Presse et revues
12 pages
Titre : Basket-ball : organe officiel de la Fédération française de basket-ball
Auteur : Fédération française de basket-ball. Auteur du texte
Éditeur : Fédération française de basket-ball (Paris)
Date d'édition : 1948-04-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34387729f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 21659 Nombre total de vues : 21659
Description : 15 avril 1948 15 avril 1948
Description : 1948/04/15 (A16,N186). 1948/04/15 (A16,N186).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5818179d
Source : Fédération Française de BasketBall/Musée du Basket, 2009-174754
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
16e Année. — N° 186
15 AVRIL 1948
Ha {eu d'actif iee de la 9. 9. (3. rB. : le 2 MAI à ROLAND-GARROS
O
ISPUTER la finale avec l'espoir d'être champion de France fut,
au début de la saison, le rêve commun de bien des équipes.
Hélas ! les places sont chères et les compétitions avec leurs
•formules différentes et leurs rudes lois ont tait 1 inexorable sélection.
Mais ce rêve peut se répéter chaque année, car les champions à bail
appartiennent au passé. (Dans tous les coins de France, des équipes
•de diverses catégories « éclatent », grâce à des dirigeants de bonne
Vtfîonté et désintéressés, entraînant derrière elles de nombreux satellites.
Des six Championnats de Fran-
ce organisés par l'active F.F.B.B.,
trois finales seront groupées le di-
manche, 2 mai, au stade Roland-
•Gaxros, que l'on retrouvé le jour
de la Sainte Basket-Bail.
Pour l'éclat de l'affiche, on aurait
pu y inscrire les finales des grands.
Lest dirigeants fédéraux ont choisi
les juniors et les femmes de l'hon-
neur pour précéder la finale : toutes
catégories, l'événement national de
la saison.
Juniors -et honorables féminines
sont restés très souvent dans l'om-
"bre au cours de leur championnat
respectif. Ils ne seront pas aveu-
glés par la grande lumière -; au
contraire, ils montreront leurs ta-
lents différents en nous faisant es-
pérer an l'avenir.
La finale des juniors, opposant
les récidivistes d'Antlbes à ceux de
î'A.S. Montferrandâise, sera un
hors-d'oeuvre très relevé. Avant
France-Belgique, il permettra au sé-
lectionneur de « jeter » un oeil par
delà les frontières de. l'Ile-de-Fran-
ce. ."
Après un stage en honneur, tou-
jours profitable, les pyrénéennes de
Pau et les Alpines de Grenoble O.U.
en découdront sans faire de la den-
telle. De belles jeunes filles, athlé-
tiques, qui.arrivent à se discipliner.
Mais il faut être juste. Le public
attendra — sans trop d'impatience
.— la grande finale ayant le privi-
lège d'être inédite et imprévue. En
raison de la valeur des deux quali-
1iés ; Championnet Sports et l'U.A.
Marseille, cette finale est suscepti-
ble de situer le basTcet-ball à un
niveau jamais atteint sur le plan
national.
Après la formation de la seconde
des poules de quatre, il ne fallait
pas être grand clerc en la matière
pour voir en l'U.A. Marseille un fi-
naliste du Championnat de Fran-
ce.
Ce club, après avoir remporté l'an
dernier, à l'arraché, le titre d'Hon-
neur, a • bénéficié de la rentrée de
vedettes de, classe internationale.
Si l'on admet que le basket est
surtout un jeu d'équipe, l'addition
des valeurs détruit souvent ce prin-
cipe.
Dans une finale, les deux équi-
pes en présence ont des chances
égales de remporter le titre. L'A.
S. Strasbourg vient de le rappeler
à ceux qui l'avaient oublié.
Lutèce Olympique, champion de
Paris, jamais inquiété dans la com-
pétition nationale féminine, était
un favori presque insolent pour les
effacées Strasbourgeoises.
Les pronostiqueurs eurent tort
d'oublier que les Alsaciennes
avaient le privilège d'être entraî-
nées par Tondeur. En un mois, en-
tre la demi-finale opposant l'A.S.
Strasbourg à l'E.S.T. Ivry et « le
grand jour », celui qui reste le maî-
tre du basket transforma ses ap-
pliquées élèves..
L'A.S. Strasbourg, champion de
France, pour la première fois sous
le contrôle de la F.P.B.B., est une
grande équipe qui aurait triomphé
ce jour^là de n'importe quels ad-
versaires.
Mme Drischel et ses partenaires
n'ont pas certes, la science infuse
du basket, mais ""elles jouèrent une
finale comme on doit la jouer. En
excellente forme physique, ardentes
dans îa lutte sans jamais être
brouillon, elles appliquèrent inté-
gralement les plans • établis par ,
Tondeur. ' ;
Les Strasbourgeoises' sans perdre '
aucune occasion de se- lancer à l'at-
taque, imposèrent aux représentan-
tes du Lutèce, un marquage étroit
et rarement relâché. Ces dernières,
peu habituées à ce genre de traite-
ment, perdirent leur belle assuran-
ce, s'énervèrent et commirent de
nombreuses fautes personnelles.
La résignation des joueuses de M.
PaulLauquet faisait contraste dans
les moments difficiles avec l'enthou-
siasme et l'application des Stras-
bourgeoises.
Lutèce Olympique a payé cher
son titre de champion de Paris qui
l'obligea à disputer quatorze mat-
ches, des vrais.
Ce n'est pas un régime à recom-
mander à des basketteuses, préten-
dantes au titre national.
m-*- Voir la suite page 4.
Les, Marseillais d'adoption n'ont
pas vécu une saison sur leur va-
leur personnelle. Ils se sont soumis
à la discipline de l'entraînement et
ils ont joué leurs derniers matches
en équipe.
Mais tout de même, l'U.A. Mar-
seille ne peut être comparée à son
adversaire, Championnet Sports.
Le représentant de la F.S.F. a des
lettres de .créance : Champion de
France d'Honneur en 1937, il le fut
d'Excellence en 1945, sans avoir, ap-
porté de grandes modifications
dans sa formation.
Pour être bien servi, Champion-
net a sa pépinière, dont Lesmayoux
est le dernier arboriculteur. C'est
tout dire.
Championnet a d'autres référen-
ces. C'est la seule équipe imbattue
dans le Championnat de France et
a éliminé le P.U.C., tenant du titre.
Les pronostiqueurs pour ne pas
faillir à,, la tradition devront se
prononcer, mais, dans leur âme et
conscience, ne pourront être affir-
matifs.
De leur plume, l'U.A. Marseille
jaillira peut-être plus sonvent. Pen-
sez donc ! Buffières, Chocat, Swi-
dzinski et le fameux Nemeth qui, à
sa place de centre, a usé jusqu'alors
tous ses adversaires.
Pour une fois, il va tomber sur
Lesmayoux. un athlète comme les
autres, mais qui a plus d'un tour
dans son sac. Il ne sera pas long à
déceler la paille du solide Hongrois
pour « y taper dessus » à tour de
bras. Le cinq majeur de Champion-
net peut être comparé à celui de
Marseille, avec des moyens diffé-
rents. Ce qu'il perdra en puissance
sera compensé par des variations
tactiques tant en attaque qu'en dé-
fense.
De déduction en déduction, nous
en arriverions à l'inévitable pronos-
tic. Nous préférons goûter en toute
quiétude, le déroulement de cette
grande finale.
G. B.
15 AVRIL 1948
Ha {eu d'actif iee de la 9. 9. (3. rB. : le 2 MAI à ROLAND-GARROS
O
ISPUTER la finale avec l'espoir d'être champion de France fut,
au début de la saison, le rêve commun de bien des équipes.
Hélas ! les places sont chères et les compétitions avec leurs
•formules différentes et leurs rudes lois ont tait 1 inexorable sélection.
Mais ce rêve peut se répéter chaque année, car les champions à bail
appartiennent au passé. (Dans tous les coins de France, des équipes
•de diverses catégories « éclatent », grâce à des dirigeants de bonne
Vtfîonté et désintéressés, entraînant derrière elles de nombreux satellites.
Des six Championnats de Fran-
ce organisés par l'active F.F.B.B.,
trois finales seront groupées le di-
manche, 2 mai, au stade Roland-
•Gaxros, que l'on retrouvé le jour
de la Sainte Basket-Bail.
Pour l'éclat de l'affiche, on aurait
pu y inscrire les finales des grands.
Lest dirigeants fédéraux ont choisi
les juniors et les femmes de l'hon-
neur pour précéder la finale : toutes
catégories, l'événement national de
la saison.
Juniors -et honorables féminines
sont restés très souvent dans l'om-
"bre au cours de leur championnat
respectif. Ils ne seront pas aveu-
glés par la grande lumière -; au
contraire, ils montreront leurs ta-
lents différents en nous faisant es-
pérer an l'avenir.
La finale des juniors, opposant
les récidivistes d'Antlbes à ceux de
î'A.S. Montferrandâise, sera un
hors-d'oeuvre très relevé. Avant
France-Belgique, il permettra au sé-
lectionneur de « jeter » un oeil par
delà les frontières de. l'Ile-de-Fran-
ce. ."
Après un stage en honneur, tou-
jours profitable, les pyrénéennes de
Pau et les Alpines de Grenoble O.U.
en découdront sans faire de la den-
telle. De belles jeunes filles, athlé-
tiques, qui.arrivent à se discipliner.
Mais il faut être juste. Le public
attendra — sans trop d'impatience
.— la grande finale ayant le privi-
lège d'être inédite et imprévue. En
raison de la valeur des deux quali-
1iés ; Championnet Sports et l'U.A.
Marseille, cette finale est suscepti-
ble de situer le basTcet-ball à un
niveau jamais atteint sur le plan
national.
Après la formation de la seconde
des poules de quatre, il ne fallait
pas être grand clerc en la matière
pour voir en l'U.A. Marseille un fi-
naliste du Championnat de Fran-
ce.
Ce club, après avoir remporté l'an
dernier, à l'arraché, le titre d'Hon-
neur, a • bénéficié de la rentrée de
vedettes de, classe internationale.
Si l'on admet que le basket est
surtout un jeu d'équipe, l'addition
des valeurs détruit souvent ce prin-
cipe.
Dans une finale, les deux équi-
pes en présence ont des chances
égales de remporter le titre. L'A.
S. Strasbourg vient de le rappeler
à ceux qui l'avaient oublié.
Lutèce Olympique, champion de
Paris, jamais inquiété dans la com-
pétition nationale féminine, était
un favori presque insolent pour les
effacées Strasbourgeoises.
Les pronostiqueurs eurent tort
d'oublier que les Alsaciennes
avaient le privilège d'être entraî-
nées par Tondeur. En un mois, en-
tre la demi-finale opposant l'A.S.
Strasbourg à l'E.S.T. Ivry et « le
grand jour », celui qui reste le maî-
tre du basket transforma ses ap-
pliquées élèves..
L'A.S. Strasbourg, champion de
France, pour la première fois sous
le contrôle de la F.P.B.B., est une
grande équipe qui aurait triomphé
ce jour^là de n'importe quels ad-
versaires.
Mme Drischel et ses partenaires
n'ont pas certes, la science infuse
du basket, mais ""elles jouèrent une
finale comme on doit la jouer. En
excellente forme physique, ardentes
dans îa lutte sans jamais être
brouillon, elles appliquèrent inté-
gralement les plans • établis par ,
Tondeur. ' ;
Les Strasbourgeoises' sans perdre '
aucune occasion de se- lancer à l'at-
taque, imposèrent aux représentan-
tes du Lutèce, un marquage étroit
et rarement relâché. Ces dernières,
peu habituées à ce genre de traite-
ment, perdirent leur belle assuran-
ce, s'énervèrent et commirent de
nombreuses fautes personnelles.
La résignation des joueuses de M.
PaulLauquet faisait contraste dans
les moments difficiles avec l'enthou-
siasme et l'application des Stras-
bourgeoises.
Lutèce Olympique a payé cher
son titre de champion de Paris qui
l'obligea à disputer quatorze mat-
ches, des vrais.
Ce n'est pas un régime à recom-
mander à des basketteuses, préten-
dantes au titre national.
m-*- Voir la suite page 4.
Les, Marseillais d'adoption n'ont
pas vécu une saison sur leur va-
leur personnelle. Ils se sont soumis
à la discipline de l'entraînement et
ils ont joué leurs derniers matches
en équipe.
Mais tout de même, l'U.A. Mar-
seille ne peut être comparée à son
adversaire, Championnet Sports.
Le représentant de la F.S.F. a des
lettres de .créance : Champion de
France d'Honneur en 1937, il le fut
d'Excellence en 1945, sans avoir, ap-
porté de grandes modifications
dans sa formation.
Pour être bien servi, Champion-
net a sa pépinière, dont Lesmayoux
est le dernier arboriculteur. C'est
tout dire.
Championnet a d'autres référen-
ces. C'est la seule équipe imbattue
dans le Championnat de France et
a éliminé le P.U.C., tenant du titre.
Les pronostiqueurs pour ne pas
faillir à,, la tradition devront se
prononcer, mais, dans leur âme et
conscience, ne pourront être affir-
matifs.
De leur plume, l'U.A. Marseille
jaillira peut-être plus sonvent. Pen-
sez donc ! Buffières, Chocat, Swi-
dzinski et le fameux Nemeth qui, à
sa place de centre, a usé jusqu'alors
tous ses adversaires.
Pour une fois, il va tomber sur
Lesmayoux. un athlète comme les
autres, mais qui a plus d'un tour
dans son sac. Il ne sera pas long à
déceler la paille du solide Hongrois
pour « y taper dessus » à tour de
bras. Le cinq majeur de Champion-
net peut être comparé à celui de
Marseille, avec des moyens diffé-
rents. Ce qu'il perdra en puissance
sera compensé par des variations
tactiques tant en attaque qu'en dé-
fense.
De déduction en déduction, nous
en arriverions à l'inévitable pronos-
tic. Nous préférons goûter en toute
quiétude, le déroulement de cette
grande finale.
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