Titre : L'Est républicain : quotidien régional
Éditeur : [s.n.] (Nancy)
Éditeur : L'Est républicainL'Est républicain (Heillecourt)
Date d'édition : 1936-09-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34361432n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 septembre 1936 10 septembre 1936
Description : 1936/09/10 (A48,ED7,N18072). 1936/09/10 (A48,ED7,N18072).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG54 Collection numérique : BIPFPIG54
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k8282729t
Source : Bibliothèques de Nancy, 745199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/11/2022
7.me EDITION
DIRECTION à NANCY
7, Avenue Foch
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QUOTIDIEN, RÉGIONAL,
30e
LE PLUS FORT TIRAGE DES JOURNAUX DE L'EST 30° DIRECTEUR : RENÉ MERCIER
8« Année. - N° 18072
JEUDI
10
SEPTEMBRE
1 936
CA TASTROPHE AERIENNE
Un avion bi-moteur du Centre de Chartres s'abat près de Commercy
Le réservoir, qui contenait 1.800 litres d'essence, a fait explosion
Les cinq occupants meurent carbonisés
DANS LE TEXTILE
DE LILLE
LA GRÈVE RECOMMENCE
A gauche, ce qui reste de l'appareil a près la catastrophe. - A droite, la mairie de Boncourt, où les corps des victimes
ont été déposés. (Photo « L'Est Républicain. »
Boncourt, 9 septembre. - Une cnlos-
trophe aérienne, qui a fait cinq victi-
mes, s'est produite mercredi matin à
Boncourt, village situé à environ quatre
kilomètres de Commercy, sur la route
qui conduit à Saint-Mihiel.
Un avion bi-moteur de bombarde-
ment, du centre de Chartres, survolait
un champ, à deux cents mètres du vil-
lage.
Le temps était bouché et, au dire des
témoins, qui travaillaient non loin de
là, l'appareil., qui volait très bas, sem-
blait chercher dans la « crasse » ou sa
route ou un terrain d'atterrissage.
Soudain l'avion, débouchant de la
brume, percuta au sol dans un fracas
épouvantable. Des flammes jaillirent
aussitôt, alimentées par les dix-huit
cents litres d'essence qu'il transportait.
Plusieurs explosions ? retentirent, et,
bientôt, le grand oiseau blessé ne fut
plus qu'un immense brasier? dont- l'ar-
deur, pendant plus d'une demi-heure,
tint à l'écart, tous ceux qui, spontané-
ment, s'apprêtaient à porter secours.
Lorsque les flammes se furent, ' étein-
tes et qu'il. ne resta plus de l'appareil
qu'un amas informe de débris fu-
mants, la population de Boncourt, son
maire en tête, se rendit sur les lieux
de la catastrophe.
En même temps, arrivaient le capi-
taine de gendarmerie Béchet, de Com-
mercy, des soldats du 103* d'artillerie,
de cette ville ainsi que des officiers
aviateurs. On s'empressa autour des dé-
bris d'où, à grand'peine, on réussit à
retirer lés corps carbonisés des cinq
occupants de l'appareil.
Deux de ces derniers ont pu être iden-
tifies dans la soirée.
Il s'agit du capitaine Sablier, chef de
bord et du chef pilote, l'adjudant Chau-
mes.
Signalons qu'au moment de la ca-
tastrophe, à 10 h. 1t exactement, ainsi
que l'indique la montre brisée du chef
pilote, l'avion était accompagné de
deux autres appareils, dont l'un est
allé se poser normalement à Broussey-
en-Woëvre, et l'autre, du côté de Li-
gny-en-Bar rois.
Dès que les corps des victimes furent
tirés de l'inextricable monceau de fer-
raille brûlante, ils furent transportés
dans une salle de la mairie de Bon-
court, transformée en chapelle ardente
et où une foule émue est venue les sa-
luer.
Le drapeau, cravaté de crêpe, a été
mis en berne à la mairie. Tous les ha-
bitants ont cueilli dans leurs jardins
les fleurs qu'ils ont déposées en gerbes
énormes dans la chapelle ardente.
Un piquet du 103* d'artillerie montait
la.garde, tandis que la gendarmerie et
la garde mobile, sur le champ où l'a-
vion s'était abattu, tempéraient la cu-
riosté douloureuse des populations voi-
sines.
Les cinq corps, ont été transportés à
Commercy, dans la soirée, par les soins
du 1036 d'artillerie: Ils reposent dans la
chapelle de l'hôpital.
Les causes de l'accident
Quelle est la cause de l'accident ?
C'est La question qui vient naturelle-
ment sur les lèvres, mais à laquelle il
n'est pas possible de répondre pour le
moment.
Y a-t-il eu rupture de quelque pièce
essentielle, ou bien perte de vitesse ?
On en est réduit aux hypothèses.
Seule, l'enquête ouverte à ce sujet
par le Parquet et la gendarmerie, de
concert, avec les techniciens, permet-
tra d'apporter quelque certitude.
Aujourd'hui, nous ne pouvons que
nous incliner avec émotion devant les
victimes de ce tragique accident qui
met de nouveau en deuil les ailes fran-
çaises.
Y aurait-il six victimes î
Cinq sont identifiées
Commercy, 9 septembre. - Bien que
la feuille de bord de l'avion bi-moteur
de la 22e escadre de bombardement qui
s'est écrasé sur le sol à Boncourt, men-
tionne l'existence de six passagers, on
n'a découvert, au milieu des débris de
Uap/iorrV, q'fce cinq cadavres, horrible-
ment mutilés. Ces victimes sont :
Le capitaine Auguste Sablier, l'adju-
dant Bené Chaume, le sergent-chef Ho-
noré Masson et les sergents Albert Huet
et Portïgliatti.
MM. Natalelli, préfet de la Meuse ; de
Baurneix, secrétaire général ; Briens,
sous'préfet de Commercy, et Pelgrin,
commandant de gendarmerie, se sont
rendus sur les lieux.
Les familles des malheureuses victi-
mes ont été prévenues dans la soirée.
Le mouvement, déclenché vers midi,
intéresse 30.000 ouvriers
et ouvrières
La lutte aux portes de St-Sébastien
Pendant les marchandages pour la reddition de la ville
où l'état de siège est proclamé, la guérilla continue
UNE RENCONTRE SANGLANTE A RENTERIA
Front de Saint-Sébastien, 8 septem-
bre. - De notre envoyé spécial (paF
relais d'Hendaye). - La situation évo-
lue très rapidement à Saint-Sébastien
où les éléments d'ordre ont fait, dans
la nuit de lundi à mardi, prévaloir,
non sans mal, leur volonté.
En effet le pouvoir officiel est sou-
dain entré en lutte avec le pouvoir oc-
culte des anarchistes dans Vaprès-midi
de lundi.
Il était H heures environ lorsque,
devant le Kursaal, où l'on avait enfer-
mé ces jours-ci, deux cents otages, ar-
rivèrent cinq cents anarchistes armés,
montés dans dix voitures chargées
d'essence et portant les inscriptions de
« Viva la Dynamita ».
Ils stoppèrent sur la place et le fusil
à la main, brandissant le drapeau noir
et rouge, voulurent pénétrer dans l'ê-
tablisseméÀt.
Les dix miliciens qui avaient la gar-
de des prisonniers ouvrirent le feu, au-
quel les anarchistes, abrités derrière
leurs autqs, répondirent avec vigueur.
La fusillade devint très vite ardente
et les dix miliciens allaient succomber
sous le nombre, lorsque des nationa-
listes basques, alertés, arrivèrent à tonte
allure dans des camions blindés et mi-
rent en fuite les anarchistes.
Très vite, la nouvelle de l'assaut et la
tentative d'incendie se répandirent en
ville et, dans la nuit, des barricades s'é-
levèrent partout dans les rues.
Les quartiers se préparaient à repous-
ser les attaques de l'ennemi de l'inté-
rieur. Peu après, l'état de siège était
proclamé pour le gouverneur Ortega.
UN ÉMISSAIRE EN PREMIÈRE LIGNE
En présence de ces faits, les parti-
sans d'une négociation obtenaient car-
te blanche pour entrer en pourparlers
avec les rebelles et, a 5 heures du
matin, un député nationaliste basque
franchissait les premières lignes pour
entrer en rapport avec des officiers de
l'armée du général Mola.
Il offrait la reddition de Saint-Sé-
bastien, en échange d'une promesse
d'amnistie générale.
Il semble que cette dernière condi-
tion ait fait l'objet d'une discussion et
c'est le général Mola lui-même, au-
quel ces propositions ont été transmi-
ses, qui devra trancher le problème.
(Voir la suite page 2)
Lille, 9 septembre. - Une grève a été
déclenchée aujourd'hui, à 11 h. 50, dans
le textile de Lille et ues environs, Hou-
baix, Tourcoing et Armentieres exclues.
Les ouvriers réclament une augmen-
tation de dix pour cent sur les sa.ai-
res et la mise en application du sys-
tème d'élection des délégués, préconisé
par eux : liste unique, dix heures
payées par mois.
Les représentants patronaux, MM.
Thomas et Dauehez, ayant confirmé
que l'arbitrage du ministre du Travail
leur paraissait prématuré, à l'issue
d'une reunion tenue ce matin à la
Bourse du Travail de Lilie et à laquelle
assistaient les dirigeants des syndicats
textiles et un représentant par usine,
la grève a été décidée pour 11 h. 50.
A l'heure prévue, des délégués res-
ponsables ont, dans tous les établisse-
ments, demandé une entrevue avec le
patron.
Partout où satisfaction n'a pas été
donnée, l'occupation de l'usine a été
immédiatement décidée.
M. Carie, préfet du Nord, s'est immé-
diatement mis en rapport avec les diri-
geants de la Bourse du Travail.
Le mouvement intéresse près de tren-
te mille ouvriers et ouvrières.
LES DOCKERS DU HAVRE
Le Havre, 9 septembre. - Les dockers
se sont mis en grève à 13 h. 30, au mo-
ment de la reprise du service. Le tra-
vail est complètement arrêté sur le
port.
DANS L'AIN
Bourg, 9 septembre. La grève con-
(iuue dans le bâtiment. Ce matin, d'au-
tre part, les ouvriers de l'ameublement
de Bourg ont décidé la grève. Le mou-
vement intéresse environ 150 ouvriers.
LA GRÈVE DES MÉTALLURGISTES
MARSEILLAIS S'ÉTEND
Marseille, 9 septembre. - Le mouve-
ment de grève qui a ' été déclenché
hier dans la métallurgie, a pris au-
jourd'hui de l'ampleur.
Les ouvriers de nouveaux ateliers ont
cessé le Iravail et le personnel occupe
les usines.
On peut évaluer à une quinzaine de
mille, le nombre des ouvriers en grè-
ve. Aucun pourparler n'a été envisagé.
I.a Fédération patronale de la mé-
tallurgie a fait connaître, en effet,
qu'elle n'accepterait aucune discussion,
tant que les usines seraient occupées
par les grévistes.
Aucun incident ne. s'est produit.
Les châtiments qui attendent
officiers et soldats
AUX GRANDES MANOEUVRES DU SUD-EST
Une attaque de la 29e division
MM. Daladier et Cot assisteront demain
à la dernière phase des opérations
Les attachés militaires étrangers reçoivent du général MITTELHAUSSER les explications qui leur sont nécessaires
pour comprendre le développement des opérations. (Photo Meurisse.)
Une chenille et ses servants parcourent la campagne entre Vinon et Ginasserris, se souciant peu des obstacles. (N. Y. T.)
Des avions rebelles ont bombardé Madrid, détruisant une caserne. Un homme a été tué, sept autres blessés. Voici les soldats
gouvernementaux fouillant les décombres. (Photo France-Presse.)
Lisbonne, 9 septembre, - A l'issue
du Conseil des ministres qui s'est pro-
longé jusqu'à une heure avancée de la
soirée, ia présidence du Conseii a com-
muniqué à ia presse une note disant en
substance :
« Le Conseil s'est occupé de la situa-
tion créée par la mutinerie qui s'est dé-
roulée à bord de l'aviso « Afonso-Al-
buquerque » et du contre-torpilleur
a Dao ».
« il a décidé de révoquer les matelots
qui se trouvaient à bord de ces deux
navires, sans préjudice des responsabi-
lités criminelles dont ils auront à ré-
pondre ; de révoquer, dans les mêmes
conditions, les officiers et sous-oftioiers
de ces navires.
« Ceux-ci pourront cependant être ad-
mis de nouveau dans les cadres de la
marine, s'ils peuvent établir la preuve
que conformément à leur devoir mili-
taire, ils ont essayé de dominer la mu-
tinerie, et, enfin de mettre à ia retraite
les officiers qui commandaient les deux
navires responsables de l'indiscipline
de leurs équipages.
« Les mutins arrêtés seront immédia-
tement transportés dans une maison de
force et jugés prochainement. »
LES INTENTIONS DES MUTINS
Lisbonne. 9 septembre. - D'après le
« Diaro Manhan », les deux navires
qui se sont insurgés hier, matin sur le
Tage auraient eu l'intention de se ren-
dre à Valence ou à Malaga, pour se
mettre au service des gouvernementaux
espagnols.
COMMENT FUT RÉDUITE
LA MUTINERIE
Lisbonne, 9 septembre, - La mutine-
rie qui a éclaté hier sur l'aviso « Afpn-
so-Albuquerqùe » et le contre-torpilleur
« Dao », portant sur une partie des
sous-officiers et à peu près tous les ma-
telots de l'équipage des deux navires,
revêtait un caractère' nettement commu-
niste.
Le ministre de la Marine avait été
alerté dans la nuit, à son domicile per-
sonnel. 11 envoya aussitôt son aide de
camp, le lieutenant Tenreiro. à bord
d'une vedette, pour se livrer à une en-
quête auprès des différentes unités
mouillées dans le port, mais le lieute-
nant Tenreiro fut acueilli à bord de
1' « Afonso-Albuquerque » par une dé-
charge de mitrailleuse, et deux des ma-
telots de sa vedette furent blessés.
Cependant, un groupe de matelots de
1' « Afon-Albuquerque » se rendait à
bord de l'aviso « Bartholoméo-Dias »,
mouillé à proximité, essayant d'entraî-
ner l'équipage de ce navire dans leur
mutinerie, mais les marins du « Bar-
toloméo-Dias » refusèrent. Seuls, quel-
ques artilleurs se joignirent au mouve-
ment.
Quatre officiers qui se trouvaient à
bord de 1' « Afonso-Albuquerque » fu-
rent arrêtés, puis l'aviso, suivi du con-
tre-torpilleur « Dao », quittant ses
bouées, descendit le fleuve pour gagner
la mer. C'est alors que les forts reçu-
rent .l'ordre d'empêcher, par la force,
tout navire de guerre de sortir de l'es-
tuaire et qu'ils firent feu sur les deux
bateaux mutins, tirant .24 coups de ca-
non, dont 18 atteignirent leur but.
Plusieurs des mutins furent, tués,
d'autres blessés, les deux navires sé-
rieusement endommagés.
L' « Afonso-Albuquerque » vint alors
s'échouer sur le sablé et ses occupants
cherchèrent à s'enfuir dans les chalou-
pes du bord, mais ils furent bientôt ar-
rêtés.
De même, les mutins du « Dao », aban-
donnant leur navire et cherchant à s'é-
chapper en baleinières, furent pris sous
un feu de mitrailleuse et ne tardèrent 1
pas à être capturés.
Manosque, 9 septembre. - T.es mem-
bres de la commission de l'armée qui
suivent les manoeuvres militaires se
sont déclarés satisfaits de la parfaite
organisation des services de santé, ain-
si que de l'excellent état physique des
troupes. MM. Daladier et Cot assiste-
ront demain aux opérations.
En ce qui concerne la manoeuvre
elle-même, la nuit dernière s'est pas-
sée sans incident sur le, long du front.
Dans la matinée, la 29e division a dé-
clenché une attaque sur Saint-Julien,
avec deux bataillons, appuyés et pro-
tégés, par toute son artillerie.
Elle s'est emparée de cette localité,
faisant ainsi tomber les derniers appuis
de la position des avant-postes. A sa
droite, la 31e division a réserré le con-
tact de la position de résistance en di-
rection de la Verdière et de Varageso.
Cet après-midi et cette nuit, les deux
partis aménageront le terrain en vue
de l'assaut final.
LA LOTERIEJNATIONALE
Le tirage de la huitième tranche
au débat d'octobre à Nîmes
Emission de la neuvième tranche
le 14 septembre
Paris, 9 septembre. - Le secrétaire
général de la Loterie nationale porte à
la connaissance du public qu'il procé-
dera, à partir du lundi 14 septembre
courant, à l'émission de la neuvième
tranche de la Loterie nationale 1936.
En ce qui concerne la huitième tran-
che actuelle de l'émission, le tirage en
est prévu pour les premiers jours d'oc-
tobre. Il sera effectué dans les arènes
de Nîmes.
Edouard VIII à Vienne
Le souverain s'entretient avec le président
Vienne, 9 septembre. - Le roi
Edouard III a visité ce matin ia foire
de Vienne. 11 s'est rendu ensuite, en
compagnie de sir Walford Selb, minis-
tre de Grande-Bretagne à la chancellerie
fédérale, pour rendre visite au prési-
dent Miklas.
L'entretien du souverain avec le pré-
sident fédéral qui s'est déroulé en pré-
sence du chancelier Schuschnigg a du-
ré environ une heure.
Vienne, 9 septembre. L'expertise
des bombes qui ont éclaté aujourd'hui
dans la gare de l'Ouest, à Vienne, et
dans un train, à Wolfsberg-Kojel, a dé-
montré qu'elles contenaient, outre des
gaz nauséabonds, une certaine quantité
de matière explosive.
LA PROCLAMATION ATTENDUE
M FUHRERA NUREMBERG
C'est une attaque violente contre Moscou et le communisme
et une demande formelle de colonies
LA PAIX AVEC TOUS CEUX QUI LA DÉSIRENT
Nuremberg, 9 septembre. - Sous un
ciel pluvieux, les groupements des jeu-
nesses hitlériennes ont défilé ce matin,
devan.t l'hôtel. où le Ftihrer réside pen-
dans le congrès national-socialiste.
Les genoux e,t le col nus. sous la
pluie qui tombe par moments, les jeu-
nes garçons ont marché pendant trçis
quarts d'heure de leur camp situé hors
de la ville, pour venir se ranger, avec
leur musique, devant le balcon du
I-'uhrer.
Celui-ci s'est montré sur le balcon et
a salué les jeunes garçons et les jeunes
filles en uniforme brun des jeunesses.
A 11 heures précises, a eu lieu l'ou-
verture solennelle du VIIIe Congrès du
parti national-socialiste, dans la gran-
de salle Luitpold, abondamment déco-
rée de drapeaux et d'emblèmes natio-
naux-socialistes.
M. Adolf Hitler, tous les ministres
du Reich, tous les chefs du parti et de
l'armée, les représentants du corps di-
plomatique venus à Nuremberg, et un
M. HENRI SELLIER A MOSCOU
Le ministre de la Santé publique a présidé une réception offerte dans la salle
rouge du Soviet de Moscou, en son honneur. Voici M. Henri SELLIER prononçant
ton discourt, .(Photo Fiance-Presse.)
certain nombre de délégations étran-
gères assistaient à cette séance d'ou-
verture.
L'ouverture du Congrès
Nuremberg, 9 septembre. - Ce ma-
tin, au congrès national-socialiste,
après l'appel fait pa-r le chef d'état-
majour des sections d'assaut Victor
Lutze, des 400 morts du mouvement
national-socialiste tombés dans les lut-
tes politiques qui ont précédé et suivi
l'arrivée au pouvoir, M. Rudolf Hess,
lieutenant du Ftihrer, a pris la parole.
Il s'est presque aussitôt lancé dans une
violente diatribe contre le communis-
me bolchevique.
Discours de Rudolf Hess
« Les terribes événements qui ensan
glantent l'Espagne, a-t-il dit, nous ont
dévoilé les buts du boichevisme.
« Nous le voyons dans beaucoup de
pays former des fronts populaires.
« Il prétend lutter pour la défense
de la démocratie devant le communis-
me bolchevique.
« Le monde civilisé doit s'unir dans
une communauté de destin.
« Beaucoup de peuples ont reconnu
le danger.
« Nous saluons aujourd'hui parmi
nous des représentants du parti fas-
ciste d'Italie.
« Le congrès qui s'ouvre aujourd'hui
a pour but de montrer que l'Allemagne
est un facteur puissant dans la lutte
contre le boichevisme mondial. ?
« La jeune armée allemande saura
se défendre contre une agression du
militarisme bolchevique.
« Le parti assume ia défense morale
de la nation ».
En terminant, l'orateur a remercié le
Fuhrer d'avoir sauvé l'Allemagne du
danger communiste dans le passé, et
de l'avoir faite forte pour y résister à
1 avenir.
(Voir la suite page 2)
Le courrier de l'Atlantique Sud
Paris, 9 septembre. - La Compagnie
\ir-France communique :
?.. L'avion quadrimoteur Farman 221
'Ville de Mendoza », de la Compagnie
Vir-France, a quitté Toulouse à 6 h. 20
iour Casablanca, en vue de sa mise en
ilace à Dakar.
« Cet appareil assurera périodique-
nent le service du transport du cour-
'îer sur l'Atlantique Sud. »
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30e
LE PLUS FORT TIRAGE DES JOURNAUX DE L'EST 30° DIRECTEUR : RENÉ MERCIER
8« Année. - N° 18072
JEUDI
10
SEPTEMBRE
1 936
CA TASTROPHE AERIENNE
Un avion bi-moteur du Centre de Chartres s'abat près de Commercy
Le réservoir, qui contenait 1.800 litres d'essence, a fait explosion
Les cinq occupants meurent carbonisés
DANS LE TEXTILE
DE LILLE
LA GRÈVE RECOMMENCE
A gauche, ce qui reste de l'appareil a près la catastrophe. - A droite, la mairie de Boncourt, où les corps des victimes
ont été déposés. (Photo « L'Est Républicain. »
Boncourt, 9 septembre. - Une cnlos-
trophe aérienne, qui a fait cinq victi-
mes, s'est produite mercredi matin à
Boncourt, village situé à environ quatre
kilomètres de Commercy, sur la route
qui conduit à Saint-Mihiel.
Un avion bi-moteur de bombarde-
ment, du centre de Chartres, survolait
un champ, à deux cents mètres du vil-
lage.
Le temps était bouché et, au dire des
témoins, qui travaillaient non loin de
là, l'appareil., qui volait très bas, sem-
blait chercher dans la « crasse » ou sa
route ou un terrain d'atterrissage.
Soudain l'avion, débouchant de la
brume, percuta au sol dans un fracas
épouvantable. Des flammes jaillirent
aussitôt, alimentées par les dix-huit
cents litres d'essence qu'il transportait.
Plusieurs explosions ? retentirent, et,
bientôt, le grand oiseau blessé ne fut
plus qu'un immense brasier? dont- l'ar-
deur, pendant plus d'une demi-heure,
tint à l'écart, tous ceux qui, spontané-
ment, s'apprêtaient à porter secours.
Lorsque les flammes se furent, ' étein-
tes et qu'il. ne resta plus de l'appareil
qu'un amas informe de débris fu-
mants, la population de Boncourt, son
maire en tête, se rendit sur les lieux
de la catastrophe.
En même temps, arrivaient le capi-
taine de gendarmerie Béchet, de Com-
mercy, des soldats du 103* d'artillerie,
de cette ville ainsi que des officiers
aviateurs. On s'empressa autour des dé-
bris d'où, à grand'peine, on réussit à
retirer lés corps carbonisés des cinq
occupants de l'appareil.
Deux de ces derniers ont pu être iden-
tifies dans la soirée.
Il s'agit du capitaine Sablier, chef de
bord et du chef pilote, l'adjudant Chau-
mes.
Signalons qu'au moment de la ca-
tastrophe, à 10 h. 1t exactement, ainsi
que l'indique la montre brisée du chef
pilote, l'avion était accompagné de
deux autres appareils, dont l'un est
allé se poser normalement à Broussey-
en-Woëvre, et l'autre, du côté de Li-
gny-en-Bar rois.
Dès que les corps des victimes furent
tirés de l'inextricable monceau de fer-
raille brûlante, ils furent transportés
dans une salle de la mairie de Bon-
court, transformée en chapelle ardente
et où une foule émue est venue les sa-
luer.
Le drapeau, cravaté de crêpe, a été
mis en berne à la mairie. Tous les ha-
bitants ont cueilli dans leurs jardins
les fleurs qu'ils ont déposées en gerbes
énormes dans la chapelle ardente.
Un piquet du 103* d'artillerie montait
la.garde, tandis que la gendarmerie et
la garde mobile, sur le champ où l'a-
vion s'était abattu, tempéraient la cu-
riosté douloureuse des populations voi-
sines.
Les cinq corps, ont été transportés à
Commercy, dans la soirée, par les soins
du 1036 d'artillerie: Ils reposent dans la
chapelle de l'hôpital.
Les causes de l'accident
Quelle est la cause de l'accident ?
C'est La question qui vient naturelle-
ment sur les lèvres, mais à laquelle il
n'est pas possible de répondre pour le
moment.
Y a-t-il eu rupture de quelque pièce
essentielle, ou bien perte de vitesse ?
On en est réduit aux hypothèses.
Seule, l'enquête ouverte à ce sujet
par le Parquet et la gendarmerie, de
concert, avec les techniciens, permet-
tra d'apporter quelque certitude.
Aujourd'hui, nous ne pouvons que
nous incliner avec émotion devant les
victimes de ce tragique accident qui
met de nouveau en deuil les ailes fran-
çaises.
Y aurait-il six victimes î
Cinq sont identifiées
Commercy, 9 septembre. - Bien que
la feuille de bord de l'avion bi-moteur
de la 22e escadre de bombardement qui
s'est écrasé sur le sol à Boncourt, men-
tionne l'existence de six passagers, on
n'a découvert, au milieu des débris de
Uap/iorrV, q'fce cinq cadavres, horrible-
ment mutilés. Ces victimes sont :
Le capitaine Auguste Sablier, l'adju-
dant Bené Chaume, le sergent-chef Ho-
noré Masson et les sergents Albert Huet
et Portïgliatti.
MM. Natalelli, préfet de la Meuse ; de
Baurneix, secrétaire général ; Briens,
sous'préfet de Commercy, et Pelgrin,
commandant de gendarmerie, se sont
rendus sur les lieux.
Les familles des malheureuses victi-
mes ont été prévenues dans la soirée.
Le mouvement, déclenché vers midi,
intéresse 30.000 ouvriers
et ouvrières
La lutte aux portes de St-Sébastien
Pendant les marchandages pour la reddition de la ville
où l'état de siège est proclamé, la guérilla continue
UNE RENCONTRE SANGLANTE A RENTERIA
Front de Saint-Sébastien, 8 septem-
bre. - De notre envoyé spécial (paF
relais d'Hendaye). - La situation évo-
lue très rapidement à Saint-Sébastien
où les éléments d'ordre ont fait, dans
la nuit de lundi à mardi, prévaloir,
non sans mal, leur volonté.
En effet le pouvoir officiel est sou-
dain entré en lutte avec le pouvoir oc-
culte des anarchistes dans Vaprès-midi
de lundi.
Il était H heures environ lorsque,
devant le Kursaal, où l'on avait enfer-
mé ces jours-ci, deux cents otages, ar-
rivèrent cinq cents anarchistes armés,
montés dans dix voitures chargées
d'essence et portant les inscriptions de
« Viva la Dynamita ».
Ils stoppèrent sur la place et le fusil
à la main, brandissant le drapeau noir
et rouge, voulurent pénétrer dans l'ê-
tablisseméÀt.
Les dix miliciens qui avaient la gar-
de des prisonniers ouvrirent le feu, au-
quel les anarchistes, abrités derrière
leurs autqs, répondirent avec vigueur.
La fusillade devint très vite ardente
et les dix miliciens allaient succomber
sous le nombre, lorsque des nationa-
listes basques, alertés, arrivèrent à tonte
allure dans des camions blindés et mi-
rent en fuite les anarchistes.
Très vite, la nouvelle de l'assaut et la
tentative d'incendie se répandirent en
ville et, dans la nuit, des barricades s'é-
levèrent partout dans les rues.
Les quartiers se préparaient à repous-
ser les attaques de l'ennemi de l'inté-
rieur. Peu après, l'état de siège était
proclamé pour le gouverneur Ortega.
UN ÉMISSAIRE EN PREMIÈRE LIGNE
En présence de ces faits, les parti-
sans d'une négociation obtenaient car-
te blanche pour entrer en pourparlers
avec les rebelles et, a 5 heures du
matin, un député nationaliste basque
franchissait les premières lignes pour
entrer en rapport avec des officiers de
l'armée du général Mola.
Il offrait la reddition de Saint-Sé-
bastien, en échange d'une promesse
d'amnistie générale.
Il semble que cette dernière condi-
tion ait fait l'objet d'une discussion et
c'est le général Mola lui-même, au-
quel ces propositions ont été transmi-
ses, qui devra trancher le problème.
(Voir la suite page 2)
Lille, 9 septembre. - Une grève a été
déclenchée aujourd'hui, à 11 h. 50, dans
le textile de Lille et ues environs, Hou-
baix, Tourcoing et Armentieres exclues.
Les ouvriers réclament une augmen-
tation de dix pour cent sur les sa.ai-
res et la mise en application du sys-
tème d'élection des délégués, préconisé
par eux : liste unique, dix heures
payées par mois.
Les représentants patronaux, MM.
Thomas et Dauehez, ayant confirmé
que l'arbitrage du ministre du Travail
leur paraissait prématuré, à l'issue
d'une reunion tenue ce matin à la
Bourse du Travail de Lilie et à laquelle
assistaient les dirigeants des syndicats
textiles et un représentant par usine,
la grève a été décidée pour 11 h. 50.
A l'heure prévue, des délégués res-
ponsables ont, dans tous les établisse-
ments, demandé une entrevue avec le
patron.
Partout où satisfaction n'a pas été
donnée, l'occupation de l'usine a été
immédiatement décidée.
M. Carie, préfet du Nord, s'est immé-
diatement mis en rapport avec les diri-
geants de la Bourse du Travail.
Le mouvement intéresse près de tren-
te mille ouvriers et ouvrières.
LES DOCKERS DU HAVRE
Le Havre, 9 septembre. - Les dockers
se sont mis en grève à 13 h. 30, au mo-
ment de la reprise du service. Le tra-
vail est complètement arrêté sur le
port.
DANS L'AIN
Bourg, 9 septembre. La grève con-
(iuue dans le bâtiment. Ce matin, d'au-
tre part, les ouvriers de l'ameublement
de Bourg ont décidé la grève. Le mou-
vement intéresse environ 150 ouvriers.
LA GRÈVE DES MÉTALLURGISTES
MARSEILLAIS S'ÉTEND
Marseille, 9 septembre. - Le mouve-
ment de grève qui a ' été déclenché
hier dans la métallurgie, a pris au-
jourd'hui de l'ampleur.
Les ouvriers de nouveaux ateliers ont
cessé le Iravail et le personnel occupe
les usines.
On peut évaluer à une quinzaine de
mille, le nombre des ouvriers en grè-
ve. Aucun pourparler n'a été envisagé.
I.a Fédération patronale de la mé-
tallurgie a fait connaître, en effet,
qu'elle n'accepterait aucune discussion,
tant que les usines seraient occupées
par les grévistes.
Aucun incident ne. s'est produit.
Les châtiments qui attendent
officiers et soldats
AUX GRANDES MANOEUVRES DU SUD-EST
Une attaque de la 29e division
MM. Daladier et Cot assisteront demain
à la dernière phase des opérations
Les attachés militaires étrangers reçoivent du général MITTELHAUSSER les explications qui leur sont nécessaires
pour comprendre le développement des opérations. (Photo Meurisse.)
Une chenille et ses servants parcourent la campagne entre Vinon et Ginasserris, se souciant peu des obstacles. (N. Y. T.)
Des avions rebelles ont bombardé Madrid, détruisant une caserne. Un homme a été tué, sept autres blessés. Voici les soldats
gouvernementaux fouillant les décombres. (Photo France-Presse.)
Lisbonne, 9 septembre, - A l'issue
du Conseil des ministres qui s'est pro-
longé jusqu'à une heure avancée de la
soirée, ia présidence du Conseii a com-
muniqué à ia presse une note disant en
substance :
« Le Conseil s'est occupé de la situa-
tion créée par la mutinerie qui s'est dé-
roulée à bord de l'aviso « Afonso-Al-
buquerque » et du contre-torpilleur
a Dao ».
« il a décidé de révoquer les matelots
qui se trouvaient à bord de ces deux
navires, sans préjudice des responsabi-
lités criminelles dont ils auront à ré-
pondre ; de révoquer, dans les mêmes
conditions, les officiers et sous-oftioiers
de ces navires.
« Ceux-ci pourront cependant être ad-
mis de nouveau dans les cadres de la
marine, s'ils peuvent établir la preuve
que conformément à leur devoir mili-
taire, ils ont essayé de dominer la mu-
tinerie, et, enfin de mettre à ia retraite
les officiers qui commandaient les deux
navires responsables de l'indiscipline
de leurs équipages.
« Les mutins arrêtés seront immédia-
tement transportés dans une maison de
force et jugés prochainement. »
LES INTENTIONS DES MUTINS
Lisbonne. 9 septembre. - D'après le
« Diaro Manhan », les deux navires
qui se sont insurgés hier, matin sur le
Tage auraient eu l'intention de se ren-
dre à Valence ou à Malaga, pour se
mettre au service des gouvernementaux
espagnols.
COMMENT FUT RÉDUITE
LA MUTINERIE
Lisbonne, 9 septembre, - La mutine-
rie qui a éclaté hier sur l'aviso « Afpn-
so-Albuquerqùe » et le contre-torpilleur
« Dao », portant sur une partie des
sous-officiers et à peu près tous les ma-
telots de l'équipage des deux navires,
revêtait un caractère' nettement commu-
niste.
Le ministre de la Marine avait été
alerté dans la nuit, à son domicile per-
sonnel. 11 envoya aussitôt son aide de
camp, le lieutenant Tenreiro. à bord
d'une vedette, pour se livrer à une en-
quête auprès des différentes unités
mouillées dans le port, mais le lieute-
nant Tenreiro fut acueilli à bord de
1' « Afonso-Albuquerque » par une dé-
charge de mitrailleuse, et deux des ma-
telots de sa vedette furent blessés.
Cependant, un groupe de matelots de
1' « Afon-Albuquerque » se rendait à
bord de l'aviso « Bartholoméo-Dias »,
mouillé à proximité, essayant d'entraî-
ner l'équipage de ce navire dans leur
mutinerie, mais les marins du « Bar-
toloméo-Dias » refusèrent. Seuls, quel-
ques artilleurs se joignirent au mouve-
ment.
Quatre officiers qui se trouvaient à
bord de 1' « Afonso-Albuquerque » fu-
rent arrêtés, puis l'aviso, suivi du con-
tre-torpilleur « Dao », quittant ses
bouées, descendit le fleuve pour gagner
la mer. C'est alors que les forts reçu-
rent .l'ordre d'empêcher, par la force,
tout navire de guerre de sortir de l'es-
tuaire et qu'ils firent feu sur les deux
bateaux mutins, tirant .24 coups de ca-
non, dont 18 atteignirent leur but.
Plusieurs des mutins furent, tués,
d'autres blessés, les deux navires sé-
rieusement endommagés.
L' « Afonso-Albuquerque » vint alors
s'échouer sur le sablé et ses occupants
cherchèrent à s'enfuir dans les chalou-
pes du bord, mais ils furent bientôt ar-
rêtés.
De même, les mutins du « Dao », aban-
donnant leur navire et cherchant à s'é-
chapper en baleinières, furent pris sous
un feu de mitrailleuse et ne tardèrent 1
pas à être capturés.
Manosque, 9 septembre. - T.es mem-
bres de la commission de l'armée qui
suivent les manoeuvres militaires se
sont déclarés satisfaits de la parfaite
organisation des services de santé, ain-
si que de l'excellent état physique des
troupes. MM. Daladier et Cot assiste-
ront demain aux opérations.
En ce qui concerne la manoeuvre
elle-même, la nuit dernière s'est pas-
sée sans incident sur le, long du front.
Dans la matinée, la 29e division a dé-
clenché une attaque sur Saint-Julien,
avec deux bataillons, appuyés et pro-
tégés, par toute son artillerie.
Elle s'est emparée de cette localité,
faisant ainsi tomber les derniers appuis
de la position des avant-postes. A sa
droite, la 31e division a réserré le con-
tact de la position de résistance en di-
rection de la Verdière et de Varageso.
Cet après-midi et cette nuit, les deux
partis aménageront le terrain en vue
de l'assaut final.
LA LOTERIEJNATIONALE
Le tirage de la huitième tranche
au débat d'octobre à Nîmes
Emission de la neuvième tranche
le 14 septembre
Paris, 9 septembre. - Le secrétaire
général de la Loterie nationale porte à
la connaissance du public qu'il procé-
dera, à partir du lundi 14 septembre
courant, à l'émission de la neuvième
tranche de la Loterie nationale 1936.
En ce qui concerne la huitième tran-
che actuelle de l'émission, le tirage en
est prévu pour les premiers jours d'oc-
tobre. Il sera effectué dans les arènes
de Nîmes.
Edouard VIII à Vienne
Le souverain s'entretient avec le président
Vienne, 9 septembre. - Le roi
Edouard III a visité ce matin ia foire
de Vienne. 11 s'est rendu ensuite, en
compagnie de sir Walford Selb, minis-
tre de Grande-Bretagne à la chancellerie
fédérale, pour rendre visite au prési-
dent Miklas.
L'entretien du souverain avec le pré-
sident fédéral qui s'est déroulé en pré-
sence du chancelier Schuschnigg a du-
ré environ une heure.
Vienne, 9 septembre. L'expertise
des bombes qui ont éclaté aujourd'hui
dans la gare de l'Ouest, à Vienne, et
dans un train, à Wolfsberg-Kojel, a dé-
montré qu'elles contenaient, outre des
gaz nauséabonds, une certaine quantité
de matière explosive.
LA PROCLAMATION ATTENDUE
M FUHRERA NUREMBERG
C'est une attaque violente contre Moscou et le communisme
et une demande formelle de colonies
LA PAIX AVEC TOUS CEUX QUI LA DÉSIRENT
Nuremberg, 9 septembre. - Sous un
ciel pluvieux, les groupements des jeu-
nesses hitlériennes ont défilé ce matin,
devan.t l'hôtel. où le Ftihrer réside pen-
dans le congrès national-socialiste.
Les genoux e,t le col nus. sous la
pluie qui tombe par moments, les jeu-
nes garçons ont marché pendant trçis
quarts d'heure de leur camp situé hors
de la ville, pour venir se ranger, avec
leur musique, devant le balcon du
I-'uhrer.
Celui-ci s'est montré sur le balcon et
a salué les jeunes garçons et les jeunes
filles en uniforme brun des jeunesses.
A 11 heures précises, a eu lieu l'ou-
verture solennelle du VIIIe Congrès du
parti national-socialiste, dans la gran-
de salle Luitpold, abondamment déco-
rée de drapeaux et d'emblèmes natio-
naux-socialistes.
M. Adolf Hitler, tous les ministres
du Reich, tous les chefs du parti et de
l'armée, les représentants du corps di-
plomatique venus à Nuremberg, et un
M. HENRI SELLIER A MOSCOU
Le ministre de la Santé publique a présidé une réception offerte dans la salle
rouge du Soviet de Moscou, en son honneur. Voici M. Henri SELLIER prononçant
ton discourt, .(Photo Fiance-Presse.)
certain nombre de délégations étran-
gères assistaient à cette séance d'ou-
verture.
L'ouverture du Congrès
Nuremberg, 9 septembre. - Ce ma-
tin, au congrès national-socialiste,
après l'appel fait pa-r le chef d'état-
majour des sections d'assaut Victor
Lutze, des 400 morts du mouvement
national-socialiste tombés dans les lut-
tes politiques qui ont précédé et suivi
l'arrivée au pouvoir, M. Rudolf Hess,
lieutenant du Ftihrer, a pris la parole.
Il s'est presque aussitôt lancé dans une
violente diatribe contre le communis-
me bolchevique.
Discours de Rudolf Hess
« Les terribes événements qui ensan
glantent l'Espagne, a-t-il dit, nous ont
dévoilé les buts du boichevisme.
« Nous le voyons dans beaucoup de
pays former des fronts populaires.
« Il prétend lutter pour la défense
de la démocratie devant le communis-
me bolchevique.
« Le monde civilisé doit s'unir dans
une communauté de destin.
« Beaucoup de peuples ont reconnu
le danger.
« Nous saluons aujourd'hui parmi
nous des représentants du parti fas-
ciste d'Italie.
« Le congrès qui s'ouvre aujourd'hui
a pour but de montrer que l'Allemagne
est un facteur puissant dans la lutte
contre le boichevisme mondial. ?
« La jeune armée allemande saura
se défendre contre une agression du
militarisme bolchevique.
« Le parti assume ia défense morale
de la nation ».
En terminant, l'orateur a remercié le
Fuhrer d'avoir sauvé l'Allemagne du
danger communiste dans le passé, et
de l'avoir faite forte pour y résister à
1 avenir.
(Voir la suite page 2)
Le courrier de l'Atlantique Sud
Paris, 9 septembre. - La Compagnie
\ir-France communique :
?.. L'avion quadrimoteur Farman 221
'Ville de Mendoza », de la Compagnie
Vir-France, a quitté Toulouse à 6 h. 20
iour Casablanca, en vue de sa mise en
ilace à Dakar.
« Cet appareil assurera périodique-
nent le service du transport du cour-
'îer sur l'Atlantique Sud. »
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