Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1882-07-26
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 94503 Nombre total de vues : 94503
Description : 26 juillet 1882 26 juillet 1882
Description : 1882/07/26 (Numéro 9). 1882/07/26 (Numéro 9).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5243117
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/02/2008
~AMS~ â:&. ÛenMmes. BÊ~ÀMEMÉNT~-Ët'ÛARES': CENTÏMS
SiMmèBM Année TMïs~me Sépio ~utïi6i*o 9
Mercredi 26 Juillet 1882
~RfS-JO~Mi.
AMTTJBEtI~ METTBM
JKr«)«Kr
x~.u
ABONNEMENTS
Parir
Far~ Départemental J'.
UnMia. 50'. Unmois. tectr.
Trois mpis. 1350 Trois mois. i6T&
Sixmoit.27 fr. Sixmois. 8~&.
UnM. 54ff. Un&n. 64~& ~;i
~t
Etranger
Tro!)f moi* (Union posta.Ie). i8 fr.
REDACTION
9,beMlwvard dwa Italiena,C
« BMX tunaza A Mnnnr
BE. é JD:ES FË:~3E
~~ee
ANNONCES
MM CBt ]L.AGtttANCrB!, CER]~ ,& e
6, PLACB DB LA BOURSE, 6
t< à.t'ntMMtrotM)!! fttt Jottrnat
ADMINISTRATION
Ctt NX HBUBEO A CtNO HEORZ*
W, t~oMteTardABONNEMENTS, PETtTES ANNONCES
RENSEIGNEMENTS
9, bouïev~rd de< Italien*, 9
at~]M[M:AK'
MoNMCtt fLo~uBT. ~t'nora.
Mes EcHoa. U~ Domino.
Et-eCTION D'JtN BATONNMR. I.<«K T"esAitAB! ET CHABMLLAT.– Pottt! Fe/Ttef.
UNK It)D!SÇRÉT!ON. Cotntpet~fit.
PnoMu PERDUS. Mo/t~o~nte.
LZP CRAotTS ÉSYPTIBKS AU SÉNAT. LA. CHAMBRE DM DÉPUTÉS. GeorcM f.0[COULISSES PAttI.EMENTAIRRS. U&t~tte.
PR!X Dt! ROMB. T/t. G.
A~FAJRM D'EGYPItt.–At~rntM.
LA GUMRE AU PARLEMENT AMLA!S.
NOUTELLES ET DÉPÊCHES.
L* LiTRE JAUNE. Mentor.
A TRATBM LA PRBSSR. Ch. DC)!&pNtQU)!DES TMBUNAUX. Afaftrt
LÀBouRSt.–NeTtrfPrtBat.
LB GÀULOM PARTOUT.
WOUYELLM BIVEttStS. Att~r~ So!tr<~«.
'Les PMMtÈRM. –f. de Cotfrce!!e<.
TtLÉttRAMMSS ET CoRRBSPOKDAMCM. G. ~,tfM'.
Le Co!!St!tTAïo!RB. J~otttrtct OrthMMteeM.
StteRT. jR. de I.M~. v
EcHes t)M THJtUX D'ESPtUT. J~.
M'
MONStEURFtO~ET
Le 'voila encore en scène doit-il être
~~euxt H n'est guère qu'une grande
rUturté, ~.quelquefois, un grand em-
comme M. Maubant. du Théâtre-
*tiques lui manquent, tout lui manque;
aussitôt qu'il ne se sent plus regardé, le
désespoir le prend. Vous connaissez le
Deiobelle d'Alphonse Daudet; il y a du
Delobelle dans son cas.
Nous avons déjà eu affaire plus d'une
fois, et ici-même, à M. Floquet. Aussi
laisserons nous de côte, pour aujour-
d'hui, tout le clinquant de son person-
nage, tous les oripeaux connus et fanes,
le chapeau pointu, le gilet à la Robes-
pierre, le colleur d'amenés électorales
qui faisait le coup de poing avec la po-
hcedel'Empire.rorateur en baudruche
gui dit < Mirabeau et moi le < F~g
.Potelé, ?MOM~My/ Tout cela est
uni, usé, entouré. C'est un vieux Flo-
quet, c'est une vieille défroque d'homme
et d'habit.
Un ~loquet nouveau surgit et s'illu-
mine, et se transfigure & nos yeux, le
vrai Floquet, le seul Ploquet, le Floquet
municipal. C'est le Floquet du présent,
ce sera le Floquot de l'avenir.
~t=
Son rêve, MU rêve étoile, a. toujours
été d'être cela, c'est-à-dire d'être quel-
q'ue chose qu'un autre ne fut pas. Il n'y
a qu'un préfet de la Seine, et surtout tl
n'y a qu un maire de Paris. M. Floquet
,se veut unique. Prenez-y garde, cette
ambition césarienne n'est pas d'un pe-
tit esprit ni d'un petit cœur. Il pense,
iui aussi, qu'un grand homme s'accom-
Tnode mieux d'être le premier dans son
village que le second dans Rome. M.
Floquet trouverait plus doux d'être lo
.premier & Paris que le second en France.
ït n'est pas dégoûté t Président de la
République: la place est belle, mais elle
est prise, et le hasard des événements
ne 1 y a pas porté. Président de la Cham-
bre, c'est bien maigre; maire de Paris,
& la bonne heure) Sous l'Empire, il n'y
avait qu'un homme qui tînt en respect
M. Rouher c'était M. Haussmann. M.
Floqust a nerement arboré sa devise
Cf~vy M pui*, BftMM ne daigne, Floquet suit
Quand on va au fond de ce goût parti-
culier et de cette préférence parisienne
et municipale, on y découvre, sans trop
de peine, ce qui s'y cache, –je dirais vo-
lontiers ce qui s y montre, car M. Flo-
quet n'est point cachotier. Il manifeste
franchement ce qu'il aime et ce qu'il
désire. Sa passion, son bonheur est d'ê-
tre vu, d'apparaître en relief, de tran-
cher sur le reste des hommes. La préfec-
ture de la Seine lui offre déjà, sur ce
point, des satisfactions délicates; la
mairie de Paris lui promet des jouissan-
ces plus profondes. Etre vu, tout est 14,
du presque tout M. Floquet, qui est un
insatiable, y veut encore ajouter quel-
que chose, un couronnement, un bou-
quet, la grande apothéose être accla-
mé! On l'entend quelquefois murmurer,
eh se pourléchant les lèvres < Etre ac-
clamé)
Depuis qu'il a quitté son siège'de dé-
puté pour la préfecture, plusieurs cir-
conscriptions électorales ont exprimé
le désir de le rendre à la Chambre, qui
ne peut se consoler de son départ. Le
Rhône, la Creuse, la Nièvre lui ont fait
desoffres. < Soit! a répondu M. Floquet,
mais je veux être acclamé ) Et. comme
on lui demandait seulement quelques
jours pour préparer les acclamations, il
& dit < Jamais, il me faut l'enthousiasme
instantané t
H en a. eu l'autre jour, dans ce papier
qu'on lui & dédié, dans ces remercie-
ments qu'on lui a votés, dans cet élan
du Conseil vers lui c'était vraiment de
i'instantané.'de l'électrique; il a failli en
perdre la tête. Excusons-le 1 Les secous-
ses avaient été violentes et réitérées il
venait à peine de recevoir ce grand
coup, l'inauguration de l'Hôtel de Ville t
Inaugurer FHôtel de Ville t Un Floquet
n'a pas cela deux fois dans sa vie. C'était
le bonheur suprême, la joie ineffable,
un délire de félicité, une de ces conjonc-
tions inespérées où tout se réunit pour
combler, pour enivrer un homme. Pen-
dant deux heures, M. Floquet a tenu
dans ses mains son idéal tr&ner t Et le
lendemain, & peine réveillé, à peine dé-
grisé, encore tout chaud et tout étourdi
de ces fumées, encore tout rayonnant
de sa. vision, sous le coup même du
lampion, de la mousse, de l'écharpe,
âaM cet Hôtel de Ville encore pleia de
sa royauté, on le poursuit, on le prend,
on l'acclame, on l'achève t Personne n'y
eût résisté) t
Il n'y a pas plus résisté que les autres,
dans le premier moment. Il a savouré
cette seconde fête, plus intime et plus
personnelle que la première. Il a mordu
dans* cette triomphante pomme d'or
qu'on lui tendait, et, quand le papier où
ron chantait ses louanges s'est abaissé
doucement pour caresser son front vic-
torieux, il n'a pas eu le courage de re-
pousser cette tentation irrésistible. Ce
n'est que'le lendemain qu'il a protesté,
amicalement et mollement. Il avait l'air
de dire au Conseil municipal < Je sais
très bien que, s'il y avait un peu de poi-
son au fond de cette coupe enchantée,
ce n'est pas vous qui l'y avez mis, c'est
Goblet) »
Et, en eNet, Goblet, poussé par les ru-
?'Dreyfus, par le rMra~ Devès, Goblet qui
ne demandait qu'à rester tranquille,
s'est vu contraint d'administrer à son
pauvre Floquet un milligramme d'aco-
nitine parlementaire. Ce n'est pas sa
faute Floquet n'avait pas été brave
contre les excitations du Conseil: Goblet
n'a pas été brave contre les injonctions
de la Chambre, et, comme il était écrit
que personne ne serait brave en cette
affaire, voilà le Conseil lui-même, ce
ner Conseil, qui n'a pas été brave du
tout contre les sommations de Goblet et
contre la démission de Floquet.
Au lieu de s'en aller tous ensemble,
bras dessus, bras dessous, ce qui était
la simplicité même, et ce qui eût mis
leur ennemi commun, le gouvernement,
dans un cruel embarras, ils ont préféré
se déguiser en maçons pour se replâtrer
les uns les autres. Goblet reste, Floquet
reste, le Conseil reste. pour la patrie t
M. Floquet, restauré, a encore quel-
ques mois devant lui pour continuer
son rêve. La difficulté de le remplacer,
qui est grande et presque insurmonta-
ble, combat en sa faveur, et, sans être
maire de Paris, il peut maintenant jouer
sans crainte au maire de Paris.
Il marche et marchera plus que ja-
mais les yeux ûxés sur les grandes fi-
gures de ses prédécesseurs, Bailly, Pé-
tion, et surtout ChaumeLte. Je suis bien
sûr que sa préférence est pour ce der-
nier, oui, pour Chaumette, Anaxagoras
Chaumette, et pour son ami Anacharsis
Clootz.
Au demeurant, Bailly ne fut qu'un
centre-droit, et Pétion qu'un centre-
gauche .vivent Chaumette et Clootz 1
voilà les vrais types, les météores où
s'éclaire M. Floquet, les dignes objets
de son émulation et de son envie. Sa-
medi dernier, lorsqu'il reçut en pleine
poitrine le poignard de Goblet, il s'é-
cria: < 0 Chaumette )' »
f
Il faut lui rendre justice M. Floquet
ferait un excellent maire de Paris; tl a
presque toutes les qualités de l'emploi,
et spécialement cette philosophie spé-
ciale qui se contente de l'apparence,
.du bruit, de l'éclat, du décor et du
dehors. Il est, par là, en communion
parfaite avec Paris, il est la vraie image
de Paris. C'est au point que, si la mairie
devait toujours rester entre ses mains,
je dirais à l'instant même: < Qu'on le
nomme, et n'en parlons plus!
On ne lui donnerait aucune attribu-
tion dangereuse; le costume, le galon
suturaient, à la condition que l'on com-
mandât exprès pour lui une écharpe co-
lossale, une écharpe monstre comme
Chaumette lui-même n'en a jamais porté;
et un habit extraordinaire. Je cherche
parmi les modes de la grande époque
ce qui lui irait le mieux, et je ne trouve
que l'accoutrement des directeurs, le
Barras a plumes t
MtNen*
Nos Echos
AUJOUttD'HU)
A 6 heures et demie, d!ner au Grand-Hôtel
admission jusqu'à 7 heures.
Pendant la durée du d!ner, l'erchestre de
M. Desgrangeo jouera, dans la nouvelle salle de
musique.
MBNU
° Potage julienne au consomme
Hors-d'œuvre
fileta de dorades sauça vénitienne
Pomme* de terre à l'anglaise
Contrefllet à ta. charolaise
Salmis de pintades aux champignons
Volailles de la Bresse au cresson
Salade
Aubergines au gratin
Tarte aux prunes Reine-Claude
Glace
Bombe panachée
Desserts
Fromtttett, fruits et petita-ftnrs
Le salon des dames est ouvert aux voyageurs.
Piano, orgues, tables de jeux.– Dîner a la carte
au restaurant. Billards au Café Divan.
Le programMt du dt~er-ooncert. (Voir à la
<' page.)
A deux heures. 86' séance publique de la
sessien de la Chambre des députes.
Musée Grevin, 10, boulevard Montmartre.
De onze heures du matin a OMe heures du eoir.
Opéra,8h.JF!*ctM<.
Français, 8 h. .Btt~ B!
LA PO).
Nous appelons l'attention du lecteur
sur les dôbats du Parlement français et
du Parlement anglais, notamment sur
les débats de ce dernier.
Dans le Parlement français, un revi-
rement paratt s'être produit, deux cou-
rants se dessinent celui des sénateurs
et députés qui sont hostiles <. toute in-
tervention, et par suite refuseront toute
sorte de crédit et celui des députés et
sénateurs qui repousseront les crédits
demandés par le gouvernement, comme
insuffisants pour le but qu'il se pro-
pose.
Il devient donc probable que la de-
mande de crédit de 9,410,000 francs ne
sera pas accueillie. Dans ce cas, que
fera M. de Freycinet ? Donnera-t-il sa
démission?
Le vice-amiral Thomasset, dont nous
avons annoncé la nomination au com-
mandement dé l'escadre de réserve, doit
arriver aujourd'hui à Paris pour pren-
dre les instructions du vice-amiral Jau-
réguiberry, ministre de la marine.
Le vice-amiral Thomasset partira sa-
medi pour Toulon, où il prendra pos-
session de son commandement.
LE MONDE ET LA VtLLE
Une note communiquée par, Ialèg&-
tion du Brésil à Paris dément, de la fa-
çon la plus catégorique, la nouvelle de
l'abdication de S. M.1'empereur Au~Bré-
sil, en faveur de sa nlle, Mme la com-
tesse d'Eu, nouvelle donnée hier par
plusieurs de nos confrères.
Mgr de Dreux-Brézé, évoque de Mou-
lins, venu à Paris pour assister au ma-
riage de son neveu, le comte de Dreux-
Brézé, a quitté la capitale hier pour re-
joindra son év6ehé.
u
M. le baron Marochetti, conseiller de
l'ambassade italienne à Paris, vient
d'être transféré à Copenhague.
Il sera remplacé par M. Ressm&n.
Le mieux qui s'était produit' dans l'é-
tat de santé de M. le marquis de Rever-
seaux n'a pas été de longue durée.
Les dernières dépêches venues de
Rome présentent sa situation comme
désespérée.
Hier, dans un des bureaux de la
Chambre, a eu lieu une entrevue entre
deux députés de l'extrême gauche et
deux journalistes, représentant les opi-
nions deJTextrôme droite.
On nous prie de garder le silence sur
le motif qui a amené ce rendez-vous~
A la suite d'un second article publié
dans le TM&OM~, une nouvelle rencon-
tre a été décidée entre M. Aurélien
Scholl et le baron Harden-Hickey.
Les témoins de ce dernier, MM. le vi-
comte Adrien Maggiolo et Edouard
Grimblot, ont'quitté Paris hier, se ren-
dant A Bruxelles, où la rencontre aura
lieu aujourd'hui mercredi, dans la ma~
tinée.
La sortie de loge des dix concur-
rents pour le grand prix de Rome, sec-
tion de sculpture, aura lieu jeudi matin,
& l'Ecole des beaux-arts.
Le sujet de cette année est~6
L'exposition publique et gratuite des
oeuvres de ces artistes aura lieu à la
salle Melpoméne, les 28, 29, 30 juillet et
août.
Voici l'ordre dans lequel les bas re-
liefs seront exposés:
l* M. Raoul-Chartes Verlet, élève de M.
Cavalier; 2" M. Eugène Marie Quinton,
élève de M. Cavelier 8" Désiré-Maurice
Ferrary, élève de M. Cavelier; 4" M. Jo-
seph Ghevaillaud, élève de MM. JouSroy
et Rombaud; S" M. Félicien-Alexis Passin,
élève de M. Gavelier, deuxième second
grand prix de 1879, 6" M. Paul-Jean-Bap-
tiste Gasq, élève deMM. Jouffroy et Hiollo;
7° M. Henri-Edouard Lombard, élève de
M. Cavolier 8* M. Emmanuel ~Hanneaux,
élève de MM. Dumont et Bonnassieux;
9e M. Augustin Pierre Charles Pêne, élève
de MM. Desmont et Bonnassieux, premier
second grand prix de 1881 10' M. Jules
Roulleau, élève de M. Cavelier, premier se-
cond grand prix de 1880.
Le jugement dénnitif sert rendu Iw
31 juillet, t midi.
Sait-on comment Mlle de Clinchamps,
dont nous parlions dans les ~e/ a été faite comtesse? Elle tient ce titre
de la gracieuseté de l'impératrice d'Au-
triche qui, désirant reconnaître les soins
que Mlle de Clinchamps avait donnés à
Mme la princesse de Salerne~ belle-méro
de M. le duc d'Aumale et tante de S. M.
l'impératrice Elisabeth, demanda à Mlle
de Clinchamps ce qu'elle pourrait faire
pour lui être agréable. 1
Mlle de Clinchamps ayant dit qu'elle
désirait être appelée* madame l'Impé-
ratrice a répondu
Nous vous appellerons comtesse;
l'Empereur et moi vous en conférons le
titre.
Les obsèques de Mme SmirnoS, dont
nous avons annoncé le décès, ont été
célébrées, hier matin, à onze heures, à
l'église de la rue Daru, au milieu d'une
nombreuse assistance.
La cérémonie religieuse était prési-
dée par l'archi prêtre Prijélaïeff. Le
deuil était Conduit par MM. Michel
SmirnoS, Granville, Saurin, Georges
SmirnoS, les princes Adolphe et Nicolas
Troubetzkoï et le général d'Arnaldi, pa-
rents de la défunte.
Le corps a été déposé dans les ca-
veaux de l'église russe, où il restera
quelques jours; puis il sera transporté
à Saint-Pétersbourg, où il sera inhumé.
Petite statistique.
Le nombre des journaux qui parais-
sent actuellement dans tous les pays de
l'univers est de 34,000, avec un tirage
total de onze cents millions d'exem-
plaires.
Dans ce nombre, on compte d 6,800
journaux rédigés en anglais, 7,600 an
allemand, 3,650 en français et 1,600 en
espagnol.
Trois toilettes que nous dédions à nos
lectrices:
Matin, pour la maison jupe de coutil
gris, toile d'ouvrier, grands et larges
plis devant, retroussés très simple.
Corsage-veste en drap noir très léger,
ouvert devant, avec col noué Marie-An-
toinette, avec manchettes retroussées
en linon blanc.
*??
Journée robe en coton rouge, coton
ordinaire, comme celui dont on se sert
pour les rideaux. Ce n'est pourtant pas
del'andrinople.
La jupe est couverte de broderies ap-
pliquées et découpées sur des serviettes
éponges.
Le tout garni de dentelle-torchon.
Corsage tout en broderies pareilles à
la robe, avec nchu à la paysanne ren-
trant dans une bavette.
Chapeau-assiette très vaste, en ajonc
tress~couvert de neurs des champs.
Ombrelle pareille à la robe, avec man-
che élevé i la poignée pratique et con-
fortable.
=~
Soir: Pour petit dîner. Château ou
Casino
Jupon de dentelles Manches mous-
seuses du haut en bas, relevé de loin en
loin par de larges nœuds en satin
blanc.
Corsage brodé de ramages de toutes
couleurs, pointe devant et derrière.
Autour de la taille, tombant & peine,
une ceinture de rosés.
Grand chapeau de la duchesse de De-
vonshire, en paille noire, relevé d'un
côté et couvert de rosés.
NOUVELLES A LA MAtM
M. de Calinaux. qui est très fort à l'ô
pée, vient d'être blessé en duel.
Comment t lui dit quelqu'un, vous,
une fine lame, le bras en écharpe?
Que voulez-vous, les chances n'é-
taient pas égales..Y.
–???
Nous n'étions pas à égale distance
l'un de l'autre.
Le comble de la précaution en ma-
tière de correspondance
'Recommander une lettre. majuscule.
MM DOMJH*
L~LECTMN M BATONNIER
M. Oscar Falateuf doit d'abord à son
mérite son élection au bâtonnat. Ce
n'est pas nous qui amoindrirons sonsuc-
cës.lîyaquelque quinze ans, comme
nous paraissions un peu surpris qu'il
eût été choisi par M. Filhon, président
à la cour de Paris, avec qui nous avions
l'honneur d'être lié, pour son avocat
dans un procès aussi considérable que
difûcile < Oht celui-là, nous dit-il, est
un jeune, c'est vrai, mais ma confiance
est bien placée; vous verrez, il sera bâ-
tonnier D
Quels que soient les titres de M. Fala-
teuf, qu'apprécie plus loin l'un de ses
jeunes et distingués confrères, rédac-
teur judiciaire du G'at~ots, M. Davrillé
des Essarts, son élection n'en a pas
moins une signification politique, qu'il
importe de signaler. Depuis longtemps,
bâtonnier n'a réuni tant de suffrages,
scrutin n'a vu tant d'électeurs. En ap-
portant cet empressement à rendre hom-
mage & son talent, à son caractère, le
barreau de Paris a afnrmé deux senti-
ments, c'est là une impression générale
au Palais.
Le premier, c'est l'indépendance du
barreau. M. Falateuf est monarchiste
décidé, légitimiste militant. Dans l'aSaire
des décrets, on Fa même vu au premier
rang contre le gouvernement, contre la
république. Son adversaire d'alors était
son compétiteur d'hier, M. Durier. On
trouvera plus loin le maigre chiSre de
voix obtenu par celui-ci. Le barreau a
tenu à montrer de nouveau, et cela lui
fait honneur,que les opinions politiques
et religieuses ne pèsent pas dans sa ba-
lance, lorsqu'il s'agit de rendre justice
au mérite d'un de ses membres, d'un de
ses maîtres.
Le second, c'est une protestation con-
tre l'état de choses actuel, et il n'y a pas
contradiction entre ces deux sentiments,
il y a corrélation, ils procèdent l'un de
l'autre, cette rare afnuence d'électeurs
en témoigne. Une compagnie éclairée
comme ie barreau de Paris, est na-
turellement ennemie de l'ignorance, de
la sottise, de la violence, de l'injus-
tice. Le parti au pouvoir a dépassé la
mesure. Ce ne sont pas seulement les
jeunes avocats dont la générosité se ré-
volte contre ses excès, qui ont donné
leurs voix à M. Falateuf; on cite plu-
sieurs vieux républicains libéraux qui
expriment tout haut leur indignation et
qui se sont faithonneurde voter pour lui.
Si nos gouvernants écoutaient encore
la voix de la raison, s'il était encore pour
eux temps de l'écouter, nous leur di-
rions que l'élection de M. Oscar Fala-
teuf est un avertissement grave. Ils ont
contre eux les avocats. Après M* Bar-
boux. M" Oscar Falateuf. L'opposition
s'accentue, s'envenime, et cette opposi-
tion des avocats, qui se manifeste par
toute la France, partout le jeune barreau
est antirépublicain, et beaucoup parleur
faute, cette opposition, on la retrouve
dans toutes les professions libérales, dans
toutes les classes éclairées. On ne gou-
verne pas longtemps par en bas, et c'est
par en bas qu'ils gouvernent un peuple
qui a de& instincts nobles, des aspirations
généreuses, et qui finit toujours par les
mettre fort au-dessus du régime dont il
a pu un ~our s'engouer. couia teate.
t.OU)S TESTE.
ARABI & CHABRILLAT
Nxtratto du â<:vre jaune.. et Meu
Paris,2S-7-ll-30m.
C~a&ftHa~ o; Arabi-Pacha, c~Mtp de Kafr-
Daïcan* (~~rp
Pas compris votre télégramme chiffré du
21. Avez oublié m'envoyer clef. Me creuse
la tête devant vos hiéroglyphes, intrigué
par votre signature. S'agirait-il vente théâ-
tre ? Très demandé, nombreux candidats;
mais pas d~argent, pas d'Ambigu. Renon-
cez à chiffre arabe et envoyez chiffre pro-
positions.
Paris, 22-7-12;-15 m.
CAs&rtMa< à COM~fMMMt~MM.
Non, je n'ai pas encore terminé. Il man-
que toujours ce quelque chose de définitif
que j'appelle, en bon français, l'argent
versé. Votre jet continu de nouvelles faus-
ses ou prématurées devient bien agaçant.
Camp de Kafr-Dawar, 23 7 1 35 s.
A)'a&t-Pae&& d C~o:BW~ AM&M, P~<&
Avez deviné but de mon télégramme.
Très surveillé par Anglais ne puis m'expli-
quer davantage par télégraphe. Mais reli'
sez première dépêche. Vous devez con-
naître chiffre. Pas Arabe, Javanais, appris
de bouche de petite danseuse troupe Caire
que protégeais.
Camp de Ka,fr-Dawar, SI ? 2 36 s.
At'aM-JPac~ à C~t6rtH~,Am&~M,.P~'M
Mavonsavieur, navotrave Pravophavè-
teve.
(Nous traduisons la. suit~ pour ceux de nos
lecteur* qui ne connaîtraient pas les Bnesses du
javanais.)
Monsieur, notre Prophète nous a con-
seillé, dans le Koran, de. ne pas prendre
de directions théâtrales. Mais la force bru.
taie du canon est plus puissante que les
versets du livre saint. Je ne m'illusionne
pas sur l'avenir d'une lutte inégale. Il était
écrit que je prendrais deux directions:
celle de Ramieh d'abord, celle de l'Ambigu
ensuite. Je ne ferai que quitter le théâtre
de la guerre pour celui du boulevard. J'a-
vais pensé à l'Odéon, mais ce ne serait que
changer de désert J'aime mieux l'Ambigu.
J'ai de grandes idées de théâtre. Vous avez
négligé la pièce militaire, j'y reviendrai et,
Allah aidant, je rendrai aux Français leur
ancien cirque. J'engagerai la petite dan-
seuse de la bouche de laquelle j'ai appris le
Javanais. Elle danse bien et monte à che-
val. Au besoin, je jouerai aussi, comme
Molière autrefois, comme Hervé plus tard
et comme Lisbonne 1
Si vous êtes en marché avec Sarah Bern-
hardt, j'achèterais volontiers de compte à
demi. Nous reprendrions Zaïre arrangée à
grand spectacle. Ma pelote est faite main-
tenant. J'ai acheté pas mal d'emprunt égyp-
tien et tous les Suez que j'ai trouvés. Un
bon conseil faites-en autant Ça. remon-
tera ferme. Je garde le canal comme la
prunelle des yeux de ma petite danseuse.
.Ma lettre à Gladstone n'est qu'un affreux
.canard cela entre nous t J'ai un assez joli
matériel pour pièces militaires quelques
canons sans grande portée, que j'embar-
querai au reçu de votre réponse.
Pc~cy~/MM. Ne vous étonnez pas
de ma détermination. Comme colonel ré-
volté, ma carrière me paraît brisée. La
troupe de l'Ambigu est la seule que je
veuille conduire au feu. de la rampe. Le
Commandeur des croyants, qu'Allah garde,
m'offrait l'hospitalité à Constantinople. Je
me défie de son moka Je préfère celui
de Tortoni.
Si je prends votre fonds, voulez-vous
prendre le mien ? `?
7'o~~cr~/MM .2. En bon français
~,000 livres comptant. J'ai un fellah qui
me ressemble comme un frère J'en-
verrai sa tête à Seymour–pour la mienne,
ci ia~,ooo balles, chiffre de nos mises à
prix.
P~-ye~/KM Dites à Freycinet
que j'ai regret d'avoir refusé la croix dans
des temps meilleurs. Je ferais des conces-
sions. J accepterais la rosette d'officier.
.Pf~-yc~/MM Je désire me mettre
dans mes meubles et bien avec le pouvoir:
demandez à Grévy s'il n'a pas un joli troi-
sième à me louer, dans les 9,000.
PM-is,24-7-4h.l2soir.
'C%a6WHa~'sAt'a;6t-.PaTope 1 envoyez chèque sur Crédit lyon-
nais ou autre.
Paris,S5-7-ll'h.30m.
C~aB)"tHa< CoMff~f~Il n'y a plus de question d'Egypte. J'ai
vendu l'Ambigu.
fAULFERHtEB
UNE INDISCRÉTION
Nous avons eu connaissance d'une let-
tre relative à l'expédition d'Egypte,
adressée par le général Boul. au co-
lonel Ri. lettre qui nous paraît offrir
un certain intérêt, dans la circonstance
présente
Billot, dit-il en substance, est découragé,
indécis, tantôt pour, tantôt contre, selon
le vent. C'est une certitude, chez lui, que
la marine seule ne peut suf&re à assurer
le succès de nos armes là-bas. Pour lui
c'est l'armée qui soutiendra la Sotte, qui
la sauvera même
Il faudrait, de l'avis même de Billot, un
corps d'au moins 40,000 hommes pour ren-
forcer la notte.
Ce corps occuperait les points stratégi-
ques suivants le Caire, Ismaïtia et l'en-
trée du canal d'eau douce qui porte
l'eau au Caire. 15,000 hommes seraient
laissés au Caire, 5,600 à Ismaïlia et 2,000
à l'entrée du canal, ce qui donne déi&
un effectif de 22,000 hommes; et, comme
il faut compter que 15,000 hommes au
moins seront inévitablement atteints
so!t de dyssenterie, soit de conjonctivite
purulente, occasionnée par les tourbillons
aveuglants du sable déposé par le Nil, lors
des débordements, il est évident que 40,000
hommes sont indispensables pour tentât
seulement l'expédition, s
En outre, toujours de l'avis du générât
Billot, cette expédition exigerait un crédit
de trente millions.
Le général Campenon estime que ce
n'est pas trente,mais quatre-vingts millions
qu'il faudrait.
Et il est bien entendu que ces chiffres de*
vraient être considérablement grossis, si
les événements nous forçaient à faire une
campagne dans la Haute-Egypte.
< < w*~
Voilà Une lettre qui n'est pas précisé-
ment rassurante. La Chambre ne ferait
pas mal de réfléchir, avant de voter les
crédits, aux conséquences que peut es*
traîner une expédition faite d&ns des
conditions semblables.
f.CAMPAMt.
PROFtLS PERDUS
Le baron Beyens.
Le marquis d'Alta-Vill~.
Deux physionomies parisiennes au pré'
mier degré, bien que l'un se dise Belge et
l'autre Espagnol.
Le baron Ëeyens est malade le marquis
d'Alta-VilIa résigne ses fonctions de.pre~
mier chambellan du palais de Castille.
II n'en faut pas plus pour faire de ces
deux faits deux événements parisiens dt!Bt
on s'émeut et dont on parle.
Qui ne connaît le baron Beyens, !e'
doyen des diplomates étrangers? Grand,
mince, blond, mais d'un blond grisonnante
le nez aquilin, l'ceil bleu pâle, la lèvre
fine, les favoris longs, c'est l'homme Ïe
plus aimable et le plus répandu du monde.
ÎI est l'ami des financiers, l'ami dé la Çe--
médie-Française, l'ami des artistes, l'am!
de tout le monde. C'est l'amitié faite
homme. Toujours souriant, toujours àSa-
ble, gai et de belle humeur, avec un com-
pliment aux lèvres et la main tendue. <
Toutes les femmes disent Il est char-
mant. Tous les hommes < II est char-
mant.
Et, de fait, le baron Beyens, qui va par-
tout, aussi bien au faubourg Saint-Germain
qu'aux Champs-Elysées, aussi bien dans la
plaine Monceau que dans les salons dm
boulevard Poissonnière; le baicn Beyens,
qui a trente ans de diplomatie et de sti'ccès
mondains, a réalisé ce rêve étonnant de
n'avoir pas un ennemi, un seul ennemi.
Le marquis d'Alta-Villa est petit, brun;
la taille est bien prise et vigoureuse
mais l'embonpoint commence à l'épaissiir ,r
légèrement. La moustache est noire, la.
lèvre aimable, l'oeil couleur de café. Vous
l'avez souvent rencontré au Bois, aux côtes
de la reine d'Espagne, dans le grand lan-
dau bleu aux réchampis rouges. Le mar-
quis d'Alta-Villa a la séduction des Espa-
gnols et leur charme particulier. Très
amateur des choses de sport et. s'enten"
dant à merveille à la tenue d'une maison
royale.
Il tire l'épée convenablement, mais il est
de première force au pistolet. Allez chez
Gastinne et regardez ses cartons. Il en fait
toute la journée, des cartons. C'est sa pas*
sion. Il en est de moins nobles.
MONTCOMME
LES CRÉDITS EGYPTIENS
ATI S~IWATT
La discussion des crédits égyptiens n~
nous paraît pas avoir tenu toutes les!
promesses qu'on en attendait. Elle a ét~
un admirable triomphe pour M. le duc
de Broglie et une magninque défaite
pour le gouvernement, et elle a donnêt
îa mesure des hommes que la majorité
complaisante du Sénat peut opposer &
une minorité qu'on essaye en vain d'é-
tonner.
On savait bien que le gouvernement
et la majorité ne pouvaient mettre en
ligne des orateurs de la valeur de M. la
duc de Broglie mais on s'attendait &
mieux qu'à l'insipide bavardage de M*
Waddington et à'a plate réponse de M.
deFreycinet.
Les représentants du corps diploma-
tique, les nombreux députés, les ofS-~
ciers supérieurs, en un mot tous ceux
qui assistaient à la séance, ont dû em-
porter une piètre idée de l'éloquenca
parlementaire républicaine d'aujour-
d'hui par contre, en se rappelant lé
discours de l'honorable M. de Broglie,
ils ont dû, et avec raison, regretter te
temps passé.
t.e Rapport de M. Schefer
La surprise de la journée a été 1' tec'
ture du rapport de M. Seherer la ~m-
mission, à l'unanimité, s'était montrée
favorable: aux crédits égyptiens; eU~
s'était toutefois réservé de présenter
quelques observations sur la politique
extérieure. Dans les couloirs on se répé-
tait que ces observations seraient sévè-
res, mais on était à cent lieues de croira'
qu'elles seraient aussi sanglantesqu'elles;
1 ont été. Elles sont allées directement
àJeur adresse, le Sénat a pu en juger
par la mauvaise humeur, presque la co-
lère concentrée, avec laquelle M. le pré*
sident du conseil les a. relevées.
M. Scherer lui avait reproché soa
manque ~complet d'unité dans la direc-
tion des affaires, l'absence d'une politi-
que suffisamment intelligente, qui s'é-
tait traduits par la proposition de la con-
férence de Constantinople, devenant
presque une adhésion' à l'intervention
turque, et enûn la crainte des responsa*
bilités': pas d'énergie, pas d'initiative.
t~e Dixeenrw de M. de BfegMe
C'est après la lecture du rapport jïe
M. Scherer, que M. le~duc de BrogUe
est monté à la tribune. L'éloge de l'ora-
teur n'est plus A faire tout le monde.
sait qu'il est un des rares hommes (rui
ont conservé intactes les traditions'de
SiMmèBM Année TMïs~me Sépio ~utïi6i*o 9
Mercredi 26 Juillet 1882
~RfS-JO~Mi.
AMTTJBEtI~ METTBM
JKr«)«Kr
x~.u
ABONNEMENTS
Parir
Far~ Départemental J'.
UnMia. 50'. Unmois. tectr.
Trois mpis. 1350 Trois mois. i6T&
Sixmoit.27 fr. Sixmois. 8~&.
UnM. 54ff. Un&n. 64~& ~;i
~t
Etranger
Tro!)f moi* (Union posta.Ie). i8 fr.
REDACTION
9,beMlwvard dwa Italiena,C
« BMX tunaza A Mnnnr
BE. é JD:ES FË:~3E
~~ee
ANNONCES
MM CBt ]L.AGtttANCrB!, CER]~ ,& e
6, PLACB DB LA BOURSE, 6
t< à.t'ntMMtrotM)!! fttt Jottrnat
ADMINISTRATION
Ctt NX HBUBEO A CtNO HEORZ*
W, t~oMteTard
RENSEIGNEMENTS
9, bouïev~rd de< Italien*, 9
at~]M[M:AK'
MoNMCtt fLo~uBT. ~t'nora.
Mes EcHoa. U~ Domino.
Et-eCTION D'JtN BATONNMR. I.<«K T"es
UNK It)D!SÇRÉT!ON. Cotntpet~fit.
PnoMu PERDUS. Mo/t~o~nte.
LZP CRAotTS ÉSYPTIBKS AU SÉNAT. LA. CHAMBRE DM DÉPUTÉS. GeorcM f.0[
PR!X Dt! ROMB. T/t. G.
A~FAJRM D'EGYPItt.–At~rntM.
LA GUMRE AU PARLEMENT AMLA!S.
NOUTELLES ET DÉPÊCHES.
L* LiTRE JAUNE. Mentor.
A TRATBM LA PRBSSR. Ch. D
LÀBouRSt.–NeTtrfPrtBat.
LB GÀULOM PARTOUT.
WOUYELLM BIVEttStS. Att~r~ So!tr<~«.
'Les PMMtÈRM. –f. de Cotfrce!!e<.
TtLÉttRAMMSS ET CoRRBSPOKDAMCM. G. ~,tfM'.
Le Co!!St!tTAïo!RB. J~otttrtct OrthMMteeM.
StteRT. jR. de I.M~. v
EcHes t)M TH
M'
MONStEURFtO~ET
Le 'voila encore en scène doit-il être
~~euxt H n'est guère qu'une grande
rUturté, ~.quelquefois, un grand em-
comme M. Maubant. du Théâtre-
*
aussitôt qu'il ne se sent plus regardé, le
désespoir le prend. Vous connaissez le
Deiobelle d'Alphonse Daudet; il y a du
Delobelle dans son cas.
Nous avons déjà eu affaire plus d'une
fois, et ici-même, à M. Floquet. Aussi
laisserons nous de côte, pour aujour-
d'hui, tout le clinquant de son person-
nage, tous les oripeaux connus et fanes,
le chapeau pointu, le gilet à la Robes-
pierre, le colleur d'amenés électorales
qui faisait le coup de poing avec la po-
hcedel'Empire.rorateur en baudruche
gui dit < Mirabeau et moi le < F~g
.Potelé, ?MOM~My/ Tout cela est
uni, usé, entouré. C'est un vieux Flo-
quet, c'est une vieille défroque d'homme
et d'habit.
Un ~loquet nouveau surgit et s'illu-
mine, et se transfigure & nos yeux, le
vrai Floquet, le seul Ploquet, le Floquet
municipal. C'est le Floquet du présent,
ce sera le Floquot de l'avenir.
~t=
Son rêve, MU rêve étoile, a. toujours
été d'être cela, c'est-à-dire d'être quel-
q'ue chose qu'un autre ne fut pas. Il n'y
a qu'un préfet de la Seine, et surtout tl
n'y a qu un maire de Paris. M. Floquet
,se veut unique. Prenez-y garde, cette
ambition césarienne n'est pas d'un pe-
tit esprit ni d'un petit cœur. Il pense,
iui aussi, qu'un grand homme s'accom-
Tnode mieux d'être le premier dans son
village que le second dans Rome. M.
Floquet trouverait plus doux d'être lo
.premier & Paris que le second en France.
ït n'est pas dégoûté t Président de la
République: la place est belle, mais elle
est prise, et le hasard des événements
ne 1 y a pas porté. Président de la Cham-
bre, c'est bien maigre; maire de Paris,
& la bonne heure) Sous l'Empire, il n'y
avait qu'un homme qui tînt en respect
M. Rouher c'était M. Haussmann. M.
Floqust a nerement arboré sa devise
Cf~vy M pui*, BftMM ne daigne, Floquet suit
Quand on va au fond de ce goût parti-
culier et de cette préférence parisienne
et municipale, on y découvre, sans trop
de peine, ce qui s'y cache, –je dirais vo-
lontiers ce qui s y montre, car M. Flo-
quet n'est point cachotier. Il manifeste
franchement ce qu'il aime et ce qu'il
désire. Sa passion, son bonheur est d'ê-
tre vu, d'apparaître en relief, de tran-
cher sur le reste des hommes. La préfec-
ture de la Seine lui offre déjà, sur ce
point, des satisfactions délicates; la
mairie de Paris lui promet des jouissan-
ces plus profondes. Etre vu, tout est 14,
du presque tout M. Floquet, qui est un
insatiable, y veut encore ajouter quel-
que chose, un couronnement, un bou-
quet, la grande apothéose être accla-
mé! On l'entend quelquefois murmurer,
eh se pourléchant les lèvres < Etre ac-
clamé)
Depuis qu'il a quitté son siège'de dé-
puté pour la préfecture, plusieurs cir-
conscriptions électorales ont exprimé
le désir de le rendre à la Chambre, qui
ne peut se consoler de son départ. Le
Rhône, la Creuse, la Nièvre lui ont fait
desoffres. < Soit! a répondu M. Floquet,
mais je veux être acclamé ) Et. comme
on lui demandait seulement quelques
jours pour préparer les acclamations, il
& dit < Jamais, il me faut l'enthousiasme
instantané t
H en a. eu l'autre jour, dans ce papier
qu'on lui & dédié, dans ces remercie-
ments qu'on lui a votés, dans cet élan
du Conseil vers lui c'était vraiment de
i'instantané.'de l'électrique; il a failli en
perdre la tête. Excusons-le 1 Les secous-
ses avaient été violentes et réitérées il
venait à peine de recevoir ce grand
coup, l'inauguration de l'Hôtel de Ville t
Inaugurer FHôtel de Ville t Un Floquet
n'a pas cela deux fois dans sa vie. C'était
le bonheur suprême, la joie ineffable,
un délire de félicité, une de ces conjonc-
tions inespérées où tout se réunit pour
combler, pour enivrer un homme. Pen-
dant deux heures, M. Floquet a tenu
dans ses mains son idéal tr&ner t Et le
lendemain, & peine réveillé, à peine dé-
grisé, encore tout chaud et tout étourdi
de ces fumées, encore tout rayonnant
de sa. vision, sous le coup même du
lampion, de la mousse, de l'écharpe,
âaM cet Hôtel de Ville encore pleia de
sa royauté, on le poursuit, on le prend,
on l'acclame, on l'achève t Personne n'y
eût résisté) t
Il n'y a pas plus résisté que les autres,
dans le premier moment. Il a savouré
cette seconde fête, plus intime et plus
personnelle que la première. Il a mordu
dans* cette triomphante pomme d'or
qu'on lui tendait, et, quand le papier où
ron chantait ses louanges s'est abaissé
doucement pour caresser son front vic-
torieux, il n'a pas eu le courage de re-
pousser cette tentation irrésistible. Ce
n'est que'le lendemain qu'il a protesté,
amicalement et mollement. Il avait l'air
de dire au Conseil municipal < Je sais
très bien que, s'il y avait un peu de poi-
son au fond de cette coupe enchantée,
ce n'est pas vous qui l'y avez mis, c'est
Goblet) »
Et, en eNet, Goblet, poussé par les ru-
?'
ne demandait qu'à rester tranquille,
s'est vu contraint d'administrer à son
pauvre Floquet un milligramme d'aco-
nitine parlementaire. Ce n'est pas sa
faute Floquet n'avait pas été brave
contre les excitations du Conseil: Goblet
n'a pas été brave contre les injonctions
de la Chambre, et, comme il était écrit
que personne ne serait brave en cette
affaire, voilà le Conseil lui-même, ce
ner Conseil, qui n'a pas été brave du
tout contre les sommations de Goblet et
contre la démission de Floquet.
Au lieu de s'en aller tous ensemble,
bras dessus, bras dessous, ce qui était
la simplicité même, et ce qui eût mis
leur ennemi commun, le gouvernement,
dans un cruel embarras, ils ont préféré
se déguiser en maçons pour se replâtrer
les uns les autres. Goblet reste, Floquet
reste, le Conseil reste. pour la patrie t
M. Floquet, restauré, a encore quel-
ques mois devant lui pour continuer
son rêve. La difficulté de le remplacer,
qui est grande et presque insurmonta-
ble, combat en sa faveur, et, sans être
maire de Paris, il peut maintenant jouer
sans crainte au maire de Paris.
Il marche et marchera plus que ja-
mais les yeux ûxés sur les grandes fi-
gures de ses prédécesseurs, Bailly, Pé-
tion, et surtout ChaumeLte. Je suis bien
sûr que sa préférence est pour ce der-
nier, oui, pour Chaumette, Anaxagoras
Chaumette, et pour son ami Anacharsis
Clootz.
Au demeurant, Bailly ne fut qu'un
centre-droit, et Pétion qu'un centre-
gauche .vivent Chaumette et Clootz 1
voilà les vrais types, les météores où
s'éclaire M. Floquet, les dignes objets
de son émulation et de son envie. Sa-
medi dernier, lorsqu'il reçut en pleine
poitrine le poignard de Goblet, il s'é-
cria: < 0 Chaumette )' »
f
Il faut lui rendre justice M. Floquet
ferait un excellent maire de Paris; tl a
presque toutes les qualités de l'emploi,
et spécialement cette philosophie spé-
ciale qui se contente de l'apparence,
.du bruit, de l'éclat, du décor et du
dehors. Il est, par là, en communion
parfaite avec Paris, il est la vraie image
de Paris. C'est au point que, si la mairie
devait toujours rester entre ses mains,
je dirais à l'instant même: < Qu'on le
nomme, et n'en parlons plus!
On ne lui donnerait aucune attribu-
tion dangereuse; le costume, le galon
suturaient, à la condition que l'on com-
mandât exprès pour lui une écharpe co-
lossale, une écharpe monstre comme
Chaumette lui-même n'en a jamais porté;
et un habit extraordinaire. Je cherche
parmi les modes de la grande époque
ce qui lui irait le mieux, et je ne trouve
que l'accoutrement des directeurs, le
Barras a plumes t
MtNen*
Nos Echos
AUJOUttD'HU)
A 6 heures et demie, d!ner au Grand-Hôtel
admission jusqu'à 7 heures.
Pendant la durée du d!ner, l'erchestre de
M. Desgrangeo jouera, dans la nouvelle salle de
musique.
MBNU
° Potage julienne au consomme
Hors-d'œuvre
fileta de dorades sauça vénitienne
Pomme* de terre à l'anglaise
Contrefllet à ta. charolaise
Salmis de pintades aux champignons
Volailles de la Bresse au cresson
Salade
Aubergines au gratin
Tarte aux prunes Reine-Claude
Glace
Bombe panachée
Desserts
Fromtttett, fruits et petita-ftnrs
Le salon des dames est ouvert aux voyageurs.
Piano, orgues, tables de jeux.– Dîner a la carte
au restaurant. Billards au Café Divan.
Le programMt du dt~er-ooncert. (Voir à la
<' page.)
A deux heures. 86' séance publique de la
sessien de la Chambre des députes.
Musée Grevin, 10, boulevard Montmartre.
De onze heures du matin a OMe heures du eoir.
Opéra,8h.JF!*ctM<.
Français, 8 h. .Btt~ B!
LA PO).
Nous appelons l'attention du lecteur
sur les dôbats du Parlement français et
du Parlement anglais, notamment sur
les débats de ce dernier.
Dans le Parlement français, un revi-
rement paratt s'être produit, deux cou-
rants se dessinent celui des sénateurs
et députés qui sont hostiles <. toute in-
tervention, et par suite refuseront toute
sorte de crédit et celui des députés et
sénateurs qui repousseront les crédits
demandés par le gouvernement, comme
insuffisants pour le but qu'il se pro-
pose.
Il devient donc probable que la de-
mande de crédit de 9,410,000 francs ne
sera pas accueillie. Dans ce cas, que
fera M. de Freycinet ? Donnera-t-il sa
démission?
Le vice-amiral Thomasset, dont nous
avons annoncé la nomination au com-
mandement dé l'escadre de réserve, doit
arriver aujourd'hui à Paris pour pren-
dre les instructions du vice-amiral Jau-
réguiberry, ministre de la marine.
Le vice-amiral Thomasset partira sa-
medi pour Toulon, où il prendra pos-
session de son commandement.
LE MONDE ET LA VtLLE
Une note communiquée par, Ialèg&-
tion du Brésil à Paris dément, de la fa-
çon la plus catégorique, la nouvelle de
l'abdication de S. M.1'empereur Au~Bré-
sil, en faveur de sa nlle, Mme la com-
tesse d'Eu, nouvelle donnée hier par
plusieurs de nos confrères.
Mgr de Dreux-Brézé, évoque de Mou-
lins, venu à Paris pour assister au ma-
riage de son neveu, le comte de Dreux-
Brézé, a quitté la capitale hier pour re-
joindra son év6ehé.
u
M. le baron Marochetti, conseiller de
l'ambassade italienne à Paris, vient
d'être transféré à Copenhague.
Il sera remplacé par M. Ressm&n.
Le mieux qui s'était produit' dans l'é-
tat de santé de M. le marquis de Rever-
seaux n'a pas été de longue durée.
Les dernières dépêches venues de
Rome présentent sa situation comme
désespérée.
Hier, dans un des bureaux de la
Chambre, a eu lieu une entrevue entre
deux députés de l'extrême gauche et
deux journalistes, représentant les opi-
nions deJTextrôme droite.
On nous prie de garder le silence sur
le motif qui a amené ce rendez-vous~
A la suite d'un second article publié
dans le TM&OM~, une nouvelle rencon-
tre a été décidée entre M. Aurélien
Scholl et le baron Harden-Hickey.
Les témoins de ce dernier, MM. le vi-
comte Adrien Maggiolo et Edouard
Grimblot, ont'quitté Paris hier, se ren-
dant A Bruxelles, où la rencontre aura
lieu aujourd'hui mercredi, dans la ma~
tinée.
La sortie de loge des dix concur-
rents pour le grand prix de Rome, sec-
tion de sculpture, aura lieu jeudi matin,
& l'Ecole des beaux-arts.
Le sujet de cette année est
L'exposition publique et gratuite des
oeuvres de ces artistes aura lieu à la
salle Melpoméne, les 28, 29, 30 juillet et
août.
Voici l'ordre dans lequel les bas re-
liefs seront exposés:
l* M. Raoul-Chartes Verlet, élève de M.
Cavalier; 2" M. Eugène Marie Quinton,
élève de M. Cavelier 8" Désiré-Maurice
Ferrary, élève de M. Cavelier; 4" M. Jo-
seph Ghevaillaud, élève de MM. JouSroy
et Rombaud; S" M. Félicien-Alexis Passin,
élève de M. Gavelier, deuxième second
grand prix de 1879, 6" M. Paul-Jean-Bap-
tiste Gasq, élève deMM. Jouffroy et Hiollo;
7° M. Henri-Edouard Lombard, élève de
M. Cavolier 8* M. Emmanuel ~Hanneaux,
élève de MM. Dumont et Bonnassieux;
9e M. Augustin Pierre Charles Pêne, élève
de MM. Desmont et Bonnassieux, premier
second grand prix de 1881 10' M. Jules
Roulleau, élève de M. Cavelier, premier se-
cond grand prix de 1880.
Le jugement dénnitif sert rendu Iw
31 juillet, t midi.
Sait-on comment Mlle de Clinchamps,
dont nous parlions dans les ~e/
de la gracieuseté de l'impératrice d'Au-
triche qui, désirant reconnaître les soins
que Mlle de Clinchamps avait donnés à
Mme la princesse de Salerne~ belle-méro
de M. le duc d'Aumale et tante de S. M.
l'impératrice Elisabeth, demanda à Mlle
de Clinchamps ce qu'elle pourrait faire
pour lui être agréable. 1
Mlle de Clinchamps ayant dit qu'elle
désirait être appelée* madame l'Impé-
ratrice a répondu
Nous vous appellerons comtesse;
l'Empereur et moi vous en conférons le
titre.
Les obsèques de Mme SmirnoS, dont
nous avons annoncé le décès, ont été
célébrées, hier matin, à onze heures, à
l'église de la rue Daru, au milieu d'une
nombreuse assistance.
La cérémonie religieuse était prési-
dée par l'archi prêtre Prijélaïeff. Le
deuil était Conduit par MM. Michel
SmirnoS, Granville, Saurin, Georges
SmirnoS, les princes Adolphe et Nicolas
Troubetzkoï et le général d'Arnaldi, pa-
rents de la défunte.
Le corps a été déposé dans les ca-
veaux de l'église russe, où il restera
quelques jours; puis il sera transporté
à Saint-Pétersbourg, où il sera inhumé.
Petite statistique.
Le nombre des journaux qui parais-
sent actuellement dans tous les pays de
l'univers est de 34,000, avec un tirage
total de onze cents millions d'exem-
plaires.
Dans ce nombre, on compte d 6,800
journaux rédigés en anglais, 7,600 an
allemand, 3,650 en français et 1,600 en
espagnol.
Trois toilettes que nous dédions à nos
lectrices:
Matin, pour la maison jupe de coutil
gris, toile d'ouvrier, grands et larges
plis devant, retroussés très simple.
Corsage-veste en drap noir très léger,
ouvert devant, avec col noué Marie-An-
toinette, avec manchettes retroussées
en linon blanc.
*??
Journée robe en coton rouge, coton
ordinaire, comme celui dont on se sert
pour les rideaux. Ce n'est pourtant pas
del'andrinople.
La jupe est couverte de broderies ap-
pliquées et découpées sur des serviettes
éponges.
Le tout garni de dentelle-torchon.
Corsage tout en broderies pareilles à
la robe, avec nchu à la paysanne ren-
trant dans une bavette.
Chapeau-assiette très vaste, en ajonc
tress~couvert de neurs des champs.
Ombrelle pareille à la robe, avec man-
che élevé i la poignée pratique et con-
fortable.
=~
Soir: Pour petit dîner. Château ou
Casino
Jupon de dentelles Manches mous-
seuses du haut en bas, relevé de loin en
loin par de larges nœuds en satin
blanc.
Corsage brodé de ramages de toutes
couleurs, pointe devant et derrière.
Autour de la taille, tombant & peine,
une ceinture de rosés.
Grand chapeau de la duchesse de De-
vonshire, en paille noire, relevé d'un
côté et couvert de rosés.
NOUVELLES A LA MAtM
M. de Calinaux. qui est très fort à l'ô
pée, vient d'être blessé en duel.
Comment t lui dit quelqu'un, vous,
une fine lame, le bras en écharpe?
Que voulez-vous, les chances n'é-
taient pas égales..Y.
–???
Nous n'étions pas à égale distance
l'un de l'autre.
Le comble de la précaution en ma-
tière de correspondance
'Recommander une lettre. majuscule.
MM DOMJH*
L~LECTMN M BATONNIER
M. Oscar Falateuf doit d'abord à son
mérite son élection au bâtonnat. Ce
n'est pas nous qui amoindrirons sonsuc-
cës.lîyaquelque quinze ans, comme
nous paraissions un peu surpris qu'il
eût été choisi par M. Filhon, président
à la cour de Paris, avec qui nous avions
l'honneur d'être lié, pour son avocat
dans un procès aussi considérable que
difûcile < Oht celui-là, nous dit-il, est
un jeune, c'est vrai, mais ma confiance
est bien placée; vous verrez, il sera bâ-
tonnier D
Quels que soient les titres de M. Fala-
teuf, qu'apprécie plus loin l'un de ses
jeunes et distingués confrères, rédac-
teur judiciaire du G'at~ots, M. Davrillé
des Essarts, son élection n'en a pas
moins une signification politique, qu'il
importe de signaler. Depuis longtemps,
bâtonnier n'a réuni tant de suffrages,
scrutin n'a vu tant d'électeurs. En ap-
portant cet empressement à rendre hom-
mage & son talent, à son caractère, le
barreau de Paris a afnrmé deux senti-
ments, c'est là une impression générale
au Palais.
Le premier, c'est l'indépendance du
barreau. M. Falateuf est monarchiste
décidé, légitimiste militant. Dans l'aSaire
des décrets, on Fa même vu au premier
rang contre le gouvernement, contre la
république. Son adversaire d'alors était
son compétiteur d'hier, M. Durier. On
trouvera plus loin le maigre chiSre de
voix obtenu par celui-ci. Le barreau a
tenu à montrer de nouveau, et cela lui
fait honneur,que les opinions politiques
et religieuses ne pèsent pas dans sa ba-
lance, lorsqu'il s'agit de rendre justice
au mérite d'un de ses membres, d'un de
ses maîtres.
Le second, c'est une protestation con-
tre l'état de choses actuel, et il n'y a pas
contradiction entre ces deux sentiments,
il y a corrélation, ils procèdent l'un de
l'autre, cette rare afnuence d'électeurs
en témoigne. Une compagnie éclairée
comme ie barreau de Paris, est na-
turellement ennemie de l'ignorance, de
la sottise, de la violence, de l'injus-
tice. Le parti au pouvoir a dépassé la
mesure. Ce ne sont pas seulement les
jeunes avocats dont la générosité se ré-
volte contre ses excès, qui ont donné
leurs voix à M. Falateuf; on cite plu-
sieurs vieux républicains libéraux qui
expriment tout haut leur indignation et
qui se sont faithonneurde voter pour lui.
Si nos gouvernants écoutaient encore
la voix de la raison, s'il était encore pour
eux temps de l'écouter, nous leur di-
rions que l'élection de M. Oscar Fala-
teuf est un avertissement grave. Ils ont
contre eux les avocats. Après M* Bar-
boux. M" Oscar Falateuf. L'opposition
s'accentue, s'envenime, et cette opposi-
tion des avocats, qui se manifeste par
toute la France, partout le jeune barreau
est antirépublicain, et beaucoup parleur
faute, cette opposition, on la retrouve
dans toutes les professions libérales, dans
toutes les classes éclairées. On ne gou-
verne pas longtemps par en bas, et c'est
par en bas qu'ils gouvernent un peuple
qui a de& instincts nobles, des aspirations
généreuses, et qui finit toujours par les
mettre fort au-dessus du régime dont il
a pu un ~our s'engouer. couia teate.
t.OU)S TESTE.
ARABI & CHABRILLAT
Nxtratto du â<:vre jaune.. et Meu
Paris,2S-7-ll-30m.
C~a&ftHa~ o; Arabi-Pacha, c~Mtp de Kafr-
Daïcan* (~~rp
Pas compris votre télégramme chiffré du
21. Avez oublié m'envoyer clef. Me creuse
la tête devant vos hiéroglyphes, intrigué
par votre signature. S'agirait-il vente théâ-
tre ? Très demandé, nombreux candidats;
mais pas d~argent, pas d'Ambigu. Renon-
cez à chiffre arabe et envoyez chiffre pro-
positions.
Paris, 22-7-12;-15 m.
CAs&rtMa< à COM~fMM
Non, je n'ai pas encore terminé. Il man-
que toujours ce quelque chose de définitif
que j'appelle, en bon français, l'argent
versé. Votre jet continu de nouvelles faus-
ses ou prématurées devient bien agaçant.
Camp de Kafr-Dawar, 23 7 1 35 s.
A)'a&t-Pae&& d C~o:BW~ AM&M, P~<&
Avez deviné but de mon télégramme.
Très surveillé par Anglais ne puis m'expli-
quer davantage par télégraphe. Mais reli'
sez première dépêche. Vous devez con-
naître chiffre. Pas Arabe, Javanais, appris
de bouche de petite danseuse troupe Caire
que protégeais.
Camp de Ka,fr-Dawar, SI ? 2 36 s.
At'aM-JPac~ à C~t6rtH~,Am&~M,.P~'M
Mavonsavieur, navotrave Pravophavè-
teve.
(Nous traduisons la. suit~ pour ceux de nos
lecteur* qui ne connaîtraient pas les Bnesses du
javanais.)
Monsieur, notre Prophète nous a con-
seillé, dans le Koran, de. ne pas prendre
de directions théâtrales. Mais la force bru.
taie du canon est plus puissante que les
versets du livre saint. Je ne m'illusionne
pas sur l'avenir d'une lutte inégale. Il était
écrit que je prendrais deux directions:
celle de Ramieh d'abord, celle de l'Ambigu
ensuite. Je ne ferai que quitter le théâtre
de la guerre pour celui du boulevard. J'a-
vais pensé à l'Odéon, mais ce ne serait que
changer de désert J'aime mieux l'Ambigu.
J'ai de grandes idées de théâtre. Vous avez
négligé la pièce militaire, j'y reviendrai et,
Allah aidant, je rendrai aux Français leur
ancien cirque. J'engagerai la petite dan-
seuse de la bouche de laquelle j'ai appris le
Javanais. Elle danse bien et monte à che-
val. Au besoin, je jouerai aussi, comme
Molière autrefois, comme Hervé plus tard
et comme Lisbonne 1
Si vous êtes en marché avec Sarah Bern-
hardt, j'achèterais volontiers de compte à
demi. Nous reprendrions Zaïre arrangée à
grand spectacle. Ma pelote est faite main-
tenant. J'ai acheté pas mal d'emprunt égyp-
tien et tous les Suez que j'ai trouvés. Un
bon conseil faites-en autant Ça. remon-
tera ferme. Je garde le canal comme la
prunelle des yeux de ma petite danseuse.
.Ma lettre à Gladstone n'est qu'un affreux
.canard cela entre nous t J'ai un assez joli
matériel pour pièces militaires quelques
canons sans grande portée, que j'embar-
querai au reçu de votre réponse.
Pc~cy~/MM. Ne vous étonnez pas
de ma détermination. Comme colonel ré-
volté, ma carrière me paraît brisée. La
troupe de l'Ambigu est la seule que je
veuille conduire au feu. de la rampe. Le
Commandeur des croyants, qu'Allah garde,
m'offrait l'hospitalité à Constantinople. Je
me défie de son moka Je préfère celui
de Tortoni.
Si je prends votre fonds, voulez-vous
prendre le mien ? `?
7'o~~cr~/MM .2. En bon français
~,000 livres comptant. J'ai un fellah qui
me ressemble comme un frère J'en-
verrai sa tête à Seymour–pour la mienne,
ci ia~,ooo balles, chiffre de nos mises à
prix.
P~-ye~/KM Dites à Freycinet
que j'ai regret d'avoir refusé la croix dans
des temps meilleurs. Je ferais des conces-
sions. J accepterais la rosette d'officier.
.Pf~-yc~/MM Je désire me mettre
dans mes meubles et bien avec le pouvoir:
demandez à Grévy s'il n'a pas un joli troi-
sième à me louer, dans les 9,000.
PM-is,24-7-4h.l2soir.
'C%a6WHa~'sAt'a;6t-.PaTope 1 envoyez chèque sur Crédit lyon-
nais ou autre.
Paris,S5-7-ll'h.30m.
C~aB)"tHa< CoMff~f~
vendu l'Ambigu.
fAULFERHtEB
UNE INDISCRÉTION
Nous avons eu connaissance d'une let-
tre relative à l'expédition d'Egypte,
adressée par le général Boul. au co-
lonel Ri. lettre qui nous paraît offrir
un certain intérêt, dans la circonstance
présente
Billot, dit-il en substance, est découragé,
indécis, tantôt pour, tantôt contre, selon
le vent. C'est une certitude, chez lui, que
la marine seule ne peut suf&re à assurer
le succès de nos armes là-bas. Pour lui
c'est l'armée qui soutiendra la Sotte, qui
la sauvera même
Il faudrait, de l'avis même de Billot, un
corps d'au moins 40,000 hommes pour ren-
forcer la notte.
Ce corps occuperait les points stratégi-
ques suivants le Caire, Ismaïtia et l'en-
trée du canal d'eau douce qui porte
l'eau au Caire. 15,000 hommes seraient
laissés au Caire, 5,600 à Ismaïlia et 2,000
à l'entrée du canal, ce qui donne déi&
un effectif de 22,000 hommes; et, comme
il faut compter que 15,000 hommes au
moins seront inévitablement atteints
so!t de dyssenterie, soit de conjonctivite
purulente, occasionnée par les tourbillons
aveuglants du sable déposé par le Nil, lors
des débordements, il est évident que 40,000
hommes sont indispensables pour tentât
seulement l'expédition, s
En outre, toujours de l'avis du générât
Billot, cette expédition exigerait un crédit
de trente millions.
Le général Campenon estime que ce
n'est pas trente,mais quatre-vingts millions
qu'il faudrait.
Et il est bien entendu que ces chiffres de*
vraient être considérablement grossis, si
les événements nous forçaient à faire une
campagne dans la Haute-Egypte.
< < w*~
Voilà Une lettre qui n'est pas précisé-
ment rassurante. La Chambre ne ferait
pas mal de réfléchir, avant de voter les
crédits, aux conséquences que peut es*
traîner une expédition faite d&ns des
conditions semblables.
f.CAMPAMt.
PROFtLS PERDUS
Le baron Beyens.
Le marquis d'Alta-Vill~.
Deux physionomies parisiennes au pré'
mier degré, bien que l'un se dise Belge et
l'autre Espagnol.
Le baron Ëeyens est malade le marquis
d'Alta-VilIa résigne ses fonctions de.pre~
mier chambellan du palais de Castille.
II n'en faut pas plus pour faire de ces
deux faits deux événements parisiens dt!Bt
on s'émeut et dont on parle.
Qui ne connaît le baron Beyens, !e'
doyen des diplomates étrangers? Grand,
mince, blond, mais d'un blond grisonnante
le nez aquilin, l'ceil bleu pâle, la lèvre
fine, les favoris longs, c'est l'homme Ïe
plus aimable et le plus répandu du monde.
ÎI est l'ami des financiers, l'ami dé la Çe--
médie-Française, l'ami des artistes, l'am!
de tout le monde. C'est l'amitié faite
homme. Toujours souriant, toujours àSa-
ble, gai et de belle humeur, avec un com-
pliment aux lèvres et la main tendue. <
Toutes les femmes disent Il est char-
mant. Tous les hommes < II est char-
mant.
Et, de fait, le baron Beyens, qui va par-
tout, aussi bien au faubourg Saint-Germain
qu'aux Champs-Elysées, aussi bien dans la
plaine Monceau que dans les salons dm
boulevard Poissonnière; le baicn Beyens,
qui a trente ans de diplomatie et de sti'ccès
mondains, a réalisé ce rêve étonnant de
n'avoir pas un ennemi, un seul ennemi.
Le marquis d'Alta-Villa est petit, brun;
la taille est bien prise et vigoureuse
mais l'embonpoint commence à l'épaissiir ,r
légèrement. La moustache est noire, la.
lèvre aimable, l'oeil couleur de café. Vous
l'avez souvent rencontré au Bois, aux côtes
de la reine d'Espagne, dans le grand lan-
dau bleu aux réchampis rouges. Le mar-
quis d'Alta-Villa a la séduction des Espa-
gnols et leur charme particulier. Très
amateur des choses de sport et. s'enten"
dant à merveille à la tenue d'une maison
royale.
Il tire l'épée convenablement, mais il est
de première force au pistolet. Allez chez
Gastinne et regardez ses cartons. Il en fait
toute la journée, des cartons. C'est sa pas*
sion. Il en est de moins nobles.
MONTCOMME
LES CRÉDITS EGYPTIENS
ATI S~IWATT
La discussion des crédits égyptiens n~
nous paraît pas avoir tenu toutes les!
promesses qu'on en attendait. Elle a ét~
un admirable triomphe pour M. le duc
de Broglie et une magninque défaite
pour le gouvernement, et elle a donnêt
îa mesure des hommes que la majorité
complaisante du Sénat peut opposer &
une minorité qu'on essaye en vain d'é-
tonner.
On savait bien que le gouvernement
et la majorité ne pouvaient mettre en
ligne des orateurs de la valeur de M. la
duc de Broglie mais on s'attendait &
mieux qu'à l'insipide bavardage de M*
Waddington et à'a plate réponse de M.
deFreycinet.
Les représentants du corps diploma-
tique, les nombreux députés, les ofS-~
ciers supérieurs, en un mot tous ceux
qui assistaient à la séance, ont dû em-
porter une piètre idée de l'éloquenca
parlementaire républicaine d'aujour-
d'hui par contre, en se rappelant lé
discours de l'honorable M. de Broglie,
ils ont dû, et avec raison, regretter te
temps passé.
t.e Rapport de M. Schefer
La surprise de la journée a été 1' tec'
ture du rapport de M. Seherer la ~m-
mission, à l'unanimité, s'était montrée
favorable: aux crédits égyptiens; eU~
s'était toutefois réservé de présenter
quelques observations sur la politique
extérieure. Dans les couloirs on se répé-
tait que ces observations seraient sévè-
res, mais on était à cent lieues de croira'
qu'elles seraient aussi sanglantesqu'elles;
1 ont été. Elles sont allées directement
àJeur adresse, le Sénat a pu en juger
par la mauvaise humeur, presque la co-
lère concentrée, avec laquelle M. le pré*
sident du conseil les a. relevées.
M. Scherer lui avait reproché soa
manque ~complet d'unité dans la direc-
tion des affaires, l'absence d'une politi-
que suffisamment intelligente, qui s'é-
tait traduits par la proposition de la con-
férence de Constantinople, devenant
presque une adhésion' à l'intervention
turque, et enûn la crainte des responsa*
bilités': pas d'énergie, pas d'initiative.
t~e Dixeenrw de M. de BfegMe
C'est après la lecture du rapport jïe
M. Scherer, que M. le~duc de BrogUe
est monté à la tribune. L'éloge de l'ora-
teur n'est plus A faire tout le monde.
sait qu'il est un des rares hommes (rui
ont conservé intactes les traditions'de
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 82.14%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 82.14%.
- Collections numériques similaires Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1"The Romanic review : a quarterly journal devoted to research, the publications of texts and documents, critical discussions, notes, news and comment, in the field of the romance languages and literatures / edited by Henry Alfred Todd and Raymond Weeks /ark:/12148/bpt6k119586.highres Bibliothèque de l'École des Chartes /ark:/12148/bpt6k12501c.highresCommun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BnPlCo00"
- Auteurs similaires Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1"The Romanic review : a quarterly journal devoted to research, the publications of texts and documents, critical discussions, notes, news and comment, in the field of the romance languages and literatures / edited by Henry Alfred Todd and Raymond Weeks /ark:/12148/bpt6k119586.highres Bibliothèque de l'École des Chartes /ark:/12148/bpt6k12501c.highresCommun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BnPlCo00"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5243117/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5243117/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5243117/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5243117/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5243117
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5243117
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5243117/f1.image × Aide