Presse et revues
4 pages
Titre : L'Industriel forain : organe de la Chambre syndicale des voyageurs forains
Auteur : Chambre syndicale des voyageurs forains (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1887-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32791291n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 août 1887 01 août 1887
Description : 1887/08/01 (A1,N1)-1887/08/15. 1887/08/01 (A1,N1)-1887/08/15.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t543162040
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, FOL-V-2732
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/04/2025
H (1 .
Première Année. N 1. . Un Numéro: IQ Centi mes _ Du 1 au 15 Août 1887
L'INDUSTRIEL FCRAIN
Organe de la Chambre Syndicale des Voyageurs Forains
JOURNAL BI-MENSUEL PARAISSANT LE T ET LE 15 DE CHAQUE MOIS
Le Siège Social est ouvert tous les jours, excepté
le Dimanche de 2 heures à 5 heures.
Les Avis des Municipalités, les Demandes et Offres d'Emplois
sont insérés gratuitement.
L'insertion des communications parvenues après le 12 et le 27
de chaque mois n'est pus garantie.
RÉDACTION & ADMINISTRATION !
41, — Boulevard Henri IV, — 41
PARIS
Abonnements : 3 fr. par an. — Étranger 4 fr. 50
Annonces (par numéro] : la case de 7 lignes : 3 tr.
ÉTRANGER : Frais de traduction réservés
Le» A nnements «t Annonces se paient d'avance
Les Ré iames ne traitent de gré à gré
La Chambre syndicale des Voyageurs forains
admet dans son sein tous eeux qui, pauvres ou
riches, gagnent honorablement leur vie, soit en
instruisant, en amusant le public on en débi
tant des produite.
“ LE VOYAGEUR FORAIN "
Bi-Mensuel
Dans notre numéro 46 (juin 1887), nous annon-
cions à nos lecteurs que nous prenions nos disposi
tions pour faire paraître le Voyageur Forain deux
fois par mois.
Il s’agissait dans l’espèce de rendre hommage aux
vœux de la presqu’unanimité des membres de la
Chambre syndicale, et aussi de répondre aux besoins
toujours croissants de notre journal dont l’utilité
n’est plus discutée, et est reconnue incontestable par
les forains dont il est le seul véritable organe, et
desquels il n’a jamais cessé de défendre les droits, et
dont il a fait ressortir l’honorabilité envers le public
qui vient les visiter, et dont il a su sauvegarder la di
gnité.
Si le conseil syndical n’avait écouté que les de
mandes qui lui étaient adressées de toutes parts à cet
égard, il y a longtemps que notre journal serait bi
mensuel, mais dépositaire des fonds de chacun des
adhérents, et soucieux de sa bonne gestion, il ne pou
vait ainsi en disposer et assumer une responsabilité
plutôt morale que matérielle d’une aussi grande im
portance, sans s’être assuré que les désidérata émis
ne mettraient pas la partie financière en péril.
Il est évident que si nous voulions, comme certains
journaux politiques ou même affectant une allure de
défense d'intérêts professionnels quotidiens ou hei-
domadaires, il y a beau temps que nous pourrions pa
raître plus fréquemment, et nous n’avions pour cela
qu’à nous lier les mains par des engagements avec
une agence de publicité quelconque ou telle ou telle
compagnie financière devenue par ce fait notre arbitre,
et pouvant nous imposer tel ou tel article qui aurait
pu engager et notre allure et la liberté de nos adhé
rents soucieux de la défense des droits de la corpora
tion foraine.
Nous avons préféré attendre et sauvegarder notre
entière liberté d'action, et certes nous n’avons pas
à nous plaindre de cette attitude, et nous en sommes
largement récompensés par l’appoint de notre clien
tèle qui a foi en nous parce qu’elle connaît notre ma-
n ère d'agir basée sur une entière loyauté et qui a su
résistera des sollicitations intéressées de la part
d’ennemis de la Chambre syndicale, et aussi souvent
à des calomnies du même acabit.
Dédaignant tout cela et forts de notre honnêteté,
de l’appui des nôtres, nous avons poursuivi notre but
avec sérénité et nous pénétrant de la devise : Fais ce
que dots, advienne que pourra, nous continuerons
à lutter pour défendre la corporation foraine partout
où nous verrons ses intérêts attaqués et ses droits mé
connus.
Et pour nous aider dans cette besogne, nous comp
tons sur la corporation foraine tout entière qui,
nous n’en doutons pas, saura reconnaître le souci que
nous avons toujours eu de la défendre et nous en
récompensera par sa propagande.
Le Conseil syndical.
Racnn anRRAAAnR
CHAMBRE SYNDICALE
DES
VOYAGEURS FORAINS
PROCÈS- VERBAL
de l'Assemblée générale complémentaire
Se sont tait excuser : MM. Frou, Gardien, Ruffaut,
Besson, Dorothée, Rozès.
M. Bardy est nommé président : M. Carrabilliat
secrétaire.
Il est donné lecture d'une lettre de M. Baron, don
nant sa démission de syndic.
L’ordre du jour porte une proposition deM. Suchet,
demandant la création d’une caisse de prévoyance,
soit au moyen d’une kermesse, soit au moyen d’une
tombola, et à cet effet faire des démarches pour arriver
à obtenir une autorisation du ministre de l’intérieur,
cette tombola comporterait 20,000 billets.
MM. Cocherie, Bustin et Lauret prennent part à
la discussion et sont partisans de la proposition.
A l’unanimité la proposition est adoptée.
M. Suchet est chargé d’en libeller le programme.
La rédaction de la formule de la demande au ministre
est confiée à M. Philippe, gérant du journal.
On procède à la nomination de 5 membres pour
composer la Commission chargée de présenter la
demande àM. le Ministre de l’intérieur, sont nommés
MM. Lauret, Suchet, Bustin, Carrabilliat et Philippe.
M. Lauret revient sur la démission Baron et croit
qu’une dernière démarche auprès de notre collègue
aurait chance de succès, M. Baron, l’un de nos plus
dévoués. Le secrétaire est chargé d’écrire à M. Baron.
On passe à l'admission de 4 nouveaux adhérents.
Il est donné lecture d’une lettre de notre collègue
Bétriou, demandant des renseignements sur l’accident
qui a causé la mort du dompteur Agop, l'un de ses
amis, ces renseignements ont été envoyés. Notre col
lègue signale aussi un adhérent qui ne peut pas payer
ses cotisations par suite de malheurs successifs au
tremblement de terre. L’assemblée s’en rapporte
au Conseil syndical quant au règlement.
MM. Bustin et Lauret font part des démarches
faites à Neuilly, au nom de la Chambre syndicale,
concernant les intérêts lésés de beaucoup d’indus
triels sur cette fête. Nos collègues ont soumis une
nouvelle organisation sur laquelle nous comptons
beaucoup, comme devant apporter un bien - être
général. A l’unanimité leur conduite est approuvée.
M. Carrabilliat, au nom de notre collègue Bétriou,
propose la création d’une caisse spéciale en faveur de
la veuve de l'adhérent décédé ; l'assemblée décide
que dans le projet de M. Suchet, il pourra être donné
satisfaction à cette proposition.
L’assemblée, sur la proposition de M. Philippe, a
à se prononcer sur la publicité de deux journaux par
mois. Après une discussion à laquelle prennent part
tous les membres présents, et après développements
de M. Phillippe concernant la publicité, les abonne
ments, les annonces et la vente, adopte la publication
bi-mensuelle du journal avec son format actuel (dé-
cision prise à l’unanimité. moins trois abstentions
motivées.
L’Assemblée générale, sur la proposition de
M. Philippe, exprime ses regrets de la perte
de M. Gaillard et envoie à Mme Gaillard ses con
doléances.
La séance est levée à six heures.
Le secrétaire, Carrabilliat.
PROCES-VERBAL
Séance du Conseil syndical, tenu au Siège social
\le vendredi 22 juillet, à 4 heures
Présidence de M. Souchault, secrétaire Carrabilliat.
Présents : Lauret, Gérard, Souchault, Couret,
Carrabilliat, Huart et Philippe.
Excusés : Suchet, Barat, Marchand et Dupont.
Absents : Besson et Fiévé.
Il est donné lecture d’une lettre de MM. Pianet
frères, remerciant le Syndicat des bons renseigne
ments donnés sur ces messieurs.
Il est donné lecture de l’affaire de Bois-de-Co-
lombes. Le Conseil décide l’insertion d’une lettre
très intéressante de M. Ragueneau, approuvant les
travaux en élaboration en ce moment ; notre collègue
fait connaître différents abus commis par le fermier
des places de Mont-de-Marsan.
Le Conseil charge le gérant de résumer l’article
rédigé à ce sujet par le journal le Républicain
Landais.
Lecture est donnée d’une deuxieme lettre, de M.
Ragueneau, remerciant le bureau de ses deux lettres-
protestations au maire de Mont-de-Marsan.
Lecture de deux lettres de M. Bonnave, concer
nant une imputation calomnieuse à son égard, faite
par un collègue; affaire terminée par une lettre
d'excuses, à Bonnave et à la Chambre syndicale qui
était également en jeu. Le Conseil décide que ces
excuses donnant satisfaction, il n’y sera pas donné
suite.
Une lettre de M. Bétriou, approuvant les travaux
du Conseil et donnant des détails concernant le
compte de deux adhérents.
Le secrétaire donne connaissance d’un travail très
important fait depuis quelque temps, et ayant pro
duit un résultat des plus satisfaisants, entr'autre une
lettre à M. le Maire de la ville d’Auch.
M. Philippe donne lecture d'une lettre au ministre
de l'Intérieur, concernant la fondation d’une Caisse
de prévoyance.
M. Félix Benoit, de Lyon, fabricant de passemen-
terie or et argent, demande son admission comme
membre honoraire, M. Félix Benoit est admis à l’una
nimité.
Lecture est donnée de la réponse de la Préfecture
de ta Seine relative au service des eaux à la foire aux
pains d’épices.
Le secrétaire fait part de la mort de M. Fulgoni,
etan nonce qu’il a envoyé une lettre de condoléances
à Mme Fulgoni, sa veuve.
Le Conseil exprime ses regrets de la perte de cet
adhérent.
La séance est close à 6 heures.
J. CARRABILLIAT
SITUATION FINANCIÈRE
COMPTE-RENDU DU MOIS DE JUIN
Dépenses 412 05
- Recettes. .4 90
En moins 55 15
vo==RA=ARA=RA=A=======AA==5R==VP5==~==P=======55%=%==
Mouvement Syndical
Dans l’assemblée générale tenue le 12 juillet, les
nouveaux adhérents dont les nom; suivent, ont été
admis à l’unanimité :
Béranger père, directeur de théâtre ; Béranger fils,
directeur de théâtre, présentés par MM. Bureau père
et fils.
Caligari, directeur de carrousel, présenté par
MM. Bétriou et Bufferne.
Robba, directeur de tir, présenté par MM. Grenier
et Delafioure.
~wezca======z=====
FÊTE DU LION DE BELFORT
La fête foraine dite du « Lion de Belfort » donnée
au profit de la Caisse des Ecoles du XIV’ arrondisse
ment, aura lieu du Samedi 10 septembre au Lundi
26 septembre inclus.
Cette fête qui promet d’être très brillante, s’étendra
sur les places Denfert-Rochereau et de Montrouge, les
boulerards d'Enfer 9t Saint-Jacques is afceues
d’Orléans et du Maine et les rues Denfert-Rochereau
et du Champ-d'Asile.
Les marchands forains qui voudraient y participer,
peuvent se faire inscrire, dès à présent, à la Mairie,
Bureau de la Caisse des Ecoles.
La date dn placement sera fixée ultérieurement.
Le Maire,
A. Birot.
REVUE DES FÊTES & FOIRES
PARIS ET ENVIRONS
Nous avons constaté que, pour la période de la fête
nationale les occupants étaient des plus clairsemés et
cela lient à deux causes principales : l’élévation
constante et progressive du prix des emplacements
et le peu de durée de la période dite du quatorze
juillet qui, cette année, coïncidait avec le jeudi ; la
fête qui selon l’ordonnance du préfet de police était
tolérée à partir du 10 jusqu’au 17 inclus, coïncidait
avec un assez grand nombre de fêtes qui terminaient
le 10, de sorte que. en réalité la période pour beau
coup ne commençait en réalité que le 11 ; dès ‘ors,
à quoi bon risquer des fiais de déplacement pour
quatre jours, surtout avec le marasme qui tient ac
tuellement les affaires industrielles et commerciales ?
C’est ainsi que sur les points les plus fréquentés tels
que Montmartre, Méni’montant, Vaugirard, etc. ; le
nombre des établissements était des plus clairsemé ;
nous n’avons guère remarqué que la place de la
Bourse qui fut à peu près garnie et l’esplanade des
Invalides, où se tenait la fête annuelle.
Nous regrettons que M. le préfet de police n’ait
pas cru devoir accorder une tolérance générale pon:
le dimanche 24, même s’il avait été nécessaire de
fermer la semaine.... Au lieu de cela, nous avons vu
dès le lundi 18, la police municipale sommer les dL
recteurs d’établissements, d'évacuer sans retard les
divers champs de la fête, notamment à Montmartre ;
et à ce propos, nous ne saurions trop protester contre
l’exception faite en faveur de la ménagerie Bidel, les
balançoires Debrand, le théâtre Cocherie et les tirs
Leclercq et B. Auguste, qui ont pu ouvrir jusqu'au
jeudi, alors que l’on pourchassait les autres, le scan
dale a été si flagrant que plusieurs journaux, notam
ment le Cri du 'Peuple, se sont élevés contre cette
tolérance absolument inusitée et à qui nous ne sa
vons attribuer la responsabilité. Ce qu’il y a de cer
tain, c’est que la plupart des forains ont dû se risquer
à des déplacements très dispendieux, sans aucun
espoir de réussite.
Aussi, nous ne saurions trop protester, nous n’o
sons pas énumérer la fête du
Boulevard Richard-Lenoir
Où comme partout des emplacements sont restées
inoccupés, mais cela n'a pas empêché les forains qui
s’y sont risqués de payer des prix fantastiques -, c’est
affaire à ceux qui ont osé s'y risquer ; mais comme
le corbeau de la fable nous croyons qu'ils ont juré
quoique un peu tard qu’on ne les y prendrait plus.
Ainsi-soit-il !
La fête de la, Gare
A Saint-Ouen-sur-Seine a été assez satisfaisante
ma’gré un emplacement assez restreint, et leséta-
b 1 ' ssements suivants y étaient installés :
Jn manège de chevaux de bois, un pâtissier. deux
PL à l’arbalète, un passe-boules, une loterie de
porcelaine, un ayon de pains d’épices, un glacier et
un mailloche.
L'accueil de la part des membres de la Commis-
sion a été des plus cordial.
■ -
, DÉPARTEMENTS
ià, Anzin
* affaires ont été des plus médiocres à la ducasse
d’Anzin (Nord) où étaient présents les établissements
suivants :
Fosse d’animaux, Camby Bracco; théâtre drama
tique, Caboche ; théâtre acrobatique, Pierre Klatt :
arene athlétique, Damar: théâtre d'oiseaux savants,
Syon; femme électrique, Eugène; ménagerie, Rabin;
cirque, Em. Klatt; panorama, Florin; un musée
mécanique, deux carrousels, Bocquet et Langellé ;
un; manège de vélocipèdes, une balançoire, cinq tri-
tures, massacres, tirs et marchands de toutes sortes
Douchy (Nord)
1
1,767 habitants. La ducasse de Douchy a été à
pen près satisfaisante ; les établissements qui ont
participé à sa tenue étaient les suivants :
Lirque Klatt, une arène athlétique, un manège de
chevaux de bois, une balançoire, deux fritures, deux
tir, deux massacres, quelques tournants de porce
laine et ayons de jouets et pains d’épices.
Brest
Chef-lieu du département du Finistère, ville de
67,000 habitants (chemins de fer de l’Ouest et d’Or-
leans).
Voici quels étaient les établissements installés pour
la Fête nationale sur la place de la Liberté :
_ Uolysée moderne Lhomeau, le bagne Limoge, les
clowns américains Tridon, la ménagerie miss Brianca,
céphale et le coffre magique Motard, la prin-
cet J Mab Berger, chevaux de bois et panorama La-
borde, théâtre Marcketti, musée Vaucanson Bazola,
anorama Debra, théâtre d'illusions de Mme veuve
Dupont, photographie Alp. Dupont, un mangeur de
chair humaine, la femme oiseau Clofullia, théâtre de
fantoches Pérès, musée d’anatomie Lacanau, un
massacre, deux tirs, deux marchands de bonbons et
plasieurs jeux de porcelaine.
Prix des emplacements : 10 cent, le mètre carré.
Résultats : Affaires assez bonnes.
Nota.—On peut ensuite se rendre à Quimper pour
le 6 août.
Saint-Etienne (Loire)
112,000 habitants (chemin de fer P.-L.-M.)
La fête du cours Saint-André a commencé celle
année le 3 juillet pour se terminer le 18 du même
mois.
Le prix des emplacements pour les jours de fête
est de 10 centimes le mètre carré pour les théâtres et
c. hibitions ; 20 centimes pour les marchands et jeux
d. toutes sortes, les auvents, plats bancs et stores
sont soumis au même tarif que les baraques.
En période de ville morte il n’est appliqué que
aemi-tarif pour la durée d’un mois et par jour. En
tous temps, les droits de pauvres et de police sont
payés par chaque établissement quel qu’il soit et sont
très élevés.
Voici la nomenclature des établissements présents :
ménagerie Alex. Pezon, théâtres Mico et Picard,
musée d’anatomie Jean Golh, panorama de Mlle
Bonnet, ménagerie de l’hippopotame Aaron, colosse
Ga nen, les mystères Manias, carrousel Louis Mazet,
lot ie de liqueurs Doriac, une balançoire, tournants
d porcelaines P. Colomb, Payrand, Vialaron et
Grilot, tirs Flobert, Robert, Fogt et Julière, confi-
seriesAlp. Bonnave, Giscard, Brebis et Vialleton.
4 ne notable quantité de marchands de pâte de
gu mauve interceptaient le passage devant les éta-
blasements installés sur une allée de deux mètres de
la' leur.
ésultat : Affaires médiocres.
1 peut ensuite se rendre à Montbrisson (7,000 h.),
du me département.
Première Année. N 1. . Un Numéro: IQ Centi mes _ Du 1 au 15 Août 1887
L'INDUSTRIEL FCRAIN
Organe de la Chambre Syndicale des Voyageurs Forains
JOURNAL BI-MENSUEL PARAISSANT LE T ET LE 15 DE CHAQUE MOIS
Le Siège Social est ouvert tous les jours, excepté
le Dimanche de 2 heures à 5 heures.
Les Avis des Municipalités, les Demandes et Offres d'Emplois
sont insérés gratuitement.
L'insertion des communications parvenues après le 12 et le 27
de chaque mois n'est pus garantie.
RÉDACTION & ADMINISTRATION !
41, — Boulevard Henri IV, — 41
PARIS
Abonnements : 3 fr. par an. — Étranger 4 fr. 50
Annonces (par numéro] : la case de 7 lignes : 3 tr.
ÉTRANGER : Frais de traduction réservés
Le» A nnements «t Annonces se paient d'avance
Les Ré iames ne traitent de gré à gré
La Chambre syndicale des Voyageurs forains
admet dans son sein tous eeux qui, pauvres ou
riches, gagnent honorablement leur vie, soit en
instruisant, en amusant le public on en débi
tant des produite.
“ LE VOYAGEUR FORAIN "
Bi-Mensuel
Dans notre numéro 46 (juin 1887), nous annon-
cions à nos lecteurs que nous prenions nos disposi
tions pour faire paraître le Voyageur Forain deux
fois par mois.
Il s’agissait dans l’espèce de rendre hommage aux
vœux de la presqu’unanimité des membres de la
Chambre syndicale, et aussi de répondre aux besoins
toujours croissants de notre journal dont l’utilité
n’est plus discutée, et est reconnue incontestable par
les forains dont il est le seul véritable organe, et
desquels il n’a jamais cessé de défendre les droits, et
dont il a fait ressortir l’honorabilité envers le public
qui vient les visiter, et dont il a su sauvegarder la di
gnité.
Si le conseil syndical n’avait écouté que les de
mandes qui lui étaient adressées de toutes parts à cet
égard, il y a longtemps que notre journal serait bi
mensuel, mais dépositaire des fonds de chacun des
adhérents, et soucieux de sa bonne gestion, il ne pou
vait ainsi en disposer et assumer une responsabilité
plutôt morale que matérielle d’une aussi grande im
portance, sans s’être assuré que les désidérata émis
ne mettraient pas la partie financière en péril.
Il est évident que si nous voulions, comme certains
journaux politiques ou même affectant une allure de
défense d'intérêts professionnels quotidiens ou hei-
domadaires, il y a beau temps que nous pourrions pa
raître plus fréquemment, et nous n’avions pour cela
qu’à nous lier les mains par des engagements avec
une agence de publicité quelconque ou telle ou telle
compagnie financière devenue par ce fait notre arbitre,
et pouvant nous imposer tel ou tel article qui aurait
pu engager et notre allure et la liberté de nos adhé
rents soucieux de la défense des droits de la corpora
tion foraine.
Nous avons préféré attendre et sauvegarder notre
entière liberté d'action, et certes nous n’avons pas
à nous plaindre de cette attitude, et nous en sommes
largement récompensés par l’appoint de notre clien
tèle qui a foi en nous parce qu’elle connaît notre ma-
n ère d'agir basée sur une entière loyauté et qui a su
résistera des sollicitations intéressées de la part
d’ennemis de la Chambre syndicale, et aussi souvent
à des calomnies du même acabit.
Dédaignant tout cela et forts de notre honnêteté,
de l’appui des nôtres, nous avons poursuivi notre but
avec sérénité et nous pénétrant de la devise : Fais ce
que dots, advienne que pourra, nous continuerons
à lutter pour défendre la corporation foraine partout
où nous verrons ses intérêts attaqués et ses droits mé
connus.
Et pour nous aider dans cette besogne, nous comp
tons sur la corporation foraine tout entière qui,
nous n’en doutons pas, saura reconnaître le souci que
nous avons toujours eu de la défendre et nous en
récompensera par sa propagande.
Le Conseil syndical.
Racnn anRRAAAnR
CHAMBRE SYNDICALE
DES
VOYAGEURS FORAINS
PROCÈS- VERBAL
de l'Assemblée générale complémentaire
Se sont tait excuser : MM. Frou, Gardien, Ruffaut,
Besson, Dorothée, Rozès.
M. Bardy est nommé président : M. Carrabilliat
secrétaire.
Il est donné lecture d'une lettre de M. Baron, don
nant sa démission de syndic.
L’ordre du jour porte une proposition deM. Suchet,
demandant la création d’une caisse de prévoyance,
soit au moyen d’une kermesse, soit au moyen d’une
tombola, et à cet effet faire des démarches pour arriver
à obtenir une autorisation du ministre de l’intérieur,
cette tombola comporterait 20,000 billets.
MM. Cocherie, Bustin et Lauret prennent part à
la discussion et sont partisans de la proposition.
A l’unanimité la proposition est adoptée.
M. Suchet est chargé d’en libeller le programme.
La rédaction de la formule de la demande au ministre
est confiée à M. Philippe, gérant du journal.
On procède à la nomination de 5 membres pour
composer la Commission chargée de présenter la
demande àM. le Ministre de l’intérieur, sont nommés
MM. Lauret, Suchet, Bustin, Carrabilliat et Philippe.
M. Lauret revient sur la démission Baron et croit
qu’une dernière démarche auprès de notre collègue
aurait chance de succès, M. Baron, l’un de nos plus
dévoués. Le secrétaire est chargé d’écrire à M. Baron.
On passe à l'admission de 4 nouveaux adhérents.
Il est donné lecture d’une lettre de notre collègue
Bétriou, demandant des renseignements sur l’accident
qui a causé la mort du dompteur Agop, l'un de ses
amis, ces renseignements ont été envoyés. Notre col
lègue signale aussi un adhérent qui ne peut pas payer
ses cotisations par suite de malheurs successifs au
tremblement de terre. L’assemblée s’en rapporte
au Conseil syndical quant au règlement.
MM. Bustin et Lauret font part des démarches
faites à Neuilly, au nom de la Chambre syndicale,
concernant les intérêts lésés de beaucoup d’indus
triels sur cette fête. Nos collègues ont soumis une
nouvelle organisation sur laquelle nous comptons
beaucoup, comme devant apporter un bien - être
général. A l’unanimité leur conduite est approuvée.
M. Carrabilliat, au nom de notre collègue Bétriou,
propose la création d’une caisse spéciale en faveur de
la veuve de l'adhérent décédé ; l'assemblée décide
que dans le projet de M. Suchet, il pourra être donné
satisfaction à cette proposition.
L’assemblée, sur la proposition de M. Philippe, a
à se prononcer sur la publicité de deux journaux par
mois. Après une discussion à laquelle prennent part
tous les membres présents, et après développements
de M. Phillippe concernant la publicité, les abonne
ments, les annonces et la vente, adopte la publication
bi-mensuelle du journal avec son format actuel (dé-
cision prise à l’unanimité. moins trois abstentions
motivées.
L’Assemblée générale, sur la proposition de
M. Philippe, exprime ses regrets de la perte
de M. Gaillard et envoie à Mme Gaillard ses con
doléances.
La séance est levée à six heures.
Le secrétaire, Carrabilliat.
PROCES-VERBAL
Séance du Conseil syndical, tenu au Siège social
\le vendredi 22 juillet, à 4 heures
Présidence de M. Souchault, secrétaire Carrabilliat.
Présents : Lauret, Gérard, Souchault, Couret,
Carrabilliat, Huart et Philippe.
Excusés : Suchet, Barat, Marchand et Dupont.
Absents : Besson et Fiévé.
Il est donné lecture d’une lettre de MM. Pianet
frères, remerciant le Syndicat des bons renseigne
ments donnés sur ces messieurs.
Il est donné lecture de l’affaire de Bois-de-Co-
lombes. Le Conseil décide l’insertion d’une lettre
très intéressante de M. Ragueneau, approuvant les
travaux en élaboration en ce moment ; notre collègue
fait connaître différents abus commis par le fermier
des places de Mont-de-Marsan.
Le Conseil charge le gérant de résumer l’article
rédigé à ce sujet par le journal le Républicain
Landais.
Lecture est donnée d’une deuxieme lettre, de M.
Ragueneau, remerciant le bureau de ses deux lettres-
protestations au maire de Mont-de-Marsan.
Lecture de deux lettres de M. Bonnave, concer
nant une imputation calomnieuse à son égard, faite
par un collègue; affaire terminée par une lettre
d'excuses, à Bonnave et à la Chambre syndicale qui
était également en jeu. Le Conseil décide que ces
excuses donnant satisfaction, il n’y sera pas donné
suite.
Une lettre de M. Bétriou, approuvant les travaux
du Conseil et donnant des détails concernant le
compte de deux adhérents.
Le secrétaire donne connaissance d’un travail très
important fait depuis quelque temps, et ayant pro
duit un résultat des plus satisfaisants, entr'autre une
lettre à M. le Maire de la ville d’Auch.
M. Philippe donne lecture d'une lettre au ministre
de l'Intérieur, concernant la fondation d’une Caisse
de prévoyance.
M. Félix Benoit, de Lyon, fabricant de passemen-
terie or et argent, demande son admission comme
membre honoraire, M. Félix Benoit est admis à l’una
nimité.
Lecture est donnée de la réponse de la Préfecture
de ta Seine relative au service des eaux à la foire aux
pains d’épices.
Le secrétaire fait part de la mort de M. Fulgoni,
etan nonce qu’il a envoyé une lettre de condoléances
à Mme Fulgoni, sa veuve.
Le Conseil exprime ses regrets de la perte de cet
adhérent.
La séance est close à 6 heures.
J. CARRABILLIAT
SITUATION FINANCIÈRE
COMPTE-RENDU DU MOIS DE JUIN
Dépenses 412 05
- Recettes. .4 90
En moins 55 15
vo==RA=ARA=RA=A=======AA==5R==VP5==~==P=======55%=%==
Mouvement Syndical
Dans l’assemblée générale tenue le 12 juillet, les
nouveaux adhérents dont les nom; suivent, ont été
admis à l’unanimité :
Béranger père, directeur de théâtre ; Béranger fils,
directeur de théâtre, présentés par MM. Bureau père
et fils.
Caligari, directeur de carrousel, présenté par
MM. Bétriou et Bufferne.
Robba, directeur de tir, présenté par MM. Grenier
et Delafioure.
~wezca======z=====
FÊTE DU LION DE BELFORT
La fête foraine dite du « Lion de Belfort » donnée
au profit de la Caisse des Ecoles du XIV’ arrondisse
ment, aura lieu du Samedi 10 septembre au Lundi
26 septembre inclus.
Cette fête qui promet d’être très brillante, s’étendra
sur les places Denfert-Rochereau et de Montrouge, les
boulerards d'Enfer 9t Saint-Jacques is afceues
d’Orléans et du Maine et les rues Denfert-Rochereau
et du Champ-d'Asile.
Les marchands forains qui voudraient y participer,
peuvent se faire inscrire, dès à présent, à la Mairie,
Bureau de la Caisse des Ecoles.
La date dn placement sera fixée ultérieurement.
Le Maire,
A. Birot.
REVUE DES FÊTES & FOIRES
PARIS ET ENVIRONS
Nous avons constaté que, pour la période de la fête
nationale les occupants étaient des plus clairsemés et
cela lient à deux causes principales : l’élévation
constante et progressive du prix des emplacements
et le peu de durée de la période dite du quatorze
juillet qui, cette année, coïncidait avec le jeudi ; la
fête qui selon l’ordonnance du préfet de police était
tolérée à partir du 10 jusqu’au 17 inclus, coïncidait
avec un assez grand nombre de fêtes qui terminaient
le 10, de sorte que. en réalité la période pour beau
coup ne commençait en réalité que le 11 ; dès ‘ors,
à quoi bon risquer des fiais de déplacement pour
quatre jours, surtout avec le marasme qui tient ac
tuellement les affaires industrielles et commerciales ?
C’est ainsi que sur les points les plus fréquentés tels
que Montmartre, Méni’montant, Vaugirard, etc. ; le
nombre des établissements était des plus clairsemé ;
nous n’avons guère remarqué que la place de la
Bourse qui fut à peu près garnie et l’esplanade des
Invalides, où se tenait la fête annuelle.
Nous regrettons que M. le préfet de police n’ait
pas cru devoir accorder une tolérance générale pon:
le dimanche 24, même s’il avait été nécessaire de
fermer la semaine.... Au lieu de cela, nous avons vu
dès le lundi 18, la police municipale sommer les dL
recteurs d’établissements, d'évacuer sans retard les
divers champs de la fête, notamment à Montmartre ;
et à ce propos, nous ne saurions trop protester contre
l’exception faite en faveur de la ménagerie Bidel, les
balançoires Debrand, le théâtre Cocherie et les tirs
Leclercq et B. Auguste, qui ont pu ouvrir jusqu'au
jeudi, alors que l’on pourchassait les autres, le scan
dale a été si flagrant que plusieurs journaux, notam
ment le Cri du 'Peuple, se sont élevés contre cette
tolérance absolument inusitée et à qui nous ne sa
vons attribuer la responsabilité. Ce qu’il y a de cer
tain, c’est que la plupart des forains ont dû se risquer
à des déplacements très dispendieux, sans aucun
espoir de réussite.
Aussi, nous ne saurions trop protester, nous n’o
sons pas énumérer la fête du
Boulevard Richard-Lenoir
Où comme partout des emplacements sont restées
inoccupés, mais cela n'a pas empêché les forains qui
s’y sont risqués de payer des prix fantastiques -, c’est
affaire à ceux qui ont osé s'y risquer ; mais comme
le corbeau de la fable nous croyons qu'ils ont juré
quoique un peu tard qu’on ne les y prendrait plus.
Ainsi-soit-il !
La fête de la, Gare
A Saint-Ouen-sur-Seine a été assez satisfaisante
ma’gré un emplacement assez restreint, et leséta-
b 1 ' ssements suivants y étaient installés :
Jn manège de chevaux de bois, un pâtissier. deux
PL à l’arbalète, un passe-boules, une loterie de
porcelaine, un ayon de pains d’épices, un glacier et
un mailloche.
L'accueil de la part des membres de la Commis-
sion a été des plus cordial.
■ -
, DÉPARTEMENTS
ià, Anzin
* affaires ont été des plus médiocres à la ducasse
d’Anzin (Nord) où étaient présents les établissements
suivants :
Fosse d’animaux, Camby Bracco; théâtre drama
tique, Caboche ; théâtre acrobatique, Pierre Klatt :
arene athlétique, Damar: théâtre d'oiseaux savants,
Syon; femme électrique, Eugène; ménagerie, Rabin;
cirque, Em. Klatt; panorama, Florin; un musée
mécanique, deux carrousels, Bocquet et Langellé ;
un; manège de vélocipèdes, une balançoire, cinq tri-
tures, massacres, tirs et marchands de toutes sortes
Douchy (Nord)
1
1,767 habitants. La ducasse de Douchy a été à
pen près satisfaisante ; les établissements qui ont
participé à sa tenue étaient les suivants :
Lirque Klatt, une arène athlétique, un manège de
chevaux de bois, une balançoire, deux fritures, deux
tir, deux massacres, quelques tournants de porce
laine et ayons de jouets et pains d’épices.
Brest
Chef-lieu du département du Finistère, ville de
67,000 habitants (chemins de fer de l’Ouest et d’Or-
leans).
Voici quels étaient les établissements installés pour
la Fête nationale sur la place de la Liberté :
_ Uolysée moderne Lhomeau, le bagne Limoge, les
clowns américains Tridon, la ménagerie miss Brianca,
céphale et le coffre magique Motard, la prin-
cet J Mab Berger, chevaux de bois et panorama La-
borde, théâtre Marcketti, musée Vaucanson Bazola,
anorama Debra, théâtre d'illusions de Mme veuve
Dupont, photographie Alp. Dupont, un mangeur de
chair humaine, la femme oiseau Clofullia, théâtre de
fantoches Pérès, musée d’anatomie Lacanau, un
massacre, deux tirs, deux marchands de bonbons et
plasieurs jeux de porcelaine.
Prix des emplacements : 10 cent, le mètre carré.
Résultats : Affaires assez bonnes.
Nota.—On peut ensuite se rendre à Quimper pour
le 6 août.
Saint-Etienne (Loire)
112,000 habitants (chemin de fer P.-L.-M.)
La fête du cours Saint-André a commencé celle
année le 3 juillet pour se terminer le 18 du même
mois.
Le prix des emplacements pour les jours de fête
est de 10 centimes le mètre carré pour les théâtres et
c. hibitions ; 20 centimes pour les marchands et jeux
d. toutes sortes, les auvents, plats bancs et stores
sont soumis au même tarif que les baraques.
En période de ville morte il n’est appliqué que
aemi-tarif pour la durée d’un mois et par jour. En
tous temps, les droits de pauvres et de police sont
payés par chaque établissement quel qu’il soit et sont
très élevés.
Voici la nomenclature des établissements présents :
ménagerie Alex. Pezon, théâtres Mico et Picard,
musée d’anatomie Jean Golh, panorama de Mlle
Bonnet, ménagerie de l’hippopotame Aaron, colosse
Ga nen, les mystères Manias, carrousel Louis Mazet,
lot ie de liqueurs Doriac, une balançoire, tournants
d porcelaines P. Colomb, Payrand, Vialaron et
Grilot, tirs Flobert, Robert, Fogt et Julière, confi-
seriesAlp. Bonnave, Giscard, Brebis et Vialleton.
4 ne notable quantité de marchands de pâte de
gu mauve interceptaient le passage devant les éta-
blasements installés sur une allée de deux mètres de
la' leur.
ésultat : Affaires médiocres.
1 peut ensuite se rendre à Montbrisson (7,000 h.),
du me département.
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