Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1852-08-14
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 14 août 1852 14 août 1852
Description : 1852/08/14 (Numéro 227). 1852/08/14 (Numéro 227).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
NUMÉRO 227.
1852.-SAMEDI 14 AOUT.
. vmx BE L'JLBOMHEHEJI*
PAB13 13 ï. PÀB TBIMJSSTfiS;
BiPASTEMERS. 18 ï. —
un numéro : 20 ootimsi;
pour les pats étrangers s9 rsportfif
au tableau qui sera publié dans le journal;
'ésio et 25 dsoli&qae moii^, *" • : ™
l Le) ibatawnem datent dtt 1" «T i'Ç
- t àt èkeùpu i&fcf-V"."
' :.«■..■, i ■. ■ ' " - \ " \ i , . k i
S'Adresser, franco, pbtir la
. -, r ; Les articles déposés ne sont pas réndus.
X
On s'abonne, dans les département, auxMessageries et aux Directions de poste.—A Londres, chez MM» CowiE et fils. J
v- 1 .'A' rr-A Strasbourg,-chez M. JpJtMiam, pour. l'Allemagne, ' ' ■ I ' lu» «nom
S'adresser,' franco, pour Vadministration, à M.fDEMiK, directeur!
SBccnees sont remues au bureau du journsl; et chez ïl.-PANIS, régisseur, 10, place de là Bours
' tj r*
PARIS, 15 AOÛT;
Plusieurs fois déjà nous avons parlé' de:
'l'agitatiaa causée aux États-Unis par la sai
sie d'un)pêcheur américain que le com
mandant j du croiseur anglais' Nettle a li-
yré a'ux/fribunaux, comme prévenu d'avoir
exercé son industrie dans des eaux réservées
•aux pêcheurs/britanniques. Cette arresta
tion a d'autanV plus surpris les Améri
cains, que depuis plus de trente ans ils
se livraient à la p'êclie dans les mêmes para- i
ges.sans être interroipjpusni molestés. Aussi;
les journaux des Etats-Unis sont-ils exaspé
rés, ils embouchent la trompette guerrière,)
et ils font manœuvrer au bout de la plume
las voiles-par centaines et les hommes par
milliers contre la Grande-Bretagne. î
Cette ^grande colère se calmera,- le dénoû- i
.ment sefa tout pacifique,'et déjà; l'on peut?
entrevoirie compromis qui mettra fin à tant!
de bruit. Mais.ce n'en est "pas moins un in
cident politique taut-à-faitdigne d'attention,!
car c'est un premier mouvement de retour;
du gouvernement' tory dans là voie du sys -r
tème protecteur. !
Autrefois la pêche de la morue, surlesl
bancs dé Terre-Neuve et sur les côtes dés co -j
Jonies anglaises de l'Amérique septentriona- :
le, occupait. quatre cents navires et douze;
mille marins; Aujourd'hui cette industriel
est presque -abandonnée, parce que les'pê-[
cheurs français eUaméricaias obtiennent de
leurs gouvernemens une protection qui leur j
permet de vendre le poisson à meilleur!
marché que les Anglais. La liberté com
merciale dont deux-^ci"" ont l'avantage .de'
jouir leur a fernlé' ^'immense marché du
continent, d'où les produits dé leur pê
che sont toujours. expulsés par les nôtrèsj
et par ceiix des Etats-Unis. Tout le mon-!
de sait que la pêche .est la meilleure $co-'
le. pour former de fcûûS marins. : Le gou
vernement britanniqua ne spouvait donc pas
voir d'un œil indifférent: l'abandon graduel!
de ses pêcheries. D'un autre côté; sa navi -j
gation ne pouvait • manquer de se res
sentir du'rappel des lois qùi'lajsrotégeaient;
exposés sans défense à la redoutable concur
rence. de la marine américaine, dans les
■voyages de long cours,les àrmatéurs anglais,
sé'voiènt primés"par.-les. navires 1 cles Etats-;
Uais jusque dans les ports de l'Inde. Enfin la
navigation côtière même, bien qu'elle ait été
réservée au pavillon anglais, s'.use dans sa
lutte avec, les chemins de fer," qui..opèrent'
plus vite et à prix presque égal les transports
par terre.
. Ces trois causes réunies de décadence ia^
flueraient.tôt ou tard,d'uae manière sensible,
sur la marine anglaise, si l'on ne travaillait
a ies faire disparaître. Le moment n'est pas
arrivé de revenir sur les mesures.imprudentes
du ministère whig, et. de proposeraux cham
bres le rétablissement de. lois' protectrices de
• lanavigation. Mais il était certainement plus
facile de faire droit aux.réclamations des pê
cheurs anglais, qui, peusençibleg aux attraits
.du libre-échange, demandent depnis long-
. temps que leur ; industrie'soit Efficacement
'protégée. • . .... '.
Sir -John Pakington a saisi l'occasion, et
le -Seut blâme qu'il ait pu encourir en cette
circonstance/est d'avoir procédé avec une
trop gra^de'pcécipita'ticja. ' , ■
. lia-envoyé aux gouverneurs des colonies
do Terre-Neuve,'"de •• Ne\v-prunswick, de la
Nouvelle-Ecosse, l'ordre dé faire respecter ri
goureusement un traité qui détermine les li
mites en-dfcçà desquélfës il est. interdit aux
étrangers de faire la pêifhe* et, en outre, il a:
autorisé les législatures colonjal.es à accorder
aux pêcheturs anglais une prime analogue à
celle que'ies Français reçoiyent sur les pro-
duits de leur pêche. •„ / '»•_
C'est une infraction manifeste aux règles
du libre-échange dàpt les ffiànufacturiers
aûglais sont'entichés, et, sans aùCun doute,
un tel acte eût attire sur la ,têté du painistre
des.colonies tontes les foudfes du parti de la
liberté, commerciale, à l'ériat qu'a produit
aux Etats-Unis la cap tu re Mtrpêcheur Coral
n'avait détourné l'attention et suspendu les
querelles intérieure? .devant les niçpaces ve
nues du dehors. ;
Le traité que sir John PakingtGn veut faire
observer à la lettre ar été'conclu à Londres,!
■ en 1818, entre l'Angleterre et les Etats-Unis.!
C'est una convention malheureuse, car déjà;
l'un des articles, relatif aux limites nord-est;
de la confédération américaine, ? a fait naâ-j
tre entre les deux nafipris un? conflit qui!
s'est terminé pacifiquement sans doute, mais;
à l'avantage incontestable des Américains.'
Or, voici qu'une autre 5 de ses dispositions
suscite une autre querellei C 'est qu'en effet;
le texte n'en est'pas suffisamment clair ; cha-
..que partie y peut donner une interprétation
favorable à sa cause. , '
Il y est dit que les citoyens des Etats-ynis
'.«■ne pourront exercer la pêche qu'à une dis
tance de trois milles des côtes, baies, criques
^Jet ports des possessions anglaises, à l'exivp-
., tion de celles qài sont désignées; spéciale
ment. La baie de Fundy, oit le Coral a été cap-
? turé, n'est pas comprise dans'ces exceptions;
mais si les Américains n'on t évidemment pas
le-droit d'y pêcher à une distance de moins;
de trois milles des côtes, est-ce à dire qu'ils!
ne peuven t pas y entrer et s'y livrer à la pêche
au delà de cette limite? L'Angleterre pré-;
tend fermer entièrement l'entrée de cette
baie aux pêcheurs étrangers. Les Etats-Unis!
ne veulent pas se soumettre à cette exclu-'
filon, parce que les droits de souveraineté;
.. d'un payé ne s'étendent pas indéfiniment en;
mer, et que la baie de Fundy, étant fort
lai'ge, il n'appartient à personne de s'en ap
proprier toute l'étendue* M. Webster a-de-j
maxaU -à ce pro pos fci-i'A ngleterre pré tenda it^
se réserver également la souvêraineté^de -la
baie d'Hudson, qui est une mer. ^ j
Les Américains réclament d'autant plus vi
vement qu'ils possèdent eux-mêmes une par- ;
tie.du littoral de la baie de Fundy, dont le ri
vage occidental est compris dans l'Etat duMai -j
ne. Le traité même qui fixe àtrois milles la dis- j
tance"où les pêcheurs américains doivent se!
tenir, ne détermine-t-il pas implicitement;
l'étendue des eaux territoriales au-delà des-;
quelles les peuples riverains de la mer ne<
peuvent plùs exercer d'autorité? Il existe, en'
outre, des précédens. Le plus remarquable;
est un traité qui a été conclu avec, la France
en 1839. Dans cette convention, qui est re-i
lative aux droits de pêche, il est dit que les!
baies qui, à l'ouverture, n'ont pas dix milles
de large, seront considérées comme faisant;
partie du territoire et ne pourront être fré -i
quentées.par les pêcheurs étrangers. IL en ;
résulte que quand une baie a plus de dix;
milles de large à son embouchure, l'Angle- [
terre çe réclamepas le privilège esclusifd'y
pêcher. Or, la baie de Fundy est large de;
trente à quarante milles. . i
JDu reste, le règlement de cette question;
est une' affaire dé bonne foi et d'esprit de ;
conciliation. JJ y a telle étendue d' eau, dans
l'intérieur des terrés, qui est évidemment^
trop grande pour être revendiquée «om-|
me une pro^iélé par aucun des peuples 5
qui la bordent. Telles sont; -par exemple,;
la baie de Biscaye, la baie de Bàffin. Au con
traire, tel autre bras de mer fort étendu quii
pénètre au cœur même d'une contrée appar-!
tenant à un même gouvernement, fait par
tie des eaux territoriales : ainsi; la baie de;
Chesapeake ,• au fond de laquelle* s'élèye.
la populeuse ville de Baltimore. Il existe
sur les côtes de la Nouvelle-Ecosse et du;
New - Brunswick des baies profondes et}
poissonneuses qui pourront, sans réclamà-i
tions sérieuses, être réservées par le. gouver
nement anglais à ses nationaux. On ne peut!
pas contester que ces eaux fie soient pro-j
priétés britanniques. Mais la baie de Fundy,'
qui est un véritable bras de mer,' et dont le!
littoral occidental appartient en pârtie aux!
Etats-Unis, ne pourra! pas être entièrement;
fermée aux pêcheurs américains. ; !
Il faut considérer qu'ils jouissent depuis
plus de" trente ans de là faculté d'exploiter
ces eaux. La contestation que vient d'éîevër
sir John Pakington, n'est pas la première du;
même__ genre. Les -pêcheurs ang l ais ont tou-
jours vu d'un œil jaloux leurs voisins del'U{
nion américaine exploiter lesmêmes eaux,et
'ïifea'ont jamais cessé d'adresser à leur gou-j
yernement la prière de les expulser ; mais,]
de leur côté, les Etats Unis ont constamment
maintenu leurs droits de pèche. Frère Jona -i
than n'est pas de ceux qui négligent ou sa- !
crifient leurs, intérêts. Il tient-essentielle-!
ment à ses pêcheries, et cela se conçoit,piiï3-
qu'élles occupent chaque année trënte mille
marins. Aussi îë voit-on, en 1783, régler en,
première ligne dans l'article qui vient im-!
médiatement après ia déclaratioii de son in
dépendance,les limites de ses droits de pêche
sur les côtes réservées à la'couromie britan
nique.
Etf l8-i5, lord Abprdeen a reconnu, dans
une dépêche officielle, que les Etats-Unis.de-;
vaient continuer à" jouir sans trouble de la
faculté de pêcher dans la baie de Fundy. En
supposant que sir John Pakington fût réel
lement autorisé par lés traités à eû. chasser
aujourd'hui ' les pêcheurs de la confédéra-;
tion américaine, du moins aurait-il dû pré
venir le gou vernement de Washington que
tel était son projet, et donner aux armateurs
de l'Union le temps de diriger d'un autre côt^
leurs entreprises.!! ne pouvaitignorer la con
cession faite par lord Abèrdeen en 1843; Car à'
cette époque,-lord Stanley, le chef du gou-|
vernement actuel, était ministre des colo -i,
nies, et par conséquent n'a pu manqueis
d'être" consulté par so^ collègue des af-|
faires étrangères. La mesure prise par siri
John Pakington est bonne en elle-même.f
Restreinte à de justes limites» elle sera utile;
à la navigation apglaise, surtout par sa com
binaison avec la prime que le ministre des'
colonies-propose d'allouer dorénavant aux;
pêcheurs^ Mais le .çabinet actuel a agi avec
précipitation. L'époque où la circulaire;
de sir John a excité la querelle qui nous
occupe est précisément celle du départ;
annuel des banques de pèche.' : Les àrmç-
mèns préparés deviennent, donc sans ob
jet; ils restent à: la ehârge des armateurs!
La campagne d'octobre e$t perdue pour euxI
Le moment était,. d'ailleurs^ mal choisi pour "
soulever ce conflit. L'Angleterre demandes
aux Etats-Unis certaines faveyrs commer
ciales qu'elle eût pu obtenir peut êtrà, iiori
pas du gouvernement actuel, arrivé à son;
terme, mais de celui qui lui succédera.' Jll
était donc important pour elle de se ménager!
la bonne volonté de ce nouveau gouverne-;
ment. Loin de là, elle vient d'animer con
tre elle les passions populaires, .et tous les!
candidats à la présidence se voient obligés,
pour avoir quelque chance de succès, de«
flatter l'animosité de leurs électeurs contre!
la Grande-Bretagne. desaik. |
Le compte-rendu mensuel de- la Banque,
arrêté jeudi dernier, 12 de ce mois, pré^en-,
te une amélioration générale, et témoigne*
del'actLvité croissantedes transactions indus-;
trielles et commerciales. Lecompte-rcndu..du
mois dernier offrait déjà des résultats plus
favorables que celui du mois précédent. Le
mouvement, loin de se ralentir, a fait dè
nouveaux progrès.
Le fait le plus significatif et le plus impor
tant c'est l'accroissement du portefeuille. Il
n'était que ;dfi. i27- millions, il y a' deux-
mois. Il était déjà remonté, le mois dernier,
à "15,7 millions. Le voici maintenant à. 182
millions. C'est, comme x>n voit, une aug
mentation de 25 millions dans cette dernière
période mensuelle. L'augméntation .porte,
pour la plus grande partie, sur le portefeuil
le de Paris, qui s'est accru de 20 millions,
tandis que le portefeuille des départemens n'a
gagné qu'un peu plus de 5 millions. Il est
vrai que le portefeuille de Paris était le plus
arriéré. /
On doit s'attendre à voir le commerce et
l'industrie recourir dé plus en plus au cré
dit, grâce à raffermissement - de la sécurité
publique. Si le papier de commerce n'a pâs
encore reparu aveç plus d'abondance malgré
la grande impulsion donnée aux affaires,
c'est surtout.parce que les capitaux s'étaient
accumulés dans les coffres pendant les années
antérieures, et parce que le commercé avait
contracté l'habitudedè ne plus opérer qu'au
comptaut. Mais une reprise d'affaires aussi
considérable que celle dont nous sommes
témoins, doit amener forcément un retour '
aux procédés du crédit^ et il est probable
que le portefeuille de la B anque remonterà,
d'ici à quelques mois, à un chiffre égal à ce
lui qu'il atteignait sous le gouvernement de ,
juillet.
Il 5' a, un autre chapitre de la Banque qui
présente également une augmentation assez
notable, c'est celui des avances sur ac
tions et obligations des chemins de fer.
Après s'être élevé , le mois dernier , de
14 à 23 millions, il figure aujourd'hui pour
environ 29 millions, ce qui représente un
accroissement de près de 6 millions. On vojt
que la Banque,.tout en n'agissant qu'avec
prudence et en ne s'avan.çant' qu'avec circons
pection, augmenté progressivement la som
ma qu'elle affecte .aux opérations dé ce gen
re. Elle facilite ainsi les grandes entreprises
qui,s'exécutent, et elle y trouve l'avantage
d'utiliser uce portion de ses immenses" ca
pitaux. -
Tandis que*.le montant des avances sur
les actions et obligations de chemins de fer
tend à sîaccroitre, les avances sur effets pu
blics, qui avaient atteint près d'une centaine
de millions à la suite des opérations excép-
tionnelles occasionées par la conversion
des rentes , sont en décroissance continue.
Elles nesont plus aujourd'hui que de 43 mil
lions. C'est une nouvelle diminution de 5 mil-
Uons sur le mois dernier^Ainsi les titres que
Ta conversion avâiTiait sortir des mains des
rentiersse classentassez râpidement. Le mon
tant actuel des avances sur effets publics ne
dépasse plus guère que d'une vingtaine de
millions le chiffre auquel il doit se fixer. :
-Enfin un résultat qui doit être encore si
gnalé, c'est la bonne situation financière du
trésor, telle qu'elle ressort du compte de la
Banque. On remarque d'abord que les rem-
boursemens opérés par l'Etat ont réduit de 50
millions à 23 les avances au gouvernement
sur bons du trésor. Mais tclle'est l'affluence
de l'argent au ministère des finances* que,
malgré ce remboursement de 25 millions, -
le trésor possède encore, à la Banque, une
sofmme de 133 millions, soit 4 millions de
plus que le mois dernier. ,
Les comptes-courans des particuliers bais
sent peu à ; peu à mesure que le développe
ment des grandes affaires appelle les capitaux.
Ils avaient décru, le mois dernier, de 187
millions à 156; ils sont descendus, ce
mois^-ci^ de 156 millions à 145. La di
minution porte presque uniquement sur les
comptes-courans de Paris, qui montent en
core à 120 millions. Nul doute qu'ils ne di-
Tïrtmnent encore et qu'une grande partie de
cet argent ne cherche un emploi lucratif
dans les entreprises qui sont en cours d'exé
cution.
Malgré l'activité croissante t des transac
tions, la situation de la Banque est à peu
près la même que le mois dernier, en ce qui
concerne le mouvement comparatif de la
réserve en numéraire et de la circulation
en billets. La'réserve; métallique est sta-
tipnnaire à 600 millions } et la circulation
des billets est de 622-millions au lieu de 626.
On voit que la circulation est loin d'être en
rapport avec la masse du numéraire en dé
pôt. La Banque est donc en mesure de faire
face on ne peut" plus aisément à toutes les
demandes qui pourraient survenir, si.le cré
dit commercial, après avoir sommeillé tfop
long-temps, reprenait tout son essor, edm-
me aux phas beaux jours du gouvernement
précédent, „ , £ ■ i. buhat.
S. - ^
LdiMazetie.de Madrid, du 8 août, publie
dgjaf^décrets, dotlti'iin accepte la démission
'S'il marquis de iMiraflores, et dont l'autre
nomme au ministère des affaires étran-.,
gèrêé, M. Beltréh de Lis, qui est remplacé
par M^Ordonnez y Viana, -gouverneur de
la.prDVince de Madrid. VHtraldo, en repro
duisant. les décrets, ajoute qu'on attribuait
la retraite de M. de Miîaflores à la décision
prise par le conseil des ministres de pro
noncer la dissolution des cortès."
Le secrétaire de la rédaction, t. bomface.
Nous lisons dans la Gazette de Cologne du
12 août un article quiprouve le parti que les
gouvernemens allemands se proposent de ti
rer de l'expiration âu traité de' commerce
entre la France et la Belgique. Voici -com
ment s'exprime le journal allemand :
■ • « Beriinj 10 août.
s Aujourd'hui le .traité de commerce con
clu entre la France et la Belgique expire. Çe
traité n'ayant pasétérenôuvelé, les considé
rations qui avaient empêché jusqu'à ce jour
de chaDgf.r les bases des relations politiques
et commerciales entre la Belgique et le
Zollverein cessent. Dans la "prévision de
■■■.'■■■*
y .
estîe éventualité, notre, gouvernement s'é-
taS rfeervé f dans le traité du mois de février
dernier, la faculté de le .résilier jusqu'à là
date du 1 er septembre, il n'est pas douteux
que le gouvernement n'use de ce droit, car les
négociations ne sont pas assez avancées pour
qu'il soit, permis d'attendre un résultat défi -i
• n^if avant, le 1" septembre. Comme la fa
veur accordé aux-produits' français impor
tés en' Belgique va cesser, la situation du
Zollverein devient plus avantageuse. ;
Une feuille d'annonces de Castelsarr^sin,
la Journal hebdomadaire,, a reçu de M. W
prt^-t de Tarn-et-Garonne, le premier aver-;
tissemqnt suivant ! v ■ ' ;
« Nops, préfet de Tarn-.et-Garonne,"
» Vu le numéro 98 du Journal'hebdomadaire de
l'arrondissement «te Castelsarr'a&in , du dimanche
H juillet 1832, portant un articlè signé Laturte,
commençant par ces mots : « M. le préfet de Tarn-
et-Garonne » et finissant par ceux-ci : a L'on n'a■*,
vait agi.dans, cette pénible circonstance que par
ordre supérieur.'» : > . ! !
» Considérant que, l'article précité contient uni
blâme contre l'autorité supérieure! dans u-n dfe ses;
.. actesadministratlfs; ■ .. \
» Qu'en .attribuant au Messager de Castelsarra-i
sin le droit d'insertion des'annonces judiciaires, le!
préfet a fc.it un-acte parfai'fement légal, et justifié,
par les difspositi'ons-de l'article 26 du décret du 17»
février 1S60 : - » ■ j
» Qu'en cédant à un sentiment immodéré d'envie'
pour la çoTi'servation d'un bénéfice incompatible
avec la publicité-que réclament lés annonces ju-j
didaires de l'arjoadisscment, les sieurs Alézamat
et Lacùrie''se sonr7en3iIS' =: OTûpâBles ^excitation
à la haine et au mépris du gouvernement et:
de diffamation envers un dépositaire de l'auto
rité publique; , ■ - i
» Donnons au Jo'urnaî hebdomadaire de Castel-;
sarrasin, en la personne des sieurs Méiamat et La-*
curie, propriétaire et rédacteur^ un premier aver-'
tissement, conformément, à'1'art; .32 dû.décret or-'
ganique sur la presse. ■ i
» Fait à MontabBan, le 47'juillet 1852.
» Le préfet de Tarn'-et-Garonne, ■!
» Baron dufây de laiinaguet. » ;
' —— 1
"L'Ami de la Patrie, journal de Clermont,;
publié en tête de son numéro du 1 % août!
un premier avertissement iju'il vient de re-J
cevoir en "ces termes • " I
- \ j
Le prefet du département du Puy-de-Dôme, j
Vu l'article publié dans le journal l'Ami de:la\
Pairie, du 11 août-courant, commençant par; ces!
mots : « On remarque généralement, » et finissant)
par ceux-ci :.« Qu'il est beau de taire des ingrats.:
Vu le décret du 17 février-1832; ; ;
Considérant que cet article^ et notamment le[
• paragraphe commençant par eps mots : « Nousi
avons répondu, » et finissant par : « Que de laj
pitié, r> contiennent des expressions injurieuses et;
■ sortent des bornes que doit s'imposer, dans sapo-j
lémique, tout journal sérieux ; • : |
■ Considérant que le nom-de l'administration aî
été mèlé d'une manière au moins «peu convenable!
à des! discussions de personnes auxquelles ellej
- était étrangère; ' - _ • ■• - '• : ' !
jtrrète;*>—. —; —
Art. 1"; Un premier avertissement est donné
au jour fi al l'Ami de la Patrie, en la personne du|.
sieur Edmond Neveu, son rédacteur-gérant. f
Fait à Clermont-Fcrrand, le 11 aoûtJ8S2. !
* Le prefet du Puy-de-Dôme, crévecceub. ;
. ' 11 '■■'!
NOUVELLES ÉTRANGÈRES, i
ANGLETERRE. }
tuaité de kéciprocité avec la fkan ^fi. j
. La chambre de commerce de Belfast, q ui se com- >
"pose des premiers marchands de ce pays,.a nommé un i
sous-comilé pris dans ëon sein;pour préparer un mé-;
moire qui devra être pré?enté au gouvernement, au
sujet des drôits dont'lesyins françaisibnt frappés,
et relativement à la réciprocité avec la France, at
tendu qu'on regarde cette question comme telle
ment importante au commerce du nord de l'Irlan
de, qu'un meeting spécial a été cônvaqué-pour
samedi 24 du courant. Le Banncr of ùlster of
fre sur ce traité qui est l'objet de tous les vœux
des détails qui ne sont pas sans intérêt.'Nous en
reproduisons les plus remarquables. En 1837, les,
laines filées exportées' de Belfast en France s'éle-i
vaient à 3,200 tonneaux, et, en- 1839, ce com-j
merce d'exportation montait à 6,767 tonneaux,
tandis qu'en 1841, il s'élevait; à 10,000 tonneaux;
évalués à 1,640,000 liv. slerl,; c'est une progrès-'
sion continue et prodigieuse. Le gouvernement!
français, provoqué par notre politique comnier-j
ciale, a frappé alors d'un droit de 5 t 1/4 p. 100|
les laines filées anglaises, et il en est résulté i
une prohibition effective du comm?rce, faisant sa- :
bir à Belfast seul une perle qui n'était pas moin-t
dre de 30,000 liv. st. par "semaine. Le docteur Bow- j
ring calcule que si le commerce était libre, laj
consommation de la toile en France l'emporterait!
sur celle de la Grande-Bretagne elle môme. L'a
politique à courte vue du gouvernement français,
en élevant lé droit, se manifeste assez par ce lait -:
c'est que, par là, il a chargé d'une taxe annuelle
de 3 shillings les populations françaises, pour les
seuls articles de toile. En considérant la question i
à ce point de vue, on trouve que ce gouvernement I
a condamné ses marcliandsà un sacrifice de S mil- ;
lions 1/2 st. par an, pour faire un commerce qui, !
s'il était libre, ne demanderait que 3 millions 1/2.
Telle est la question à discuter, samedi, au mee
ting de la chambre de commerce. Ainsi que nous
l'avons dit, les autorités françaises ne demandent
pas mieux que de s'entendre -avec nous sur les
principes de réciprocité. Espérons que notre gou
vernement,-qui a. toujours invoqué la réciprocité,
se prêtera volontiers à seconder-nos efforts.
(Times.)
— On a reçu des lettre.3 qui annoncent la perte
d'un vaisseau «migrant anglaisée Trusty, de Scarbo-
•rough. Il avait à bord pies de 200 émigrans, à la
hauteur du caft de Bonne-Espérance, et se rendait ■
à Quebec. Le bâtiment, commandé par M. Foster, ï
était èn vuede terre, le 22juillet, lorsqu'il gouverna ■
au nord. Le lendemain matin, jl y eut un brouillard
épais qui ne permettait pas à l'équipage d'obser
ver plus loin que la lobgueur.d'un câble ou d'un
navire. Quoique le capitaine eût donné l'ordre
d'éviter là côte, le navire heurta contre un récif,
non loin du cap, s'emplit d'eau, et coula.'Malgré
ladefen£educ4pitaine,uriedeschaloupes fut mise à
la mer et séparée du navire. On suppose qu'elle con
tenait en tout environ vingt personnes.. On tenta de
gagner le rivdge; mais lebriSirit était sifort que le ba
teau chavira àqueiques mètres de là, ettous ces in
fortunés périrent.Parmi ces victimes, ou cite MM.
Thomas Blake, Daniel Saundçjrson, John Dicken-
sod , William Brown, David Hodgsonj John Alkin-
. son, Thomas Shaw, etc. Pendant huit heurts,ceux
qui s'étaient attachés aux rochers furent- constam
ment exposés à une mort certaine. A la pointe du
jour, une goélette et deux autres navires les re
cueillirent sains et saufs. Leurs bagages ont été
totalement perdus. Les naufragés survivans ont
été, depuis, transportés à Quebec. (Express.)
—On a choisi à Knight's-Ilill i\orwood, . une
piccë de terre pour y construire des maisons d'asile
(d'aumône) destinées aux étrangers dans la dé
tresse. La dépende est évaluée à 3,000 liv. st.
v V (Moraing-Advertiser,)
— Le Daihj-Sews, (lu 12 août, se livr^ à des
considérations sur le iraité^de commerce,conclu le
27 octobre 18!ii entre l'Angleterre et la Belgique.
Lord Pdlmersion, dit-il, a, du moins, obtenu trois
points, de là.plus grande importance : 1° quele
droit belge. sur le sel brut anglais, importé sou^
pavillon britannique, scraTtrsar4e-chm»pTértuitde3
deun tiers, c'est-à-dire de 4 f. 20 à >1 f. 40; 2'que lë
sel pur anglais serait assimilé au sel brut.dans les
tarifs de douane et d'accise, et non soumis à'I'ac-
cise.; 3° que la prohibition dont est frappé le tran
sit du fel anglais par la Belgique serait levé. Ce
sont là trois concessions extrêmement' importun-*
tes. Tel» était le Iraité signé le,7 octobre 1831, par
lord Palrfii-rston et M. Labouchère. Géjiéndant,
lord Malmesljury 'et' M.- llenley lui ont, de
puis, porté une grave ntteinte, dans une dé-
Cîaration sur le sens dès ' clauses concernant le
sel> déclaration que ces deuxmembres du cabinet
Derby ont signée, le 7-avril 18 32. Le traité de lord
Palmerston, avait, art. S, obtenu l'assimilation du
sel pur anglais au sel brut, en ce qui touche le droit
«Le douane, le droit d'accise, l'exemption du droit
craccise dans le cas cù il est destiné aux manu-"
factures et à l'entrepôt.. ' i t
. La déclaration de lord Malmesbury abandonne la
plus grande partie de cette concession, car, par
cette déclaration, le sel pur anglais ne sera consi
déré, comme le sel brut, à l'importation en Belgi
que, que dans les casîeù la législatiDn belge permet
d'ociroyer l'exemption de Faccise. Ainsi sont aban
donnés les.avantages^obtenus par lord Palmerston,
à l'égard du droi} de douane et du. droit d'accise.
Non content de ce sacrifice,! lord Malmersbury a,
en outrej par sa déclarati jn, concédé à ' savoir, que, nonobstant- l'expiration du traité
qui le- favorise, le seb français-'ne cessera pas,'
d'avoir, sur le sel anglais raffiné en - Belgique ,
une-préférence dans le droit d'accise de 7-pour
cent.. Il va sans dire que par ces deux con
cessions , lord Malmesbury a,- de fait,' rejeté,
en ce qui concerne les sels raffinés', l'impor
tant avantage que lord- Palmerston avait ob
tenu pour leîél 'atîgiais. Lors donc que les né- "
gociateurs français, ainsi que l'annonce le Cons
titutionnel, demanderont que d'autres avantages
soient accordés en Bel'giqiie aux' productions sali
nes de France, les bassins à sel de Nanlwich trou
veront, en vérité, fort peu de garantie chez lord
Malmesbury. . (Dailij-Neiv's.)
_• - '• \ ALLEMAGNE. ' -
berun , 10 àoût.—Le projet de médiation entre
les coalisés de Darmstadt et les autres- Etats du
Zollverein, annoncé tout récemment par la Gazette
cle Cassel, sous la rubrique de Francfort;, est un de
ces projets impossibles dont l'imagination de M.
Von der Pfordten abonde. Toutefois, il n'est
pas d'une date si récente. Il est probable que M.;
Von.der Pfordten le remettra sur le tapis dans lai
conférence de Stuttgardt pemr recoasiituer la coa
lition. Cependant, nous "avons de là peiDe à com
prendre quelle portée pourrait avoir une médiation
qui ne djffère en rien d'un ajournement indé'fini
du traité de septemBre.
/ - "(Gaz. de l'Empire d'Allemagne.)
— Le- ministrè Westphalen est dans la princi
pauté de Holienzôllern. Il ne reviendra ici*
que Is 20 courant. Le ministère de l'intérieur a
publié une circulaire qui convoque les diètes pro
vinciales pour les premiers jours de septembre. Le
commissaire fédéral à Brème, conseiller d'Etat Fis-"
cher,.a pablié une ordonnance qui annonce la
■vente aux enchères publiques, le . 18 courant à
midi, de /la frégate Allemagne. '. ■ ■
; (Nouv. Gaz. de Pruittfy
— Nous recevons l'importante nouvelle que
le gouvernement- -do—Naseau - se- rapproche— de*«
la Prusse dans la question douanière. Déjà dans
l'une des dernières séances de la conférence du 20
du mois dernier, le plénip(#entiaire de Nassau a
déclaré qu'il n'entendait pas ses instructions en
ice sens que l'union douanière avec l'Autriche fût
la;condition sine quâ non de la reconstitution du;
Zollverein, et il soutient cette assertion, ■ no
nobstant la résistance très opiniâtre des plé
nipotentiaires de la Saxe et de la Bavière. Ainsi
oa peut admettre , que y dans la conférence de;
Stuttgardt qui ; s'ouvrira le 11 courant, Nassau
prgndra le rôle de médiateur avec le Wurtemberg;
et le .grand duché de Bade. Le roi a ajourné la
solution-de toutes les questions de politique inté
rieure jusqu'à ton retour au mois de septembre. !
■ii (Gaz: de Cologne.)
stuttgardt , 0 août. —Demain^ous les plé-j
nipotentiaires de là coalition arriveront ici, et les'
conférences s'ouvriront < des ministres çtducorfseil privé. S. M. te roi a mis;
à la disposition des plénipotentiaires ses équipa-;
ges, etftîP» donné l'ordre de leur faire voir les ma
gnifiques constructions et lès jardins féeriques de,
Wilhelma. '. - (Gaz. de Cologne.)
AUTRICHE.
vienne , 7 août. — Des personnes de la haute:
..société ont eu l'occasion de lire les Mémoires du
feld maréchal lieutenant b iron Jellachich, écrits
dans un style très romantique, et dans lesquels le
point de vue subjectif domine. Les Mémoires se
ront imprimés à Leipsick. Le prix de -vente est
destiné à augmenter le fonds des invalides établis
en faveur des Croates blessés dans les dernières
guerres.- - (Gaz. de Breslau.)
? août. —■ La patente impériale du 31 juillet,
concernant l'établissement d'unt»réserve militaire,
contient les dispositions suivantes : Chaque soldat
autrichien qui aura fait son temps de service de-
vra_reater deux années encore dans la réserve. Le
principe de l'incorporation dans la réserve est
que chaque soldat entrera dans l'arme où il aura
"servi dans l'armée. L'incorporation dans la réserve
aura lieu chaque année'en décembre. Le soldat de
la réserve peut entrer dans le service actif. En cas
de maladie, chaque soldat de la réserve a le droit
d'entrer dans les hôpitaux militaires. Des exercices
réguliers n'auront pas lieu, attendu que'la réserve
ne fait aucun, service actif. Au besoin, la réserve
sera appelée sous les drapeaux avec, la plus grande
rapidité. Le soldat de la réserve qui Berait en re
tard de plus de six semaines d'obtempérer à l'ap
pel, sera considéré comme déserteur, à moins qu'il
ne justifie d'une manière péremptoire son absen
ce. Dans le cas-d'une guerre, il n'y aura ni incor
poration ni congé, soit dans l'armée, soit dans la
réserve. (Gaz. de Breslau.)
varsovie,
aujourd'hui,
parties pour
POLOGNE.
,5 août. — Une ordonnance publiée
porte que le3 personnes qui sont
l'étranger avec des passeports, mais
jqui. y auront prolongé leur séjour au-dela ,du
temps fixé, sans prouver ' ! par des certificats'éma
nés des autorités compétentes, l'impossibilité abso
lue où elles se sont trouvées de revenir dans ..le
royaume, paieront pour les dix premiers jours un
rouble, et 10 roubles pojr chacun des jours sui-
yaris. Celles qui seraient restées absentes plus d'uu
mois, r.e pourront plus obtenir de passeport, in
dépendamment de l'amende à laquelle elles seront
condamnées. (Correspondance de Hambourg.)
1 SUISSE.
La question de Friliourg a été traitée et votée
dans l'assemblée des Etats, le 11 août. Sans s'ar
rêter v à la demande de JEpli , qui proposait
d'exprimer l'attente que le" gouvernement de
■Fribourg saurait prendre -des mesures de con-
ci!i>tion, l'assemblée des Etats a adhéré, par 29
voix contre 9, à la décision du conseil national,,
qui a repoussé les pétitions de l'assemfclée, de Po-
sieux. ■ :■.■, -
PIEMONT.
tcrin , 9 août. — La commission nommée
t-on'pe-'t-êfreen Savoie. Loin de là", si là commis
sion lepousse le projet' ministériel, c'est pour* y
"substituer purement et simplement la loi française.
Tel est le fruit que la; réaction aura recueilli de
son opposition si-déraisonnable et st-impolitiquè ;
elle a voulu avoir raison' quand même'du projet
ministériel ; elle en'aùra donc raison, mais à ses
. propres dépens Au lieu .d'une loi" qui rendait obli
gatoire la sanction du ^mariage 1 par l'église, lions
aurons probablement un'eioi quiy' sans enjoindre
aux époux >de ne pas paraître aux autels, ne le^ y
obligera pas. ' ' '' - ' •' ■ -\
. SITUATION DE LA BANQUE DE FRANCE - ;
ET DE SES SUCCURSALES, < ; i
Au teudi 12 août 185S.
' ACTIF,
Argent monnayé et lingots 499.035.Si8 68
Numéraire dans les succursales 101.59Î .Î57 ' »
Effets échus hier à recouvrer ce jour. " 133.448 8Î
Portefeuille de Paris, dont Î7.S51 020 ■ ■•"■■'.■'.
fr. 65 c. provenant des succursales 81,228.947 35
Portefeuille des succursales, effets sur • •' --
place '. 101.123.S79 »
Avances sur lingots et monnaies.... 8.781.600 . a,
Avances sur lingots et monnaies dans
les succursales............J..... 713.471 »
Avances sur effets publics français.. {6.123.03% 10
Avances sur effets publics français
:■ dans les succursales............... 7.003 S23 »
Avances sur actions et obligatioas de ; t,..;
cheiiiinsde fer 23.351.209 d
Avances sur actions et obligations de
:i cheminsdefer dans les succursales 5,582,845 »
■Avances à l'Etat sur bons du trésor 25.000.000 ■ »
Avances à l'Etat par le traité du 30
juin 1848 .
Avances provisoires à la ville de Paris
sfl.r l'emprunt de BO millions......
Rente de la réserve......;
Rentes, fonds disponibles............
"Hotél'et mobilier de la uancue... ,'j
Immeubles des succursales ..
Intérêt dans les comptoirs nationaux
• d'escompte
Dépenses d'administration de la ban
que et des succursales 375-874 feS
Divers f 687.906Î7B
75.000.0_00 t >
» - s
10.000.000 »
55.635 896,52
4.000.000 »
3.676.360 t *
89.000' ' »
par
le sénat pour l'etamen de la loi sur le mariage civil,
vient, dit-on, de se prônoncer contre le projet t'1
qu'il a été voté par la chambre élective ; le parti
clérical va donc ctre au cooible de ses vœux, dira-
1.033.944.093:$*
passif. :
Capital de la banque 91.250. ooo »
Réserve de la banque 12 980.750 14
Réserve immobilière de la banque... 4.000.000 »
Billets au porteur, en circulation, de
■ la KSinque.. 474.489.300 ' »
Billets au porttur en circulatio», des J i 1
.succursales .........147.622.200 ' b
Billets à ordre payables à Paris et dans ■ ■
les succursales. 6.908.179 25
Récépissés payables à vue à Paris et ,
dans les succursales 14.579.061' »
Compte-courant du trésor, créditeur. 133.427 ."280 84
Comptes-courans de Paris:.,;..,.-. 120 443.322 82
Cortiptes-courans dans les succursales 25.028.699 1 »
Dividendes à payer..;.......i.,..i. 939.194 45
Escomptes et intérêts divers à Paris
et dans les succursales .'. 1169.226 69
Réescompte du dernier semestre à : /
; Paris et dans les succursales..... 294.099 »
Rentrées excédant l'évaluation des .
effets en souffrance 213.965 -38
Divers ....i - 607.431 26
1.033.944.093 93
aux écritures de -
Certifié le présent état conforme
la Banque, ■ ., , s
. . Le gouverneur de la Banque de Frante,
Siqné, -d'argoct. • . »'■
Monvelles - diverses 0
PARIS, 15 AOUT. r
COVBÇ' SB .1(1 bourse. ! ..
cours DB cloture:' lé 18 ' le 13 HAUSSJE. BAISSF."
3 0 0 au compt
Fin courant.
i 412 au côiipt.
— Fin courant.
: le lï
74.95 75.25
75.50 75180
•104.65 104.90
105.15 105 30
30
30
35
la
• Par décret du 11 avril sont nommés dans l'Or
dre de la Légion-rd'llonneur :
Commandeur, Mgr.Pkvy, évêque d'Alger;
Officier, M. Pujo de Lafitole, chef de batailloa
en retraite, commissaire du gouvui-ni-mfrit prés le
1" conseil da guerre de la i 9 e division militaire.,.
,Le même décret contient les noms de sept mili
taires auxquels est accordée la croix d'hennÇur. '
.'-r- Dn,autre décret,du 41 août confère_=.la inë-
daillemilitaire à huit militaires de diverses'armçj.
—Un décret du 12 août porte que la compagnie
de sâpeuré-pompiers municipaux de .là» ville «de
Montpelliereatdissoute.V > ' î » .
— Ori lit dans le Moniteur : , ' . ,.v.-j
« M. ï. Le Fèvre-Deumier resteidéfinitivemerSt
chargé des encouragemen^quç le prince-Président
de-la République.destine aux_lettres, aux sciences, 1
aux beaux-arts et de tout ce qui concertjs ce
service. » • , (Cofnmuitiquê.), . ..
— Plusieurs journaux ont annoncé que M. de
Persignyv ministre deTintérietjr.. avait acheté la
terre de Saint-Vincent, près-Roanne, moyennant le
prix de 300,000 fr. Cette nouvelle est complète
ment dénuée de fondement. (Communiqué.) '
—* m ; Henri Chevreau, secrétaire - général du
ministère de l'intérieur, est parti pour Dieppe ce
matin. Il sera de retour demain soir. ■'
—Lareine d'Angleterre est arrivée à An venmer-
credi à sept heures dt\ soir. Le roi Léopold y c§t
arrivé presqu'au même instant et s'est rendu aus
sitôt à bord du yacnt de S. M. B. On croyait que
•la reine descendrait aussitôt à terre; mais elle a
préféré passer la nuit à bord du bâtiment. ' Le roi
des Belges' a,dîné à bord et n'est revenu à terre
qu'à onze heures du soir.
Hier matin, à neuf heures, la reine Victoria est
descendue à terre, jjjalgré un pluie battante-et un
vent violent qui rendaient la rivière très houleuse.
Le roi des Belges, enveloppé dans un ample man
teau de voyage, l'attendait sur le rivage. Le prince
Albert était couvert d'un paletot gris de grosse
étoile, la reine et ses enfans étaient encapu
chonnés. On est monté aussitôt dans les équipa
ges royaux qui se sont rendus directement à la
station, et, a neuf heures un quart, le convoi par
tait pour Bruxelles, où Leurs Majestés ont passé la •
journée: • • .s»
On ne savait pas encore si.la reine paggierait
quelques jours à Bruxelles, ou si elle pousserait son
excursion jusqu'à Laeken. ' . .
— Le nombre des navires anglais en ce moment
dans l'Escaut est d'une trentaine au moins, en y
comprenant les yachts deplaiçance, et l'ôn nôus
écrit d'Anvers que le mauvais'temps n'arrête pas
les travaux de sondage quelous-le&Qayjres exécu
tent avec uneutelle ardeur, qu'aprè3 les ci'nq'ou six-
jours de station que cette flottille va faire dans
l'Escaut, la marine anglaise connaîtra td&tes les
passes de l'Escaut, desfaçen à pousoir s'y diriger
sans avoir besoin de pilotes, dans,lé cas où une
Circonstance quelcojique nécessiterait l'envoi d'tlne
ex[tédition dans^ce fleuve. . •
£^Le Morning-Post publie deux nouvelles let
tres adressées par lord Lrfpdonderry au Président
de la République pour demander la mise eâ liber
té d'Abd-el-Kader. Lord Londonderty* se.plaint
amèrement que ses lettres soient demeurées sans
réponse. ' ' 7,
— S. A. p. le prince Frédéric-Guillaume, élep=
teur d» Hesse-Gassel, voyageant sous le nom :de
comte de Schaumbourg, vient d'arriver à Paris
avec sa famille et sa suite, et est descendu à l'hô
tel des Princes.
— Le prince Jérôme, dont on n'attendait plus
la visite à Saint-Brièuc, y est arrivé le samedi î
août, à neuf heures du soir. Il a été rtiçu à sa des
cente de voiture par M.'le préfet, heureux de ce
^ue l'état de la mer n'eût pas permis au prince âe
se rendre à Bréstjsùr sa corvette la Reine-Hortense
1852.-SAMEDI 14 AOUT.
. vmx BE L'JLBOMHEHEJI*
PAB13 13 ï. PÀB TBIMJSSTfiS;
BiPASTEMERS. 18 ï. —
un numéro : 20 ootimsi;
pour les pats étrangers s9 rsportfif
au tableau qui sera publié dans le journal;
'ésio et 25 dsoli&qae moii^, *" • : ™
l Le) ibatawnem datent dtt 1" «T i'Ç
- t àt èkeùpu i&fcf-V"."
' :.«■..■, i ■. ■ ' " - \ " \ i , . k i
S'Adresser, franco, pbtir la
. -, r ; Les articles déposés ne sont pas réndus.
X
On s'abonne, dans les département, auxMessageries et aux Directions de poste.—A Londres, chez MM» CowiE et fils. J
v- 1 .'A' rr-A Strasbourg,-chez M. JpJtMiam, pour. l'Allemagne, ' ' ■ I ' lu» «nom
S'adresser,' franco, pour Vadministration, à M.fDEMiK, directeur!
SBccnees sont remues au bureau du journsl; et chez ïl.-PANIS, régisseur, 10, place de là Bours
' tj r*
PARIS, 15 AOÛT;
Plusieurs fois déjà nous avons parlé' de:
'l'agitatiaa causée aux États-Unis par la sai
sie d'un)pêcheur américain que le com
mandant j du croiseur anglais' Nettle a li-
yré a'ux/fribunaux, comme prévenu d'avoir
exercé son industrie dans des eaux réservées
•aux pêcheurs/britanniques. Cette arresta
tion a d'autanV plus surpris les Améri
cains, que depuis plus de trente ans ils
se livraient à la p'êclie dans les mêmes para- i
ges.sans être interroipjpusni molestés. Aussi;
les journaux des Etats-Unis sont-ils exaspé
rés, ils embouchent la trompette guerrière,)
et ils font manœuvrer au bout de la plume
las voiles-par centaines et les hommes par
milliers contre la Grande-Bretagne. î
Cette ^grande colère se calmera,- le dénoû- i
.ment sefa tout pacifique,'et déjà; l'on peut?
entrevoirie compromis qui mettra fin à tant!
de bruit. Mais.ce n'en est "pas moins un in
cident politique taut-à-faitdigne d'attention,!
car c'est un premier mouvement de retour;
du gouvernement' tory dans là voie du sys -r
tème protecteur. !
Autrefois la pêche de la morue, surlesl
bancs dé Terre-Neuve et sur les côtes dés co -j
Jonies anglaises de l'Amérique septentriona- :
le, occupait. quatre cents navires et douze;
mille marins; Aujourd'hui cette industriel
est presque -abandonnée, parce que les'pê-[
cheurs français eUaméricaias obtiennent de
leurs gouvernemens une protection qui leur j
permet de vendre le poisson à meilleur!
marché que les Anglais. La liberté com
merciale dont deux-^ci"" ont l'avantage .de'
jouir leur a fernlé' ^'immense marché du
continent, d'où les produits dé leur pê
che sont toujours. expulsés par les nôtrèsj
et par ceiix des Etats-Unis. Tout le mon-!
de sait que la pêche .est la meilleure $co-'
le. pour former de fcûûS marins. : Le gou
vernement britanniqua ne spouvait donc pas
voir d'un œil indifférent: l'abandon graduel!
de ses pêcheries. D'un autre côté; sa navi -j
gation ne pouvait • manquer de se res
sentir du'rappel des lois qùi'lajsrotégeaient;
exposés sans défense à la redoutable concur
rence. de la marine américaine, dans les
■voyages de long cours,les àrmatéurs anglais,
sé'voiènt primés"par.-les. navires 1 cles Etats-;
Uais jusque dans les ports de l'Inde. Enfin la
navigation côtière même, bien qu'elle ait été
réservée au pavillon anglais, s'.use dans sa
lutte avec, les chemins de fer," qui..opèrent'
plus vite et à prix presque égal les transports
par terre.
. Ces trois causes réunies de décadence ia^
flueraient.tôt ou tard,d'uae manière sensible,
sur la marine anglaise, si l'on ne travaillait
a ies faire disparaître. Le moment n'est pas
arrivé de revenir sur les mesures.imprudentes
du ministère whig, et. de proposeraux cham
bres le rétablissement de. lois' protectrices de
• lanavigation. Mais il était certainement plus
facile de faire droit aux.réclamations des pê
cheurs anglais, qui, peusençibleg aux attraits
.du libre-échange, demandent depnis long-
. temps que leur ; industrie'soit Efficacement
'protégée. • . .... '.
Sir -John Pakington a saisi l'occasion, et
le -Seut blâme qu'il ait pu encourir en cette
circonstance/est d'avoir procédé avec une
trop gra^de'pcécipita'ticja. ' , ■
. lia-envoyé aux gouverneurs des colonies
do Terre-Neuve,'"de •• Ne\v-prunswick, de la
Nouvelle-Ecosse, l'ordre dé faire respecter ri
goureusement un traité qui détermine les li
mites en-dfcçà desquélfës il est. interdit aux
étrangers de faire la pêifhe* et, en outre, il a:
autorisé les législatures colonjal.es à accorder
aux pêcheturs anglais une prime analogue à
celle que'ies Français reçoiyent sur les pro-
duits de leur pêche. •„ / '»•_
C'est une infraction manifeste aux règles
du libre-échange dàpt les ffiànufacturiers
aûglais sont'entichés, et, sans aùCun doute,
un tel acte eût attire sur la ,têté du painistre
des.colonies tontes les foudfes du parti de la
liberté, commerciale, à l'ériat qu'a produit
aux Etats-Unis la cap tu re Mtrpêcheur Coral
n'avait détourné l'attention et suspendu les
querelles intérieure? .devant les niçpaces ve
nues du dehors. ;
Le traité que sir John PakingtGn veut faire
observer à la lettre ar été'conclu à Londres,!
■ en 1818, entre l'Angleterre et les Etats-Unis.!
C'est una convention malheureuse, car déjà;
l'un des articles, relatif aux limites nord-est;
de la confédération américaine, ? a fait naâ-j
tre entre les deux nafipris un? conflit qui!
s'est terminé pacifiquement sans doute, mais;
à l'avantage incontestable des Américains.'
Or, voici qu'une autre 5 de ses dispositions
suscite une autre querellei C 'est qu'en effet;
le texte n'en est'pas suffisamment clair ; cha-
..que partie y peut donner une interprétation
favorable à sa cause. , '
Il y est dit que les citoyens des Etats-ynis
'.«■ne pourront exercer la pêche qu'à une dis
tance de trois milles des côtes, baies, criques
^Jet ports des possessions anglaises, à l'exivp-
., tion de celles qài sont désignées; spéciale
ment. La baie de Fundy, oit le Coral a été cap-
? turé, n'est pas comprise dans'ces exceptions;
mais si les Américains n'on t évidemment pas
le-droit d'y pêcher à une distance de moins;
de trois milles des côtes, est-ce à dire qu'ils!
ne peuven t pas y entrer et s'y livrer à la pêche
au delà de cette limite? L'Angleterre pré-;
tend fermer entièrement l'entrée de cette
baie aux pêcheurs étrangers. Les Etats-Unis!
ne veulent pas se soumettre à cette exclu-'
filon, parce que les droits de souveraineté;
.. d'un payé ne s'étendent pas indéfiniment en;
mer, et que la baie de Fundy, étant fort
lai'ge, il n'appartient à personne de s'en ap
proprier toute l'étendue* M. Webster a-de-j
maxaU -à ce pro pos fci-i'A ngleterre pré tenda it^
se réserver également la souvêraineté^de -la
baie d'Hudson, qui est une mer. ^ j
Les Américains réclament d'autant plus vi
vement qu'ils possèdent eux-mêmes une par- ;
tie.du littoral de la baie de Fundy, dont le ri
vage occidental est compris dans l'Etat duMai -j
ne. Le traité même qui fixe àtrois milles la dis- j
tance"où les pêcheurs américains doivent se!
tenir, ne détermine-t-il pas implicitement;
l'étendue des eaux territoriales au-delà des-;
quelles les peuples riverains de la mer ne<
peuvent plùs exercer d'autorité? Il existe, en'
outre, des précédens. Le plus remarquable;
est un traité qui a été conclu avec, la France
en 1839. Dans cette convention, qui est re-i
lative aux droits de pêche, il est dit que les!
baies qui, à l'ouverture, n'ont pas dix milles
de large, seront considérées comme faisant;
partie du territoire et ne pourront être fré -i
quentées.par les pêcheurs étrangers. IL en ;
résulte que quand une baie a plus de dix;
milles de large à son embouchure, l'Angle- [
terre çe réclamepas le privilège esclusifd'y
pêcher. Or, la baie de Fundy est large de;
trente à quarante milles. . i
JDu reste, le règlement de cette question;
est une' affaire dé bonne foi et d'esprit de ;
conciliation. JJ y a telle étendue d' eau, dans
l'intérieur des terrés, qui est évidemment^
trop grande pour être revendiquée «om-|
me une pro^iélé par aucun des peuples 5
qui la bordent. Telles sont; -par exemple,;
la baie de Biscaye, la baie de Bàffin. Au con
traire, tel autre bras de mer fort étendu quii
pénètre au cœur même d'une contrée appar-!
tenant à un même gouvernement, fait par
tie des eaux territoriales : ainsi; la baie de;
Chesapeake ,• au fond de laquelle* s'élèye.
la populeuse ville de Baltimore. Il existe
sur les côtes de la Nouvelle-Ecosse et du;
New - Brunswick des baies profondes et}
poissonneuses qui pourront, sans réclamà-i
tions sérieuses, être réservées par le. gouver
nement anglais à ses nationaux. On ne peut!
pas contester que ces eaux fie soient pro-j
priétés britanniques. Mais la baie de Fundy,'
qui est un véritable bras de mer,' et dont le!
littoral occidental appartient en pârtie aux!
Etats-Unis, ne pourra! pas être entièrement;
fermée aux pêcheurs américains. ; !
Il faut considérer qu'ils jouissent depuis
plus de" trente ans de là faculté d'exploiter
ces eaux. La contestation que vient d'éîevër
sir John Pakington, n'est pas la première du;
même__ genre. Les -pêcheurs ang l ais ont tou-
jours vu d'un œil jaloux leurs voisins del'U{
nion américaine exploiter lesmêmes eaux,et
'ïifea'ont jamais cessé d'adresser à leur gou-j
yernement la prière de les expulser ; mais,]
de leur côté, les Etats Unis ont constamment
maintenu leurs droits de pèche. Frère Jona -i
than n'est pas de ceux qui négligent ou sa- !
crifient leurs, intérêts. Il tient-essentielle-!
ment à ses pêcheries, et cela se conçoit,piiï3-
qu'élles occupent chaque année trënte mille
marins. Aussi îë voit-on, en 1783, régler en,
première ligne dans l'article qui vient im-!
médiatement après ia déclaratioii de son in
dépendance,les limites de ses droits de pêche
sur les côtes réservées à la'couromie britan
nique.
Etf l8-i5, lord Abprdeen a reconnu, dans
une dépêche officielle, que les Etats-Unis.de-;
vaient continuer à" jouir sans trouble de la
faculté de pêcher dans la baie de Fundy. En
supposant que sir John Pakington fût réel
lement autorisé par lés traités à eû. chasser
aujourd'hui ' les pêcheurs de la confédéra-;
tion américaine, du moins aurait-il dû pré
venir le gou vernement de Washington que
tel était son projet, et donner aux armateurs
de l'Union le temps de diriger d'un autre côt^
leurs entreprises.!! ne pouvaitignorer la con
cession faite par lord Abèrdeen en 1843; Car à'
cette époque,-lord Stanley, le chef du gou-|
vernement actuel, était ministre des colo -i,
nies, et par conséquent n'a pu manqueis
d'être" consulté par so^ collègue des af-|
faires étrangères. La mesure prise par siri
John Pakington est bonne en elle-même.f
Restreinte à de justes limites» elle sera utile;
à la navigation apglaise, surtout par sa com
binaison avec la prime que le ministre des'
colonies-propose d'allouer dorénavant aux;
pêcheurs^ Mais le .çabinet actuel a agi avec
précipitation. L'époque où la circulaire;
de sir John a excité la querelle qui nous
occupe est précisément celle du départ;
annuel des banques de pèche.' : Les àrmç-
mèns préparés deviennent, donc sans ob
jet; ils restent à: la ehârge des armateurs!
La campagne d'octobre e$t perdue pour euxI
Le moment était,. d'ailleurs^ mal choisi pour "
soulever ce conflit. L'Angleterre demandes
aux Etats-Unis certaines faveyrs commer
ciales qu'elle eût pu obtenir peut êtrà, iiori
pas du gouvernement actuel, arrivé à son;
terme, mais de celui qui lui succédera.' Jll
était donc important pour elle de se ménager!
la bonne volonté de ce nouveau gouverne-;
ment. Loin de là, elle vient d'animer con
tre elle les passions populaires, .et tous les!
candidats à la présidence se voient obligés,
pour avoir quelque chance de succès, de«
flatter l'animosité de leurs électeurs contre!
la Grande-Bretagne. desaik. |
Le compte-rendu mensuel de- la Banque,
arrêté jeudi dernier, 12 de ce mois, pré^en-,
te une amélioration générale, et témoigne*
del'actLvité croissantedes transactions indus-;
trielles et commerciales. Lecompte-rcndu..du
mois dernier offrait déjà des résultats plus
favorables que celui du mois précédent. Le
mouvement, loin de se ralentir, a fait dè
nouveaux progrès.
Le fait le plus significatif et le plus impor
tant c'est l'accroissement du portefeuille. Il
n'était que ;dfi. i27- millions, il y a' deux-
mois. Il était déjà remonté, le mois dernier,
à "15,7 millions. Le voici maintenant à. 182
millions. C'est, comme x>n voit, une aug
mentation de 25 millions dans cette dernière
période mensuelle. L'augméntation .porte,
pour la plus grande partie, sur le portefeuil
le de Paris, qui s'est accru de 20 millions,
tandis que le portefeuille des départemens n'a
gagné qu'un peu plus de 5 millions. Il est
vrai que le portefeuille de Paris était le plus
arriéré. /
On doit s'attendre à voir le commerce et
l'industrie recourir dé plus en plus au cré
dit, grâce à raffermissement - de la sécurité
publique. Si le papier de commerce n'a pâs
encore reparu aveç plus d'abondance malgré
la grande impulsion donnée aux affaires,
c'est surtout.parce que les capitaux s'étaient
accumulés dans les coffres pendant les années
antérieures, et parce que le commercé avait
contracté l'habitudedè ne plus opérer qu'au
comptaut. Mais une reprise d'affaires aussi
considérable que celle dont nous sommes
témoins, doit amener forcément un retour '
aux procédés du crédit^ et il est probable
que le portefeuille de la B anque remonterà,
d'ici à quelques mois, à un chiffre égal à ce
lui qu'il atteignait sous le gouvernement de ,
juillet.
Il 5' a, un autre chapitre de la Banque qui
présente également une augmentation assez
notable, c'est celui des avances sur ac
tions et obligations des chemins de fer.
Après s'être élevé , le mois dernier , de
14 à 23 millions, il figure aujourd'hui pour
environ 29 millions, ce qui représente un
accroissement de près de 6 millions. On vojt
que la Banque,.tout en n'agissant qu'avec
prudence et en ne s'avan.çant' qu'avec circons
pection, augmenté progressivement la som
ma qu'elle affecte .aux opérations dé ce gen
re. Elle facilite ainsi les grandes entreprises
qui,s'exécutent, et elle y trouve l'avantage
d'utiliser uce portion de ses immenses" ca
pitaux. -
Tandis que*.le montant des avances sur
les actions et obligations de chemins de fer
tend à sîaccroitre, les avances sur effets pu
blics, qui avaient atteint près d'une centaine
de millions à la suite des opérations excép-
tionnelles occasionées par la conversion
des rentes , sont en décroissance continue.
Elles nesont plus aujourd'hui que de 43 mil
lions. C'est une nouvelle diminution de 5 mil-
Uons sur le mois dernier^Ainsi les titres que
Ta conversion avâiTiait sortir des mains des
rentiersse classentassez râpidement. Le mon
tant actuel des avances sur effets publics ne
dépasse plus guère que d'une vingtaine de
millions le chiffre auquel il doit se fixer. :
-Enfin un résultat qui doit être encore si
gnalé, c'est la bonne situation financière du
trésor, telle qu'elle ressort du compte de la
Banque. On remarque d'abord que les rem-
boursemens opérés par l'Etat ont réduit de 50
millions à 23 les avances au gouvernement
sur bons du trésor. Mais tclle'est l'affluence
de l'argent au ministère des finances* que,
malgré ce remboursement de 25 millions, -
le trésor possède encore, à la Banque, une
sofmme de 133 millions, soit 4 millions de
plus que le mois dernier. ,
Les comptes-courans des particuliers bais
sent peu à ; peu à mesure que le développe
ment des grandes affaires appelle les capitaux.
Ils avaient décru, le mois dernier, de 187
millions à 156; ils sont descendus, ce
mois^-ci^ de 156 millions à 145. La di
minution porte presque uniquement sur les
comptes-courans de Paris, qui montent en
core à 120 millions. Nul doute qu'ils ne di-
Tïrtmnent encore et qu'une grande partie de
cet argent ne cherche un emploi lucratif
dans les entreprises qui sont en cours d'exé
cution.
Malgré l'activité croissante t des transac
tions, la situation de la Banque est à peu
près la même que le mois dernier, en ce qui
concerne le mouvement comparatif de la
réserve en numéraire et de la circulation
en billets. La'réserve; métallique est sta-
tipnnaire à 600 millions } et la circulation
des billets est de 622-millions au lieu de 626.
On voit que la circulation est loin d'être en
rapport avec la masse du numéraire en dé
pôt. La Banque est donc en mesure de faire
face on ne peut" plus aisément à toutes les
demandes qui pourraient survenir, si.le cré
dit commercial, après avoir sommeillé tfop
long-temps, reprenait tout son essor, edm-
me aux phas beaux jours du gouvernement
précédent, „ , £ ■ i. buhat.
S. - ^
LdiMazetie.de Madrid, du 8 août, publie
dgjaf^décrets, dotlti'iin accepte la démission
'S'il marquis de iMiraflores, et dont l'autre
nomme au ministère des affaires étran-.,
gèrêé, M. Beltréh de Lis, qui est remplacé
par M^Ordonnez y Viana, -gouverneur de
la.prDVince de Madrid. VHtraldo, en repro
duisant. les décrets, ajoute qu'on attribuait
la retraite de M. de Miîaflores à la décision
prise par le conseil des ministres de pro
noncer la dissolution des cortès."
Le secrétaire de la rédaction, t. bomface.
Nous lisons dans la Gazette de Cologne du
12 août un article quiprouve le parti que les
gouvernemens allemands se proposent de ti
rer de l'expiration âu traité de' commerce
entre la France et la Belgique. Voici -com
ment s'exprime le journal allemand :
■ • « Beriinj 10 août.
s Aujourd'hui le .traité de commerce con
clu entre la France et la Belgique expire. Çe
traité n'ayant pasétérenôuvelé, les considé
rations qui avaient empêché jusqu'à ce jour
de chaDgf.r les bases des relations politiques
et commerciales entre la Belgique et le
Zollverein cessent. Dans la "prévision de
■■■.'■■■*
y .
estîe éventualité, notre, gouvernement s'é-
taS rfeervé f dans le traité du mois de février
dernier, la faculté de le .résilier jusqu'à là
date du 1 er septembre, il n'est pas douteux
que le gouvernement n'use de ce droit, car les
négociations ne sont pas assez avancées pour
qu'il soit, permis d'attendre un résultat défi -i
• n^if avant, le 1" septembre. Comme la fa
veur accordé aux-produits' français impor
tés en' Belgique va cesser, la situation du
Zollverein devient plus avantageuse. ;
Une feuille d'annonces de Castelsarr^sin,
la Journal hebdomadaire,, a reçu de M. W
prt^-t de Tarn-et-Garonne, le premier aver-;
tissemqnt suivant ! v ■ ' ;
« Nops, préfet de Tarn-.et-Garonne,"
» Vu le numéro 98 du Journal'hebdomadaire de
l'arrondissement «te Castelsarr'a&in , du dimanche
H juillet 1832, portant un articlè signé Laturte,
commençant par ces mots : « M. le préfet de Tarn-
et-Garonne » et finissant par ceux-ci : a L'on n'a■*,
vait agi.dans, cette pénible circonstance que par
ordre supérieur.'» : > . ! !
» Considérant que, l'article précité contient uni
blâme contre l'autorité supérieure! dans u-n dfe ses;
.. actesadministratlfs; ■ .. \
» Qu'en .attribuant au Messager de Castelsarra-i
sin le droit d'insertion des'annonces judiciaires, le!
préfet a fc.it un-acte parfai'fement légal, et justifié,
par les difspositi'ons-de l'article 26 du décret du 17»
février 1S60 : - » ■ j
» Qu'en cédant à un sentiment immodéré d'envie'
pour la çoTi'servation d'un bénéfice incompatible
avec la publicité-que réclament lés annonces ju-j
didaires de l'arjoadisscment, les sieurs Alézamat
et Lacùrie''se sonr7en3iIS' =: OTûpâBles ^excitation
à la haine et au mépris du gouvernement et:
de diffamation envers un dépositaire de l'auto
rité publique; , ■ - i
» Donnons au Jo'urnaî hebdomadaire de Castel-;
sarrasin, en la personne des sieurs Méiamat et La-*
curie, propriétaire et rédacteur^ un premier aver-'
tissement, conformément, à'1'art; .32 dû.décret or-'
ganique sur la presse. ■ i
» Fait à MontabBan, le 47'juillet 1852.
» Le préfet de Tarn'-et-Garonne, ■!
» Baron dufây de laiinaguet. » ;
' —— 1
"L'Ami de la Patrie, journal de Clermont,;
publié en tête de son numéro du 1 % août!
un premier avertissement iju'il vient de re-J
cevoir en "ces termes • " I
- \ j
Le prefet du département du Puy-de-Dôme, j
Vu l'article publié dans le journal l'Ami de:la\
Pairie, du 11 août-courant, commençant par; ces!
mots : « On remarque généralement, » et finissant)
par ceux-ci :.« Qu'il est beau de taire des ingrats.:
Vu le décret du 17 février-1832; ; ;
Considérant que cet article^ et notamment le[
• paragraphe commençant par eps mots : « Nousi
avons répondu, » et finissant par : « Que de laj
pitié, r> contiennent des expressions injurieuses et;
■ sortent des bornes que doit s'imposer, dans sapo-j
lémique, tout journal sérieux ; • : |
■ Considérant que le nom-de l'administration aî
été mèlé d'une manière au moins «peu convenable!
à des! discussions de personnes auxquelles ellej
- était étrangère; ' - _ • ■• - '• : ' !
jtrrète;*>—. —; —
Art. 1"; Un premier avertissement est donné
au jour fi al l'Ami de la Patrie, en la personne du|.
sieur Edmond Neveu, son rédacteur-gérant. f
Fait à Clermont-Fcrrand, le 11 aoûtJ8S2. !
* Le prefet du Puy-de-Dôme, crévecceub. ;
. ' 11 '■■'!
NOUVELLES ÉTRANGÈRES, i
ANGLETERRE. }
tuaité de kéciprocité avec la fkan ^fi. j
. La chambre de commerce de Belfast, q ui se com- >
"pose des premiers marchands de ce pays,.a nommé un i
sous-comilé pris dans ëon sein;pour préparer un mé-;
moire qui devra être pré?enté au gouvernement, au
sujet des drôits dont'lesyins françaisibnt frappés,
et relativement à la réciprocité avec la France, at
tendu qu'on regarde cette question comme telle
ment importante au commerce du nord de l'Irlan
de, qu'un meeting spécial a été cônvaqué-pour
samedi 24 du courant. Le Banncr of ùlster of
fre sur ce traité qui est l'objet de tous les vœux
des détails qui ne sont pas sans intérêt.'Nous en
reproduisons les plus remarquables. En 1837, les,
laines filées exportées' de Belfast en France s'éle-i
vaient à 3,200 tonneaux, et, en- 1839, ce com-j
merce d'exportation montait à 6,767 tonneaux,
tandis qu'en 1841, il s'élevait; à 10,000 tonneaux;
évalués à 1,640,000 liv. slerl,; c'est une progrès-'
sion continue et prodigieuse. Le gouvernement!
français, provoqué par notre politique comnier-j
ciale, a frappé alors d'un droit de 5 t 1/4 p. 100|
les laines filées anglaises, et il en est résulté i
une prohibition effective du comm?rce, faisant sa- :
bir à Belfast seul une perle qui n'était pas moin-t
dre de 30,000 liv. st. par "semaine. Le docteur Bow- j
ring calcule que si le commerce était libre, laj
consommation de la toile en France l'emporterait!
sur celle de la Grande-Bretagne elle môme. L'a
politique à courte vue du gouvernement français,
en élevant lé droit, se manifeste assez par ce lait -:
c'est que, par là, il a chargé d'une taxe annuelle
de 3 shillings les populations françaises, pour les
seuls articles de toile. En considérant la question i
à ce point de vue, on trouve que ce gouvernement I
a condamné ses marcliandsà un sacrifice de S mil- ;
lions 1/2 st. par an, pour faire un commerce qui, !
s'il était libre, ne demanderait que 3 millions 1/2.
Telle est la question à discuter, samedi, au mee
ting de la chambre de commerce. Ainsi que nous
l'avons dit, les autorités françaises ne demandent
pas mieux que de s'entendre -avec nous sur les
principes de réciprocité. Espérons que notre gou
vernement,-qui a. toujours invoqué la réciprocité,
se prêtera volontiers à seconder-nos efforts.
(Times.)
— On a reçu des lettre.3 qui annoncent la perte
d'un vaisseau «migrant anglaisée Trusty, de Scarbo-
•rough. Il avait à bord pies de 200 émigrans, à la
hauteur du caft de Bonne-Espérance, et se rendait ■
à Quebec. Le bâtiment, commandé par M. Foster, ï
était èn vuede terre, le 22juillet, lorsqu'il gouverna ■
au nord. Le lendemain matin, jl y eut un brouillard
épais qui ne permettait pas à l'équipage d'obser
ver plus loin que la lobgueur.d'un câble ou d'un
navire. Quoique le capitaine eût donné l'ordre
d'éviter là côte, le navire heurta contre un récif,
non loin du cap, s'emplit d'eau, et coula.'Malgré
ladefen£educ4pitaine,uriedeschaloupes fut mise à
la mer et séparée du navire. On suppose qu'elle con
tenait en tout environ vingt personnes.. On tenta de
gagner le rivdge; mais lebriSirit était sifort que le ba
teau chavira àqueiques mètres de là, ettous ces in
fortunés périrent.Parmi ces victimes, ou cite MM.
Thomas Blake, Daniel Saundçjrson, John Dicken-
sod , William Brown, David Hodgsonj John Alkin-
. son, Thomas Shaw, etc. Pendant huit heurts,ceux
qui s'étaient attachés aux rochers furent- constam
ment exposés à une mort certaine. A la pointe du
jour, une goélette et deux autres navires les re
cueillirent sains et saufs. Leurs bagages ont été
totalement perdus. Les naufragés survivans ont
été, depuis, transportés à Quebec. (Express.)
—On a choisi à Knight's-Ilill i\orwood, . une
piccë de terre pour y construire des maisons d'asile
(d'aumône) destinées aux étrangers dans la dé
tresse. La dépende est évaluée à 3,000 liv. st.
v V (Moraing-Advertiser,)
— Le Daihj-Sews, (lu 12 août, se livr^ à des
considérations sur le iraité^de commerce,conclu le
27 octobre 18!ii entre l'Angleterre et la Belgique.
Lord Pdlmersion, dit-il, a, du moins, obtenu trois
points, de là.plus grande importance : 1° quele
droit belge. sur le sel brut anglais, importé sou^
pavillon britannique, scraTtrsar4e-chm»pTértuitde3
deun tiers, c'est-à-dire de 4 f. 20 à >1 f. 40; 2'que lë
sel pur anglais serait assimilé au sel brut.dans les
tarifs de douane et d'accise, et non soumis à'I'ac-
cise.; 3° que la prohibition dont est frappé le tran
sit du fel anglais par la Belgique serait levé. Ce
sont là trois concessions extrêmement' importun-*
tes. Tel» était le Iraité signé le,7 octobre 1831, par
lord Palrfii-rston et M. Labouchère. Géjiéndant,
lord Malmesljury 'et' M.- llenley lui ont, de
puis, porté une grave ntteinte, dans une dé-
Cîaration sur le sens dès ' clauses concernant le
sel> déclaration que ces deuxmembres du cabinet
Derby ont signée, le 7-avril 18 32. Le traité de lord
Palmerston, avait, art. S, obtenu l'assimilation du
sel pur anglais au sel brut, en ce qui touche le droit
«Le douane, le droit d'accise, l'exemption du droit
craccise dans le cas cù il est destiné aux manu-"
factures et à l'entrepôt.. ' i t
. La déclaration de lord Malmesbury abandonne la
plus grande partie de cette concession, car, par
cette déclaration, le sel pur anglais ne sera consi
déré, comme le sel brut, à l'importation en Belgi
que, que dans les casîeù la législatiDn belge permet
d'ociroyer l'exemption de Faccise. Ainsi sont aban
donnés les.avantages^obtenus par lord Palmerston,
à l'égard du droi} de douane et du. droit d'accise.
Non content de ce sacrifice,! lord Malmersbury a,
en outrej par sa déclarati jn, concédé
qui le- favorise, le seb français-'ne cessera pas,'
d'avoir, sur le sel anglais raffiné en - Belgique ,
une-préférence dans le droit d'accise de 7-pour
cent.. Il va sans dire que par ces deux con
cessions , lord Malmesbury a,- de fait,' rejeté,
en ce qui concerne les sels raffinés', l'impor
tant avantage que lord- Palmerston avait ob
tenu pour leîél 'atîgiais. Lors donc que les né- "
gociateurs français, ainsi que l'annonce le Cons
titutionnel, demanderont que d'autres avantages
soient accordés en Bel'giqiie aux' productions sali
nes de France, les bassins à sel de Nanlwich trou
veront, en vérité, fort peu de garantie chez lord
Malmesbury. . (Dailij-Neiv's.)
_• - '• \ ALLEMAGNE. ' -
berun , 10 àoût.—Le projet de médiation entre
les coalisés de Darmstadt et les autres- Etats du
Zollverein, annoncé tout récemment par la Gazette
cle Cassel, sous la rubrique de Francfort;, est un de
ces projets impossibles dont l'imagination de M.
Von der Pfordten abonde. Toutefois, il n'est
pas d'une date si récente. Il est probable que M.;
Von.der Pfordten le remettra sur le tapis dans lai
conférence de Stuttgardt pemr recoasiituer la coa
lition. Cependant, nous "avons de là peiDe à com
prendre quelle portée pourrait avoir une médiation
qui ne djffère en rien d'un ajournement indé'fini
du traité de septemBre.
/ - "(Gaz. de l'Empire d'Allemagne.)
— Le- ministrè Westphalen est dans la princi
pauté de Holienzôllern. Il ne reviendra ici*
que Is 20 courant. Le ministère de l'intérieur a
publié une circulaire qui convoque les diètes pro
vinciales pour les premiers jours de septembre. Le
commissaire fédéral à Brème, conseiller d'Etat Fis-"
cher,.a pablié une ordonnance qui annonce la
■vente aux enchères publiques, le . 18 courant à
midi, de /la frégate Allemagne. '. ■ ■
; (Nouv. Gaz. de Pruittfy
— Nous recevons l'importante nouvelle que
le gouvernement- -do—Naseau - se- rapproche— de*«
la Prusse dans la question douanière. Déjà dans
l'une des dernières séances de la conférence du 20
du mois dernier, le plénip(#entiaire de Nassau a
déclaré qu'il n'entendait pas ses instructions en
ice sens que l'union douanière avec l'Autriche fût
la;condition sine quâ non de la reconstitution du;
Zollverein, et il soutient cette assertion, ■ no
nobstant la résistance très opiniâtre des plé
nipotentiaires de la Saxe et de la Bavière. Ainsi
oa peut admettre , que y dans la conférence de;
Stuttgardt qui ; s'ouvrira le 11 courant, Nassau
prgndra le rôle de médiateur avec le Wurtemberg;
et le .grand duché de Bade. Le roi a ajourné la
solution-de toutes les questions de politique inté
rieure jusqu'à ton retour au mois de septembre. !
■ii (Gaz: de Cologne.)
stuttgardt , 0 août. —Demain^ous les plé-j
nipotentiaires de là coalition arriveront ici, et les'
conférences s'ouvriront
à la disposition des plénipotentiaires ses équipa-;
ges, etftîP» donné l'ordre de leur faire voir les ma
gnifiques constructions et lès jardins féeriques de,
Wilhelma. '. - (Gaz. de Cologne.)
AUTRICHE.
vienne , 7 août. — Des personnes de la haute:
..société ont eu l'occasion de lire les Mémoires du
feld maréchal lieutenant b iron Jellachich, écrits
dans un style très romantique, et dans lesquels le
point de vue subjectif domine. Les Mémoires se
ront imprimés à Leipsick. Le prix de -vente est
destiné à augmenter le fonds des invalides établis
en faveur des Croates blessés dans les dernières
guerres.- - (Gaz. de Breslau.)
? août. —■ La patente impériale du 31 juillet,
concernant l'établissement d'unt»réserve militaire,
contient les dispositions suivantes : Chaque soldat
autrichien qui aura fait son temps de service de-
vra_reater deux années encore dans la réserve. Le
principe de l'incorporation dans la réserve est
que chaque soldat entrera dans l'arme où il aura
"servi dans l'armée. L'incorporation dans la réserve
aura lieu chaque année'en décembre. Le soldat de
la réserve peut entrer dans le service actif. En cas
de maladie, chaque soldat de la réserve a le droit
d'entrer dans les hôpitaux militaires. Des exercices
réguliers n'auront pas lieu, attendu que'la réserve
ne fait aucun, service actif. Au besoin, la réserve
sera appelée sous les drapeaux avec, la plus grande
rapidité. Le soldat de la réserve qui Berait en re
tard de plus de six semaines d'obtempérer à l'ap
pel, sera considéré comme déserteur, à moins qu'il
ne justifie d'une manière péremptoire son absen
ce. Dans le cas-d'une guerre, il n'y aura ni incor
poration ni congé, soit dans l'armée, soit dans la
réserve. (Gaz. de Breslau.)
varsovie,
aujourd'hui,
parties pour
POLOGNE.
,5 août. — Une ordonnance publiée
porte que le3 personnes qui sont
l'étranger avec des passeports, mais
jqui. y auront prolongé leur séjour au-dela ,du
temps fixé, sans prouver ' ! par des certificats'éma
nés des autorités compétentes, l'impossibilité abso
lue où elles se sont trouvées de revenir dans ..le
royaume, paieront pour les dix premiers jours un
rouble, et 10 roubles pojr chacun des jours sui-
yaris. Celles qui seraient restées absentes plus d'uu
mois, r.e pourront plus obtenir de passeport, in
dépendamment de l'amende à laquelle elles seront
condamnées. (Correspondance de Hambourg.)
1 SUISSE.
La question de Friliourg a été traitée et votée
dans l'assemblée des Etats, le 11 août. Sans s'ar
rêter v à la demande de JEpli , qui proposait
d'exprimer l'attente que le" gouvernement de
■Fribourg saurait prendre -des mesures de con-
ci!i>tion, l'assemblée des Etats a adhéré, par 29
voix contre 9, à la décision du conseil national,,
qui a repoussé les pétitions de l'assemfclée, de Po-
sieux. ■ :■.■, -
PIEMONT.
tcrin , 9 août. — La commission nommée
t-on'pe-'t-êfreen Savoie. Loin de là", si là commis
sion lepousse le projet' ministériel, c'est pour* y
"substituer purement et simplement la loi française.
Tel est le fruit que la; réaction aura recueilli de
son opposition si-déraisonnable et st-impolitiquè ;
elle a voulu avoir raison' quand même'du projet
ministériel ; elle en'aùra donc raison, mais à ses
. propres dépens Au lieu .d'une loi" qui rendait obli
gatoire la sanction du ^mariage 1 par l'église, lions
aurons probablement un'eioi quiy' sans enjoindre
aux époux >de ne pas paraître aux autels, ne le^ y
obligera pas. ' ' '' - ' •' ■ -\
. SITUATION DE LA BANQUE DE FRANCE - ;
ET DE SES SUCCURSALES, < ; i
Au teudi 12 août 185S.
' ACTIF,
Argent monnayé et lingots 499.035.Si8 68
Numéraire dans les succursales 101.59Î .Î57 ' »
Effets échus hier à recouvrer ce jour. " 133.448 8Î
Portefeuille de Paris, dont Î7.S51 020 ■ ■•"■■'.■'.
fr. 65 c. provenant des succursales 81,228.947 35
Portefeuille des succursales, effets sur • •' --
place '. 101.123.S79 »
Avances sur lingots et monnaies.... 8.781.600 . a,
Avances sur lingots et monnaies dans
les succursales............J..... 713.471 »
Avances sur effets publics français.. {6.123.03% 10
Avances sur effets publics français
:■ dans les succursales............... 7.003 S23 »
Avances sur actions et obligatioas de ; t,..;
cheiiiinsde fer 23.351.209 d
Avances sur actions et obligations de
:i cheminsdefer dans les succursales 5,582,845 »
■Avances à l'Etat sur bons du trésor 25.000.000 ■ »
Avances à l'Etat par le traité du 30
juin 1848 .
Avances provisoires à la ville de Paris
sfl.r l'emprunt de BO millions......
Rente de la réserve......;
Rentes, fonds disponibles............
"Hotél'et mobilier de la uancue... ,'j
Immeubles des succursales ..
Intérêt dans les comptoirs nationaux
• d'escompte
Dépenses d'administration de la ban
que et des succursales 375-874 feS
Divers f 687.906Î7B
75.000.0_00 t >
» - s
10.000.000 »
55.635 896,52
4.000.000 »
3.676.360 t *
89.000' ' »
par
le sénat pour l'etamen de la loi sur le mariage civil,
vient, dit-on, de se prônoncer contre le projet t'1
qu'il a été voté par la chambre élective ; le parti
clérical va donc ctre au cooible de ses vœux, dira-
1.033.944.093:$*
passif. :
Capital de la banque 91.250. ooo »
Réserve de la banque 12 980.750 14
Réserve immobilière de la banque... 4.000.000 »
Billets au porteur, en circulation, de
■ la KSinque.. 474.489.300 ' »
Billets au porttur en circulatio», des J i 1
.succursales .........147.622.200 ' b
Billets à ordre payables à Paris et dans ■ ■
les succursales. 6.908.179 25
Récépissés payables à vue à Paris et ,
dans les succursales 14.579.061' »
Compte-courant du trésor, créditeur. 133.427 ."280 84
Comptes-courans de Paris:.,;..,.-. 120 443.322 82
Cortiptes-courans dans les succursales 25.028.699 1 »
Dividendes à payer..;.......i.,..i. 939.194 45
Escomptes et intérêts divers à Paris
et dans les succursales .'. 1169.226 69
Réescompte du dernier semestre à : /
; Paris et dans les succursales..... 294.099 »
Rentrées excédant l'évaluation des .
effets en souffrance 213.965 -38
Divers ....i - 607.431 26
1.033.944.093 93
aux écritures de -
Certifié le présent état conforme
la Banque, ■ ., , s
. . Le gouverneur de la Banque de Frante,
Siqné, -d'argoct. • . »'■
Monvelles - diverses 0
PARIS, 15 AOUT. r
COVBÇ' SB .1(1 bourse. ! ..
cours DB cloture:' lé 18 ' le 13 HAUSSJE. BAISSF."
3 0 0 au compt
Fin courant.
i 412 au côiipt.
— Fin courant.
: le lï
74.95 75.25
75.50 75180
•104.65 104.90
105.15 105 30
30
30
35
la
• Par décret du 11 avril sont nommés dans l'Or
dre de la Légion-rd'llonneur :
Commandeur, Mgr.Pkvy, évêque d'Alger;
Officier, M. Pujo de Lafitole, chef de batailloa
en retraite, commissaire du gouvui-ni-mfrit prés le
1" conseil da guerre de la i 9 e division militaire.,.
,Le même décret contient les noms de sept mili
taires auxquels est accordée la croix d'hennÇur. '
.'-r- Dn,autre décret,du 41 août confère_=.la inë-
daillemilitaire à huit militaires de diverses'armçj.
—Un décret du 12 août porte que la compagnie
de sâpeuré-pompiers municipaux de .là» ville «de
Montpelliereatdissoute.V > ' î » .
— Ori lit dans le Moniteur : , ' . ,.v.-j
« M. ï. Le Fèvre-Deumier resteidéfinitivemerSt
chargé des encouragemen^quç le prince-Président
de-la République.destine aux_lettres, aux sciences, 1
aux beaux-arts et de tout ce qui concertjs ce
service. » • , (Cofnmuitiquê.), . ..
— Plusieurs journaux ont annoncé que M. de
Persignyv ministre deTintérietjr.. avait acheté la
terre de Saint-Vincent, près-Roanne, moyennant le
prix de 300,000 fr. Cette nouvelle est complète
ment dénuée de fondement. (Communiqué.) '
—* m ; Henri Chevreau, secrétaire - général du
ministère de l'intérieur, est parti pour Dieppe ce
matin. Il sera de retour demain soir. ■'
—Lareine d'Angleterre est arrivée à An venmer-
credi à sept heures dt\ soir. Le roi Léopold y c§t
arrivé presqu'au même instant et s'est rendu aus
sitôt à bord du yacnt de S. M. B. On croyait que
•la reine descendrait aussitôt à terre; mais elle a
préféré passer la nuit à bord du bâtiment. ' Le roi
des Belges' a,dîné à bord et n'est revenu à terre
qu'à onze heures du soir.
Hier matin, à neuf heures, la reine Victoria est
descendue à terre, jjjalgré un pluie battante-et un
vent violent qui rendaient la rivière très houleuse.
Le roi des Belges, enveloppé dans un ample man
teau de voyage, l'attendait sur le rivage. Le prince
Albert était couvert d'un paletot gris de grosse
étoile, la reine et ses enfans étaient encapu
chonnés. On est monté aussitôt dans les équipa
ges royaux qui se sont rendus directement à la
station, et, a neuf heures un quart, le convoi par
tait pour Bruxelles, où Leurs Majestés ont passé la •
journée: • • .s»
On ne savait pas encore si.la reine paggierait
quelques jours à Bruxelles, ou si elle pousserait son
excursion jusqu'à Laeken. ' . .
— Le nombre des navires anglais en ce moment
dans l'Escaut est d'une trentaine au moins, en y
comprenant les yachts deplaiçance, et l'ôn nôus
écrit d'Anvers que le mauvais'temps n'arrête pas
les travaux de sondage quelous-le&Qayjres exécu
tent avec uneutelle ardeur, qu'aprè3 les ci'nq'ou six-
jours de station que cette flottille va faire dans
l'Escaut, la marine anglaise connaîtra td&tes les
passes de l'Escaut, desfaçen à pousoir s'y diriger
sans avoir besoin de pilotes, dans,lé cas où une
Circonstance quelcojique nécessiterait l'envoi d'tlne
ex[tédition dans^ce fleuve. . •
£^Le Morning-Post publie deux nouvelles let
tres adressées par lord Lrfpdonderry au Président
de la République pour demander la mise eâ liber
té d'Abd-el-Kader. Lord Londonderty* se.plaint
amèrement que ses lettres soient demeurées sans
réponse. ' ' 7,
— S. A. p. le prince Frédéric-Guillaume, élep=
teur d» Hesse-Gassel, voyageant sous le nom :de
comte de Schaumbourg, vient d'arriver à Paris
avec sa famille et sa suite, et est descendu à l'hô
tel des Princes.
— Le prince Jérôme, dont on n'attendait plus
la visite à Saint-Brièuc, y est arrivé le samedi î
août, à neuf heures du soir. Il a été rtiçu à sa des
cente de voiture par M.'le préfet, heureux de ce
^ue l'état de la mer n'eût pas permis au prince âe
se rendre à Bréstjsùr sa corvette la Reine-Hortense
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