Presse et revues
12 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-03-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 07 mars 1917 07 mars 1917
Description : 1917/03/07 (T5,N371). 1917/03/07 (T5,N371).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6503312k
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/05/2013
srÈllEs DE LA GUERRE
(E.-M.-A., 2' Bau)
ET DES
IFPAIRESE:rRAN GÈRES
N. 371
Paris, 7 mars 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
- CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
: QUESTIONS MILITAIRES
l'x CRITIQUE DES OPERATIONS
qlle fnt OCcidental. - Il n'est pas prouvé
que la e allemande soit due à une né-
1iJ.llt e. ,acbque. Mais elle répond certaine-
î^nt à une nécessité stratégique. L'Etat-
l aior'erm•
Iïli qu'une puissante offensive
t il ffépar'élytion sur le front britannique,
et il est naturel qu'il cherche à la retarder.
gnûS6 S0UjS~marine obtenait de grands
désav' : retard nous serait assurément
îlei1 le En admettant que tel soit
ble but du recul des Allemands, il n'est
ns sûr U'ils l'atteignent, parce que Sir
Qû il .Haig saura leur cacher le secteur
n il dfv*^era d'attaquer. — (Ed.) le secteur
GQz de, cidera,d'attaqu-er. - (Ed.) PaU MaU
:! cDans le Debate, 28.2, Armando Guerra
il "l)Cn,nalt ¡.¡"que la retraite allemande sur
l quoique volontaire, est une consé-
'¡¡Se Ce JI f{)rcé.e de l'offensive anglo-fran-
'; ]sur la Somme, l'année dernière. Il croit
- es Allemands ont voulu supprimer le
I¡Ur: Arras-Serre-Bapaume et rectifier
H cDmpromises. La retraite alle-
e fra e semble indiquer que, du moins sur
t fr lor't anglais, -l'Allemagne, compte rester
i T,
to allemande qui bat en re-
îï6 snr l'Ancre compte au minimum
Qtre lliill'e hommes. Si l'on considère, en
Srve qUe les Anglais disposent de ré-
HSu >rves ~;e * 'P°ursuivre les Allemands - et
e arJ t^ir*e supérieure, pourvue de
ihi ^on en quantités inépuisables, on
e ollldreQUe la moindre négligence ou la
sra.ll1er déJaiUance du côté allemand peut
^ce ri> désastre, qui aurait pour con-
Ci a.ssez d oUYrIr une brèche assez large
ceridûSsez PrOfonde pour que le front d'oc-
r¡¡ eSt tont ""eri^e:r soit disloqué, enfoncé.
teellt) S Ce cas, (( et dans' ce cas seule-
'ê}ra.ite' qe nous pourrions espérer une
ïetr ^E CTPTVA ïi^e de l'armée allemande,
W la de l'armée allemande,
acua lât (Ra F:rance et peut-être la Belgi-
.?Q ÏW laà-Retg) Diluvio, 2.3.
rieuv 'oonstater sur le front anglais
et s fore effort pour grignoter avec de
î%h^s°Hs n nDS positions entre la mer
Htin se ans la région de l'Ancre, les
M~ ctu sont. déroulés a suivant les in-
du f'andement )), ainsi que
r ce Ilotre grand quartier général.
rte Val le onr^muni(îué anglais, les lignes
rle se trouvent plus qu'à
VerSair ne se trouvent plus qu'à
l }{Ollt brilres !lu sud-ouest de Bapaume.
d! Poft britarfni(ïue se trouve orienté vers
1 ,? Nom ^st et nos adversaires s'efforcent
leur ?auclle à la hauteur de leur
lie nrn^ supposons entre le nord
csse e qUe l ueudecourt. Il est compré-
c's l() S°1J.s 11, le communiqué anglais ne
Vjj^CR?s silerfn aucun de ces petits suc-
met en balance
eCtitn.t {;O"CJ.télS, si l'Õn met en balance
Pa. et la déces succès, le nombre des
S ense de munitions, on ne
er de géniales les concep-
géniales les concep-
tions du commandement britannique. La
moyenne des pertes atteint environ 100 offi-
ciers et 2.000 hommes en trois jours de ba-
taille. — (Moraht) Berlin. Tagbl., 1.3.
— Deux événements caractérisent la si-
tuation militaire actuelle. Le premier est
la manœuvre stratégique décidée par no-
tre, haut commandement et qui s'est tra-
duite par certaines évacuations militaires
dont notre communiqué a jugé le moment
venu de faire mention. Cette déclaration
opportune modérera considérablement la
joie triomphante de nos adversaires. Cer-
taines parties des terrains évacués sur
l'Ancre ont été hier le théâtre d'engage-
ments entre de forts détachements. anglais
et des contingents allemands plus faibles;
ces rencontres ont tourné à notre avan-
tage. Le second événement important est
la relève des Français par les Anglais
dans un nouveau secteur de 25 km., de
sorte que l'aile droite britannique s'étend
maintenant jusqu'à Roye. Les Français
ont donc réussi à décider leurs alliés à
mettre sur pied une grande armée ; la
conséquence naturelle sera de rendre dis-
ponibles des fractions importantes des for-
ces françaises. — (E. von Salzmann)
Vossische Ztg., 2.3.
Empire Ottoman. — L',expédition anglaise
vers Bagdad a trop le caractère, d'une en-
treprise isolée destinée à gagner des terri-
toires. L'unité de front n'est pas encore
réalisée en Asie ; la situation serait tout
autre si les Russes essayaient de nouveau
une offensive en grandes masses contre les
Turcs. Jusqu'à présent, Russes et Anglais
paraissent faire la guerre-chacun pour soi;
s'il en était autrement, la situation des
Turcs deviendrait difficile et les Anglais
verraient croître leurs chances d'arriver à
Bagdad. — (Col. Egli) Basler Nachr., 3.3.
Considérations d'ensemble. - Le com-
mandement allemand applique rigoureuse-
ment l'axiome que l'ensemble des fronts
forme une grande unité stratégique ; et le
repli sur l'Ancre est comme le déplacement
d'un pion sur le grand damier qui s étend
de Riga au Carso et de Monastir à Nieu-
port. C'est pourquoi nous pensons que l'o-
mission des différents groupes d'armées
dans les communiqués allemands a une si-
gnification capitale 'pour l'organisation et
le développement du front allemand ; les
Anglais commettraient une erreur en s'exa-
gérant la valeur de leur avance ; ils. ont
maintenant à refaire tous leurs préparatifs
d'attaque dans un terrain particulièrement
difficile. Même si le repli ne s'effectue que
dans ce secteur, il aura suffi pour déranger
les plans d'attaque des Anglo-Français.
Mais il n'est guère probable que le mouve-
ment ordonné par Hindenburg se borne là,
et cette - attente d'un nouveau repli apporte
aux adversaires un élément d'incertitude
stratégique, puisqu'ils ne savent ni où ni
quand il se produira. En fait, l'initiative
stratégique est dès maintenant aux mains
des Allemands ; il reste à savoir s'ils pour-
ront la garder dans une rencontre tactique
et s'ils l'utiliseront pour l'offensive ou la dé-
fensive. La situation stratégique à l'Ouest
exigeait cette rectification du front dès le
commencement de la bataille de la Somme;
nous avons déjà fait prévoir, ici même, que
la stratégie allemande, représentée par Hin-
denburg, le nouveau généralissime, cherche-
rait autant que possible des décisions posi-
tives dans une guerre en rase campagne, et
que la situation d'ensemble des Allemands
se trouverait renforcée sur le front occiden-
tal s'ils occupaient une ligne sensiblement
plus courte. Un repli comme celui des Alle-
mands n'est possible que quand on possède
en arrière, plus loin que ne le soupçonne
l'ennemi, une position extrêmement forte,
organisée pendant des mois. Les Français
mettront-ils en mouvement leur masse de
manœuvre du bassin de Châlons ? L'armée
anglaise, instruite à faire la guerre de posi-
tions, va bientôt donner sa mesure dans la
guerre de mouvement. — Le général von
Hoetzendorff est relevé de son commande-
ment de l'Est et désigné comme. généralis-
sime sur les fronts sud et - sud-est. Depuis
la mise .hors de combat de la Roumanie et
l'étiolement de l'armée Sarrail menacée
dans ses communications par les sous-
marins, des renforts sont devenus disponi-
bles; ils seront employés moins sur le Carso,
où le front de Boroevic parait fixé, que, prO:
bablement, dans le Tyrol du Sud. — Les
Russes n'ont pas renoncé à passer les Car-
pathes ; ce n'est pas en vain que les Alle-
mands ont amené des renforts sur la Bis-
tri tza dorée, et qu'ils ont opposé aux Russe
une position très forte entre -Jacobény et:
Mesticânechti. La position de Valeputna
celles de Tartarov et de la passe de Jal
blonitza auraient une ;grande importance, en
cas de nouvelle offensive russe dans les
Carpathes. — (Stegemann) Bund, 4.3.
MATERIEL -
Etats-Unis et Japon. — Après- les cui-
rassés du type Mississipi et Pennsylvania,
avec 32.000 tonnes de déplacement et des
batteries dezl2 canons de 14 pouces, vont
paraître ceux du type Maryland, avec
des batteries de 8 canons de 16 pouces
puis des cuirassés de 40.000 tonnes et des
croiseurs cuirassés de 35.000, dont la vi-
tesse atteindra 35 nœuds. Tout cela, nous le
savons peu à peu, et le monde le sait. Mais
ce que font les autres nations est couvert
d'un voile impénétrable. Le Japon, en par-
ticulier, qui est si alerte à surprendre nos
secrets, nous dérobe soigneusement les
siens. Nous savons seulement, d'une fa,-
çon générale, qu'il construit des vaisseaux
du. type Nagasaki (30.000 tonnes) et qu'il
projette des types plus larges dont l'arme-
ment sera formidable. Toutefois, son nou-
veau programme demeurera nécessaire-
ment inférieur au nôtrè. Nous avons l'avan-
tage de l'antériorité et des ressources finan-
cières. - (Ed.) Sun, 31.1.
(E.-M.-A., 2' Bau)
ET DES
IFPAIRESE:rRAN GÈRES
N. 371
Paris, 7 mars 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
- CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
: QUESTIONS MILITAIRES
l'x CRITIQUE DES OPERATIONS
qlle fnt OCcidental. - Il n'est pas prouvé
que la e allemande soit due à une né-
1iJ.llt e. ,acbque. Mais elle répond certaine-
î^nt à une nécessité stratégique. L'Etat-
l aior'erm•
Iïli qu'une puissante offensive
t il ffépar'élytion sur le front britannique,
et il est naturel qu'il cherche à la retarder.
gnûS6 S0UjS~marine obtenait de grands
désav' : retard nous serait assurément
îlei1 le En admettant que tel soit
ble but du recul des Allemands, il n'est
ns sûr U'ils l'atteignent, parce que Sir
Qû il .Haig saura leur cacher le secteur
n il dfv*^era d'attaquer. — (Ed.) le secteur
GQz de, cidera,d'attaqu-er. - (Ed.) PaU MaU
:! cDans le Debate, 28.2, Armando Guerra
il "l)Cn,nalt ¡.¡"que la retraite allemande sur
l quoique volontaire, est une consé-
'¡¡Se Ce JI f{)rcé.e de l'offensive anglo-fran-
'; ]sur la Somme, l'année dernière. Il croit
- es Allemands ont voulu supprimer le
I¡Ur: Arras-Serre-Bapaume et rectifier
H cDmpromises. La retraite alle-
e fra e semble indiquer que, du moins sur
t fr lor't anglais, -l'Allemagne, compte rester
i T,
to allemande qui bat en re-
îï6 snr l'Ancre compte au minimum
Qtre lliill'e hommes. Si l'on considère, en
Srve qUe les Anglais disposent de ré-
HSu >rves ~;e * 'P°ursuivre les Allemands - et
e arJ t^ir*e supérieure, pourvue de
ihi ^on en quantités inépuisables, on
e ollldreQUe la moindre négligence ou la
sra.ll1er déJaiUance du côté allemand peut
^ce ri> désastre, qui aurait pour con-
Ci a.ssez d oUYrIr une brèche assez large
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r¡¡ eSt tont ""eri^e:r soit disloqué, enfoncé.
teellt) S Ce cas, (( et dans' ce cas seule-
'ê}ra.ite' qe nous pourrions espérer une
ïetr ^E CTPTVA ïi^e de l'armée allemande,
W la de l'armée allemande,
acua lât (Ra F:rance et peut-être la Belgi-
.?Q ÏW laà-Retg) Diluvio, 2.3.
rieuv 'oonstater sur le front anglais
et s fore effort pour grignoter avec de
î%h^s°Hs n nDS positions entre la mer
Htin se ans la région de l'Ancre, les
M~ ctu sont. déroulés a suivant les in-
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r ce Ilotre grand quartier général.
rte Val le onr^muni(îué anglais, les lignes
rle se trouvent plus qu'à
VerSair ne se trouvent plus qu'à
l }{Ollt brilres !lu sud-ouest de Bapaume.
d! Poft britarfni(ïue se trouve orienté vers
1 ,? Nom ^st et nos adversaires s'efforcent
leur ?auclle à la hauteur de leur
lie nrn^ supposons entre le nord
csse e qUe l ueudecourt. Il est compré-
c's l() S°1J.s 11, le communiqué anglais ne
Vjj^CR?s silerfn aucun de ces petits suc-
met en balance
eCtitn.t {;O"CJ.télS, si l'Õn met en balance
Pa. et la déces succès, le nombre des
S ense de munitions, on ne
er de géniales les concep-
géniales les concep-
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moyenne des pertes atteint environ 100 offi-
ciers et 2.000 hommes en trois jours de ba-
taille. — (Moraht) Berlin. Tagbl., 1.3.
— Deux événements caractérisent la si-
tuation militaire actuelle. Le premier est
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tre, haut commandement et qui s'est tra-
duite par certaines évacuations militaires
dont notre communiqué a jugé le moment
venu de faire mention. Cette déclaration
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joie triomphante de nos adversaires. Cer-
taines parties des terrains évacués sur
l'Ancre ont été hier le théâtre d'engage-
ments entre de forts détachements. anglais
et des contingents allemands plus faibles;
ces rencontres ont tourné à notre avan-
tage. Le second événement important est
la relève des Français par les Anglais
dans un nouveau secteur de 25 km., de
sorte que l'aile droite britannique s'étend
maintenant jusqu'à Roye. Les Français
ont donc réussi à décider leurs alliés à
mettre sur pied une grande armée ; la
conséquence naturelle sera de rendre dis-
ponibles des fractions importantes des for-
ces françaises. — (E. von Salzmann)
Vossische Ztg., 2.3.
Empire Ottoman. — L',expédition anglaise
vers Bagdad a trop le caractère, d'une en-
treprise isolée destinée à gagner des terri-
toires. L'unité de front n'est pas encore
réalisée en Asie ; la situation serait tout
autre si les Russes essayaient de nouveau
une offensive en grandes masses contre les
Turcs. Jusqu'à présent, Russes et Anglais
paraissent faire la guerre-chacun pour soi;
s'il en était autrement, la situation des
Turcs deviendrait difficile et les Anglais
verraient croître leurs chances d'arriver à
Bagdad. — (Col. Egli) Basler Nachr., 3.3.
Considérations d'ensemble. - Le com-
mandement allemand applique rigoureuse-
ment l'axiome que l'ensemble des fronts
forme une grande unité stratégique ; et le
repli sur l'Ancre est comme le déplacement
d'un pion sur le grand damier qui s étend
de Riga au Carso et de Monastir à Nieu-
port. C'est pourquoi nous pensons que l'o-
mission des différents groupes d'armées
dans les communiqués allemands a une si-
gnification capitale 'pour l'organisation et
le développement du front allemand ; les
Anglais commettraient une erreur en s'exa-
gérant la valeur de leur avance ; ils. ont
maintenant à refaire tous leurs préparatifs
d'attaque dans un terrain particulièrement
difficile. Même si le repli ne s'effectue que
dans ce secteur, il aura suffi pour déranger
les plans d'attaque des Anglo-Français.
Mais il n'est guère probable que le mouve-
ment ordonné par Hindenburg se borne là,
et cette - attente d'un nouveau repli apporte
aux adversaires un élément d'incertitude
stratégique, puisqu'ils ne savent ni où ni
quand il se produira. En fait, l'initiative
stratégique est dès maintenant aux mains
des Allemands ; il reste à savoir s'ils pour-
ront la garder dans une rencontre tactique
et s'ils l'utiliseront pour l'offensive ou la dé-
fensive. La situation stratégique à l'Ouest
exigeait cette rectification du front dès le
commencement de la bataille de la Somme;
nous avons déjà fait prévoir, ici même, que
la stratégie allemande, représentée par Hin-
denburg, le nouveau généralissime, cherche-
rait autant que possible des décisions posi-
tives dans une guerre en rase campagne, et
que la situation d'ensemble des Allemands
se trouverait renforcée sur le front occiden-
tal s'ils occupaient une ligne sensiblement
plus courte. Un repli comme celui des Alle-
mands n'est possible que quand on possède
en arrière, plus loin que ne le soupçonne
l'ennemi, une position extrêmement forte,
organisée pendant des mois. Les Français
mettront-ils en mouvement leur masse de
manœuvre du bassin de Châlons ? L'armée
anglaise, instruite à faire la guerre de posi-
tions, va bientôt donner sa mesure dans la
guerre de mouvement. — Le général von
Hoetzendorff est relevé de son commande-
ment de l'Est et désigné comme. généralis-
sime sur les fronts sud et - sud-est. Depuis
la mise .hors de combat de la Roumanie et
l'étiolement de l'armée Sarrail menacée
dans ses communications par les sous-
marins, des renforts sont devenus disponi-
bles; ils seront employés moins sur le Carso,
où le front de Boroevic parait fixé, que, prO:
bablement, dans le Tyrol du Sud. — Les
Russes n'ont pas renoncé à passer les Car-
pathes ; ce n'est pas en vain que les Alle-
mands ont amené des renforts sur la Bis-
tri tza dorée, et qu'ils ont opposé aux Russe
une position très forte entre -Jacobény et:
Mesticânechti. La position de Valeputna
celles de Tartarov et de la passe de Jal
blonitza auraient une ;grande importance, en
cas de nouvelle offensive russe dans les
Carpathes. — (Stegemann) Bund, 4.3.
MATERIEL -
Etats-Unis et Japon. — Après- les cui-
rassés du type Mississipi et Pennsylvania,
avec 32.000 tonnes de déplacement et des
batteries dezl2 canons de 14 pouces, vont
paraître ceux du type Maryland, avec
des batteries de 8 canons de 16 pouces
puis des cuirassés de 40.000 tonnes et des
croiseurs cuirassés de 35.000, dont la vi-
tesse atteindra 35 nœuds. Tout cela, nous le
savons peu à peu, et le monde le sait. Mais
ce que font les autres nations est couvert
d'un voile impénétrable. Le Japon, en par-
ticulier, qui est si alerte à surprendre nos
secrets, nous dérobe soigneusement les
siens. Nous savons seulement, d'une fa,-
çon générale, qu'il construit des vaisseaux
du. type Nagasaki (30.000 tonnes) et qu'il
projette des types plus larges dont l'arme-
ment sera formidable. Toutefois, son nou-
veau programme demeurera nécessaire-
ment inférieur au nôtrè. Nous avons l'avan-
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