Titre : Le Miroir des sports
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1943-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb45254553g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 mai 1943 31 mai 1943
Description : 1943/05/31 (N98). 1943/05/31 (N98).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97963583
Source : INSEP (Institut National du Sport de l'Expertise et de la Performance), 2013-54014
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/08/2017
AVEC LES TENANTS DIE. LA COUPE DE FRANCE
dans le train Paris-Méditerranée, à travers Marseille, le long de la Canebière,-sur le balcon du siège de 10. M., jusqu'au retour des joueurs à la vie habituelle
De g. a dr" en haut DELACHET (a g ), Aznar et, de profil, Pironti au wagon-restaurant. Gonzalès (a g.) et
Robin boivent à notre santé. Olej (à g.) et Patrone regardent les photos du match. Ci-dessous, à g., Venezziano
(de face) est tout sourire devant la Coupe.
De g. a ar. : MM. DELACHET PÈRE et FILS examinent un plongeon du long gardien
de but. Delachet se remet à ses études de médecine.
Photos " Miroir des Sports "
PATRONE, sa femme, sa fille Maryse,
son fils Dominique.
«
, 1m LE TERRE-PLEIN de la gare de Marseille : le court et
rubicond directeur sportif, M. Anfosso, porte fièrement la
Coupe. A sa dr., Aznar. Derrière, Gonzalès et Delachet.
LA FOULE EST DENSE, et la police encadre
la Coupe et son porteur.
\ JOYEUSE DESCENTE de l'escalier Saint-
Charles. La Coupe est bien escortée.
SUR LA CANEBIÈRE, devant la Bourse, et
non loin du siège de l'O. M. -.-
DEUX AILIERS MODERNES :
DARD et PIRON TI
LE 22 mai, ait Parc des Princes, les trois avants de pointe marseillais, l'ailier
droit Dard, l'avant ventre Aznar et Vailier gauche Pironti marquèrent eux-
mêmes osi prent inarquer pur l'un d'entre eux les quatre buts qui assurèrent
la très large victoire tir l'O. M. sur les Girondins. en finale de Coupe de France
1943 : une passe de Pironti permit il . Iznar de réussir le premier but . Dard drillbla
Sorntand avant d'obtenir le deuxième point : ri# outre, il servit Aznar pour la réalisa-
lioll du troisième but. d Pironti pour le quatrième but. Sous avons retracé, dans notre
dernier numéro, 1" curricre sportive d'Aznar ; hàtons-nous cette semaine de publier
une courte biographie des deux joueurs qui ont aidé leur capitaine fi inscrire ail
livre d'or de l Olympique de Marseille la victoire record de club gagnant et le nombre
record de buts depuis qu'est mise l'II compétition la Coupe de France.
GEORGES DARD
TOUT comme son compère Félix Pi-
ronti. Georges Dard est lin Marseillais
cent pour cent.
Né le 28 juin 1918 dans le grand
port méditerranéen, George* Dard n'eut
pas. comme tant d'autres gamins, il ruser
avec sa famille pour être admis il faire du
sport. Le père Dard, dirigeant de l'Olym-
pique dl' Marseille, après avoir été des
premiers pionniers du sport dans la région,
ne pouvait <)u'encou son fils à suivre
son exemple. Son fils ? Ses fils. car Georges
Dard a un frère jumeau. Roger. que l'on a
l'occasion de voirdans ces pages.
Ainsi, des sa dixième année, Georges
Dard ligurait déjà dans une équipe régu-
lièrement constituée : celle des minimes
(le l'O. M. Quelques années plus tard, il
passa parmi les juniors, y lit merveille, si
bien qu'il dix-huit ans il avait accès il
l'équipe première.
Sans doute en est-il des bonheurs comme
des malheurs qui tie viennent jamais seuls.
car le nouveau promu retint immédiate-
ment l'attention de (.aston Barreau et
prit part il deux matches de sélection :
France amateurs contre Tchécoslovaquie
et France amateurs contre lsthmian
League.
Cette ascension à llf verticale du jeune
Dard «levait, malheureusement, s'arrêter
IÜ, Dame, l'accès il la grande, à la véritable
équipe de France n'est pas il la portée de
tous : il y a beaucoup d'appelés et peu
d'élus...
Après ces débuts prometteurs parmi les
vedettes, Georges Dard s'en fut il Sète,
accompagné de son frère Roger.
Bayrou utilisa celui-ci au poste d'avant
centre, et fit de Georges un ailier gauche.
Cela ne dura qu'une seule saison ; en sep-
tembre 1038 les deux Marseillais abandon-
naient le Mont Saint-Clair et regagnaient
la Canebière pour ne plus la quitter.
En 19 11, Georges Dard eut grand peur de
voir sa carrière brisée, du fait d'une b!es-
sure au genou. Par bonheur, le docteur Rey
réussit l'opération si délicate du ménisque
et le remit sur pied en quelques semaines.
Il y a des grâces d'Etat pour les footbal-
leurs impénitents !
On compte encore aujourd'hui, même
dans les grandes équipes, des joueurs qui
ne sont pas ambidextres. Georges Dard,
lui, shoote du gauche ou du droit avec la
même aisance et la même. force.
Ce n'est pas, du reste, sa seule qualité.
La rapidité de course : voilà qui le sert
plus encore. Il est, à coup srtr, de la race
des grands sprinters. Et qui sait si l'athlé-
tisme ne lui aurait pas réussi ? Bah ! Le
football lui suflit. Si bien qu'il n'a jamais
songé à faire de la piste, ni même à recou-
rir au chronomètre pour apprécier exacte-
ment sa vélocité.
Qu'importe, après tout ? Sa vélocité,
les demis et les arrières de la zone Sud ne
la connaissent que trop. Parfois même.
Georges Dard va si vite qu'il en perd le
contrôle de la balle l't de ses propres inten-
tiuns, et que son déboulé prend le caractère
d'une course sans but délini.
Sans doute, mais conçoit-on un footbal-
leur qui se hâterait lentement, suivant le
précepte du sage ?
FÉLIX PIRONTI
VOICI le futur ailier gauche de l'équipe
de France : Pironti Félix, né le
3 avril 1921 à Marseille.
Pironti lit ses premières armes aux
Sports Athlétiques Provençaux, club qui
fournit à l'O. M. quelques footballeurs de
valeur comme Subrini. Torta et les frères
Savona.
Cette période d'apprentissage terminée,
Pironti prit place à dix-huit ans dans
l'équipe juniors de l'Olympique. Il y resta
deux ans, passa ensuite dans l'équipe pre-
mière amateurs et gravit le dernier échelon
en 1910. A «lix-neuf ans, il se trouva donc
ailier gauche de la formation profession-
nelle marseillaise. A l'aile gauche, il rendit
aussitôt de grands services. Pourtant, il fut
essayé à (l'autres lxbstes. C'est ainsi qu'on
le vit successivement avant centre, inté-
rieur gauche et même demi gauche. Car les
dirigeants de l'O. M. eurent quelquefois
de la peine à constituer une équipe homo-
gène et bien équilibrée : ne Unir arriva-t-il
pas de mettre il l'essai quatorze avants
centre au cours d'une même saison ?
A la longue, tout de même. On en vint
à plus de stabilité. de sorte que Pironti
devint ailier gauche inamovible. Et il se
tira fort bien d'affaire, marquant buts sur
buts. à en rendre jaloux son camarade
Aznar.
Depuis ses débuts parmi les juniors -de
l'O. M., Pironti opéra toujours en liaison
avec Robin : ne nous étonnons donc pas
de voir que ces deux hommes sont comme
des frères siamois. C'est, après bien des
années, la réplique du fameux tandem
Crut-Gallav.
— C'est un peu comme Aston et Si-
- monyi... en plus petit, me dit modestement
Pironti.
Le 18 février dernier, Pironti fut appelé
à disputer le match Jeunes du Nord contre
Jeunes du Sud. Rassemblons nos souvenirs:
si le match n'appela pas de commentaires
bien élogieux, quelques sujets eurent droit
à une mention honorable. Ainsi. Pironti,
avec Baratte, Tamini et Montmarin, fut
cité à l'ordre du jour. C'était déjà la
consécration.
Trois jours plus tard, il. avait l'honneur,
de figurer dans l'équipe des jeunes qui
affrontait les chevronnés, les vieux bris-
cards de la sélection. Et le lendemain, la
presse célébrait de nouveau ses mérites,
lui prédisant même, à lui comme à Braun
et a Frey, qu'il n'attendrait plus long-
temps dans l'antichambre de l'équipe de
Franco.
Ces appréciations furent d'ailleurs
appuyées. confirmées le même jour par
Gaston Barreau :
- J'ai retenu la belle tenue de Pironti.
réel espoir Ii l'aile gauche, déclara le sélec-
tionneur unique.
Les doux finales d(' Coupe ajoutèrent
encore à sa renommée. Le but qu'il mar-
qua dès l'ouverture des hostilités, lors de
la première finale, celui qu'il obtint dans
la seconde alors que son épaule le faisait
terriblement souffrir : ces deux exploits le
classèrent dl' façon «léfinitive.
Depuis septembre dernier, Pironti a été
si souvent indisponible que je croyais à sa
fragilité. Or. il est au contraire très résis-
tant et robuste. Jusqu'au début de la sai-
son 1912-1913. il n'avait jamais été blessé.
Et puis, le sort s'est acharne sur lui. ta
épanchement de synovie, une entorse à la
cheville, et l'autre jour une blessure il
l'épaule l'ont condamné au repos forcé.
On notera néanmoins que la blessure à
l'épaule ne l'a pas empêché de rester à son
poste, et d'y travailler comme s'il était
valide, et même de marquer un but. Car
Pironti n'est pas de ceux qui abandonnent
leurs camarades de jeu en pleine bataille.
Redoutable il la fois par sa promptitude,
son expérience et la puissance de son shot,
Félix Pironti est tout désigné pour les
prochaines rencontres internationales. Et
qui donc, s'il vous plaît, pourrait lui dis-
puter le poste d'ailier gauche dans l'équipe
de France ?
Cette équipe y gagnera un ailier de
valeur, et en même temps un élément cor-
rect et modeste. Car Félix Pironti, en dépit
d(' son air farouche, est un garçon affable,
simple, voire timide. C'est si vrai qu'en lui
ses dirigeants apprécient l'homme plus
encore que le joueur. Et. croyez-moi, ce
n'est pas très courant.
VICTOR DENIS.
M. et Mme AZNAR au seuil de leur magasin de chaussures, rue de Rome.
Aznar porte toujours la marque du coup de coude donné involontairement
* , par Mateo.
AU BALCON DE L'O. M. De g. à dr., Robin,
Gonzalès, Patrone, Venezziano, Aznar
et son pansement, M. Anfosso.
LA COUPE et le dra-
peau de l'Olympique
de Marseille dominent
la Canebière.
..1 SCOTTI, élève de mathématiques au lycée, aide sa mère, fleuriste, à
composer un bouquet. Du moins, fait-il semblant...
1
GONZALÈS en famille — sa femme est à sa gauche — considère amoureu-
sement le ballon de la finale.
ROBIN et PATRONE, dans leur uni-
forme de gardien de la paix, ne sem-
blent pas intraitables.
ROGER DARD (à g .), frère jumeau de
Georges Dard qui est resté à Paris,
devant le magasin familial.
PIRONTI, cerné par les télégraphistes du Central Colbert, raconte joyeusement
... ses aventures à des collègues encore plus réjouis.
dans le train Paris-Méditerranée, à travers Marseille, le long de la Canebière,-sur le balcon du siège de 10. M., jusqu'au retour des joueurs à la vie habituelle
De g. a dr" en haut DELACHET (a g ), Aznar et, de profil, Pironti au wagon-restaurant. Gonzalès (a g.) et
Robin boivent à notre santé. Olej (à g.) et Patrone regardent les photos du match. Ci-dessous, à g., Venezziano
(de face) est tout sourire devant la Coupe.
De g. a ar. : MM. DELACHET PÈRE et FILS examinent un plongeon du long gardien
de but. Delachet se remet à ses études de médecine.
Photos " Miroir des Sports "
PATRONE, sa femme, sa fille Maryse,
son fils Dominique.
«
, 1m LE TERRE-PLEIN de la gare de Marseille : le court et
rubicond directeur sportif, M. Anfosso, porte fièrement la
Coupe. A sa dr., Aznar. Derrière, Gonzalès et Delachet.
LA FOULE EST DENSE, et la police encadre
la Coupe et son porteur.
\ JOYEUSE DESCENTE de l'escalier Saint-
Charles. La Coupe est bien escortée.
SUR LA CANEBIÈRE, devant la Bourse, et
non loin du siège de l'O. M. -.-
DEUX AILIERS MODERNES :
DARD et PIRON TI
LE 22 mai, ait Parc des Princes, les trois avants de pointe marseillais, l'ailier
droit Dard, l'avant ventre Aznar et Vailier gauche Pironti marquèrent eux-
mêmes osi prent inarquer pur l'un d'entre eux les quatre buts qui assurèrent
la très large victoire tir l'O. M. sur les Girondins. en finale de Coupe de France
1943 : une passe de Pironti permit il . Iznar de réussir le premier but . Dard drillbla
Sorntand avant d'obtenir le deuxième point : ri# outre, il servit Aznar pour la réalisa-
lioll du troisième but. d Pironti pour le quatrième but. Sous avons retracé, dans notre
dernier numéro, 1" curricre sportive d'Aznar ; hàtons-nous cette semaine de publier
une courte biographie des deux joueurs qui ont aidé leur capitaine fi inscrire ail
livre d'or de l Olympique de Marseille la victoire record de club gagnant et le nombre
record de buts depuis qu'est mise l'II compétition la Coupe de France.
GEORGES DARD
TOUT comme son compère Félix Pi-
ronti. Georges Dard est lin Marseillais
cent pour cent.
Né le 28 juin 1918 dans le grand
port méditerranéen, George* Dard n'eut
pas. comme tant d'autres gamins, il ruser
avec sa famille pour être admis il faire du
sport. Le père Dard, dirigeant de l'Olym-
pique dl' Marseille, après avoir été des
premiers pionniers du sport dans la région,
ne pouvait <)u'encou son fils à suivre
son exemple. Son fils ? Ses fils. car Georges
Dard a un frère jumeau. Roger. que l'on a
l'occasion de voirdans ces pages.
Ainsi, des sa dixième année, Georges
Dard ligurait déjà dans une équipe régu-
lièrement constituée : celle des minimes
(le l'O. M. Quelques années plus tard, il
passa parmi les juniors, y lit merveille, si
bien qu'il dix-huit ans il avait accès il
l'équipe première.
Sans doute en est-il des bonheurs comme
des malheurs qui tie viennent jamais seuls.
car le nouveau promu retint immédiate-
ment l'attention de (.aston Barreau et
prit part il deux matches de sélection :
France amateurs contre Tchécoslovaquie
et France amateurs contre lsthmian
League.
Cette ascension à llf verticale du jeune
Dard «levait, malheureusement, s'arrêter
IÜ, Dame, l'accès il la grande, à la véritable
équipe de France n'est pas il la portée de
tous : il y a beaucoup d'appelés et peu
d'élus...
Après ces débuts prometteurs parmi les
vedettes, Georges Dard s'en fut il Sète,
accompagné de son frère Roger.
Bayrou utilisa celui-ci au poste d'avant
centre, et fit de Georges un ailier gauche.
Cela ne dura qu'une seule saison ; en sep-
tembre 1038 les deux Marseillais abandon-
naient le Mont Saint-Clair et regagnaient
la Canebière pour ne plus la quitter.
En 19 11, Georges Dard eut grand peur de
voir sa carrière brisée, du fait d'une b!es-
sure au genou. Par bonheur, le docteur Rey
réussit l'opération si délicate du ménisque
et le remit sur pied en quelques semaines.
Il y a des grâces d'Etat pour les footbal-
leurs impénitents !
On compte encore aujourd'hui, même
dans les grandes équipes, des joueurs qui
ne sont pas ambidextres. Georges Dard,
lui, shoote du gauche ou du droit avec la
même aisance et la même. force.
Ce n'est pas, du reste, sa seule qualité.
La rapidité de course : voilà qui le sert
plus encore. Il est, à coup srtr, de la race
des grands sprinters. Et qui sait si l'athlé-
tisme ne lui aurait pas réussi ? Bah ! Le
football lui suflit. Si bien qu'il n'a jamais
songé à faire de la piste, ni même à recou-
rir au chronomètre pour apprécier exacte-
ment sa vélocité.
Qu'importe, après tout ? Sa vélocité,
les demis et les arrières de la zone Sud ne
la connaissent que trop. Parfois même.
Georges Dard va si vite qu'il en perd le
contrôle de la balle l't de ses propres inten-
tiuns, et que son déboulé prend le caractère
d'une course sans but délini.
Sans doute, mais conçoit-on un footbal-
leur qui se hâterait lentement, suivant le
précepte du sage ?
FÉLIX PIRONTI
VOICI le futur ailier gauche de l'équipe
de France : Pironti Félix, né le
3 avril 1921 à Marseille.
Pironti lit ses premières armes aux
Sports Athlétiques Provençaux, club qui
fournit à l'O. M. quelques footballeurs de
valeur comme Subrini. Torta et les frères
Savona.
Cette période d'apprentissage terminée,
Pironti prit place à dix-huit ans dans
l'équipe juniors de l'Olympique. Il y resta
deux ans, passa ensuite dans l'équipe pre-
mière amateurs et gravit le dernier échelon
en 1910. A «lix-neuf ans, il se trouva donc
ailier gauche de la formation profession-
nelle marseillaise. A l'aile gauche, il rendit
aussitôt de grands services. Pourtant, il fut
essayé à (l'autres lxbstes. C'est ainsi qu'on
le vit successivement avant centre, inté-
rieur gauche et même demi gauche. Car les
dirigeants de l'O. M. eurent quelquefois
de la peine à constituer une équipe homo-
gène et bien équilibrée : ne Unir arriva-t-il
pas de mettre il l'essai quatorze avants
centre au cours d'une même saison ?
A la longue, tout de même. On en vint
à plus de stabilité. de sorte que Pironti
devint ailier gauche inamovible. Et il se
tira fort bien d'affaire, marquant buts sur
buts. à en rendre jaloux son camarade
Aznar.
Depuis ses débuts parmi les juniors -de
l'O. M., Pironti opéra toujours en liaison
avec Robin : ne nous étonnons donc pas
de voir que ces deux hommes sont comme
des frères siamois. C'est, après bien des
années, la réplique du fameux tandem
Crut-Gallav.
— C'est un peu comme Aston et Si-
- monyi... en plus petit, me dit modestement
Pironti.
Le 18 février dernier, Pironti fut appelé
à disputer le match Jeunes du Nord contre
Jeunes du Sud. Rassemblons nos souvenirs:
si le match n'appela pas de commentaires
bien élogieux, quelques sujets eurent droit
à une mention honorable. Ainsi. Pironti,
avec Baratte, Tamini et Montmarin, fut
cité à l'ordre du jour. C'était déjà la
consécration.
Trois jours plus tard, il. avait l'honneur,
de figurer dans l'équipe des jeunes qui
affrontait les chevronnés, les vieux bris-
cards de la sélection. Et le lendemain, la
presse célébrait de nouveau ses mérites,
lui prédisant même, à lui comme à Braun
et a Frey, qu'il n'attendrait plus long-
temps dans l'antichambre de l'équipe de
Franco.
Ces appréciations furent d'ailleurs
appuyées. confirmées le même jour par
Gaston Barreau :
- J'ai retenu la belle tenue de Pironti.
réel espoir Ii l'aile gauche, déclara le sélec-
tionneur unique.
Les doux finales d(' Coupe ajoutèrent
encore à sa renommée. Le but qu'il mar-
qua dès l'ouverture des hostilités, lors de
la première finale, celui qu'il obtint dans
la seconde alors que son épaule le faisait
terriblement souffrir : ces deux exploits le
classèrent dl' façon «léfinitive.
Depuis septembre dernier, Pironti a été
si souvent indisponible que je croyais à sa
fragilité. Or. il est au contraire très résis-
tant et robuste. Jusqu'au début de la sai-
son 1912-1913. il n'avait jamais été blessé.
Et puis, le sort s'est acharne sur lui. ta
épanchement de synovie, une entorse à la
cheville, et l'autre jour une blessure il
l'épaule l'ont condamné au repos forcé.
On notera néanmoins que la blessure à
l'épaule ne l'a pas empêché de rester à son
poste, et d'y travailler comme s'il était
valide, et même de marquer un but. Car
Pironti n'est pas de ceux qui abandonnent
leurs camarades de jeu en pleine bataille.
Redoutable il la fois par sa promptitude,
son expérience et la puissance de son shot,
Félix Pironti est tout désigné pour les
prochaines rencontres internationales. Et
qui donc, s'il vous plaît, pourrait lui dis-
puter le poste d'ailier gauche dans l'équipe
de France ?
Cette équipe y gagnera un ailier de
valeur, et en même temps un élément cor-
rect et modeste. Car Félix Pironti, en dépit
d(' son air farouche, est un garçon affable,
simple, voire timide. C'est si vrai qu'en lui
ses dirigeants apprécient l'homme plus
encore que le joueur. Et. croyez-moi, ce
n'est pas très courant.
VICTOR DENIS.
M. et Mme AZNAR au seuil de leur magasin de chaussures, rue de Rome.
Aznar porte toujours la marque du coup de coude donné involontairement
* , par Mateo.
AU BALCON DE L'O. M. De g. à dr., Robin,
Gonzalès, Patrone, Venezziano, Aznar
et son pansement, M. Anfosso.
LA COUPE et le dra-
peau de l'Olympique
de Marseille dominent
la Canebière.
..1 SCOTTI, élève de mathématiques au lycée, aide sa mère, fleuriste, à
composer un bouquet. Du moins, fait-il semblant...
1
GONZALÈS en famille — sa femme est à sa gauche — considère amoureu-
sement le ballon de la finale.
ROBIN et PATRONE, dans leur uni-
forme de gardien de la paix, ne sem-
blent pas intraitables.
ROGER DARD (à g .), frère jumeau de
Georges Dard qui est resté à Paris,
devant le magasin familial.
PIRONTI, cerné par les télégraphistes du Central Colbert, raconte joyeusement
... ses aventures à des collègues encore plus réjouis.
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