Titre : La Vérité : organe bolchevick-léniniste
Auteur : Internationale (04). Auteur du texte
Auteur : Parti ouvrier internationaliste (France). Auteur du texte
Auteur : Parti communiste internationaliste (France). Auteur du texte
Auteur : Parti communiste internationaliste-Courant Lambert (France). Auteur du texte
Auteur : Organisation communiste internationaliste (France). Auteur du texte
Auteur : Parti des travailleurs (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1941-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34371440g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 204 Nombre total de vues : 204
Description : 01 novembre 1941 01 novembre 1941
Description : 1941/11/01 (N24). 1941/11/01 (N24).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k879053n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES-G-1470 (402)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/01/2012
elle *Vérie — N ’ 24
LA VERITE
•' L'UNION DES TRAVAILLEURS FERA LA TAIX DU MONDE ’
I^îi répression unit
l^îi lutte «lost iiuii*
I" NOVEMBRE 1941
/
Or varie Central des Comités Français pour la IV“ Internationale
A qui le crime prolEtc-t-îl ?
Intelligence Service*? lauepcou *?
ou Cicütniio ?...
IL FAUT SAUVER
L’ÉTAT OUVRIER !
Oiessa abandonnée à l'ennemi aprèi dix semaines de siège ;
Moscou et Rostov sous le feu des canons ennemis ; le bassin du
D -netz occupé après ceux du Don et de Krivol Rog ; tel est le
tragique bilan des deux dernièie* semaines en U. R. S* S. Les
hordes hitlériennes s'apprêtent à l'assaut, à la course au pétrole
que les troupes unglaii.es d'lr«n se préparent à défendre au mieux
des intérêts de la City. L’aide anglo-américaine reste nulle: les
milieux réactionnaires de Londres et de Washington ont le front
de prétendre qu’il est maintenant trop tard, que le matériel en
voyé à l’U K.S.S. risquerait d: tomber dans les mains des nazis.
De plu4 en plus, la «i’uation en U-R.S.S. exige un redresse
ment énergique. Il est temp« d’en finir avec l'incapacité chroni
que des généraux et des bureaucrates impuissants et bornés. Il est
temps d’en finir avec le nationalisme russe, avec l’antifascisme de
pacotille, avec le jusqu’auboutisme de marque policière. Il faut
se tourner délibérément i>. rs les masses ouvrières et paysannes,
oif/aniser leur Initial.oe, faire appel ri la réoolution mondiale.
A Moscou, Staline décrète la levée en masse : c’est une me
sure juste que nous réclamons depuis le débu.t de la guerre. II
annonce une répression renforcée contre les saboteurs et les traî
tres : c’est encore une mesure juste à laquelle nous ne pouvons
qu'applaudir, ù condition, toutefois, qu'elic frappe les vrais sa
boteurs et les traîtres véritables. Or, que voyons-nous ?
On procède à des dizaines d- milliers d’nrrestadons sans dis
cernement : le Guépé u iè«ne par lu terreur : mais les mêmes
généraux, lâches et incapables, qu’on aurait dû depuis longtemps
fusiller pour l’exemple, continuent à commander, aux mêmes
postes ou à de noir eaux, et à gaspiller er. vai.i l’adrni'able hé
rolsme des soldats rouges : les mêmes bureaucrates continuent à
o gnniser la désorgarisation de la production industrielle et à
rendre vain» les efforts inlass b'es de millions d’ouvriers, d’ou
vrières et de paysans.
Il e t plus que temps d’en finir avec ce gâchis Demain, ces
inespnbles auront si bien fait qu’on ne pourra plus rien sauver.
I es cadres formés au cours de vingt ans de régime stalinien, ont
fait faillite. 11 faut d’urgence, avec décision, p-end;e toutes les
mesures pour faciliter la montée, la sélection, l’organisation de
n mveaux cadres sortis des masses ouvrièns et paysannes. Il faut
remettre dlrectrm-'.nt, totalement, /’initiative entre l s mains des
masses ouvrières et paysannes elles-m tmes.
L.’incapacité de la bureaucratie stalinienne s’étale, en ces jours,
de façon si tragique que, seuls, des aveugjes peuvent encore es
sayer de la nier. Pourtant, de nombreux militants se résignent à
voir continuer l’état actuel de tragique impuissance de l’U R S S,
rn déclarant : « Il est maintenant trop tard pour tout changer :
les caches staliniens sont mauvais, mais qui sait si on en trouvera
de meilleurs pour les rempl cer ? Le passage d’une forme de
commandement à une autre forme ne risque-t-il pas d’ent aîner
de graves répercussions militaires ? ®.
Ce n’est Jamais qu’une fo me modernisée, parée de piétextes
militaires, de l'objection classique du petit-bourgeois : il est par
tisan du progrès, du mieux-être que réclament les communistes,
mais il est contre L révolution parce qu’elle détruit des richesses
et sacrifie des vies humaines. Les rév dutionnaircs savent, mieux
que tout autre, ce que la révolution c^ûte en richesses matérielles
dét uites, en vies humaines sacrifiées : ils savent au’elle désor
ganise. pour un temps, la prodrc'ion : sacrifie parfois des inno
cents. Mais ils savent aussi que l’humanité doit payer ce prix
pour pouvoir faire un nouveau bond en avant. 11 se peut que le
renou cllomcnt du commandement crée, en U.R.S.S , des diffi
cultés momentanées, mais c’est seulement en s’orientant dans
c tte voie prolétarienne qu’on peut assurer le triomrlm de la ré
volution mondiale, qu’on peut, en U- R. 5. S. même, organiser
efficacement Ia résistance.
Les militaires bourgeois n’ont pos tant de préjugés conserva
teurs que les derniers défenseurs de la bu eauc r atie stalinienne ;
ils savent que dans les guerres, le commandement doit constam
ment être renouvelé, que place doit êt-e faite aux forces jeunes,
nouvelles ; les vieilles culottes de peau commandent les armées
de paix : les armées en guerre ont besoin de cadres jeunes faisant
corps avec la troupe, constamment renouvelés par l'apport de
jeunes officiers, intelligents et Laves, ayant fait leurs preuves
dans le combat.
\ plus forte raison cela vaut-il en Rusiie, où il ne s’agit pas
d une question technique, mais d’une quation politique p-oforde :
la propriété collective, l’ér^nomi* planifiée ne peuvent être pré
servée* que si la direction de la lutte pasre des mains de la bu
reaucratie \ celles du prolétariat. I.a po'itique domire do loin la
technique : en Espagne, dns milices mal armées, sans discipline,
mais animées pa r la volonté rév liiiir>nnni-e du prolétariat, ont
haitti les armées franquistes ; mais l’armée 'épublicaine. encad ée
par des officiers bourgeois ou on*’ des émissaire* de Moscou, n'a
pu que te l*»re batt e, malgré l’hérol me des combattants du rang.
Il ne s agit pas le nio ns du monde, aujourd’hui, d’o-ganiser
la pagaie en Russie : il ne «’ngit p„g d’entreprend c et d'exécu
ter en un jour le renouvellement des caches. Mnis il s’agit, dès
maintenant, do créer les conditions préalableo à un renouvelle
ment total.
Ce . onditions se résument en une seule • faire revivre la dé
mocratie brolétarimnc, organiser le contrôle des masses sur les
fonctionnaires et les officiers.
Il faut, au front, à l'usine, au village, de véritables commis
saires politiques. Non des fonctionnaires choisis parle Guépéou
et capables seulement d'être les instruments d’une politique bor
née. conservât;icc et hésitante. Mais es meilleurs éléments des
masses, choisis par celles-ci dans son sein, exprimant ses désirs
et ses aspirations, imposant fermement et consciemment une vé
ritable politique prolétarienne et révolutionnaire.
11 faut que ces commissaires soient les promoteurs de la démo
cratie prolétarienne, du contrôle c'es masses, d’une démocratie
ouverte h toutes les initiatives, disciplinée dans l'action. Il fuut
que les commissaires rendent constamment compte de leurs mis
sions à leurs mandants : il faut qu’ils se fassent les porte-voix de
leurs suggestions et de leurs revendications.
Dans l’exercice du contrô e du pouvoir civil et militaire se for
mera ainsi, dans les quelques semaines qui viennent, une couche
de nouveaux dirigeants.
11 n’y a pas d’autre voie que celle qui mise délibérément sur
l’initiative ouvrière et paysanne, sur le retour aux formes démo
cratiques de la dictature prolétarienne, sur le pouvoir des comi
tés d’ouvriers de paysans et de «oldats. Toi te autre voie mène
au gâchis, à l’impuissance et à la défaite
I a démocratie ouvrière, le pouvoir des comités, seuls, peuvent
encore sauver l’U.R.S.S.
'I cl est le mesiagc que lancent è travers le monde les trotskys-
tes russes, combattant au premier rang de la mélée ; telle est ia
politique de la IV 0 Ii ternationale toute tntière.
Deux trotskystes : Pi. ri e G UEGIN, ex-maire sta-
linistc de Concarneau, passé à la IV e Internationale,
et Marc BOURGHIS, militant de la IV c Internatio
nale, à 1 regierre, ont été fusillés, comme otages, à
Nantes, en même temps que des camarades stalinistes
et des combattants gaullistes.
Hitler et Stülpnagcl, en unissant les ennemis du na
zisme dans la mort, nous montrent la voie à suivre :
celle de l’union dans la lutte pour la libération anti
impérialiste de l'Europe.
Aiilex-nwuN ! IHIIiiNez « l,.% VKBC 1T» !
OrftiiniNez los Groupes de «le la
prcNHe illé^itle !
.Souscrivez, «Aïbï que ce journal), qui est le
voire, camarades ouvriers, paiisse conti
nuer à paraître.
CENT MILITANTS QU’IL FAUDRA VENGER !
De nouveaux attentats contre les militaires alle
mands ont eu lieu. Cent otages ont été fusillés,
cent autres devaient l’être et, peut-être, le seront-
ils ? Le Maréchal nous a lu un petit sermon de cir
constance et la presse parisienne a justifié — avec
quelle hypocrisie I — la monstiucusc répression.
. Les épithètes n’ont pas manqué pour flétrir les
terroristes, mais c’est tout juste si nos bons journa
listes ne se sont pas extasiés sur le courage et la
fermeté d aine du généial von Stiilpnagel.
Nous ne savons pas quels sont les auteurs des at
tentats. Nous croyons qu’il faut êlie lits courageux
pour tirer sur un militaire allemand bien prolégéct
armé et, quel que soit le terroriste, noire tâche est
de déterminer si, oui ou non, son courage a été
bien employé
Les foutaises sur le thème “ce n'est pas français”
ne sont pas de. notre ressort. Seuls comptent le ié-
sultat et le b ut que l’on voulait atteindre.
Nous voudrions, toutefois, en finir avec l’hypo-
crisic des journalistes veudus, et cela en posant
quelques très simples questions : les nazis n'ont-ils
pas élevés des monuments à plusieurs terroristes qui,
pendant l’occupation française, après la guerre de
1914 '918, jugèrent bon de supprimer un certain
nombre de soldats et d'officiers français ? Ne célè
brent-ils pas la mémoire de Planctta qui, avec ses
complices, supprima, à Vienne, le président Doll
fuss ? Leur hymne, le Horst Wessel Lied, n’esl-il
pas consacré à Horst Wcssel, maquereau de pro
fession et terroriste à ses heures perdues?
Il est normal que le régime oppressif que nous
connaissons depuis juin 40, armé des jeunes
hommes désespérés qui n'entrevoient plus de solu
tion cjuc sur le plan individuel.
Le terrorisme, réaction-type du petit-bourgeois
individualiste, a, pendant de longues années, été le
moyen de lutte de la jeunesse russe contre le régime
tsariste. Ce fut la tâche des marxistes russes, de
Plélihanov, puis des boltKevicks avec Lénine à leur
Xÿ.L-- , •
( smm: ^vestioài
Les otages fusillés sont détenus dans les prisons |
I françaises. Ce sont donc les \autorités françaises j
I qui les livrent aux nazis? Pèut-êtrè Vont-ils même |
| jusqu’à rédiger \les liste s de condamnés ?
| Belle occasion pour nos réactionnaires de se I
I débarrasser des corrfbaltahts ouvriers l
tête, d’opposer au terrorisme individuel les métho
des d’action révolutionnaire des masses.
Les calomnies qui associent le bolchevisme et le
terrorisme individuel ne tiennent pas, lorsqu’on
songe qu'aux heures sombres de 1918, les pires en
nemis du pouvoir soviétique furent justement les
terroristes du Parti Socialiste Révolutionnaire russe
qui tentèrent d'assassiner Lénine et Trolsky.
Aujourd'hui, les actes de terrorisme, en accen
tuant la répression, en livrant aux balles des fas
cistes des centaines de combattants ouvriers, vont
à l’encontre des intérêts révolutionnaires de laclassc
ouvrière. Us vont à l’encontre même de la lutte de
tout le peuple français contre l’oppresseur nazi et
ses valets de Vichy et de Paris.
Voilà pourquoi, si nous admirons le courage d’un
jeune terroriste comme 1 aul Colette, nous ne pou
vons, en même temps, que condamner ce moyen de
lutte qui consiste à tirer sur un officier allemand ou
un personnage symbolique. La vraie lutte contre
l’impérialisme d'Hitler n’a rien à voir avec des ac
tes désespérés, dont les seuls résultats tangibles
sont une oppression encore accrue, la mort des
meilleurs militants révolutionnaires.
La vraie lutte est d’unir les ouvriers, les petits
artisans, les petits commerçants, les paysans, con
tre la dictature hitlérienne* Elle est de former des
comités clandestins de lutte pour les libertés. Elle
est de rechercher et d’engager l’action dans des con
ditions favorables. EUe est d’organiser, contre l’in-
capacitc d'une administration dévouée aux grands
trusts, le contrôle populaire du ravitaillement. Elle
est de dénoncer partout, et en toutes circonstances,
les manœuvres réactionnaires de Vichy. Elle est
de lutter pour de meilleurs salaires contre la rapa
cité d'un patronat, sûr de lui et des baïonnettes
hitlériennes.
Elle est de forger le parti révo’utionnnire qui
mènera demain le prolétariat à la victoire. Elle est
de marcher avec, le grand front international des
ouvriers et des paysans, avec ceux d’A lit magne,
avec ceux d’Angleterre, d’U.R.S.S. et des Etats-
Unis, avec les opprimés de tous les pays coloniaux.
A tous les Paul Colette, à tous ceux que le dé
sespoir risque d'entraîner dans la voie sans issue
du terrorisme nous faisons appel pour qu’ils vien
nent rejoindre les rangs de la révolution Cent mi
litants sont tombés devant l’ennemi fasciste.
Il faudra les venger !
LA VERITE
•' L'UNION DES TRAVAILLEURS FERA LA TAIX DU MONDE ’
I^îi répression unit
l^îi lutte «lost iiuii*
I" NOVEMBRE 1941
/
Or varie Central des Comités Français pour la IV“ Internationale
A qui le crime prolEtc-t-îl ?
Intelligence Service*? lauepcou *?
ou Cicütniio ?...
IL FAUT SAUVER
L’ÉTAT OUVRIER !
Oiessa abandonnée à l'ennemi aprèi dix semaines de siège ;
Moscou et Rostov sous le feu des canons ennemis ; le bassin du
D -netz occupé après ceux du Don et de Krivol Rog ; tel est le
tragique bilan des deux dernièie* semaines en U. R. S* S. Les
hordes hitlériennes s'apprêtent à l'assaut, à la course au pétrole
que les troupes unglaii.es d'lr«n se préparent à défendre au mieux
des intérêts de la City. L’aide anglo-américaine reste nulle: les
milieux réactionnaires de Londres et de Washington ont le front
de prétendre qu’il est maintenant trop tard, que le matériel en
voyé à l’U K.S.S. risquerait d: tomber dans les mains des nazis.
De plu4 en plus, la «i’uation en U-R.S.S. exige un redresse
ment énergique. Il est temp« d’en finir avec l'incapacité chroni
que des généraux et des bureaucrates impuissants et bornés. Il est
temps d’en finir avec le nationalisme russe, avec l’antifascisme de
pacotille, avec le jusqu’auboutisme de marque policière. Il faut
se tourner délibérément i>. rs les masses ouvrières et paysannes,
oif/aniser leur Initial.oe, faire appel ri la réoolution mondiale.
A Moscou, Staline décrète la levée en masse : c’est une me
sure juste que nous réclamons depuis le débu.t de la guerre. II
annonce une répression renforcée contre les saboteurs et les traî
tres : c’est encore une mesure juste à laquelle nous ne pouvons
qu'applaudir, ù condition, toutefois, qu'elic frappe les vrais sa
boteurs et les traîtres véritables. Or, que voyons-nous ?
On procède à des dizaines d- milliers d’nrrestadons sans dis
cernement : le Guépé u iè«ne par lu terreur : mais les mêmes
généraux, lâches et incapables, qu’on aurait dû depuis longtemps
fusiller pour l’exemple, continuent à commander, aux mêmes
postes ou à de noir eaux, et à gaspiller er. vai.i l’adrni'able hé
rolsme des soldats rouges : les mêmes bureaucrates continuent à
o gnniser la désorgarisation de la production industrielle et à
rendre vain» les efforts inlass b'es de millions d’ouvriers, d’ou
vrières et de paysans.
Il e t plus que temps d’en finir avec ce gâchis Demain, ces
inespnbles auront si bien fait qu’on ne pourra plus rien sauver.
I es cadres formés au cours de vingt ans de régime stalinien, ont
fait faillite. 11 faut d’urgence, avec décision, p-end;e toutes les
mesures pour faciliter la montée, la sélection, l’organisation de
n mveaux cadres sortis des masses ouvrièns et paysannes. Il faut
remettre dlrectrm-'.nt, totalement, /’initiative entre l s mains des
masses ouvrières et paysannes elles-m tmes.
L.’incapacité de la bureaucratie stalinienne s’étale, en ces jours,
de façon si tragique que, seuls, des aveugjes peuvent encore es
sayer de la nier. Pourtant, de nombreux militants se résignent à
voir continuer l’état actuel de tragique impuissance de l’U R S S,
rn déclarant : « Il est maintenant trop tard pour tout changer :
les caches staliniens sont mauvais, mais qui sait si on en trouvera
de meilleurs pour les rempl cer ? Le passage d’une forme de
commandement à une autre forme ne risque-t-il pas d’ent aîner
de graves répercussions militaires ? ®.
Ce n’est Jamais qu’une fo me modernisée, parée de piétextes
militaires, de l'objection classique du petit-bourgeois : il est par
tisan du progrès, du mieux-être que réclament les communistes,
mais il est contre L révolution parce qu’elle détruit des richesses
et sacrifie des vies humaines. Les rév dutionnaircs savent, mieux
que tout autre, ce que la révolution c^ûte en richesses matérielles
dét uites, en vies humaines sacrifiées : ils savent au’elle désor
ganise. pour un temps, la prodrc'ion : sacrifie parfois des inno
cents. Mais ils savent aussi que l’humanité doit payer ce prix
pour pouvoir faire un nouveau bond en avant. 11 se peut que le
renou cllomcnt du commandement crée, en U.R.S.S , des diffi
cultés momentanées, mais c’est seulement en s’orientant dans
c tte voie prolétarienne qu’on peut assurer le triomrlm de la ré
volution mondiale, qu’on peut, en U- R. 5. S. même, organiser
efficacement Ia résistance.
Les militaires bourgeois n’ont pos tant de préjugés conserva
teurs que les derniers défenseurs de la bu eauc r atie stalinienne ;
ils savent que dans les guerres, le commandement doit constam
ment être renouvelé, que place doit êt-e faite aux forces jeunes,
nouvelles ; les vieilles culottes de peau commandent les armées
de paix : les armées en guerre ont besoin de cadres jeunes faisant
corps avec la troupe, constamment renouvelés par l'apport de
jeunes officiers, intelligents et Laves, ayant fait leurs preuves
dans le combat.
\ plus forte raison cela vaut-il en Rusiie, où il ne s’agit pas
d une question technique, mais d’une quation politique p-oforde :
la propriété collective, l’ér^nomi* planifiée ne peuvent être pré
servée* que si la direction de la lutte pasre des mains de la bu
reaucratie \ celles du prolétariat. I.a po'itique domire do loin la
technique : en Espagne, dns milices mal armées, sans discipline,
mais animées pa r la volonté rév liiiir>nnni-e du prolétariat, ont
haitti les armées franquistes ; mais l’armée 'épublicaine. encad ée
par des officiers bourgeois ou on*’ des émissaire* de Moscou, n'a
pu que te l*»re batt e, malgré l’hérol me des combattants du rang.
Il ne s agit pas le nio ns du monde, aujourd’hui, d’o-ganiser
la pagaie en Russie : il ne «’ngit p„g d’entreprend c et d'exécu
ter en un jour le renouvellement des caches. Mnis il s’agit, dès
maintenant, do créer les conditions préalableo à un renouvelle
ment total.
Ce . onditions se résument en une seule • faire revivre la dé
mocratie brolétarimnc, organiser le contrôle des masses sur les
fonctionnaires et les officiers.
Il faut, au front, à l'usine, au village, de véritables commis
saires politiques. Non des fonctionnaires choisis parle Guépéou
et capables seulement d'être les instruments d’une politique bor
née. conservât;icc et hésitante. Mais es meilleurs éléments des
masses, choisis par celles-ci dans son sein, exprimant ses désirs
et ses aspirations, imposant fermement et consciemment une vé
ritable politique prolétarienne et révolutionnaire.
11 faut que ces commissaires soient les promoteurs de la démo
cratie prolétarienne, du contrôle c'es masses, d’une démocratie
ouverte h toutes les initiatives, disciplinée dans l'action. Il fuut
que les commissaires rendent constamment compte de leurs mis
sions à leurs mandants : il faut qu’ils se fassent les porte-voix de
leurs suggestions et de leurs revendications.
Dans l’exercice du contrô e du pouvoir civil et militaire se for
mera ainsi, dans les quelques semaines qui viennent, une couche
de nouveaux dirigeants.
11 n’y a pas d’autre voie que celle qui mise délibérément sur
l’initiative ouvrière et paysanne, sur le retour aux formes démo
cratiques de la dictature prolétarienne, sur le pouvoir des comi
tés d’ouvriers de paysans et de «oldats. Toi te autre voie mène
au gâchis, à l’impuissance et à la défaite
I a démocratie ouvrière, le pouvoir des comités, seuls, peuvent
encore sauver l’U.R.S.S.
'I cl est le mesiagc que lancent è travers le monde les trotskys-
tes russes, combattant au premier rang de la mélée ; telle est ia
politique de la IV 0 Ii ternationale toute tntière.
Deux trotskystes : Pi. ri e G UEGIN, ex-maire sta-
linistc de Concarneau, passé à la IV e Internationale,
et Marc BOURGHIS, militant de la IV c Internatio
nale, à 1 regierre, ont été fusillés, comme otages, à
Nantes, en même temps que des camarades stalinistes
et des combattants gaullistes.
Hitler et Stülpnagcl, en unissant les ennemis du na
zisme dans la mort, nous montrent la voie à suivre :
celle de l’union dans la lutte pour la libération anti
impérialiste de l'Europe.
Aiilex-nwuN ! IHIIiiNez « l,.% VKBC 1T» !
OrftiiniNez los Groupes de «le la
prcNHe illé^itle !
.Souscrivez, «Aïbï que ce journal), qui est le
voire, camarades ouvriers, paiisse conti
nuer à paraître.
CENT MILITANTS QU’IL FAUDRA VENGER !
De nouveaux attentats contre les militaires alle
mands ont eu lieu. Cent otages ont été fusillés,
cent autres devaient l’être et, peut-être, le seront-
ils ? Le Maréchal nous a lu un petit sermon de cir
constance et la presse parisienne a justifié — avec
quelle hypocrisie I — la monstiucusc répression.
. Les épithètes n’ont pas manqué pour flétrir les
terroristes, mais c’est tout juste si nos bons journa
listes ne se sont pas extasiés sur le courage et la
fermeté d aine du généial von Stiilpnagel.
Nous ne savons pas quels sont les auteurs des at
tentats. Nous croyons qu’il faut êlie lits courageux
pour tirer sur un militaire allemand bien prolégéct
armé et, quel que soit le terroriste, noire tâche est
de déterminer si, oui ou non, son courage a été
bien employé
Les foutaises sur le thème “ce n'est pas français”
ne sont pas de. notre ressort. Seuls comptent le ié-
sultat et le b ut que l’on voulait atteindre.
Nous voudrions, toutefois, en finir avec l’hypo-
crisic des journalistes veudus, et cela en posant
quelques très simples questions : les nazis n'ont-ils
pas élevés des monuments à plusieurs terroristes qui,
pendant l’occupation française, après la guerre de
1914 '918, jugèrent bon de supprimer un certain
nombre de soldats et d'officiers français ? Ne célè
brent-ils pas la mémoire de Planctta qui, avec ses
complices, supprima, à Vienne, le président Doll
fuss ? Leur hymne, le Horst Wessel Lied, n’esl-il
pas consacré à Horst Wcssel, maquereau de pro
fession et terroriste à ses heures perdues?
Il est normal que le régime oppressif que nous
connaissons depuis juin 40, armé des jeunes
hommes désespérés qui n'entrevoient plus de solu
tion cjuc sur le plan individuel.
Le terrorisme, réaction-type du petit-bourgeois
individualiste, a, pendant de longues années, été le
moyen de lutte de la jeunesse russe contre le régime
tsariste. Ce fut la tâche des marxistes russes, de
Plélihanov, puis des boltKevicks avec Lénine à leur
Xÿ.L-- , •
( smm: ^vestioài
Les otages fusillés sont détenus dans les prisons |
I françaises. Ce sont donc les \autorités françaises j
I qui les livrent aux nazis? Pèut-êtrè Vont-ils même |
| jusqu’à rédiger \les liste s de condamnés ?
| Belle occasion pour nos réactionnaires de se I
I débarrasser des corrfbaltahts ouvriers l
tête, d’opposer au terrorisme individuel les métho
des d’action révolutionnaire des masses.
Les calomnies qui associent le bolchevisme et le
terrorisme individuel ne tiennent pas, lorsqu’on
songe qu'aux heures sombres de 1918, les pires en
nemis du pouvoir soviétique furent justement les
terroristes du Parti Socialiste Révolutionnaire russe
qui tentèrent d'assassiner Lénine et Trolsky.
Aujourd'hui, les actes de terrorisme, en accen
tuant la répression, en livrant aux balles des fas
cistes des centaines de combattants ouvriers, vont
à l’encontre des intérêts révolutionnaires de laclassc
ouvrière. Us vont à l’encontre même de la lutte de
tout le peuple français contre l’oppresseur nazi et
ses valets de Vichy et de Paris.
Voilà pourquoi, si nous admirons le courage d’un
jeune terroriste comme 1 aul Colette, nous ne pou
vons, en même temps, que condamner ce moyen de
lutte qui consiste à tirer sur un officier allemand ou
un personnage symbolique. La vraie lutte contre
l’impérialisme d'Hitler n’a rien à voir avec des ac
tes désespérés, dont les seuls résultats tangibles
sont une oppression encore accrue, la mort des
meilleurs militants révolutionnaires.
La vraie lutte est d’unir les ouvriers, les petits
artisans, les petits commerçants, les paysans, con
tre la dictature hitlérienne* Elle est de former des
comités clandestins de lutte pour les libertés. Elle
est de rechercher et d’engager l’action dans des con
ditions favorables. EUe est d’organiser, contre l’in-
capacitc d'une administration dévouée aux grands
trusts, le contrôle populaire du ravitaillement. Elle
est de dénoncer partout, et en toutes circonstances,
les manœuvres réactionnaires de Vichy. Elle est
de lutter pour de meilleurs salaires contre la rapa
cité d'un patronat, sûr de lui et des baïonnettes
hitlériennes.
Elle est de forger le parti révo’utionnnire qui
mènera demain le prolétariat à la victoire. Elle est
de marcher avec, le grand front international des
ouvriers et des paysans, avec ceux d’A lit magne,
avec ceux d’Angleterre, d’U.R.S.S. et des Etats-
Unis, avec les opprimés de tous les pays coloniaux.
A tous les Paul Colette, à tous ceux que le dé
sespoir risque d'entraîner dans la voie sans issue
du terrorisme nous faisons appel pour qu’ils vien
nent rejoindre les rangs de la révolution Cent mi
litants sont tombés devant l’ennemi fasciste.
Il faudra les venger !
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