Presse et revues
4 pages
Titre : Les Jeunes : courrier de quinzaine du journal "Le Patronage"
Auteur : Fédération sportive et culturelle de France. Auteur du texte
Éditeur : FSCF (Paris)
Date d'édition : 1947-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344198366
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1947 01 janvier 1947
Description : 1947/01/01. 1947/01/01.
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9669605v
Source : Fédération sportive et culturelle de France, 2016-17894
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/04/2016
[texte_manquant]
1er JANVIER 1947. Le N° : 5 Fr.
Conformément aux décisions du dernier
Congrès et à partir- de ce numéro
" LES JEUNES " paraîtront
désormais sur quatre pages
et ne comporteront plus d'édition particulière
pour le R.S.F.
l/'8e DE FINALE
DU BASKET
"■> Sainte-Marie
la-Gui lioti%ere
s de Lyon, domine
... MAIS LE RESTE
DES RENCONTRES
APPARAIT MIEUX
EQUILIBRÉ
Après nos déboires du précédent tour,
nous devrions être quelque peu « vac-
ciné » contre la « pronostique », cette
maladie dont sont frappés à intervalles.
réguliers ceux-là qui font profession de
tenir une plume.
Mais, — inconscience ou aveugle-
nient ? — nous poursuivons cependant
ce jeu dangereux. Dangereux pour notre
amour-propre, bien entendu. Car pour
le reste...
Ces huitièmes de finale s'annoncent
trè.s équilibrées, exception faite évidem-
ment de la rencontre qui, chez eux, op-
posera les tenants du titre à l'infortuné
Cercle Sportif Autunois à qui on n'a
même pas accordé le bénéfice de jouer
chez soi.
' Vous remarquerez que le programme
officiel prévoit aussi que la Persévé-
rante d'Annonay pourrait être opposé
aux Autunois. Mais c'est là envisager
la plus grosse surprise de la saison tou-
tes fédérations, surprise dont vous pou-
vez être assurés qu'elle ne se produira
pas. -
Car la Ste Marie de la -Gu-ill-otièrë -dè
Lyon battra Annonay comme il battra
Autun, n'en doutez pas un instant. Et
celui qui n'y croit pas, peut écrire au
signataire de ces lignes, en joignant
n'importe quel enjeu pour appuyer ses
convictions.
Par contre, nous serons moins ~affiF-
matif pour le deuxième « Grand » des
Patros : Championnet Sports. Celui-ci
vient évidemment de remporter un suc-
cès international aux dépens de Côme,
champion de Lombardie, mais il n'em-
pêche que l'équipe a parfois des « ra-
tées » bien dangereuses, Et pour un peu
que le terrain de l'Hermine de Nantes
s'avère boueux et contrarie les savantes
combinaisons échafaudées par les
« boys » de Lesmayoux, eh bien, il n'est
pas exclu que l'on patauge, 7uelque peu
chez les « professeurs ». Simple hypo-
thèse bien sûr... Mais l'Hermine a
l'équipe type susceptible de la rendre
plausible, et mieux encore.
Cholet sera le théâtre d'une bataille
à priori équilibrée entre la Jeune Garde
St-Christophe de Nantes et la Bayard
St-Jean de Poitiers. C'est une surprise
de trouver ces deux formations à ce
stade de la compétition, mais c'est aussi
la marque de leur valeur.
* (VOIR SUITE PAGE 2.)
fHti Jou h ait eutze nulle
[texte_manquant]
Je dois vous offrir des vœux... On ne conçoit pas de renouvellement d'année sans cette aima-
ble formalité. Ne pas le faire serait manquer à mon devoir et me priver d'un grand plaisir.
Mais comme les souhaits que je voudrais vous adresser sont innombrables, je suis embar-
rassé dans mon choix.
Alors vous allez m'aider.
Et, tel un professeur parlant à ses élèves, je vais vous proposer un « devoir » à composer :
Je vous donne à commenter et à développer cette pensée de Montherland : « CE QU'IL Y A DE
...PLUS ADMIRABLE AU MONDE C'EST UNE VIE VIOLENTE EN COMPAGNIE DE GENS QU'ON
AIME ». (Chant funèbre pour les morts de Verdun.)
Mettez-vous à l'ouvrage et ordonnez votre plan.
... Notre époque... Elle est cer-
tainement une de ces époques de
profond bouleversement comme on
en cite quelques-unes au cours des
siècles et qui sont comme des têtes
de chapitres de l'histoire : boule-
versement social, économique, po-
litique, moral... de toute part des
ruines et des efforts de construc-
tion... un ordre nouveau et peut-être
une civilisation nouvelle sont en
formation... 1
Les forces matérielles, le jeu
des intérêts, le poids des peuples
aux masses nombreuses et aux vas-
tes territoires vont-ils-seuls prési-
der à ce destin futur ?
Beaucoup le redoutent et les apparences appuyées sur les événements semblent justifier leur
crainte. i
Puisse au moins cette crainte être salutaire : loin de stériliser les énergies, qu'elle les stimule
au contraire. Au surplus, réconfortons-nous dans une confiance invincible en la Providence et
aussi dans les grands souvenirs de l'histoire : l'esprit a toujours vaincu la matière.
A ce propos une belle page de Louis Bertrand : On était aux heures les plus sombres de la
chute de l'Empire Romain, à la veille des effroyables catastrophes qui allaient^ ensanglanter le
monde occidental et le replonger dans la barbarie... Louis Bertrand nous montre Saint Augustin,
ce vieillard de 76 ans, admirable de vaillance, apprenant aux chrétiens à espérer encore, à ne ces-
ser de travailler, et élevant sa « CITE DE DIEU », cette cathédrale d'idées qui défiait les construc-
tions des hommes.
Voilà l'exemple qui nous est proposé...
Un monde nouveau à construire... Soit !
Mais ne pas se contenter de relever les ruines matérielles... refaire d'abord les âmes. « Ne
pas considérer l'histoire comme un seul champ clos d'intérêts, mais y faire entrer le plus possible
de principes et de vertus » (Daniel Rops).
Sur ce point qui pourra nier que la mission de la France demeure entière ? Hier encore un
écrivain l'affirmait par delà nos frontières : « Qui donc, à part la France, peut donner forme à
ce message chrétien et humain ?»
La mission de la France... Et dans cette France, notre rôle à chacun de nous ? Car enfin la
France, elle est faite de nous tous.
Aux jours terribles de Verdun, en 1916, alors que tout semblait perdu et que les forces bru-
tales paraissaient vraiment tout submerger, un ordre du jour vint de Souilly et pénétra Jus-
qu'aux plus humbles tranchées : « LA VICTOIRE VIENDRA DE GE QUE CHACUN FERA TOUTE
SA BESOGNE DANS SA PARTIE ».
Et nous avons vaincu. «
Tout est là.
Mais cela suppose que tous les hommes de cœur,!I'même si ce sont des jeunes, et surtout si
ce sont des jeunes, suivront une autre voie que celle du plaisir et de l'indifférence.
Et dans cette voie du devoir ne cheminons pas seuls. Recherchons l'aide, l'appui de ceux qui
sont, comme nous, désireux d'idéal spirituel et de dignité morale... A côté de la complicité du bien,
aidons-nous mutuellement par la parole, les conseils, l'exemple ; mettons en commun nos riches-
ses, nos espoirs, nos labeurs.
Ce sera notre force et aussi notre joie.
Ces compagnons de route... Notre Fédé vous les indique par milliers.
... UNE VIE VIOLENTE, en entendant ces mots par une vie mâle, active, efficiente et par le
contraire d'une vie de mollesse, d'inutilité, de frivolité.
... Et EN COMPAGNIE DE GENS QU'ON AIME.
Voilà vraiment ce que je vous souhaite en ce début d'année.
DEUXIEME TOUR
EN FOOTBALL
Pau- Bayonne
derby des derbies
ET REIITREE DE FDU6EftES
... MAIS IL N'EST
PAS JUSQU'A
L'ARAGO QUI
QUI NE SE MÉFIERA
Je ne sais si vous avez bonne mémoire
mais, dans ce cas, vous devez vous sou-
venir des annonces de Coupe Nationale
de football avant guerre (la dernière,
bien sûr !)
A cette époque, chaque tour n'était
composé que d'un nombre fort restreint
de rencontres auxquelles participaient
d'inamovibles prétendants. Cette année
consultez la liste établie et comparez.
Cette comparaison faite, vous ne pour-
rez que conclure au développement du
ballon rond et à la vogue sans cesse
croissante de nos épreuves.
Ceci dit, notons encore combien, faute
d'éléments comparatifs, il s'avère déli-
cat de prévoir l'issue de la majorité des
rencontres qu'on s'est pourtant efforcé
de « localiser » autant que faire se
pouvait.
Ainsi oppose-t-on Tourcoing-Sports au
Cercle Sportif d'Artois, Hœnghem à
l'U.S. Déodatienne et Dornach à l'A.s.
Cheminots de Metz.
Qui, à la vérité, s'aventurerait à
émettre une opinion formelle à ce su-
jet ?
De même, qu'il serait bien calé celui
qui nous expliquerait pourquoi la Fran-
çafs.e U. Olympique de Barraux doit
marquer plus de buts que les Croisés
de la Cote St-André. Ah ! si le pronos-
tic sentimental était permis, je sais
bien qui j'installerais favori,
Voilà où l'on devrait voir plus clair :
la J.A. Clermont reçoit le Patronage St-
François de Bourges. Celui-ci s'en re-
tournera au pays, battu et cependant
content... de l'accueil reçu.
A Chagny, s'ils n'abusent des crus
locaux, les Parisiens de Championnet
Sports peuvent s'en tirer avec avantage.
De même que l'A.S. Centre à Auxerre.
Bataille d'Angevins à St-Florent-le-
Vieil où la Montglonnaise risque fort
de prouver aux « Garo » du chef-lieu
que l'intrépidité n'est pas une vertu
cardinale en football.
Le C.S. Autunois ne permettra vrai-
semblablement pas au Réveil de Ville-
neuve-l'Archevêque de faire mieux que
limiter les dégâts.
A St-Sever des Landes « choc » d'en-
vergure entre les Cadets et l'Elan Béar-
nais.
« C'est nous les Cadets de Gasco-
gne... »
...Oui, mais c'est eux qui jouent le
mieux au football.
(VOIR SÙITE PAGE 2.)
Et voici d'autres vœux...
CEUX DE LA COMMISSION
SPORTIVE. DE FRANCE
k .
I
«..qui vous souhaite
en outre des titi-es
beaucoup de titres
Il
| Un courrier volumineux nous mon-
: ire que les Unions départementales
s'intéressent fortement à cette reprise
et nous demandent des directives. Pour
éviter des frais de courrier onéreux,
1nous donnons ici quelques indications
de base.
I 1 Plan société
Faire une prospection très sérieuse
tous les éléments gymniques ou non
Id'avant guerre dans chacune des sociétés
Existantes à cette époque.
Réunir ces éléments et former de
lsuite un comité de gymnastique de la
société.
Leur donner des fonctions en rap-
port avec leurs aptitudes particulières :
1° Ceux qui, momentanément pour-
raient remplir les fonctions de Moni-
teurs ou Moniteurs adjoints.
' 20 Les anciens bons gymnastes qui,
pprés études préalables deviendraient
ynembre du Jury.
30 Les comptables ou sujets habitués
au chiffres seraient à même de servir
comme secrétaire du Jury.
chiffres seraient à même de servir
'omme secrétaire du Jury.
(VOIR SUITE PAGE 4.)
- Vous avez tous lu le compte rendu de notre dernier Congrès, il vous a mis
au courant de tous nos projets, ils sont nombreux ! Nos coupes fédérales
ont pris leur élan et sont déjà bien lancées, nos meilleures formations sont
déjà en course et bientôt nous verrons se préciser les positions pour la posses-
sion de titres fédéraux, enviés.
En basket, qui aura la force d'affronter vaillamment nos amis de Sainte-
Marie de la Guillotière ? Sont-ils tellement invincibles ? Ils entendent bien
défendre leur réputation de toutes leurs forces qui sont incontestables, mais
attention à la dispersion des efforts !
En foot, la coupe restera-t-elle à St-J ean-de-Luz ? La lutte sera chaude.
Orléans et Fougères sont sur les rangs, sans compter Besançon et d'autres.
Cela nous promet une fin de compétition très ardente. Tant mieux, cela con-
firmera le redressement du foot à la Fédé.
En ping-pong, nous sommes en' pleine nouveauté. Il y a partout des cham-
pions qui s'ignorent, ils vont se confirmer sous peu; et le 27 avril nous serons
heureux de les couronner pour la première fois.
Mais ce n'est pas tout.
DES DATES... SUR VOTRE CALENDRIER
Vous avez tous le beau calendrier de la Fédé.
Prenez-le, et soulignez bien fort les dates ci-après :
Cross Fédéral. — Se disputera le 23 Mars prochain à Chantilly, dans un
cadre extraordinaire de beauté et de fraîcheur. Chantilly : son château, sa
forêt, de quoi rêver 1
Il faudra ne pas manquer ce rendez-vous, et vous y serez si bien accueillis.
Engagements pour le 9 Mars.
Ping-Pong. — Championnat individuel, à Paris, pour les 24 et 25 Mai,
Pentecôte. Réservé aux champions départementaux. Inscriptions pour le 27
Avril.
Athlétisme. — C'est tout un programme que nous vous présentons. Nous
l'avons voulu aussi complet que possible pour attirer à la pratique de l'athlé-
tisme la grande masse de nos jeunes. Vous répondrez à notre attente et notre
saison sera éclatante de succès.
1° Athlétisme par équipes :
Les engagements devront nous être connus dès le 11 Mai.
et ce championnat se disputera aux dates suivantes :
1er Juin : Eliminatoires départementales, si nécessaire.
22 Juin : Interrégionales.
13 Juillet : Finale, à Blois. 8
2° Pentathlons juniors et seniors. Triathlons cadets.
(VOIR SUITE PAGE 2.)
Le perfectionnement humain,
L'esprit du Sport...
mobile initial du sportif
C'était à. Antibes, au Fort-Carré, en mai 1941. Le stage des spécialistes,
c'est-à-dire des vedettes sportives du Collège National, comprenait à son pro-
gramme un cours de français. A ces moniteurs, qui venaient d'être nommés
et qui avaient un nom dans le sport, un devoir de rédaction fut donné. Le
sujet était le suivant : « Vous avez tous choisi un sport. Voulez-vous indiquer
les motifs de ce choix ? Pourquoi l'avez-vous choisi et conserve ? »
L'un des manuscrits, touchant de sincérité, portait cette confession, rela-
tive au choix :
« ... L'émulation et les conseils qui forgèrent mon tempérament me per-
mirent d'obtenir de menus progrès. Ces progrès m'apportèrent les orgueilleuses
récompenses : de ma première victoire, de lire mon nom imprimé dans un
journal, de voir ma photo publiée dans un hebdomadaire... Ah ! ces petites
satisfactions premières, qui embaument l'amour-propre, comme elles sont
savourées par tout pratiquant qui récolte ses lauriers primitifs ! Lorsque ces
satisfactions s'estompèrent — car tout passe ! — j'en éprouvai d'autres, plus
viriles. Je sentis notamment que je me perfectionnais physiquement et mora-
lement... »
Cet aveu, dans sa simplicité, reflétait,
certainement sans dessein particulier
car l'auteur se bornait en toute fran-
chise à un cas personnel, la pensée et
le désir intimes de la plupart des jeunes
filles et des jeunes gens que l'ambiance
du stade a séduits.
Cette séduction a pu s'opérer sous des
formes diverses : instinct juvénile de
copier le champion admiré; besoin d'ex-
pansoin, d'évasion, de détente sociales;
goût naturel d'exploiter une disposition,
un don, un ensemble de possibilités;
entraînement dont le point de départ
est provoqué par une amitié, une cama-
raderie, une affinité; choix de la volon-
té imposé raisonnablement par une
déficience physique à combattre; ému-
lation occasionnellement provoquée,
amour-propre piqué au vif, vague am-
bition de faire parler de soi...
Avant de pratiquer la course à pied,
le champion d'Europe des 3.000 mètres
steeple, Raphaël Pujazon, se livrait aux
joies du football entre les poteaux d'une
équipe alésienne. Promu portier depuis
ses débuts, peut-être aurait-il évolué
longtemps avec une belle casquette, un
CUne élude
de
Robert HERVET
chandail à col roulé, des gants soigneu-
sement fourrés si un jour...
Si un jour une simple phrase, une
courte réplique plutôt, n'avait brusque-
ment modifié le cours de ses ébats phy-
siques. L'un des camarades de Raphaël
venait de^ courir un cross-country de
six kilomètres, pour le plaisir. En fait
de plaisir, il avait essuyé une défaite.
Méritée ou pas méritée ? Pujazon s'en
étonna :
(VOIR SUITE PAGE 2.)
Dans le prochain numéro :
Il. — « ON N'ENSEIGNE PAS CE
QU'ON SAIT, ON ENSEIGNE CE
QU'ON EST ».
1er JANVIER 1947. Le N° : 5 Fr.
Conformément aux décisions du dernier
Congrès et à partir- de ce numéro
" LES JEUNES " paraîtront
désormais sur quatre pages
et ne comporteront plus d'édition particulière
pour le R.S.F.
l/'8e DE FINALE
DU BASKET
"■> Sainte-Marie
la-Gui lioti%ere
s de Lyon, domine
... MAIS LE RESTE
DES RENCONTRES
APPARAIT MIEUX
EQUILIBRÉ
Après nos déboires du précédent tour,
nous devrions être quelque peu « vac-
ciné » contre la « pronostique », cette
maladie dont sont frappés à intervalles.
réguliers ceux-là qui font profession de
tenir une plume.
Mais, — inconscience ou aveugle-
nient ? — nous poursuivons cependant
ce jeu dangereux. Dangereux pour notre
amour-propre, bien entendu. Car pour
le reste...
Ces huitièmes de finale s'annoncent
trè.s équilibrées, exception faite évidem-
ment de la rencontre qui, chez eux, op-
posera les tenants du titre à l'infortuné
Cercle Sportif Autunois à qui on n'a
même pas accordé le bénéfice de jouer
chez soi.
' Vous remarquerez que le programme
officiel prévoit aussi que la Persévé-
rante d'Annonay pourrait être opposé
aux Autunois. Mais c'est là envisager
la plus grosse surprise de la saison tou-
tes fédérations, surprise dont vous pou-
vez être assurés qu'elle ne se produira
pas. -
Car la Ste Marie de la -Gu-ill-otièrë -dè
Lyon battra Annonay comme il battra
Autun, n'en doutez pas un instant. Et
celui qui n'y croit pas, peut écrire au
signataire de ces lignes, en joignant
n'importe quel enjeu pour appuyer ses
convictions.
Par contre, nous serons moins ~affiF-
matif pour le deuxième « Grand » des
Patros : Championnet Sports. Celui-ci
vient évidemment de remporter un suc-
cès international aux dépens de Côme,
champion de Lombardie, mais il n'em-
pêche que l'équipe a parfois des « ra-
tées » bien dangereuses, Et pour un peu
que le terrain de l'Hermine de Nantes
s'avère boueux et contrarie les savantes
combinaisons échafaudées par les
« boys » de Lesmayoux, eh bien, il n'est
pas exclu que l'on patauge, 7uelque peu
chez les « professeurs ». Simple hypo-
thèse bien sûr... Mais l'Hermine a
l'équipe type susceptible de la rendre
plausible, et mieux encore.
Cholet sera le théâtre d'une bataille
à priori équilibrée entre la Jeune Garde
St-Christophe de Nantes et la Bayard
St-Jean de Poitiers. C'est une surprise
de trouver ces deux formations à ce
stade de la compétition, mais c'est aussi
la marque de leur valeur.
* (VOIR SUITE PAGE 2.)
fHti Jou h ait eutze nulle
[texte_manquant]
Je dois vous offrir des vœux... On ne conçoit pas de renouvellement d'année sans cette aima-
ble formalité. Ne pas le faire serait manquer à mon devoir et me priver d'un grand plaisir.
Mais comme les souhaits que je voudrais vous adresser sont innombrables, je suis embar-
rassé dans mon choix.
Alors vous allez m'aider.
Et, tel un professeur parlant à ses élèves, je vais vous proposer un « devoir » à composer :
Je vous donne à commenter et à développer cette pensée de Montherland : « CE QU'IL Y A DE
...PLUS ADMIRABLE AU MONDE C'EST UNE VIE VIOLENTE EN COMPAGNIE DE GENS QU'ON
AIME ». (Chant funèbre pour les morts de Verdun.)
Mettez-vous à l'ouvrage et ordonnez votre plan.
... Notre époque... Elle est cer-
tainement une de ces époques de
profond bouleversement comme on
en cite quelques-unes au cours des
siècles et qui sont comme des têtes
de chapitres de l'histoire : boule-
versement social, économique, po-
litique, moral... de toute part des
ruines et des efforts de construc-
tion... un ordre nouveau et peut-être
une civilisation nouvelle sont en
formation... 1
Les forces matérielles, le jeu
des intérêts, le poids des peuples
aux masses nombreuses et aux vas-
tes territoires vont-ils-seuls prési-
der à ce destin futur ?
Beaucoup le redoutent et les apparences appuyées sur les événements semblent justifier leur
crainte. i
Puisse au moins cette crainte être salutaire : loin de stériliser les énergies, qu'elle les stimule
au contraire. Au surplus, réconfortons-nous dans une confiance invincible en la Providence et
aussi dans les grands souvenirs de l'histoire : l'esprit a toujours vaincu la matière.
A ce propos une belle page de Louis Bertrand : On était aux heures les plus sombres de la
chute de l'Empire Romain, à la veille des effroyables catastrophes qui allaient^ ensanglanter le
monde occidental et le replonger dans la barbarie... Louis Bertrand nous montre Saint Augustin,
ce vieillard de 76 ans, admirable de vaillance, apprenant aux chrétiens à espérer encore, à ne ces-
ser de travailler, et élevant sa « CITE DE DIEU », cette cathédrale d'idées qui défiait les construc-
tions des hommes.
Voilà l'exemple qui nous est proposé...
Un monde nouveau à construire... Soit !
Mais ne pas se contenter de relever les ruines matérielles... refaire d'abord les âmes. « Ne
pas considérer l'histoire comme un seul champ clos d'intérêts, mais y faire entrer le plus possible
de principes et de vertus » (Daniel Rops).
Sur ce point qui pourra nier que la mission de la France demeure entière ? Hier encore un
écrivain l'affirmait par delà nos frontières : « Qui donc, à part la France, peut donner forme à
ce message chrétien et humain ?»
La mission de la France... Et dans cette France, notre rôle à chacun de nous ? Car enfin la
France, elle est faite de nous tous.
Aux jours terribles de Verdun, en 1916, alors que tout semblait perdu et que les forces bru-
tales paraissaient vraiment tout submerger, un ordre du jour vint de Souilly et pénétra Jus-
qu'aux plus humbles tranchées : « LA VICTOIRE VIENDRA DE GE QUE CHACUN FERA TOUTE
SA BESOGNE DANS SA PARTIE ».
Et nous avons vaincu. «
Tout est là.
Mais cela suppose que tous les hommes de cœur,!I'même si ce sont des jeunes, et surtout si
ce sont des jeunes, suivront une autre voie que celle du plaisir et de l'indifférence.
Et dans cette voie du devoir ne cheminons pas seuls. Recherchons l'aide, l'appui de ceux qui
sont, comme nous, désireux d'idéal spirituel et de dignité morale... A côté de la complicité du bien,
aidons-nous mutuellement par la parole, les conseils, l'exemple ; mettons en commun nos riches-
ses, nos espoirs, nos labeurs.
Ce sera notre force et aussi notre joie.
Ces compagnons de route... Notre Fédé vous les indique par milliers.
... UNE VIE VIOLENTE, en entendant ces mots par une vie mâle, active, efficiente et par le
contraire d'une vie de mollesse, d'inutilité, de frivolité.
... Et EN COMPAGNIE DE GENS QU'ON AIME.
Voilà vraiment ce que je vous souhaite en ce début d'année.
DEUXIEME TOUR
EN FOOTBALL
Pau- Bayonne
derby des derbies
ET REIITREE DE FDU6EftES
... MAIS IL N'EST
PAS JUSQU'A
L'ARAGO QUI
QUI NE SE MÉFIERA
Je ne sais si vous avez bonne mémoire
mais, dans ce cas, vous devez vous sou-
venir des annonces de Coupe Nationale
de football avant guerre (la dernière,
bien sûr !)
A cette époque, chaque tour n'était
composé que d'un nombre fort restreint
de rencontres auxquelles participaient
d'inamovibles prétendants. Cette année
consultez la liste établie et comparez.
Cette comparaison faite, vous ne pour-
rez que conclure au développement du
ballon rond et à la vogue sans cesse
croissante de nos épreuves.
Ceci dit, notons encore combien, faute
d'éléments comparatifs, il s'avère déli-
cat de prévoir l'issue de la majorité des
rencontres qu'on s'est pourtant efforcé
de « localiser » autant que faire se
pouvait.
Ainsi oppose-t-on Tourcoing-Sports au
Cercle Sportif d'Artois, Hœnghem à
l'U.S. Déodatienne et Dornach à l'A.s.
Cheminots de Metz.
Qui, à la vérité, s'aventurerait à
émettre une opinion formelle à ce su-
jet ?
De même, qu'il serait bien calé celui
qui nous expliquerait pourquoi la Fran-
çafs.e U. Olympique de Barraux doit
marquer plus de buts que les Croisés
de la Cote St-André. Ah ! si le pronos-
tic sentimental était permis, je sais
bien qui j'installerais favori,
Voilà où l'on devrait voir plus clair :
la J.A. Clermont reçoit le Patronage St-
François de Bourges. Celui-ci s'en re-
tournera au pays, battu et cependant
content... de l'accueil reçu.
A Chagny, s'ils n'abusent des crus
locaux, les Parisiens de Championnet
Sports peuvent s'en tirer avec avantage.
De même que l'A.S. Centre à Auxerre.
Bataille d'Angevins à St-Florent-le-
Vieil où la Montglonnaise risque fort
de prouver aux « Garo » du chef-lieu
que l'intrépidité n'est pas une vertu
cardinale en football.
Le C.S. Autunois ne permettra vrai-
semblablement pas au Réveil de Ville-
neuve-l'Archevêque de faire mieux que
limiter les dégâts.
A St-Sever des Landes « choc » d'en-
vergure entre les Cadets et l'Elan Béar-
nais.
« C'est nous les Cadets de Gasco-
gne... »
...Oui, mais c'est eux qui jouent le
mieux au football.
(VOIR SÙITE PAGE 2.)
Et voici d'autres vœux...
CEUX DE LA COMMISSION
SPORTIVE. DE FRANCE
k .
I
«..qui vous souhaite
en outre des titi-es
beaucoup de titres
Il
| Un courrier volumineux nous mon-
: ire que les Unions départementales
s'intéressent fortement à cette reprise
et nous demandent des directives. Pour
éviter des frais de courrier onéreux,
1nous donnons ici quelques indications
de base.
I 1 Plan société
Faire une prospection très sérieuse
tous les éléments gymniques ou non
Id'avant guerre dans chacune des sociétés
Existantes à cette époque.
Réunir ces éléments et former de
lsuite un comité de gymnastique de la
société.
Leur donner des fonctions en rap-
port avec leurs aptitudes particulières :
1° Ceux qui, momentanément pour-
raient remplir les fonctions de Moni-
teurs ou Moniteurs adjoints.
' 20 Les anciens bons gymnastes qui,
pprés études préalables deviendraient
ynembre du Jury.
30 Les comptables ou sujets habitués
au chiffres seraient à même de servir
comme secrétaire du Jury.
chiffres seraient à même de servir
'omme secrétaire du Jury.
(VOIR SUITE PAGE 4.)
- Vous avez tous lu le compte rendu de notre dernier Congrès, il vous a mis
au courant de tous nos projets, ils sont nombreux ! Nos coupes fédérales
ont pris leur élan et sont déjà bien lancées, nos meilleures formations sont
déjà en course et bientôt nous verrons se préciser les positions pour la posses-
sion de titres fédéraux, enviés.
En basket, qui aura la force d'affronter vaillamment nos amis de Sainte-
Marie de la Guillotière ? Sont-ils tellement invincibles ? Ils entendent bien
défendre leur réputation de toutes leurs forces qui sont incontestables, mais
attention à la dispersion des efforts !
En foot, la coupe restera-t-elle à St-J ean-de-Luz ? La lutte sera chaude.
Orléans et Fougères sont sur les rangs, sans compter Besançon et d'autres.
Cela nous promet une fin de compétition très ardente. Tant mieux, cela con-
firmera le redressement du foot à la Fédé.
En ping-pong, nous sommes en' pleine nouveauté. Il y a partout des cham-
pions qui s'ignorent, ils vont se confirmer sous peu; et le 27 avril nous serons
heureux de les couronner pour la première fois.
Mais ce n'est pas tout.
DES DATES... SUR VOTRE CALENDRIER
Vous avez tous le beau calendrier de la Fédé.
Prenez-le, et soulignez bien fort les dates ci-après :
Cross Fédéral. — Se disputera le 23 Mars prochain à Chantilly, dans un
cadre extraordinaire de beauté et de fraîcheur. Chantilly : son château, sa
forêt, de quoi rêver 1
Il faudra ne pas manquer ce rendez-vous, et vous y serez si bien accueillis.
Engagements pour le 9 Mars.
Ping-Pong. — Championnat individuel, à Paris, pour les 24 et 25 Mai,
Pentecôte. Réservé aux champions départementaux. Inscriptions pour le 27
Avril.
Athlétisme. — C'est tout un programme que nous vous présentons. Nous
l'avons voulu aussi complet que possible pour attirer à la pratique de l'athlé-
tisme la grande masse de nos jeunes. Vous répondrez à notre attente et notre
saison sera éclatante de succès.
1° Athlétisme par équipes :
Les engagements devront nous être connus dès le 11 Mai.
et ce championnat se disputera aux dates suivantes :
1er Juin : Eliminatoires départementales, si nécessaire.
22 Juin : Interrégionales.
13 Juillet : Finale, à Blois. 8
2° Pentathlons juniors et seniors. Triathlons cadets.
(VOIR SUITE PAGE 2.)
Le perfectionnement humain,
L'esprit du Sport...
mobile initial du sportif
C'était à. Antibes, au Fort-Carré, en mai 1941. Le stage des spécialistes,
c'est-à-dire des vedettes sportives du Collège National, comprenait à son pro-
gramme un cours de français. A ces moniteurs, qui venaient d'être nommés
et qui avaient un nom dans le sport, un devoir de rédaction fut donné. Le
sujet était le suivant : « Vous avez tous choisi un sport. Voulez-vous indiquer
les motifs de ce choix ? Pourquoi l'avez-vous choisi et conserve ? »
L'un des manuscrits, touchant de sincérité, portait cette confession, rela-
tive au choix :
« ... L'émulation et les conseils qui forgèrent mon tempérament me per-
mirent d'obtenir de menus progrès. Ces progrès m'apportèrent les orgueilleuses
récompenses : de ma première victoire, de lire mon nom imprimé dans un
journal, de voir ma photo publiée dans un hebdomadaire... Ah ! ces petites
satisfactions premières, qui embaument l'amour-propre, comme elles sont
savourées par tout pratiquant qui récolte ses lauriers primitifs ! Lorsque ces
satisfactions s'estompèrent — car tout passe ! — j'en éprouvai d'autres, plus
viriles. Je sentis notamment que je me perfectionnais physiquement et mora-
lement... »
Cet aveu, dans sa simplicité, reflétait,
certainement sans dessein particulier
car l'auteur se bornait en toute fran-
chise à un cas personnel, la pensée et
le désir intimes de la plupart des jeunes
filles et des jeunes gens que l'ambiance
du stade a séduits.
Cette séduction a pu s'opérer sous des
formes diverses : instinct juvénile de
copier le champion admiré; besoin d'ex-
pansoin, d'évasion, de détente sociales;
goût naturel d'exploiter une disposition,
un don, un ensemble de possibilités;
entraînement dont le point de départ
est provoqué par une amitié, une cama-
raderie, une affinité; choix de la volon-
té imposé raisonnablement par une
déficience physique à combattre; ému-
lation occasionnellement provoquée,
amour-propre piqué au vif, vague am-
bition de faire parler de soi...
Avant de pratiquer la course à pied,
le champion d'Europe des 3.000 mètres
steeple, Raphaël Pujazon, se livrait aux
joies du football entre les poteaux d'une
équipe alésienne. Promu portier depuis
ses débuts, peut-être aurait-il évolué
longtemps avec une belle casquette, un
CUne élude
de
Robert HERVET
chandail à col roulé, des gants soigneu-
sement fourrés si un jour...
Si un jour une simple phrase, une
courte réplique plutôt, n'avait brusque-
ment modifié le cours de ses ébats phy-
siques. L'un des camarades de Raphaël
venait de^ courir un cross-country de
six kilomètres, pour le plaisir. En fait
de plaisir, il avait essuyé une défaite.
Méritée ou pas méritée ? Pujazon s'en
étonna :
(VOIR SUITE PAGE 2.)
Dans le prochain numéro :
Il. — « ON N'ENSEIGNE PAS CE
QU'ON SAIT, ON ENSEIGNE CE
QU'ON EST ».
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