Presse et revues
2 pages
Titre : La Vérité : organe bolchevick-léniniste
Auteur : Internationale (04). Auteur du texte
Auteur : Parti ouvrier internationaliste (France). Auteur du texte
Auteur : Parti communiste internationaliste (France). Auteur du texte
Auteur : Parti communiste internationaliste-Courant Lambert (France). Auteur du texte
Auteur : Organisation communiste internationaliste (France). Auteur du texte
Auteur : Parti des travailleurs (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1941-11-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34371440g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 204 Nombre total de vues : 204
Description : 20 novembre 1941 20 novembre 1941
Description : 1941/11/20 (N25). 1941/11/20 (N25).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k8790541
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES-G-1470 (402)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/01/2012
un contrôle plus populaire. Mais il
n’est pas de demi-mesure possible pour
le gouvernement de Vicby. 11 lui faut
mettre la classe ouvrière hors d'état
de nuire, d'une part, et garder avec
elle un contact suffisant pour enregis
trer ses réactions, prévoir ses soubre
sauts éventuels, les mater.d'autant mieux. C’est
LA CHARTE DES TRUSTS pourquoi, après maintes retouches et révisions,
nous avons eu cette Charte du Travail, aussi
contre les Travailleurs réactionnaire qu'on pouvait le prévoir.
Bien sur, la structuie définitive de l'organi-
Depuis que la victoire de l’impérialisme nazi
en a fait le gouvernement de la France, le gou
vernement de Vichy n'a pas cessé de clamer à
tous échos sa volonté d’en finir avec la lutte des
classes. Le programme de ce ministère thermal , ,. . , , . , , 0
, , ir . i .• »> un delai de quelques mois. Cependant, les oo
et naval est en effet la constitution cl une so- . , . . 1 . , • . .
. >, tl , • articles de la nouvelle loi sont assez clairs pour
ciete communautaire , ou patrons et ouvriers , , . . , , r
» , , , que la manœuvre patronale puisse etre dénoncée,
seront égaux en droits , ou les trusts seront de- 1 1
sarmés ” et la classe ouvrière “ disciplinée ". ^ a f a ^ u d abord songer à morceler la classe ou-
L’Etat jouerait alors le rôle d’un super-arbitre trière. Le grand patronat pense y parvenir en
“ au-dessus des classes”. créant des "familles professionnelles” très éten-
Malheureusement, cette piteuse tentative de ducs - ( l ui diviseront et neutraliseront le inou-
bonapartisme s’est déjà démasquée. Vichy s’est veulent revendicatif ouvrier : rassemblant en un
montré, dès les premiers jours du pouvoir, comme seu ^ organisme des categories prof essionnelles
un gouvernement tout dévoué aux grands trusts. La lrcs differentes, il vise a empêcher 1 unification
finance et la grosse industrie sont représentés des luttes ouvrières, donc a stériliser toute, ac—
au sein même du gouvernement (Lehideux, Be tion. lous les moyens de défense ouvrière sont
noît-Méchin, Pucheu, Barnaud, Caziot), au sein interdits, spécialement la grevé. On enferme
du Conseil National (le célèbre Gignoux entre ^ ouvrier dans un organisme dont le patronat es-
autres), et des fameux comités économiques qui, P cre bien tenir les le'i.rs de commande. Il
de l’aveu même du brav’ maréchal, ont suivi à coin P* c v îeu^sir par deux moyens : par I inter-
la lettre les consignes des trusts, i obliquement, vention directe de 1 Etat, qui nomme les respon-
le gouvernement de Vichy, semblable à ceux de sables et détient tout 1 appareil judiciaire, d une
Berlin,de Rome et de Madrid, sc présente comme P ar L c * d autre part, par les comités sociaux
le pire gouvernement réactionnaire réalisant l’ai- dont les patrons veulent faire leur instrument,
liance monstrueuse du llic, du curé et du grand Les “comités sociaux" auront peur but “d’or-
capitaliste. Tel se présente le gouvernement qui ganis. r la collaboration obligatoire” sur le plan
prétend vouloir supprimer la lutte des classes ! de l’entreprise, localement, régionalement et na-
Nous en sommes arrivés à un moment de l’his- tionalement. Ils se composeront des membres
toire où les états bourgeois sont menacés d’ètre des différentes catégories ; patrons, techniciens,
précipités à l’abîme par le prolétariat interna- ouvriers. Cette composition sera contrôlée par le
tional. L’Etat Français, état de la bourgeoisie gouvernement. Leur politique ne pourra être que
française, est l’un des plus menacés parce que celle du gouvernemer t. Cela revient à dire que,
l’un des plus faibles. Aussi lui faut-il, dès main- divisée et neutralisée sur le plan de. 1 organisa-
tenant, museler la classe ouvrière, emprisonner tion, la classe ouvrière se voit en outre refuser tout
le mouvement ouvrier dans les cadres de l'état bour- moyen d’expression et d'action à l’intérieur même
geois policier. Tel est le but véritable du gouvei— des nouveaux organismes.
nement de. Vichy. Supprimer la lulte de clus>e Les “comités sociaux”, où l’ouvrier est en mi-
du prolétariat, permettre aux trusts d’exploiter norité, seront appuyés par les tribunaux de la
cyniquement et à fond la classe ouvrière et les corporation qui ont le droit d’exclure de la pro
paysans pauvres, laisser le champ libre aux fession tout ouvrier qui ne pense pas selon la
magnats de lu finance et de l’industrie de con- morale du patronat. Vichy espère ainsi mater
limier leur “lutte” pour de plus gros et de plus les révolutionnaires et les non-conformistes,
scandaleux bénéfices : tels sont les buts clairs L’exclusion de la profession signifie, en effet,
et nets de la Charte du Travail. l’impossibilité de retrouver du travail où que ce soit.
Non content de ne plus tolérer la liberté pour .C’est faire peser sur la classe ouvrière la menace
la classe ouvrière de posséder ses propres orgqni- dç la famine si elle n’est point sage et obéissante.
sations poliliques, le gouvernement Pétain-1)^i‘lan A partir de là, il est facile de comprendre que
veut museler les organisations syndicales, qui au- les comités sociaux fonctionneront à fond dans le sens
raient permis aux ouvriers de défendre leurs sa- des intérêts du seul patronat. Et leurs attributions
laires, leur droit au travail ; qui auraient per- très étendues (élaboration des conventions col-
mis d’organiser un meilleur ravitaillement par lectivcs règlementation des rapports entre ou-
sation est loin d'étre au point. En particulier,
on doit encore fixer la liste des "familles profes
sionnelles ” et l'étendue territoriale des organi
sations locales. Des "décrets d'application” de
vront régler les dernières modalités eteelà, dans
Nouvelle série - N # 25 20 NOVEMBRE 1941
LA VÉRITÉ
Organe Central des Comitéa français pour la IV Internationale
n’est pas de demi-mesure possible pour
le gouvernement de Vicby. 11 lui faut
mettre la classe ouvrière hors d'état
de nuire, d'une part, et garder avec
elle un contact suffisant pour enregis
trer ses réactions, prévoir ses soubre
sauts éventuels, les mater.d'autant mieux. C’est
LA CHARTE DES TRUSTS pourquoi, après maintes retouches et révisions,
nous avons eu cette Charte du Travail, aussi
contre les Travailleurs réactionnaire qu'on pouvait le prévoir.
Bien sur, la structuie définitive de l'organi-
Depuis que la victoire de l’impérialisme nazi
en a fait le gouvernement de la France, le gou
vernement de Vichy n'a pas cessé de clamer à
tous échos sa volonté d’en finir avec la lutte des
classes. Le programme de ce ministère thermal , ,. . , , . , , 0
, , ir . i .• »> un delai de quelques mois. Cependant, les oo
et naval est en effet la constitution cl une so- . , . . 1 . , • . .
. >, tl , • articles de la nouvelle loi sont assez clairs pour
ciete communautaire , ou patrons et ouvriers , , . . , , r
» , , , que la manœuvre patronale puisse etre dénoncée,
seront égaux en droits , ou les trusts seront de- 1 1
sarmés ” et la classe ouvrière “ disciplinée ". ^ a f a ^ u d abord songer à morceler la classe ou-
L’Etat jouerait alors le rôle d’un super-arbitre trière. Le grand patronat pense y parvenir en
“ au-dessus des classes”. créant des "familles professionnelles” très éten-
Malheureusement, cette piteuse tentative de ducs - ( l ui diviseront et neutraliseront le inou-
bonapartisme s’est déjà démasquée. Vichy s’est veulent revendicatif ouvrier : rassemblant en un
montré, dès les premiers jours du pouvoir, comme seu ^ organisme des categories prof essionnelles
un gouvernement tout dévoué aux grands trusts. La lrcs differentes, il vise a empêcher 1 unification
finance et la grosse industrie sont représentés des luttes ouvrières, donc a stériliser toute, ac—
au sein même du gouvernement (Lehideux, Be tion. lous les moyens de défense ouvrière sont
noît-Méchin, Pucheu, Barnaud, Caziot), au sein interdits, spécialement la grevé. On enferme
du Conseil National (le célèbre Gignoux entre ^ ouvrier dans un organisme dont le patronat es-
autres), et des fameux comités économiques qui, P cre bien tenir les le'i.rs de commande. Il
de l’aveu même du brav’ maréchal, ont suivi à coin P* c v îeu^sir par deux moyens : par I inter-
la lettre les consignes des trusts, i obliquement, vention directe de 1 Etat, qui nomme les respon-
le gouvernement de Vichy, semblable à ceux de sables et détient tout 1 appareil judiciaire, d une
Berlin,de Rome et de Madrid, sc présente comme P ar L c * d autre part, par les comités sociaux
le pire gouvernement réactionnaire réalisant l’ai- dont les patrons veulent faire leur instrument,
liance monstrueuse du llic, du curé et du grand Les “comités sociaux" auront peur but “d’or-
capitaliste. Tel se présente le gouvernement qui ganis. r la collaboration obligatoire” sur le plan
prétend vouloir supprimer la lutte des classes ! de l’entreprise, localement, régionalement et na-
Nous en sommes arrivés à un moment de l’his- tionalement. Ils se composeront des membres
toire où les états bourgeois sont menacés d’ètre des différentes catégories ; patrons, techniciens,
précipités à l’abîme par le prolétariat interna- ouvriers. Cette composition sera contrôlée par le
tional. L’Etat Français, état de la bourgeoisie gouvernement. Leur politique ne pourra être que
française, est l’un des plus menacés parce que celle du gouvernemer t. Cela revient à dire que,
l’un des plus faibles. Aussi lui faut-il, dès main- divisée et neutralisée sur le plan de. 1 organisa-
tenant, museler la classe ouvrière, emprisonner tion, la classe ouvrière se voit en outre refuser tout
le mouvement ouvrier dans les cadres de l'état bour- moyen d’expression et d'action à l’intérieur même
geois policier. Tel est le but véritable du gouvei— des nouveaux organismes.
nement de. Vichy. Supprimer la lulte de clus>e Les “comités sociaux”, où l’ouvrier est en mi-
du prolétariat, permettre aux trusts d’exploiter norité, seront appuyés par les tribunaux de la
cyniquement et à fond la classe ouvrière et les corporation qui ont le droit d’exclure de la pro
paysans pauvres, laisser le champ libre aux fession tout ouvrier qui ne pense pas selon la
magnats de lu finance et de l’industrie de con- morale du patronat. Vichy espère ainsi mater
limier leur “lutte” pour de plus gros et de plus les révolutionnaires et les non-conformistes,
scandaleux bénéfices : tels sont les buts clairs L’exclusion de la profession signifie, en effet,
et nets de la Charte du Travail. l’impossibilité de retrouver du travail où que ce soit.
Non content de ne plus tolérer la liberté pour .C’est faire peser sur la classe ouvrière la menace
la classe ouvrière de posséder ses propres orgqni- dç la famine si elle n’est point sage et obéissante.
sations poliliques, le gouvernement Pétain-1)^i‘lan A partir de là, il est facile de comprendre que
veut museler les organisations syndicales, qui au- les comités sociaux fonctionneront à fond dans le sens
raient permis aux ouvriers de défendre leurs sa- des intérêts du seul patronat. Et leurs attributions
laires, leur droit au travail ; qui auraient per- très étendues (élaboration des conventions col-
mis d’organiser un meilleur ravitaillement par lectivcs règlementation des rapports entre ou-
sation est loin d'étre au point. En particulier,
on doit encore fixer la liste des "familles profes
sionnelles ” et l'étendue territoriale des organi
sations locales. Des "décrets d'application” de
vront régler les dernières modalités eteelà, dans
Nouvelle série - N # 25 20 NOVEMBRE 1941
LA VÉRITÉ
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