Titre : Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste]
Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte
Auteur : Parti socialiste (France). Fédération (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Éditeur : Parti socialisteParti socialiste (Paris)
Date d'édition : 1934-08-05
Contributeur : Blum, Léon (1872-1950). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 36344 Nombre total de vues : 36344
Description : 05 août 1934 05 août 1934
Description : 1934/08/05 (Numéro 4195). 1934/08/05 (Numéro 4195).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k821642c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60603
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
LE POPULAIRE
Organe du Parti Socialiste (S. F. I. O.)
DIMANCHE
5
AOUT
1934
Le numéro :
30 centimes
wlRlPVfl| ;
ÉDITION
DE PARIS
ABONNEMENTS . Adresser mandais
- France 8t Colonies 'Etranger et valeurs à Jean LEBAS'
Un ail. . 90 tr. Un an 170 fr. r
Six mois. 48 fr. .Six mois-,....; 85 fr.-. \-ampte
.Crois mois.... 25 fr., Trois mois.... 45 fr. . chèque ttostal .279-3.7',
; SERVICE DE PUBLICITÉ ! 5, rue Saint-Augustin, PARIS
TêlSfiiii-.ie :- RiCHEUrEU 69:00 (trois lignes groupées) "
Aciminisirateur-Délégué : JEAN LEBA$
POUR COMMÉMORER JEAN JAURÈS
ET JULES GUESDE
RÉDACTION K.T ADMINISTRATION
9, rue Victor-Massé, 9 â Paris (9e)
^ .Jusqu'à 20 heures : TRUDAINE 94-4S
Téléphoné , ^ partir de 2Q jjeur6B . TAITÔOUT 43-50
Adressa Télégraphique : NALPOPUL-PAR1S
Directeur Politique : LÉON BLUM
. : . ⢠;S> ;â îî f j; . ⢠r. :
Tous, à 14 heures précises, au Stade Pershing
SIX MOIS DE BLOC NATIONAL
' £ ' . J ;â
Le sabotage
du travail
Ainsi que Léon Blum l'a annoncé, le Parti prépare le lance-
ment de neuf tracts de propagande,- sous le titre général ; Six
mois de Bloi National.
Sous avons déjà publié ici.avant-hier, le premier de ces tracts :
LE SABOTAGE DE LA REPUBLIQUE. Aujourd'hui nous repro-
duisons, le deuxième. '
Aous informerons incessamment les militants et les sections
des conditions auxquelles ils pourront passer les⢠commandes de
ces tracts, ' -
Travailleurs si cruellement atteints
par le chômage, le gouvernement Hu
Bloc National déclare qu'il a pensé à
vous.
IL Y A PENSE BIEN TARD !
Parvenu au pouvoir à la suite de
l'émeute du 6 février, c'est le 5 juillet
seulement, à la veille de la séparation
des Chambres, qu'il a fait discuter un
projet de loi concernant l'exécution de
grands travaux contre le chômage.
Il lui a fallu d'abord, pour satis-
faire la réaction sociale, réduire les
traitements des fonctionnaires, ce qui
a donné le signal pour l'abaissement dçs
salaires des cheminots, ouvriers et em-
ployés. Après quoi il a remanié la fis-
calité en diminuant les charges des
grands et en augmentant celles des pe-
tits. C'esf .seulement alors qu'il a songé
à donner du travail aux ouvriers.
Etait-il donc nécessaire de réorgani-
ser les finances publiques avant de se
préoccuper du chômage ?
MAIS L'ETAT NE FAIT
AUCUN EFFORT NOUVEAU
Les 10 milliards, répartis sur 5 ans,
qui vont être affectés à de grands tra-
vaux, ne sont pas fournis par l'Etat ;
ils sont procurés par les caisses d'as-
surances sociales qui prêtaient déjà
leurs fonds à des collectivités : pas un
sou de plus ne sera par là jeté dans la
circulation.
L'Etat consolide les réductions qui ont
été apportées dans ces dernières années
aux crédits de travaux. Il se borne à
transformer certains des crédits qui sub-
sistent en annuités destinées à payer
l'intérêt et l'amortissement des fonds
qu'il empruntera aux assurances sociales
pour les distribuer en subventions des-
tinées à payer. Le seul avantage du
système est la mobilisation des subven-
tions, c'est-à-dire une anticipation sur
l'avenir et une concentration dans le
moment présent des travaux projetés :
or l'idée de cette mobilisation des res-
sources est tirée du vaste programme
d'outillage national présenté par -le'
Groupe socialiste au Parlement, il y a
plusieurs années.
MAIS LE GOUVERNEMENT
DE BLOC NATIONAL
A DEFIGURE UNE GRANDE IDEE
Aucun programme d'ensemble des
travaux n'a été présenté au Parlement,
qui a voté dans la nuit. Sur les 10 mil-
liards empruntés aux Assurances so-
ciales, 2 milliards 900 millions sont pré-
levés par l'Etat, 2 milliards 700 mil-
lions par les chemins de fer, 2 milliards
500 millions pour des travaux dans la
région parisienne, le reste pour des tra-
vaux divers ; il ne demeure rien de dis-
ponible pour les départements, com-
munes, chambres de commerce, ports
maritimes. 'Ces collectivités pourront
toucher plus rapidement les subventions
de l'Etat ; mais elles ne trouveront plus
à emprunter les fonds constituant la |
part qui leur incombe dans les travaux I
à entreprendre.
CE SONT ENCORE
LES ADMINISTRATEURS
DES COMPAGNIES
DE CHEMINS DE FER
QUI VONT GAGNER A L'OPERATION
Non seulement le Bloc National con-
sent aux compagnies de chemins de fer
un emprunt massif de 2 milliards 700
millions, mais là-dessus 1 milliard 300
millions iront à l'électrification des che-
mins de fer, à une époque où les sys-
tèmes d'électrificâtion subissent des
transformations techniques rapides. Mais
peu importe aux 80 magnats des com-
pagnies de chemins dé fer si les instal-
lations nouvelles deviennent bientôt ar-
riérées : les sociétés de constructions
électriques, dont ils sont également ad-
ministrateurs, auront réalisé de fruc-
tueuses commandes. Et quant au déficit
accru du fonds commun des chemins de
fer, les contribuables seront encore là
pour le combler.
LES QUARANTE HEURES... SIMPLE
« CONTROVERSE DE DOCTRINE » ?
C'est le ministre Marquet qui l'a dit.
Les socialistes demandaient que dans
les entreprises prévues par le projet de
loi, la durée du travail fût fixée à qua-
rante heures par semaine au maximum,
sans que les salaires subissent, de ce
fait, aucune réduction : c'était un
moyen d'étendre la quantité de travail
disponible au plus grand nombre de
travailleurs possible. Le gouvernement
du Bloc'National s'en tient à la semaine
de quarante-huit heures, votée au len-
demain de la guerre, au temps où Lou-
cheur entonnait -l'hymne à la produc-
tion. Le ministère a posé la question de
confiance sur l'amendement socialiste t
il n'a même pas consenti à cette faible
compensation des injustices accumulées
par lui depuis cinq mois.
TRAVAILLEURS,
Voilà ce qua vous cachent tous les
journaux asservis au grand capitalisme ;
voilà sur quoi tous les partis qui com-
posent la majorité gouvernementale gar-
dent un silence prudent ou gêné.
Pour savoir ce qu'est la politique du
Bloc National, lisez le POPULAIRE,
journal des travailleurs, organe du
Parti Socialiste S.F.I.O.
Adhérez
au Parti Socialiste !
Le bureau de poste
de la rue Legendre est cambriolé
Des malfaiteurs se .sont introduits,
hier matin, vers 6 h. 30, dans le petit
bureau de poste auxiliaire sis 127, rue
Legendre.
Ils y ont dérobé des timbres fiscaux
et des feuilles de papier timbré repré-
sentant une valeur de 50.000 francs en-
viron.
La police les" recherche.
⢠" - ' ; »... - -, ,. : ' \
« Le tocsin sonnait toujours, dominant Moscou de sa voix d'airain. Les lueurs rouges de l'incendie
\ éclairaient les coupoles des.églises. '
« Les strelitzs s'étaient joints lux émeutiers. La foule se dirigeait vers le Kremlin. On trouva le bour-
reau.
« â Tu as fouetté le peuple, maintenant, viens fouetter les boyards.
« Le bourreau n'osa pas résister et suivit la foule qui se massa devant le palais de bois du tsar... »
C'est la grande révolte des esclaves qui commence. Une révolte de tout un peuple de serfs. Une formi-
dable jacquerie qui va ébranler la sainte Russie des tsars jusque dans ses fondements.
C'est le sujet du grand roman que vous lirez prochainement dans le « Populaire ».
UN ROMAN HISTORIQUE,
UN ROMAN VRAI, U : : < .â ; ^ ,
UN ROMAN PASSIONNANT, tel sera notre nouveau feuilleton.
Les quatre maîtres de l'Allemagne?, I
En haut: le général von Blomberg, ministre de la Reichswehr, le
chancelier-président Hitler, et Rudolf Hess, ministre du Reich, « délé-
gué du Fuhrer à la Chancellerie ». â Au dessous : le Dr Schaoht, qui
est nommé dictateur économique de l'Allemagne pour six mois.
Deux rivaux échangent
plusieurs coups de feu
dans un débit de Vierzon
L'un d'eux est blessé
Bourges, 4 août. â II y. a un certain
temps,Te nommé Louis.Gaston, âgé de
30 ans, ' marchand forain à Bourges,
avait eu pour maîtresse la: femme
Jouillot gui tient .un débit', .place du
Marché au Blé, à Vierzon. Mais un
rival était apparu en la personne d'Ed-
gard Burnier, âgé de ,35 ans, musi-
cien, qui s'était installé chez Mme
Jouillot. Louis Gastpn, évincé» mena-
. ça à diverses reprisés son privai.
Hier, Louis Gaston quittait Bourges
ayant en poche son revolver et bien
décidé à demander des comptes "à Bur-
nier. Celui-ci, atteint' à la -joue, s'em-
para lui-même d'un revolver et pour-
suivit Louis. Gaston. Une véritable fu-
sillade éclata. - I
. Louis Gaston, blessé à'la jambe
droite, s'enfuit. La gendarmerie de;|
Mehun-sur-Yevre ' l'a arrêté. Il a été ad-
mis 1 à : l'Hôtel-Dieu de -Bourses. !
Burnier a également- été.!, arrêté. -1
Le Congrès
national
du syndicat
des instituteurs
s'est ouvert
hier à Nice
Les délégués ont unanimement <
/.affirmé leur solidarité à l'égard ?
des militants frappés par les
mesures arbitraires de M. f
Peyrouton, résident général
de Tunisie
I\ ' * ' p *"* )MF\
De notre envoyé spécial
" 1 ^ 1
Nice, 4 août. â Le Congrès annuel
du Syndicat national des instituteurs
s'est ouvert aujourd'hui r Nice. Cette
manifestation syndicale suscite toujours
un très gros intérêt. Cet intérêt est
cette année, plus grand encore- que les
années précédentes, en raison des évé-
nements qui sef sont déroulés. depuis
août 1933 et des attaques dont la s'itua-
j tion des instituteurs a été. l'objet de la
I part du néo bloc national.
Aussi, cette année, plus encore que
précédemment, un très grand nombre
de. délégués ont-ils tenu à assister aux
assises nationales du S.N.
L'activité de la section des Alpes-Ma-
ritimes,.qui a.organisé d'une façon par- i
faite le congrès de 1934, a eu à fournir!
un très gros effort. Dans la vaste ..salle,
du Palais des Fêtes, devant plus d'un
millier de camarades venus de tous les
coins de la France, 5 Bellon, secrétaire
de la section des Alpes-Maritimes et
président de la première séance, ouvrit
le congrès et souhaita la bienvenue à
tous. .. ., , , . ,
(Suite en 3" page, 5* colonne)
Lireien. deukiem page »
-M. LEBECQ JEtTE' LE MASQUE
U POLITIQUE SOCIALISTE
 la découverte
« ' "
du paysan
SOUS le titre « Visite aux paysans
français » M. Frèdérix publie dans
le Petit Parisien une. étude sur
les réactions produites chez les 20 mil-
lions de Français qui vivent de l'agri-
culture par « l'évolution économique
et politique du pays ».
Bonne idée. Cela vaut mieux, pour
l'éducation et l'information du lecteur,
que les enquêtes sur ce que sont de-
venus les grands criminels dans les
bagnes ou après leur évasion.
Le problème agraire prendra chez
nous, qu'on ne s'y trompe pas; de p/us
en plus d'importance, non seulement
parce qu'il est vrai, en effet, que la
moitié de noire population demande' à la
terre ses, moyens d'existence, mais aussi
parce que la crise qui y sévit et ne
finira * pas de sitôt, nè manquera pas
d'exercer une influence certaine sur les
idées et la politique de la paysannerie.
Longtemps, le monde rural a été con-
sidéré comme im barrage de protection
derrière lequel l'Etat bourgeois conser-
vateur savait pouvoir s'abriter au mo-
ment des courants électoraux subits ou
des agitations et des remous sociaux
des villes et des centres industriels.
En sommes-nous toujours là ? Certes,
le socialisme n'a jamais été un « inter-
dit de séjour » dans les campagnes.
Lorsque sa propagande a été bien faite
par des: militants connaissant la vie, les
misères, lés besoins, les difficultés des
travailleurs des champsâ il y a gagné des
sympathies fidèles et des intelligences
actives, Je conseille à l'enquêteur du
Petit Parisien d'interroger certains det
hommes venus à nous dans les villages
de France. Il sera, je n'en doute pas,
frappé de la richesse de leur informa-
tion, de la sûreté de leur esprit criti-
que et de la netteté de leurs revendica-
tions révolutionnaires.
Les progrès du socialisme dans cer-
taines régions agricoles sont incontesta-
bles. Nos adversaires s'en sont inquié-
tés. Ils se rassurent en constatant la
lenteur de ces progrès. Mais notré tra- \
vail de propagande ne va-t-il pas trou-
ver un auxiliaire précieux dans la sur-
production et la mévente à travers toute
la crise qui gagne le vignoble, les pays
de céréales,, les centres d'élevage ?
On a essayé de rassembler les paysans
dans des partis agraires sur le terrain
étroit de leurs seuls'intérêts apparents
et particuliers, en cherchant à les iso-
ler du grand courant humain et collec-
tif où le socialisme les appelle. Celle
tentative n'a eu qu'un succès très relatif.
Quant aif mouvement fasciste, il n'a
eu aucun écho. Le paysan ne marche
pas.
J'ai la conviction qu'il abandonnera les
vieux partis conservât eu.'s et radicaux
si nous savons lui parler et l'entraîner, j
Justement les élections cantonales voni
être une bonne occasion. Mais il faul
agir dès maintenant. Nos secrétaires fé-
déraux et de sections y songent-ils ?
PAUL FAURE.
En Espagne, sept forains
sont brûlés vifs
' Huesca. 4 août. â A Graus, le feu
â a éclaté accidentellement dans une rou-
lotte servant d'habitation- au personnel
d'un cirque . ambulant.. Une femme et
ses six enfants ont été carbonisés. Un
homme a été grièvement blessé.
Le double meurtre
de Versailles
Joachim Fayo, deuxième victime
de Hamouda, « succombé
Versailles, 4 août. â Joachim Fayo. la
seconde-victime. du drame qui s'est dé-
roulé hier soir à Versailles, avenue de
Sceaux, a succombé cette nuit à l'hopital
de Versailles, où il avait été transporté.
L'Algérien Hamouda. âgé de 50 ans,
cantonnier au service de la. ville de Ver-
sailles. auteur de ce double meurtre, a
été conduit ce matin dans le cabinet de
M Grenier, juge d'instruction à Ver-
sailles, qui lui a fait subir l'interrogatoi-
re d'identité et l'a fait écrouer. ,
LE TEMPS QU'IL FERA
Prévisions de l'O.N.M. â Améliora-
tions sur la veille, ciel demi ou trois
quarts couvert avec éclaircies. Vent du
secteur ouest faible. Maximum de tem-
pérature en hausse sur la. veille.
La situation s'aggrave
dans l'Extrême-Orient
~' ' ? K. â
Dans une note de caractère officieux, l'Agence
télégraphique du gouvernement japonais annonce
qu'un "avertissement sérieux" sera adressé à l'U. R. S. S.
LE JAPON MENAGE DE DECLENCHER LA GUERRE
La: .situation â toujours â tendue
â¢dans l'Extrême-Orient â â semble
s'aggràvêr brusquement. ''
Eu,effet, VAgence Rengo'â agence
officielle du gouvernement-nippon â
publie- une note bien étrange. On.- la,
lira ci-dessous. Elle 'constitue le- ré-
sumé "d'un article de,fond âu journal
officieux Nichi-Nichi, qui "t annon-
ce 'qu'un V avertissement sérieux: »
serait bientôt adressé- à" l'U.R. S: S,:
i)iv sait ce que cela veut dire. ;
Le Japon cherche la'guerre aveu,
la Russie.
Le Japon ' veut déclencher cette
guerre. ''
â Mars il essaye -naturel lement de -'fit'
faire -passer pour une,, victime des
« provocations » soviétiques.''«t'de
présenter le gouvernement des So -
viets comme l'agresseur.
Peine perdue^ ! Le -monde connail
les intentions belliqueuses du Japon
Et pour notre parti- nous-n'avons
cessé de dénoncer lapolitique agres-
sive du Japon dès le. la septembre
1931, le'jour, même ou les troupes
ni ppones à v a i en t ' "dé c-Ç» n ché l'attaq ue
contre Moùkden.
Depuis; le Japon a méthodiquement
poursuivi sa politique dé conquête
des territoires chinois et de prépa-
ration de la guerre contre l'U. R. S. S.
Le gouvernement de Tokio croit-
il le moment actuel propice pour dé-
clencher le conflit ?
On "peut le craindre.
Il faut que nous soyons sur.nos
gardes.
O ROSENFELD.
LE JAPON MENACE
Tokio, 4 août. â De l'Agence Rengo:
Le journal, Nichi-Nichi annonce qu'un
LA PLUS ANCIENNE MAISON
DE PARIS
La plus vieille maison de Paris se
trouve rue Volta. Elle a été cons-
truite en 1240.
« avertissement sérieux » va être donné
à l'U.R.S.S; par le ministère des Affai-
res étrangères japonais au sujet des
nombreux « actes inamicaux » com-
mis par l'U.R.S.S. contre le Japon. Le
journal énumère comme suit ces inci-
dents : survol, fréquent du territoire
mandchou par des avions militaires so-
viétiques; fusillades par les gardes so-
viétiques sur les vapeurs mandchous
navigant sur l'Amour et sur le
Sungari.; rejet par les "Soviets du com-
promis final élaboré par le ministre des
Affaires étrangères, M. Hirota,-en vue
.de la cession du. chemin de fer nord-
Mandchou; refus d'octroi de visa à M.
Yuko Tanakamaru, représentant 1 japo-
nais aux négociations russo-nippones de
Moscou sur les problèmes des changes;
refus détendre les droits de protection
dans le nord Sakhalien ; campagne de
-presse antijaponaise. «â¢
. De l'avis du - Nichi-Nichi, le gouver-
nement 4es. Soviets, qui a réussi â con-
clure des pactes de non-agression avec
ses voisins de l'Occident de même qu'à
participer au projet de Locarno orien-
tal, poursuit maintenant de façon, déli-
bérée une politique de : "provocation à
l'égard du Japon et du Man Tchéou
Kouo.
Le journal prévoit que Si l'U.R.S.S.
ne renonce 1 pas à ses projets machiavé-
liques, le Japon suspendra toutes les né-
gociations actuellement entamées avec
les.Russes,et prendra les mesurés qui
s'imposent -pour mettre fin à cette poli-
tique provocatrice.
Enfin, le Nichi-Nichi fait allusion â
une importante-conférence au cours de
laquelle les ministres des Affaires
étrangères et de, lia; Guerre japonais
se préoccupent dë décider d'une politi-
qiiè énergique à -adopter vis-à-vis de lai
Russie.
Les deux assassins
présumés de la rentière
de Montrouge
restent introuvables
Une piste, suivie dès hier matin,
a du être abandonnée
********
L'émotion suscitée à Montrouge par
l'assassinat de Mme Vve Laurent est
loin d'être calmée. Bien au contraire. -
Hier, dans le quartier de l'avenue de
la République, on s'affolait et on levait
les bras au ciel parce que la première
hypothèse envisagée était celle d'une
tragédié familiale. Aujourd'hui on trem-
ble et on verrouille ses portes à la
nuit tombante parce que « l'homme
en gris ȉ et ses complices n'ont pas
encore été retrouvés.
Car l'enquête, malheureusement, n'a
point réussi - jusqu'à présent, à calmer
l'impatience publique. Les policiers
pourtant, il faut le dire, ne chôment
pas. '
L'enquête se poursuit
On sait dans quelles circonstances fût
découvert hier après-midi, vers .13 heu-
res, le cadavre de Mme Vve Stéphanie
Laurent, âgée, de 84 ans, au premier
étage de la petite maison qu'elle pos-
sédait, au n° 6 de la « Villa de la Ré-
publique », à Montrouge.
(Suite en 3* page, 4" colonne)
9:i:iH^«l!inn;iBnllM!!!!ttttlÉp!l!iÉÉ!lilHilliifliillHi;iH|!HI!l!HI!i;ipiHiM.!nnÉ!;!!ii!i:iBilH!!a!;!IHi:iHniiaii:iHI!IHIIi!Hlllîl
Violent tremblement de terre à Panama
La ville de David, à Panama, a été partiellement détruite par uu
tremblement de terre. Notre cliché montre une vue des ruines.
Organe du Parti Socialiste (S. F. I. O.)
DIMANCHE
5
AOUT
1934
Le numéro :
30 centimes
wlRlPVfl| ;
ÉDITION
DE PARIS
ABONNEMENTS . Adresser mandais
- France 8t Colonies 'Etranger et valeurs à Jean LEBAS'
Un ail. . 90 tr. Un an 170 fr. r
Six mois. 48 fr. .Six mois-,....; 85 fr.-. \-ampte
.Crois mois.... 25 fr., Trois mois.... 45 fr. . chèque ttostal .279-3.7',
; SERVICE DE PUBLICITÉ ! 5, rue Saint-Augustin, PARIS
TêlSfiiii-.ie :- RiCHEUrEU 69:00 (trois lignes groupées) "
Aciminisirateur-Délégué : JEAN LEBA$
POUR COMMÉMORER JEAN JAURÈS
ET JULES GUESDE
RÉDACTION K.T ADMINISTRATION
9, rue Victor-Massé, 9 â Paris (9e)
^ .Jusqu'à 20 heures : TRUDAINE 94-4S
Téléphoné , ^ partir de 2Q jjeur6B . TAITÔOUT 43-50
Adressa Télégraphique : NALPOPUL-PAR1S
Directeur Politique : LÉON BLUM
. : . ⢠;S> ;â îî f j; . ⢠r. :
Tous, à 14 heures précises, au Stade Pershing
SIX MOIS DE BLOC NATIONAL
' £ ' . J ;â
Le sabotage
du travail
Ainsi que Léon Blum l'a annoncé, le Parti prépare le lance-
ment de neuf tracts de propagande,- sous le titre général ; Six
mois de Bloi National.
Sous avons déjà publié ici.avant-hier, le premier de ces tracts :
LE SABOTAGE DE LA REPUBLIQUE. Aujourd'hui nous repro-
duisons, le deuxième. '
Aous informerons incessamment les militants et les sections
des conditions auxquelles ils pourront passer les⢠commandes de
ces tracts, ' -
Travailleurs si cruellement atteints
par le chômage, le gouvernement Hu
Bloc National déclare qu'il a pensé à
vous.
IL Y A PENSE BIEN TARD !
Parvenu au pouvoir à la suite de
l'émeute du 6 février, c'est le 5 juillet
seulement, à la veille de la séparation
des Chambres, qu'il a fait discuter un
projet de loi concernant l'exécution de
grands travaux contre le chômage.
Il lui a fallu d'abord, pour satis-
faire la réaction sociale, réduire les
traitements des fonctionnaires, ce qui
a donné le signal pour l'abaissement dçs
salaires des cheminots, ouvriers et em-
ployés. Après quoi il a remanié la fis-
calité en diminuant les charges des
grands et en augmentant celles des pe-
tits. C'esf .seulement alors qu'il a songé
à donner du travail aux ouvriers.
Etait-il donc nécessaire de réorgani-
ser les finances publiques avant de se
préoccuper du chômage ?
MAIS L'ETAT NE FAIT
AUCUN EFFORT NOUVEAU
Les 10 milliards, répartis sur 5 ans,
qui vont être affectés à de grands tra-
vaux, ne sont pas fournis par l'Etat ;
ils sont procurés par les caisses d'as-
surances sociales qui prêtaient déjà
leurs fonds à des collectivités : pas un
sou de plus ne sera par là jeté dans la
circulation.
L'Etat consolide les réductions qui ont
été apportées dans ces dernières années
aux crédits de travaux. Il se borne à
transformer certains des crédits qui sub-
sistent en annuités destinées à payer
l'intérêt et l'amortissement des fonds
qu'il empruntera aux assurances sociales
pour les distribuer en subventions des-
tinées à payer. Le seul avantage du
système est la mobilisation des subven-
tions, c'est-à-dire une anticipation sur
l'avenir et une concentration dans le
moment présent des travaux projetés :
or l'idée de cette mobilisation des res-
sources est tirée du vaste programme
d'outillage national présenté par -le'
Groupe socialiste au Parlement, il y a
plusieurs années.
MAIS LE GOUVERNEMENT
DE BLOC NATIONAL
A DEFIGURE UNE GRANDE IDEE
Aucun programme d'ensemble des
travaux n'a été présenté au Parlement,
qui a voté dans la nuit. Sur les 10 mil-
liards empruntés aux Assurances so-
ciales, 2 milliards 900 millions sont pré-
levés par l'Etat, 2 milliards 700 mil-
lions par les chemins de fer, 2 milliards
500 millions pour des travaux dans la
région parisienne, le reste pour des tra-
vaux divers ; il ne demeure rien de dis-
ponible pour les départements, com-
munes, chambres de commerce, ports
maritimes. 'Ces collectivités pourront
toucher plus rapidement les subventions
de l'Etat ; mais elles ne trouveront plus
à emprunter les fonds constituant la |
part qui leur incombe dans les travaux I
à entreprendre.
CE SONT ENCORE
LES ADMINISTRATEURS
DES COMPAGNIES
DE CHEMINS DE FER
QUI VONT GAGNER A L'OPERATION
Non seulement le Bloc National con-
sent aux compagnies de chemins de fer
un emprunt massif de 2 milliards 700
millions, mais là-dessus 1 milliard 300
millions iront à l'électrification des che-
mins de fer, à une époque où les sys-
tèmes d'électrificâtion subissent des
transformations techniques rapides. Mais
peu importe aux 80 magnats des com-
pagnies de chemins dé fer si les instal-
lations nouvelles deviennent bientôt ar-
riérées : les sociétés de constructions
électriques, dont ils sont également ad-
ministrateurs, auront réalisé de fruc-
tueuses commandes. Et quant au déficit
accru du fonds commun des chemins de
fer, les contribuables seront encore là
pour le combler.
LES QUARANTE HEURES... SIMPLE
« CONTROVERSE DE DOCTRINE » ?
C'est le ministre Marquet qui l'a dit.
Les socialistes demandaient que dans
les entreprises prévues par le projet de
loi, la durée du travail fût fixée à qua-
rante heures par semaine au maximum,
sans que les salaires subissent, de ce
fait, aucune réduction : c'était un
moyen d'étendre la quantité de travail
disponible au plus grand nombre de
travailleurs possible. Le gouvernement
du Bloc'National s'en tient à la semaine
de quarante-huit heures, votée au len-
demain de la guerre, au temps où Lou-
cheur entonnait -l'hymne à la produc-
tion. Le ministère a posé la question de
confiance sur l'amendement socialiste t
il n'a même pas consenti à cette faible
compensation des injustices accumulées
par lui depuis cinq mois.
TRAVAILLEURS,
Voilà ce qua vous cachent tous les
journaux asservis au grand capitalisme ;
voilà sur quoi tous les partis qui com-
posent la majorité gouvernementale gar-
dent un silence prudent ou gêné.
Pour savoir ce qu'est la politique du
Bloc National, lisez le POPULAIRE,
journal des travailleurs, organe du
Parti Socialiste S.F.I.O.
Adhérez
au Parti Socialiste !
Le bureau de poste
de la rue Legendre est cambriolé
Des malfaiteurs se .sont introduits,
hier matin, vers 6 h. 30, dans le petit
bureau de poste auxiliaire sis 127, rue
Legendre.
Ils y ont dérobé des timbres fiscaux
et des feuilles de papier timbré repré-
sentant une valeur de 50.000 francs en-
viron.
La police les" recherche.
⢠" - ' ; »... - -, ,. : ' \
« Le tocsin sonnait toujours, dominant Moscou de sa voix d'airain. Les lueurs rouges de l'incendie
\ éclairaient les coupoles des.églises. '
« Les strelitzs s'étaient joints lux émeutiers. La foule se dirigeait vers le Kremlin. On trouva le bour-
reau.
« â Tu as fouetté le peuple, maintenant, viens fouetter les boyards.
« Le bourreau n'osa pas résister et suivit la foule qui se massa devant le palais de bois du tsar... »
C'est la grande révolte des esclaves qui commence. Une révolte de tout un peuple de serfs. Une formi-
dable jacquerie qui va ébranler la sainte Russie des tsars jusque dans ses fondements.
C'est le sujet du grand roman que vous lirez prochainement dans le « Populaire ».
UN ROMAN HISTORIQUE,
UN ROMAN VRAI, U : : < .â ; ^ ,
UN ROMAN PASSIONNANT, tel sera notre nouveau feuilleton.
Les quatre maîtres de l'Allemagne?, I
En haut: le général von Blomberg, ministre de la Reichswehr, le
chancelier-président Hitler, et Rudolf Hess, ministre du Reich, « délé-
gué du Fuhrer à la Chancellerie ». â Au dessous : le Dr Schaoht, qui
est nommé dictateur économique de l'Allemagne pour six mois.
Deux rivaux échangent
plusieurs coups de feu
dans un débit de Vierzon
L'un d'eux est blessé
Bourges, 4 août. â II y. a un certain
temps,Te nommé Louis.Gaston, âgé de
30 ans, ' marchand forain à Bourges,
avait eu pour maîtresse la: femme
Jouillot gui tient .un débit', .place du
Marché au Blé, à Vierzon. Mais un
rival était apparu en la personne d'Ed-
gard Burnier, âgé de ,35 ans, musi-
cien, qui s'était installé chez Mme
Jouillot. Louis Gastpn, évincé» mena-
. ça à diverses reprisés son privai.
Hier, Louis Gaston quittait Bourges
ayant en poche son revolver et bien
décidé à demander des comptes "à Bur-
nier. Celui-ci, atteint' à la -joue, s'em-
para lui-même d'un revolver et pour-
suivit Louis. Gaston. Une véritable fu-
sillade éclata. - I
. Louis Gaston, blessé à'la jambe
droite, s'enfuit. La gendarmerie de;|
Mehun-sur-Yevre ' l'a arrêté. Il a été ad-
mis 1 à : l'Hôtel-Dieu de -Bourses. !
Burnier a également- été.!, arrêté. -1
Le Congrès
national
du syndicat
des instituteurs
s'est ouvert
hier à Nice
Les délégués ont unanimement <
/.affirmé leur solidarité à l'égard ?
des militants frappés par les
mesures arbitraires de M. f
Peyrouton, résident général
de Tunisie
I\ ' * ' p *"* )MF\
De notre envoyé spécial
" 1 ^ 1
Nice, 4 août. â Le Congrès annuel
du Syndicat national des instituteurs
s'est ouvert aujourd'hui r Nice. Cette
manifestation syndicale suscite toujours
un très gros intérêt. Cet intérêt est
cette année, plus grand encore- que les
années précédentes, en raison des évé-
nements qui sef sont déroulés. depuis
août 1933 et des attaques dont la s'itua-
j tion des instituteurs a été. l'objet de la
I part du néo bloc national.
Aussi, cette année, plus encore que
précédemment, un très grand nombre
de. délégués ont-ils tenu à assister aux
assises nationales du S.N.
L'activité de la section des Alpes-Ma-
ritimes,.qui a.organisé d'une façon par- i
faite le congrès de 1934, a eu à fournir!
un très gros effort. Dans la vaste ..salle,
du Palais des Fêtes, devant plus d'un
millier de camarades venus de tous les
coins de la France, 5 Bellon, secrétaire
de la section des Alpes-Maritimes et
président de la première séance, ouvrit
le congrès et souhaita la bienvenue à
tous. .. ., , , . ,
(Suite en 3" page, 5* colonne)
Lireien. deukiem page »
-M. LEBECQ JEtTE' LE MASQUE
U POLITIQUE SOCIALISTE
 la découverte
« ' "
du paysan
SOUS le titre « Visite aux paysans
français » M. Frèdérix publie dans
le Petit Parisien une. étude sur
les réactions produites chez les 20 mil-
lions de Français qui vivent de l'agri-
culture par « l'évolution économique
et politique du pays ».
Bonne idée. Cela vaut mieux, pour
l'éducation et l'information du lecteur,
que les enquêtes sur ce que sont de-
venus les grands criminels dans les
bagnes ou après leur évasion.
Le problème agraire prendra chez
nous, qu'on ne s'y trompe pas; de p/us
en plus d'importance, non seulement
parce qu'il est vrai, en effet, que la
moitié de noire population demande' à la
terre ses, moyens d'existence, mais aussi
parce que la crise qui y sévit et ne
finira * pas de sitôt, nè manquera pas
d'exercer une influence certaine sur les
idées et la politique de la paysannerie.
Longtemps, le monde rural a été con-
sidéré comme im barrage de protection
derrière lequel l'Etat bourgeois conser-
vateur savait pouvoir s'abriter au mo-
ment des courants électoraux subits ou
des agitations et des remous sociaux
des villes et des centres industriels.
En sommes-nous toujours là ? Certes,
le socialisme n'a jamais été un « inter-
dit de séjour » dans les campagnes.
Lorsque sa propagande a été bien faite
par des: militants connaissant la vie, les
misères, lés besoins, les difficultés des
travailleurs des champsâ il y a gagné des
sympathies fidèles et des intelligences
actives, Je conseille à l'enquêteur du
Petit Parisien d'interroger certains det
hommes venus à nous dans les villages
de France. Il sera, je n'en doute pas,
frappé de la richesse de leur informa-
tion, de la sûreté de leur esprit criti-
que et de la netteté de leurs revendica-
tions révolutionnaires.
Les progrès du socialisme dans cer-
taines régions agricoles sont incontesta-
bles. Nos adversaires s'en sont inquié-
tés. Ils se rassurent en constatant la
lenteur de ces progrès. Mais notré tra- \
vail de propagande ne va-t-il pas trou-
ver un auxiliaire précieux dans la sur-
production et la mévente à travers toute
la crise qui gagne le vignoble, les pays
de céréales,, les centres d'élevage ?
On a essayé de rassembler les paysans
dans des partis agraires sur le terrain
étroit de leurs seuls'intérêts apparents
et particuliers, en cherchant à les iso-
ler du grand courant humain et collec-
tif où le socialisme les appelle. Celle
tentative n'a eu qu'un succès très relatif.
Quant aif mouvement fasciste, il n'a
eu aucun écho. Le paysan ne marche
pas.
J'ai la conviction qu'il abandonnera les
vieux partis conservât eu.'s et radicaux
si nous savons lui parler et l'entraîner, j
Justement les élections cantonales voni
être une bonne occasion. Mais il faul
agir dès maintenant. Nos secrétaires fé-
déraux et de sections y songent-ils ?
PAUL FAURE.
En Espagne, sept forains
sont brûlés vifs
' Huesca. 4 août. â A Graus, le feu
â a éclaté accidentellement dans une rou-
lotte servant d'habitation- au personnel
d'un cirque . ambulant.. Une femme et
ses six enfants ont été carbonisés. Un
homme a été grièvement blessé.
Le double meurtre
de Versailles
Joachim Fayo, deuxième victime
de Hamouda, « succombé
Versailles, 4 août. â Joachim Fayo. la
seconde-victime. du drame qui s'est dé-
roulé hier soir à Versailles, avenue de
Sceaux, a succombé cette nuit à l'hopital
de Versailles, où il avait été transporté.
L'Algérien Hamouda. âgé de 50 ans,
cantonnier au service de la. ville de Ver-
sailles. auteur de ce double meurtre, a
été conduit ce matin dans le cabinet de
M Grenier, juge d'instruction à Ver-
sailles, qui lui a fait subir l'interrogatoi-
re d'identité et l'a fait écrouer. ,
LE TEMPS QU'IL FERA
Prévisions de l'O.N.M. â Améliora-
tions sur la veille, ciel demi ou trois
quarts couvert avec éclaircies. Vent du
secteur ouest faible. Maximum de tem-
pérature en hausse sur la. veille.
La situation s'aggrave
dans l'Extrême-Orient
~' ' ? K. â
Dans une note de caractère officieux, l'Agence
télégraphique du gouvernement japonais annonce
qu'un "avertissement sérieux" sera adressé à l'U. R. S. S.
LE JAPON MENAGE DE DECLENCHER LA GUERRE
La: .situation â toujours â tendue
â¢dans l'Extrême-Orient â â semble
s'aggràvêr brusquement. ''
Eu,effet, VAgence Rengo'â agence
officielle du gouvernement-nippon â
publie- une note bien étrange. On.- la,
lira ci-dessous. Elle 'constitue le- ré-
sumé "d'un article de,fond âu journal
officieux Nichi-Nichi, qui "t annon-
ce 'qu'un V avertissement sérieux: »
serait bientôt adressé- à" l'U.R. S: S,:
i)iv sait ce que cela veut dire. ;
Le Japon cherche la'guerre aveu,
la Russie.
Le Japon ' veut déclencher cette
guerre. ''
â Mars il essaye -naturel lement de -'fit'
faire -passer pour une,, victime des
« provocations » soviétiques.''«t'de
présenter le gouvernement des So -
viets comme l'agresseur.
Peine perdue^ ! Le -monde connail
les intentions belliqueuses du Japon
Et pour notre parti- nous-n'avons
cessé de dénoncer lapolitique agres-
sive du Japon dès le. la septembre
1931, le'jour, même ou les troupes
ni ppones à v a i en t ' "dé c-Ç» n ché l'attaq ue
contre Moùkden.
Depuis; le Japon a méthodiquement
poursuivi sa politique dé conquête
des territoires chinois et de prépa-
ration de la guerre contre l'U. R. S. S.
Le gouvernement de Tokio croit-
il le moment actuel propice pour dé-
clencher le conflit ?
On "peut le craindre.
Il faut que nous soyons sur.nos
gardes.
O ROSENFELD.
LE JAPON MENACE
Tokio, 4 août. â De l'Agence Rengo:
Le journal, Nichi-Nichi annonce qu'un
LA PLUS ANCIENNE MAISON
DE PARIS
La plus vieille maison de Paris se
trouve rue Volta. Elle a été cons-
truite en 1240.
« avertissement sérieux » va être donné
à l'U.R.S.S; par le ministère des Affai-
res étrangères japonais au sujet des
nombreux « actes inamicaux » com-
mis par l'U.R.S.S. contre le Japon. Le
journal énumère comme suit ces inci-
dents : survol, fréquent du territoire
mandchou par des avions militaires so-
viétiques; fusillades par les gardes so-
viétiques sur les vapeurs mandchous
navigant sur l'Amour et sur le
Sungari.; rejet par les "Soviets du com-
promis final élaboré par le ministre des
Affaires étrangères, M. Hirota,-en vue
.de la cession du. chemin de fer nord-
Mandchou; refus d'octroi de visa à M.
Yuko Tanakamaru, représentant 1 japo-
nais aux négociations russo-nippones de
Moscou sur les problèmes des changes;
refus détendre les droits de protection
dans le nord Sakhalien ; campagne de
-presse antijaponaise. «â¢
. De l'avis du - Nichi-Nichi, le gouver-
nement 4es. Soviets, qui a réussi â con-
clure des pactes de non-agression avec
ses voisins de l'Occident de même qu'à
participer au projet de Locarno orien-
tal, poursuit maintenant de façon, déli-
bérée une politique de : "provocation à
l'égard du Japon et du Man Tchéou
Kouo.
Le journal prévoit que Si l'U.R.S.S.
ne renonce 1 pas à ses projets machiavé-
liques, le Japon suspendra toutes les né-
gociations actuellement entamées avec
les.Russes,et prendra les mesurés qui
s'imposent -pour mettre fin à cette poli-
tique provocatrice.
Enfin, le Nichi-Nichi fait allusion â
une importante-conférence au cours de
laquelle les ministres des Affaires
étrangères et de, lia; Guerre japonais
se préoccupent dë décider d'une politi-
qiiè énergique à -adopter vis-à-vis de lai
Russie.
Les deux assassins
présumés de la rentière
de Montrouge
restent introuvables
Une piste, suivie dès hier matin,
a du être abandonnée
********
L'émotion suscitée à Montrouge par
l'assassinat de Mme Vve Laurent est
loin d'être calmée. Bien au contraire. -
Hier, dans le quartier de l'avenue de
la République, on s'affolait et on levait
les bras au ciel parce que la première
hypothèse envisagée était celle d'une
tragédié familiale. Aujourd'hui on trem-
ble et on verrouille ses portes à la
nuit tombante parce que « l'homme
en gris ȉ et ses complices n'ont pas
encore été retrouvés.
Car l'enquête, malheureusement, n'a
point réussi - jusqu'à présent, à calmer
l'impatience publique. Les policiers
pourtant, il faut le dire, ne chôment
pas. '
L'enquête se poursuit
On sait dans quelles circonstances fût
découvert hier après-midi, vers .13 heu-
res, le cadavre de Mme Vve Stéphanie
Laurent, âgée, de 84 ans, au premier
étage de la petite maison qu'elle pos-
sédait, au n° 6 de la « Villa de la Ré-
publique », à Montrouge.
(Suite en 3* page, 4" colonne)
9:i:iH^«l!inn;iBnllM!!!!ttttlÉp!l!iÉÉ!lilHilliifliillHi;iH|!HI!l!HI!i;ipiHiM.!nnÉ!;!!ii!i:iBilH!!a!;!IHi:iHniiaii:iHI!IHIIi!Hlllîl
Violent tremblement de terre à Panama
La ville de David, à Panama, a été partiellement détruite par uu
tremblement de terre. Notre cliché montre une vue des ruines.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.5%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.5%.
- Collections numériques similaires Linguet Simon Nicolas Henri Linguet Simon Nicolas Henri /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Linguet Simon Nicolas Henri" or dc.contributor adj "Linguet Simon Nicolas Henri")La Harpe Jean François de La Harpe Jean François de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "La Harpe Jean François de" or dc.contributor adj "La Harpe Jean François de") Dubois Fontanelle Joseph Gaspard Dubois Fontanelle Joseph Gaspard /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Dubois Fontanelle Joseph Gaspard" or dc.contributor adj "Dubois Fontanelle Joseph Gaspard")
- Auteurs similaires Linguet Simon Nicolas Henri Linguet Simon Nicolas Henri /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Linguet Simon Nicolas Henri" or dc.contributor adj "Linguet Simon Nicolas Henri")La Harpe Jean François de La Harpe Jean François de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "La Harpe Jean François de" or dc.contributor adj "La Harpe Jean François de") Dubois Fontanelle Joseph Gaspard Dubois Fontanelle Joseph Gaspard /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Dubois Fontanelle Joseph Gaspard" or dc.contributor adj "Dubois Fontanelle Joseph Gaspard")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k821642c/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k821642c/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k821642c/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k821642c/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k821642c
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k821642c
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k821642c/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest