Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-03-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 19 mars 1917 19 mars 1917
Description : 1917/03/19 (T5,N383). 1917/03/19 (T5,N383).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6503324s
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/05/2013
ISTÈR.ES DE LA GUERRE
.;
- (E.-M.-A., 2* Bau)
ET DES
I ,.\I'FAIS ÉTRANGÈRES
N° 383
Paris, 19 mars 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES.
CRITIQUE DES OPERATIONS
teJont occidental. — Les Allemands s'en-
tendent à. dissimuler leurs desseins par
des diversions impressionnantes. En jan-
cè r-févner 1916, ils remportèrent des suc-
l'e S autour d'Ypres et à Frise, tandis que;
Il fort sur Verdun était en préparation.
Ch ne faut pas que leur activité récente en
vérité6 et à Verdun nous abuse : la
vérlt,%ble offensive ennemie se produira
loin t de ces secteurs, peut-être contre le
front belge. Elle ne devra pas nous dé-
pourner de notre tâche qui consiste à re-
POIKSO les Allemands vers la ligne Lille-
Oonn-'o ^aint-Quentin-La Fère-Laon, et sur-
to^ à essayeT de la tourner avant qu'ils
H'v
en dsoent établis. Si le front s'étendait
rai rOIte ligne d'Ostende à Verdun, il se-
en t réllement plus propice à la défensive
enno16 qu'il ne l'est aujourd'hui. Si les
•4dlem ands se contentent de se replier sur
lt¡ee gne flanquée par les Anglais à Ar-
"Qelitieres et par les Français à Berry-au-
4el t ils n'y trouveront qu'un bien mince
U.3 age- (A. F. Pollard) Liverp. Post,
14-3.
Ail La COnviclion générale est que les
Ce etrnands ont l'intention de se retirer sur
bur qUe l'on appelle « la ligne Hinden-
Ilio g H" Quelle est cette ligne ? Les opi-
tais hj-fuèrent. Notre correspondant mili-
Lens nchne à la tracer des environs de
ht t a Laon, par Saint-Quentin. D'autres
tr ent d' rras à Soissons ; il en est,
Optimistes, qui l'identifient avec le
dire s de la Meuse. Contentons-nous de
der qUe l'ennemi se prépare à nous cé-
der ,Selon toute vraisemblance, une zone
de terr &l• n considérable, et qu'il n'est pas
er, niesure de nous la faire payer le prix
611 iïiesU8 nous la faire payer le prix
espéré. Ses plans, par ailleurs, demeurent
Certain !!s" La retraite a de quoi nous ins-
pirer alns. La retraite a de qUŒ nous mg-
^'est u satisfaction tranquille, car elle
Po tJ:v On ont un signe de force ; mais nous
sans attendre' avant de nous réjouir
élaircf Ve, que la situation se soit
dISPOsit' r, prête aux Allemands la libre
,
riîlsPositjn d'une grande masse stratégi-
e
que f'eros nous ne savons encore ce qu'ils
l'ont or" et si le front occidental, ou le
) Tintal, les attirera davantage. —
d.) y, e.s, 16.3.
é916, fufffensive allemande de Verdun, en
révue et surprenante. Non moins
éPtlniantAe n6s^ manière dont une fois de
p:tlVe dA.lleIhands ont pris cette année l'ini-
q des es opérations. Cette fois, ce ne sont
W erie asf„au¥ sanglants préparés par une
<ÎUe Pr^d^lable. C'est au contraire un
q\t dEj Dû t, une évacuation systémati-
l'et'!lt de sltlOns qu'on a soin de détruire
d Ils quitter. Plus les Allemands se
s ils mettent de terrain entre
et lgi j, s ennemis, et, plus aussi cette
manœuvre qui ne coûte aucune vie humai-
ne prend un caractère passionnant. —
Maasbode. 1.3.
— La marche des événements sur le
front occidental a fait sensation dans la
presse étrangère. Dans les milieux compé-
tents, on croit, d'après les paroles du phi-
losophe militaire CLausewitz, que « le but de
la guerre (allemande) de défense ne peut
jamais être une négation absolue » et l'on
n'est pas loin de penser à la possibilité
d'une prochaine offensive allemande. S'ap-
puyant sur le principe de Napoléon et de
Moltke qu'on ne saurait jamais avoir trop
de troupes sous la main pour amener une
décision, on tient pour probable que le com-
mandement allemand réalisera à l'Ouest un
raccourcissement du front pour se procu-
rer de nouvelles réserves et augmenter la
force de l'offensive imminente. En fait,
nous ne voyons pas pourquoi nous serions
hostiles à un raccourcissement du front oc-
cidental. Nous pouvons écarter la pensée
d'une perte de prestige, et, sans crainte,
employer la manœuvre, qui, pratiquée par
les Anglais à Gallipoli, a causé le plus
grand tort au prestige de la Grande-Bre-
tagne. Actuellement, nous avons placé nos
ennemis sur l'Ancre devant une tâche nou-
velle, ce qui pour l'ennemi est toujours dé-
sagréable. Pourquoi ne placerions-nous pas
nos adversaires devant une énigme qui,
pour être résolue, exige la connaissance du
point où -un raccourcissement stratégique
du front pourrait être opéré et du moment
choisi par nous pour exécuter cette manœu-
vre? Que cédons-nous en raccourcissant
notre front ? Un désert, un terrain des
plus dangereux pour l'ennemi à notre pour-
suite, Et que gagnons-nous ? Nous aban-
donnons des positions, dont beaucoup doi-
vent leur origine au hasard, lorsque nous
avons arrêté la pression anglo-française
à l'automne de 1914. Pourquoi ne pas cons-
truire une digue sur un terrain meilleur, si
nous en avons le temps, et la force? Ne
ménageons-nous pas nos forces dans un
raccourcissement général du front, tel que
seuls Hindenburg et Ludendorff sont capa-
bles - de l'exécuter ? Ne réalisons-nous pas
ainsi une concentration des forces, permet-
tant de défendre de nouvelles positions
avec des moyens inférieurs contre la gran-
de supériorité des Alliés ? Pour la phase cri-
tique de la guerre sur le front occidental,
un grand raccourcissement du front nous
permettrait de concentrer plus facilement
toutes les forces combattantes en vue de
la décision, en faisant appel à des troupes
qui se trouvent sur le front même. —
(Moraht) Berlin. Tagbl., 13.3. Article repro-
duit intégralement dans Koln. Volksztg.,
13.3 ; Nordd. Allg. Ztg., 14.3, et en partie
dans Strassb. Post, 14.3 ; Rhein-Westf.
Ztg., 14.3.
Turquie. — La prise de Bagdad ne sau-
rait avoir une grande influence sur la si-
tuation militaire en Mésopotamie. En re-
vanche, elle constitue pour les Anglais un
succès moral, dont l'importance ne saurait
être méconnue. Nous avons d'autant plus
d'intérêt à nous faire une représentation
exacte des choses que toute l'entreprise de
Mésopotamie est dirigée contre les alliés
de l'Angleterre et en particulier contre la
Russie. D'abord l'Angleterre essaie de met-
tre un terme aux compétitions françaises,
italiennes et russes au sujet de la domina-
tion méditerranéenne en s'emparant de
tous les débouchés vers l'Océan Indien.
Elle avait Gibraltar, le Canal de Suez.
Maintenant elle étend sa sphère d'influence
sur le golfe Persique. Ensuite elle reprend
le contrôle immédiat de la route de l'Inde
que les traités avec l'Allemagne ou avec
la Turquie lui avaient soustrait. L'Angle-
terre a joué un jeu adroit en combinant les
plans militaire et politique. Elle en a retiré
un grand profit moral dans le monde de
l'Islam. Cependant nos valeureux alliés
turcs ne devront pas perdre de vue que
toutes ces questions extra-européennes se-
ront réglées sur les champs de bataille de
France. Ainsi la chute de Bagdad ne sau-
rait ébranler leur confiance dans le triom-
phe final. — Deutsche Tagesztg., 13.3.
— La guerre mondiale approche de son
terme. Bagdad n'est, dans le vaste ensem-
ble des opérations, qu'un épisode, qui ne
peut avoir d'autre effet que de flatter l'or-
gueil britannique. Le front de Mésopotamie
dans le plan général d'action des Puissan-
ces centrales, n'est considéré depuis long-
temps que comme un théâtre tout à fait
secondaire. S'il est regrettable que soit dé-
cidément perdue la position de Bagdad,
qui ne fut du reste jamais forte, cet événe-
ment ne changera rien à l'issue de la
guerre. Les Anglais seront obligés de s'im-
mobiliser à peu de distance du point qu'ils
ont atteint, au commencement de la saison
d'été où l'excessive chaleur paralyse toutes
les opérations et contraint les troupes,
même les contingents noirs, à l'immobilité-
pendant le jour. Il en sera de Bagdad com-
me du Caucase et de nos colonies africai-
nes : elle sera reconquise sur le front prin-
cipal, c'est-à-dire sur le front occidental. "-
Vossische Ztg., id.
Guerre sous-marine. — Le Svpnska Dag-
bladet représente l'information de l'agence
Reuter, selon laquelle la zone inter-
dite allemande n'aurait pas la moindre ré-
percussion sur l'expédition de Salonique
comme un des nombreux essais destinés à
influer sur l'opinion des neutres. L'opposi-
tion grotesque de cette information avec la
réalité est soulignée, selon le journal, par
le fait, annoncé de source anglaise que les
importations destinées à Salonique ont lieu
maintenant par les voies ferrées franco-
italiennes. Le coup de force par lequel l'En-
tente a tout simplement réquisitionné la
plus grande partie du tonnage grec prouve
clairement l'efficacité croissante de la guer-
re sous-marine allemande dans la Médi
terranée. — Frankf. Ztg., 12.3.
.;
- (E.-M.-A., 2* Bau)
ET DES
I ,.\I'FAIS ÉTRANGÈRES
N° 383
Paris, 19 mars 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES.
CRITIQUE DES OPERATIONS
teJont occidental. — Les Allemands s'en-
tendent à. dissimuler leurs desseins par
des diversions impressionnantes. En jan-
cè r-févner 1916, ils remportèrent des suc-
l'e S autour d'Ypres et à Frise, tandis que;
Il fort sur Verdun était en préparation.
Ch ne faut pas que leur activité récente en
vérité6 et à Verdun nous abuse : la
vérlt,%ble offensive ennemie se produira
loin t de ces secteurs, peut-être contre le
front belge. Elle ne devra pas nous dé-
pourner de notre tâche qui consiste à re-
POIKSO les Allemands vers la ligne Lille-
Oonn-'o ^aint-Quentin-La Fère-Laon, et sur-
to^ à essayeT de la tourner avant qu'ils
H'v
en dsoent établis. Si le front s'étendait
rai rOIte ligne d'Ostende à Verdun, il se-
en t réllement plus propice à la défensive
enno16 qu'il ne l'est aujourd'hui. Si les
•4dlem ands se contentent de se replier sur
lt¡ee gne flanquée par les Anglais à Ar-
"Qelitieres et par les Français à Berry-au-
4el t ils n'y trouveront qu'un bien mince
U.3 age- (A. F. Pollard) Liverp. Post,
14-3.
Ail La COnviclion générale est que les
Ce etrnands ont l'intention de se retirer sur
bur qUe l'on appelle « la ligne Hinden-
Ilio g H" Quelle est cette ligne ? Les opi-
tais hj-fuèrent. Notre correspondant mili-
Lens nchne à la tracer des environs de
ht t a Laon, par Saint-Quentin. D'autres
tr ent d' rras à Soissons ; il en est,
Optimistes, qui l'identifient avec le
dire s de la Meuse. Contentons-nous de
der qUe l'ennemi se prépare à nous cé-
der ,Selon toute vraisemblance, une zone
de terr &l• n considérable, et qu'il n'est pas
er, niesure de nous la faire payer le prix
611 iïiesU8 nous la faire payer le prix
espéré. Ses plans, par ailleurs, demeurent
Certain !!s" La retraite a de quoi nous ins-
pirer alns. La retraite a de qUŒ nous mg-
^'est u satisfaction tranquille, car elle
Po tJ:v On ont un signe de force ; mais nous
sans attendre' avant de nous réjouir
élaircf Ve, que la situation se soit
dISPOsit' r, prête aux Allemands la libre
,
riîlsPositjn d'une grande masse stratégi-
e
que f'eros nous ne savons encore ce qu'ils
l'ont or" et si le front occidental, ou le
) Tintal, les attirera davantage. —
d.) y, e.s, 16.3.
é916, fufffensive allemande de Verdun, en
révue et surprenante. Non moins
éPtlniantAe n6s^ manière dont une fois de
p:tlVe dA.lleIhands ont pris cette année l'ini-
q des es opérations. Cette fois, ce ne sont
W erie asf„au¥ sanglants préparés par une
<ÎUe Pr^d^lable. C'est au contraire un
q\t dEj Dû t, une évacuation systémati-
l'et'!lt de sltlOns qu'on a soin de détruire
d Ils quitter. Plus les Allemands se
s ils mettent de terrain entre
et lgi j, s ennemis, et, plus aussi cette
manœuvre qui ne coûte aucune vie humai-
ne prend un caractère passionnant. —
Maasbode. 1.3.
— La marche des événements sur le
front occidental a fait sensation dans la
presse étrangère. Dans les milieux compé-
tents, on croit, d'après les paroles du phi-
losophe militaire CLausewitz, que « le but de
la guerre (allemande) de défense ne peut
jamais être une négation absolue » et l'on
n'est pas loin de penser à la possibilité
d'une prochaine offensive allemande. S'ap-
puyant sur le principe de Napoléon et de
Moltke qu'on ne saurait jamais avoir trop
de troupes sous la main pour amener une
décision, on tient pour probable que le com-
mandement allemand réalisera à l'Ouest un
raccourcissement du front pour se procu-
rer de nouvelles réserves et augmenter la
force de l'offensive imminente. En fait,
nous ne voyons pas pourquoi nous serions
hostiles à un raccourcissement du front oc-
cidental. Nous pouvons écarter la pensée
d'une perte de prestige, et, sans crainte,
employer la manœuvre, qui, pratiquée par
les Anglais à Gallipoli, a causé le plus
grand tort au prestige de la Grande-Bre-
tagne. Actuellement, nous avons placé nos
ennemis sur l'Ancre devant une tâche nou-
velle, ce qui pour l'ennemi est toujours dé-
sagréable. Pourquoi ne placerions-nous pas
nos adversaires devant une énigme qui,
pour être résolue, exige la connaissance du
point où -un raccourcissement stratégique
du front pourrait être opéré et du moment
choisi par nous pour exécuter cette manœu-
vre? Que cédons-nous en raccourcissant
notre front ? Un désert, un terrain des
plus dangereux pour l'ennemi à notre pour-
suite, Et que gagnons-nous ? Nous aban-
donnons des positions, dont beaucoup doi-
vent leur origine au hasard, lorsque nous
avons arrêté la pression anglo-française
à l'automne de 1914. Pourquoi ne pas cons-
truire une digue sur un terrain meilleur, si
nous en avons le temps, et la force? Ne
ménageons-nous pas nos forces dans un
raccourcissement général du front, tel que
seuls Hindenburg et Ludendorff sont capa-
bles - de l'exécuter ? Ne réalisons-nous pas
ainsi une concentration des forces, permet-
tant de défendre de nouvelles positions
avec des moyens inférieurs contre la gran-
de supériorité des Alliés ? Pour la phase cri-
tique de la guerre sur le front occidental,
un grand raccourcissement du front nous
permettrait de concentrer plus facilement
toutes les forces combattantes en vue de
la décision, en faisant appel à des troupes
qui se trouvent sur le front même. —
(Moraht) Berlin. Tagbl., 13.3. Article repro-
duit intégralement dans Koln. Volksztg.,
13.3 ; Nordd. Allg. Ztg., 14.3, et en partie
dans Strassb. Post, 14.3 ; Rhein-Westf.
Ztg., 14.3.
Turquie. — La prise de Bagdad ne sau-
rait avoir une grande influence sur la si-
tuation militaire en Mésopotamie. En re-
vanche, elle constitue pour les Anglais un
succès moral, dont l'importance ne saurait
être méconnue. Nous avons d'autant plus
d'intérêt à nous faire une représentation
exacte des choses que toute l'entreprise de
Mésopotamie est dirigée contre les alliés
de l'Angleterre et en particulier contre la
Russie. D'abord l'Angleterre essaie de met-
tre un terme aux compétitions françaises,
italiennes et russes au sujet de la domina-
tion méditerranéenne en s'emparant de
tous les débouchés vers l'Océan Indien.
Elle avait Gibraltar, le Canal de Suez.
Maintenant elle étend sa sphère d'influence
sur le golfe Persique. Ensuite elle reprend
le contrôle immédiat de la route de l'Inde
que les traités avec l'Allemagne ou avec
la Turquie lui avaient soustrait. L'Angle-
terre a joué un jeu adroit en combinant les
plans militaire et politique. Elle en a retiré
un grand profit moral dans le monde de
l'Islam. Cependant nos valeureux alliés
turcs ne devront pas perdre de vue que
toutes ces questions extra-européennes se-
ront réglées sur les champs de bataille de
France. Ainsi la chute de Bagdad ne sau-
rait ébranler leur confiance dans le triom-
phe final. — Deutsche Tagesztg., 13.3.
— La guerre mondiale approche de son
terme. Bagdad n'est, dans le vaste ensem-
ble des opérations, qu'un épisode, qui ne
peut avoir d'autre effet que de flatter l'or-
gueil britannique. Le front de Mésopotamie
dans le plan général d'action des Puissan-
ces centrales, n'est considéré depuis long-
temps que comme un théâtre tout à fait
secondaire. S'il est regrettable que soit dé-
cidément perdue la position de Bagdad,
qui ne fut du reste jamais forte, cet événe-
ment ne changera rien à l'issue de la
guerre. Les Anglais seront obligés de s'im-
mobiliser à peu de distance du point qu'ils
ont atteint, au commencement de la saison
d'été où l'excessive chaleur paralyse toutes
les opérations et contraint les troupes,
même les contingents noirs, à l'immobilité-
pendant le jour. Il en sera de Bagdad com-
me du Caucase et de nos colonies africai-
nes : elle sera reconquise sur le front prin-
cipal, c'est-à-dire sur le front occidental. "-
Vossische Ztg., id.
Guerre sous-marine. — Le Svpnska Dag-
bladet représente l'information de l'agence
Reuter, selon laquelle la zone inter-
dite allemande n'aurait pas la moindre ré-
percussion sur l'expédition de Salonique
comme un des nombreux essais destinés à
influer sur l'opinion des neutres. L'opposi-
tion grotesque de cette information avec la
réalité est soulignée, selon le journal, par
le fait, annoncé de source anglaise que les
importations destinées à Salonique ont lieu
maintenant par les voies ferrées franco-
italiennes. Le coup de force par lequel l'En-
tente a tout simplement réquisitionné la
plus grande partie du tonnage grec prouve
clairement l'efficacité croissante de la guer-
re sous-marine allemande dans la Médi
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