Titre : L'Est républicain : quotidien régional
Éditeur : [s.n.] (Nancy)
Éditeur : L'Est républicainL'Est républicain (Heillecourt)
Date d'édition : 1936-09-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34361432n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 septembre 1936 09 septembre 1936
Description : 1936/09/09 (A48,ED7,N18071). 1936/09/09 (A48,ED7,N18071).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG54 Collection numérique : BIPFPIG54
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k8282728d
Source : Bibliothèques de Nancy, 745199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/11/2022
7.me EDITION
DIRECTION à NANCY
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QUOTIDIEN RÉGIONAL,
30e
LE PLUS FORT TIRAGE DES JOURNAUX DE L'EST
30e
DIRECTEUR: RENÉ MERCIER
Année. «- No 18071
MERCREDI
9
SEPTEMBRE
1 936
Raymond LÉONARD
L'intervention
d'humanité
en Espagne
Depuis que la guerre civile a éclaté en
Espagne, une menace nouvelle de c°m"
plications internationales est suspendue
sur l Europe. Fascisme et communisme,
république et monarchie, autoritarisme et
libéralisme, au nom desquels se battent
les malheureux Espagnols, font vibrer
dangereusement le coeur des hommes au
sein des diverses nations et les gouverne-
ments actuels, souvent issus de luttes po-
litiques ardentes et récentes, ont de la
peine à maîtriser leurs passions et plus
encore à dominer celles de leurs peuples
pour demeurer neutres et résoudre avec
sérénité les conflits que suscitent la pro-
tection de leurs nationaux et 1 arraisonne-
ment de leurs navires marchands suspec-
tés de se livrer au trafic des armes.
Dès les premiers jours de la lutte, croi-
seurs et torpilleurs ont appareillé vers les
eaux espagnoles, Britanniques et Fran-
çais ayant à sauvegarder là des intérêts
primordiaux, Italiens, tenant à affirmer
leur puissance dans la Méditerranée ;
Allemands, trouvant en l'occurrence une
occasion merveilleuse pour montrer leur
pavillon de guerre et prouver par leur
présence dans des mers éloignées de
leurs côtes qu'ils étaient redevenus depuis
leur réarmement, une grande puissance
mondiale.
Le danger d'une telle situation s'est
trouvé grandement aggravé par les initia-
tives prises dans les divers pays, sinon
par les gouvernements, du moins par des
particuliers, dans le but de fournir aux
combattants des moyens de lutte.
En présence de ce risque de guerre
européenne, le gouvernement français,
faisant abstraction de toute considération
sentimentale, a déclaré qu'il entendait
s'abstenir de toute intervention et a pro-
posé en même temps à tous les Etats in-
téressés de prendre un engagement mu-
tusl dans le même sens.
On a beaucoup discuté au sujet de cet-
te initiative en invoquant l'histoire et le
droit. On a parlé de principe de non-
intervention, de neutralité, de belligé-
rants. On a ainsi confondu des choses
différentes et fait appel à des principes
ma! établis.
D abord, il ne saurait être question,
en 1 état actuel, de belligérants et
de neutralité. Ces notions appartien-
nent au domaine de la guerre étran-
gère. Or, il s'agit essentiellement d'une
guerre civile, pour qualifier le fait juri-
diquement, d'une insurrection contre un
gouvernement légal. On allègue que,
dans la guerre de Sécession qui mit aux
prises pendant quatre ans les Etats du
Nord et du Sud de la Confédération
nord-américaine, la qualité de belligé-
rants fut reconnue aux deux partis en
lutte. Mais, la situation était très diffé-
rente. Les Etats du Sud prétendaient
alors exercer à l'encontre du gouverne-
ment fédéral de Washington un droit de
sécession. Enfin et surtout, le gouverne-
ment fédéral lui-même considérait ses ad-
versaires comme des belligérants. Il était
donc naturel que les Etats tiers leurs re-
connussent cette même qualité. Encore
faut-il observer que la reconnaissance hâ-
tive des Etats du Sud comme belligérants
par la Grande-Bretagne suscita à
Washington une amertume profonde et
suscita de sérieuses complications. Recon-
naître des insurgés comme belligérants,
c est, en effet, leur réserver un sort plus
favorable que celui qu'ils avaient aupa-
ravant, c est donc, en quelque sorte, leur
rendre la lutte plus facile et c'est par
contre-coup prendre une mesure au moins
inamicale à l'égard du gouvernement
contre lequel ils se sont soulevés. Dans
le cas présent où le gouvernement de Ma-
drid se refuse à considérer ses adversaires
autrement que comme des rebelles, le
fait de considérer ceux-ci comme belligé-
rants, c est-à-dire de les ravitailler en
faisant application aux deux partis en
cause des règles ordinaires de la neutra-
lité telles qu elles se concevaient jusqu'à
ces années dernières, constituerait un acte
hostile à l'égard du gouvernement espa-
gnol.
(Voir la suite page 2)
AUX GRANDES MANOEUVRES DU SUD-EST
Belle humeur et mordant des troupes
malgré le terrain difficile
la chaleur et le mistral
ARRIVÉE DU CÉNÉRAL GAME LIN
L'ÉTREINTE DES TROUPES REBELLES
SE RESSERRE SUR SAINT-SÉBASTIEN
D'OU ELLES NE SONT PLUS QU'A 4 Mil.
Si Fontarabie n'a pas échappé au pillage,
elle a, du moins, échappé à l'incendie
Officiers étudiant la carte des opérations. (Photo N. Y. T.)
Manosque, 7 septembre. - A une
nuit assez fraîche a succédé une mati-
née très ensoleillée, qui est venue ap-
porter un nouvel entrain aux troupes
qui ont passé la nuit sur le terrain.
Celle-ci a été employée par le parti
rouge à organiser défensivement les
points, de résistance, alors que les
troupes d'attaque, à l'ouest, conser-
vaient le contact avec l'ennemi par des
coups de main, et l'activité des pa-
trouilles.
Le général GAMELIN.
I.e combat se livrant sur un front
de plus de 30 kilomètres, il est assez
malaisé de suivre l'ensemble des opé-
rations.
Ce matin, traversant le terrain con-
quis par le parti bleu (20e et 30* di-
visions), nous sommes passé à l'enne-
mi.
Les spahis avaient, hier, par une
résistance élastique, réussi à ralentir
la progression du parti rouge, qui s'est
néanmoins emparé de Ginasservis- et,
ce matin, le 15e corps a, pris un con-
tact étroit avec les positions des avant-
postes du parti rougé.
Les troupes d'attaque, depuis le dé-
but des opérations, ont effectué une
marche d'une vingtaine de kilomètres
et à travers un chemin très difficile.
Les officiers se montrent néanmoins
satisfaits de l'action de leurs hommes
qui, malgré la fraîcheur de la nuit, la
chaleur du jour, le mistral qui souffle
par instants, montrent belle humeur
?et mordant.
Depuis hier matin, l'aviation a lait
preuve d'une grande activité.
Les appareils de bombardement du
parti rouge, dès les premières heures
du combat, au petit jour, alertés a
l'aide de la radio par l'avion de recon-
naissance, protégés par les avions de
chasse, avaient pu attaquer les ponts
sur la Durance.
L'aviation d'observation a particiDé
activement au réglage du tir ou la pri-
se de photos.
Le moto-ballon, à la disposition du
parti bleu, a pu prendre l'air ce matin.
Enfin l'aviation du part; rouge a pu
effectuer une opération de bombarde-
ment.
L'intérêt de la manoeuvre est con-
centré aujourd'hui sur le piton rocheux
de Saint-Julien-la-Montagne, point d'ap-
pui principal de la résistance des trou-
pes du 16e corps.
Les hautes personnalités militaires
Manosque, 8 septembre. - De hau-
tes personnalités militaires sont arri-
vées dans la zone des manoeuvres. Ce
sont notamment : le général Gamelin,
vice-président du conseil supérieur de
la guerre; le général Dufieux, inspec-
teur général de l'infanterie; le géné-
ral Goudot, commandant la 16e région.
On attend le général Billote et le gé-
néral Colson, membres du conseil su-
périeur de la guerre; le général Gar-
chery, commandant la 14e région.
Les attachés militaires étrangers ont
été présenté ce matin à Saint-Julien-
la-Montagne, au général Gamelin.
L'ARMÉE SOVIÉTIQUE
PEUT RÉPONDRE
A TOUTE ATTAQUE
Discours de Vorochilov
aux grandes manoeuvres
Pampelune, 8 septembre. - L'un des
envoyés spéciaux de l'agence Havas a
pu joindre les troupes nationalistes qui,
après leur victoire d'Irun, marchent
vers Saint-Sébastien.
Sur trun, tout a été dit, la ville n'est
plus qu'un amas de ruines.
Aussi est-ce avec une impression d'in-
dicible soulagement que, sortant de ce
cauchemar, le voyageur arrive à Fon-
tarabie.
Fontarabie, en effet, est intacte. Pas
une seule maison n'a brûlé, pas une
seule n'a été abattue. Par contre, les
: pillards se sont, livrés à une dévasta-
tion intégrale à l'intérieur des habita-
, tions.
| Dans leur fuite, les mil'ciens ont tout
I emporté.
j i-es habitants qui avaient, évacué la
! ville, en prévision de la bataille, com-
mencent à rentrer, tout heureux de îe-
itrouver leurs maisons vides, certes,
mais debout.
I La. Corogne, 8 septembre. - Radio-La
Corogne signale que les troupes natio-
nalistes se sont emparées de Pasajes
.et de Renteria et se trouvent actuelle-
ment à quatre kilomètres de Sa'nt Sé-
bastien.
Des bombes sur Fontarabie
Hendaye, 8 septembre. - Trois avions
gouvernementaux sont venus à 16 heu-
res lancer une quinzaine de bombes sur
Fontarabie et lès environs, occupés par
les insurgés. v
Ces derniers ont immédiatement mis
en action leur batterie contre avions,
installée à Irun ét durant un 'moment
la frontière franco-espagnole a revécu
le bruit infernal des explosions.
Les avions volaient la ligne des forts
à une haute altitude.
On ne sait si leurs objectifs ont été
atteints.
Les défenseurs de Saint-Sébastien
posent des conditions
aux troupes rebelles
Hendaye, 8 septembre (d'un des en-
voyés spéciaux de l'agence Havas). -
On apprend que, dans la soirée, il n'y
avait presque plus d'anarchistes dans
les rues de Saint-Sébastien.
Tous les magasins étaient ouverts et
le commerce fonctionnait normale-
ment.
On croit savoir qu'il y a, actuelle-
ment, à Saint-Sébastien, 625 otages na-
tionalistes., En fin dê soirée, qpelques-
Moscou, 8 septembre. - De l'agence
Tass :
Le commissaire dm peuple à la dé-
fense, le maréchal de l'U. R. S. S. Vo-
rochilov, et les maréchaux de l'U. R.
S S. Toukhatchevski, Egorov et Bou-
denny, sont arrivés à Minsk, pour as-
sister aux manoeuvres des troupes de
la circonscription militaire de la Rus-
sie blanche.
Dans un meeting tenu à Minsk, M.
Vorochilov a indiqué les liens indisso-
lubles qui unissent lés travailleurs de
la Russie blanche âv'eo la glorieuse
armée rouge.
« Nous avons beaucoup d'ennemis »,
a rappelé le maréchal. Vorochilov, qui
a poursuivi : « Dans les pays fascistes,
l'ennemi se prépare à l'attaque contre
notre patrie.
« Qu'il se prépare. Nous sommes de-
puis longtemps prêts à opposer la ré-
sistance, et prêts à rencontrer l'ennemi
sur n'importe quel secteur de l'immen-
se territoire de l'U. R. S. S. »
A Minsk, sont arrivées également la
délégation militaire de Tchécoslovaquie
présidée par le commandant du qua-
trième corps, le général de division
Luza ; là délégation militaire de la
Grande-Bretagne, ayant à sa tête le
général-major Wavell, et la délégation
militaire française, ayant à s'a tête le
général de division Schweisguth, sous-
chef d'etat-major.
i îni -mi i
Lu préîëclure De Clermont
occupée
par t pon-gréfisles
2.009 ouvriers non-cégétistes
protestent ainsi contre l'occupation
des usines Michelin
Clermont-Ferrand, 8 septembre. - A
la suite de la nouvelle grève déclen-
chée aux usines Michelin, les syndicats
non cégétistes (syndicats profession-
nels et section de la Fédération des tra-
vailleurs chrétiens), se composant
d'ouvriers et d'employés qui désiraient
continuer à travailler, se sont formés,
Ce matin, en cortège, ont traversé la
ville en chantant la « Marseillaise » et
se sont dirigés vers la préfecture qu'ils
ont occupée.
Ils s'y sont enfermés au nombre de
deux mille environs et se tiennent dans
les bureaux et les jardins.
Ils ont planté le drapeau tricolore
sur les grilles et réclament l'évacua-
tion des usines Michelin.
Clermont-Ferrand, 8 septembre. -
C'est vers 9 heures, ce matin, que les
ouvriers des usines Michelin, apparte-
nant aux syndicats non cégétist-es, ont
pénétré dans la préfecture de Clermont-
Ferrand. L'occupation des jardins et
des bureaux s'est faite dans le 'Plus
grand ordre, et les services administra-
tifs continuent à fonctionner régulière-
ment.
Des pourparlers ont été immédiate-
ment engagées pour mettre fin à la grè-
ve des usines Michelin et, à l'occupation
de la préfecture. Le ministre de l'in-
térieur s'occupe activement de régler le
conflit.
Clermont-Ferrand, 8 septembre. - A
10 heures, la préfecture était toujours
occupés par 2.000 ouvriers et employés
des usines Michelin, appartenant aux
syndicats non cégétistes.
La garde mobile, qui était en manoeu-
vre au camp de la Courtine, a été aler-
tée d'urgence et assure l'ordre, aux
abords des édifices préfectoraux, main-
tenant les curieux et les contre-mani-
festants.
La circulation des voitures a été dé-
tournée de certaines artères.
Les magasins situés sous les arcades
de la préfecture ont baissé leurs ri-
deaux.
A l'intérieur de l'édifice et dans les
jardins, on entend les occupants chan-
ter la « Marseillaise » et crier « Vive
la France ! », landis que, dans la rue,
quelque.» groupes de contre-manifes-
tants chantent 1' » Internationale ».
Aucun incident sérieux n'est à signa-
ler.
UN ENTRETIEN DE M. THOREZ
AVEO LE PRÉSIDENT DU CONSEIL
Paris, 8 septembre. - Le « Petit Pa-
risien » annonce que M. Léon Blum a
reçu, hier après-midi. M. Maurice Tho-
rez.
L'entretien, assez long, qu'eût le
président du Conseil avec le secrétaire
général du parti communiste, a porté,
croit savoir le « Petit Parisien », prin-
cipalement sur les différents points
développés, la veille, par le chef du
Gouvernement dans son discours de
Luna-Park.
On peut supposer que cette conver-
sation a. présenté une certaine analogie
avec celle qui réunit, samedi soir, MM.
Léon Blum et Jouhaux.
Le roi Edouard VIII à Stamboul
(Photo N. Y. T.)
Accompagné de Kernal ATATURK, le roi EDOUARD Vlïl se rend en automobile
au consulat d'Angleterre, à Stamboul, et passe dans Fera.
UNE MUTINERIE
DE MARINS PORTUGAIS
Aux premiers coups de canon tirés
sur eux, les mutins se sont rendus
Lisbonne, 8 septembre. - Les équi-
pages de l'aviso « Alfonso de Albuquer-
que » et du contre-torpilleur. « Dao » se
sont mutinés.
Ils ont été bombardés par les forts.
Les mutins se sont rendus prësqu'aus-
sltôt.
Lisbonne, 8 septembre. - C'est une
partie des équipages de l'aviso portu-
gais « Alfonso de Albuquerque » et du
contre-torpilleur portugais « Dao », qui
se sont, mutinés ce matin.
Des coups de feu ont été échangés
entre eux et les batteries de la côte.
Les deux navires, ayant subi des ava-
ries, ont dû être remorqués dans le
Tage. Les équipages ont été arrêtés.
SIX MARINS TUÉS ET NEUF BLESSÉS
Lisbonne, 8 septembre. - le bombar-
dement dirigé sur 1' « Alfonso de Albu-
querque » a causé à bord six morts et
neuf blessés.
Les blessés, dont plusieurs sont dans
un état grave, ont été admis à l'hôpital
San-José.
PRECAUTIONS...
I-isbonne, 8 septembre. - Lisbonne a
été mis en état de prévencao (pré-
caution). Les troupes sont consignées.
Les points stratégiques sont occupés par
la. troupe. Les ministères et les bâti-
ments publics sont gardés par la police.
Le plus grand calme règne dans .la
ville, où les habitants vaquent norma-
lement à leurs affaires.
uns auraient, été fusillés après un ju-
gement sommaire.
I.e bruit court qu'une sorte d'ultima-
tum aurait été adressée aux troupes
rebellés, par les défenseurs de Sairit-
Sebastieu. Dans ce message, leè défen-
seurs de Saint-Sébastien promettraient
que la ville ne sera pas détruite et
que les otages seront, respectés -si les
rebellés s'engagent, au cas où ils se-
raient victorieux, à accorder l'amnis-
tie a. tous les défenseurs de Saint-Sé-
bastien et particulièrement aux natio-
nalistes basques.
Officiers en conseil de guerre
Madrid, 8 septembre. - A bord du
vapeur « Uruguay » a eu lieu aujour-
d'hui l'audience du tribunal populaire
qui s'océupe du procès contre les chefs
du régiment d'artillerie de montagne,
UNE VISITE A IRUN ET FONTARABIE
Rencontre navrante de malheureux otages
gui ont pu s'échapper
du fort de la Cuadetupe
RÉCIT DRAMATIQUE D'UN RESCAPÉ
accusés de participation à la rébellion.
Les accusés, étaient le colonel Fran-
cisco Serra, le commandant. José-Fer-
nandez Unzue, les deux capitaines José
de la Torre Lapez et. José de la Guar-
dia. Valcarse. les deux lieutenants Agu?
tin Santuago Romero et Manuel Carasa
Vil'aeecusa.
Excepté le colonel Serra, qui a été
acquitté, et te lieutenant Carasa, con-
damné à la peine de prison perpétuelle,
tous les autres .inculpés ont été con-
damnés à la peine capitale.
L'exode
Saint-Jean-de-Luz, 8 septembre. - Le
navire français « L'Aisne » est arrivé,
hier soir, à 22 heures, à Saint-Jean-de-
Luz, où il a débarqué 112 réfugiés
français et étrangers, venant de Saint-
Sébastien.
A son bord se trouvait également M.
Herbette, ambassadeur de France en
Espagne, rentrant de Saint-Sébastien,
on il s'était rendu au cours de la jour-
née.
D'autre part, le navire anglais
« Hempenfélt » a débarqué une cin-
quantaine de réfugiés, venant de Bil-
bao.
Selon les déclarations de ces der-
niers, la ville est calmé, mais les vi-
vres commencent à manquer.
(Voir la suite page 2)
LA MISSION A ROME
DE M. AVENOL
ET SES RÉSULTATS
L'Italie à Genève
La Conférence à Cinq
Rome, 8 septembre. - Il se confirme
que la visite faite, hier, par M. Joseph
Avenol, secrétaire général de la Société
des Nations au comte Galeazzo Ciano,
ministre des Affaires étrangères, a très
efficacement servi à écarter le senti-
(Photo N. Y. T.)
Voici des mitrailleurs de la milice retranchés dans un fortin fait de sacs de sablé.
(Photo N. Y. T.)
M. Joseph AVENOL.
ment de défiance qui subsistait entre
l'Italie et la Société des Nations.
L'entretien - dit le communiqué -
a été long et cordial. Ce soir, te comte
Ciano. offre à M. Avenol, un dîner au
Cercle de la Caccia.
La question de la collaboration ita-
lienne aurait été envisagée dans un
esprit essentiellement pratique. Elle
serait donc assurée pour la prochaine
réunion de l'assemblée, à la seule con-
dition qu'aucune délégation éthiopien-
ne participe aux travaux.
Il semble, d'autre part, que l'entre-
tien a dépassé cette question de procé-
dure et se soit étendu aux problèmes
généraux qui se posent en Europe, en
particulier à celui de l'organisation de
la paix, au moyen de la prochaine con-
férence à cinq, en vue d'un nouveau
Locârno.
Un autobus broyé
par un train
au Mexique
SEPT TUÉS - CINQ TRESSÉS
Mexico, 8 septembre. - A Texmelu-
can, dans ia province de Puebla, un
train de la ligne interocéanique est en-
tré en collision, à. un passage à ni-
veau, avec un autobus.
L'autobus a. été pulvérisé et a pris
feu. 1
Sept de ses occupants ont été tués
sur le coup ; les cinq autres sont dans
un état grave.
Fontarabie, 6 septefnhre. - (Dp notre
envoyé spécial). - Nous avons quitté
Irun, dont les maisons peu à peu s'é-
croulent, malgré les efforts des pom-
piers venus de Pampelune, et nous rou-
lions vers Fontarabie, lorsque, près du
pont un spectacle émouvant s'offrit à
nous.
Une cinquantaine d'hommes hâves,
pâles, le visage hirsute et le crâne rasé,
vêtus de mauvais pardessus ou de pyja-
mas, les pieds chaussés de pantoufles
ou de sandales, hurlaient de joie, au
milieu de la route, s'embrassant les
uns les autres, étreignant dans leurs
bras les carlistes a.ux bérets rouges.
C'était une partie des otages enfermes
dans le fort de Guadalupe et qui s ë-
taient évadés la nuit d'avant. _
Leurs mains, leurs vêtements déchirés
par les ronces, les épines des bois et
des haies,, ils tremblaient de tous leurs
membres, et l'on ne savait si c'était d al-
légresse ou du froid de la mort qu'ils
avaient' senti passer si près.
L'un d'eux, M. Georges Sastrustegui,
fils du chef des monarchistes de Guiz-
puzeia ,nous a fait, au, milieu, de ses
compagnons, le récit des dernières tra-
giques journées, vécues par les otages.
Sept exécutions au revolver
« Enfermés dans les casemates du fort
de la Guadalupe, dit-il, nous étions deux
cents prisonniers, cent quatre-vingts de
la région et vingt autres, dont moi-mê-
me, transférés de Saint-Sébastien.
« Nos gardiens étaient des hommes
de la C. N. T. et un officier de la garde
civile.
« Vendredi matin, un milicien vint
appeler M. Honorio Maura, fils d'un
ancien député, et après l'avoir couvert
d'injures et crié : « C'est à cause de
toi, tout ce. qui arrive en Espagne ! Tu
as quinze minutes pour te préparer à
mourir'! ».
a II l'entraîna dehors.
« Quelques instants plus tard, deux
coups de revolver claquaient.
« M. Maura, avant de mourir, avait
en le temps de remettre ses reliques
personnelles aux amis qui Ventouraient.
« Dans la matinée et l'après-midi de
ce môme jour, Joaquin Behunza, an-
cien député, Féliz Churuca, colonel des
IiUqueletes, le marquis d'Ellosseguy, le
comte de Lloregat, le curé de Fontara-
bie, Léopold Matos, ancien ministre de
l'Intérieur du cabinet Bérenguer, ont été
exécutés dans les mêmes conditions.
La fuite
« Dans la nuit de vendredi à samedi,
aucun de nous, ne put fermer l'oeil.
« d chaque instant, nous nous atten-
dions à être fusillés, car nous avions
compris que les nationaux arrivaient à
Irun.
« Samedi àprèsmidi, les miliciens de
la C. N. T. voulurent nous fusiller, et
c'est le commandant de la garde civile,
Maurice Escura, au service des rouges
qui s'interposa.
« Il vint nous trouver et nous déclara :
« Il a été assez versé de sang inno-
cent. Je vais vous ouvrir la porte et tâ-
chez de prendre la fuite ».
« À quatre heures, tous les rescapés
s'échappaient dans la montagne, à tra-
vers les fourrés épais de ronces et d'é-
pines.
« La plupart firent le tour par Fonta-
rabie, où nous restâmes cachés dans
les maisons.
« A la nuit tombée, les uns furent re-
cueillis chez des paysans, d'autres s'a-
britèrent dans des villas abandonnées.
« C'est dimanche matin, prévenus que
les miliciens avaient abandonné Fonta-
rabie, que nous nous sommes rendus
dans l'église et là, nous avons tous en-
tonné durant la messe, un « Te Deum »
de reconnaissance et de victoire ».
Pour M. Sastrutegui, le cauchemar
est terminé, mais l'inquiétude demeure
pour son père, enfermé dans la pri-
son de Saint-Sébastien avec SU fem-
mes, dont la duchesse de Luna. la
marquise de la Cortina, des person-
nalités politiques, telles que M. San-
chez de Mavellon, député aux Cortès,
M. Clazabal, chef carliste.
Deux fusillés qui ont la vie dure
M. Sastrustegui garde aussi l'affreux
souvenir des premières journées pas-
sées dans la capitale du Guipuzcoa,
où 51 otages furent fusillés.
« Deux d'entre eux vivent encore, le
premier, un capitaine, reçut trois bal-
les dans le. ventre, mais est en bonne
voie de guérison, ainsi que le second,
un policier, qui eut seulement le cuir
chevelu et l'oreille arrachés par le
coups de grâce tiré par la main trem-
blante d'un milicien.
« Après leur guérison, ils devaient
être fusillés à nouveau.
« Ces récits dénotent une telle bar-
barie, une telle cruauté, qu'ils dépas-
sent l'imagination et qu'on à peine à
les croire.
Nous les avons pourtant recueillis
de la bouche même d'un témoin. »
Michel PABROT-LAGABENNE
Une menace des syndicats métallurgistes
dénoncée par le sénateur Léméry
à M. Blum
Paris, 8 septembre. - M. Lé méry,
sénateur de la Martinique, a adressé
à M. Léon Blum, président du Conseil,
une lettre au cours de laquelle il dé-
clare que l'appel à la discipline et à la
raison, lancé dimanche dernier, à Lu-
na-Park, par le présidènt.du Conseil,
n'a pas été entendu par les groupe-
ments ouvriers.
« La grève d'une heure - écrit-il -
avait pour but de faire pression sur le
Gouvernement et l'amener à modifier
l'orientation de sa politique extérieu-
re. »
Après avoir qualifié cette manifesta-
tion d'acte illégal au premier chef, et
même .insurrectionnel, le sénateur de
la Martinique poursuit ainsi :
« Sera-t-il donc permis à des syndi-
cats, sortant du rôle professionnel que
la loi leur assigne; d'exposer là Fran-
ce au danger d'une guerre, dont leurs
adhérents, mobilisés en usine, ne' con-
naîtraient les horreurs qu'à l'arrière,
tandis que nos paysans, dépourvus du
moyen de faire connaître leurs volon-
tés,.iraient souffrir et se faire tuer sur
les champs de bataille 7 »
M. Lémery demande ensuite au pré-
sident du Conseil quelles dispositions
il prendrait, si' des grèves, plus amples,
se déclaraient prochainement dans les
entreprises métallurgiques de l'Est, où,
suivant des rumeurs qui circulent, des
ouvriers auraient l'intention, non plus
de suspendre le travail, mais de pren-
dre possession, pendant cinq jours,
des usines, de séquestrer le personnel
dirigeant et de faire l'essai d'uno ex-
ploitation, suivant les. méthodes sovié-
tiques î
La fête des Caf Conc au vélodrome Buffalo
Les artistes font la course de l'apéritif. (Photo N. Y. T.)
DIRECTION à NANCY
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QUOTIDIEN RÉGIONAL,
30e
LE PLUS FORT TIRAGE DES JOURNAUX DE L'EST
30e
DIRECTEUR: RENÉ MERCIER
Année. «- No 18071
MERCREDI
9
SEPTEMBRE
1 936
Raymond LÉONARD
L'intervention
d'humanité
en Espagne
Depuis que la guerre civile a éclaté en
Espagne, une menace nouvelle de c°m"
plications internationales est suspendue
sur l Europe. Fascisme et communisme,
république et monarchie, autoritarisme et
libéralisme, au nom desquels se battent
les malheureux Espagnols, font vibrer
dangereusement le coeur des hommes au
sein des diverses nations et les gouverne-
ments actuels, souvent issus de luttes po-
litiques ardentes et récentes, ont de la
peine à maîtriser leurs passions et plus
encore à dominer celles de leurs peuples
pour demeurer neutres et résoudre avec
sérénité les conflits que suscitent la pro-
tection de leurs nationaux et 1 arraisonne-
ment de leurs navires marchands suspec-
tés de se livrer au trafic des armes.
Dès les premiers jours de la lutte, croi-
seurs et torpilleurs ont appareillé vers les
eaux espagnoles, Britanniques et Fran-
çais ayant à sauvegarder là des intérêts
primordiaux, Italiens, tenant à affirmer
leur puissance dans la Méditerranée ;
Allemands, trouvant en l'occurrence une
occasion merveilleuse pour montrer leur
pavillon de guerre et prouver par leur
présence dans des mers éloignées de
leurs côtes qu'ils étaient redevenus depuis
leur réarmement, une grande puissance
mondiale.
Le danger d'une telle situation s'est
trouvé grandement aggravé par les initia-
tives prises dans les divers pays, sinon
par les gouvernements, du moins par des
particuliers, dans le but de fournir aux
combattants des moyens de lutte.
En présence de ce risque de guerre
européenne, le gouvernement français,
faisant abstraction de toute considération
sentimentale, a déclaré qu'il entendait
s'abstenir de toute intervention et a pro-
posé en même temps à tous les Etats in-
téressés de prendre un engagement mu-
tusl dans le même sens.
On a beaucoup discuté au sujet de cet-
te initiative en invoquant l'histoire et le
droit. On a parlé de principe de non-
intervention, de neutralité, de belligé-
rants. On a ainsi confondu des choses
différentes et fait appel à des principes
ma! établis.
D abord, il ne saurait être question,
en 1 état actuel, de belligérants et
de neutralité. Ces notions appartien-
nent au domaine de la guerre étran-
gère. Or, il s'agit essentiellement d'une
guerre civile, pour qualifier le fait juri-
diquement, d'une insurrection contre un
gouvernement légal. On allègue que,
dans la guerre de Sécession qui mit aux
prises pendant quatre ans les Etats du
Nord et du Sud de la Confédération
nord-américaine, la qualité de belligé-
rants fut reconnue aux deux partis en
lutte. Mais, la situation était très diffé-
rente. Les Etats du Sud prétendaient
alors exercer à l'encontre du gouverne-
ment fédéral de Washington un droit de
sécession. Enfin et surtout, le gouverne-
ment fédéral lui-même considérait ses ad-
versaires comme des belligérants. Il était
donc naturel que les Etats tiers leurs re-
connussent cette même qualité. Encore
faut-il observer que la reconnaissance hâ-
tive des Etats du Sud comme belligérants
par la Grande-Bretagne suscita à
Washington une amertume profonde et
suscita de sérieuses complications. Recon-
naître des insurgés comme belligérants,
c est, en effet, leur réserver un sort plus
favorable que celui qu'ils avaient aupa-
ravant, c est donc, en quelque sorte, leur
rendre la lutte plus facile et c'est par
contre-coup prendre une mesure au moins
inamicale à l'égard du gouvernement
contre lequel ils se sont soulevés. Dans
le cas présent où le gouvernement de Ma-
drid se refuse à considérer ses adversaires
autrement que comme des rebelles, le
fait de considérer ceux-ci comme belligé-
rants, c est-à-dire de les ravitailler en
faisant application aux deux partis en
cause des règles ordinaires de la neutra-
lité telles qu elles se concevaient jusqu'à
ces années dernières, constituerait un acte
hostile à l'égard du gouvernement espa-
gnol.
(Voir la suite page 2)
AUX GRANDES MANOEUVRES DU SUD-EST
Belle humeur et mordant des troupes
malgré le terrain difficile
la chaleur et le mistral
ARRIVÉE DU CÉNÉRAL GAME LIN
L'ÉTREINTE DES TROUPES REBELLES
SE RESSERRE SUR SAINT-SÉBASTIEN
D'OU ELLES NE SONT PLUS QU'A 4 Mil.
Si Fontarabie n'a pas échappé au pillage,
elle a, du moins, échappé à l'incendie
Officiers étudiant la carte des opérations. (Photo N. Y. T.)
Manosque, 7 septembre. - A une
nuit assez fraîche a succédé une mati-
née très ensoleillée, qui est venue ap-
porter un nouvel entrain aux troupes
qui ont passé la nuit sur le terrain.
Celle-ci a été employée par le parti
rouge à organiser défensivement les
points, de résistance, alors que les
troupes d'attaque, à l'ouest, conser-
vaient le contact avec l'ennemi par des
coups de main, et l'activité des pa-
trouilles.
Le général GAMELIN.
I.e combat se livrant sur un front
de plus de 30 kilomètres, il est assez
malaisé de suivre l'ensemble des opé-
rations.
Ce matin, traversant le terrain con-
quis par le parti bleu (20e et 30* di-
visions), nous sommes passé à l'enne-
mi.
Les spahis avaient, hier, par une
résistance élastique, réussi à ralentir
la progression du parti rouge, qui s'est
néanmoins emparé de Ginasservis- et,
ce matin, le 15e corps a, pris un con-
tact étroit avec les positions des avant-
postes du parti rougé.
Les troupes d'attaque, depuis le dé-
but des opérations, ont effectué une
marche d'une vingtaine de kilomètres
et à travers un chemin très difficile.
Les officiers se montrent néanmoins
satisfaits de l'action de leurs hommes
qui, malgré la fraîcheur de la nuit, la
chaleur du jour, le mistral qui souffle
par instants, montrent belle humeur
?et mordant.
Depuis hier matin, l'aviation a lait
preuve d'une grande activité.
Les appareils de bombardement du
parti rouge, dès les premières heures
du combat, au petit jour, alertés a
l'aide de la radio par l'avion de recon-
naissance, protégés par les avions de
chasse, avaient pu attaquer les ponts
sur la Durance.
L'aviation d'observation a particiDé
activement au réglage du tir ou la pri-
se de photos.
Le moto-ballon, à la disposition du
parti bleu, a pu prendre l'air ce matin.
Enfin l'aviation du part; rouge a pu
effectuer une opération de bombarde-
ment.
L'intérêt de la manoeuvre est con-
centré aujourd'hui sur le piton rocheux
de Saint-Julien-la-Montagne, point d'ap-
pui principal de la résistance des trou-
pes du 16e corps.
Les hautes personnalités militaires
Manosque, 8 septembre. - De hau-
tes personnalités militaires sont arri-
vées dans la zone des manoeuvres. Ce
sont notamment : le général Gamelin,
vice-président du conseil supérieur de
la guerre; le général Dufieux, inspec-
teur général de l'infanterie; le géné-
ral Goudot, commandant la 16e région.
On attend le général Billote et le gé-
néral Colson, membres du conseil su-
périeur de la guerre; le général Gar-
chery, commandant la 14e région.
Les attachés militaires étrangers ont
été présenté ce matin à Saint-Julien-
la-Montagne, au général Gamelin.
L'ARMÉE SOVIÉTIQUE
PEUT RÉPONDRE
A TOUTE ATTAQUE
Discours de Vorochilov
aux grandes manoeuvres
Pampelune, 8 septembre. - L'un des
envoyés spéciaux de l'agence Havas a
pu joindre les troupes nationalistes qui,
après leur victoire d'Irun, marchent
vers Saint-Sébastien.
Sur trun, tout a été dit, la ville n'est
plus qu'un amas de ruines.
Aussi est-ce avec une impression d'in-
dicible soulagement que, sortant de ce
cauchemar, le voyageur arrive à Fon-
tarabie.
Fontarabie, en effet, est intacte. Pas
une seule maison n'a brûlé, pas une
seule n'a été abattue. Par contre, les
: pillards se sont, livrés à une dévasta-
tion intégrale à l'intérieur des habita-
, tions.
| Dans leur fuite, les mil'ciens ont tout
I emporté.
j i-es habitants qui avaient, évacué la
! ville, en prévision de la bataille, com-
mencent à rentrer, tout heureux de îe-
itrouver leurs maisons vides, certes,
mais debout.
I La. Corogne, 8 septembre. - Radio-La
Corogne signale que les troupes natio-
nalistes se sont emparées de Pasajes
.et de Renteria et se trouvent actuelle-
ment à quatre kilomètres de Sa'nt Sé-
bastien.
Des bombes sur Fontarabie
Hendaye, 8 septembre. - Trois avions
gouvernementaux sont venus à 16 heu-
res lancer une quinzaine de bombes sur
Fontarabie et lès environs, occupés par
les insurgés. v
Ces derniers ont immédiatement mis
en action leur batterie contre avions,
installée à Irun ét durant un 'moment
la frontière franco-espagnole a revécu
le bruit infernal des explosions.
Les avions volaient la ligne des forts
à une haute altitude.
On ne sait si leurs objectifs ont été
atteints.
Les défenseurs de Saint-Sébastien
posent des conditions
aux troupes rebelles
Hendaye, 8 septembre (d'un des en-
voyés spéciaux de l'agence Havas). -
On apprend que, dans la soirée, il n'y
avait presque plus d'anarchistes dans
les rues de Saint-Sébastien.
Tous les magasins étaient ouverts et
le commerce fonctionnait normale-
ment.
On croit savoir qu'il y a, actuelle-
ment, à Saint-Sébastien, 625 otages na-
tionalistes., En fin dê soirée, qpelques-
Moscou, 8 septembre. - De l'agence
Tass :
Le commissaire dm peuple à la dé-
fense, le maréchal de l'U. R. S. S. Vo-
rochilov, et les maréchaux de l'U. R.
S S. Toukhatchevski, Egorov et Bou-
denny, sont arrivés à Minsk, pour as-
sister aux manoeuvres des troupes de
la circonscription militaire de la Rus-
sie blanche.
Dans un meeting tenu à Minsk, M.
Vorochilov a indiqué les liens indisso-
lubles qui unissent lés travailleurs de
la Russie blanche âv'eo la glorieuse
armée rouge.
« Nous avons beaucoup d'ennemis »,
a rappelé le maréchal. Vorochilov, qui
a poursuivi : « Dans les pays fascistes,
l'ennemi se prépare à l'attaque contre
notre patrie.
« Qu'il se prépare. Nous sommes de-
puis longtemps prêts à opposer la ré-
sistance, et prêts à rencontrer l'ennemi
sur n'importe quel secteur de l'immen-
se territoire de l'U. R. S. S. »
A Minsk, sont arrivées également la
délégation militaire de Tchécoslovaquie
présidée par le commandant du qua-
trième corps, le général de division
Luza ; là délégation militaire de la
Grande-Bretagne, ayant à sa tête le
général-major Wavell, et la délégation
militaire française, ayant à s'a tête le
général de division Schweisguth, sous-
chef d'etat-major.
i îni -mi i
Lu préîëclure De Clermont
occupée
par t pon-gréfisles
2.009 ouvriers non-cégétistes
protestent ainsi contre l'occupation
des usines Michelin
Clermont-Ferrand, 8 septembre. - A
la suite de la nouvelle grève déclen-
chée aux usines Michelin, les syndicats
non cégétistes (syndicats profession-
nels et section de la Fédération des tra-
vailleurs chrétiens), se composant
d'ouvriers et d'employés qui désiraient
continuer à travailler, se sont formés,
Ce matin, en cortège, ont traversé la
ville en chantant la « Marseillaise » et
se sont dirigés vers la préfecture qu'ils
ont occupée.
Ils s'y sont enfermés au nombre de
deux mille environs et se tiennent dans
les bureaux et les jardins.
Ils ont planté le drapeau tricolore
sur les grilles et réclament l'évacua-
tion des usines Michelin.
Clermont-Ferrand, 8 septembre. -
C'est vers 9 heures, ce matin, que les
ouvriers des usines Michelin, apparte-
nant aux syndicats non cégétist-es, ont
pénétré dans la préfecture de Clermont-
Ferrand. L'occupation des jardins et
des bureaux s'est faite dans le 'Plus
grand ordre, et les services administra-
tifs continuent à fonctionner régulière-
ment.
Des pourparlers ont été immédiate-
ment engagées pour mettre fin à la grè-
ve des usines Michelin et, à l'occupation
de la préfecture. Le ministre de l'in-
térieur s'occupe activement de régler le
conflit.
Clermont-Ferrand, 8 septembre. - A
10 heures, la préfecture était toujours
occupés par 2.000 ouvriers et employés
des usines Michelin, appartenant aux
syndicats non cégétistes.
La garde mobile, qui était en manoeu-
vre au camp de la Courtine, a été aler-
tée d'urgence et assure l'ordre, aux
abords des édifices préfectoraux, main-
tenant les curieux et les contre-mani-
festants.
La circulation des voitures a été dé-
tournée de certaines artères.
Les magasins situés sous les arcades
de la préfecture ont baissé leurs ri-
deaux.
A l'intérieur de l'édifice et dans les
jardins, on entend les occupants chan-
ter la « Marseillaise » et crier « Vive
la France ! », landis que, dans la rue,
quelque.» groupes de contre-manifes-
tants chantent 1' » Internationale ».
Aucun incident sérieux n'est à signa-
ler.
UN ENTRETIEN DE M. THOREZ
AVEO LE PRÉSIDENT DU CONSEIL
Paris, 8 septembre. - Le « Petit Pa-
risien » annonce que M. Léon Blum a
reçu, hier après-midi. M. Maurice Tho-
rez.
L'entretien, assez long, qu'eût le
président du Conseil avec le secrétaire
général du parti communiste, a porté,
croit savoir le « Petit Parisien », prin-
cipalement sur les différents points
développés, la veille, par le chef du
Gouvernement dans son discours de
Luna-Park.
On peut supposer que cette conver-
sation a. présenté une certaine analogie
avec celle qui réunit, samedi soir, MM.
Léon Blum et Jouhaux.
Le roi Edouard VIII à Stamboul
(Photo N. Y. T.)
Accompagné de Kernal ATATURK, le roi EDOUARD Vlïl se rend en automobile
au consulat d'Angleterre, à Stamboul, et passe dans Fera.
UNE MUTINERIE
DE MARINS PORTUGAIS
Aux premiers coups de canon tirés
sur eux, les mutins se sont rendus
Lisbonne, 8 septembre. - Les équi-
pages de l'aviso « Alfonso de Albuquer-
que » et du contre-torpilleur. « Dao » se
sont mutinés.
Ils ont été bombardés par les forts.
Les mutins se sont rendus prësqu'aus-
sltôt.
Lisbonne, 8 septembre. - C'est une
partie des équipages de l'aviso portu-
gais « Alfonso de Albuquerque » et du
contre-torpilleur portugais « Dao », qui
se sont, mutinés ce matin.
Des coups de feu ont été échangés
entre eux et les batteries de la côte.
Les deux navires, ayant subi des ava-
ries, ont dû être remorqués dans le
Tage. Les équipages ont été arrêtés.
SIX MARINS TUÉS ET NEUF BLESSÉS
Lisbonne, 8 septembre. - le bombar-
dement dirigé sur 1' « Alfonso de Albu-
querque » a causé à bord six morts et
neuf blessés.
Les blessés, dont plusieurs sont dans
un état grave, ont été admis à l'hôpital
San-José.
PRECAUTIONS...
I-isbonne, 8 septembre. - Lisbonne a
été mis en état de prévencao (pré-
caution). Les troupes sont consignées.
Les points stratégiques sont occupés par
la. troupe. Les ministères et les bâti-
ments publics sont gardés par la police.
Le plus grand calme règne dans .la
ville, où les habitants vaquent norma-
lement à leurs affaires.
uns auraient, été fusillés après un ju-
gement sommaire.
I.e bruit court qu'une sorte d'ultima-
tum aurait été adressée aux troupes
rebellés, par les défenseurs de Sairit-
Sebastieu. Dans ce message, leè défen-
seurs de Saint-Sébastien promettraient
que la ville ne sera pas détruite et
que les otages seront, respectés -si les
rebellés s'engagent, au cas où ils se-
raient victorieux, à accorder l'amnis-
tie a. tous les défenseurs de Saint-Sé-
bastien et particulièrement aux natio-
nalistes basques.
Officiers en conseil de guerre
Madrid, 8 septembre. - A bord du
vapeur « Uruguay » a eu lieu aujour-
d'hui l'audience du tribunal populaire
qui s'océupe du procès contre les chefs
du régiment d'artillerie de montagne,
UNE VISITE A IRUN ET FONTARABIE
Rencontre navrante de malheureux otages
gui ont pu s'échapper
du fort de la Cuadetupe
RÉCIT DRAMATIQUE D'UN RESCAPÉ
accusés de participation à la rébellion.
Les accusés, étaient le colonel Fran-
cisco Serra, le commandant. José-Fer-
nandez Unzue, les deux capitaines José
de la Torre Lapez et. José de la Guar-
dia. Valcarse. les deux lieutenants Agu?
tin Santuago Romero et Manuel Carasa
Vil'aeecusa.
Excepté le colonel Serra, qui a été
acquitté, et te lieutenant Carasa, con-
damné à la peine de prison perpétuelle,
tous les autres .inculpés ont été con-
damnés à la peine capitale.
L'exode
Saint-Jean-de-Luz, 8 septembre. - Le
navire français « L'Aisne » est arrivé,
hier soir, à 22 heures, à Saint-Jean-de-
Luz, où il a débarqué 112 réfugiés
français et étrangers, venant de Saint-
Sébastien.
A son bord se trouvait également M.
Herbette, ambassadeur de France en
Espagne, rentrant de Saint-Sébastien,
on il s'était rendu au cours de la jour-
née.
D'autre part, le navire anglais
« Hempenfélt » a débarqué une cin-
quantaine de réfugiés, venant de Bil-
bao.
Selon les déclarations de ces der-
niers, la ville est calmé, mais les vi-
vres commencent à manquer.
(Voir la suite page 2)
LA MISSION A ROME
DE M. AVENOL
ET SES RÉSULTATS
L'Italie à Genève
La Conférence à Cinq
Rome, 8 septembre. - Il se confirme
que la visite faite, hier, par M. Joseph
Avenol, secrétaire général de la Société
des Nations au comte Galeazzo Ciano,
ministre des Affaires étrangères, a très
efficacement servi à écarter le senti-
(Photo N. Y. T.)
Voici des mitrailleurs de la milice retranchés dans un fortin fait de sacs de sablé.
(Photo N. Y. T.)
M. Joseph AVENOL.
ment de défiance qui subsistait entre
l'Italie et la Société des Nations.
L'entretien - dit le communiqué -
a été long et cordial. Ce soir, te comte
Ciano. offre à M. Avenol, un dîner au
Cercle de la Caccia.
La question de la collaboration ita-
lienne aurait été envisagée dans un
esprit essentiellement pratique. Elle
serait donc assurée pour la prochaine
réunion de l'assemblée, à la seule con-
dition qu'aucune délégation éthiopien-
ne participe aux travaux.
Il semble, d'autre part, que l'entre-
tien a dépassé cette question de procé-
dure et se soit étendu aux problèmes
généraux qui se posent en Europe, en
particulier à celui de l'organisation de
la paix, au moyen de la prochaine con-
férence à cinq, en vue d'un nouveau
Locârno.
Un autobus broyé
par un train
au Mexique
SEPT TUÉS - CINQ TRESSÉS
Mexico, 8 septembre. - A Texmelu-
can, dans ia province de Puebla, un
train de la ligne interocéanique est en-
tré en collision, à. un passage à ni-
veau, avec un autobus.
L'autobus a. été pulvérisé et a pris
feu. 1
Sept de ses occupants ont été tués
sur le coup ; les cinq autres sont dans
un état grave.
Fontarabie, 6 septefnhre. - (Dp notre
envoyé spécial). - Nous avons quitté
Irun, dont les maisons peu à peu s'é-
croulent, malgré les efforts des pom-
piers venus de Pampelune, et nous rou-
lions vers Fontarabie, lorsque, près du
pont un spectacle émouvant s'offrit à
nous.
Une cinquantaine d'hommes hâves,
pâles, le visage hirsute et le crâne rasé,
vêtus de mauvais pardessus ou de pyja-
mas, les pieds chaussés de pantoufles
ou de sandales, hurlaient de joie, au
milieu de la route, s'embrassant les
uns les autres, étreignant dans leurs
bras les carlistes a.ux bérets rouges.
C'était une partie des otages enfermes
dans le fort de Guadalupe et qui s ë-
taient évadés la nuit d'avant. _
Leurs mains, leurs vêtements déchirés
par les ronces, les épines des bois et
des haies,, ils tremblaient de tous leurs
membres, et l'on ne savait si c'était d al-
légresse ou du froid de la mort qu'ils
avaient' senti passer si près.
L'un d'eux, M. Georges Sastrustegui,
fils du chef des monarchistes de Guiz-
puzeia ,nous a fait, au, milieu, de ses
compagnons, le récit des dernières tra-
giques journées, vécues par les otages.
Sept exécutions au revolver
« Enfermés dans les casemates du fort
de la Guadalupe, dit-il, nous étions deux
cents prisonniers, cent quatre-vingts de
la région et vingt autres, dont moi-mê-
me, transférés de Saint-Sébastien.
« Nos gardiens étaient des hommes
de la C. N. T. et un officier de la garde
civile.
« Vendredi matin, un milicien vint
appeler M. Honorio Maura, fils d'un
ancien député, et après l'avoir couvert
d'injures et crié : « C'est à cause de
toi, tout ce. qui arrive en Espagne ! Tu
as quinze minutes pour te préparer à
mourir'! ».
a II l'entraîna dehors.
« Quelques instants plus tard, deux
coups de revolver claquaient.
« M. Maura, avant de mourir, avait
en le temps de remettre ses reliques
personnelles aux amis qui Ventouraient.
« Dans la matinée et l'après-midi de
ce môme jour, Joaquin Behunza, an-
cien député, Féliz Churuca, colonel des
IiUqueletes, le marquis d'Ellosseguy, le
comte de Lloregat, le curé de Fontara-
bie, Léopold Matos, ancien ministre de
l'Intérieur du cabinet Bérenguer, ont été
exécutés dans les mêmes conditions.
La fuite
« Dans la nuit de vendredi à samedi,
aucun de nous, ne put fermer l'oeil.
« d chaque instant, nous nous atten-
dions à être fusillés, car nous avions
compris que les nationaux arrivaient à
Irun.
« Samedi àprèsmidi, les miliciens de
la C. N. T. voulurent nous fusiller, et
c'est le commandant de la garde civile,
Maurice Escura, au service des rouges
qui s'interposa.
« Il vint nous trouver et nous déclara :
« Il a été assez versé de sang inno-
cent. Je vais vous ouvrir la porte et tâ-
chez de prendre la fuite ».
« À quatre heures, tous les rescapés
s'échappaient dans la montagne, à tra-
vers les fourrés épais de ronces et d'é-
pines.
« La plupart firent le tour par Fonta-
rabie, où nous restâmes cachés dans
les maisons.
« A la nuit tombée, les uns furent re-
cueillis chez des paysans, d'autres s'a-
britèrent dans des villas abandonnées.
« C'est dimanche matin, prévenus que
les miliciens avaient abandonné Fonta-
rabie, que nous nous sommes rendus
dans l'église et là, nous avons tous en-
tonné durant la messe, un « Te Deum »
de reconnaissance et de victoire ».
Pour M. Sastrutegui, le cauchemar
est terminé, mais l'inquiétude demeure
pour son père, enfermé dans la pri-
son de Saint-Sébastien avec SU fem-
mes, dont la duchesse de Luna. la
marquise de la Cortina, des person-
nalités politiques, telles que M. San-
chez de Mavellon, député aux Cortès,
M. Clazabal, chef carliste.
Deux fusillés qui ont la vie dure
M. Sastrustegui garde aussi l'affreux
souvenir des premières journées pas-
sées dans la capitale du Guipuzcoa,
où 51 otages furent fusillés.
« Deux d'entre eux vivent encore, le
premier, un capitaine, reçut trois bal-
les dans le. ventre, mais est en bonne
voie de guérison, ainsi que le second,
un policier, qui eut seulement le cuir
chevelu et l'oreille arrachés par le
coups de grâce tiré par la main trem-
blante d'un milicien.
« Après leur guérison, ils devaient
être fusillés à nouveau.
« Ces récits dénotent une telle bar-
barie, une telle cruauté, qu'ils dépas-
sent l'imagination et qu'on à peine à
les croire.
Nous les avons pourtant recueillis
de la bouche même d'un témoin. »
Michel PABROT-LAGABENNE
Une menace des syndicats métallurgistes
dénoncée par le sénateur Léméry
à M. Blum
Paris, 8 septembre. - M. Lé méry,
sénateur de la Martinique, a adressé
à M. Léon Blum, président du Conseil,
une lettre au cours de laquelle il dé-
clare que l'appel à la discipline et à la
raison, lancé dimanche dernier, à Lu-
na-Park, par le présidènt.du Conseil,
n'a pas été entendu par les groupe-
ments ouvriers.
« La grève d'une heure - écrit-il -
avait pour but de faire pression sur le
Gouvernement et l'amener à modifier
l'orientation de sa politique extérieu-
re. »
Après avoir qualifié cette manifesta-
tion d'acte illégal au premier chef, et
même .insurrectionnel, le sénateur de
la Martinique poursuit ainsi :
« Sera-t-il donc permis à des syndi-
cats, sortant du rôle professionnel que
la loi leur assigne; d'exposer là Fran-
ce au danger d'une guerre, dont leurs
adhérents, mobilisés en usine, ne' con-
naîtraient les horreurs qu'à l'arrière,
tandis que nos paysans, dépourvus du
moyen de faire connaître leurs volon-
tés,.iraient souffrir et se faire tuer sur
les champs de bataille 7 »
M. Lémery demande ensuite au pré-
sident du Conseil quelles dispositions
il prendrait, si' des grèves, plus amples,
se déclaraient prochainement dans les
entreprises métallurgiques de l'Est, où,
suivant des rumeurs qui circulent, des
ouvriers auraient l'intention, non plus
de suspendre le travail, mais de pren-
dre possession, pendant cinq jours,
des usines, de séquestrer le personnel
dirigeant et de faire l'essai d'uno ex-
ploitation, suivant les. méthodes sovié-
tiques î
La fête des Caf Conc au vélodrome Buffalo
Les artistes font la course de l'apéritif. (Photo N. Y. T.)
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