Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1885-12-05
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 décembre 1885 05 décembre 1885
Description : 1885/12/05 (A1,N142). 1885/12/05 (A1,N142).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t543277n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
PREFECTURE D'ALGER
DEPOT LEGAL
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
Jll&êkie.
Fjüanok ..
ABONNEMENTS :
Trois mois Six mois
4.50 ©
O ts
Un an
18
£4
ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
Rne de la Marine, n* 9, ancien hôtel Basin.
Tonte» les «esmuiestiox* relatives aæs: m. réels®# sr-
Algérie, etre adressées à l’ASMCI HAVAS, Jboclmrd de ?.*
Hm France, les sommaalaatioM mm, .w%is :
A Masssilu, «hex H. Güsïat» ALLARD, rne du BxasweL 4 r
A Paris, shsi MM, AUBE0UR9 et G*«, place de la Bonv^e, jg,
Ht par leurs «orre*p«»dast*.
La DÉPÊCHE ALGÉRIENNE est désignée pour l’insertien des tnao&OM légales, judiciaires et autres exigées pour la validité des procédure»
SERVICE TÉLÉGRAPHIQUE DE Là DÉPÊCHE
L’ECOLE DE DROIT D’ALGER
Paris, 3 décembre, 5 h. 45, soir.
Discours de M. Paul Bert
Après la lecture du rapport de M. Le-
tellier sur le projet de loi tendant à ac
corder à l’Ecole de Droit d’Alger la fa
culté de décerner la licence, M. Paul Bert
a pris la parole.
Il a dit que le projet de loi pourrait
Qtre voté avec moins de précipitation Le
Conseil supérieur de l’instruction publi
que aurait du être saisi préalablement.
M. Paul Bert dit que M. Duvaux avait
l’intention de fonder à Alger des facultés
analogues à celles de la métropole ; tan
dis que lui, il s’était au contraire pro
noncé pour la création d’écoles ayant
surtout un but pratique et spécial.
Dans ces conditions, on n’exigeait pas
des professeurs, des titres de docteurs
ès-lettres ou ès : sciences, ou d’agrégés des
facultés de droit.
Ce fut cette opinion qui prévalut ; on
veut aujourd’hui revenir sur elle, en ôom-
mençant par la faculté de droit ; si on
voulait encore s’en tenir là et décider
seulement que le diplôme de licencié
pourra être délivré à Alger, cette modi
fication pourrait être admise ; mais s’il
s’agissait de transformer l’école en fa
culté, la chose soulèverait plus d’objec
tions.
L’orateur demande quelles sont à cet
égard les vues du ministre de l’instruc
tion publique.
IMscours de M. GoMet.
M. G-oblet rappelle dans quelles condi
tions l’Institut algérien a été fondé.
Il expose que l’Ecole de droit qui est
seule en question a fait de grands pro
grès depuis sa création. Les élèves al
laient passer la licence à Aix ; aujour
d’hui on demande que l’Ecole de droit
d’Alger puisse conférer .elle même le
grade de licencié.
Le Sénat pense que cette réforme doit
s’exécuter par une loi et non par un dé
cret; le ministre accepte cette solutton.
En fait, l’Ecole de*droit d’Alger n’a
que des professeurs, docteurs et agrégés ;
elle peut donc sans inconvénient décerner
la licence. . ■
Le diplôme de docteur en droit ne
pourra être obtenu que dans les facultés
de France.
Le Sénat a, en outre, voulu que le Con
seil supérieur fit un règlement sur la
matière ; c’est là une nouvelle garantie
qui répond à toutes les objections.
Paris, 3 décembre, 6 h. 50, soir.
Après le discours de M. G-oblet, la
Dhambre adopte le projet de loi relatif
à l’organisation des écoles supérieures
d’Alger.
Vérification des pouvoirs
L’élection de la Martinique et celle de
la Réunion est validée. Celle de la Corse
est renvoyée à samedi.
La séance est levée à 4 heures.
aiT sénat
Paris, 3 décembre, 6 h. 50, soir.
Un projet de crédit de 70 mille francs
pour secours aux réfugiés étrangers est
adopté .
M. de Marcère dépose ensuite un rap
port sur un projet approuvant la conven
tion avec l’association internationale du
Congo.
La haute Chambre reprend ensuite la
discussion d’une proposition relative à
la liberté du taux de l’argent. Un contre-
projet de M. Allou est repoussé par 174
voix contre 45. Un autre contre-projet
de M. Bozérian n’autorisant la liberté du
taux de l’intérêt qu’entre négociants seu
lement, est renvoyé à la commission.
Le Sénat commence ensuite la première
délibération d’une proposition relative
aux ouvriers mineurs.
La prochaine séance aura lieu samedi.
Nouvelles Parlementaires
Paris, 3 décembre, 4 h. 31, soir.
COULOIRS DU PALAIS BOURBON. —
On annonce que le gouvernement a reçu
de tous les départements des protesta
tions contre l’idée d’évacuer le Tonkin.
M. Pichon, secrétaire de la Commission
du Tonkin, s’est rendu cette après-midi
aux ministères des affaires étrangères et
de la guerre, pour soumettre aux deux
titulaires de ces ministères les procès-
verbaux des précédentes réunions de la
Commission.
On affirme que le général Campenon,
conformément à la décision prise hier
par la Commission, consentirait à lui
communiquer le registre dans lequel sont
enregistrées les dépêches échangées entre
le général de Courcy et lui, et qui prouve
que le gouvernement n’a reçu depuis la
nomination de la Commisssion que des
dépêches de service du général de Courcy.
La déposition faite hier par l’amiral
Duperre devant la Commission, a produit
un vif étonnement. On fait remarquer
que l’amiral qui n’est pas al é au Tonkin
depuis sept ans, est peu en mesure de se
prononcer sur la situation actuelle.
— M. Paul Bert a adressé la lettre sui
vante au président du comité républi
cain de La Rochelle, qui a protesté contre
l’évacuation du Tonkin :
« Je vous félicite vivement de votre
» patriotique initiative ; vous pouvez
» compter que beaucoup de braves cœurs
» battent à l’unisson du vôtre.
» Quant aux vainqueurs d’un jour au
» sein du Parlementais sont déjà en plein
» désarroi, cherchant en vain à donner
» une forme honorable à la honte. »
Paris, 3 décembre, 6 h. 55, soir.
M. Raoul Duval a prévenu M. Allain-
Targé qu’il l’interpellerait sur la révoca
tion d’un certain nombre de maires à la
suite des élections. M. Duval voudrait
qu’on définit les droits des maires en ma
tière électorale.
Cette interpellation est ûxé à la semai
ne prochaine.
Paris, 3 décembre, 7 h. 40, matin.
Les bureaux de la Chambre ont nommé
une Commission chargée d’examiner une
proposition interdisant à l’Etat l’achat
de fournitures de provenance étrangère.
La majorité de la Commission nommée
est frvorable à la proposition..
— Le gouvernement reçoit de tous les
départements l’expression de sentiments
contraires à l’évacuation du Tonkin.
On s’étonne en province que la Cham
bre s’attarde si longtemps sur cette ques
tion qui intéaesse à la fois l’honneur et
les intérêts de la France.
a lISénm
Paris, 3 décembre, 8 h. 40, soir.
déposition de M. Thomson.
M. Thomson, gouverneur de la Cochin-
chine, dit :
Te n’ai connu l’Annam et le Tonkin
que pendant six- mois; ce que j’apporte
ici œest le sentiment de la Cochmchine
dont le Conseil colonial a toujours voté à
Vunanimité les mesures tendant à ame
ner l’occupation du Tonkin.
En Cochinchine, les négociants fran
çais sont, il est vrai, supplantés par les
négociants allemands et anglais, mais
cela tient à ce qu’ils n’étudient pas les
besoins des indigènes et ne cherchent pas
assez à se rendre compte des objets qui
leur sont nécessaires.
L’impô: en Cochinchine donne actuelle
ment 20 millions ; la Cochinchine coûte
actuellement moins de trois millions à la
France. Le conseil colonial accepterait de
prendre en charge cette somme.
Il faut multiplier par 5 ou 6 le produit
des impôts en Cochinchine pour avoir le
produit probable de ceux du Tonkin, car
le tonkinois est beaucoup plus riche que
le cochincliinois et consomme beaucoup
plus surtout en opium.
M. Thomson a expliqué ensuite son
projet d’union douanière que le gouver
nement à l’intention d’établir entre la
Cochinchine, l’Annam et le Tonkin. D’a
près cette combinaison, les marchandises
françaises seraient favorisées dans ces
trois pays par une surtaxe de 60 pour
cent sur les marchandises étrangères.
M. Thomson ajoute que l’évacuation du
Tonkin amènerait des tentatives de ré
bellion en Cochinchine.
La conspiration annamite est toujours
à l’état latent en Cochinchine et au Cam
bodge.
Il faudrait, en cas d’évacuation, dou
bler et peut-être même tripler l’effectif
des troupes d’occupation de la Cochin
chine.
Paris, 3 décembre, 8 h. 50, soir,
déposition du capitaine Haute-
feuille.
Le capitaine Eautefeuille commence en
déclarant que le Tonkin est le pays le
plus beau et le plus riche du monde.
Il y existe des produits nombreux, des
charbons notamment.
On ne sut pas les mettre en valeur.
déposition de M. Le Myre de
’Villers.
M. Le Myre de Villers attribue l’insuc
cès de l’expédition au défaut de plan, au
défaut d’union des chefs et au manque
de persévérance.
M. Le Myre croit que deux solutions
sont seules admissibles : occupation to
tale avec administration directe, ou pro
tectorat politique.
Protestation contre l’évacuation
DU TONKIN
Paris, 3 décembre, 6 h. 55, soir.
L’amiral Thomasset a adressé à M.
Brisson et à M. Georges Périn, président
de la Commission du Tonkin, une lettre-
au nom du cercle des études commercia
le, r --L
LE CONSEIL DES MINISTRES
Paris, 3 décembre, 2 h. 53, soir.
Le conseil de cabinet qui a été tenu ce
matin s’est entretenu des diverses dépo
sitions faites devant la Commission du
Tonkin.
— Il s’est ensuite occupé du budget, et
M. Sadi Carnot a indiqué les lignes gé
nérales du budget de 1887 ainsi que les
économies possibles.
— On confirme que le gouvernement ne
s’opposera pas à la prise en considération
des propositions relatives à l’élévation
des droits sur les céréales. Cependant le
gouvernement fera ses réserves, estimant
qu’il serait 'dangereux de surélever à nou
veau les droits déjà augmentés récem
ment.
EN ESPAGNE
Paris, 3 décembre, 5ir. 41, soir.
MADRID. — Les Carlistes en présence
de l’attitude du pays et de la papauté à
l’égard de la Régence, renoncent pour le
moment à tenter une entreprise quelconi
que.
Les autorités provinciales ont acquis la
certitude que des agents influents du parti
carliste, cherchent à pousser les éléments
républicains et intransigeants à des actes
qui pourraient plus tard fournir aux car
listes un prétexte à intervention.
Le Gouvernement suit à la piste ces in
trigues dont les promoteurs sont étran
gers.
Ces manœuvres n’ont jusqu’à présent
trouvé aucun écho en Espagne.
Paris, 3 décembre, 6 h 40, soir.
MADRID. — Une circulaire du minis
tre de l’intérieur recommande aux Pré
fets de permettre toute réunion d’asso
ciation de propagande pacifique et légale
pour toutes les opinions politiques, mais
de réprimer énergiquement zoutes les
tentatives de désordre.
Les élections en Angleterre
Paris, 3 décembre, 6 h. 55, matin.
Oe mande de Londres qu’une émeute
sérieuse a éclaté hier à Carlinford, dans
le comté de Lauth, à l’occasion des élec
tions.
Les nationalistes se sont emparés de
l’Eôtel-de-Villeet ont empêché leurs con
currents de voter.
On compte plusieurs blessés.
Les résultats des élections législatives,
donnent : 234 libéraux, 196 conserva
teurs et 46 parnellistes élus jusqu’à pré
sent.
Le « Times » ne croit pas à un change
ment de ministère, parce que la majorité
des libéraux est insuffisante sans le con
cours des parnellistes.
ï
DEPOT LEGAL
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
Jll&êkie.
Fjüanok ..
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Trois mois Six mois
4.50 ©
O ts
Un an
18
£4
ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
Rne de la Marine, n* 9, ancien hôtel Basin.
Tonte» les «esmuiestiox* relatives aæs: m. réels®# sr-
Algérie, etre adressées à l’ASMCI HAVAS, Jboclmrd de ?.*
Hm France, les sommaalaatioM mm, .w%is :
A Masssilu, «hex H. Güsïat» ALLARD, rne du BxasweL 4 r
A Paris, shsi MM, AUBE0UR9 et G*«, place de la Bonv^e, jg,
Ht par leurs «orre*p«»dast*.
La DÉPÊCHE ALGÉRIENNE est désignée pour l’insertien des tnao&OM légales, judiciaires et autres exigées pour la validité des procédure»
SERVICE TÉLÉGRAPHIQUE DE Là DÉPÊCHE
L’ECOLE DE DROIT D’ALGER
Paris, 3 décembre, 5 h. 45, soir.
Discours de M. Paul Bert
Après la lecture du rapport de M. Le-
tellier sur le projet de loi tendant à ac
corder à l’Ecole de Droit d’Alger la fa
culté de décerner la licence, M. Paul Bert
a pris la parole.
Il a dit que le projet de loi pourrait
Qtre voté avec moins de précipitation Le
Conseil supérieur de l’instruction publi
que aurait du être saisi préalablement.
M. Paul Bert dit que M. Duvaux avait
l’intention de fonder à Alger des facultés
analogues à celles de la métropole ; tan
dis que lui, il s’était au contraire pro
noncé pour la création d’écoles ayant
surtout un but pratique et spécial.
Dans ces conditions, on n’exigeait pas
des professeurs, des titres de docteurs
ès-lettres ou ès : sciences, ou d’agrégés des
facultés de droit.
Ce fut cette opinion qui prévalut ; on
veut aujourd’hui revenir sur elle, en ôom-
mençant par la faculté de droit ; si on
voulait encore s’en tenir là et décider
seulement que le diplôme de licencié
pourra être délivré à Alger, cette modi
fication pourrait être admise ; mais s’il
s’agissait de transformer l’école en fa
culté, la chose soulèverait plus d’objec
tions.
L’orateur demande quelles sont à cet
égard les vues du ministre de l’instruc
tion publique.
IMscours de M. GoMet.
M. G-oblet rappelle dans quelles condi
tions l’Institut algérien a été fondé.
Il expose que l’Ecole de droit qui est
seule en question a fait de grands pro
grès depuis sa création. Les élèves al
laient passer la licence à Aix ; aujour
d’hui on demande que l’Ecole de droit
d’Alger puisse conférer .elle même le
grade de licencié.
Le Sénat pense que cette réforme doit
s’exécuter par une loi et non par un dé
cret; le ministre accepte cette solutton.
En fait, l’Ecole de*droit d’Alger n’a
que des professeurs, docteurs et agrégés ;
elle peut donc sans inconvénient décerner
la licence. . ■
Le diplôme de docteur en droit ne
pourra être obtenu que dans les facultés
de France.
Le Sénat a, en outre, voulu que le Con
seil supérieur fit un règlement sur la
matière ; c’est là une nouvelle garantie
qui répond à toutes les objections.
Paris, 3 décembre, 6 h. 50, soir.
Après le discours de M. G-oblet, la
Dhambre adopte le projet de loi relatif
à l’organisation des écoles supérieures
d’Alger.
Vérification des pouvoirs
L’élection de la Martinique et celle de
la Réunion est validée. Celle de la Corse
est renvoyée à samedi.
La séance est levée à 4 heures.
aiT sénat
Paris, 3 décembre, 6 h. 50, soir.
Un projet de crédit de 70 mille francs
pour secours aux réfugiés étrangers est
adopté .
M. de Marcère dépose ensuite un rap
port sur un projet approuvant la conven
tion avec l’association internationale du
Congo.
La haute Chambre reprend ensuite la
discussion d’une proposition relative à
la liberté du taux de l’argent. Un contre-
projet de M. Allou est repoussé par 174
voix contre 45. Un autre contre-projet
de M. Bozérian n’autorisant la liberté du
taux de l’intérêt qu’entre négociants seu
lement, est renvoyé à la commission.
Le Sénat commence ensuite la première
délibération d’une proposition relative
aux ouvriers mineurs.
La prochaine séance aura lieu samedi.
Nouvelles Parlementaires
Paris, 3 décembre, 4 h. 31, soir.
COULOIRS DU PALAIS BOURBON. —
On annonce que le gouvernement a reçu
de tous les départements des protesta
tions contre l’idée d’évacuer le Tonkin.
M. Pichon, secrétaire de la Commission
du Tonkin, s’est rendu cette après-midi
aux ministères des affaires étrangères et
de la guerre, pour soumettre aux deux
titulaires de ces ministères les procès-
verbaux des précédentes réunions de la
Commission.
On affirme que le général Campenon,
conformément à la décision prise hier
par la Commission, consentirait à lui
communiquer le registre dans lequel sont
enregistrées les dépêches échangées entre
le général de Courcy et lui, et qui prouve
que le gouvernement n’a reçu depuis la
nomination de la Commisssion que des
dépêches de service du général de Courcy.
La déposition faite hier par l’amiral
Duperre devant la Commission, a produit
un vif étonnement. On fait remarquer
que l’amiral qui n’est pas al é au Tonkin
depuis sept ans, est peu en mesure de se
prononcer sur la situation actuelle.
— M. Paul Bert a adressé la lettre sui
vante au président du comité républi
cain de La Rochelle, qui a protesté contre
l’évacuation du Tonkin :
« Je vous félicite vivement de votre
» patriotique initiative ; vous pouvez
» compter que beaucoup de braves cœurs
» battent à l’unisson du vôtre.
» Quant aux vainqueurs d’un jour au
» sein du Parlementais sont déjà en plein
» désarroi, cherchant en vain à donner
» une forme honorable à la honte. »
Paris, 3 décembre, 6 h. 55, soir.
M. Raoul Duval a prévenu M. Allain-
Targé qu’il l’interpellerait sur la révoca
tion d’un certain nombre de maires à la
suite des élections. M. Duval voudrait
qu’on définit les droits des maires en ma
tière électorale.
Cette interpellation est ûxé à la semai
ne prochaine.
Paris, 3 décembre, 7 h. 40, matin.
Les bureaux de la Chambre ont nommé
une Commission chargée d’examiner une
proposition interdisant à l’Etat l’achat
de fournitures de provenance étrangère.
La majorité de la Commission nommée
est frvorable à la proposition..
— Le gouvernement reçoit de tous les
départements l’expression de sentiments
contraires à l’évacuation du Tonkin.
On s’étonne en province que la Cham
bre s’attarde si longtemps sur cette ques
tion qui intéaesse à la fois l’honneur et
les intérêts de la France.
a lISénm
Paris, 3 décembre, 8 h. 40, soir.
déposition de M. Thomson.
M. Thomson, gouverneur de la Cochin-
chine, dit :
Te n’ai connu l’Annam et le Tonkin
que pendant six- mois; ce que j’apporte
ici œest le sentiment de la Cochmchine
dont le Conseil colonial a toujours voté à
Vunanimité les mesures tendant à ame
ner l’occupation du Tonkin.
En Cochinchine, les négociants fran
çais sont, il est vrai, supplantés par les
négociants allemands et anglais, mais
cela tient à ce qu’ils n’étudient pas les
besoins des indigènes et ne cherchent pas
assez à se rendre compte des objets qui
leur sont nécessaires.
L’impô: en Cochinchine donne actuelle
ment 20 millions ; la Cochinchine coûte
actuellement moins de trois millions à la
France. Le conseil colonial accepterait de
prendre en charge cette somme.
Il faut multiplier par 5 ou 6 le produit
des impôts en Cochinchine pour avoir le
produit probable de ceux du Tonkin, car
le tonkinois est beaucoup plus riche que
le cochincliinois et consomme beaucoup
plus surtout en opium.
M. Thomson a expliqué ensuite son
projet d’union douanière que le gouver
nement à l’intention d’établir entre la
Cochinchine, l’Annam et le Tonkin. D’a
près cette combinaison, les marchandises
françaises seraient favorisées dans ces
trois pays par une surtaxe de 60 pour
cent sur les marchandises étrangères.
M. Thomson ajoute que l’évacuation du
Tonkin amènerait des tentatives de ré
bellion en Cochinchine.
La conspiration annamite est toujours
à l’état latent en Cochinchine et au Cam
bodge.
Il faudrait, en cas d’évacuation, dou
bler et peut-être même tripler l’effectif
des troupes d’occupation de la Cochin
chine.
Paris, 3 décembre, 8 h. 50, soir,
déposition du capitaine Haute-
feuille.
Le capitaine Eautefeuille commence en
déclarant que le Tonkin est le pays le
plus beau et le plus riche du monde.
Il y existe des produits nombreux, des
charbons notamment.
On ne sut pas les mettre en valeur.
déposition de M. Le Myre de
’Villers.
M. Le Myre de Villers attribue l’insuc
cès de l’expédition au défaut de plan, au
défaut d’union des chefs et au manque
de persévérance.
M. Le Myre croit que deux solutions
sont seules admissibles : occupation to
tale avec administration directe, ou pro
tectorat politique.
Protestation contre l’évacuation
DU TONKIN
Paris, 3 décembre, 6 h. 55, soir.
L’amiral Thomasset a adressé à M.
Brisson et à M. Georges Périn, président
de la Commission du Tonkin, une lettre-
au nom du cercle des études commercia
le, r --L
LE CONSEIL DES MINISTRES
Paris, 3 décembre, 2 h. 53, soir.
Le conseil de cabinet qui a été tenu ce
matin s’est entretenu des diverses dépo
sitions faites devant la Commission du
Tonkin.
— Il s’est ensuite occupé du budget, et
M. Sadi Carnot a indiqué les lignes gé
nérales du budget de 1887 ainsi que les
économies possibles.
— On confirme que le gouvernement ne
s’opposera pas à la prise en considération
des propositions relatives à l’élévation
des droits sur les céréales. Cependant le
gouvernement fera ses réserves, estimant
qu’il serait 'dangereux de surélever à nou
veau les droits déjà augmentés récem
ment.
EN ESPAGNE
Paris, 3 décembre, 5ir. 41, soir.
MADRID. — Les Carlistes en présence
de l’attitude du pays et de la papauté à
l’égard de la Régence, renoncent pour le
moment à tenter une entreprise quelconi
que.
Les autorités provinciales ont acquis la
certitude que des agents influents du parti
carliste, cherchent à pousser les éléments
républicains et intransigeants à des actes
qui pourraient plus tard fournir aux car
listes un prétexte à intervention.
Le Gouvernement suit à la piste ces in
trigues dont les promoteurs sont étran
gers.
Ces manœuvres n’ont jusqu’à présent
trouvé aucun écho en Espagne.
Paris, 3 décembre, 6 h 40, soir.
MADRID. — Une circulaire du minis
tre de l’intérieur recommande aux Pré
fets de permettre toute réunion d’asso
ciation de propagande pacifique et légale
pour toutes les opinions politiques, mais
de réprimer énergiquement zoutes les
tentatives de désordre.
Les élections en Angleterre
Paris, 3 décembre, 6 h. 55, matin.
Oe mande de Londres qu’une émeute
sérieuse a éclaté hier à Carlinford, dans
le comté de Lauth, à l’occasion des élec
tions.
Les nationalistes se sont emparés de
l’Eôtel-de-Villeet ont empêché leurs con
currents de voter.
On compte plusieurs blessés.
Les résultats des élections législatives,
donnent : 234 libéraux, 196 conserva
teurs et 46 parnellistes élus jusqu’à pré
sent.
Le « Times » ne croit pas à un change
ment de ministère, parce que la majorité
des libéraux est insuffisante sans le con
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