Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1885-12-04
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 décembre 1885 04 décembre 1885
Description : 1885/12/04 (A1,N141). 1885/12/04 (A1,N141).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5432769
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
Première année. — N* 141.
La numéro S oantimas.
PREFECTURE D'ARCEh
DEPOT LEGAL
Vendredi, 4 décembre 1835.
gggMBS-
La Dépêche
JOURNA'
LIÏSQUE QUOTIDIEN
ABONNEMENTS :
Trois mois Six mois ün an
A-LaÉRiK.,.. 4.541 B 4 8
Franck. . „ 8 12 24
ADMINI8TRÂ.TÏOW ET RÉDACTION :
Rue de la Mâtine, n* 9, ancien hôtel Baxm.
Toates le; wouuiHtestiei* ralatite* &sa résisav^ «t&’wt».»-
Algérie, être adressées - & l’ASMGK BAVAS, àcrlevard âe la &]«
K» ïr&isse, les eoBuaïcsIiatioM mm» rejas» samt? -,
A Mabsbiuï, (box M. Scsïaîs ALLARD, ras doBSEMet, & r
A Pabu, efees KM. ACDBOÜR8 et O, jilaee do la Boom, 16.
Rî par ]«ctn «oïreiposdSRtsi
La DEPECHE ALGÉRIENNE est désignée pour l'insertion des tBAoAees legale», j «choisiras et autres exigées! pour 1». validité (ïm proeédur** «« «atr^te
SERVICE TÉLÉGRAPHIQUE DE LA DÉPÊCHE
«g^a«4ggHgiLiiii
NouveEles Parlemeataires
Paris, 2 décembre, 4 b. 45, soir
COULOIRS JDU PALAIS BOURBON. —
La déposition faite par le général
Brière de Visio devant la Commission
des crédits du Toukin continue à défrayer
les conversations. Les impressions sont
naturellement différentes : les uns s'indi
gnent de la conduite du général Herbin-
ger et sans tenir compte de la décision
de la Commission d'enquête militaire,
demandent qu'on le fasse passer en Con
seil de guerre ; d’autres s'étonnent que si
les faits dénoncés par l'ancien chef du
corps expéditionnaire du Tonkin sont
exacts, qu'il n’ait pas réuni un Conseil
de guerre immédiatement après l'affaire
de Lang-Son et qu’il se soit contenté
d'embarquer llerbinger pour la France,
où il n'y avait aucun des éléments néces
saires à l'instruction de cette affaire, ce
qui a obligé le ministre de, la guerre à
renvoyer K. Rerhinger à Hanoi, devant
une Commission d'enquête.
Le seul point sur lequel tout le monde
soit d'accord, c'est l'effet désastreux pour
la discipline militaire produit par la dé
position du générai Brière de l'Isle.
On dit. à la décharge du général/qu'il
était peu au fait des mœurs parlemen
taires et qu’il croyait naïvement pouvoir
Compter sur la.discrétion de la commis
sion du Tonkin qu'il avait priée de tenir
secrète la partie de sa déposition relative
au colonel llerbinger.
I En ce qui concerne le duel annoncé en
tre le général Brière de l'Isle et le colo
nel Eerbinger, quand celui-ci auradonné
sa démission on n'y croit pas, car la
cause de cette affaire n'étant pas d'ordre
privé, les autorités militaires ne sau
raient le tolérer.
— M. Bevelle cherche à trouver com
ment on pourrait, sans violer le règle
ment de la Chambre, y soulever un inci
dent au sujet des dangers que présentent
certaines dépositions autorisées par le
gouvernemen t, car les commissions par
lementaires possèdent, comme la Cham-
Bre, le pouvoir d'employer tous les
moyens pour s'éclairer. ’
Paris, 2 décembre, 5 b 10, soir.
Les journaux réactionnaires annoncent
le prochain dépôt, à la Chambre et au
Sénat, d'une interpellation sur les actes
de persécution dont le clergé est, d'après
eux, l'objet. __
Paris. 2 décembre, T h. 30. soir.
Le sixième bureau a repoussé les con
clusions de la sous-commissions chargée
de la vérification des élections de Corse,
tendant à l'invalidation de ces élections.
II a voté la validation.
tionnaires nous abandonneraient pour
essayer de sauver leur tête : ce serait le
signal d'une insurrection et d'un massa
cre général. Le général de Courcy de
mande à connaître les intentions du
gouvernement pour rassurer les esprits,
et dans le cas où la réponse du gouverne
ment ne serait pas conforme à ses vues,
il serait obligé de prendre des mesures de
prudence pour sauvegarder nos postes,
nos troupes étant dispersées en petites
colonnes.
Le général de Courcy répond de la pro
chaine pacification du Tonkin à moins
qu'il ne reçoive des nouvelles aussi alar
mantes que celles lui annonçant ia nomi
nation de la Commission des crédits du
Tonkin, et à moins que le gouvernement
français ne montre trop de faiblesse à
l'égard de la cour d’Annam qui doit res
ter sous notre tutelle.
Faris, 2 décembre, 5 h 48 soir
Dans une dépêche adressée par le géné
ral de Courcy, au ministre de la guerre,
et communiquée hier à la Cemmission du
Tonkin, le chef de notre corps expédi
tionnaire dit qu'il a intercepté le télé
gramme adressé au « Journal officiel du
Tonkin », annonçant que la majorité de
la Commission des crédits du Tonkin
était favorable à l'évacuation de ce pays,
garce que si ce télégramme était connu,
il causerait une grande fermentation au
Tonkin et dans l'Annam Tous les fonü-
Le général Campenon a répondu que le
ministère était décidé à maintenir éner
giquement l'occupation du Tonkin et sa
conquête totale.
LA.
Cain des Crédits d» ToBltin
Paris, 2 décembre, 5 h. 48, soir.
Le général Campenon a mis à la dispo -
sition de M. Lockroy, à titre confiden
tiel, le dossier de la retraite de Lang-Son;
M. Lockroy en fera des extraits dans son
rapport fi la Commission des crédits du
Tonkin.
Paris, 2 décembre. 6 b. 50, soir.
Les trois sous-Commissions des'erédits
du Tonkin se sont réunies dans la mati
née. On espère que la sous-Commission
économique aura terminé son travail
demain.
La sous-Commission diplomatique a
nommé trois rapporteurs qui se partage
ront les pièces a examiner. On compte
que les trois rapporteurs pourront pré
senter leurs rapports vendredi à la Com
mission.
Béclaration de l’amiral Huperré.
L'amiral Buperré a fait un long dis
cours devant la Commission du Tonkin.
« Je ne crois possible, a-t il dit, d'êta-
» blir le protectorat au Tonkin, mais on
» pourrait y obtenir certains avantages
» commerciaux sur le fleuve rouge. Les
» commerçants français n'iront pas au
» Tonkin et nos sacrifices serviraient seu-
» lement à enrichir les fournisseurs de
» troupes ou à protéger des négociants
» étrangers. »
M. Thomson. — Une autre nation euro
péenne ne pourrait-elle pas nous supplan
ter au Tonkin ? L'opinion publique en
Gochinchine n'est-elle pas favorable au
maintien de notre occupation au Tonkin?
L'amiral Buperré. — L'occupation du
Tonkin par une autre nation européenne
n'aurait aucun danger pour la Cochin-
ebine, à cause de la distance qui sépare
les deux pays. Ce sont surtout les négo
ciants de la Cochinchine qui sont favora
bles à l'occupation du Tonkin.
B’ailleurs, les Tonkinois sont trop at
tachés à l'Annam pour se jeter dans les
bras de la première nation européenne
venue.
L'évêque Puginier était dans l'erreuT
quand il promettait que le Tonkin se sou
lèverait en notre faveur.
Répondant à d'autres questions, l'ami
ral Buperré ajoute :
Une révolte en Cochinchine entraîne
rait une révolte au Cambodge ; il faut
donc augmenter nos garnisons en Cochin
chine, et prendre des précautions à l'é
gard du Cambodge et surtout s’entendre
avec la cour de Hué. L'évacuation immé
diate est, — je le reconnais — impossi
ble. Il faudrait d'abord conclure un nou
veau traité avec la Chine pour le retrait
de nos troupes, ce qui nécessiterait évi
demment de longs atermoiements ; mais
je suis convaincu que mous n'aurons ja
mais des relations stables avec la Chine
et l'Annam, tant que nous serons au Ton
kin. Sortons en honorablement, mais sor
tons en le plus vite possible.
Ed. Lockroy. — Quelle est l'attitude
des missionnaires ?
L’amiral Buperré. — Je désire, pour
ma part, l'extension de l'influence catho
lique en Orient ; mais je trouve l’évêque
Puginier trop ardent. On a dû chercher
à'le faire modérer par la cour de Rome.
Il faut soutenir les missionnaires, mais
aussi les diriger. Sans direction ils se
raient dangereux, quelques services qu’ils
puissent rendre.
L’amiral Buperré conclut que la France
ferait une excellente affaire si elle pou
vait échanger le Tonkin contre la pro
vince méridionale de l'Annam.
Incident Pelletan
M. Pelletan — déclare que la dépêche
du général Courcy lui est suspecte. Il
croit qu'elle a été provoquée par le gou
vernement lui-même pour exercer une
pression sur la commission.
A la suite de cette sortie, etaprès une
vive discussion à laquelle prirent part
plusieurs membres de la Commission et
notamment MM. Pelletan et Rochefort,
la Commission a décidé de demander
communication de toutes les \dépêches
adressées par le général Campenon au
général de Courcy.
Paris, 2 décembre, 7 h 30, soir,
déposition de M. Hocha rd.
La Commission entend ensuite M. Ro-
chard, médecin de la marine, qui adonné
des explications sur la situation sani
taire au Tonkin. Il a communiqué ensuite
la statistique des pertes éprouvées par
nos troupes de marine au Tonkin depuis
1883. Il résulte de cette statistique que
ces pertes ont été de 25 pour mille par
on. * C'est là une proportion moindre
qu'en France.
La Commission a entendu ensuite les
docteurs Centil et Dupont.
La séance a été ensuite levée et la Com
mission a décidé d'arrêter l’audition des
témoins après ceux convoqués pour de
main.
Nos fonctionnaires
Paris, 2 décembre, 5 h. 16. soir
Le directeur du personnel au ministère
de l’intérieur a télégraphié à tous les
préfets de signaler au ministère tous les
secrétaires généraux, conseillers de pré
fecture et sous préfets qui quittent leur
poste sans congé régulier. Car aussitôt
que des mouvements administratifs sont
annoncés, ces fonctionnaires affluent à
Paris et font agir tous leurs protecteurs.
Le directeur du personnel ajoute qu’il
faut arrêter ces irrégularités et deux
fonctionnaires venus sans congé à Paris
ont été punis.
QUESTION 0 PRIE H T
Paris, 2 décemore, 5 Li. 47, matin.
On mande dePirot, le 1" décembre:
L'état-major bulgare a reçu dans la ma
tinée une lettre de l'état-major serbe
annonçant que le roi Milan a chargé le
colonel Milanovitch de discuter les con.-*
ditions de l’armistice.
Le colonel Milanovitch est attendu de
main au quartier-général bulgare.
Le retard de la Serbie à désigner un
négociateur causait beaucoup de mécon
tentement.
On croit que la première condition po
sée par les Bulgares sera l'évacuation des
districts de Widdin par les Serbes.
Paris, 2 décembre, 8 h. 54, matin.
Le « Standard » croit que le Sultan est
disposé à écouter l'Angleterre conseillant
une entente avec la Bulgarie plutôt que
les trois empires qui conseillent son in
tervention en Roumélie.
— Le « Times » dit pue la Serbie a dé
claré qu'elle était décidée à continuer la
guerre si une indemnité pécuniaire était
demandée.
Une proclamation du czar.
Paris, 2 décembre, 5 b 16, soir.
Les journaux russes disent qu'un mani
feste impérial qui va être lancé, confir
mera les liens moraux unissant la Russio
et la Bulgarie. La presse russe espère
que cette phrase sera comprise non-seu
lement en Bulgarie, mais encore à Lon
dres et à Vienne et qu'on en tiendra
compte à Belgrade.
— Le bruit court qu'après avoir pris
Pirot d'assaut, les Bulgares brûlèrent et
saccagèrent la ville.
ENESPAGNE
Paris, 2'décembre 5 h 47, matin»
Une dépêche de Bruxelles adressée au
« Gfaulois » affirme que don Carlos est
passé hier à Bruxelles, allant à Anvers et
à Londres.
Paris, 2 décembre, 8 h. 54. matin.
On mande de Madrid que la Régente a
signé un décret convoquant les Cortès
pour le 26 courant.
La tranquillité est générale en Espa
gne. .
Paris, 2 décembre,. 5 h. 48, soir.
Le ministre des affaires étrangères r ré
pondant à une députation de commer
çants, a promis de favoriser le dévelop
pement des rapports commerciaux entre
les pays latins.
Il a annoncé un projet d'exposition à
Madrid pour l'année prochaine .
Le ministre a décidé qu’il permettrait
à tous les émigrés politiques de rentrer
en Espagne s'ils le veulent.
—■ —
Les élections en Angleterre
Paris, 2 décembre, 5 b. 47, matin.
On télégraphie de Londres : 180 con
servateurs, Î99 libéraux et 37 parnellis-
tes sont élus jusqu’à présent.
HFORITIOHS 81 BITS IEB
Paris, 2 décembre, 5 h. 47, matin.
Le « Soleil » dit que le colonel Herbin -
ger est actuellement à Port-Saïd et arri
vera le 8 décembre à Alger d'où il repar
tira immédiatement pour Paris.
Paris, 2 décembre, 8 h. 47, matin.
On télégraphie de Ramgoom que le roi
Thibo s’est rendu sans conditions.
La numéro S oantimas.
PREFECTURE D'ARCEh
DEPOT LEGAL
Vendredi, 4 décembre 1835.
gggMBS-
La Dépêche
JOURNA'
LIÏSQUE QUOTIDIEN
ABONNEMENTS :
Trois mois Six mois ün an
A-LaÉRiK.,.. 4.541 B 4 8
Franck. . „ 8 12 24
ADMINI8TRÂ.TÏOW ET RÉDACTION :
Rue de la Mâtine, n* 9, ancien hôtel Baxm.
Toates le; wouuiHtestiei* ralatite* &sa résisav^ «t&’wt».»-
Algérie, être adressées - & l’ASMGK BAVAS, àcrlevard âe la &]«
K» ïr&isse, les eoBuaïcsIiatioM mm» rejas» samt? -,
A Mabsbiuï, (box M. Scsïaîs ALLARD, ras doBSEMet, & r
A Pabu, efees KM. ACDBOÜR8 et O, jilaee do la Boom, 16.
Rî par ]«ctn «oïreiposdSRtsi
La DEPECHE ALGÉRIENNE est désignée pour l'insertion des tBAoAees legale», j «choisiras et autres exigées! pour 1». validité (ïm proeédur** «« «atr^te
SERVICE TÉLÉGRAPHIQUE DE LA DÉPÊCHE
«g^a
NouveEles Parlemeataires
Paris, 2 décembre, 4 b. 45, soir
COULOIRS JDU PALAIS BOURBON. —
La déposition faite par le général
Brière de Visio devant la Commission
des crédits du Toukin continue à défrayer
les conversations. Les impressions sont
naturellement différentes : les uns s'indi
gnent de la conduite du général Herbin-
ger et sans tenir compte de la décision
de la Commission d'enquête militaire,
demandent qu'on le fasse passer en Con
seil de guerre ; d’autres s'étonnent que si
les faits dénoncés par l'ancien chef du
corps expéditionnaire du Tonkin sont
exacts, qu'il n’ait pas réuni un Conseil
de guerre immédiatement après l'affaire
de Lang-Son et qu’il se soit contenté
d'embarquer llerbinger pour la France,
où il n'y avait aucun des éléments néces
saires à l'instruction de cette affaire, ce
qui a obligé le ministre de, la guerre à
renvoyer K. Rerhinger à Hanoi, devant
une Commission d'enquête.
Le seul point sur lequel tout le monde
soit d'accord, c'est l'effet désastreux pour
la discipline militaire produit par la dé
position du générai Brière de l'Isle.
On dit. à la décharge du général/qu'il
était peu au fait des mœurs parlemen
taires et qu’il croyait naïvement pouvoir
Compter sur la.discrétion de la commis
sion du Tonkin qu'il avait priée de tenir
secrète la partie de sa déposition relative
au colonel llerbinger.
I En ce qui concerne le duel annoncé en
tre le général Brière de l'Isle et le colo
nel Eerbinger, quand celui-ci auradonné
sa démission on n'y croit pas, car la
cause de cette affaire n'étant pas d'ordre
privé, les autorités militaires ne sau
raient le tolérer.
— M. Bevelle cherche à trouver com
ment on pourrait, sans violer le règle
ment de la Chambre, y soulever un inci
dent au sujet des dangers que présentent
certaines dépositions autorisées par le
gouvernemen t, car les commissions par
lementaires possèdent, comme la Cham-
Bre, le pouvoir d'employer tous les
moyens pour s'éclairer. ’
Paris, 2 décembre, 5 b 10, soir.
Les journaux réactionnaires annoncent
le prochain dépôt, à la Chambre et au
Sénat, d'une interpellation sur les actes
de persécution dont le clergé est, d'après
eux, l'objet. __
Paris. 2 décembre, T h. 30. soir.
Le sixième bureau a repoussé les con
clusions de la sous-commissions chargée
de la vérification des élections de Corse,
tendant à l'invalidation de ces élections.
II a voté la validation.
tionnaires nous abandonneraient pour
essayer de sauver leur tête : ce serait le
signal d'une insurrection et d'un massa
cre général. Le général de Courcy de
mande à connaître les intentions du
gouvernement pour rassurer les esprits,
et dans le cas où la réponse du gouverne
ment ne serait pas conforme à ses vues,
il serait obligé de prendre des mesures de
prudence pour sauvegarder nos postes,
nos troupes étant dispersées en petites
colonnes.
Le général de Courcy répond de la pro
chaine pacification du Tonkin à moins
qu'il ne reçoive des nouvelles aussi alar
mantes que celles lui annonçant ia nomi
nation de la Commission des crédits du
Tonkin, et à moins que le gouvernement
français ne montre trop de faiblesse à
l'égard de la cour d’Annam qui doit res
ter sous notre tutelle.
Faris, 2 décembre, 5 h 48 soir
Dans une dépêche adressée par le géné
ral de Courcy, au ministre de la guerre,
et communiquée hier à la Cemmission du
Tonkin, le chef de notre corps expédi
tionnaire dit qu'il a intercepté le télé
gramme adressé au « Journal officiel du
Tonkin », annonçant que la majorité de
la Commission des crédits du Tonkin
était favorable à l'évacuation de ce pays,
garce que si ce télégramme était connu,
il causerait une grande fermentation au
Tonkin et dans l'Annam Tous les fonü-
Le général Campenon a répondu que le
ministère était décidé à maintenir éner
giquement l'occupation du Tonkin et sa
conquête totale.
LA.
Cain des Crédits d» ToBltin
Paris, 2 décembre, 5 h. 48, soir.
Le général Campenon a mis à la dispo -
sition de M. Lockroy, à titre confiden
tiel, le dossier de la retraite de Lang-Son;
M. Lockroy en fera des extraits dans son
rapport fi la Commission des crédits du
Tonkin.
Paris, 2 décembre. 6 b. 50, soir.
Les trois sous-Commissions des'erédits
du Tonkin se sont réunies dans la mati
née. On espère que la sous-Commission
économique aura terminé son travail
demain.
La sous-Commission diplomatique a
nommé trois rapporteurs qui se partage
ront les pièces a examiner. On compte
que les trois rapporteurs pourront pré
senter leurs rapports vendredi à la Com
mission.
Béclaration de l’amiral Huperré.
L'amiral Buperré a fait un long dis
cours devant la Commission du Tonkin.
« Je ne crois possible, a-t il dit, d'êta-
» blir le protectorat au Tonkin, mais on
» pourrait y obtenir certains avantages
» commerciaux sur le fleuve rouge. Les
» commerçants français n'iront pas au
» Tonkin et nos sacrifices serviraient seu-
» lement à enrichir les fournisseurs de
» troupes ou à protéger des négociants
» étrangers. »
M. Thomson. — Une autre nation euro
péenne ne pourrait-elle pas nous supplan
ter au Tonkin ? L'opinion publique en
Gochinchine n'est-elle pas favorable au
maintien de notre occupation au Tonkin?
L'amiral Buperré. — L'occupation du
Tonkin par une autre nation européenne
n'aurait aucun danger pour la Cochin-
ebine, à cause de la distance qui sépare
les deux pays. Ce sont surtout les négo
ciants de la Cochinchine qui sont favora
bles à l'occupation du Tonkin.
B’ailleurs, les Tonkinois sont trop at
tachés à l'Annam pour se jeter dans les
bras de la première nation européenne
venue.
L'évêque Puginier était dans l'erreuT
quand il promettait que le Tonkin se sou
lèverait en notre faveur.
Répondant à d'autres questions, l'ami
ral Buperré ajoute :
Une révolte en Cochinchine entraîne
rait une révolte au Cambodge ; il faut
donc augmenter nos garnisons en Cochin
chine, et prendre des précautions à l'é
gard du Cambodge et surtout s’entendre
avec la cour de Hué. L'évacuation immé
diate est, — je le reconnais — impossi
ble. Il faudrait d'abord conclure un nou
veau traité avec la Chine pour le retrait
de nos troupes, ce qui nécessiterait évi
demment de longs atermoiements ; mais
je suis convaincu que mous n'aurons ja
mais des relations stables avec la Chine
et l'Annam, tant que nous serons au Ton
kin. Sortons en honorablement, mais sor
tons en le plus vite possible.
Ed. Lockroy. — Quelle est l'attitude
des missionnaires ?
L’amiral Buperré. — Je désire, pour
ma part, l'extension de l'influence catho
lique en Orient ; mais je trouve l’évêque
Puginier trop ardent. On a dû chercher
à'le faire modérer par la cour de Rome.
Il faut soutenir les missionnaires, mais
aussi les diriger. Sans direction ils se
raient dangereux, quelques services qu’ils
puissent rendre.
L’amiral Buperré conclut que la France
ferait une excellente affaire si elle pou
vait échanger le Tonkin contre la pro
vince méridionale de l'Annam.
Incident Pelletan
M. Pelletan — déclare que la dépêche
du général Courcy lui est suspecte. Il
croit qu'elle a été provoquée par le gou
vernement lui-même pour exercer une
pression sur la commission.
A la suite de cette sortie, etaprès une
vive discussion à laquelle prirent part
plusieurs membres de la Commission et
notamment MM. Pelletan et Rochefort,
la Commission a décidé de demander
communication de toutes les \dépêches
adressées par le général Campenon au
général de Courcy.
Paris, 2 décembre, 7 h 30, soir,
déposition de M. Hocha rd.
La Commission entend ensuite M. Ro-
chard, médecin de la marine, qui adonné
des explications sur la situation sani
taire au Tonkin. Il a communiqué ensuite
la statistique des pertes éprouvées par
nos troupes de marine au Tonkin depuis
1883. Il résulte de cette statistique que
ces pertes ont été de 25 pour mille par
on. * C'est là une proportion moindre
qu'en France.
La Commission a entendu ensuite les
docteurs Centil et Dupont.
La séance a été ensuite levée et la Com
mission a décidé d'arrêter l’audition des
témoins après ceux convoqués pour de
main.
Nos fonctionnaires
Paris, 2 décembre, 5 h. 16. soir
Le directeur du personnel au ministère
de l’intérieur a télégraphié à tous les
préfets de signaler au ministère tous les
secrétaires généraux, conseillers de pré
fecture et sous préfets qui quittent leur
poste sans congé régulier. Car aussitôt
que des mouvements administratifs sont
annoncés, ces fonctionnaires affluent à
Paris et font agir tous leurs protecteurs.
Le directeur du personnel ajoute qu’il
faut arrêter ces irrégularités et deux
fonctionnaires venus sans congé à Paris
ont été punis.
QUESTION 0 PRIE H T
Paris, 2 décemore, 5 Li. 47, matin.
On mande dePirot, le 1" décembre:
L'état-major bulgare a reçu dans la ma
tinée une lettre de l'état-major serbe
annonçant que le roi Milan a chargé le
colonel Milanovitch de discuter les con.-*
ditions de l’armistice.
Le colonel Milanovitch est attendu de
main au quartier-général bulgare.
Le retard de la Serbie à désigner un
négociateur causait beaucoup de mécon
tentement.
On croit que la première condition po
sée par les Bulgares sera l'évacuation des
districts de Widdin par les Serbes.
Paris, 2 décembre, 8 h. 54, matin.
Le « Standard » croit que le Sultan est
disposé à écouter l'Angleterre conseillant
une entente avec la Bulgarie plutôt que
les trois empires qui conseillent son in
tervention en Roumélie.
— Le « Times » dit pue la Serbie a dé
claré qu'elle était décidée à continuer la
guerre si une indemnité pécuniaire était
demandée.
Une proclamation du czar.
Paris, 2 décembre, 5 b 16, soir.
Les journaux russes disent qu'un mani
feste impérial qui va être lancé, confir
mera les liens moraux unissant la Russio
et la Bulgarie. La presse russe espère
que cette phrase sera comprise non-seu
lement en Bulgarie, mais encore à Lon
dres et à Vienne et qu'on en tiendra
compte à Belgrade.
— Le bruit court qu'après avoir pris
Pirot d'assaut, les Bulgares brûlèrent et
saccagèrent la ville.
ENESPAGNE
Paris, 2'décembre 5 h 47, matin»
Une dépêche de Bruxelles adressée au
« Gfaulois » affirme que don Carlos est
passé hier à Bruxelles, allant à Anvers et
à Londres.
Paris, 2 décembre, 8 h. 54. matin.
On mande de Madrid que la Régente a
signé un décret convoquant les Cortès
pour le 26 courant.
La tranquillité est générale en Espa
gne. .
Paris, 2 décembre,. 5 h. 48, soir.
Le ministre des affaires étrangères r ré
pondant à une députation de commer
çants, a promis de favoriser le dévelop
pement des rapports commerciaux entre
les pays latins.
Il a annoncé un projet d'exposition à
Madrid pour l'année prochaine .
Le ministre a décidé qu’il permettrait
à tous les émigrés politiques de rentrer
en Espagne s'ils le veulent.
—■ —
Les élections en Angleterre
Paris, 2 décembre, 5 b. 47, matin.
On télégraphie de Londres : 180 con
servateurs, Î99 libéraux et 37 parnellis-
tes sont élus jusqu’à présent.
HFORITIOHS 81 BITS IEB
Paris, 2 décembre, 5 h. 47, matin.
Le « Soleil » dit que le colonel Herbin -
ger est actuellement à Port-Saïd et arri
vera le 8 décembre à Alger d'où il repar
tira immédiatement pour Paris.
Paris, 2 décembre, 8 h. 47, matin.
On télégraphie de Ramgoom que le roi
Thibo s’est rendu sans conditions.
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