Titre : Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste]
Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte
Auteur : Parti socialiste (France). Fédération (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Éditeur : Parti socialisteParti socialiste (Paris)
Date d'édition : 1934-08-06
Contributeur : Blum, Léon (1872-1950). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 août 1934 06 août 1934
Description : 1934/08/06 (Numéro 4196). 1934/08/06 (Numéro 4196).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k821643r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60603
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
LUNDI
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AOUT
1934
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LE POPULAIRE
Organe du Parti Socialiste (S. F. I* O.)
Le numéro :
30 centimes
ÉDITION
DE PARIS
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
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France et Colonies Etranger c/ oaUiI1s à Jean LEBAS
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Téléfj.â.ie : RICHELIEU 69-00 (trois Signes groupées)
Adminis:raifuir>Délégué : JEAN LEBAS
La banqueroute publique
du Bloc National
P» ANS le tract intitulé Le sabo-
â J luge de la République, que
|[ J le Populaire publiait ven-
dredi matin, on pouvait lire
cette phrase : « Les moins-values
sont telles que le gouvernement
n'ose plus publier les tableaux
mensuels de recouvrement des
impôts ».
Le gouvernement vient de déci-
der en effet que la publication
mensuelle des recouvrements se-
rait purement et simplement sup-
primée : il préfère éviter aux bons
Français l'ennui de ces secousses
trop fréquentes. Le ministère des
Finances ne publiera plus désor-
mais que des tabl_eaux trimestriels.
En revanche, dès vendredi soir, les
chiffres du second trimestre do
l'année courante, d'avril à juin in-
clus, étaient communiqués à la
presse. Ces chiffres sont déplo-
rables et la formule de notre tract
se trouve ainsi doublement justi-
fiée.
Qu'on en juge. Huit cent soixan-
te-quinze millions de moins-value
pour le second trimestre, ce qui re-
présenterait trois milliards et demi
pour une année entière. Les résul-
tats dés troisième et quatrième tri-
mestres peuvent être un peu moins
désastreux. Mais il se peut aussi
qu'ils soient pires. Ne perdons pas
de vue, d'autre part,_ que- c'e; n'est
là qu'une fraction du déficit puis-
que les tableaux du ministère des
Finances laissent en dehors les
contributions directes. Or, à com-
bien s'élèveront, pour l'année cou-
rante, 'les moins-values des cédules
et de l'impôt général sur le reve-
nu ?
Naturellement, M. Germain-Mar-
tin s'applique à montrer bon
coeur contre cette mauvaise for-
tune. Je m'attendais à ce coup dur,
déclare-t-il dans s'en commentaire
officieux. C'est parce que je m'y
attendais que j'ai pris mes décrets-
lois ; c'est parce que les moins-
,values étaient inévitables que les
compressions étaient nécessaires.
Non, il ne s'y attendait pas. La
preuve de sa déconvenue, c'est le
retard sans précédent apporté à lai
publication des tableaux. C'est le
mutisme observé pendant la ses-
sion des Chambres. Le gouverne-
ment se flattait tout au contraire
que l'Union Nationale amènerait
là « confiance », la confiance une
reprise des affaires et la reprise
' ces si*aires un rendement meil-
leur des impôts. Toute la suite des
discours radiodiffusés de M. Dou-
mérgue est remplie de celle naïve
illusion. Faisons d'ailleurs la preu-
ve par l'absurde. Supposons des
plus-values même infimes au lieu
de ces moins-values écrasantes.
Quels cris de triomphe n'enlen-
drions-nous pas !
Quoi qu'il en soit, nous pouvons
tenir dès à présent pour acquis :
Qu'en dépit du Bloc National, de
la déflation et des décrets-lois, 'le
budget en cours se réglera par un
déficit considérable ;
Que pour établir le budget de
l'année 1935, le gouvernement se
trouvera d'emblée fin face d'un dé-
ficit comptable de plusieurs mil-
liards, c'est-à-dire que l'équilibre,
fût-ce l'équilibre fictif, l'équilibre
papier, ne pourrait être obtenu
qu'au moyen dé nouvelles com-
pressions ou de nouveaux impôts ;
Qi> ainsi, lorsque le gouverne-
ment du PI oc National, de la dé-
flation et, des décrets-lois se largue
d'avoir rétabli l'ordre dans les fi-
nances publiques, les faits eux-
mêmes s'inscrivent brutalement en
faux contre lui.
Voilà ce que nos camarades doi-
vent relenir. Mais il y a quelque
chose de plus important à noter
pour eux que cette banqueroute
publique du gouvernement du Bloc
National : c'est l'avortement avéré,
jet cette fois définitif, de la soi-
disant politique de déflation. Voilà
deux ans et demi que les ministres
des Finances successifs s'achar-
nent après un équilibre insaisi-
sable. Us ont eu beau entasser les
lois sur les lois, les décrets-lois
sur les décrets-lôis, à chaque 'ten-
tative d'équilibre fictif, à chaque
effort de compression répondent
de nouvelles moins-values. On ne
force pas la nature des choses et
chaque fois l'âpre réalité vient
souffler plus durement sur lés châ-
teaux de caries gouvernementaux.
L'expériencp est-elle assez pro-
bante cette' fois? Est-il assez
clairement démonlré que la crise
budgétaire n'es qu'un effet, qu'un
aspect de la crise économique
qu'on ne peut résoudre qu'en limi-
tant les répercussions de l'autre ?
Que toute la puissance de l'Etat
devrait, par conséquent, s'appli-
quer à accroître la capacité géné-
rale d'achat, la capacité générale
d'absorption du marché national Y
Mais pour reconnaître cela, il fau-
drait reconnaître du même coup
que depuis deux ans, et plus en-^
tore depuis six mois, les gouver-
nements travaillent à contre-sens
de l'intérêt du pays... El surtout il
faudrait avouer que seul le socia-
lisme avait vu juste.
LEON BLUM.
LE VAINQUEUR
DE PARIS-STRASBOURG
A LA MARCHE
Le Russe Iouchkoff, on le sait, a
gagné l'épreuve Paris-Strasbourg à
la marche, en couvrant les 523 ki-
lomètres du parcours en 74 heures
8 minutes 20 secondes. Voici
Pierre Iouchkotff après sa victoire.
Bataille à coups de couteau
rue de Charenton
Entre quatre Arabes, dont une femme
Pour des motifs encore inconnus, une
violente discussion a mis aux prises, hier
après-midi, vers 14 heures, devant
l'immeuble portant le numéro 170
de la rue de Charenton les nommés Mo-
hamed Kichou, Amar Chalal. tous deux
demeurant 1T77, de la même rue ; Fran-
çois Kaces, 26, rue Riquet, et la femme
Alime Hainery, 56, rue Curial, tous
quatre sujets arabes
Des injures, on en vint aux coups et
bientôt les couteaux sortirent des po-
ches ; quelques minutes plus tard, les
quatre belligérants gisaient sur le trot-
toir, grièvement blessés.
Kichou a été transporté à l'Hôtel-Dieu,
les autres â l'hôpital Saint-Antoine. Une
enquête est ouverte..
Un drame en Corse
Ajaccio, 3 août. â Hier soir à 2S
heures, à Cuttoli, à la suite d'une dis-
cussion politique, le nommé Sébastien
Grimigni, âgé de 47 ans, a tué de quatre
coups de revolver Martin Cordicchiato
Sgé de 46.ans. Le meurtrier est en fuite.
Aussitôt prévenu, le parquet d'Ajaccio
s'est rendu sur les lieux.
â¢, â Père, crains
Moscou, ne bois pas
de son vin.
:â Es-lu fou,
Stenka , Ce vin est
très bon.
Le boyard tour-
na lentement,, von
regard de loup sur
le jeune Razine et
rit silencieusement
en découvrant
quelques' rares
dents jaunes... ,
â ... Hé ! Hé !
je vois que ton vin
n'est pas ordinaire,
boyard Pafnuty.
â Aujourd'hui
même le vieux lia-
zinc mourra...
STENKA RAZINE ?
Le cosaque qui a
provoqué l'émeute
de Moscou.
Le fils du vieux
Razine empoisonné
par l'envoyé du tsar.
Bientôt son nom
sera connu dans
tonte la Russie.
Il sera le vengeur.
H ira libérer les
serfs,
STENKA RAZINE!
C'est le grand ro-
man historique
dont le < Populaire
Tous voudront lir
» commencera la publication dans quelques jours,
l'histoire prodigieuse de
STENKA RAZINE
La manifestation ouvrière et sportive
organisée à la mémoire de Jean Jaurès
et de Jules Guesde au Stade Pershing
a remporté un plein succès
PRÈS DE DIX MILLE TRAVAILLEURS Y ONT ACCLAMÉ L'UNITÉ
DU MOUVEMENT SPORTIF TRAVAILLISTE
Des allocutions ont été prononcées par Guillevic, au nom de VU. S. S. G. T.
Paul Louis, du P. U. P., Lefebvre, de l'Union des Syndicats confédérés de la région
parisienne et Jean Longuet au nom du Parti socialiste
DE BELLES PERFORMANCES SPORTIVES ONT ETE REALISEES AU COURS D'EPREUVES
ARDEMMENT, MAIS TOUJOURS FRATERNELLEMENT DISPUTEES
La manifestation sportive internatio-
nale organisée par l'Union des sociétés
sportives et gymniques du travail avec
le concours des fédérations socialistes
de Seine et de Seine-et-Oise, du Parti
d'unité prolétarienne, de l'Union des
syndicats confédérés de la région pari-
sienne et du Centre de liaison des for-
ces antifascistes, a connu un vif succès.
L'immense stade n'est, certes, pas
complètement plein. Néanmoins, c'est
près d'une dizaine de milliers de tra-
vailleurs de la région parisienne qui ont
répondu à. l'appel des organisateurs.
La parfaite décoration du vaste vais-
seau est vivement goûtée d'i public. On
remarque,- plus particulièrement, deux
gigantesques portraits de Jeau Jaurès
et de Jules Guesde, dus au pinceau ha-
bile de notre collaborateur Robert Fu-
zier, et deux grandes banderoles rou-
ges ornées des flèches symboliques.
Dès 13 heures, les militants commen-
cent A arriver. Citons, au hasard tout
en nous excusant, des oublis inévita-
bles, nos camarades Poggioli, secrétai-
re général de la Fédération de munici-
palités socialistes; Pierre Courtin, se-
crétaire du C.R. du Pas-de-Calais; Bois-
tard, maire du Pré-Saint-Gervais; Bri-
doux, président de l'Internationale spor-
tive ouvrière socialiste: Chabrier, se-
crétaire à la propagande de la Fédé-
ration de la Seine; Gérard, conseiller
général de 1k Seine et maire du Krem-
lin; Fuzier. du « Populaire »; Jousse,
de la Commission exécutive fédérale;
F. Zeller. secrétaire adjoint des Jeunes-
ses socalistes de la Seine; Lefèvre et
Guigui, secrétaires adjoints de l'Union
des syndicats de la Seine: Margelli,
secrétaire du Syndicat des travailleurs
municipaux confédérés; Suzanne' Buis-
son et A. Joublot, du bureau de la
fédération do la Seine; Chartier et
Paul Louis, du P.U.P.; Farinet. secré-
taire général de la fédération de la
Seine'; Fogel. de la' C.A.P.; Chaussy et
Longuet, députés. Pasquier, maire de
l'Hay-les-Roses, etc...
A 14 h. 20, aux accents de 1' « In
ternationale, l'Harmonie fédérale de l.i
Seine, conduite par Chabrier et son dé-
voué chef, Vicel, pénètre sur le stade
en tête du défilé, lequel est précédé
d'une trentaine de drapeaux rouges des
organisations ouvrières.
Derrière, suivent nos camarades bel-
ges du Borinage, et !es différentes sec-
tions de l'U.S.S.G.T. avec leurs attri-
buts* et engins : footballeurs, basket-
teurs, coureurs à pied, tennismen, na-
geurs, cyclistes, naturistes, puis Jes
camarades des Jeunesses socialistes,
en chemise bleué et ravate rouge; les
sections de pupilles et les sections fé-
minines.
Inutile de dire que ce cortège tout
nouveau constitue une impeccable réus-
impeccable pyramide rouge que sur-
monte le drapeau des revendications
prolétariennes. Inutile de dire que les
vaillants gymnastes ouvriers eu bassin
minier sont, eux aussi, chaleureusement
acclames.
Pendant que basketteurs des deux
sexes entament leur seconde mi-temps,
pupilles et pupillettes du Borinage nous
font admirer une charmante démonstra-
tion de culture physique agrémentée
de rythmique
Ils cèdent le terrain à la sëctîon fé
minine de Blanc-Mesnil. oui. quoique
nouvellement formée, fait déjà preuve
d'une excellente techniaue.
Grimonpont. champion de France de
l'U.S.S.G.T. toutes catégories, fait une
série d'essais en poids et haltères. II
arrache notamment h deux bras 95 et
100 kg., ratant de très peu. à trois re-
prises. 105 kg. Le formidable athlète
fait grosse impression. U jette ensuite
130 kg. à deux bras, puis 135 kg.
Cependant, à la barre fixe, les sec-
tions du Borinage et du Pas-de-Calais
exécutent divers mouvements, et sur
le tapis de lutte quelques beaux spécia-
listes nous font assister à des passes
de gréco-romaine et de lutte libre.
ATHLETISME
Un beau moment d'enthousiasme est
suscité par l'impeccable présentation
des quatre équipes de pédestrians (deux
de la F.S.T. et deux de l'U.S.S.G.T.) qui
accomplissent un tour d'honneur sous
les applaudissements unanimes. Une in-
génieuse combinaison de lettres sur les
maillots des coureurs de la F.S.T. ré-
clame la libération de Thaelmann et de
Paula Wallisch. Frédrix, capitaine des
équipes « v.ssgetistes », offre line gerbe
fleurs et échange une fraternelle no-
made avec Mansion. qui dirige les
deux équipes de la F.S.T.
Challenge des emprisonnés politiques
Relais 10 fois 250 mètres. â 1. F.S.T.
(Ire équipe), 5' 17" 2/5; 2. U.S.S.G.T.
'Ire équipe), à 5 mètres; 3. U.S.S.G.T.
(2a équipe), à 40 mètres; 4. F.S.T. (2e
équipe), à 10 mètres.
Lutte magnifique de bout en bout, les
coureurs du team I de l'U.S.S.G.T! me-
nant toute la course, celui de la F.S.T.
passant, dans le dernier relai pour ga-
gner de peu.
Challenge Dumercq (1.609 mètres)
1. Leroux (C.P.E.R.), 4' 47" 3/5; 2
Coudreaux (S.C. Est) ; .3. Bonnafond (S.
C. Est): 4 Collas (U.S.O. MaLakoff) ;
5. Vadalinq (C.P.E.R.).
Classement du challenge. â i. C.P.E.
R. (17 pts) ; 2. Drancy (20): 3. S.C.
Est (21); 4. U.S.O. Malakoff (24); 5.
Chennevières (44); G. Clichv (63); 7
Boulogne (65): 8. Boissière (66); 9.
Vélizy (80); 10. Solidarité (93).
Challenge des employée
de la région parisienne
Relais 5-4-3-2-1. â 1. ' C.P.E.R. (Ire
équipe), 3' 26" 4/5; 2. Drancy; 3. S.C.
Est; 4. P.S. Clichy; 5. U.S.O. Malakôff;
6. C.P.E.R. (2e équipe),.
(Suite en 3* page, 5' colonne)
Le « onze » ouvrier de l'A.S.C. Nordstern de Zurich qui, hier, à Pershing,
a rencontré la sélection de football travailliste du C.R. de Seine et
Seine-et-Oise de l'U.S.S.G.T.
* Des lettres cousues sur les maillots de ces sportifs ouvriers forment
les noms de Thaelman et de Paula Wallisch.
cite et produit une grosse impression
sur les spectateurs.
La partie sportive
GYMNASTIQUE, LUTTE,
POIDS ET HALTERES
Après l'allocution du président de
l'Internationale sportive, a lieu la pré-
sentation des deux sélections d'athlé-
tisme des fédérations travaillistes bel-
ge et française. Le capitaine du team
français Saillant offre une gerbe de
fleurs aux Belges et apporte aux visi-
teurs -les souhaits de bienvenue de
l'U.S.S.G.T. Pendant ce temps, nos ca-
marades montrent leur maestria aux
barres parrallèles. Leurs productions
impeccables sont vigoureusement ap-
plaudies.
Aux camarades du Borinage succè-
dent aux barres parrallèles nos cama-
rades du Pas-de-Calais, pendant que les
pupilles du Borinage font leur entrée
sur le stade et exécutent des mouve-
ments d'ensemble, avec bâtonnets, vi-
vement applaudis eux aussi.
Les mouvements fédéraux sont exé-
cutés par une sélection de gymnastes
groupant les camarades du Borinage,
du C.R. du Pas-de-Calais et d'Issy-les-
Moulineaux. Toutes cas démonstrations
ont prouvé l'excellence de la gymnasti-
que ouvrière. Tous ces mouvements ns
constituent pas seulement un plaisir
pour les yeux, mais forment, ainsi que
nous avons déjà eu l'occasion de le
dire, une excellente ot rationnelle mé-
thode d'éducation physique, dont, plus
que d'autres, la jeune ouvrière et le
jeune ouvrier ont un besoin absolu à
notre époque de taylorisation à ou-
trance.
Les gymnastes laissent la place aux
basketteurs qui disputent simultané-
ment deux matches : l'un réservé à
deux sélections féminines, l'autre à
deux « cinq » masculins.du C.R. de la
Seine
Puis les gymnastes du Borinage exé-
cutent une magnifique série de pyrami-
des Qui soulèvent l'enthousiasme du
public. C'est alors le tour des gymnas-
tes du Pas-de-Calais do « monter > une
Grimonpont, athlète prolétarien,
soulevant un haltère de 140 kg.
Le cadavre d'un hebe
est découvert
dans un colis
en gare de Lyon
Nom et domicile
des destinataires sont faux
On recherche l'expéditeur
L'Angleterre n'a plus le monopole
des colis macabres. En effet, -alors que
règne encore l'émotion suscitée par la
malle sanglante découverte à Brighton,
voici oue le commissaire spécial de la
gare de Lyon, à Paris, est amené à
s'occuper d'une affaire mystérieuse.
Un cadavre a été découvert dans un
colis!
indiquons de suite qu'il s'agit du
cadavre d'un bébé. Voici, d'ailleurs, les
faits :
Avant-hier après-midi, M. Chapuy,
facteur aux bagages à la gare de Lyon,
circulant dans les locaux où il tra-
vaille, constatait qu'une odeur nauséa-
bonde s'échappait d'un paquet de taille
moyenne â cinquante centimètres de
long environ â enveloppé dans un fort
papier d'emballage grisâtre.
Intrigué, l'employé porta le colis
suspect à ses chefs qui l'ouvrirent aus-
sitôt. Quelle ne fut pas leur stupéfac-
tion de voir qu'il contenait le cadavre
d'un nouveau-né, du sexe féminin.
La décomposition avancée du petit
corps prouvait que la mort remontait
à plusieurs jours. Mais depuis combien
de temps le macabre colis était-il en
gare de Lyon?
Une rapide enquête menée par M.
Lang, commissaire spécial, permit,
d'établir que le paquet recouvert de
papier gris, à la suite d'une erreur des
services de transports, avait été en-
voyé à la gare d'Austerlitz, où il avait
séjourné avant que de parvenir à sa
destination initiale.
Car c'était bien à' la tête de ligne
des chemins de fer P.L.M. qu'il devait
arriver. En effet, l'étiquette placée sur
le paquetage portait l'indication sui-
vant» :
« P.L.M. â Expéditeur : Mlle M
à Montredon (Aude). Destinataires :
M. et Mme. Galibierr 92, boulevard Vol-
taire, à Paris. »
Après avoir fajt transporter le petit
corps à l'Institut médico-légal, M. Lang
commença son enquête. U établit rapi-
dement qu'aucun locataire, au n° 92
du boulevard Voltaire, ne portait le
nom. de Galibier. Autre remarque faite,
par les policiers : la fiche d'expédition
était signée, non pas du nom de l'ex-
péditeur, mais de celui du destinataire,
Galibier.
Est-ce le récent Tour de France qui
à-donné à l'assassin ou à son complice
l'idée d'utiliser le nom d'un col célè-
bre?
En attendant de pouvoir répondre à
nette question, les polices de Paris et
de l'Aude se sont mises à la recherche
de l'infanticide.
A ARGENTEUIL
10.000 TRAVAILLEURS
MANIFESTENT
CONTRE LA GUERRE
ET LE FASCISME
Au cours d'un grand meeting
suivi de cortège, les orateurs
socialistes et communistes ont
exalté l'unité d'action réalisée
Répondant à l'appel du Parti S.F.I.O.
et du Parti communiste, plus de 10.000
travailleurs ont, à Argenteuil, scellé le
pacte d'unité d'action des deux partis
ouvriers.
Depuis quelques semaines, des réu-
nions avaient déjà été organisées à Be-
zons, Houilles, Argenteuil, Carrières.
Hier après-midi, une manifestation en
plein air permettait au prolétariat de
Seine-et-Oise de consacrer l'unité d'ac-
tion si heureusement affirmée dans ces
réunions.
A 15 heures, â Argenteuil, place- du
Marché, le rassemblement se forme au-
tour de la tribune. De nombreux pion-
niers des groupes arrivent compacts. A
15 h. 15, un grand cortège arrive de
Bezons, salué par l'Internationale.
A 15 h. 30, le bureau est formé par
les camarades Mary,, de la C.A. socia-
liste de Seine-et-Oise et Mermier, du
P. C., assistés de Detraves, maire so-
cialiste de Houilles et Péronnet, maire
communiste de Bezons.
Les orateurs : Boutin, des Jeunesses
socialistes ; Lechaud, des Jeunesses
communistes ; Dupont, du Parti S.F.
I.O. et Péri, député communiste, aler-
tent la foule qui grossit de plus en
plus et appellent les auditeurs à ren-
forcer le front d'unité d'action.
A 16 h. 30, le cortège formé va défi-
ler à travers la ville. La population,
massée sur les trottoirs, applaudit les
mots d'ordre inscrits sur les pancartes.
Après avoir traversé toute la ville,
le cortège arrive au Pont-Neuf où doit
avoir lieu la dislocation.
Grauvogel et André Marty tirent les
conclusions d'un tel rassemblement et
l'on se sépare fort de l'encouragement
que donne à tous les travailleurs la
conclusion du pacte d'unité.â R. Dupont.
Au cours d un incendie
une fillette est grièvement brûlée
.Poitiers, b août. â Mme Luret, ae
Postiers, préparait samedi de l'encausti-
.que avec un fer électrique lorsqu'un
court circuit à Ja prise de courant
adhérente au fer se produisit. L'étincëlle
enflamma l'essence ; puis une pile de
linge et une voiture d'enfant voisines
prirent feu. La fillette de Mme Luret
&gée de quatre mois, qui dormait dans
la voiture fut grièvement brûlée au vi-
sage et aux mains.
Le championnat des débrouillards
Hier s'est disputé, à Poissy, l'épreuve du championnat des « Débrouil-
lards ». Elle a été gagnée par Segall. On voit, ici, un passage des
concurrents.
Rue de Rivoli, en mécanicien
tente de se suicider
dans un magasin d'armurerie
Il était environ dix-huit heures lors-
qu'un homme pénétra avant-Mer, dans
une grande armurerie de la rue de Ri-
voli, et demanda à choisir un revolver.
Quand il eut trouvé l'arme qu'il dé-
sirait, il pria le vendeur de la lui char-
ger et de lui en expliquer le maniement.
Puis, soudain, il s'empara du revolver,
l'appuya contre sa poitrine et pressa
la gâchette. Grièvement blessé, il fut
transporté à l'hôpital de la Charité. U
s'agit d'un nommé Maurice Brielot, 30
ans, mécanicien à Metz.
Comme U n'avait sur lui aucune som-
me d'argent, on suppose qu'il avait dé-
cidé de mettre fin à ses jours dans
le magasin même de l'armurier, ne pou-
vant acheter l'arme nécessaire à l'exé-
cution de son sinistre projet.
LE TEMPS QU'IL FERA
Prévisions de l'O. N. M. â Aggrava-
tion. Ajirès pluie nocturne, ciet trois
quarts couvert ou entièrement couvert
avec averses ou orages. Vent du secteur
sud-ouest à ouest modéré et irrégulier.
Le maximum de température sera en
baisse sur la yeillô.
Ij POLITIQUE SOCIALISTE
Premiers chiffres
par Paul F AU RE
C'EST par les régions fertiles du
Nord que M. P. Frédérix, du
Petit Parisien, a commencé son
enquête ou. comme il le dit lui-même
plus modestement, sa « visite » aux
paysans de. France.
Dès ses premières investigations, il a
signalé en ces termes la modicité des
salaires et les rudes conditions de la
vie ;
« A l'ouvrier des champs : un'
vingtaine de francs par joui-, ou 250 à
300 fr. par mois, plus la nourriture et
h logement, jj vent, dix on douze hcU-
rc- de trava t Peu de liberté Peu ce
risques de chômage ou point. Une chan-
ce de devenir fermier et propriétaire. »
Mais oui, une chance de devenir pro-
priétaire. Il faut lui ajouter celle de
gagner le gros lot à la Loterie Natio-
nale ! Car la « chance » de devenir
propriétaire en gagnant 250 à 300 fr.
e
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LE POPULAIRE
Organe du Parti Socialiste (S. F. I* O.)
Le numéro :
30 centimes
ÉDITION
DE PARIS
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
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France et Colonies Etranger c/ oaUiI1s à Jean LEBAS
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Téléfj.â.ie : RICHELIEU 69-00 (trois Signes groupées)
Adminis:raifuir>Délégué : JEAN LEBAS
La banqueroute publique
du Bloc National
P» ANS le tract intitulé Le sabo-
â J luge de la République, que
|[ J le Populaire publiait ven-
dredi matin, on pouvait lire
cette phrase : « Les moins-values
sont telles que le gouvernement
n'ose plus publier les tableaux
mensuels de recouvrement des
impôts ».
Le gouvernement vient de déci-
der en effet que la publication
mensuelle des recouvrements se-
rait purement et simplement sup-
primée : il préfère éviter aux bons
Français l'ennui de ces secousses
trop fréquentes. Le ministère des
Finances ne publiera plus désor-
mais que des tabl_eaux trimestriels.
En revanche, dès vendredi soir, les
chiffres du second trimestre do
l'année courante, d'avril à juin in-
clus, étaient communiqués à la
presse. Ces chiffres sont déplo-
rables et la formule de notre tract
se trouve ainsi doublement justi-
fiée.
Qu'on en juge. Huit cent soixan-
te-quinze millions de moins-value
pour le second trimestre, ce qui re-
présenterait trois milliards et demi
pour une année entière. Les résul-
tats dés troisième et quatrième tri-
mestres peuvent être un peu moins
désastreux. Mais il se peut aussi
qu'ils soient pires. Ne perdons pas
de vue, d'autre part,_ que- c'e; n'est
là qu'une fraction du déficit puis-
que les tableaux du ministère des
Finances laissent en dehors les
contributions directes. Or, à com-
bien s'élèveront, pour l'année cou-
rante, 'les moins-values des cédules
et de l'impôt général sur le reve-
nu ?
Naturellement, M. Germain-Mar-
tin s'applique à montrer bon
coeur contre cette mauvaise for-
tune. Je m'attendais à ce coup dur,
déclare-t-il dans s'en commentaire
officieux. C'est parce que je m'y
attendais que j'ai pris mes décrets-
lois ; c'est parce que les moins-
,values étaient inévitables que les
compressions étaient nécessaires.
Non, il ne s'y attendait pas. La
preuve de sa déconvenue, c'est le
retard sans précédent apporté à lai
publication des tableaux. C'est le
mutisme observé pendant la ses-
sion des Chambres. Le gouverne-
ment se flattait tout au contraire
que l'Union Nationale amènerait
là « confiance », la confiance une
reprise des affaires et la reprise
' ces si*aires un rendement meil-
leur des impôts. Toute la suite des
discours radiodiffusés de M. Dou-
mérgue est remplie de celle naïve
illusion. Faisons d'ailleurs la preu-
ve par l'absurde. Supposons des
plus-values même infimes au lieu
de ces moins-values écrasantes.
Quels cris de triomphe n'enlen-
drions-nous pas !
Quoi qu'il en soit, nous pouvons
tenir dès à présent pour acquis :
Qu'en dépit du Bloc National, de
la déflation et des décrets-lois, 'le
budget en cours se réglera par un
déficit considérable ;
Que pour établir le budget de
l'année 1935, le gouvernement se
trouvera d'emblée fin face d'un dé-
ficit comptable de plusieurs mil-
liards, c'est-à-dire que l'équilibre,
fût-ce l'équilibre fictif, l'équilibre
papier, ne pourrait être obtenu
qu'au moyen dé nouvelles com-
pressions ou de nouveaux impôts ;
Qi> ainsi, lorsque le gouverne-
ment du PI oc National, de la dé-
flation et, des décrets-lois se largue
d'avoir rétabli l'ordre dans les fi-
nances publiques, les faits eux-
mêmes s'inscrivent brutalement en
faux contre lui.
Voilà ce que nos camarades doi-
vent relenir. Mais il y a quelque
chose de plus important à noter
pour eux que cette banqueroute
publique du gouvernement du Bloc
National : c'est l'avortement avéré,
jet cette fois définitif, de la soi-
disant politique de déflation. Voilà
deux ans et demi que les ministres
des Finances successifs s'achar-
nent après un équilibre insaisi-
sable. Us ont eu beau entasser les
lois sur les lois, les décrets-lois
sur les décrets-lôis, à chaque 'ten-
tative d'équilibre fictif, à chaque
effort de compression répondent
de nouvelles moins-values. On ne
force pas la nature des choses et
chaque fois l'âpre réalité vient
souffler plus durement sur lés châ-
teaux de caries gouvernementaux.
L'expériencp est-elle assez pro-
bante cette' fois? Est-il assez
clairement démonlré que la crise
budgétaire n'es qu'un effet, qu'un
aspect de la crise économique
qu'on ne peut résoudre qu'en limi-
tant les répercussions de l'autre ?
Que toute la puissance de l'Etat
devrait, par conséquent, s'appli-
quer à accroître la capacité géné-
rale d'achat, la capacité générale
d'absorption du marché national Y
Mais pour reconnaître cela, il fau-
drait reconnaître du même coup
que depuis deux ans, et plus en-^
tore depuis six mois, les gouver-
nements travaillent à contre-sens
de l'intérêt du pays... El surtout il
faudrait avouer que seul le socia-
lisme avait vu juste.
LEON BLUM.
LE VAINQUEUR
DE PARIS-STRASBOURG
A LA MARCHE
Le Russe Iouchkoff, on le sait, a
gagné l'épreuve Paris-Strasbourg à
la marche, en couvrant les 523 ki-
lomètres du parcours en 74 heures
8 minutes 20 secondes. Voici
Pierre Iouchkotff après sa victoire.
Bataille à coups de couteau
rue de Charenton
Entre quatre Arabes, dont une femme
Pour des motifs encore inconnus, une
violente discussion a mis aux prises, hier
après-midi, vers 14 heures, devant
l'immeuble portant le numéro 170
de la rue de Charenton les nommés Mo-
hamed Kichou, Amar Chalal. tous deux
demeurant 1T77, de la même rue ; Fran-
çois Kaces, 26, rue Riquet, et la femme
Alime Hainery, 56, rue Curial, tous
quatre sujets arabes
Des injures, on en vint aux coups et
bientôt les couteaux sortirent des po-
ches ; quelques minutes plus tard, les
quatre belligérants gisaient sur le trot-
toir, grièvement blessés.
Kichou a été transporté à l'Hôtel-Dieu,
les autres â l'hôpital Saint-Antoine. Une
enquête est ouverte..
Un drame en Corse
Ajaccio, 3 août. â Hier soir à 2S
heures, à Cuttoli, à la suite d'une dis-
cussion politique, le nommé Sébastien
Grimigni, âgé de 47 ans, a tué de quatre
coups de revolver Martin Cordicchiato
Sgé de 46.ans. Le meurtrier est en fuite.
Aussitôt prévenu, le parquet d'Ajaccio
s'est rendu sur les lieux.
â¢, â Père, crains
Moscou, ne bois pas
de son vin.
:â Es-lu fou,
Stenka , Ce vin est
très bon.
Le boyard tour-
na lentement,, von
regard de loup sur
le jeune Razine et
rit silencieusement
en découvrant
quelques' rares
dents jaunes... ,
â ... Hé ! Hé !
je vois que ton vin
n'est pas ordinaire,
boyard Pafnuty.
â Aujourd'hui
même le vieux lia-
zinc mourra...
STENKA RAZINE ?
Le cosaque qui a
provoqué l'émeute
de Moscou.
Le fils du vieux
Razine empoisonné
par l'envoyé du tsar.
Bientôt son nom
sera connu dans
tonte la Russie.
Il sera le vengeur.
H ira libérer les
serfs,
STENKA RAZINE!
C'est le grand ro-
man historique
dont le < Populaire
Tous voudront lir
» commencera la publication dans quelques jours,
l'histoire prodigieuse de
STENKA RAZINE
La manifestation ouvrière et sportive
organisée à la mémoire de Jean Jaurès
et de Jules Guesde au Stade Pershing
a remporté un plein succès
PRÈS DE DIX MILLE TRAVAILLEURS Y ONT ACCLAMÉ L'UNITÉ
DU MOUVEMENT SPORTIF TRAVAILLISTE
Des allocutions ont été prononcées par Guillevic, au nom de VU. S. S. G. T.
Paul Louis, du P. U. P., Lefebvre, de l'Union des Syndicats confédérés de la région
parisienne et Jean Longuet au nom du Parti socialiste
DE BELLES PERFORMANCES SPORTIVES ONT ETE REALISEES AU COURS D'EPREUVES
ARDEMMENT, MAIS TOUJOURS FRATERNELLEMENT DISPUTEES
La manifestation sportive internatio-
nale organisée par l'Union des sociétés
sportives et gymniques du travail avec
le concours des fédérations socialistes
de Seine et de Seine-et-Oise, du Parti
d'unité prolétarienne, de l'Union des
syndicats confédérés de la région pari-
sienne et du Centre de liaison des for-
ces antifascistes, a connu un vif succès.
L'immense stade n'est, certes, pas
complètement plein. Néanmoins, c'est
près d'une dizaine de milliers de tra-
vailleurs de la région parisienne qui ont
répondu à. l'appel des organisateurs.
La parfaite décoration du vaste vais-
seau est vivement goûtée d'i public. On
remarque,- plus particulièrement, deux
gigantesques portraits de Jeau Jaurès
et de Jules Guesde, dus au pinceau ha-
bile de notre collaborateur Robert Fu-
zier, et deux grandes banderoles rou-
ges ornées des flèches symboliques.
Dès 13 heures, les militants commen-
cent A arriver. Citons, au hasard tout
en nous excusant, des oublis inévita-
bles, nos camarades Poggioli, secrétai-
re général de la Fédération de munici-
palités socialistes; Pierre Courtin, se-
crétaire du C.R. du Pas-de-Calais; Bois-
tard, maire du Pré-Saint-Gervais; Bri-
doux, président de l'Internationale spor-
tive ouvrière socialiste: Chabrier, se-
crétaire à la propagande de la Fédé-
ration de la Seine; Gérard, conseiller
général de 1k Seine et maire du Krem-
lin; Fuzier. du « Populaire »; Jousse,
de la Commission exécutive fédérale;
F. Zeller. secrétaire adjoint des Jeunes-
ses socalistes de la Seine; Lefèvre et
Guigui, secrétaires adjoints de l'Union
des syndicats de la Seine: Margelli,
secrétaire du Syndicat des travailleurs
municipaux confédérés; Suzanne' Buis-
son et A. Joublot, du bureau de la
fédération do la Seine; Chartier et
Paul Louis, du P.U.P.; Farinet. secré-
taire général de la fédération de la
Seine'; Fogel. de la' C.A.P.; Chaussy et
Longuet, députés. Pasquier, maire de
l'Hay-les-Roses, etc...
A 14 h. 20, aux accents de 1' « In
ternationale, l'Harmonie fédérale de l.i
Seine, conduite par Chabrier et son dé-
voué chef, Vicel, pénètre sur le stade
en tête du défilé, lequel est précédé
d'une trentaine de drapeaux rouges des
organisations ouvrières.
Derrière, suivent nos camarades bel-
ges du Borinage, et !es différentes sec-
tions de l'U.S.S.G.T. avec leurs attri-
buts* et engins : footballeurs, basket-
teurs, coureurs à pied, tennismen, na-
geurs, cyclistes, naturistes, puis Jes
camarades des Jeunesses socialistes,
en chemise bleué et ravate rouge; les
sections de pupilles et les sections fé-
minines.
Inutile de dire que ce cortège tout
nouveau constitue une impeccable réus-
impeccable pyramide rouge que sur-
monte le drapeau des revendications
prolétariennes. Inutile de dire que les
vaillants gymnastes ouvriers eu bassin
minier sont, eux aussi, chaleureusement
acclames.
Pendant que basketteurs des deux
sexes entament leur seconde mi-temps,
pupilles et pupillettes du Borinage nous
font admirer une charmante démonstra-
tion de culture physique agrémentée
de rythmique
Ils cèdent le terrain à la sëctîon fé
minine de Blanc-Mesnil. oui. quoique
nouvellement formée, fait déjà preuve
d'une excellente techniaue.
Grimonpont. champion de France de
l'U.S.S.G.T. toutes catégories, fait une
série d'essais en poids et haltères. II
arrache notamment h deux bras 95 et
100 kg., ratant de très peu. à trois re-
prises. 105 kg. Le formidable athlète
fait grosse impression. U jette ensuite
130 kg. à deux bras, puis 135 kg.
Cependant, à la barre fixe, les sec-
tions du Borinage et du Pas-de-Calais
exécutent divers mouvements, et sur
le tapis de lutte quelques beaux spécia-
listes nous font assister à des passes
de gréco-romaine et de lutte libre.
ATHLETISME
Un beau moment d'enthousiasme est
suscité par l'impeccable présentation
des quatre équipes de pédestrians (deux
de la F.S.T. et deux de l'U.S.S.G.T.) qui
accomplissent un tour d'honneur sous
les applaudissements unanimes. Une in-
génieuse combinaison de lettres sur les
maillots des coureurs de la F.S.T. ré-
clame la libération de Thaelmann et de
Paula Wallisch. Frédrix, capitaine des
équipes « v.ssgetistes », offre line gerbe
fleurs et échange une fraternelle no-
made avec Mansion. qui dirige les
deux équipes de la F.S.T.
Challenge des emprisonnés politiques
Relais 10 fois 250 mètres. â 1. F.S.T.
(Ire équipe), 5' 17" 2/5; 2. U.S.S.G.T.
'Ire équipe), à 5 mètres; 3. U.S.S.G.T.
(2a équipe), à 40 mètres; 4. F.S.T. (2e
équipe), à 10 mètres.
Lutte magnifique de bout en bout, les
coureurs du team I de l'U.S.S.G.T! me-
nant toute la course, celui de la F.S.T.
passant, dans le dernier relai pour ga-
gner de peu.
Challenge Dumercq (1.609 mètres)
1. Leroux (C.P.E.R.), 4' 47" 3/5; 2
Coudreaux (S.C. Est) ; .3. Bonnafond (S.
C. Est): 4 Collas (U.S.O. MaLakoff) ;
5. Vadalinq (C.P.E.R.).
Classement du challenge. â i. C.P.E.
R. (17 pts) ; 2. Drancy (20): 3. S.C.
Est (21); 4. U.S.O. Malakoff (24); 5.
Chennevières (44); G. Clichv (63); 7
Boulogne (65): 8. Boissière (66); 9.
Vélizy (80); 10. Solidarité (93).
Challenge des employée
de la région parisienne
Relais 5-4-3-2-1. â 1. ' C.P.E.R. (Ire
équipe), 3' 26" 4/5; 2. Drancy; 3. S.C.
Est; 4. P.S. Clichy; 5. U.S.O. Malakôff;
6. C.P.E.R. (2e équipe),.
(Suite en 3* page, 5' colonne)
Le « onze » ouvrier de l'A.S.C. Nordstern de Zurich qui, hier, à Pershing,
a rencontré la sélection de football travailliste du C.R. de Seine et
Seine-et-Oise de l'U.S.S.G.T.
* Des lettres cousues sur les maillots de ces sportifs ouvriers forment
les noms de Thaelman et de Paula Wallisch.
cite et produit une grosse impression
sur les spectateurs.
La partie sportive
GYMNASTIQUE, LUTTE,
POIDS ET HALTERES
Après l'allocution du président de
l'Internationale sportive, a lieu la pré-
sentation des deux sélections d'athlé-
tisme des fédérations travaillistes bel-
ge et française. Le capitaine du team
français Saillant offre une gerbe de
fleurs aux Belges et apporte aux visi-
teurs -les souhaits de bienvenue de
l'U.S.S.G.T. Pendant ce temps, nos ca-
marades montrent leur maestria aux
barres parrallèles. Leurs productions
impeccables sont vigoureusement ap-
plaudies.
Aux camarades du Borinage succè-
dent aux barres parrallèles nos cama-
rades du Pas-de-Calais, pendant que les
pupilles du Borinage font leur entrée
sur le stade et exécutent des mouve-
ments d'ensemble, avec bâtonnets, vi-
vement applaudis eux aussi.
Les mouvements fédéraux sont exé-
cutés par une sélection de gymnastes
groupant les camarades du Borinage,
du C.R. du Pas-de-Calais et d'Issy-les-
Moulineaux. Toutes cas démonstrations
ont prouvé l'excellence de la gymnasti-
que ouvrière. Tous ces mouvements ns
constituent pas seulement un plaisir
pour les yeux, mais forment, ainsi que
nous avons déjà eu l'occasion de le
dire, une excellente ot rationnelle mé-
thode d'éducation physique, dont, plus
que d'autres, la jeune ouvrière et le
jeune ouvrier ont un besoin absolu à
notre époque de taylorisation à ou-
trance.
Les gymnastes laissent la place aux
basketteurs qui disputent simultané-
ment deux matches : l'un réservé à
deux sélections féminines, l'autre à
deux « cinq » masculins.du C.R. de la
Seine
Puis les gymnastes du Borinage exé-
cutent une magnifique série de pyrami-
des Qui soulèvent l'enthousiasme du
public. C'est alors le tour des gymnas-
tes du Pas-de-Calais do « monter > une
Grimonpont, athlète prolétarien,
soulevant un haltère de 140 kg.
Le cadavre d'un hebe
est découvert
dans un colis
en gare de Lyon
Nom et domicile
des destinataires sont faux
On recherche l'expéditeur
L'Angleterre n'a plus le monopole
des colis macabres. En effet, -alors que
règne encore l'émotion suscitée par la
malle sanglante découverte à Brighton,
voici oue le commissaire spécial de la
gare de Lyon, à Paris, est amené à
s'occuper d'une affaire mystérieuse.
Un cadavre a été découvert dans un
colis!
indiquons de suite qu'il s'agit du
cadavre d'un bébé. Voici, d'ailleurs, les
faits :
Avant-hier après-midi, M. Chapuy,
facteur aux bagages à la gare de Lyon,
circulant dans les locaux où il tra-
vaille, constatait qu'une odeur nauséa-
bonde s'échappait d'un paquet de taille
moyenne â cinquante centimètres de
long environ â enveloppé dans un fort
papier d'emballage grisâtre.
Intrigué, l'employé porta le colis
suspect à ses chefs qui l'ouvrirent aus-
sitôt. Quelle ne fut pas leur stupéfac-
tion de voir qu'il contenait le cadavre
d'un nouveau-né, du sexe féminin.
La décomposition avancée du petit
corps prouvait que la mort remontait
à plusieurs jours. Mais depuis combien
de temps le macabre colis était-il en
gare de Lyon?
Une rapide enquête menée par M.
Lang, commissaire spécial, permit,
d'établir que le paquet recouvert de
papier gris, à la suite d'une erreur des
services de transports, avait été en-
voyé à la gare d'Austerlitz, où il avait
séjourné avant que de parvenir à sa
destination initiale.
Car c'était bien à' la tête de ligne
des chemins de fer P.L.M. qu'il devait
arriver. En effet, l'étiquette placée sur
le paquetage portait l'indication sui-
vant» :
« P.L.M. â Expéditeur : Mlle M
à Montredon (Aude). Destinataires :
M. et Mme. Galibierr 92, boulevard Vol-
taire, à Paris. »
Après avoir fajt transporter le petit
corps à l'Institut médico-légal, M. Lang
commença son enquête. U établit rapi-
dement qu'aucun locataire, au n° 92
du boulevard Voltaire, ne portait le
nom. de Galibier. Autre remarque faite,
par les policiers : la fiche d'expédition
était signée, non pas du nom de l'ex-
péditeur, mais de celui du destinataire,
Galibier.
Est-ce le récent Tour de France qui
à-donné à l'assassin ou à son complice
l'idée d'utiliser le nom d'un col célè-
bre?
En attendant de pouvoir répondre à
nette question, les polices de Paris et
de l'Aude se sont mises à la recherche
de l'infanticide.
A ARGENTEUIL
10.000 TRAVAILLEURS
MANIFESTENT
CONTRE LA GUERRE
ET LE FASCISME
Au cours d'un grand meeting
suivi de cortège, les orateurs
socialistes et communistes ont
exalté l'unité d'action réalisée
Répondant à l'appel du Parti S.F.I.O.
et du Parti communiste, plus de 10.000
travailleurs ont, à Argenteuil, scellé le
pacte d'unité d'action des deux partis
ouvriers.
Depuis quelques semaines, des réu-
nions avaient déjà été organisées à Be-
zons, Houilles, Argenteuil, Carrières.
Hier après-midi, une manifestation en
plein air permettait au prolétariat de
Seine-et-Oise de consacrer l'unité d'ac-
tion si heureusement affirmée dans ces
réunions.
A 15 heures, â Argenteuil, place- du
Marché, le rassemblement se forme au-
tour de la tribune. De nombreux pion-
niers des groupes arrivent compacts. A
15 h. 15, un grand cortège arrive de
Bezons, salué par l'Internationale.
A 15 h. 30, le bureau est formé par
les camarades Mary,, de la C.A. socia-
liste de Seine-et-Oise et Mermier, du
P. C., assistés de Detraves, maire so-
cialiste de Houilles et Péronnet, maire
communiste de Bezons.
Les orateurs : Boutin, des Jeunesses
socialistes ; Lechaud, des Jeunesses
communistes ; Dupont, du Parti S.F.
I.O. et Péri, député communiste, aler-
tent la foule qui grossit de plus en
plus et appellent les auditeurs à ren-
forcer le front d'unité d'action.
A 16 h. 30, le cortège formé va défi-
ler à travers la ville. La population,
massée sur les trottoirs, applaudit les
mots d'ordre inscrits sur les pancartes.
Après avoir traversé toute la ville,
le cortège arrive au Pont-Neuf où doit
avoir lieu la dislocation.
Grauvogel et André Marty tirent les
conclusions d'un tel rassemblement et
l'on se sépare fort de l'encouragement
que donne à tous les travailleurs la
conclusion du pacte d'unité.â R. Dupont.
Au cours d un incendie
une fillette est grièvement brûlée
.Poitiers, b août. â Mme Luret, ae
Postiers, préparait samedi de l'encausti-
.que avec un fer électrique lorsqu'un
court circuit à Ja prise de courant
adhérente au fer se produisit. L'étincëlle
enflamma l'essence ; puis une pile de
linge et une voiture d'enfant voisines
prirent feu. La fillette de Mme Luret
&gée de quatre mois, qui dormait dans
la voiture fut grièvement brûlée au vi-
sage et aux mains.
Le championnat des débrouillards
Hier s'est disputé, à Poissy, l'épreuve du championnat des « Débrouil-
lards ». Elle a été gagnée par Segall. On voit, ici, un passage des
concurrents.
Rue de Rivoli, en mécanicien
tente de se suicider
dans un magasin d'armurerie
Il était environ dix-huit heures lors-
qu'un homme pénétra avant-Mer, dans
une grande armurerie de la rue de Ri-
voli, et demanda à choisir un revolver.
Quand il eut trouvé l'arme qu'il dé-
sirait, il pria le vendeur de la lui char-
ger et de lui en expliquer le maniement.
Puis, soudain, il s'empara du revolver,
l'appuya contre sa poitrine et pressa
la gâchette. Grièvement blessé, il fut
transporté à l'hôpital de la Charité. U
s'agit d'un nommé Maurice Brielot, 30
ans, mécanicien à Metz.
Comme U n'avait sur lui aucune som-
me d'argent, on suppose qu'il avait dé-
cidé de mettre fin à ses jours dans
le magasin même de l'armurier, ne pou-
vant acheter l'arme nécessaire à l'exé-
cution de son sinistre projet.
LE TEMPS QU'IL FERA
Prévisions de l'O. N. M. â Aggrava-
tion. Ajirès pluie nocturne, ciet trois
quarts couvert ou entièrement couvert
avec averses ou orages. Vent du secteur
sud-ouest à ouest modéré et irrégulier.
Le maximum de température sera en
baisse sur la yeillô.
Ij POLITIQUE SOCIALISTE
Premiers chiffres
par Paul F AU RE
C'EST par les régions fertiles du
Nord que M. P. Frédérix, du
Petit Parisien, a commencé son
enquête ou. comme il le dit lui-même
plus modestement, sa « visite » aux
paysans de. France.
Dès ses premières investigations, il a
signalé en ces termes la modicité des
salaires et les rudes conditions de la
vie ;
« A l'ouvrier des champs : un'
vingtaine de francs par joui-, ou 250 à
300 fr. par mois, plus la nourriture et
h logement, jj vent, dix on douze hcU-
rc- de trava t Peu de liberté Peu ce
risques de chômage ou point. Une chan-
ce de devenir fermier et propriétaire. »
Mais oui, une chance de devenir pro-
priétaire. Il faut lui ajouter celle de
gagner le gros lot à la Loterie Natio-
nale ! Car la « chance » de devenir
propriétaire en gagnant 250 à 300 fr.
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