Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922-06-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 23 juin 1922 23 juin 1922
Description : 1922/06/23 (T21,N2086). 1922/06/23 (T21,N2086).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6217052v
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
Finistère
DES
AP'AInES étrangères
N° 2086
Vendredi 23 juin 1922
1
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
R1ÎSSE ALLEMANDE. - Les manifestations
'^û'narehistes (H- von Gerlach dans
Weft am Monfag).
ru.:SSE américaine. - La retraite de' M.
B.akhmeie,v : les accusations de M., Bo-
an (New York Times).
prunt international (Times). — Une pro-
position britannique sur les réparations
(Westminster Gazette). — Le projet de
- pacte franco-britannique (H. Wilsom
Harris dans Daily News). — La France
et les sanctions : le droit à une action
indépendante (Daily Telegraph). — Un
U",s de Mustapha Kèmal (Morning
Post). - L'enquête sur les atrocités en
Asie Mineure (Manchester Guardian).
~Es<:f - ,
révolutionnaires. russes : le retour de
ju - vandervelde (Peuple).
POLITIQUE GENERALE
Irt\. LES REPARATIONS
LA QUESTION DE L'EMPRUNT INTER-
clare (l1l.AL. De Paris, 21 juin : On dé-
pour l'Allemagne est une
nésessité immediatement Le point de vue fran-
~t" "1"'il ne faut rien faire pour empê-
sommes importantes soient
rassemblées. Il-ne faudrait pas que l'insuo
ces du comité des banquiers pût décourager
sans ffors, que la France appuiera
quent, que de , seront
prise sous peu pour rendre possible l'émis-
On pense dans les milieux bien informés,
qu'un accord est intervenu à ce sujet entre
M. Poincare et M. Lloyd George, et il est
cdrtaine que dl côté français on estime qu'il
est nécessaire avant tout de trouver de
Peut s'attendlre., en consé-
quence, à voir adresser un appel aux ban-
beaucoup plus rappro-
probable au moment
séparés. — (Du correspon-
cfriON BRITANNIQUE. —
Ehouse a traité de la qes-
tions allemandes, devant un
nombreux public d'hommes d'affaires, dans
une réunion organisée par la National Asso-
ciation of Merchants and Manufacturers. Il
propose L'abandon par la Grande-Bretagne
de sa part des réparations contre l entrée
libre de ses marchandises en Allemagne :
Sir Charles Hobhouse propose que la
Grande-Bretagne abandonne sus, droits à
des réparations, à condition que l'Allema-
gne accorde aux marchandises britanniques
l'entrée libre dans les territoires allemands.
Au pomt de vue commercial, déclare l'ora-
teur, la Grande-Bretagne est dans une situa-
tion aangeneuse. Son commerce extérieur
n'atteint que les deux tiers environ de 1 im-
portance qu'il présentait en 1913. Afin d ob-
tenir les intérêts des réparations et l,e fonds
d'amortissement nécessaire, il faudrait ai-
fecter à cet usage les deux tiers de la valeur
marchande totale des exportations alle-
mandes. Est-il concevable qu'un pays con-
sente à poursuivre, dans ces conditions, des
opérations commerciales ?
Dans les quarante années du régime im-
périal, l'Allemagne avait épargné à peu près
1.250 millions de livres sterling en place-
ments à l'étranger Sur ce total, on estime
qu'il lui reste environ 250 millions. Combien
de. temps lui faudrait-il pour épargner les
2.500 millions exigés au titre des répara-
tions ? C'était folie, déclare l'orateur, d'ima-
giner une politique pareille, y persévérer , se-
rait une folie plus grande encore.
La Grande-Bretagne avait envoyé en Alle-
magne, en 1913, pour 41 millions de livres
sterling de marchandises, sur lesquelles
il avait été prélevé des droits d'entrée de
20 0/0, en moyenne, soit de 8 à 9 millions,
Au mois de mai dernier, les droits de
douane ont été doublés et si le commerce
de. la Grande-Bretagne avec l'Allemagne se
maintient au même niveau d'importance
que l'an dernier, la valeur des exportations
britanniques en Allemagne sera la moitié
de ce qu'elle était en 1913, tandis que les
droits de douane resteront ce qu'ils étaient.
« Je propose, ajoute sir Charles Hobhouse,
que nous renoncions à tout droit à des ré-
parations. Nous devrions abandonner à d'au-
tres pays les avantages que pourra leur
procurer notre renonciation, à condition
que l'Allemagne, tant qu'elle paiera des ré-
parations à un autre pays, quel qu'il
.'Süit, nous accorde l'entrée libre pour nos
marchandises dans tous les pays sur les-
quels l'Allemagne exerce son autorité, ain-
si que dans ses propres territoires.
Entre autres avantages tangibles que pré-
sente ce projet, poursuit l'orateur, notre
commerce échapperait à un impôt qui se
chiffre actuellement par 8 millions de livres
sterling, et qui pourrait facilement attein-
dre une somme beaucoup plus grande en-
core. Nous éviterions en grande partie les
frais de l'armée d'occupation britannique.
Enfin nous nous assurerions un libre dé-
bouché. auprès de 60 millions de - clients
qui sont parmi les meilleurs qu'il y ait au
monde. En échange, nous abandonnerions
un droit à des réparations que personne ne
nous suppose réellement une chance quel-
conque de toucher jamais. »
Sir Charles reconnaît que son projet se
heurte à un formidable obstacle juridique :
sous les espèces du traité de Versailles qui
prévoit que toute modification ou remise
des droits de douane par l'Allemagne doit'
être faite à tous les signataires. Il est d'a-
vis, toutefois, qu'il n'existe aucune objec-
tion morale à une modification quelconque
du traité, à condition que les droits des
autres signataires n'en soient pas lésés.
L'orateur qualifie de proposition fantas-
tique l'emprunt interallié envisagé en fa-
veur de l'Allemagne. Si les alliés veulent
émettre des emprunta, ils feront mieux
de se consentir des emprunts les uns aux
autres. Il y a lieu, pour la Grande-Breta-
gne, notamment, de favoriser son propre
commerce et de s'assurer dans les plus.
larges proportions possibles les marchés
du monde, plutôt que de. se faire le ban-
quier-Ii e l'Allemagne.
WESTMINSTER GAZETTE, 21.6.
——— ———
FRANCE ET GRANDE-BRETAGNE
LE PROJET DE PACTE. — Un résultat
quelque peu surprenant du récent voyage
de M. Poincaré à Londres est l'enthousias-
mé remarquable et pour ainsi dire unanime
avec lequel les journaux de Paris parlent
de l'accueil réservé au premier ministre
français et surtout de la conversation de ce
dernier avec M. Lloyd George, à Downing
Street, lundi après-midi.
Mais s'il y a lieu de se féliciter de la cor-
dialité plus grande qui se manifeste dans
les deux pays, il convient de noter, dans
l'intérêt de la vérité, que ladite conversa-
tion n'a fait avancer d'un seul pas aucune
des questions pendantes. On peut même
dire que ce n'était pas là le but que l'on se
proposait d'atteindre, toutes les décisions
importantes ayant été ajournées jusqu'à la
nouvelle conversation projetée pour la fin de
juil'iet. -
Etant, données les informations publiées
hier, à Londres, il convient de répéter que
le pacte anglo-français projété n'a pas été
discuté par les deux premiers ministres,
qu'il n'a pas été discuté depuis et n'est pas
considéré pour l'instant comme entrant
même dans le cadre des discussions possi-
bles.
DES
AP'AInES étrangères
N° 2086
Vendredi 23 juin 1922
1
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
R1ÎSSE ALLEMANDE. - Les manifestations
'^û'narehistes (H- von Gerlach dans
Weft am Monfag).
ru.:SSE américaine. - La retraite de' M.
B.akhmeie,v : les accusations de M., Bo-
an (New York Times).
prunt international (Times). — Une pro-
position britannique sur les réparations
(Westminster Gazette). — Le projet de
- pacte franco-britannique (H. Wilsom
Harris dans Daily News). — La France
et les sanctions : le droit à une action
indépendante (Daily Telegraph). — Un
U",s de Mustapha Kèmal (Morning
Post). - L'enquête sur les atrocités en
Asie Mineure (Manchester Guardian).
~Es<:f - ,
révolutionnaires. russes : le retour de
ju - vandervelde (Peuple).
POLITIQUE GENERALE
Irt\. LES REPARATIONS
LA QUESTION DE L'EMPRUNT INTER-
clare (l1l.AL. De Paris, 21 juin : On dé-
pour l'Allemagne est une
nésessité immediatement Le point de vue fran-
~t" "1"'il ne faut rien faire pour empê-
sommes importantes soient
rassemblées. Il-ne faudrait pas que l'insuo
ces du comité des banquiers pût décourager
sans ffors, que la France appuiera
quent, que de , seront
prise sous peu pour rendre possible l'émis-
On pense dans les milieux bien informés,
qu'un accord est intervenu à ce sujet entre
M. Poincare et M. Lloyd George, et il est
cdrtaine que dl côté français on estime qu'il
est nécessaire avant tout de trouver de
Peut s'attendlre., en consé-
quence, à voir adresser un appel aux ban-
beaucoup plus rappro-
probable au moment
séparés. — (Du correspon-
cfriON BRITANNIQUE. —
Ehouse a traité de la qes-
tions allemandes, devant un
nombreux public d'hommes d'affaires, dans
une réunion organisée par la National Asso-
ciation of Merchants and Manufacturers. Il
propose L'abandon par la Grande-Bretagne
de sa part des réparations contre l entrée
libre de ses marchandises en Allemagne :
Sir Charles Hobhouse propose que la
Grande-Bretagne abandonne sus, droits à
des réparations, à condition que l'Allema-
gne accorde aux marchandises britanniques
l'entrée libre dans les territoires allemands.
Au pomt de vue commercial, déclare l'ora-
teur, la Grande-Bretagne est dans une situa-
tion aangeneuse. Son commerce extérieur
n'atteint que les deux tiers environ de 1 im-
portance qu'il présentait en 1913. Afin d ob-
tenir les intérêts des réparations et l,e fonds
d'amortissement nécessaire, il faudrait ai-
fecter à cet usage les deux tiers de la valeur
marchande totale des exportations alle-
mandes. Est-il concevable qu'un pays con-
sente à poursuivre, dans ces conditions, des
opérations commerciales ?
Dans les quarante années du régime im-
périal, l'Allemagne avait épargné à peu près
1.250 millions de livres sterling en place-
ments à l'étranger Sur ce total, on estime
qu'il lui reste environ 250 millions. Combien
de. temps lui faudrait-il pour épargner les
2.500 millions exigés au titre des répara-
tions ? C'était folie, déclare l'orateur, d'ima-
giner une politique pareille, y persévérer , se-
rait une folie plus grande encore.
La Grande-Bretagne avait envoyé en Alle-
magne, en 1913, pour 41 millions de livres
sterling de marchandises, sur lesquelles
il avait été prélevé des droits d'entrée de
20 0/0, en moyenne, soit de 8 à 9 millions,
Au mois de mai dernier, les droits de
douane ont été doublés et si le commerce
de. la Grande-Bretagne avec l'Allemagne se
maintient au même niveau d'importance
que l'an dernier, la valeur des exportations
britanniques en Allemagne sera la moitié
de ce qu'elle était en 1913, tandis que les
droits de douane resteront ce qu'ils étaient.
« Je propose, ajoute sir Charles Hobhouse,
que nous renoncions à tout droit à des ré-
parations. Nous devrions abandonner à d'au-
tres pays les avantages que pourra leur
procurer notre renonciation, à condition
que l'Allemagne, tant qu'elle paiera des ré-
parations à un autre pays, quel qu'il
.'Süit, nous accorde l'entrée libre pour nos
marchandises dans tous les pays sur les-
quels l'Allemagne exerce son autorité, ain-
si que dans ses propres territoires.
Entre autres avantages tangibles que pré-
sente ce projet, poursuit l'orateur, notre
commerce échapperait à un impôt qui se
chiffre actuellement par 8 millions de livres
sterling, et qui pourrait facilement attein-
dre une somme beaucoup plus grande en-
core. Nous éviterions en grande partie les
frais de l'armée d'occupation britannique.
Enfin nous nous assurerions un libre dé-
bouché. auprès de 60 millions de - clients
qui sont parmi les meilleurs qu'il y ait au
monde. En échange, nous abandonnerions
un droit à des réparations que personne ne
nous suppose réellement une chance quel-
conque de toucher jamais. »
Sir Charles reconnaît que son projet se
heurte à un formidable obstacle juridique :
sous les espèces du traité de Versailles qui
prévoit que toute modification ou remise
des droits de douane par l'Allemagne doit'
être faite à tous les signataires. Il est d'a-
vis, toutefois, qu'il n'existe aucune objec-
tion morale à une modification quelconque
du traité, à condition que les droits des
autres signataires n'en soient pas lésés.
L'orateur qualifie de proposition fantas-
tique l'emprunt interallié envisagé en fa-
veur de l'Allemagne. Si les alliés veulent
émettre des emprunta, ils feront mieux
de se consentir des emprunts les uns aux
autres. Il y a lieu, pour la Grande-Breta-
gne, notamment, de favoriser son propre
commerce et de s'assurer dans les plus.
larges proportions possibles les marchés
du monde, plutôt que de. se faire le ban-
quier-Ii e l'Allemagne.
WESTMINSTER GAZETTE, 21.6.
——— ———
FRANCE ET GRANDE-BRETAGNE
LE PROJET DE PACTE. — Un résultat
quelque peu surprenant du récent voyage
de M. Poincaré à Londres est l'enthousias-
mé remarquable et pour ainsi dire unanime
avec lequel les journaux de Paris parlent
de l'accueil réservé au premier ministre
français et surtout de la conversation de ce
dernier avec M. Lloyd George, à Downing
Street, lundi après-midi.
Mais s'il y a lieu de se féliciter de la cor-
dialité plus grande qui se manifeste dans
les deux pays, il convient de noter, dans
l'intérêt de la vérité, que ladite conversa-
tion n'a fait avancer d'un seul pas aucune
des questions pendantes. On peut même
dire que ce n'était pas là le but que l'on se
proposait d'atteindre, toutes les décisions
importantes ayant été ajournées jusqu'à la
nouvelle conversation projetée pour la fin de
juil'iet. -
Etant, données les informations publiées
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le pacte anglo-français projété n'a pas été
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