Presse et revues
4 pages
Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1885-11-21
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 novembre 1885 21 novembre 1885
Description : 1885/11/21 (A1,N128). 1885/11/21 (A1,N128).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t543263z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
PREFECTURE D'ALGER
DEPOT LEGAL
Première année. N* 128,
JL*c? xuxmâro 15 o^ntimes.
Samedi, 21 novembre Î8S§J
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
AT.ft&RTTï
ABONNEMENTS :
Trois mois Sii mois
................ 4.50 0
Un an
48
_4.DMINISTBA.TION ET RÉDACTION :
Rue de la Marin©, n® 9, ancien hôtel. Basin.
Tontes les eomE&ssicarioss relatives ses anuoseas et réslams MwsAi s®
Algérie, être adressées à F AGENCE HAVAS, boukvard de ia RApEfcUQV-#» Mjfx
3». France, les eommsiicatUms vsai re$a*s savoir :
A Mahsiillb, ches M. Gcstays ALLARD, rsa da Baosset, 4 :
A Paris, che* MM, AUDBOURS et C 1 *, plaça de la Bonrsa. 10,
St par laors correspond sa ts.
France..
. ............ 0 13
84
La DEPECHE ALGÉRIENNE est désignée pour l'insertion des anuumoes légales, judiciaires ©t autres exigées pour la validité des procédures et contrats
SERVICE TÉLÉGRAPHIQUE DÉ LA DÉPÊCHE
Paris, 19 novembre, 6 h. 15, soir.
La Chambre valide les élections de
VAin, malgré une demande d’ajournement
formulée par Raoul Buval. Les élections
de l’Indre et de la Faute-Saône sont vali
dées sans contestations.
Les élections du Tarn-et-Garonne et de
Constantine sont ajournées à samedi.
Celles de l’Ille-et-Vilaine, des Basses-Py
rénées et de l’Eure sont validées.
La séance est levée sans incidents.
Rapport sur les élections tle
Constantine
Paris, 19 novembre, 6 h. 25 , soir.
M. Luv aux. rapporteur des élections
de Constantine, dit que le bureau a été
saisi de diverses protestations, notam
ment en ce qui concerne le trafic de car
tes électorales achetées à des électeurs
Israélites qui auraient été remises à d’au
tres personnes. Ce trafic aurait été effec
tué dans une boutique louée à cet effet.
Le bureau a pu se convaincre que les
faits allégués n’étaient pas fondés. Ce
magasin était connu pour le siège d’un
comité électoral .fonctionnant dans des
conditions parfaitement légales. Les voix
israélites étaient d’avance acquises aux
députés sortants qui avaient pris enmain
leur cause, dans plusieurs circonstan
ces.
On n’a négligé aucune manœuvre pour
leur enlever ces suffrages.
Des proclamations ardentes furent lan
cées, quelques désordres s’en suivirent,
mais aucune fraude n’a été signalée com
me résultant d’un trafic quelconque de
cartes israélites.
On remarquera que les protestations
en question ne sont arrivées que dix
jours après les élections. L’indignation
publique n’attend pas si longtemps en
cas de fraudes et de scandales bien cons
tatés. Les autres protestations relatives
à des distributions d’argent, à des pro
messes de subvention pour des synago
gues, ont été écartées comme non prou
vées.
On affirme que MM. Thomson et Treille
avaient annoncé la création du port de
La Galle alors qu’aucun crédit n’avait été
alloué pour cette création. La vérité est
que les députés sortants avaient obtenu
une promesse du ministre des travaux
publics sur ce point ; ils étaient fondés à
la mentionner.
Une autre manœuvre aurait eu lieu à
propos du port de Bône ; on afficha dans
cette ville une •dépêche du ministre ■ des
travaux publics annonçant la prochaine
mise en adjudication des travaux.
La dépêche ne pouvait être considérée
comme une manœuvre de MM. Treille et
Thomson, puisque M. Forcioli fut au
Sénat le rapporteur de ce projet. La nou
velle n’avait donc à aucun degré le ca
ractère qu’on lui prêta. Des actes de
pression administrative sont encore si
gnalés. On a affirmé que les candidatures
Thomson et Treille avaient eu tout à fait
le caractère de la candidature officielle.
Le bureau n’a été saisi d’aucun fait par
ticulier confirmant cette assertion géné
rale.
On peut se convaincre, au contraire,
que les adversaires de MM. Treille et
Thomson eurent l’appui de beaucoup de
fonctionnaires.
Le bureau propose donc à l’unanimité
la validation des élections de Constan
tine.
M. Andrieux se déclare disposé à con
tester ces élections et demande le renvoi
à samedi.
Cet ajournement est accordé.
AU SÉNAT
Paris, 19 novembre, 6 h. 15, soir.
Le Sénat valide l’élection de M. Son-
geo n.
Il discute ensuite une proposition rela
tive au monopole des inhumations.
L’urgence demandée sur cette proposi
tion est finalement repoussée.
Le projet et plusieurs contre projets y
relatifs sont renvoyés à une Commis
sion.
4 *.
LE CONSEIL DES MINISTRES
Paris, 19 novembre 5 h. 20, soir.
Le Conseil des ministres a décidé que
les principales demandes de crédit qu’il
présenterait aux Chambres avant la réu
nion du Congrès, seraient celles relatives
aux expéditions du Tonkin et de Mada
gascar et celle qui concerne l’application
de la loi sur les récidivistes.
Les deux premiers crédits n’impliquent
aucune nouvelle dépense ; celle relative
au Tonjiin réglera remploi de 38 millions
qui resteront disponibles à la fin de 1885
sur les 200 millions qui ont été votés
après l’affaire de Langson.
Il en est de même pour l’affaire de Ma
dagascar pour laquelle le Gouvernement
demandera simplement de reporter sur
1886, les crédits non employés de l’exer
cice 1885.
Le Conseil a examiné ensuite a qui re
viendrait l’initiative de la fixation de
l’époque de la réunion du Congrès : la
constitution est muette sur ce point. Le
Conseil a été d’avis que le president du
Sénat avait le droit exclusif de convo
quer le Congrès du 30 décembre au 30
janvier, mais que pour toute convocation
antérieure, le Gouvernement seul pouvait
la faire.
Paris, 19 novembre, 6 h. 7, soir.
COULOIRS BU PALAIS-BOURBON. —
Bès une heure de l’après-midi, les dépu
tés affluent dans les couloirs. Be nom
breuses conversations, toutes très ani
mées, s’engagent ; elles roulent exclusi
vement sur les décisions du conseil des
ministres. Les intransigeants paraissent
très irrités : mais les députés républi
cains sont de moins en moins disposés à
faciliter un changement de cabinet. Ils
disent que le gouvernement trouvera fa
cilement samedi une mal or if é, et ils ap
prouvent sa résolution de vouloir obtenir
un vote public de confiance.
Les intransigeants n’ont pas encore
réussi à s’entendre sur la conduite qu’ils
doivent tenir. On parle d’une nouvelle
réunion plénière des gauches pour de
main.
Clovis Fugues exprime ses regrets de ne
pas avoir déposé sa proposition d’amnis
tie en son propre nom, le dépôt en étant
retardé par la volonté de plusieurs des
signataires de la proposition.
La commission d’initiative à laquelle
sera renvoyée la proposition d’amnistie
si elle est déposée, a été nommée aujour
d’hui; elle ne comprend,sur 33 membres,
que 7 radicaux et 7 conservateurs ; elle
sera donc hostile à l’amnistie. -
Parmi les propositions déposées au
jourd’hui, il y en a deux qui sont dues à
rIF Obissiev St-Martin. Elles demandent :
La première, l’établissement d’une taxe
de séjour pour les employés et les ou
vriers étrangers ,
La deuxième demande qu’on oblige les
adjudicataires de fournitures à n’em
ployer que des agents français et des
matériaux venant de France.
——
QUESTION D ORIENT
Paris, 19 novembre, 8 h. 35, matin.
Bes avis adressés à Vienne de Constan
tinople, confirment que les sentiments de
conciliation ont prévalu au sein de la
conférence.
L’évacuation par les troupes bulgares
de la Roumélie, nécessitée par la guerre
avec la Serbie, facilitera l’œuvre des
puissances.
Selon le “ Times”, un arrangement
turco-serbe stipulerait que la Serbie, aus
sitôt qu’elle se sera rendue maîtresse de
Sofia, offrira de conclure la paix avec le
Sultan, mais non avec le prince Alexan
dre. Ce journal croit que la Serbie ob
tiendrait un agrandissement de terri
toire.
La Guerre en Bulgarie
Paris, 19 novembre, 5 h. 37, matin.
On mande de Sofia, le 18 : Suivant les
derniers renseignements sur le combat de
Slivinitza, mardi, l’aile gauche des Ser
bes a été complètement battue. Les Bul
gares ont poursuivi, dans la soirée, les
troupes qui n’avaientpas attaqué de front
et qui campent actuellement à dix-sept
kilomètres ae Slivinitza. Les Serbes ont
réussi à se maintenir sur leur droite. *
Paris, 19 novembre, 8 h. 40, matin.
Le Baily-News publie des avis de Sofia
disant que les Serbes auraient perdu, à
Slivinitza 3,000 hommes tués ou blessés,
10 canons et 35 chevaux.
Paris, 19 novembre, 4 h. 30, soir.
• Voici la version officielle serbe sur la
bataille de Slivinitza : Le gros de l’armée
serbe, après s’être emparé des défenses
établies dans le défilé, a poussé vers Brog-
man pour occuper des positions ana
logues à celles des Bulgares, établis près,
de Slivinitza. Les troupes arrivées de.
Trune étaient fatiguées, de sorte qu’on
résolut de se reposer le mardi ; mais les
Bulgares, supérieurs en nombre, atta
quèrent l’aile gauche de l’armée serbe r
L’attaque fut repoussée après un combat
pendant lequel les troupes combattirent
corps à corps à plusieurs reprises.
Cette attaque eut pour résultat de dé
cider l’entrée en ligne de nouvelles divi
sions serbes contre les positions bulga
res.
Une canonnade violente et un feu de
mousqueterie très vif furent engagés im
médiatement et ne prirent Un qu’à l’en
trée de la nuit. Les Serbes se sont main
tenus sur les positions par eux conquises.
Leurs pertes sont assez considérables.
Ils ont eu 100 morts et 300 blessés. Les
pertes des Bulgares doivent être plus
considérables.
Paris, 19 novembre, 6 b. 15 soir.
Là (e Nouvelle Presse” de Vienne an
nonce que Widdin a capitulé. Sa garnison
est prisonnière. Les Serbes marchent sur
Sofia que leur avant-garde atteindra pro
bablement aujourd’hui .
Les puissances inviteront alors la Ser
bie à rentrer dans le “statu quo” pour
attendre la décision de l’Europe.
' —
On Crime â Constantine
Constantine, 19 novembre 2 h. soir.
Madame veuve Buthaut, propriétaire à
Bizot, demeurant dans une ferme à 1,200
mètres du village a été assassinée le 13
courant, à 6 heures du soir.
Le vol a été le mobile du crime.
.—-
INFORMATIONS St BRUITS DIVERS
Paris, 19 novembre, 5 h. 35, matin.
Le “Figaro” assure que M. de Brazza
revient en France non en vertu d’un con
gé, mais parce que le gouvernement a
mis fin à sa mission, la jugeant suffisam
ment accomplie et que le ministère de la
marine a pris la direction de toutes les
opérations au Congo..
IM. de Brazza a remis, au Congo, les
pleins pouvoirs qu’il possédait au com
mandant Pradier.
Paris, 19 novembre, 8 h 40, matin.
L’ “Officiel” publie les décorations sui-,
vantes au titre du Tonkin :
Au grade d’officier : M. Zeiber, méde-
cin-major de 1" classe.
Au grade de chevaliers : MM. Rober-
deau, Besmons, Lasserre, le comte Fol-
lenfant, médecin-major de 2 * classe ;
Fassler, aide-major de 1" classe ; Bau-
phin, pharmaoien-major de 2’ classe y
l’abbé Piboude, aumônier ; Mme Laro
che, supérieure des sœurs à l’ambulance
d’Faïphong ; M. Lemarchand, médecin de
la marine.
DEPOT LEGAL
Première année. N* 128,
JL*c? xuxmâro 15 o^ntimes.
Samedi, 21 novembre Î8S§J
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
AT.ft&RTTï
ABONNEMENTS :
Trois mois Sii mois
................ 4.50 0
Un an
48
_4.DMINISTBA.TION ET RÉDACTION :
Rue de la Marin©, n® 9, ancien hôtel. Basin.
Tontes les eomE&ssicarioss relatives ses anuoseas et réslams MwsAi s®
Algérie, être adressées à F AGENCE HAVAS, boukvard de ia RApEfcUQV-#» Mjfx
3». France, les eommsiicatUms vsai re$a*s savoir :
A Mahsiillb, ches M. Gcstays ALLARD, rsa da Baosset, 4 :
A Paris, che* MM, AUDBOURS et C 1 *, plaça de la Bonrsa. 10,
St par laors correspond sa ts.
France..
. ............ 0 13
84
La DEPECHE ALGÉRIENNE est désignée pour l'insertion des anuumoes légales, judiciaires ©t autres exigées pour la validité des procédures et contrats
SERVICE TÉLÉGRAPHIQUE DÉ LA DÉPÊCHE
Paris, 19 novembre, 6 h. 15, soir.
La Chambre valide les élections de
VAin, malgré une demande d’ajournement
formulée par Raoul Buval. Les élections
de l’Indre et de la Faute-Saône sont vali
dées sans contestations.
Les élections du Tarn-et-Garonne et de
Constantine sont ajournées à samedi.
Celles de l’Ille-et-Vilaine, des Basses-Py
rénées et de l’Eure sont validées.
La séance est levée sans incidents.
Rapport sur les élections tle
Constantine
Paris, 19 novembre, 6 h. 25 , soir.
M. Luv aux. rapporteur des élections
de Constantine, dit que le bureau a été
saisi de diverses protestations, notam
ment en ce qui concerne le trafic de car
tes électorales achetées à des électeurs
Israélites qui auraient été remises à d’au
tres personnes. Ce trafic aurait été effec
tué dans une boutique louée à cet effet.
Le bureau a pu se convaincre que les
faits allégués n’étaient pas fondés. Ce
magasin était connu pour le siège d’un
comité électoral .fonctionnant dans des
conditions parfaitement légales. Les voix
israélites étaient d’avance acquises aux
députés sortants qui avaient pris enmain
leur cause, dans plusieurs circonstan
ces.
On n’a négligé aucune manœuvre pour
leur enlever ces suffrages.
Des proclamations ardentes furent lan
cées, quelques désordres s’en suivirent,
mais aucune fraude n’a été signalée com
me résultant d’un trafic quelconque de
cartes israélites.
On remarquera que les protestations
en question ne sont arrivées que dix
jours après les élections. L’indignation
publique n’attend pas si longtemps en
cas de fraudes et de scandales bien cons
tatés. Les autres protestations relatives
à des distributions d’argent, à des pro
messes de subvention pour des synago
gues, ont été écartées comme non prou
vées.
On affirme que MM. Thomson et Treille
avaient annoncé la création du port de
La Galle alors qu’aucun crédit n’avait été
alloué pour cette création. La vérité est
que les députés sortants avaient obtenu
une promesse du ministre des travaux
publics sur ce point ; ils étaient fondés à
la mentionner.
Une autre manœuvre aurait eu lieu à
propos du port de Bône ; on afficha dans
cette ville une •dépêche du ministre ■ des
travaux publics annonçant la prochaine
mise en adjudication des travaux.
La dépêche ne pouvait être considérée
comme une manœuvre de MM. Treille et
Thomson, puisque M. Forcioli fut au
Sénat le rapporteur de ce projet. La nou
velle n’avait donc à aucun degré le ca
ractère qu’on lui prêta. Des actes de
pression administrative sont encore si
gnalés. On a affirmé que les candidatures
Thomson et Treille avaient eu tout à fait
le caractère de la candidature officielle.
Le bureau n’a été saisi d’aucun fait par
ticulier confirmant cette assertion géné
rale.
On peut se convaincre, au contraire,
que les adversaires de MM. Treille et
Thomson eurent l’appui de beaucoup de
fonctionnaires.
Le bureau propose donc à l’unanimité
la validation des élections de Constan
tine.
M. Andrieux se déclare disposé à con
tester ces élections et demande le renvoi
à samedi.
Cet ajournement est accordé.
AU SÉNAT
Paris, 19 novembre, 6 h. 15, soir.
Le Sénat valide l’élection de M. Son-
geo n.
Il discute ensuite une proposition rela
tive au monopole des inhumations.
L’urgence demandée sur cette proposi
tion est finalement repoussée.
Le projet et plusieurs contre projets y
relatifs sont renvoyés à une Commis
sion.
4 *.
LE CONSEIL DES MINISTRES
Paris, 19 novembre 5 h. 20, soir.
Le Conseil des ministres a décidé que
les principales demandes de crédit qu’il
présenterait aux Chambres avant la réu
nion du Congrès, seraient celles relatives
aux expéditions du Tonkin et de Mada
gascar et celle qui concerne l’application
de la loi sur les récidivistes.
Les deux premiers crédits n’impliquent
aucune nouvelle dépense ; celle relative
au Tonjiin réglera remploi de 38 millions
qui resteront disponibles à la fin de 1885
sur les 200 millions qui ont été votés
après l’affaire de Langson.
Il en est de même pour l’affaire de Ma
dagascar pour laquelle le Gouvernement
demandera simplement de reporter sur
1886, les crédits non employés de l’exer
cice 1885.
Le Conseil a examiné ensuite a qui re
viendrait l’initiative de la fixation de
l’époque de la réunion du Congrès : la
constitution est muette sur ce point. Le
Conseil a été d’avis que le president du
Sénat avait le droit exclusif de convo
quer le Congrès du 30 décembre au 30
janvier, mais que pour toute convocation
antérieure, le Gouvernement seul pouvait
la faire.
Paris, 19 novembre, 6 h. 7, soir.
COULOIRS BU PALAIS-BOURBON. —
Bès une heure de l’après-midi, les dépu
tés affluent dans les couloirs. Be nom
breuses conversations, toutes très ani
mées, s’engagent ; elles roulent exclusi
vement sur les décisions du conseil des
ministres. Les intransigeants paraissent
très irrités : mais les députés républi
cains sont de moins en moins disposés à
faciliter un changement de cabinet. Ils
disent que le gouvernement trouvera fa
cilement samedi une mal or if é, et ils ap
prouvent sa résolution de vouloir obtenir
un vote public de confiance.
Les intransigeants n’ont pas encore
réussi à s’entendre sur la conduite qu’ils
doivent tenir. On parle d’une nouvelle
réunion plénière des gauches pour de
main.
Clovis Fugues exprime ses regrets de ne
pas avoir déposé sa proposition d’amnis
tie en son propre nom, le dépôt en étant
retardé par la volonté de plusieurs des
signataires de la proposition.
La commission d’initiative à laquelle
sera renvoyée la proposition d’amnistie
si elle est déposée, a été nommée aujour
d’hui; elle ne comprend,sur 33 membres,
que 7 radicaux et 7 conservateurs ; elle
sera donc hostile à l’amnistie. -
Parmi les propositions déposées au
jourd’hui, il y en a deux qui sont dues à
rIF Obissiev St-Martin. Elles demandent :
La première, l’établissement d’une taxe
de séjour pour les employés et les ou
vriers étrangers ,
La deuxième demande qu’on oblige les
adjudicataires de fournitures à n’em
ployer que des agents français et des
matériaux venant de France.
——
QUESTION D ORIENT
Paris, 19 novembre, 8 h. 35, matin.
Bes avis adressés à Vienne de Constan
tinople, confirment que les sentiments de
conciliation ont prévalu au sein de la
conférence.
L’évacuation par les troupes bulgares
de la Roumélie, nécessitée par la guerre
avec la Serbie, facilitera l’œuvre des
puissances.
Selon le “ Times”, un arrangement
turco-serbe stipulerait que la Serbie, aus
sitôt qu’elle se sera rendue maîtresse de
Sofia, offrira de conclure la paix avec le
Sultan, mais non avec le prince Alexan
dre. Ce journal croit que la Serbie ob
tiendrait un agrandissement de terri
toire.
La Guerre en Bulgarie
Paris, 19 novembre, 5 h. 37, matin.
On mande de Sofia, le 18 : Suivant les
derniers renseignements sur le combat de
Slivinitza, mardi, l’aile gauche des Ser
bes a été complètement battue. Les Bul
gares ont poursuivi, dans la soirée, les
troupes qui n’avaientpas attaqué de front
et qui campent actuellement à dix-sept
kilomètres ae Slivinitza. Les Serbes ont
réussi à se maintenir sur leur droite. *
Paris, 19 novembre, 8 h. 40, matin.
Le Baily-News publie des avis de Sofia
disant que les Serbes auraient perdu, à
Slivinitza 3,000 hommes tués ou blessés,
10 canons et 35 chevaux.
Paris, 19 novembre, 4 h. 30, soir.
• Voici la version officielle serbe sur la
bataille de Slivinitza : Le gros de l’armée
serbe, après s’être emparé des défenses
établies dans le défilé, a poussé vers Brog-
man pour occuper des positions ana
logues à celles des Bulgares, établis près,
de Slivinitza. Les troupes arrivées de.
Trune étaient fatiguées, de sorte qu’on
résolut de se reposer le mardi ; mais les
Bulgares, supérieurs en nombre, atta
quèrent l’aile gauche de l’armée serbe r
L’attaque fut repoussée après un combat
pendant lequel les troupes combattirent
corps à corps à plusieurs reprises.
Cette attaque eut pour résultat de dé
cider l’entrée en ligne de nouvelles divi
sions serbes contre les positions bulga
res.
Une canonnade violente et un feu de
mousqueterie très vif furent engagés im
médiatement et ne prirent Un qu’à l’en
trée de la nuit. Les Serbes se sont main
tenus sur les positions par eux conquises.
Leurs pertes sont assez considérables.
Ils ont eu 100 morts et 300 blessés. Les
pertes des Bulgares doivent être plus
considérables.
Paris, 19 novembre, 6 b. 15 soir.
Là (e Nouvelle Presse” de Vienne an
nonce que Widdin a capitulé. Sa garnison
est prisonnière. Les Serbes marchent sur
Sofia que leur avant-garde atteindra pro
bablement aujourd’hui .
Les puissances inviteront alors la Ser
bie à rentrer dans le “statu quo” pour
attendre la décision de l’Europe.
' —
On Crime â Constantine
Constantine, 19 novembre 2 h. soir.
Madame veuve Buthaut, propriétaire à
Bizot, demeurant dans une ferme à 1,200
mètres du village a été assassinée le 13
courant, à 6 heures du soir.
Le vol a été le mobile du crime.
.—-
INFORMATIONS St BRUITS DIVERS
Paris, 19 novembre, 5 h. 35, matin.
Le “Figaro” assure que M. de Brazza
revient en France non en vertu d’un con
gé, mais parce que le gouvernement a
mis fin à sa mission, la jugeant suffisam
ment accomplie et que le ministère de la
marine a pris la direction de toutes les
opérations au Congo..
IM. de Brazza a remis, au Congo, les
pleins pouvoirs qu’il possédait au com
mandant Pradier.
Paris, 19 novembre, 8 h 40, matin.
L’ “Officiel” publie les décorations sui-,
vantes au titre du Tonkin :
Au grade d’officier : M. Zeiber, méde-
cin-major de 1" classe.
Au grade de chevaliers : MM. Rober-
deau, Besmons, Lasserre, le comte Fol-
lenfant, médecin-major de 2 * classe ;
Fassler, aide-major de 1" classe ; Bau-
phin, pharmaoien-major de 2’ classe y
l’abbé Piboude, aumônier ; Mme Laro
che, supérieure des sœurs à l’ambulance
d’Faïphong ; M. Lemarchand, médecin de
la marine.
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