Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1885-11-20
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 novembre 1885 20 novembre 1885
Description : 1885/11/20 (A1,N127). 1885/11/20 (A1,N127).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t543262m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
Première année. — N* 127
Le xtaraéro B centimes.
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Vendredi, 20 novemb^V
ABONNEMENTS :
Trois mois Six mois Un an
1LOÉRIK 4.5© O S 8
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ADMINISTRATION ST RÉDACTION :
Rue de la Marine, n* 9; ancien hôtel Basin,
Tontes las «ommaaîcations relatives *bs xwmm at rtaimss «wmfc, m
Algérie, être adressées à l’AGSNGS HAVAS, botttawasrô de ls RdpæMfcp*,, Algat-; •:
8» France,- les sommraiostieM mut nçtm savoir :
A MARSsnr.LB, chex M.. Güstati ALLiRO, rue daBanssot, 4 ;
A Paris, ebas. KM,. AUDBQURG et C?«, place de la Boüim* tt>,
St par leurs wmjpôiidjutte.
La DÉPÊCHE ALGÉRIENNE est désignée pour l'insertion des annonces leg’sdes. judiciaire* et autres existes pour 1» - validité dm procédures et contrats
Paris, 1S novembre, 4 h 38,. soir.
Les couloirs de la Chambre sont pres
que vides ; de rares députés sont venus
au Palais-Bourbon ; ils se disposent à se
rendre au Grand Orient pour assister à la
réunion plénière des gauches. Quelques-
uns prétendent que le gouvernement se
prêterait à une Convocation anticipée du
Congrès, mais la plupart d’entre eux ma
nifestent l’étonnement que leur cause ce
procédé imaginé par M. Granet pour se
débarrasser du cabinet Brisson (1). Ils
trouvent qu’il est aussi étrange que nou
veau dans les fastes parlementaires.
Les députés qui ont des relations inti
mes avec le ministère,affirment qu’il ne se
prêtera pas à la manœuvre de M. Granet,
qu'il repoussera toute demande d’avance* yde M.Nrane
la date du Congrès et qu’il déclarera
qu’il veut soutenir son programme. Si le
ministère doit tomber, il veut quitter
les affaires à la suite d’une grande dis
cussion dans laquelle le parti républicain
le mettrait en minorité ; d’ailleurs, le
Conseil des ministres examinera la ques
tion demain.
Paris, 18 novembre 5 b. 45, soir.
La réunion plénière des gauches.
La réunion plénière des gauches vient
d’avoir lieu au Grand Orient.
M. Granet a d’abord exposé les résolu
tions qui ont été votées par la réunion
radicale d’hier.
Il soutient la thèse qu’il a déjà défen
due à la réunion radicale, et qui consiste
à faire avancer la date de l’élection pré
sidentielle : il demande ensuite que la
réunion émette son avis sur la déclara
tion ministérielle.
La discussion est ouverte sur ces deux
points.
MM. Rochefort, Versigny, Viette, Gra
nd et Letellier, prennent successivement
la parole.
Le discours de M. Clemenceau.
Enfin, M. Glémenceau dot la discussion
par un discours dans lequel il dit en subs
tance que s’il y avait un moyen quelcon
que de reconstituer le ministère ou que
si le ministère avait le moindre prestige
la meilleure solution, malgré tous les in
convénients qu’elle présenterait, serait
de se rallier à lui.
Mais aujourd’hui la majorité ne peut,
— a aucun prix — soutenir le ministère
Brisson.
Le cabinet s’est suicidé par sa déclara
tion. Il n’a pas été capable de trouver
une formule sur laquelle le parti répu
blicain put se réunir.
Bans la situation actuelle, ce qu’il faut
surtout à la majorité républicaine, c’est
un ministère qui soit capable de résister
à la contre-Révolution qui devient de
plus en plus menaçante. Le cabinet Bris-
son est-il capable de vous diriger dans
cette lutte nécessaire ? Peut-il vous ral
lier autour de lui pour combattre l’ad
versaire commun ? Non. Donc il faut en
finir avec ce cabinet et le remplacer par
des ministres qui puissent effectivement
diriger la majorité républicaine et ré
duire a néant les espérances de la réac
tion.
ILe vote.
Après quelques observations qui furent
présentés par M. Jamais, nouveau député
du Gard, plusieurs députés quittèrent la
salle, ne voulant pas continuer la discus
sion dans le sens où elle était engagée.
La première partie de la proposition
, tendant à faire une dé
marche auprès de M. Brisson, pour le
prier d’avancer la date du Congrès, fut
alors mise aux voix et adoptée par 100
voix environ sur 150 députés présents.
Les 50 autres votèrent contre.
Ce vote ne saurait préjuger de l’opi
nion de la majorité républicaine, puisque
240 députés républicains environ man
quaient à cette réunion.
La séance fut ensuite levée sans qu’on
ait voté sur la deuxième proposition de
M. Granet, tendant à ce que ■ la réunion
fit connaître son avis sur la déclaration
ministérielle.
Le bureau de la réunion plénière •a été
ensuite chargé d’aller rendre visite a M.
Brisson pour lui soumettre les résultats
de la réunion'.plénière.
Paris, 18 novembre, 5 h 45, soir.
METZ, 18 novembre, — Un banquet a
eu lieu hier, dans lequel M. de Eohenlohe
a fait un discours.
Le nouveau szathalter a déclaré qu’il
comprenait parfaitement que les Alsa
ciens-Lorrains n’aient pas oublié les
liens qui.pendant si longtemps les avait
unis à la France. Cette fidélité est même
tout à leur honneur.
Mais s’il y a 200 ans, les Alsaciens-
Lorrains n’eurent pas lieu de regretter
d’être séparés de l’Allemagne, qui alors
était déchirée et impuissante, la situa
tion n’est plus la même aujourd’hui.
Il n’y a donc plus aucun motif sérieux
pour eux de tourner les yeux vers la
France : car la cessation de son union
avec la France n’est pas un malheur pour
l’Alsace-Lorraine,
D
(1) Il est d’usage, après une nouvelle élec
tion présidentielle, que le cabinet remette
sa démièsion en,tre les mains du nouveau
président élu pour lui laisser toute latitude.
Avancer l’élection présidentielle c’ôjst donc
avancer la retraite du cabinet Brisson.
Paris, 18 novembre, 5 h. 32, matin.
CONSTANTINOPLE. — La réponse de
la Porte au prince Alexandre, expédiée
avant-hier, constate que la responsabilité
des évènements retombe sur les fauteurs
de l’insurrection.
Le gouvernement turc promet de pren
dre en considération la demande du prin
ce Alexandre si celui-ci accepte le réta
blissement du (C statu quo ante”.
LONDRES. — M. Gladstone, pronon
çant un discours à West-Calder, a ap
prouvé l’attitude prudente du marquis de
Salisbury dans la question des Balkans,
relativement à l’union de la Bulgarie.' Il
a approuvé aussi l’attitude prudente et
modérée delà Turquie, mais il a blâmé
la Serbie qui, battue autrefois par la
Turquie, dut alors son indépendance à
l’intervention de l’Europe, et qui main
tenant attente à l’indépendance de la
Bulgarie.
Paris, 18 novembre, 10 h., matin.
Le (( Daily-News” publie une dépêche
de Vienne disant qu’on parle déjà des
conditions de paix entre la Serbie et la
Bulgarie. Les Serbes demanderaient Sofia,
Trune et Widdin.
Le “Standard” dit qu’un arrangement
a été'tout récemment conolh entre la
Russie et F Autriche concernant'toutes les
éventualités qui pourraient se produire
sur les Balkans, sauf en ce qui concerne
l’intervention militaire turquç, dont
l’Autriche ne veut absolument pas.
La Guerre en Brigade
Paris, 18 novembre, 8 h. 30, matin.
SOFIA. —La population, remise de sa
première surprise, organise la défense.
La Bulgarie et la Roumélie mettront cent
mille hommes sur pied.
Le bruit court que les Serbes manœu
vrent pour tourner Slivinitza par le nord
de Semlin. On affirme même qu’ils au
raient commencé l’attaque de Widdin et
qu’fis auraient enlevé les premiers re
tranchements.
Paris, 18 novembre, 9 h 52, maiia.
Victoire des Hnlgares.
SOFIA, 17 novembre. — Les Serbes ont
attaqué aujourd'hui Slivinitza par le
flanc gauche et par’le ffanc droit avec des
forces nombreuses.
Les Bulgares les repoussèrent des deux
côtés. Puis l’armée Bulgare prit l’offen
sive et poursuivit les Serbes pendant cinq
kilomètres en faisant beaucoup de pri
sonniers et en leur infligeant des pertes
sérieuses.
Paris, 18 novembre, 10 b., matin.
Le “Standard” reçoit de Philippopoli
une dépêche disant que 25,000 hommes
détachés de l’armée bulgare du Sud ont
été envoyés sur la frontière serbe.
Paris, 18 novembre, 5 h. 45, soir.
BELGRADE, 18 novembre. — Les Ser
bes sont entrés hier à Bresnik où les Bul
gares abandonnèrent huit canons. Les
troupes bulgares qui se trouvaient du
côté de Widdin peuvent être considérées
commèabsolument détruites.
Paris, 18 novembre, 6 h. 40, soir.
La bataille de Slivinitza.
Voici quelques détails sur la bataille de
Slivinitza où les, Serbes furent complète
ment battus par les Bulgares.
Fier, vers une heure de l’après-midi,
les troupes serbes ont essayé de tournen
Faile gauche des Bulgares établis à Slivi-
nitza.
L’action commencée par quelques enga
gements partiels n’a pas tardé à se géné
raliser.
Après une lutte violente, les Serbes ont;
dû battre en retraite.
Le prince Alexandre avait pris le com
mandement des troupes bulgares et s’est
conduit avec le plus grand courage. Il
s’est jeté au fort de la mêlée et plusieurs
officiers de son escorte ont été blessés .
L’armée bulgare qui était en ligne,
comptait une vingtaine de bataillons et
quarante canons.
Les soldats bulgares blessés, qui ont été
ramenés a Soûa, confirment le succès des
Bulgares.
Ils annoncent qu’ils ont fait de nom
breux prisonniers serbes.
Un régiment d’infanterie, le régiment
dit de Soûa*%enant de Roumélie, est arri
vé sur le cffamp de bataille , musique en
tête, au milieu même de Faction.
La population de Sofia est dans le plus
grand enthousiasme.
Les bataillons revenant de Roumélie,
pour prendre part à la guerre, sont vive
ment acclamés par le peuple.
L’effet moral produit par la victoire
de Slivinitza, est considérable.
NF0R1TJ1S et BITS DIVERS
Paris, 18 novembre, 8 h. 32, matin.
A la suite de Fexécution de Riel, les
Canadiens de Montréal ont brûle en eM-
gie le ministre Mac-Donae et ont en
dommagé la statue de la réine Victoria .
Des coups de feu ont été échangés, mais
il'n’y a eu aucun blessé.
On craint de nouveaux désordres.
Les franco-Canadiens d’Ottava ont;
rédigé une protestation contre l’exécu
tion.
Paris, 18 novembre, 5 h. 45, soir.
Une explosion s’est produite à la dis
tillerie d’absinthe de M. Joanne, qui se
trouve quai Tournelle, Paris.
Il y a eu 80 blessés dont plusieurs Font
été grièvement.
Les dégâts matériels sont considéra
bles.
RANGOON. — Les Anglais avancent en
Birmanie; ils ont occupé Minhla et n’ont
éprouvé que des pertes légères, La route
de Mandalay est libre.
Paris, 18 novembre, 6 h. 39 soir.
Le Conseil municipal de Paris a vot&
800 francs pour F érection d’un monu
ment au sergent Blandan à Boufarik.
Une mutinerie assez grave s’est pro
duite a l’Ecole des Arts-et-Métiers de
Dellys, sous prétexte que l’alimentation
était défectueuse.
Les élèves refusent obéissance au Di
recteur.
Le xtaraéro B centimes.
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A Paris, ebas. KM,. AUDBQURG et C?«, place de la Boüim* tt>,
St par leurs wmjpôiidjutte.
La DÉPÊCHE ALGÉRIENNE est désignée pour l'insertion des annonces leg’sdes. judiciaire* et autres existes pour 1» - validité dm procédures et contrats
Paris, 1S novembre, 4 h 38,. soir.
Les couloirs de la Chambre sont pres
que vides ; de rares députés sont venus
au Palais-Bourbon ; ils se disposent à se
rendre au Grand Orient pour assister à la
réunion plénière des gauches. Quelques-
uns prétendent que le gouvernement se
prêterait à une Convocation anticipée du
Congrès, mais la plupart d’entre eux ma
nifestent l’étonnement que leur cause ce
procédé imaginé par M. Granet pour se
débarrasser du cabinet Brisson (1). Ils
trouvent qu’il est aussi étrange que nou
veau dans les fastes parlementaires.
Les députés qui ont des relations inti
mes avec le ministère,affirment qu’il ne se
prêtera pas à la manœuvre de M. Granet,
qu'il repoussera toute demande d’avance* yde M.Nrane
la date du Congrès et qu’il déclarera
qu’il veut soutenir son programme. Si le
ministère doit tomber, il veut quitter
les affaires à la suite d’une grande dis
cussion dans laquelle le parti républicain
le mettrait en minorité ; d’ailleurs, le
Conseil des ministres examinera la ques
tion demain.
Paris, 18 novembre 5 b. 45, soir.
La réunion plénière des gauches.
La réunion plénière des gauches vient
d’avoir lieu au Grand Orient.
M. Granet a d’abord exposé les résolu
tions qui ont été votées par la réunion
radicale d’hier.
Il soutient la thèse qu’il a déjà défen
due à la réunion radicale, et qui consiste
à faire avancer la date de l’élection pré
sidentielle : il demande ensuite que la
réunion émette son avis sur la déclara
tion ministérielle.
La discussion est ouverte sur ces deux
points.
MM. Rochefort, Versigny, Viette, Gra
nd et Letellier, prennent successivement
la parole.
Le discours de M. Clemenceau.
Enfin, M. Glémenceau dot la discussion
par un discours dans lequel il dit en subs
tance que s’il y avait un moyen quelcon
que de reconstituer le ministère ou que
si le ministère avait le moindre prestige
la meilleure solution, malgré tous les in
convénients qu’elle présenterait, serait
de se rallier à lui.
Mais aujourd’hui la majorité ne peut,
— a aucun prix — soutenir le ministère
Brisson.
Le cabinet s’est suicidé par sa déclara
tion. Il n’a pas été capable de trouver
une formule sur laquelle le parti répu
blicain put se réunir.
Bans la situation actuelle, ce qu’il faut
surtout à la majorité républicaine, c’est
un ministère qui soit capable de résister
à la contre-Révolution qui devient de
plus en plus menaçante. Le cabinet Bris-
son est-il capable de vous diriger dans
cette lutte nécessaire ? Peut-il vous ral
lier autour de lui pour combattre l’ad
versaire commun ? Non. Donc il faut en
finir avec ce cabinet et le remplacer par
des ministres qui puissent effectivement
diriger la majorité républicaine et ré
duire a néant les espérances de la réac
tion.
ILe vote.
Après quelques observations qui furent
présentés par M. Jamais, nouveau député
du Gard, plusieurs députés quittèrent la
salle, ne voulant pas continuer la discus
sion dans le sens où elle était engagée.
La première partie de la proposition
, tendant à faire une dé
marche auprès de M. Brisson, pour le
prier d’avancer la date du Congrès, fut
alors mise aux voix et adoptée par 100
voix environ sur 150 députés présents.
Les 50 autres votèrent contre.
Ce vote ne saurait préjuger de l’opi
nion de la majorité républicaine, puisque
240 députés républicains environ man
quaient à cette réunion.
La séance fut ensuite levée sans qu’on
ait voté sur la deuxième proposition de
M. Granet, tendant à ce que ■ la réunion
fit connaître son avis sur la déclaration
ministérielle.
Le bureau de la réunion plénière •a été
ensuite chargé d’aller rendre visite a M.
Brisson pour lui soumettre les résultats
de la réunion'.plénière.
Paris, 18 novembre, 5 h 45, soir.
METZ, 18 novembre, — Un banquet a
eu lieu hier, dans lequel M. de Eohenlohe
a fait un discours.
Le nouveau szathalter a déclaré qu’il
comprenait parfaitement que les Alsa
ciens-Lorrains n’aient pas oublié les
liens qui.pendant si longtemps les avait
unis à la France. Cette fidélité est même
tout à leur honneur.
Mais s’il y a 200 ans, les Alsaciens-
Lorrains n’eurent pas lieu de regretter
d’être séparés de l’Allemagne, qui alors
était déchirée et impuissante, la situa
tion n’est plus la même aujourd’hui.
Il n’y a donc plus aucun motif sérieux
pour eux de tourner les yeux vers la
France : car la cessation de son union
avec la France n’est pas un malheur pour
l’Alsace-Lorraine,
D
(1) Il est d’usage, après une nouvelle élec
tion présidentielle, que le cabinet remette
sa démièsion en,tre les mains du nouveau
président élu pour lui laisser toute latitude.
Avancer l’élection présidentielle c’ôjst donc
avancer la retraite du cabinet Brisson.
Paris, 18 novembre, 5 h. 32, matin.
CONSTANTINOPLE. — La réponse de
la Porte au prince Alexandre, expédiée
avant-hier, constate que la responsabilité
des évènements retombe sur les fauteurs
de l’insurrection.
Le gouvernement turc promet de pren
dre en considération la demande du prin
ce Alexandre si celui-ci accepte le réta
blissement du (C statu quo ante”.
LONDRES. — M. Gladstone, pronon
çant un discours à West-Calder, a ap
prouvé l’attitude prudente du marquis de
Salisbury dans la question des Balkans,
relativement à l’union de la Bulgarie.' Il
a approuvé aussi l’attitude prudente et
modérée delà Turquie, mais il a blâmé
la Serbie qui, battue autrefois par la
Turquie, dut alors son indépendance à
l’intervention de l’Europe, et qui main
tenant attente à l’indépendance de la
Bulgarie.
Paris, 18 novembre, 10 h., matin.
Le (( Daily-News” publie une dépêche
de Vienne disant qu’on parle déjà des
conditions de paix entre la Serbie et la
Bulgarie. Les Serbes demanderaient Sofia,
Trune et Widdin.
Le “Standard” dit qu’un arrangement
a été'tout récemment conolh entre la
Russie et F Autriche concernant'toutes les
éventualités qui pourraient se produire
sur les Balkans, sauf en ce qui concerne
l’intervention militaire turquç, dont
l’Autriche ne veut absolument pas.
La Guerre en Brigade
Paris, 18 novembre, 8 h. 30, matin.
SOFIA. —La population, remise de sa
première surprise, organise la défense.
La Bulgarie et la Roumélie mettront cent
mille hommes sur pied.
Le bruit court que les Serbes manœu
vrent pour tourner Slivinitza par le nord
de Semlin. On affirme même qu’ils au
raient commencé l’attaque de Widdin et
qu’fis auraient enlevé les premiers re
tranchements.
Paris, 18 novembre, 9 h 52, maiia.
Victoire des Hnlgares.
SOFIA, 17 novembre. — Les Serbes ont
attaqué aujourd'hui Slivinitza par le
flanc gauche et par’le ffanc droit avec des
forces nombreuses.
Les Bulgares les repoussèrent des deux
côtés. Puis l’armée Bulgare prit l’offen
sive et poursuivit les Serbes pendant cinq
kilomètres en faisant beaucoup de pri
sonniers et en leur infligeant des pertes
sérieuses.
Paris, 18 novembre, 10 b., matin.
Le “Standard” reçoit de Philippopoli
une dépêche disant que 25,000 hommes
détachés de l’armée bulgare du Sud ont
été envoyés sur la frontière serbe.
Paris, 18 novembre, 5 h. 45, soir.
BELGRADE, 18 novembre. — Les Ser
bes sont entrés hier à Bresnik où les Bul
gares abandonnèrent huit canons. Les
troupes bulgares qui se trouvaient du
côté de Widdin peuvent être considérées
commèabsolument détruites.
Paris, 18 novembre, 6 h. 40, soir.
La bataille de Slivinitza.
Voici quelques détails sur la bataille de
Slivinitza où les, Serbes furent complète
ment battus par les Bulgares.
Fier, vers une heure de l’après-midi,
les troupes serbes ont essayé de tournen
Faile gauche des Bulgares établis à Slivi-
nitza.
L’action commencée par quelques enga
gements partiels n’a pas tardé à se géné
raliser.
Après une lutte violente, les Serbes ont;
dû battre en retraite.
Le prince Alexandre avait pris le com
mandement des troupes bulgares et s’est
conduit avec le plus grand courage. Il
s’est jeté au fort de la mêlée et plusieurs
officiers de son escorte ont été blessés .
L’armée bulgare qui était en ligne,
comptait une vingtaine de bataillons et
quarante canons.
Les soldats bulgares blessés, qui ont été
ramenés a Soûa, confirment le succès des
Bulgares.
Ils annoncent qu’ils ont fait de nom
breux prisonniers serbes.
Un régiment d’infanterie, le régiment
dit de Soûa*%enant de Roumélie, est arri
vé sur le cffamp de bataille , musique en
tête, au milieu même de Faction.
La population de Sofia est dans le plus
grand enthousiasme.
Les bataillons revenant de Roumélie,
pour prendre part à la guerre, sont vive
ment acclamés par le peuple.
L’effet moral produit par la victoire
de Slivinitza, est considérable.
NF0R1TJ1S et BITS DIVERS
Paris, 18 novembre, 8 h. 32, matin.
A la suite de Fexécution de Riel, les
Canadiens de Montréal ont brûle en eM-
gie le ministre Mac-Donae et ont en
dommagé la statue de la réine Victoria .
Des coups de feu ont été échangés, mais
il'n’y a eu aucun blessé.
On craint de nouveaux désordres.
Les franco-Canadiens d’Ottava ont;
rédigé une protestation contre l’exécu
tion.
Paris, 18 novembre, 5 h. 45, soir.
Une explosion s’est produite à la dis
tillerie d’absinthe de M. Joanne, qui se
trouve quai Tournelle, Paris.
Il y a eu 80 blessés dont plusieurs Font
été grièvement.
Les dégâts matériels sont considéra
bles.
RANGOON. — Les Anglais avancent en
Birmanie; ils ont occupé Minhla et n’ont
éprouvé que des pertes légères, La route
de Mandalay est libre.
Paris, 18 novembre, 6 h. 39 soir.
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800 francs pour F érection d’un monu
ment au sergent Blandan à Boufarik.
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