Titre : Le Patriote : organe français libre
Éditeur : (Le Havre)
Date d'édition : 1944-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32833905k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 48 Nombre total de vues : 48
Description : septembre 1944 septembre 1944
Description : 1944/09 (N22). 1944/09 (N22).
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k877739v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES-G-1470 (277)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/10/2012
PROFESSION DE FOI DU
- PATRIOTE -
=x=
La guerre se terminant, le "Patriote'*
veut s'adresser aux Français. U ne le
fera pas de la plume didactique, froide
et sentencieuse habituelle aux Jour
nalistes et aux hommes politiques
mais avec une Ame pleine d'idées et
de senlments brûlants, avec un cœur
frémissant.
Frémissant de haine? Non! Lc“ Patri
ote ” n’a de haine nue contre Hitler
et sa bande, ses collaborateurs et les
Français qui ont iauté gravement en
dénonçant 6 l'ennemi leurs compatri
otes, se rendant responsables de leurs
souffrances, de leur mort parfois; Il
en veut aussi aux doctrines faus
ses, qui ont énervé, râpé les membru
res de la Patrie et causé son effondre
ment : mais celles là. il les lient,il ne
les lâche pas, il les attaque, les harcèle,
les poursuit et c’est pour crier la
vérité, lui que personne ne paye, ni
Busses, ni Allemands, ni Anglais,
qu’il n’a cessé d'élever la voix sous
Poppression, en dépit des diflicullés
de la solitude et desdangers qu'il a
bravé et brave encore.
Frémissant de quoi ? De colère,
d'impatience et d’espoir.
De colère, pour avoir vu la France
d'avant guerre saccager les fruits
d'une victoire chèrement achetée, la
France vaincue de 1940 compromettre
son honneur dans de louches tracta
tions avec l'envahisseur.
Dans l’entre deux guerres Moscou
et Londres dirigent notre politiaue,
Uerript est aux ordres de Snewden,
Bium et Thorez à ceux de Staline;
depuis 1940, Laval et Poriot sont aux
ordres d’Hitler, merci bien ! On nous
u habitué chez nous à un peu plus de
fierté et d'intelligence ! Le résultat a
dépassé toutes les prévisions !
Frémissant d’impatience, parce
que le '‘Patriote” ne sent pas encore
souffler suffisamment le grand vent
régénérateur capable de balayer ce
passé indigne et de mettre à la voile
pavillon large déployé. Un de scs amis
lui a dit un jour « Ce que je ne par
donne pas a nos gouvernants c est
d'avoir tué l'Ame delà France» cette
Ame n’est nas tuée, mais elle était bieu
malade, elle se forge de nouveau par
le feu de la souffrance, puisse-t-elle à
l’issue de l'épreuve, reparnitre solide
et purifiée. Le deux septembre 1870,
A Sedan, le général Marguerite, mor
tellement blessé, fut amené près de
l’empereur Napoléon III ; Comme ln
( Suite en 2 ,m * page )
A NOS MORTS
Nous ne voudrions pas que ce pre
mier numéro, d’après la libération,
paraisse sans avoir une /tentée pour
nos morts.
On de noi Chefs ; arrêté en novembre
42, torturé par la Gestapo mort en cap
tivité, qui fut et restera par son coura
ge, un exemple pour nous tous.
Nos camarades, tous des jeunes ani
més d’une foi patriotique intense,
ayant fait le sacrifice de leur vie pour
leur Idéal.
Il leur était égal de mourrir au
combat.
Il sont morts sans combattre, mais
ils sont morts en soldats.
Ils attendaient à leur poste, patiem
ment le moment de bondir à l'action,
lorsqu’un bombardement cruel les a at
teint leur enlevant leur plus cher désir:
conbattre le boche ù découvert.
Ils laissent un passé glorieux.
Quatre années de lutte qui a permis’
d la France de retrouver son prestige.
Us sont morts pour la France.
Que leur nom soit gravé en lettres
d'or sur la liste de ses héros, leur sou
venir nous restera vivant en la mé
moire.
LANGLOIS Jean Chef
A N Tl ER Pierre Patriote
BLANQUBT Maurice «
CHENEL François ■<
GROULT Robert «
LEIXA Georges *
MEREL Lucien «
OMONT Bernard «
Ce journal que vous connaissez bien
vous est vendu DIX FRANCS.
La somme recueillie sera répartie
entre les slnist.és de notre groupe et
les œuvres de secours de la ville.
Les personnes qui désireraient con
tribuer plus efficacement à cette œuvre
peuvent verser leur don directement aux
vendeurs, contre reçu, ou le faire par
venir à Monsieur Tsiritch, Directeur du
Patriote, 17 rue de Sainte Adresse Le
Havre.
Pour les sinistrés, Merci.
LE VAGABOND BIEN-AIMÉ
R É A L I T É
Voici le journal auquel, depuis la
parution du premier numéro, nous ne
faisions que de réver : c’est celui qui
devait paraître libéré.
Ce rêve ; cet espoir, nous l'avons
déjà mille fois vécu. Nous en avons
prévu la disposition, les articles et
notre joie aussi ; sans cesse nous
l’avons imaginé, trop même. Et, au
jourd’hui. que nous sommes au pied
du mur, que nous devons le réaliser,
cette joie est troublée par certains
faits auxquels nous n'aurions jamais
voulu penser.
Nous avons bien hésité avant d’é
crire ces lignes, mais même sous la
terrible oppression allemande, nous
avons toujours dit franchement notre
pensée, et maintenant que nous som
mes redevenus Français libres, nous
estimons qu’il est de notre devoir et
de notre droit de parler ouvertement
Ce dont nous nous plaignons, c’est
du retour des petites « combines »
de jadis.
En effet, ht tempête a passé, englou
tissant toàt; mais les combinards, les
ronds de cûir surnagent.
Si les dirigeants français qui seront
au pouvoir prochainement veulent
s’entourer de gens sains d'esprit, s’ils
veulent sans relâche le Bien pour
grandir leur pays ; il est nécessaire
d'éliminer dès maintenant, tous les
éléments douteux ; j’entends par là,
les arrivistes, c’est à dire ceux pui
n’ayant pas eu le courage et la foi de
combattre dès le début, ont par des
combines — des combines de jadis —
réussi à décrocher une place dans la
< Suite en 3 •'"* page )
- PATRIOTE -
=x=
La guerre se terminant, le "Patriote'*
veut s'adresser aux Français. U ne le
fera pas de la plume didactique, froide
et sentencieuse habituelle aux Jour
nalistes et aux hommes politiques
mais avec une Ame pleine d'idées et
de senlments brûlants, avec un cœur
frémissant.
Frémissant de haine? Non! Lc“ Patri
ote ” n’a de haine nue contre Hitler
et sa bande, ses collaborateurs et les
Français qui ont iauté gravement en
dénonçant 6 l'ennemi leurs compatri
otes, se rendant responsables de leurs
souffrances, de leur mort parfois; Il
en veut aussi aux doctrines faus
ses, qui ont énervé, râpé les membru
res de la Patrie et causé son effondre
ment : mais celles là. il les lient,il ne
les lâche pas, il les attaque, les harcèle,
les poursuit et c’est pour crier la
vérité, lui que personne ne paye, ni
Busses, ni Allemands, ni Anglais,
qu’il n’a cessé d'élever la voix sous
Poppression, en dépit des diflicullés
de la solitude et desdangers qu'il a
bravé et brave encore.
Frémissant de quoi ? De colère,
d'impatience et d’espoir.
De colère, pour avoir vu la France
d'avant guerre saccager les fruits
d'une victoire chèrement achetée, la
France vaincue de 1940 compromettre
son honneur dans de louches tracta
tions avec l'envahisseur.
Dans l’entre deux guerres Moscou
et Londres dirigent notre politiaue,
Uerript est aux ordres de Snewden,
Bium et Thorez à ceux de Staline;
depuis 1940, Laval et Poriot sont aux
ordres d’Hitler, merci bien ! On nous
u habitué chez nous à un peu plus de
fierté et d'intelligence ! Le résultat a
dépassé toutes les prévisions !
Frémissant d’impatience, parce
que le '‘Patriote” ne sent pas encore
souffler suffisamment le grand vent
régénérateur capable de balayer ce
passé indigne et de mettre à la voile
pavillon large déployé. Un de scs amis
lui a dit un jour « Ce que je ne par
donne pas a nos gouvernants c est
d'avoir tué l'Ame delà France» cette
Ame n’est nas tuée, mais elle était bieu
malade, elle se forge de nouveau par
le feu de la souffrance, puisse-t-elle à
l’issue de l'épreuve, reparnitre solide
et purifiée. Le deux septembre 1870,
A Sedan, le général Marguerite, mor
tellement blessé, fut amené près de
l’empereur Napoléon III ; Comme ln
( Suite en 2 ,m * page )
A NOS MORTS
Nous ne voudrions pas que ce pre
mier numéro, d’après la libération,
paraisse sans avoir une /tentée pour
nos morts.
On de noi Chefs ; arrêté en novembre
42, torturé par la Gestapo mort en cap
tivité, qui fut et restera par son coura
ge, un exemple pour nous tous.
Nos camarades, tous des jeunes ani
més d’une foi patriotique intense,
ayant fait le sacrifice de leur vie pour
leur Idéal.
Il leur était égal de mourrir au
combat.
Il sont morts sans combattre, mais
ils sont morts en soldats.
Ils attendaient à leur poste, patiem
ment le moment de bondir à l'action,
lorsqu’un bombardement cruel les a at
teint leur enlevant leur plus cher désir:
conbattre le boche ù découvert.
Ils laissent un passé glorieux.
Quatre années de lutte qui a permis’
d la France de retrouver son prestige.
Us sont morts pour la France.
Que leur nom soit gravé en lettres
d'or sur la liste de ses héros, leur sou
venir nous restera vivant en la mé
moire.
LANGLOIS Jean Chef
A N Tl ER Pierre Patriote
BLANQUBT Maurice «
CHENEL François ■<
GROULT Robert «
LEIXA Georges *
MEREL Lucien «
OMONT Bernard «
Ce journal que vous connaissez bien
vous est vendu DIX FRANCS.
La somme recueillie sera répartie
entre les slnist.és de notre groupe et
les œuvres de secours de la ville.
Les personnes qui désireraient con
tribuer plus efficacement à cette œuvre
peuvent verser leur don directement aux
vendeurs, contre reçu, ou le faire par
venir à Monsieur Tsiritch, Directeur du
Patriote, 17 rue de Sainte Adresse Le
Havre.
Pour les sinistrés, Merci.
LE VAGABOND BIEN-AIMÉ
R É A L I T É
Voici le journal auquel, depuis la
parution du premier numéro, nous ne
faisions que de réver : c’est celui qui
devait paraître libéré.
Ce rêve ; cet espoir, nous l'avons
déjà mille fois vécu. Nous en avons
prévu la disposition, les articles et
notre joie aussi ; sans cesse nous
l’avons imaginé, trop même. Et, au
jourd’hui. que nous sommes au pied
du mur, que nous devons le réaliser,
cette joie est troublée par certains
faits auxquels nous n'aurions jamais
voulu penser.
Nous avons bien hésité avant d’é
crire ces lignes, mais même sous la
terrible oppression allemande, nous
avons toujours dit franchement notre
pensée, et maintenant que nous som
mes redevenus Français libres, nous
estimons qu’il est de notre devoir et
de notre droit de parler ouvertement
Ce dont nous nous plaignons, c’est
du retour des petites « combines »
de jadis.
En effet, ht tempête a passé, englou
tissant toàt; mais les combinards, les
ronds de cûir surnagent.
Si les dirigeants français qui seront
au pouvoir prochainement veulent
s’entourer de gens sains d'esprit, s’ils
veulent sans relâche le Bien pour
grandir leur pays ; il est nécessaire
d'éliminer dès maintenant, tous les
éléments douteux ; j’entends par là,
les arrivistes, c’est à dire ceux pui
n’ayant pas eu le courage et la foi de
combattre dès le début, ont par des
combines — des combines de jadis —
réussi à décrocher une place dans la
< Suite en 3 •'"* page )
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.72%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.72%.
- Collections numériques similaires Percheron Gaston Percheron Gaston /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Percheron Gaston" or dc.contributor adj "Percheron Gaston")Dubreuil Paul Dubreuil Paul /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Dubreuil Paul" or dc.contributor adj "Dubreuil Paul") Pion Ernest Pion Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Pion Ernest" or dc.contributor adj "Pion Ernest") Alix Eugène Alix Eugène /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Alix Eugène" or dc.contributor adj "Alix Eugène")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k877739v/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k877739v/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k877739v/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k877739v/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k877739v
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k877739v
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k877739v/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest