Titre : Le Miroir des sports
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1943-05-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb45254553g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 mai 1943 24 mai 1943
Description : 1943/05/24 (N97). 1943/05/24 (N97).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97961466
Source : INSEP (Institut National du Sport de l'Expertise et de la Performance), 2013-54014
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/08/2017
[texte_manquant]
r^lfc 1 1 wliailfl*M"*iai>'*'M"'">l'*M*fcM*M^^ i*>-»»»••—
ILA FOULE dans le virage sud du Parc
des Princes.
AU QUARTIER DES COUREURS,
avant le match, Pruvot s'essaye...
SUR LA TABLE DE MASSAGE, Ben
Arab. Mateo attend son tour.
Etourderie
SAMEDI matin, Marcel Thil se présente
au Miroir des Sports. Il est en quête
d'un billet pour la finale.
Nous essayons de le tirer d'affaire.
et c'est bien difficile. Dame ! les invitations
sont comptées !
Après un temps, Marcel Thil nous fait
apparaître toute la gravité de la situation :
— C'est que je ne suis pas seul dans mon
cas. Avec moi sont venus une dizaine de
Rémois, dont M. Germain, le directeur spor-
tif du Stade de Reims. Et ils ont oublié là-
bas les billets qu'ils s'étaient procurés à
grand'peine 1
Hélas 1 le mal est pour nous sans remède.
Dès lors, il y a gros à parier que pour s'être
embarqués sans biscuits, les sportifs ré-
mois ont du renoncer il voir la finale. Une
légère étourderie entraîne parfois beau-
coup d'ennuis.
Tout arrive
11 ne faut désespérer de rien.
Le matin de la finale, c'est-à-dire le
22 mai 1943, le docteur Bosredon recevait
du délégué parisien des Girondins les sept
licences de ses joueurs professionnels, vous
savez bien, les sept licences qui manquaient
encore après huit mois de matches officiels.
Je les ai vues, ces licences. Elles sont
d'un beau rose, et offrent un aspect inoffen-
sif. Ce sont ces petits bouts de carton qui
ont déclenché tant de polémiques ! On a
peine à le croire. Mais que vois-je ? Elles
sont datées du 22 juin 1942. Ainsi, elles
sont parvenues à destination avec un retard
de onze mois. jour pour jour. Ainsi, elles
sont présentées pour la première fois le
jour de la finale de Coupe ! Il y a là quelque
chose de bien cocasse.
Le docteur Bosredon semble d'ailleurs
tout surpris de détenir enfin les fameuses
licences. Depuis huit mois, il avait pris
l'habitude de porter sur les feuilles de
match l'attestation suivante :
Je soussigné docteur Bosredon, directeur
sportif des Girondins, certifie que les joueurs
présentés saris licence sont régulièrement
qualifiés au club.
Maintenant c'est fini, le docteur Bosre-
don n'a plus à fournir ce beau morceau de
littérature, son nom ne figurera plus sur
les feuilles de match : c'en est fait de son
prestige. Et il en parait tout déconfit.
L'homme du jour
Nemeur, l'homme du jour, accompa-
gnait l'équipe des Girondins à Paris. Non
pas seulement par curiosité, mais aussi
parce qu'il ne désespérait pas d'être admis
à jouer la seconde finale. Sait-on jamais ?
Il avait donc mis dans sa valise ses sou-
liers de football pour être prêt à toute
éventualité. Tout en comprenant bien
qu'il avait peu de chances de jouer, il
tenait à u!être pas pris au dépourvu :
On désespère, belle Phyllis, alors qu'on
espère toujours.
M. PASCOT, commissaire général, exhorte les équipes à jouer le jeu.
De g: à dr. : M. Delasalle, juge de touche, Arnaudeau, Persillon, Urtiz,
Pruvot. Rolland, Mateo, Ben Ali, Gérard, l'arbitre M. Sdez, M. Pascot, Aznar,
Delachet, Robin, Patrone, Gonzalès, Venezziano, Olej, Pironti.
Mais, au fait, l'homme du jour pourrait
peut-être m'éclairer sur son proprè cas !
Je l'ai donc questionné :
— Voyons, Nemeur. que pensez-nous de
l'affaire Nemeur ?
— Je pense, répondit-il sans hésiter,
que des fautes ont été commises, et que j'en
suis la victime innocente 1
C'est pourtant vrai qu'il a payé pour
les négligences des autres. Pauvre Gougou4
Le cageot de cerises
Robin, qui se trouvait la semaine der-
nière dans l'Isère, rejoignit ses camarades
à Valence. Et il fut doublement le bien-
venu, car il apportait avec lui un cageot
contenant une douzaine de kilos de
cerises.
Avec ce cageot, Robin croyait son des-
sert assuré pour une bonne dizaine de
jours. Las ! En une heure à peine, les
footballeurs marseillais firent place nette.
Mais c'est peut-être à cet apport de fruits
frais, si riches en vitamines, qu'ils durent
leur victoire. De sorte que Robin a fini
par se consoler en pensant qu'après tout
la Coupe de France vaut bien un plat de
cerises.
L'ANNÉE DES 7 FINALES
Finale Zone Nord
2 avril : au Parc, Bordeaux et
Stade-Co A. P 0-0
18 avril : à Bordeaux, Bordeaux
bat Stade-C. A. P 6-3
Finale Zone Interdite
3 avril ,à Lille, Lens bat O. L.... 2-0
Finale Zone Sud
3 avril : à Marseille, Marseille bat
Perpignan 3-0
Finale Zones Nord et Interdite
2 mai : à Colombes, Bordeaux bat
Lens 2-1
Finale interzones
9 mai : au Pare, Bordeaux et Mar-
seille..... 2-2
22 mai : au Parc, Marseille bat
Bordeaux .................... 4-0
Normand le rugbyman
Normand a deux particularités curieuses.
En se postant dans le coin gauche du but
de Gérard en cas de danger grave, il
renvoie fréquemment de la tète des shots
que chacun voit d'avance dans les filets.
Il est, en somme, le spécialiste des sauve-
tages in extremis.
Il est aussi — et c'est moins heureux —
le spécialiste de ces fautes de main qui
entraînent les penalties. Cela tient à ce
qu'il a joué au rugby en septembre et en
octobre dernier. Depuis lors, bien des
semaines se sont écoulées sans que Nor-
mand ait perdu l'habitude de tendre la
main vers le ballon qui va lui échapper.
Avant la rencontre, je lui demande s'il
n'a pas encore pu se corriger de pareil
travers.
— Si, me répond-il. Voici trois ou quatre
dimanches que je n'ai plus de réflexe.
Hélas ! Chassez le naturel, il revient
au galop. Après une demi-heure de jeu,
Normand se laissait tenter et, un peu plus
tard, il récidivait : le malade n'était donc
pas guéri tout à fait.
Heureusement pour lui, M. Sdez se
méprit sur la portée des fautes de main
commises ainsi, et les laissa impunies.
Dame, tout le monde ne peut savoir que
Normand est un rugbyman converti qui
a un peu trop de mémoire et d'esprit de
suite.
Après le football, la lutte
Le match a pris fin. Sur le champ de jeu
règne une sorte de stupeur. Les Girondins,
honteux et confus, restent comme cloués
au sol, tandis que les Marseillais, n'osant
encore croire à leur bonheur, semblent
se recueillir un instant.
COURSE, CRIS, GESTES DE TRIOMPHE : de g. à dr., Delachet, Bastien, Venezziano. Pironti, Dard, Olej, Aznar,
Patrone. Gonzalès. Robin, Scotti. Photos " Miroir des Sports
Pourtant, tout mouvement n'a pas cessé
sur la pelouse. On dirait même que trois
Marseillais, maintenant sans adversaires,
ont résolu de prolonger la rencontre et de
jouer entre eux. Quand on prend du plaisir,
n'est-ce pas, on n'en saurait trop prendre.
En effet, Gonzalès, Scotti et Aznar se
disputent la balle avec autant d'ardeur
qu'ils la disputaient aux Bordelais
quelques minutes plus tôt. Tous trois,
se bousculant, se jettent à terre, tentent
quelques prises de lutte libre : c'est une
mêlée furieuse !
Oui, une mêlée furieuse, mais amicale.
Il s'agit tout simplement pour les trois
MarseiUais de savoir qui s'adjugera la
balle du match. Et vu le prix qu'attei»
gnent les balles, cela vaut bien quelques
efforts supplémentaires, quelques bour-
rades, et même quelques horions, Tout
se paye, n'est-il pas vrai, Scotti ?
Soignons le docteur
Tout est consommé. Dans le vestiaire
des Girondins, c'est la désolation.
- Comment expliquez-vous la mauvaise
performance de votre équipe, Urtiz ?
— C'est la presse qui est responsable,
répond-il, la presse qui casse l'encensoir
sur le nez des joueurs et leur enlève ainsi
toute combativité.
Près de la table de massage, le docieur
Bosredon, tête penchée, se livre à de
sombres méditations. Il semble même enal
en point.
Très inquiet, je m'approche, je l'aus-
culte, et empoignant un flacon de la phar-
macie portative qui se trouve à portée de
ma main, je lui dis :
— Où souffrez-vous, docteur ? Tenez,
prenez un peu de cordial l
MARSEILLE EN TÊTE
DU
CLASSEMENT PAR VICTOIRES
1. O. M. (1924-1926-1927)
1935-1938-1913) 6 victoires
2. RED STAR (1921-1922-
1923-1928-1942) 5 victoires
3. RACING DE PARIS (1936
1939-1940) ......... 3 victoires
Réception... quand même !
Se conformant aux ordres reçus du
Comité directeur de l'O. M. au départ de
Marseille, les gagnants de la Coupe ne
voulurent assister à aucune réception après
le match.
Seuls les Girondins vinrent au Petit
Parisien, heureux parrain de la grande
épreuve.
Pourtant... les Marseillais connurent
tout de même les joies d'une réception avec
Champagne, ovation et première exposition
de la Coupe.
La chose se passa chez le sportif Albert
Préjean, à deux pas du Parc des Princes.
Le « Tout Marseille - était là : les joueurs,
bien sûr ; mais un peu noyés tout de même
dans la foule. On remarquait Félix Pironti,
le bras en écharpe, bavardant avec le
compositeur Vincent Scotto.
Ailleurs, le baryton Marcel Véran féli-
citait Aznar et René Dary, vedette de
cinéma, admirait Delachet.
On s'écrasait littéralement dans le petit
bar d'Albert Préjean et tout ce monde
envahissait terrasse, bureau et salon.
Dans un coin, des négociants aux noms
très marseillais se congratulaient comme
s'ils avaient été les véritables vainqueurs.
L'un d'eux, pourtant, eut ce mot très
1943 :
— Ces pôvres petits 1 Quand vous pensez
qtt'/ttcr, ils n'ont même pas eu devin 1 Mais
on va s'en occuper, maintenant...
Et la personnalité de l'intéressé nous est
un sûr garant que le pinard n'aura plus
manqué sur la table de l'O. M. pendant la
séjour à Paris.
VICTOR DENIS.
•j——**—*"1"'
DANS LA TRIBUNE OFFICIELLE, après le match.
De g. à dr. : M. Venturini, chef de cabinet de
M. Pascot, Bastien, Aznar. MM. Cathala, ministre
j des Finances, Pascot, Jevain, président de la 3 F.,
t Rimet, président de la F. I. F. A.
LA COUPE EST EMPORTÉE par Aznar et Robin (qui
tient dans la bouche l'écrin contenant sa breloque).
..J- De g. à dr., Venezziano, Pironti, Aznar, Dard, Robin.
DANS LE HALL DU " PETIT PARISIEN pendant
l'allocution de M. J.-M. Peter, qui a à sa droite
Homar et à sa gauche MM. Darchand, dirigeant
i bordelais, et Jevain.
Emmanuel AZNAR
Après le demi centre girondin Mateo,
voici l'avant centre marseillais Aznar,
qui surclassa Mateo samedi. La loi
du sport est terrible : nulle valeur
ne subsiste si elle n'est constamment ~
maintenue et affirmée.
Le dénouement de la grande finale se fait
attendre. Bien que les Marseillais prennent
maintes fois en défaut l'arrière-défense borde-
laise, aucun de leurs essais au but n'a encore
abouti.
Tout Il coup, l'avant centre marseillais est mis
l'II possession de la balle. Une seconde plus tard,
la balle traverse le but, car elle troue les filets. Ni
J/ateo, ni Homar,. ni Normand, ni Gérard n'ont
eu le temp... d'intervenir, pas même le temps d'es-
quiver un H
Souffrez, bonnes f/''«.s, que je vous présente l'au-
teur de ce but-éclair : Aznar Emmanuel. l'homme
à la vocation contrariée, l'avant centre malgré lui.
Aznar est né ci Sidi-bek-lbbès le 23 novembrell> 15
Son éducation première de footballeur ne fut guère
suivie. Jusqu'à dix-sept ans, il lie connut d'autres
professeurs de jeu que ses petits camarades ; il n'eut
jamais la bonne fortune d'opérer sur un stade, de
sorte que l'épanouissement de ses dons naturels
se produisit sans aucune intervention étrangère.
Enfin, à dix-sept IIIIS, il fut admis dans l.é qllil)e
junior (iii S¡II/I'til/Y Club de nef-Abbés. Sans doute
Il jitl-il apprécié, car la saison ii'i;lttit pas achetée
qu'il était incorporé dans l'équipe I)reni ièi-v. Ainsi,
quelques mois lui avaient sll/Ti pour prendre une
place enviable parmi les footballeurs de la région.
VIGOUREUX coup de tête du capitaine
marseillais juste au-dessus du but. A dr.,
Mateo. ,De dos, Normand.
L'année suivante, nouvel avancement : Aznar
avait déjà une telle réputation qu'il était sélectionné
par la Ligue d'Oranie. Ce qui lui valait, du reste,
peu après, d'être distingué, convoité, puis sollicité
par l'Olympique de lUarseille.
En 1935, il fit donc ses débuts à l'O. M. Grâce
Ii son application, il améliora sa technique de mois
en mois, si bien qu'il finit par atteindre aux hof!-
neurs suprêmes. —
Par cinq fois, il figura dans l'équipe nationale B,
une fois dans l'équipe nationale (France-Bulgarie)
et quatre fois dans l'équipe militaire, celle-là même
qui remporta le Tournoi triangulaire deux années
i-onséetiliipes.
L'an dernier, il fut l'objet d'une nouvelle distinc-
tion. Hélas ! Ceinte il avait le péroné fracturé, il
ne put jouer ni le match France-Suisse de Mar-
seille, ni le match Espagne-Frunce de Séville.
AZNAR (à dr.) serre la main de Gérard. I
A souligner cette particularité curieuse. La
fracture du péroné. Aznar la devait au Sétois Mer-
ria, un arrière qui i?'esl pas très tendre pour ses
(xdversa.ire.s, comme chacun sait., Or. la défection
d',I--iior, due à :tler(-ier, eut pour effet de laisser
dans l'équipe nationale française un poste ijac(,tni.
Dupuf.s passa dans la ligne d'avunts, Hœsslf'r
devint demi gauche, et affréter prit place à l'ar-
rière. Ainsi, par une étonnante relation de cause à
effet, le Sétois devint international par cela même
qu'il-.avait mis Aznar hors de combat pour quelques -
mois /
Quoiqu'il soit de bonne composition, Aznar a
été longtemps en désaccord avec ses dirigeants. C'est
qu'il est par goût un intérieur, et que l'on s'obstine
à faire de lui un avant centre.
Jusqu'en 1938, il fut libre à l'O. M. d'occuper la
place de son choix. Et puis, comme ce club n'avait
pas alors d'avant centre de qualité, Aznar fut mis
en demeure de prendre le poste. Il se cabra, protesta,
pria, supplia : rien n'u fit. Et comme il ne voulait
pas plier, il fut éliminé de l'équipe durant quelques
mois. Après quoi, comprenant que ses dirigeants
ne songeaient nullement à le brimer, mais plutôt
à confier au plus digne les fondions délicates de
l'avant centre, il finit par se résigner.
MM. Anfosso et Villeneuve seraient ravis tous
les premiers d'utiliser Aznar comme intérieur, de
ne pas contrarier sa vocation. Ils en ont donné la
preuve au cours de la saison 1941-1942, en essayant
tour à tour au poste d'avant centre la majorité des
équipiers premiers, plus quelques autres.
Il n'y eut pas moins de quatorze joueurs qui
furent ainsi mis à l'épreuve, ce qui prouve, bien
qu'on tenait beaucoup à donner satisfaction à
Aznar. Après de tels témoignages de bonne volonté,.
Aznar ne pouvait plus refuser de reprendre le
carcan...
Au début de la saison qui s'achève, un match
Avignon-Marseille, disputé au stade municipal de
Marseille, mit en évidence les extraordinaires qua-
lités de Aznar. En cinquante cinq minutes, il
marqua neuf buts à lui seul 1 Un claquage le
contraignit à quitter le,ten'ain, sans quoi...
Il ii'&çt guère de match,oÙ Aznar -mnianiiel —
« lHanu . pour ses intimes — ne fasse le désespoir du
gardien adverse par ses shots instantanés et sans
réplique, ses shots fulgurants dirais-je si l'épithète
n'avait pas été galvaiidée.
Pendant la dernière campagne, il a réussi de
la sorte 69 buts, et actuellement il en compte 41 à son
actif dans les matches de championnat, de sorte
qu'il a chance de supplanter Stanis au tableau de
classement des butteurs. Quel que soit, du reste, le
résultat de ce duel de shooteurs, Aznar peut se
flatter d'avoir sur le Lensois une nette supériorité
en ce qui concerne l'agilité, la mobilité, la prestesse,
la rapidité du tir, la technique et la clairvoyance.
Par ailleurs, tout comme Stanis qui est inca-
pable d'une déloyauté, Aznar ignore sur les ter-
rains de jeu les mana'ut'res délictueuses, les coups
sournois, les interventions irrégulières. A ses yeux,
un adversaire correct ne devient jamais un ennemi,
quelque soit l'enjeu du match.
Je l'entends encore dire, au lendemain de la pre-
mière finale, combien il
appréciait Maieo.
Salis trahir le moindre
dépit d'avoir été quelque
peu éclipsé, il dit :
— Mateo est vrai-
ment un grand footbal- v
leur. Non seulement par
son brio, niais aussi par
sa loyauté. Je serai tou-
jours très content de
jouer contre lui.
Je vous le dis, en vé- <
rité : le footballeur qui a
l'admiration si facile pour
Illl adversaire heureux, au
lendemain d'un match
indécis, ne peut être lui-
même qu'un grand sport it.
A.-nar, qui mesure
1 m. 73 et pèse 72 kilos,
a épousé en 1938 une
jeurje fille de Marseille ;
il est aujourd'hui père
d'un enfant et il tient près
de la préfecture un élégant
magasin de chaussures
qui ll1i donne, sans pré-
judice d'autres avantages,-
/'manquer de souliers à
crampons. V. D.
L'O. M. De g. à dr., debout, Patrone, Venezziano, Olej,
Gonzalès, Bastien, Delachet ; 1er rang, Dard, Scotti, Aznar,
Robin, Pironti. Photos Il Miroir des Sports "
r^lfc 1 1 wliailfl*M"*iai>'*'M"'">l'*M*fcM*M^^ i*>-»»»••—
ILA FOULE dans le virage sud du Parc
des Princes.
AU QUARTIER DES COUREURS,
avant le match, Pruvot s'essaye...
SUR LA TABLE DE MASSAGE, Ben
Arab. Mateo attend son tour.
Etourderie
SAMEDI matin, Marcel Thil se présente
au Miroir des Sports. Il est en quête
d'un billet pour la finale.
Nous essayons de le tirer d'affaire.
et c'est bien difficile. Dame ! les invitations
sont comptées !
Après un temps, Marcel Thil nous fait
apparaître toute la gravité de la situation :
— C'est que je ne suis pas seul dans mon
cas. Avec moi sont venus une dizaine de
Rémois, dont M. Germain, le directeur spor-
tif du Stade de Reims. Et ils ont oublié là-
bas les billets qu'ils s'étaient procurés à
grand'peine 1
Hélas 1 le mal est pour nous sans remède.
Dès lors, il y a gros à parier que pour s'être
embarqués sans biscuits, les sportifs ré-
mois ont du renoncer il voir la finale. Une
légère étourderie entraîne parfois beau-
coup d'ennuis.
Tout arrive
11 ne faut désespérer de rien.
Le matin de la finale, c'est-à-dire le
22 mai 1943, le docteur Bosredon recevait
du délégué parisien des Girondins les sept
licences de ses joueurs professionnels, vous
savez bien, les sept licences qui manquaient
encore après huit mois de matches officiels.
Je les ai vues, ces licences. Elles sont
d'un beau rose, et offrent un aspect inoffen-
sif. Ce sont ces petits bouts de carton qui
ont déclenché tant de polémiques ! On a
peine à le croire. Mais que vois-je ? Elles
sont datées du 22 juin 1942. Ainsi, elles
sont parvenues à destination avec un retard
de onze mois. jour pour jour. Ainsi, elles
sont présentées pour la première fois le
jour de la finale de Coupe ! Il y a là quelque
chose de bien cocasse.
Le docteur Bosredon semble d'ailleurs
tout surpris de détenir enfin les fameuses
licences. Depuis huit mois, il avait pris
l'habitude de porter sur les feuilles de
match l'attestation suivante :
Je soussigné docteur Bosredon, directeur
sportif des Girondins, certifie que les joueurs
présentés saris licence sont régulièrement
qualifiés au club.
Maintenant c'est fini, le docteur Bosre-
don n'a plus à fournir ce beau morceau de
littérature, son nom ne figurera plus sur
les feuilles de match : c'en est fait de son
prestige. Et il en parait tout déconfit.
L'homme du jour
Nemeur, l'homme du jour, accompa-
gnait l'équipe des Girondins à Paris. Non
pas seulement par curiosité, mais aussi
parce qu'il ne désespérait pas d'être admis
à jouer la seconde finale. Sait-on jamais ?
Il avait donc mis dans sa valise ses sou-
liers de football pour être prêt à toute
éventualité. Tout en comprenant bien
qu'il avait peu de chances de jouer, il
tenait à u!être pas pris au dépourvu :
On désespère, belle Phyllis, alors qu'on
espère toujours.
M. PASCOT, commissaire général, exhorte les équipes à jouer le jeu.
De g: à dr. : M. Delasalle, juge de touche, Arnaudeau, Persillon, Urtiz,
Pruvot. Rolland, Mateo, Ben Ali, Gérard, l'arbitre M. Sdez, M. Pascot, Aznar,
Delachet, Robin, Patrone, Gonzalès, Venezziano, Olej, Pironti.
Mais, au fait, l'homme du jour pourrait
peut-être m'éclairer sur son proprè cas !
Je l'ai donc questionné :
— Voyons, Nemeur. que pensez-nous de
l'affaire Nemeur ?
— Je pense, répondit-il sans hésiter,
que des fautes ont été commises, et que j'en
suis la victime innocente 1
C'est pourtant vrai qu'il a payé pour
les négligences des autres. Pauvre Gougou4
Le cageot de cerises
Robin, qui se trouvait la semaine der-
nière dans l'Isère, rejoignit ses camarades
à Valence. Et il fut doublement le bien-
venu, car il apportait avec lui un cageot
contenant une douzaine de kilos de
cerises.
Avec ce cageot, Robin croyait son des-
sert assuré pour une bonne dizaine de
jours. Las ! En une heure à peine, les
footballeurs marseillais firent place nette.
Mais c'est peut-être à cet apport de fruits
frais, si riches en vitamines, qu'ils durent
leur victoire. De sorte que Robin a fini
par se consoler en pensant qu'après tout
la Coupe de France vaut bien un plat de
cerises.
L'ANNÉE DES 7 FINALES
Finale Zone Nord
2 avril : au Parc, Bordeaux et
Stade-Co A. P 0-0
18 avril : à Bordeaux, Bordeaux
bat Stade-C. A. P 6-3
Finale Zone Interdite
3 avril ,à Lille, Lens bat O. L.... 2-0
Finale Zone Sud
3 avril : à Marseille, Marseille bat
Perpignan 3-0
Finale Zones Nord et Interdite
2 mai : à Colombes, Bordeaux bat
Lens 2-1
Finale interzones
9 mai : au Pare, Bordeaux et Mar-
seille..... 2-2
22 mai : au Parc, Marseille bat
Bordeaux .................... 4-0
Normand le rugbyman
Normand a deux particularités curieuses.
En se postant dans le coin gauche du but
de Gérard en cas de danger grave, il
renvoie fréquemment de la tète des shots
que chacun voit d'avance dans les filets.
Il est, en somme, le spécialiste des sauve-
tages in extremis.
Il est aussi — et c'est moins heureux —
le spécialiste de ces fautes de main qui
entraînent les penalties. Cela tient à ce
qu'il a joué au rugby en septembre et en
octobre dernier. Depuis lors, bien des
semaines se sont écoulées sans que Nor-
mand ait perdu l'habitude de tendre la
main vers le ballon qui va lui échapper.
Avant la rencontre, je lui demande s'il
n'a pas encore pu se corriger de pareil
travers.
— Si, me répond-il. Voici trois ou quatre
dimanches que je n'ai plus de réflexe.
Hélas ! Chassez le naturel, il revient
au galop. Après une demi-heure de jeu,
Normand se laissait tenter et, un peu plus
tard, il récidivait : le malade n'était donc
pas guéri tout à fait.
Heureusement pour lui, M. Sdez se
méprit sur la portée des fautes de main
commises ainsi, et les laissa impunies.
Dame, tout le monde ne peut savoir que
Normand est un rugbyman converti qui
a un peu trop de mémoire et d'esprit de
suite.
Après le football, la lutte
Le match a pris fin. Sur le champ de jeu
règne une sorte de stupeur. Les Girondins,
honteux et confus, restent comme cloués
au sol, tandis que les Marseillais, n'osant
encore croire à leur bonheur, semblent
se recueillir un instant.
COURSE, CRIS, GESTES DE TRIOMPHE : de g. à dr., Delachet, Bastien, Venezziano. Pironti, Dard, Olej, Aznar,
Patrone. Gonzalès. Robin, Scotti. Photos " Miroir des Sports
Pourtant, tout mouvement n'a pas cessé
sur la pelouse. On dirait même que trois
Marseillais, maintenant sans adversaires,
ont résolu de prolonger la rencontre et de
jouer entre eux. Quand on prend du plaisir,
n'est-ce pas, on n'en saurait trop prendre.
En effet, Gonzalès, Scotti et Aznar se
disputent la balle avec autant d'ardeur
qu'ils la disputaient aux Bordelais
quelques minutes plus tôt. Tous trois,
se bousculant, se jettent à terre, tentent
quelques prises de lutte libre : c'est une
mêlée furieuse !
Oui, une mêlée furieuse, mais amicale.
Il s'agit tout simplement pour les trois
MarseiUais de savoir qui s'adjugera la
balle du match. Et vu le prix qu'attei»
gnent les balles, cela vaut bien quelques
efforts supplémentaires, quelques bour-
rades, et même quelques horions, Tout
se paye, n'est-il pas vrai, Scotti ?
Soignons le docteur
Tout est consommé. Dans le vestiaire
des Girondins, c'est la désolation.
- Comment expliquez-vous la mauvaise
performance de votre équipe, Urtiz ?
— C'est la presse qui est responsable,
répond-il, la presse qui casse l'encensoir
sur le nez des joueurs et leur enlève ainsi
toute combativité.
Près de la table de massage, le docieur
Bosredon, tête penchée, se livre à de
sombres méditations. Il semble même enal
en point.
Très inquiet, je m'approche, je l'aus-
culte, et empoignant un flacon de la phar-
macie portative qui se trouve à portée de
ma main, je lui dis :
— Où souffrez-vous, docteur ? Tenez,
prenez un peu de cordial l
MARSEILLE EN TÊTE
DU
CLASSEMENT PAR VICTOIRES
1. O. M. (1924-1926-1927)
1935-1938-1913) 6 victoires
2. RED STAR (1921-1922-
1923-1928-1942) 5 victoires
3. RACING DE PARIS (1936
1939-1940) ......... 3 victoires
Réception... quand même !
Se conformant aux ordres reçus du
Comité directeur de l'O. M. au départ de
Marseille, les gagnants de la Coupe ne
voulurent assister à aucune réception après
le match.
Seuls les Girondins vinrent au Petit
Parisien, heureux parrain de la grande
épreuve.
Pourtant... les Marseillais connurent
tout de même les joies d'une réception avec
Champagne, ovation et première exposition
de la Coupe.
La chose se passa chez le sportif Albert
Préjean, à deux pas du Parc des Princes.
Le « Tout Marseille - était là : les joueurs,
bien sûr ; mais un peu noyés tout de même
dans la foule. On remarquait Félix Pironti,
le bras en écharpe, bavardant avec le
compositeur Vincent Scotto.
Ailleurs, le baryton Marcel Véran féli-
citait Aznar et René Dary, vedette de
cinéma, admirait Delachet.
On s'écrasait littéralement dans le petit
bar d'Albert Préjean et tout ce monde
envahissait terrasse, bureau et salon.
Dans un coin, des négociants aux noms
très marseillais se congratulaient comme
s'ils avaient été les véritables vainqueurs.
L'un d'eux, pourtant, eut ce mot très
1943 :
— Ces pôvres petits 1 Quand vous pensez
qtt'/ttcr, ils n'ont même pas eu devin 1 Mais
on va s'en occuper, maintenant...
Et la personnalité de l'intéressé nous est
un sûr garant que le pinard n'aura plus
manqué sur la table de l'O. M. pendant la
séjour à Paris.
VICTOR DENIS.
•j——**—*"1"'
DANS LA TRIBUNE OFFICIELLE, après le match.
De g. à dr. : M. Venturini, chef de cabinet de
M. Pascot, Bastien, Aznar. MM. Cathala, ministre
j des Finances, Pascot, Jevain, président de la 3 F.,
t Rimet, président de la F. I. F. A.
LA COUPE EST EMPORTÉE par Aznar et Robin (qui
tient dans la bouche l'écrin contenant sa breloque).
..J- De g. à dr., Venezziano, Pironti, Aznar, Dard, Robin.
DANS LE HALL DU " PETIT PARISIEN pendant
l'allocution de M. J.-M. Peter, qui a à sa droite
Homar et à sa gauche MM. Darchand, dirigeant
i bordelais, et Jevain.
Emmanuel AZNAR
Après le demi centre girondin Mateo,
voici l'avant centre marseillais Aznar,
qui surclassa Mateo samedi. La loi
du sport est terrible : nulle valeur
ne subsiste si elle n'est constamment ~
maintenue et affirmée.
Le dénouement de la grande finale se fait
attendre. Bien que les Marseillais prennent
maintes fois en défaut l'arrière-défense borde-
laise, aucun de leurs essais au but n'a encore
abouti.
Tout Il coup, l'avant centre marseillais est mis
l'II possession de la balle. Une seconde plus tard,
la balle traverse le but, car elle troue les filets. Ni
J/ateo, ni Homar,. ni Normand, ni Gérard n'ont
eu le temp... d'intervenir, pas même le temps d'es-
quiver un H
Souffrez, bonnes f/''«.s, que je vous présente l'au-
teur de ce but-éclair : Aznar Emmanuel. l'homme
à la vocation contrariée, l'avant centre malgré lui.
Aznar est né ci Sidi-bek-lbbès le 23 novembrell> 15
Son éducation première de footballeur ne fut guère
suivie. Jusqu'à dix-sept ans, il lie connut d'autres
professeurs de jeu que ses petits camarades ; il n'eut
jamais la bonne fortune d'opérer sur un stade, de
sorte que l'épanouissement de ses dons naturels
se produisit sans aucune intervention étrangère.
Enfin, à dix-sept IIIIS, il fut admis dans l.é qllil)e
junior (iii S¡II/I'til/Y Club de nef-Abbés. Sans doute
Il jitl-il apprécié, car la saison ii'i;lttit pas achetée
qu'il était incorporé dans l'équipe I)reni ièi-v. Ainsi,
quelques mois lui avaient sll/Ti pour prendre une
place enviable parmi les footballeurs de la région.
VIGOUREUX coup de tête du capitaine
marseillais juste au-dessus du but. A dr.,
Mateo. ,De dos, Normand.
L'année suivante, nouvel avancement : Aznar
avait déjà une telle réputation qu'il était sélectionné
par la Ligue d'Oranie. Ce qui lui valait, du reste,
peu après, d'être distingué, convoité, puis sollicité
par l'Olympique de lUarseille.
En 1935, il fit donc ses débuts à l'O. M. Grâce
Ii son application, il améliora sa technique de mois
en mois, si bien qu'il finit par atteindre aux hof!-
neurs suprêmes. —
Par cinq fois, il figura dans l'équipe nationale B,
une fois dans l'équipe nationale (France-Bulgarie)
et quatre fois dans l'équipe militaire, celle-là même
qui remporta le Tournoi triangulaire deux années
i-onséetiliipes.
L'an dernier, il fut l'objet d'une nouvelle distinc-
tion. Hélas ! Ceinte il avait le péroné fracturé, il
ne put jouer ni le match France-Suisse de Mar-
seille, ni le match Espagne-Frunce de Séville.
AZNAR (à dr.) serre la main de Gérard. I
A souligner cette particularité curieuse. La
fracture du péroné. Aznar la devait au Sétois Mer-
ria, un arrière qui i?'esl pas très tendre pour ses
(xdversa.ire.s, comme chacun sait., Or. la défection
d',I--iior, due à :tler(-ier, eut pour effet de laisser
dans l'équipe nationale française un poste ijac(,tni.
Dupuf.s passa dans la ligne d'avunts, Hœsslf'r
devint demi gauche, et affréter prit place à l'ar-
rière. Ainsi, par une étonnante relation de cause à
effet, le Sétois devint international par cela même
qu'il-.avait mis Aznar hors de combat pour quelques -
mois /
Quoiqu'il soit de bonne composition, Aznar a
été longtemps en désaccord avec ses dirigeants. C'est
qu'il est par goût un intérieur, et que l'on s'obstine
à faire de lui un avant centre.
Jusqu'en 1938, il fut libre à l'O. M. d'occuper la
place de son choix. Et puis, comme ce club n'avait
pas alors d'avant centre de qualité, Aznar fut mis
en demeure de prendre le poste. Il se cabra, protesta,
pria, supplia : rien n'u fit. Et comme il ne voulait
pas plier, il fut éliminé de l'équipe durant quelques
mois. Après quoi, comprenant que ses dirigeants
ne songeaient nullement à le brimer, mais plutôt
à confier au plus digne les fondions délicates de
l'avant centre, il finit par se résigner.
MM. Anfosso et Villeneuve seraient ravis tous
les premiers d'utiliser Aznar comme intérieur, de
ne pas contrarier sa vocation. Ils en ont donné la
preuve au cours de la saison 1941-1942, en essayant
tour à tour au poste d'avant centre la majorité des
équipiers premiers, plus quelques autres.
Il n'y eut pas moins de quatorze joueurs qui
furent ainsi mis à l'épreuve, ce qui prouve, bien
qu'on tenait beaucoup à donner satisfaction à
Aznar. Après de tels témoignages de bonne volonté,.
Aznar ne pouvait plus refuser de reprendre le
carcan...
Au début de la saison qui s'achève, un match
Avignon-Marseille, disputé au stade municipal de
Marseille, mit en évidence les extraordinaires qua-
lités de Aznar. En cinquante cinq minutes, il
marqua neuf buts à lui seul 1 Un claquage le
contraignit à quitter le,ten'ain, sans quoi...
Il ii'&çt guère de match,oÙ Aznar -mnianiiel —
« lHanu . pour ses intimes — ne fasse le désespoir du
gardien adverse par ses shots instantanés et sans
réplique, ses shots fulgurants dirais-je si l'épithète
n'avait pas été galvaiidée.
Pendant la dernière campagne, il a réussi de
la sorte 69 buts, et actuellement il en compte 41 à son
actif dans les matches de championnat, de sorte
qu'il a chance de supplanter Stanis au tableau de
classement des butteurs. Quel que soit, du reste, le
résultat de ce duel de shooteurs, Aznar peut se
flatter d'avoir sur le Lensois une nette supériorité
en ce qui concerne l'agilité, la mobilité, la prestesse,
la rapidité du tir, la technique et la clairvoyance.
Par ailleurs, tout comme Stanis qui est inca-
pable d'une déloyauté, Aznar ignore sur les ter-
rains de jeu les mana'ut'res délictueuses, les coups
sournois, les interventions irrégulières. A ses yeux,
un adversaire correct ne devient jamais un ennemi,
quelque soit l'enjeu du match.
Je l'entends encore dire, au lendemain de la pre-
mière finale, combien il
appréciait Maieo.
Salis trahir le moindre
dépit d'avoir été quelque
peu éclipsé, il dit :
— Mateo est vrai-
ment un grand footbal- v
leur. Non seulement par
son brio, niais aussi par
sa loyauté. Je serai tou-
jours très content de
jouer contre lui.
Je vous le dis, en vé- <
rité : le footballeur qui a
l'admiration si facile pour
Illl adversaire heureux, au
lendemain d'un match
indécis, ne peut être lui-
même qu'un grand sport it.
A.-nar, qui mesure
1 m. 73 et pèse 72 kilos,
a épousé en 1938 une
jeurje fille de Marseille ;
il est aujourd'hui père
d'un enfant et il tient près
de la préfecture un élégant
magasin de chaussures
qui ll1i donne, sans pré-
judice d'autres avantages,-
/'
crampons. V. D.
L'O. M. De g. à dr., debout, Patrone, Venezziano, Olej,
Gonzalès, Bastien, Delachet ; 1er rang, Dard, Scotti, Aznar,
Robin, Pironti. Photos Il Miroir des Sports "
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.01%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.01%.
- Collections numériques similaires Musée national du sport. Musée national du sport. /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MnS000"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 2/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k97961466/f2.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k97961466/f2.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k97961466/f2.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k97961466/f2.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k97961466
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k97961466
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k97961466/f2.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest