Titre : "Les Petites A" : organe de la Fédération régionale havraise des amicales laïques : journal mensuel / rédaction M. M. Pimon
Auteur : Fédération régionale havraise des amicales laïques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1932-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328381105
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mars 1932 01 mars 1932
Description : 1932/03/01 (N64)-1932/03/31. 1932/03/01 (N64)-1932/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9827027
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-46425
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/06/2015
U
Sixième Année. — N° 64
Journal ne doit pas être vendu
Le réclamer au Siège de chaque Amicale
M
S. A. G. N» 3562
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Amicales et des Œuvres Laïques
Publicité : M. A. CANDELLIER
Ecole Rue des Etoupières - LE HAVRE
JOURNAL MENSUEL
Rédaction : M. M. PIMONT
109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.91
Adresse du Secrétaire Général de la Fédération ;
M. CANDELLIER, École dçs Etoupières — LE HAVRE
• ~~ Téléphone 46.38 ... . , ~
Adresse du Trésorier de la Fédération :
M. ROUSSEL, 36, Rue Sadi-Carnot — SANVIC — Téléphone 60.18
?
Chèques Postaux Rouen 6234
Ferdinand boisson
FERDINAND BUISSON' est mort, le 16 fé
vrier dernier, dans le p'ctit village de 1 liieu-
Iûy (Oise), où il s’élail retiré depuis quelques
années.
Le 19 Février un collège de plus de mille
personnes; orphelins de Gemplus, délégations
de l’Oise, délégués de la Figue des Droits
de l’Homme, des Associations pacifistes, de
la Ligue de l’Enseignement, du Syndicat
National des Instituteurs) conclu sit son corps
au petit cimetière campagnard blotti m bor
dure d’un vallon ceinturé de baies vives.
Fils d’un juge art tribunal de Saint-Etienne,
Ferdinand Buisson était né à Paris le 20 Dé
cembre i8/|i. H commença ses études- au Col
lège ' d’Argentan, l'es continua au lycée de
Saint-Etienne, qu’il fut contraint de quitter
à rti ans par suite de la mort de soir père.
L’adolescent vint à Paris, donna des leçons
pour subvenir aux besoins de sa mère et de
ses frères, mais rtVu acheva pas moins ses
études secondaires par ses propres moyens.
Après un stage au Lycée Condorcet, il se
présenta à l’Ecole normale supérieure, qui le
refusa pour faiblesse de constitution. Sans
se décourager, il passo l’agrégation de philo
sophie puis, sc refusant au serment de fidé
lité que l’Empire exigeait des professeurs, il
s’exila en Suisse, où il obtint en 1866, après
concours, une chaire do philosophie à l’Aca
démie de Nemfchâtel, fonction qu’il allait oc
cuper jusqu’en 1870.
En i8C>7, il assista, à Genève, au premier
Congrès de la Paix et de la Liberté, que pré
sidait Garibaldj et où Edgar Quinet prit la
parole. Après ce congrès, dont le principal
organisateur, Acolas, fut condamné à un
an de prison, Ferdinand Buisson publiait un
article intitulé : L'abolition de la guerre par
l'instruction, dans un journal qui venait d’être
fondé sous le litre : « Les Etats-Unis d'Eu
rope ».
« Il n'y a\ura plus de guerre poss'.ble, di
sait-il, ni locale, ni générale, le jour où l'hu
manité ne consentira plus à fournir de la
chair à canon. El c'est ce jour dont il faut
hâter l'aurore.
« ...Le grand levier, le gi\md ressort à met
tre en mouvement, c'est l'instruction, on peut
réformer la nation et le citoyen dans le mon
de. Ce n'est pas seulement dans les assemblées
populaires, dans les journaux, dans les con
grès, c'esl dans les mœurs publiques qu'il
faut combattre et extirpe,- le* militarisme. Il
faut le combattre dans des habitudes en ap
parence insignifiantes, mais qui ont une in
fluence incalculable sur l'éducation indivi
duelle. Il faut le combattre dans le goût qu'on
a pour l'uniforme. Il ne faut pas supporter
que dans les écoles on enseigne l'admiration
pour les conquérants, pou,- les grandes gloi
res militaires... »
Deux ans plus tard, participant, à Lausan
ne, au deuxième Congrès de la Paix el de
la Liberté, que présidait Victor Hugo, il y
prononçait un discours dans lequel il s’écriait :
« A bas le dieu des armées, le dieu des Cé-
■41rs et des Napoléons ! Je-voudrais un Vol
taire occupé pendant cinquante ans à tourner
en ridicule rois, guerres, armées ! »
* Dans le même temps, il n’hésitait pas à
, s’attaquer à l’orthodoxie protestante. Le 5 dé
cembre 1868, dans une conférence publique
sur l’enseignement de l’histoire sainte dans
les écoles primaires, il réclame la laïcité do
l’Ecole et résume sa thèse par ces mots :
place l'histoire de l'humanité. »
On imagine l’explosion de colère des fana
tiques.
K Buisson no cède pas. Il reprend quelques
Léon BAUER
TAILLEUR
lia, Rue de la Mailleraye, LE HAVRE
(près la Rue de Paris)
VÊTEMENTS SUR MESURE
et tout Faits
'//////////////////////////J.
IMPERMÉABLES
GABARDINES - MANTEAUX
jours plus tard sa conférence au Locle. Une
lettré de James Guillaume nous montre F.
Buisson déjà tout armé pour la lutte qui va
remplir sa vie. « Après la conférence, écri
vait J. .Guillaume, nous nous' sommes réunis
une trentaine avec M. Buisson, et nous avons
causé jusqu'à minuit des grandes questions
de notre époque, de nos convictions, de nos
luttes, de nos espérances. Cela fortifie d'en
tendre-un homme de cœur parler librement;
l'accent de la conscience s'impose, même aux
adversaires' ; il semblait, en écoutant Buisson,
que, sorti d'une atmosphère malsaine et étouf
fante, on respirait un air plus pur ». (Lettre
du 17 décembre 1868). Et là, nous apparaît
le Buisson que nous avons connu. Fermeté de
conviction. Unilé d’àme. Tolérance. Courage,
F. Buisson poursuit sa campagne, qui, dit
J. Guillaume, « agitait au plus haut point les
esprits, et les membres de l'Internationale (la
i re Internationale, donl J. Guillaume faisait
partie), au Locle, à La Chaux-de-Fonds et au
Val de Saint-Imier, s'y associaient avec ar
deur ». (L’Internationale, J. G., I ii4.)
Dès ce moment aussi, il commençait sa
thèse sur Sébastien Castel lion, cet humaniste
du xvi e siècle qui, devenu protestant et dis
ciple de Calvin, connut les rigueurs de la
persécution calviniste pour avoir protesté con
tre le supplice de Michel Seryct.
La guerre de 1870 le trouva en Suisse.
Fils de veuve, libéré de toute obligation
militaire, il rentre en France après Sedan et
s’engage dans la garde nationale. Il fait par
tie du 91 e bataillon, « le bataillon révolution
naire et patriote ».
Le 22 janvier 1871, lorsqu'après l’affaire
de Buzenval, le Gouvernement s’apprête à
capituler, que les bataillons marchent à l’ap
pel de la Cordcrie sur l’Hôtel de Ville, Ferdi
nand Buisson est parmi les insurgés avec son
frère et Benoît Malon. (Maxime Vuillaumc :
Cahiers rouges, VIII, 69).
On sait l’échec. Les mobiles bretons ac
cueillent les bataillons insurgés à coups de fu
sils. Le soulèvement échoue.
James Guillaume, qui relate (le son côté la
participation de Buisson à l’insurrection du
22 janvier, montre ensuite Ferdinand Buis
son fondant dans le XVII e arrondisement un
orphelinat destiné aux enfants des victim.es
du siège. « Il cherchait un collaborateur pour
cette œuvre d'éducation populaire et il me
proposa d’entrer dans l'établissement comme
instituteur... Il parlait avec une chaleur d'apô
tre, évoquant le souvenir de Pestalozzi à Stanz;
son enthousiasme me gagna, et l'idée d'aller
à Paris, au foyer de l'action révolutionnaire,
me joindre aux amis qui travaillaient } infati
gables, à donner à l'Internationale une or
ganisation solide, me souriait... » ).T. Guil
laume, II, 127.)
C’est cet orphelinat, adopté par la Com
mune, qui survécut à la répression versail-
laise et fut transféré à Gempuis. Paul Robin,
un des membres de l'a I re Internationale, le
dirigea de 1880 à 189.4.
Aussi apparaît un Ferdinand Buisson qui
ne dédaignait pas de passer du discours à
l’action.
Ce fut lui encore qui sauva Benoît Malon
à la lin de la Semaine sanglante :
« Le mardi 28 mai (1871), au moment de
l'occupation des Batignolles pales Versail-
lais, Malon (qui était maire du xvn e arrondis
sement) avait été sauvé par mon ami F. Buis
son et sa vaillante mère : celle-ci l'avait ca
ché, au moment du péril pressant, chez le
concierge d'une chapelle protestante...0 (Ja
mes Guillaume.)
Puis Malon, grâce à un faux passepoit passe
en Suisse et arrive à Neufchâtel le 25 juillet.
Lorsqu’on écrira l’histoire de Ferdinand
Buisson, on citera de lui d’autres traits de
courage, de désintéressement, de foi civique.
Ceux-ci nous permettent d’imag’ner Buis
son, au temps de sa jeunesse ardente, déjà
fixé dans son caractère, ayant déjà déterminé
l’unité de sa vie.
Après la Commune, Jules Simon, ministre
de l’I . P., le nomme Inspecteur d’Académie
à Paris, au grand scandale de Mgr Dupanloup,
qui commente à la tribune de l’Assemblée na
tionale les brochures dans lesquelles Ferdi
nand Buisson préconise une morale purement
laïque et projette de faire passer dans l’édu
cation du peuple ses deux principes de vie :
raison et conscience.
11 représente la France à l’Exposition Uni
verselle de Vienne en 1878, à l’Exposition de
Philadelphie en 1876.
Il commence en 1877 la publication de celle
œuvre magistrale qu’est son Dictionnaire, de
Pédagogie.
En 1879, Jules Ferry l’appelle à la Direc-
licn de l’Enseignement primaire. Pendant 17
années, il s’y emploie, sous Jules Ferry, Paul
Bcrl, Goblet, à édifier l'école primaire publi
que, avec son triple; caractère d'obligation,
de gratuité et de laïcité.
Lorsqu’on 1896, il quitte sous Méiine la Di
rection de l’Enseignement primaire, c’est pour
occuper à la Sorbonne la chaire de pédago
gie, où son enseignement a un grand reten
tissement.
En 1902, le voici député du XIII e arrondis
sement. Il le sera jusqu’en 1924.
• La Ligue des Droits de l’Homme l’élit com
me président en 1913, à la mort de Francis
de Pressensé.
En 192C, il obtient Je Prix Nobel de la
Paix. Il en affecte la totalité à une dotation
destinée à favoriser un enseignement de la
paix et à couvrir les frais de participation
des instituteurs français à tics congrès inter
nationaux, s’assignant pour objet la réconci
liation des peuples.
En 192G et 1938, il prenait encore la pa
role aux congrès de Strasbourg et de Ren
nes.
En 1929, la Ligue de l'Enseignement orga
nisait en son honneur, au Trocadéro, une
cérémonie grandiose dont on trouvera la rc-
lal on dans l'Ecole Libératrice du i or Février
1980. •
l’L le C> décembre dernier, il participait en
core, à Grandvilliers, à une fête où M. Ros-
set rendait hommage à la magnifique unité
de citle vie tout entière à promouvoir par
la raison la tolérance et la paix.
Fédération fîÉpsrtentals
des Œuvres Laïques de lu Seine-ltif re
Le Conseil de la Fédération Départemen-
lale des Œuvre laïques de l rt Seine-Inférieure
dsl convoqué à l’Hôtel de Ville de Rouen, à
i j h. 80, le Jeudi i4 Avril, sous la présiden
ce do M. Léon Meyer, député-maire du Havre.
ORDRE DU JOUR :
1. Election du Président et du Bureau ;
2. Rapport moral el financier ;
8. Organisation de la Cinémathèque dépar
tementale ;
4- Le Scoutisme en Seine-Inférieure ;
5. Action laïque ;
6. Congrès de Toulouse ;
7. L'U.F.O.L.E.P. et les Championnats d'A-
thlétisme au Havre, 3i Juillet ;
8. Questions et propositions.
FILM JEAN-MAGÉ
Le joli film « La Vie de Jean Macé » est
depuis le i tr Mars à lu disposition de toutes
les Œuvres laïques fédérées, de la Seine-Infé
rieure pour être projeté par leurs soins dans
un but de propagande laïque.
Ld réclamer à M. Candellier, Secrétaire °é-
r 7
neral, Ecole des Etoupières, Le Havre.
LÀ VIEJFÉDERALE
Conseil d’Administration
RÉUNION DU i4 FÉVRIER i 9 3 2
Pi ■ésident : M. Pimont. .
Présents : Mmes Pimont, Fouldrin, Can
dellier, Gérard, Couroyer. MM. R. Longuet,
Candellier, Mongis, H. Lefebvre, Beauville,
Lcconte, Roussel, Beuzeboc, Benoît, Michel,
Mandeville, Mazuay.
B. riELLET
Photographe des Dames
et des Enfants
110 ùîs à 114, rue de Normandie
Remise de 5 o/o aux Membres de
VEnseignement et aux Arniealistes.
Courrier. — Deux le,lires sont parvenues du
Comité des Loisirs Coopératifs et du Comité
de Défense laïque. Le Conseil prend note de
la composition et des buts de ces groupements.
Stand de Tir à longue portée. — Le. Bureau
a présenté le projet de M. Beuzeboc à M. Léon
Meyer. Celui-ci a prié M. Beuzeboc d entrer
en rapports avec le 1 Service d.c l’Architecture
pour étude sur l'opportunité et les répercus
sions financières.
Amicale de Caudebec. — Lettre de M. Seil-
lan, président, qui donne d’excellentes nou
velles de son Amicale rénovée et demande un
"conférencier. M. G. Lefèvre, pressenli, semble
devoir accepter.
Conférence Dorival. — M. Dorival, de la
Comédie Française, viendrait en mars ou avril,
faire une Conférence-Audition. Le principe en
est adopté, mais tout est subordonné à une
question de date.
Conférence Laumonier. — En préparation,
ruais date difficile à trouver.
Championnats d'Athlétisme du 31 Juillet.
— M. Beauville expose que • la Commission
sportive se chargera de l’organisation maté
riello et technique, mais que ia partie oiïi-
cielle et administrative, revient à la Fédération
régionale. A la Fédération départementale,
précise M. Pimont, qu’il convient de saisir
au plus tôt.
Journal des Petites A. — M. Candellier,
gérant ,expose la situation financière. Salis
faisante pour i 9 3i, elle s’annonce moins bonne
pour 1982. Grâce aux démarches de M. C.an.-
deliicr, on peut cependant affirmer que la vie
du journal rsl assurée mais on ne pourra
faire celte année de tirages renforcés ni de
numéros à intercalaire.
Scoutisme. — M. Candellier rend compte de
la séance du Comité directeur de la Ligue de
l’Enseignement, à laquelle il a assisté le 11
Février à Paris. Les propositions de la Seine-
Inférieure ont servi de base d’étude à la ques
tion du scoutisme. La Ligue accepte de colla
borer avec les Eclaireurs de France, propose
d’ajouter au serment scout l’engagement de
servir la paix, demande la présence de délé
gués dans les Comités locaux, régionaux et
nationaux.
Film Jean-Mucé. — Cet excellent objet de
propagande laïque a été acquis à frais com
muns par MM. Hubert et Candellier et est dès
maintenant à la disposition de nos œuvres.
Des remerciements et des félicitations sont vo
tées à notre dévoué Secrétaire général.
Assemblée, générale du 21 Février. — M.
Pimont expose le résultat de ses démarches
préparatoires et communique au Conseil les
propositions qu’il compte faire à l’Assemblée
générale. Le Conseil approuve après une mise
au point.
-»o«-
Assemblée Générale Extraordinaire
du 21 Février 1932
L’Assemblée Générale Extraordinaire de la
Fédération Régionale Havraise des Petites « A »
a eu lieu, le Dimanche 21 Février i 9 32, à
9 b. 45, à l’Ecole Jean-Macé, sous la prési
dence de M. Pimont.
Etaient présents, MM. G. Lefèvre et Vilte-
eoq, vice-présidents d’honneurs; A. Lcconte,
délégué cantonal; MM. Pimont, R. Longuet,
Candellier, Mcngis, Roussel, Beauville, Beuze
boc, Mazuay, Michel, Lefebvre IL, Mandeville
el Benoît, membres du Conseil d’administra
tion ; Mmes Pimont et Boulingue, vice-pré
sidentes, Basille, Candellier, Fouldrin, Serre
et Couroyer A., membres du Conseil.
Etaient excusés : MM. Léon Meyer, prési
dent d’honneur, Delmotte, inspecteur primai
re, Arnaudtizon et Dubosc, conseillers géné
raux, Risson, inspecteur primaire honoraire,
Deschaseaux, adjoint au Maire, Lefebvre, chef
du bureau de l’Instruction publique, Brcsson,
président de Délégation cantonale.
56 Délégués mandatés des Amicales assis-
laient à cette réunion.
Après la lecture du P.-V., M. Pimont rend
hommage au Vice-Président, R. Longuet, qui
a su, dans une période difficile, avec modes
tie, avec discrétion, avec tact, diriger la Fé
dération Régionale Havraise des Petites « A ».
M. R. Longuet est très touché de cette ma
nifestation et dit combien sa tâche a été faci
litée par le. travail de Ions les Membres du
Conseil d’Administration et- la collaboration
du Secrétariat.
M. Pimont rend compte de la façon dont
il a cru devoir remplir la mission qui lui a
été confiée par l’Assemblée générale le 8 No
vembre. D’abord, il a fait de larges consul-
[ tâtions et tous ont été unanimOs pour approu
ver les vues nouvelles sur l’avenir de la Fé
dération.
Il fallait bien se transformer ou disparaître,
d’où cette évolution envisagée.
Au lieu de continuer à considérer notre
groupement comme une super-amicale, il fal
lait l’élever et lui donner le cadre fixé par la
Ligue de l’Enseignement.
En 1981, nous avons déjà esquissé un pre
mier pas dans cette voie, et, grâce à la Fédé
ration Havraise, la Fédération Départementale
a vu le jour.
Après avoir modifié nos statuts, nous avons
fait appel à toutes les Œuvres laïqu<"s, nous
avons obtenu leur cotisation, mais non pas
leur fusion.
Ces Œuvres semblent vivre en marge de
notre Fédération régionale, il nous reste à
réaliser l’union do toutes ces Œuvres laïques.
Conseil d'Administration. — Actuellement,
1 Assemblée nomme 36 Membres au Conseil
d’Administration ctt désigne, chaque année,
son Président. Le Conseil, à son tour, doit
designer un Bureau actif, formé de réalisa
teurs ; le Bureau doit être limité et compren
dre des Administrateurs particulièrement ac-
! ifs.
M. Pimont demande à l’Assemblée de grou
per, autour de ce Conseil, des personnes qui
ont un nom mais qui ne peuvent entrer dans
ce Conseil.
Il propose :
Comme Membres d'honneur :
M. le Préfet de la Seine-Infé rieure ;
M. le Sous-Préfet du Havre ;
M. le Proviseur du Lycée ;
Mme la Directrice du Lycée de Jeunes Filles ;
M. Bach, ancien Président de la Fédération.
Comme Membres du Bureau d'honneur et
pouvant assister aux séances du Conseil avec
voix consultative :
M. Léon Meyer, Député-Maire, Président
d’honneur ;
M. Meyer, Inspecteur d’Académie ;
M. Delmotte, Inspecteur primaire du Havre ;
M. Ilerbin, Inspecteur primaire de Bolbec ;
M. Gentv, Inspecteur primaire à Yvetot ;
M. Stouff, Directeur de l’E. P. S. du Havre ;
M. Millourd, Directeur de l’E.P.S. de Mon-
tiviltiers ;
Mlle Campon, Directrice de l’E. P. S. du
LIavre ;
M. Geffrov, Directeur do l'Ecole Pratique
du Havre ;
M. Palrimonio, adjoint au Maire, chargé
de l’Instruction publique ;
M. Lang, premier adjoint ;
M. Salacrou, adjoint, chargé des Beaux-
Arts ;
M. A. Dubosc, conseiller général, Presi
dent de la Commission départementale' ;
M. Saulreuil, secrétaire général des Insti
tuteurs et Institutrices de la Seine-Inférieure;
M. Bresson, président du Comité de Défen
se laïque ;
M. Dauvin, président des « Loisirs Coopé
ratifs » ;
M. Beaugeois, trésorier de l a Mutualité sco
laire ;
M. Lefebvre, Comité des Fêtes de la Jeu
nesse ;
MM. Vittecoq, Capperon, G. Lefèvre, vice-
présidents d’honneur de la Fédération ;
Mmes Gantois, Durier, Pimont, Boulingue,
vice-présidentes d’honneur.
L Assemblée ratifie ce9 propositions.
Modifications proposées. — M. Pimont abor
de ensuite le plan de réorganisation qu’il a
envisagé :
i° Secrétaire administratif permanent ap
pointé ;
2 Local fédéral pour établir cette perma
nence ;
3° Création de ressources nouvelles par de
larges subventions.
Il y aura lieu, d autre part, de rechercher
VÊTEMENTS
S. 1111
ii, Ru* Thl*r«
LE HAVRE
NOUS V0D8 mumm le GRAND BAZAR
U
HAVRE — 121, Rue de Paré* — LE HAVRE
1 i
Sixième Année. — N° 64
Journal ne doit pas être vendu
Le réclamer au Siège de chaque Amicale
M
S. A. G. N» 3562
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Amicales et des Œuvres Laïques
Publicité : M. A. CANDELLIER
Ecole Rue des Etoupières - LE HAVRE
JOURNAL MENSUEL
Rédaction : M. M. PIMONT
109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.91
Adresse du Secrétaire Général de la Fédération ;
M. CANDELLIER, École dçs Etoupières — LE HAVRE
• ~~ Téléphone 46.38 ... . , ~
Adresse du Trésorier de la Fédération :
M. ROUSSEL, 36, Rue Sadi-Carnot — SANVIC — Téléphone 60.18
?
Chèques Postaux Rouen 6234
Ferdinand boisson
FERDINAND BUISSON' est mort, le 16 fé
vrier dernier, dans le p'ctit village de 1 liieu-
Iûy (Oise), où il s’élail retiré depuis quelques
années.
Le 19 Février un collège de plus de mille
personnes; orphelins de Gemplus, délégations
de l’Oise, délégués de la Figue des Droits
de l’Homme, des Associations pacifistes, de
la Ligue de l’Enseignement, du Syndicat
National des Instituteurs) conclu sit son corps
au petit cimetière campagnard blotti m bor
dure d’un vallon ceinturé de baies vives.
Fils d’un juge art tribunal de Saint-Etienne,
Ferdinand Buisson était né à Paris le 20 Dé
cembre i8/|i. H commença ses études- au Col
lège ' d’Argentan, l'es continua au lycée de
Saint-Etienne, qu’il fut contraint de quitter
à rti ans par suite de la mort de soir père.
L’adolescent vint à Paris, donna des leçons
pour subvenir aux besoins de sa mère et de
ses frères, mais rtVu acheva pas moins ses
études secondaires par ses propres moyens.
Après un stage au Lycée Condorcet, il se
présenta à l’Ecole normale supérieure, qui le
refusa pour faiblesse de constitution. Sans
se décourager, il passo l’agrégation de philo
sophie puis, sc refusant au serment de fidé
lité que l’Empire exigeait des professeurs, il
s’exila en Suisse, où il obtint en 1866, après
concours, une chaire do philosophie à l’Aca
démie de Nemfchâtel, fonction qu’il allait oc
cuper jusqu’en 1870.
En i8C>7, il assista, à Genève, au premier
Congrès de la Paix et de la Liberté, que pré
sidait Garibaldj et où Edgar Quinet prit la
parole. Après ce congrès, dont le principal
organisateur, Acolas, fut condamné à un
an de prison, Ferdinand Buisson publiait un
article intitulé : L'abolition de la guerre par
l'instruction, dans un journal qui venait d’être
fondé sous le litre : « Les Etats-Unis d'Eu
rope ».
« Il n'y a\ura plus de guerre poss'.ble, di
sait-il, ni locale, ni générale, le jour où l'hu
manité ne consentira plus à fournir de la
chair à canon. El c'est ce jour dont il faut
hâter l'aurore.
« ...Le grand levier, le gi\md ressort à met
tre en mouvement, c'est l'instruction, on peut
réformer la nation et le citoyen dans le mon
de. Ce n'est pas seulement dans les assemblées
populaires, dans les journaux, dans les con
grès, c'esl dans les mœurs publiques qu'il
faut combattre et extirpe,- le* militarisme. Il
faut le combattre dans des habitudes en ap
parence insignifiantes, mais qui ont une in
fluence incalculable sur l'éducation indivi
duelle. Il faut le combattre dans le goût qu'on
a pour l'uniforme. Il ne faut pas supporter
que dans les écoles on enseigne l'admiration
pour les conquérants, pou,- les grandes gloi
res militaires... »
Deux ans plus tard, participant, à Lausan
ne, au deuxième Congrès de la Paix el de
la Liberté, que présidait Victor Hugo, il y
prononçait un discours dans lequel il s’écriait :
« A bas le dieu des armées, le dieu des Cé-
■41rs et des Napoléons ! Je-voudrais un Vol
taire occupé pendant cinquante ans à tourner
en ridicule rois, guerres, armées ! »
* Dans le même temps, il n’hésitait pas à
, s’attaquer à l’orthodoxie protestante. Le 5 dé
cembre 1868, dans une conférence publique
sur l’enseignement de l’histoire sainte dans
les écoles primaires, il réclame la laïcité do
l’Ecole et résume sa thèse par ces mots :
On imagine l’explosion de colère des fana
tiques.
K Buisson no cède pas. Il reprend quelques
Léon BAUER
TAILLEUR
lia, Rue de la Mailleraye, LE HAVRE
(près la Rue de Paris)
VÊTEMENTS SUR MESURE
et tout Faits
'//////////////////////////J.
IMPERMÉABLES
GABARDINES - MANTEAUX
jours plus tard sa conférence au Locle. Une
lettré de James Guillaume nous montre F.
Buisson déjà tout armé pour la lutte qui va
remplir sa vie. « Après la conférence, écri
vait J. .Guillaume, nous nous' sommes réunis
une trentaine avec M. Buisson, et nous avons
causé jusqu'à minuit des grandes questions
de notre époque, de nos convictions, de nos
luttes, de nos espérances. Cela fortifie d'en
tendre-un homme de cœur parler librement;
l'accent de la conscience s'impose, même aux
adversaires' ; il semblait, en écoutant Buisson,
que, sorti d'une atmosphère malsaine et étouf
fante, on respirait un air plus pur ». (Lettre
du 17 décembre 1868). Et là, nous apparaît
le Buisson que nous avons connu. Fermeté de
conviction. Unilé d’àme. Tolérance. Courage,
F. Buisson poursuit sa campagne, qui, dit
J. Guillaume, « agitait au plus haut point les
esprits, et les membres de l'Internationale (la
i re Internationale, donl J. Guillaume faisait
partie), au Locle, à La Chaux-de-Fonds et au
Val de Saint-Imier, s'y associaient avec ar
deur ». (L’Internationale, J. G., I ii4.)
Dès ce moment aussi, il commençait sa
thèse sur Sébastien Castel lion, cet humaniste
du xvi e siècle qui, devenu protestant et dis
ciple de Calvin, connut les rigueurs de la
persécution calviniste pour avoir protesté con
tre le supplice de Michel Seryct.
La guerre de 1870 le trouva en Suisse.
Fils de veuve, libéré de toute obligation
militaire, il rentre en France après Sedan et
s’engage dans la garde nationale. Il fait par
tie du 91 e bataillon, « le bataillon révolution
naire et patriote ».
Le 22 janvier 1871, lorsqu'après l’affaire
de Buzenval, le Gouvernement s’apprête à
capituler, que les bataillons marchent à l’ap
pel de la Cordcrie sur l’Hôtel de Ville, Ferdi
nand Buisson est parmi les insurgés avec son
frère et Benoît Malon. (Maxime Vuillaumc :
Cahiers rouges, VIII, 69).
On sait l’échec. Les mobiles bretons ac
cueillent les bataillons insurgés à coups de fu
sils. Le soulèvement échoue.
James Guillaume, qui relate (le son côté la
participation de Buisson à l’insurrection du
22 janvier, montre ensuite Ferdinand Buis
son fondant dans le XVII e arrondisement un
orphelinat destiné aux enfants des victim.es
du siège. « Il cherchait un collaborateur pour
cette œuvre d'éducation populaire et il me
proposa d’entrer dans l'établissement comme
instituteur... Il parlait avec une chaleur d'apô
tre, évoquant le souvenir de Pestalozzi à Stanz;
son enthousiasme me gagna, et l'idée d'aller
à Paris, au foyer de l'action révolutionnaire,
me joindre aux amis qui travaillaient } infati
gables, à donner à l'Internationale une or
ganisation solide, me souriait... » ).T. Guil
laume, II, 127.)
C’est cet orphelinat, adopté par la Com
mune, qui survécut à la répression versail-
laise et fut transféré à Gempuis. Paul Robin,
un des membres de l'a I re Internationale, le
dirigea de 1880 à 189.4.
Aussi apparaît un Ferdinand Buisson qui
ne dédaignait pas de passer du discours à
l’action.
Ce fut lui encore qui sauva Benoît Malon
à la lin de la Semaine sanglante :
« Le mardi 28 mai (1871), au moment de
l'occupation des Batignolles pales Versail-
lais, Malon (qui était maire du xvn e arrondis
sement) avait été sauvé par mon ami F. Buis
son et sa vaillante mère : celle-ci l'avait ca
ché, au moment du péril pressant, chez le
concierge d'une chapelle protestante...0 (Ja
mes Guillaume.)
Puis Malon, grâce à un faux passepoit passe
en Suisse et arrive à Neufchâtel le 25 juillet.
Lorsqu’on écrira l’histoire de Ferdinand
Buisson, on citera de lui d’autres traits de
courage, de désintéressement, de foi civique.
Ceux-ci nous permettent d’imag’ner Buis
son, au temps de sa jeunesse ardente, déjà
fixé dans son caractère, ayant déjà déterminé
l’unité de sa vie.
Après la Commune, Jules Simon, ministre
de l’I . P., le nomme Inspecteur d’Académie
à Paris, au grand scandale de Mgr Dupanloup,
qui commente à la tribune de l’Assemblée na
tionale les brochures dans lesquelles Ferdi
nand Buisson préconise une morale purement
laïque et projette de faire passer dans l’édu
cation du peuple ses deux principes de vie :
raison et conscience.
11 représente la France à l’Exposition Uni
verselle de Vienne en 1878, à l’Exposition de
Philadelphie en 1876.
Il commence en 1877 la publication de celle
œuvre magistrale qu’est son Dictionnaire, de
Pédagogie.
En 1879, Jules Ferry l’appelle à la Direc-
licn de l’Enseignement primaire. Pendant 17
années, il s’y emploie, sous Jules Ferry, Paul
Bcrl, Goblet, à édifier l'école primaire publi
que, avec son triple; caractère d'obligation,
de gratuité et de laïcité.
Lorsqu’on 1896, il quitte sous Méiine la Di
rection de l’Enseignement primaire, c’est pour
occuper à la Sorbonne la chaire de pédago
gie, où son enseignement a un grand reten
tissement.
En 1902, le voici député du XIII e arrondis
sement. Il le sera jusqu’en 1924.
• La Ligue des Droits de l’Homme l’élit com
me président en 1913, à la mort de Francis
de Pressensé.
En 192C, il obtient Je Prix Nobel de la
Paix. Il en affecte la totalité à une dotation
destinée à favoriser un enseignement de la
paix et à couvrir les frais de participation
des instituteurs français à tics congrès inter
nationaux, s’assignant pour objet la réconci
liation des peuples.
En 192G et 1938, il prenait encore la pa
role aux congrès de Strasbourg et de Ren
nes.
En 1929, la Ligue de l'Enseignement orga
nisait en son honneur, au Trocadéro, une
cérémonie grandiose dont on trouvera la rc-
lal on dans l'Ecole Libératrice du i or Février
1980. •
l’L le C> décembre dernier, il participait en
core, à Grandvilliers, à une fête où M. Ros-
set rendait hommage à la magnifique unité
de citle vie tout entière à promouvoir par
la raison la tolérance et la paix.
Fédération fîÉpsrtentals
des Œuvres Laïques de lu Seine-ltif re
Le Conseil de la Fédération Départemen-
lale des Œuvre laïques de l rt Seine-Inférieure
dsl convoqué à l’Hôtel de Ville de Rouen, à
i j h. 80, le Jeudi i4 Avril, sous la présiden
ce do M. Léon Meyer, député-maire du Havre.
ORDRE DU JOUR :
1. Election du Président et du Bureau ;
2. Rapport moral el financier ;
8. Organisation de la Cinémathèque dépar
tementale ;
4- Le Scoutisme en Seine-Inférieure ;
5. Action laïque ;
6. Congrès de Toulouse ;
7. L'U.F.O.L.E.P. et les Championnats d'A-
thlétisme au Havre, 3i Juillet ;
8. Questions et propositions.
FILM JEAN-MAGÉ
Le joli film « La Vie de Jean Macé » est
depuis le i tr Mars à lu disposition de toutes
les Œuvres laïques fédérées, de la Seine-Infé
rieure pour être projeté par leurs soins dans
un but de propagande laïque.
Ld réclamer à M. Candellier, Secrétaire °é-
r 7
neral, Ecole des Etoupières, Le Havre.
LÀ VIEJFÉDERALE
Conseil d’Administration
RÉUNION DU i4 FÉVRIER i 9 3 2
Pi ■ésident : M. Pimont. .
Présents : Mmes Pimont, Fouldrin, Can
dellier, Gérard, Couroyer. MM. R. Longuet,
Candellier, Mongis, H. Lefebvre, Beauville,
Lcconte, Roussel, Beuzeboc, Benoît, Michel,
Mandeville, Mazuay.
B. riELLET
Photographe des Dames
et des Enfants
110 ùîs à 114, rue de Normandie
Remise de 5 o/o aux Membres de
VEnseignement et aux Arniealistes.
Courrier. — Deux le,lires sont parvenues du
Comité des Loisirs Coopératifs et du Comité
de Défense laïque. Le Conseil prend note de
la composition et des buts de ces groupements.
Stand de Tir à longue portée. — Le. Bureau
a présenté le projet de M. Beuzeboc à M. Léon
Meyer. Celui-ci a prié M. Beuzeboc d entrer
en rapports avec le 1 Service d.c l’Architecture
pour étude sur l'opportunité et les répercus
sions financières.
Amicale de Caudebec. — Lettre de M. Seil-
lan, président, qui donne d’excellentes nou
velles de son Amicale rénovée et demande un
"conférencier. M. G. Lefèvre, pressenli, semble
devoir accepter.
Conférence Dorival. — M. Dorival, de la
Comédie Française, viendrait en mars ou avril,
faire une Conférence-Audition. Le principe en
est adopté, mais tout est subordonné à une
question de date.
Conférence Laumonier. — En préparation,
ruais date difficile à trouver.
Championnats d'Athlétisme du 31 Juillet.
— M. Beauville expose que • la Commission
sportive se chargera de l’organisation maté
riello et technique, mais que ia partie oiïi-
cielle et administrative, revient à la Fédération
régionale. A la Fédération départementale,
précise M. Pimont, qu’il convient de saisir
au plus tôt.
Journal des Petites A. — M. Candellier,
gérant ,expose la situation financière. Salis
faisante pour i 9 3i, elle s’annonce moins bonne
pour 1982. Grâce aux démarches de M. C.an.-
deliicr, on peut cependant affirmer que la vie
du journal rsl assurée mais on ne pourra
faire celte année de tirages renforcés ni de
numéros à intercalaire.
Scoutisme. — M. Candellier rend compte de
la séance du Comité directeur de la Ligue de
l’Enseignement, à laquelle il a assisté le 11
Février à Paris. Les propositions de la Seine-
Inférieure ont servi de base d’étude à la ques
tion du scoutisme. La Ligue accepte de colla
borer avec les Eclaireurs de France, propose
d’ajouter au serment scout l’engagement de
servir la paix, demande la présence de délé
gués dans les Comités locaux, régionaux et
nationaux.
Film Jean-Mucé. — Cet excellent objet de
propagande laïque a été acquis à frais com
muns par MM. Hubert et Candellier et est dès
maintenant à la disposition de nos œuvres.
Des remerciements et des félicitations sont vo
tées à notre dévoué Secrétaire général.
Assemblée, générale du 21 Février. — M.
Pimont expose le résultat de ses démarches
préparatoires et communique au Conseil les
propositions qu’il compte faire à l’Assemblée
générale. Le Conseil approuve après une mise
au point.
-»o«-
Assemblée Générale Extraordinaire
du 21 Février 1932
L’Assemblée Générale Extraordinaire de la
Fédération Régionale Havraise des Petites « A »
a eu lieu, le Dimanche 21 Février i 9 32, à
9 b. 45, à l’Ecole Jean-Macé, sous la prési
dence de M. Pimont.
Etaient présents, MM. G. Lefèvre et Vilte-
eoq, vice-présidents d’honneurs; A. Lcconte,
délégué cantonal; MM. Pimont, R. Longuet,
Candellier, Mcngis, Roussel, Beauville, Beuze
boc, Mazuay, Michel, Lefebvre IL, Mandeville
el Benoît, membres du Conseil d’administra
tion ; Mmes Pimont et Boulingue, vice-pré
sidentes, Basille, Candellier, Fouldrin, Serre
et Couroyer A., membres du Conseil.
Etaient excusés : MM. Léon Meyer, prési
dent d’honneur, Delmotte, inspecteur primai
re, Arnaudtizon et Dubosc, conseillers géné
raux, Risson, inspecteur primaire honoraire,
Deschaseaux, adjoint au Maire, Lefebvre, chef
du bureau de l’Instruction publique, Brcsson,
président de Délégation cantonale.
56 Délégués mandatés des Amicales assis-
laient à cette réunion.
Après la lecture du P.-V., M. Pimont rend
hommage au Vice-Président, R. Longuet, qui
a su, dans une période difficile, avec modes
tie, avec discrétion, avec tact, diriger la Fé
dération Régionale Havraise des Petites « A ».
M. R. Longuet est très touché de cette ma
nifestation et dit combien sa tâche a été faci
litée par le. travail de Ions les Membres du
Conseil d’Administration et- la collaboration
du Secrétariat.
M. Pimont rend compte de la façon dont
il a cru devoir remplir la mission qui lui a
été confiée par l’Assemblée générale le 8 No
vembre. D’abord, il a fait de larges consul-
[ tâtions et tous ont été unanimOs pour approu
ver les vues nouvelles sur l’avenir de la Fé
dération.
Il fallait bien se transformer ou disparaître,
d’où cette évolution envisagée.
Au lieu de continuer à considérer notre
groupement comme une super-amicale, il fal
lait l’élever et lui donner le cadre fixé par la
Ligue de l’Enseignement.
En 1981, nous avons déjà esquissé un pre
mier pas dans cette voie, et, grâce à la Fédé
ration Havraise, la Fédération Départementale
a vu le jour.
Après avoir modifié nos statuts, nous avons
fait appel à toutes les Œuvres laïqu<"s, nous
avons obtenu leur cotisation, mais non pas
leur fusion.
Ces Œuvres semblent vivre en marge de
notre Fédération régionale, il nous reste à
réaliser l’union do toutes ces Œuvres laïques.
Conseil d'Administration. — Actuellement,
1 Assemblée nomme 36 Membres au Conseil
d’Administration ctt désigne, chaque année,
son Président. Le Conseil, à son tour, doit
designer un Bureau actif, formé de réalisa
teurs ; le Bureau doit être limité et compren
dre des Administrateurs particulièrement ac-
! ifs.
M. Pimont demande à l’Assemblée de grou
per, autour de ce Conseil, des personnes qui
ont un nom mais qui ne peuvent entrer dans
ce Conseil.
Il propose :
Comme Membres d'honneur :
M. le Préfet de la Seine-Infé rieure ;
M. le Sous-Préfet du Havre ;
M. le Proviseur du Lycée ;
Mme la Directrice du Lycée de Jeunes Filles ;
M. Bach, ancien Président de la Fédération.
Comme Membres du Bureau d'honneur et
pouvant assister aux séances du Conseil avec
voix consultative :
M. Léon Meyer, Député-Maire, Président
d’honneur ;
M. Meyer, Inspecteur d’Académie ;
M. Delmotte, Inspecteur primaire du Havre ;
M. Ilerbin, Inspecteur primaire de Bolbec ;
M. Gentv, Inspecteur primaire à Yvetot ;
M. Stouff, Directeur de l’E. P. S. du Havre ;
M. Millourd, Directeur de l’E.P.S. de Mon-
tiviltiers ;
Mlle Campon, Directrice de l’E. P. S. du
LIavre ;
M. Geffrov, Directeur do l'Ecole Pratique
du Havre ;
M. Palrimonio, adjoint au Maire, chargé
de l’Instruction publique ;
M. Lang, premier adjoint ;
M. Salacrou, adjoint, chargé des Beaux-
Arts ;
M. A. Dubosc, conseiller général, Presi
dent de la Commission départementale' ;
M. Saulreuil, secrétaire général des Insti
tuteurs et Institutrices de la Seine-Inférieure;
M. Bresson, président du Comité de Défen
se laïque ;
M. Dauvin, président des « Loisirs Coopé
ratifs » ;
M. Beaugeois, trésorier de l a Mutualité sco
laire ;
M. Lefebvre, Comité des Fêtes de la Jeu
nesse ;
MM. Vittecoq, Capperon, G. Lefèvre, vice-
présidents d’honneur de la Fédération ;
Mmes Gantois, Durier, Pimont, Boulingue,
vice-présidentes d’honneur.
L Assemblée ratifie ce9 propositions.
Modifications proposées. — M. Pimont abor
de ensuite le plan de réorganisation qu’il a
envisagé :
i° Secrétaire administratif permanent ap
pointé ;
2 Local fédéral pour établir cette perma
nence ;
3° Création de ressources nouvelles par de
larges subventions.
Il y aura lieu, d autre part, de rechercher
VÊTEMENTS
S. 1111
ii, Ru* Thl*r«
LE HAVRE
NOUS V0D8 mumm le GRAND BAZAR
U
HAVRE — 121, Rue de Paré* — LE HAVRE
1 i
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 86.26%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 86.26%.
- Collections numériques similaires Fonds régional : Haute-Normandie Fonds régional : Haute-Normandie /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "HNormand1"Revue du Havre et de la Seine-Inférieure : marine, commerce, agriculture, horticulture, histoire, sciences, littérature, beaux-arts, voyages, mémoires, mœurs, romans, nouvelles, feuilletons, tribunaux, théâtres, modes /ark:/12148/bd6t54257703g.highres Mémoires de l'Académie nationale des sciences, arts et belles-lettres de Caen /ark:/12148/bd6t53574894.highresNutrisco, bibliothèque numérique du Havre Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BmLHav000"
- Auteurs similaires
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k9827027/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k9827027/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k9827027/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k9827027/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k9827027
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k9827027
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k9827027/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest