Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-10-15
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 octobre 1927 15 octobre 1927
Description : 1927/10/15 (A21,N5396). 1927/10/15 (A21,N5396).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k76519064
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/06/2015
21E ANNEE. — N° 5396. A LE NUMÉRO : CINQUANTE CENTIMES
51, rue Saint-Ueoresi - Trudaine 70-00. 01. 02
SAMEDI 1* nrTnRPP 10?»7
-. Gabriel ALPHAUD
, Directeur
t..Une ample comédie à cent actes divers
Et dont la scène est l'univers 1. 1
(LA FONTAINE.)
Deux Romans ! Deux Succès ! !
50e Mille
Nicole s'égare.
roman par Jean de LETRAZ et Suzette DESTY
les heureux auteurs de
Nicole s'éveille.
100e Mille
Chaque volume en Tente partout: 10 fr.
A. QUIGNON, éditeur, 16, r. Alphonse-Daudet, Paru (14').
(foo 10 1rs en timbres, mandat, chèque post.: Paria 968-72)
COMOEDIA
publiera demain
Destinées catholiques
en Suède
par M. André Levinson
Au Conviés de la Presse Latine
EN ROUMANIE,
excellent poste d'observation européen
L'Allemagne, camouflée, et partout présente,
ne pense qu'à la revanche
La souffrance est une bonne éduca-
trice.
Au cours des âges, la Roumanie n'a
fait que souffrir. Son territoire fut l'é-
ternel champ de bataille des Turcs, des
dusses, des Hongrois, des Bulgares. Sa
Population traquée, décimée, n'osait mê-
l11e plus reconstruire ses villes pour, à la
joindre alerte, mieux se réfugier et se
défendre dans la montagne. A la race,
Pour ne pas périr, il fallut une vitalité
extraordinaire. A la culture latine, héri-
tée des colons de l'empereur Trajan, il
fallut un suc, une sève d'une exception-
nelle ichesse pour rester intarissable et
pure au milieu des continuelles alluvions
de l'étranger.
*
- * *
An moment où, au lendemain de la
guerre de Crimée, grâce aux clauses ad-
ditionnelles du traité de Paris (1856), la
Roumanie, débarrassée du protectorat
tusse, vit enfin ses deux principautés
l'nies et gouvernées par un prince héré-
ditaire; l'empereur Napoléon III, con-
fite sur le choix du successeur du colo-
nel Couza, ne trouva rien de mieux que
d'éloigner du pouvoir le frère du roi
des Belges, Léopold II, qui était alors
COlllte de Flandre et qui devait être le
P~re du roi actuel Albert Ier. A la place
d'un bon ami de la France, fidèle et sûr,
^poléon III désigna pour le trône de
Roumanie le prince Charles de Hohen-
zollern-Sigmaringen, alors âgé de vingt-
^Pt ans !
Un Hohenzollern!
La France de 1927, qui de temps à
?utre reproche au président Wilson, en
3'2tant les yeux sur le dernier traité de
Versailles, tant de candeur et tant d'er-
reurs diplomatiques, devrait bien ne pas
oublier les précédents fâcheux nés de
l'ingénuité maladive, de la faiblesse cou-
pable du dernier des Napoléon. Charles
C .tlghenzollern était sans doute le pe- ,
it-fils d'Hottense de Beauharnais,il des-
cendait d'une sœur du joi Murât; un
Moment, il avait 1. âme convoité la main
d Anne J>Iurat, grande amie de l'impé-
ratrice Eugénie. Mais par son père Char-
Antoine, ministre du roi de Prusse,
z[ n'était qu'allemand. Toutes les théo-
ries de Bismarck étaient en lui. Lors-
qu'il monta sur le trône de Roumanie,
Il ne tarda pas à montrer à la France
s:; véritable figure. Sous son règne, il
* y en eut que pour Berlin. L'industrie,
commerce, la navigation, la musique,
les arts, les monuments, tout en Rouma-
nie, grâce à Carol Ier, fut allemand. Le
Us bel exemple en est resté dans ce
gâteau royal de Sinaïa, où s'étale tout
e mauvais goût germanique, dont le
clocher peint, surmonté d'une horloge
tldicule, rappelle, avec moins d'élegan-
le clocher de la gare de Lyon; châ-
¡t'au si mal construit, si mal orné, que
tî¡ jeunes reines dont le goût au con-
raire est sûr et clair, ne peuvent envisa-
de toucher à la plus petite partie de
edifice, sans se voir- contraintes de je-
er bas l'ensemble : ainsi, par la force
es choses, cette horrible laideur, au
b, lieu du plus beau des sites, reste de-
out.
»
* *
A côté de l'éducation allemande de
^p arol Ier, sa nièce, l'actuelle reine Marie,
teuve de Ferdinand 1er et petite-fille de
* reine Victoria, s'efforça d'implanter
Cri Roumanie les mœurs et l'éducation
glaises. Le peuple roumain ne fut pas
P'Ils docile aux influences de Londres
dU 'à" celles de Berl'n. Entre les deux, il
ellleura fidèle à la France. Ce ne fut
sans mérite. Lorsque, en effet, sur-
Iq la guerre de 1914, le roi Carol Ier,
ore vivant, décida de lier le sort de
; Roumanie à celui de l'Allemagne.
l lusieurs ministres, MM. Carp, Marghi-
lltlan, etc. pensaient comme lui. M.
Jean Bratiano, l'actuel président du
onseil, empêcha Carol Ier de mettre en
DraLtique sa détermination. Nouvel Ulys-
cle, il conseilla d'::..tendre, de voir venir,
te bénéficier provisoirement d'une neu-
lahté pleine d'avantages, etc., etc.
Irsque le roi Carol Ier mourut, les
vaies raisons de l'Allemagne, déclarant,
lu guerre au monde entier, apparurent si
Mineuses que le nouveau roi de Rou-
^anie> Ferdinand Ier, bien qu'il fût
^Ussi un Hohenzollern, ne put pas, en
°nnête homme, donner raison à Derlin
lil délibérément fit cause commune avec
France et ses alliés. La Roumanie
claYa cher l'indépendance et le courage 1
'e son roi. Deux armées allemande et
hU gare conduites, l'une p- - 1 al ken-
¡..eYn, l'autre par Mackensen, envahirent
j^ territoire, incendièrent et pillèrent à
.¡UI
1 mieux mieux. Par un miracle d'éner-
» l'armée roumaine parvint à se re-
ç ns*'tuer. Bientôt, sous la direction
làer onnelle du roi Ferdinand, assisté du
th ner,al Berthelot, elle prenait sa revan-
l, e, Jetait à la porte les envahisseurs et
j. *
rmistice voyait enfin camper sur les
vinces de Budapest et des principales
le-. les de la Bessarabie et de la Hongrie,
4 regiments roumains victorieux.
*
* *
carrefour de toutes les nations orien-
—~ la Roiimanifi est en fait, au foncl.
de l'Europe, comme au fond d'un en-
tonnoir sonore où se répercutent les voix
des peuples. Elle avait 7 millions d'ha-
bitants au printemps de 1914; elle en
compte aujourd'hui près de 19 millions.
Sa superficie actuelle avoisine 300.000
kilomètres carrés se rapprochant ainsi
de celle de l'Italie qui en a 310.000 et
de la Grande-Bretagne qui atteint à
peine 314.000. La population roumaine
représente 70 0/0 ; mais sur les 30 0/0
qui restent, les Hongrois, les Allemands,
les Juifs ruthènes sont en majorité. Sur
six frontières elle voit quatre ennemis,
le Russe, le Hongrois, le Bulgare, le
Turc, et deux amis seulement : le Polo-
nais et le Serbe. La Roumanie n'a pas,
en conséquence, grand effort à faire
pour saisir dans sa verdeur la pensée
germanique; elle n'a qu'à ouvrir les
oreilles et, sous le camouiiage, ellL,-uure
parler les émissaires de Berlin. Elle n'a
qu'à ouvrir les yeux pour les voir agir.
L'avertissement qu'elle donne à la
France est net. Voici — recueilli aux
meilleures sources — ce que de toutes
ses forces elle nous crie : -
C'est une pure folie de croire que
l'Allemagne accepte même, pour la plus
petite part, les clauses du traité de Ver-
sailles. Contre la France et l'Angleterre,
Berlin cherche et prépare sa revanche.
La guerre a pris une autre forme, mais
elle continue, plus âpre, plus terrible,
plus sévère que jamais. Partout où elle
a pu s'introduire et réussir (non sous son
vrai visage, mais sous un camouflage
neutre ou ami) partout l'Allemagne, par
l'aviation, par les gaz, par le sous-ma-
rin, prépare une guerre de surprise et de
terreur. En Danemark, en Suède, en
Norvège, en Asie Mineure — AVEC LES
DOLLARS QU'ELLE NE CESSE D'EMPRUNTER
A L'AMÉRIQUE AVEUGLE - elle installe
partout des usines, des camps d'avia-
tion, construit des appareils qui frappe-
ront un jour le monde de stupeur. EN
TURQUIE, -EN RUSSIE, IL Y A D'ORES ÏT
DÉJÀ, SOLIDEMENT ENCADRÉS PAR UN
CORPS DE PLUS EN PLUS NOMBREUX D'OF-
FICIERS, DE SQUS-OFFICIERS ET D'INGÉ-
NIEURS ALLEMANDS, PLUS DE 500 CAMPS
D'AVIATION. Rassurez-vous, ce ne sont
pas ces camps-là que l'on montre aux
écrivains et aux conférenciers qui vien-
nent de France. Tous les pièges, toutes
les flatteries, tous les stratagèmes ser-
vent à les duper. De toutes ses forces
l'Allemagne cherche sa revanche par-
tout et sur tous les point. Non seule-
ment elle recommence à répandre des
mensonges sur l'origine de la guerre, à
nier ses attentats aux droit des gens, à
en rejeter la responsabilité sur les vic-
times mêmes de ses barbaries, mais en-
core, dans le même temps, elle travaille
avec une incroyable téi .cité à fomenter
dans les nations de second rang, dans
tout l'Orient européen, des mécontente-
ments, des troubles, des révoltes qui les
affaiblissent et profitent à sa propre cau-
se. Le dernier discours du maréchal
Hindenburg, les derniers incidents ser-
bo-bulgares ou lithuano-polonais, sont
les preuves visibles de cet état d'esprit;
— visibles, mais combien faibles à côté
des preuves invisibles.
(A suivre.)
Gabriel Atphaud
La Légion d'honneur
Nous pouvons annoncer que demain paraî-
tra la promotion complémentaire dans l'or-
dre de la Légion d'honneur au titre du mi-
nistère de l'Instruction publique.
MM. Jules Guiffrey, l'éminent conservateur
au Musée du Louvre, et Deneux, à qui l'on
doit les beaux travaux pour la restauration de
la cathédrale de Reims, recevront la rosette.
Parmi les chevaliers, citons les noms de
notre excellent ami Lucien Rozenberg, direc-
teur de l'Athénée; de MM. Ciampi, Claude
Roger-Marx, Joseph Kessel, Maurice Martin
du Gard, Frédéric Lefèvre, Tristan Derème
et Marcel Samuel-Rousseau.
M. Léon Blum
dont on trouvera in deuxième page une
étude remarquable sur les « Affranchis »
de Marie LenérUs, ,
(l'à9.t9 fe-fe Manuel Irèrea.)
Un portrait ignoré de Velasquez
C'est celui fLli^sapeth, a ^n'l de la Fuen ta qui vient d'être découvert dans le monas-
tère de Sainte-Elisa,beth, à Tolède. L'Illustration nous apprend qu'à l'occasion des fé-tes
de saint François d'Assise" une commission compétente ayant été autorisée à Pénétrer
dans le couvent des religieuses cloîtrées, découvrit ce tableau noirci par le temps, signé
(D'après l'Illustration.)
Un poème de guerre a un des 560.
Au matin du jour où l'on inaugure au Panthéon l'inscription des 560 écrivains
morts pour la France, publions ces vers cornéliens d'un de nos plus jeunes sacrifiés,
Sylvain Royé, disparu le 24 mai 1916 à Douaumont :
A VAINCRE SANS PERIL
Pour René Morand.
11- n'est pas juste au jour où le péril s'élance 'dO
, FOUT exaltet l'audace et pour hausser les cœurs, .-
Que le jeune guerrier qui se casque d'ardeur
jette son étendard et délaisse la chance.
Le cri n'a pas d'orgueil qui frappe le silence
Mais qu'il aille plus loin bousculer la rumeur;
Qu'il meure, s'il le faut; s'il peut, qu'il soit vainqueur.
Le triomphe sans but est une défaillance.
Comme un divin enjeu nous livrons nos vingt ans -
Au hasard du combat que le destin nous tend.
Se récuser le jour du péril n'est pas juste.
Quand le printemps fut beau, pas n'est besoin d'été,
Et pour le cœur pieux où la gloire s'incruste
C'est naître une autre fois que mourir en beauté.
Sylvain Royé.
16 janvier 1915.
On trouvera en deuxième pnge le programme des cérémonies pour les 56o
Préhistoire 1
Qui arbitrera
le conflit de GlozeL?
En résumant hier les phases du conflit qui
a divisé les savants de la préhistoire à propos
des trouvailles faites à Glozel, nous 'ajou-
tions : -
« Il convient que des missions de savants
élucident cette controverse et fassent cesser
une polémique préjudiciable. » >
Or. nous recevons aujourd'hui la communi-
cation suivante : v -
Le conseil d'administration de la Société
préhistorique française, réuni lé II octobre
.1927 au siège social de la Société, 250^ rue
Saint-Jacques, à Paris, estime que les com-
missions d'enquête n'ont jamais donné de U-
sultats concluants.
Toutefois, si l'on désire, pour le gisement
de Gloztl. nommer une commission de con-
trôle, la Société préhistorique française qui
compte plus de, 600 membres, estime qu'elle
doit y être représentée largement.
En présence des arguments très graves
qui ont été formulés contre l'authenticité des
trouvailles de Glozel, des méthodes de con-
trôle toutes spéciales devraient être em-
ployées
Il ne suffit pas d'explorer de temps à autre
une intime parcelle de terrain ; il est absolu-
ment nécessaire de fouiller en entier le terre-
plein constituant le gisement et cela sans in-
terruption aucune et en dehors de la présence
de toute personne étrangère à la commission :
le terrain est d'ailleurs peu étendu et les
fouilles ne portent que sur une profondeur
peu considérable. Cette motion est portée à
la connaissance d? M le ministre de l' Ins-
truction publique et des Beaux-Arts
Mais que devient la commission interna-
tionale proposée par les anthropologistes réu-
nis en congrès à Amsterdam et acceptée aus-
sitôt par le Dr Morlet. M. S.
Palace pour dames
Une chapelle dotée d'un orgue splendide
et où les cérémonies religieuses équivaudront
à de véritables représentations, un large ré-
fectoire, gai et décoré dans le goût moderne
avec, bien entendu, la T.S.F., pour être au
courant des derniers événements littéraires,
dramatiques ou politiques et des derniers
airs de danse en vogue.
Et cela gratuitement. Il suffira, pour avoir
droit d'habiter ce palace, pourvu d'un tel
confort, d'avoir dérobé quelque chose à la
devanture d'un magasin, tué ses parents ou
de n'avoir pas attendu sa majorité pour
cascader avec des escarpes. Car ce palace
n'est autre que l'Institut pénitentiaire pour
femmes, actuellement en construction dans
un des plus aimables sites de l'Etat de New-
York.
On espèr. ainsi relever le moral des dé-
linquantes.
N'est-ce pas, au contraire, les encourager
â» aaM à ,-
„ j Retours.
La ville sans autos
Le jour même où s'ouvrait le Salon de
l'Automobile, je me troiivais* à Venise. Tout
a été dit sur Yenise, n'est-ce pas ? Et par
quels maitres
Est-ce bien sdr ? Il semble que les ecri-
vains amoureux de la cité des Doges n'aient
jamais pénétré dans :l'intérieur de Venise,
dans la Venise terrestre, exception faite, bien
entendu, de la place Saint-Marc, de la piaz-
zetta, du quai des Esclavones, qui font par-
tie dans la lillérature -du décor vénitien.
Mais on ne se douterait guère, à les lire,
qu on peut circuler à Venise toute l'année,
toute, un: e vi e, sans avoir besoin de prendre
toute'urie vie, sans avoir besoin de prendre
une gondole ou le vaporetto.
Rien d'amusant, pourtant, et de charmant
comme ce dédalp de rues où c'est le diable
de se reconnaître et qui débouchent parfois
sur des places tantôt petites, tantôt spacieu-
ses, où l'on a la surprise de trouver quel-
que belle église ou quelque monument inté-
ressant.
Des rues ? Non : des ruelles, pour la plu-
part extrêmement étroites, et dont quel-
ques-unes laissent à peine place,à deux per-
sonnes.
Quand on g a circulé un moment on
Quand on y a ci rculé un .moment, on
éprouve une impression bizarre. On sent
qu'il manque quelque chose. On regarde,
on cherche, et finalement on trouve : on
ne voit pas une auto!,
, Venise est la seule ville du monde où
l'auto soit inconnue. Il est vrai qu'il n'g a
pas davantage de voitures à chevaux. Ni
autos ni chevaux. Tout le monde à pied.
Dansées rues, seul se fait entendre le bruit
des pas. La raison en est très simple, trop
simple : ni les autos ni les voilures à che-
vaux ne pourraient circuler, le large man-
quant. Mais on ne s'en aperçoit pas tout
de suite, et quand enfin le fait vous frappe,
on reste un moment désemparé.
Qui fsait ? Il tj a peut-être des gens à Ve-
nise qui n'ont pas encore vu une auto, ni
un cheval, sauf les. chevaux de bronze qui
piaffent sur la façade de Saint-Marc ou la
magnifique monture du Coleone ! Quelle
bonne ville pour les vieillards, les impo-
tents, les enfants ! Aucun risque d'être
écrasé. Quel lieu de retraite pour les agents
de la circulation- qui sont fatigués de voir
passer des autos !
Et voilà pourquoi je n'ai pas été étonné
d'apprendre que les organisateurs du Salon
de l'Automobile se proposaient, quand ce-
lui-ci aura fermé ses porles, d'aller passer
quelques jours à Venise.
Jules Véran.
Les expositions dehors
Par la lettre du 6 courant, M. Louis Marin,
ministre des Pensions, a bien voulu accepter la pré-
sidence cj'honneur du Pinceau, groupement d'artistes
anciens combattants, dont la prochaine exposition
aura lieu les enmedi après-midi et dimanche pro-
chains, avenue de la Grande-Armée, depuis la place.
d§-!'£teik __h
1 Les Souverains et la Science
Pourquoi le roi Fouad
entre à l'Institut
L'Académie des inscriptions et belles-let-
tres, a élu hier, dans sa section des associés
étrangers, S. M. le roi Fouad Ier d'Egypte,
qu'elle recevra solennellement vendredi pro-
chain.
Ce nouvel immortel, qui succède au savant
danois Vilhem Thomwn, n'est *pas, on le
sait, le premier souverain qui entre à l'Ins-
titut. Un pareil hommage avait été rendu,
il y a quelques années, au roi d'Italie qui
fait égalemenit partie de l'Académie des
inscriptions ; au roi d'Espagne, qui est mem-
bre de l'Académie des beaux-arts ; à la reine
Marie de Roumanie, qui appartient à la mê-
me Compagnie, et, plus récemment, au roi
des Belges qui siège à l'Académie des scien-
ces morales et politiques.
Seule l'Académie des sciences n'a pas
encore eu l'honneur d'accueillir un roi.
Ami des lettres et des beaux-arts, le sou-
verain d'Egypte apprit à aimer la France
en fréquentant nos savants et nos univer-
sités. Ancien recteur de l'Université du Caire
qu'il fonda il y a une-quinzaine d'années,
avant son avènement au trône, ce prince
voulut que son peuple, pour accéder au titre
de nation civilisé% profitât des méthodes
d'enseignement pratiquées dans les univer-
sités d'Europe, notamment dans nos grandes
écoles.
Grâce à une heureuse propagande, des
souscriptions publiques ont permis la cons-
truction de vastes édifices destinés à l'en-
seignement ; des musées, comme celui du
Caire, de sociétés comme la Société d'hydro-
biologie et celle d'économie politique, suf-
fisamment riches pour publier des bulletins
qui sont répandus dans les bibliothèques
scientifiques du monde entier.
Indépendamment de l'impulsion donnée à
la science et aux lettres égyptiennes, le roi
Fouad a contribué, par de nombreux dons à
nos établissements scientifiques, au rayon-
nement de notre culture ; c'est ainsi que
beaucoup de nos savants ont spontanément
trouvé chez ce royal mécène l'appui finan-
cier nécessaire pour entreprendre de coû-
teuses publications utiles à la science.
Il convient de souligner la haute impor-
tance d'une telle oeuvre, l'amitié agissante
de ce roi lettré, pour apprécier le choix
heureux que vient de faire 'Académie.
L. A.
Le Napoléon de Gance
et son succès à Berlin
- Berlin, 13 octobre.
t, {Dfi notre cor f spondant particulier)
Le film Napoléon, d'Abel Gance, a été pré.
senté hier soir à l'Ufa-P&last. Un public élé-
gant assistait à cette soirée de gala: on re-
marquait, à côte de nombreux membres du
corps diplomatique, M. Stresemann, fervent
admirateur de Napoléon, qui a tenu à féli-
citer lui-même MM. Abel Gance et Dieu-
donné. L'accueil du public a été tout à fait
cordial. On 'a applaudi plusieurs fois au
cours de la repiésentation, notamment à l'ap-
parition du triple écran, et lorsque Napo-
léon déclare qu'il veut fonder une « Europe
une; sans frontières, une république euro-
péenne. La Marseillaise a été jouée quatre
fois d'un bout à l'autre, sans que la moindre
protestation se fît entendre.
M. Abel Gance me dit qu'il a été agréa-
blement surpris de cette longanimité du pu-
blic allemand Mais l'Allemand s'est toujours
incliné devant les grandes personnalités, cel-
le de Napoléon plus que toute autre. Il est
curieux de voir que ce sont les journaux de
droite qui, indépendamment des qualités du
film. louent le choix du suiet. « Nous
avouons, écrit le Tag, notre admiration pour
ce film, qui ne peut pas nous aller au cœur,
par-;e qu'il faudrait, pour cela, avoir le sang
français, et non allemand. Mais nous en
saluon? le côté héroïque, car un spectacle
héroïaue a en soi une valeur éducative. »
« Nous ne sommes pas, déclare le Lokal
AnzâgeT, de ceux qui s'inclinent devant la
France, mais ici il faut rendre justice à
l' (i élan » fiançais. Ce qu'il faut louer avant
tout, c'est la régie: d'abord le maniement
des masses, mais aussi ce prodigieux amour
du détail, cet esprit qui domine tout l'ou-
vrage ».
« Nous félicitons la France, écrit le B. Z.
Am Mittag, pour cette œuvre capitale de
l'art cinématographique, et nous espérons
que M. Abel Gance la mènera à bonne fin ».
Il faut ajouter que la version présentée
ici est sensiblement écourtée: elle est même
plus courte, je crois, que celle qui a été don-
née à l'Opéra. Le spectacle dure un peu plus
de deux heures.
Jean Tarvel.
Pour une cravate "d'art"
Vingt-huit nations et 1.500 artistes et in-
dustriels ont pris part à Côme à un con-
cours original, qui avait pour but de fixer la
mode nouvelle, en établissant les plus beaux
types de cravates inspirés de divers modè-
les nationaux, populaires, historiques et eth-
nographiques, 50 prix d'une valeur de 150.000'
lire ont encouragé ce concours.
Le premier prix a été adjugé à un artiste
industriel italien nommé Gualdo Porro; le
second prix à une dame de Lyon, peintresse
industrielle, Mme Prauchard. et le troisième
prix à Une dame artiste de Vienne.
Mais comment étaient ces « bellissimes »
cravates ?
Lettre d'Amsterdam
Des moniinieiits s'élèvent
pour les Jeux Olympes
Il y aura des concours
de Belles-Lettres et de Beaux-Arts
Amsterdam, octobre.
(De notre correspondant particulier)
Le grand honneur qui a été décerné à la
Hollande et à sa capitale Amsterdam, de
pouvoir recevoir en 1928 les représentants
sportifs des différents pays du monde entier,
entraîne aussi de très fortes responsabilités.
Nous en sommes une fois de plus con-
vaincus depuis l'entretien que nous venons
d'avoir avec les dirigeants du Comité exé-
cutif.
Le service des voies publiques de la ville
d'Amsterdam s'occupe en ce moment, de
manière énergique à des travaux impor-
tants qui consistent à faire bétonner ses
rues principales et tout spécialement celles
conduisant au Nouveau Stade.
Les grandes chaussées en dehors de la
ville et qui y conduisent sont élargies, ce
qui permettra de donner un accès plus fa-
cile vers la capitale.
On construit de nouveaux hôtels et l'on
agrandi ceux qui existent déjà de façon à
pouvoir héberger durant les jeux, athlètes,
entraîneurs, accompagnateurs et. les étran-
gers. On estime qu'environ 12.000 athlètes,.
200 représentants du Comité International
Olympique, 2.000
journalistes vien-
dront à Amster-
d a m. Quoiqu'il
soit assez "difficile
de citer des chif-
fres exacts, on est
généralement d'a-
vis que la neu-
vième Olympiade
attirera vers la
Hollande environ
un million d'étran-
gers.
Il est donc très
compréhen s i b 1 e
qu'il faille pren-
dre des disposi-
t io n s sérieuses
pour arriver à pou-
- voir donner l'hos-
- pitalité à tant de
monde, la ville
même me comp-
tant que 715.000
habitants.
Et maintenant
parlons du Stade
lui-même :
La future cité
olympique - mçuw-
pera une superfi-
cie de 16 hecta-
res, sans compter
le parc d'autos et
les terrains d'en-
traînement, qui à
eux seuls mesu-
rent environ 36
hectares. Cette ci-
té olympique est
située aux portes
de la ville d'Ams-
terdam. De nom-
breuses lignes de
tramways condui-
ront les étrangers
en 20 minutes du
centre de la ville à
l'entrée du Stade.
Le parc d'autos,
qui sera muni d'un
atelier de répara-
tion ainsi que de
box privés, pour-
ra contenir environ
4.000 voitures.
A part le grand
La tour
de Marathon
Stade, il y aura une piscine, un pavillon
d'escrime, un pavillon de boxe (qui ser-
vira également aux concours de lutte), ta
champ de cricket et un emplacement de
lawn-tennis, composé de trois centre-courts
et de 10 courts d'entraînement. Ensuite il
y aura un bureau de poste et un grand pa-
villon d'exposition pour le concours d'art
avec une cour d'honneur où seront exposées
les œuvres sculpturales.
Le grand Stade, œuvre de l'architecte
Jan Wils, contiendra 40.000 places, dont
la moitié seront assises et environ 10.000
couvertes.
L'édifice mesurera 260 mètres de long
sur 170 mètres de large et "eposera sur
4.500 pillons de 13 à 17 mètres chaque. Le
terrain en Hollande ne se prête pas facile-
ment à la construction et avant de commer.
cer à construire, le terrain doit être rehaut
sé d'une couche de 2 mètres de sable ce
qui représente pour la cité olymprquc envi-
ron 1.000.000 de mètres cubes.
Au centre du Stade se trouvera le champ
de fcotball, entouré d'une piste de mâche-
fer longue de 400 mètres sur 8 mètres Je
large comme au Stade de Colombes et au-
tour de cette piste se trouvera enfin la
piste cycliste, longue de 500 mètres sur huit
mètres de large. Cette dernière est en béton
armé. Entre cette piste cycliste et la tri-
"- Lee travaux pouf le Stada Olxmgiqug d/Adatordag
51, rue Saint-Ueoresi - Trudaine 70-00. 01. 02
SAMEDI 1* nrTnRPP 10?»7
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en Suède
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Au Conviés de la Presse Latine
EN ROUMANIE,
excellent poste d'observation européen
L'Allemagne, camouflée, et partout présente,
ne pense qu'à la revanche
La souffrance est une bonne éduca-
trice.
Au cours des âges, la Roumanie n'a
fait que souffrir. Son territoire fut l'é-
ternel champ de bataille des Turcs, des
dusses, des Hongrois, des Bulgares. Sa
Population traquée, décimée, n'osait mê-
l11e plus reconstruire ses villes pour, à la
joindre alerte, mieux se réfugier et se
défendre dans la montagne. A la race,
Pour ne pas périr, il fallut une vitalité
extraordinaire. A la culture latine, héri-
tée des colons de l'empereur Trajan, il
fallut un suc, une sève d'une exception-
nelle ichesse pour rester intarissable et
pure au milieu des continuelles alluvions
de l'étranger.
*
- * *
An moment où, au lendemain de la
guerre de Crimée, grâce aux clauses ad-
ditionnelles du traité de Paris (1856), la
Roumanie, débarrassée du protectorat
tusse, vit enfin ses deux principautés
l'nies et gouvernées par un prince héré-
ditaire; l'empereur Napoléon III, con-
fite sur le choix du successeur du colo-
nel Couza, ne trouva rien de mieux que
d'éloigner du pouvoir le frère du roi
des Belges, Léopold II, qui était alors
COlllte de Flandre et qui devait être le
P~re du roi actuel Albert Ier. A la place
d'un bon ami de la France, fidèle et sûr,
^poléon III désigna pour le trône de
Roumanie le prince Charles de Hohen-
zollern-Sigmaringen, alors âgé de vingt-
^Pt ans !
Un Hohenzollern!
La France de 1927, qui de temps à
?utre reproche au président Wilson, en
3'2tant les yeux sur le dernier traité de
Versailles, tant de candeur et tant d'er-
reurs diplomatiques, devrait bien ne pas
oublier les précédents fâcheux nés de
l'ingénuité maladive, de la faiblesse cou-
pable du dernier des Napoléon. Charles
C .tlghenzollern était sans doute le pe- ,
it-fils d'Hottense de Beauharnais,il des-
cendait d'une sœur du joi Murât; un
Moment, il avait 1. âme convoité la main
d Anne J>Iurat, grande amie de l'impé-
ratrice Eugénie. Mais par son père Char-
Antoine, ministre du roi de Prusse,
z[ n'était qu'allemand. Toutes les théo-
ries de Bismarck étaient en lui. Lors-
qu'il monta sur le trône de Roumanie,
Il ne tarda pas à montrer à la France
s:; véritable figure. Sous son règne, il
* y en eut que pour Berlin. L'industrie,
commerce, la navigation, la musique,
les arts, les monuments, tout en Rouma-
nie, grâce à Carol Ier, fut allemand. Le
Us bel exemple en est resté dans ce
gâteau royal de Sinaïa, où s'étale tout
e mauvais goût germanique, dont le
clocher peint, surmonté d'une horloge
tldicule, rappelle, avec moins d'élegan-
le clocher de la gare de Lyon; châ-
¡t'au si mal construit, si mal orné, que
tî¡ jeunes reines dont le goût au con-
raire est sûr et clair, ne peuvent envisa-
de toucher à la plus petite partie de
edifice, sans se voir- contraintes de je-
er bas l'ensemble : ainsi, par la force
es choses, cette horrible laideur, au
b, lieu du plus beau des sites, reste de-
out.
»
* *
A côté de l'éducation allemande de
^p arol Ier, sa nièce, l'actuelle reine Marie,
teuve de Ferdinand 1er et petite-fille de
* reine Victoria, s'efforça d'implanter
Cri Roumanie les mœurs et l'éducation
glaises. Le peuple roumain ne fut pas
P'Ils docile aux influences de Londres
dU 'à" celles de Berl'n. Entre les deux, il
ellleura fidèle à la France. Ce ne fut
sans mérite. Lorsque, en effet, sur-
Iq la guerre de 1914, le roi Carol Ier,
ore vivant, décida de lier le sort de
; Roumanie à celui de l'Allemagne.
l lusieurs ministres, MM. Carp, Marghi-
lltlan, etc. pensaient comme lui. M.
Jean Bratiano, l'actuel président du
onseil, empêcha Carol Ier de mettre en
DraLtique sa détermination. Nouvel Ulys-
cle, il conseilla d'::..tendre, de voir venir,
te bénéficier provisoirement d'une neu-
lahté pleine d'avantages, etc., etc.
Irsque le roi Carol Ier mourut, les
vaies raisons de l'Allemagne, déclarant,
lu guerre au monde entier, apparurent si
Mineuses que le nouveau roi de Rou-
^anie> Ferdinand Ier, bien qu'il fût
^Ussi un Hohenzollern, ne put pas, en
°nnête homme, donner raison à Derlin
lil délibérément fit cause commune avec
France et ses alliés. La Roumanie
claYa cher l'indépendance et le courage 1
'e son roi. Deux armées allemande et
hU gare conduites, l'une p- - 1 al ken-
¡..eYn, l'autre par Mackensen, envahirent
j^ territoire, incendièrent et pillèrent à
.¡UI
1 mieux mieux. Par un miracle d'éner-
» l'armée roumaine parvint à se re-
ç ns*'tuer. Bientôt, sous la direction
làer onnelle du roi Ferdinand, assisté du
th ner,al Berthelot, elle prenait sa revan-
l, e, Jetait à la porte les envahisseurs et
j. *
rmistice voyait enfin camper sur les
vinces de Budapest et des principales
le-. les de la Bessarabie et de la Hongrie,
4 regiments roumains victorieux.
*
* *
carrefour de toutes les nations orien-
—~ la Roiimanifi est en fait, au foncl.
de l'Europe, comme au fond d'un en-
tonnoir sonore où se répercutent les voix
des peuples. Elle avait 7 millions d'ha-
bitants au printemps de 1914; elle en
compte aujourd'hui près de 19 millions.
Sa superficie actuelle avoisine 300.000
kilomètres carrés se rapprochant ainsi
de celle de l'Italie qui en a 310.000 et
de la Grande-Bretagne qui atteint à
peine 314.000. La population roumaine
représente 70 0/0 ; mais sur les 30 0/0
qui restent, les Hongrois, les Allemands,
les Juifs ruthènes sont en majorité. Sur
six frontières elle voit quatre ennemis,
le Russe, le Hongrois, le Bulgare, le
Turc, et deux amis seulement : le Polo-
nais et le Serbe. La Roumanie n'a pas,
en conséquence, grand effort à faire
pour saisir dans sa verdeur la pensée
germanique; elle n'a qu'à ouvrir les
oreilles et, sous le camouiiage, ellL,-uure
parler les émissaires de Berlin. Elle n'a
qu'à ouvrir les yeux pour les voir agir.
L'avertissement qu'elle donne à la
France est net. Voici — recueilli aux
meilleures sources — ce que de toutes
ses forces elle nous crie : -
C'est une pure folie de croire que
l'Allemagne accepte même, pour la plus
petite part, les clauses du traité de Ver-
sailles. Contre la France et l'Angleterre,
Berlin cherche et prépare sa revanche.
La guerre a pris une autre forme, mais
elle continue, plus âpre, plus terrible,
plus sévère que jamais. Partout où elle
a pu s'introduire et réussir (non sous son
vrai visage, mais sous un camouflage
neutre ou ami) partout l'Allemagne, par
l'aviation, par les gaz, par le sous-ma-
rin, prépare une guerre de surprise et de
terreur. En Danemark, en Suède, en
Norvège, en Asie Mineure — AVEC LES
DOLLARS QU'ELLE NE CESSE D'EMPRUNTER
A L'AMÉRIQUE AVEUGLE - elle installe
partout des usines, des camps d'avia-
tion, construit des appareils qui frappe-
ront un jour le monde de stupeur. EN
TURQUIE, -EN RUSSIE, IL Y A D'ORES ÏT
DÉJÀ, SOLIDEMENT ENCADRÉS PAR UN
CORPS DE PLUS EN PLUS NOMBREUX D'OF-
FICIERS, DE SQUS-OFFICIERS ET D'INGÉ-
NIEURS ALLEMANDS, PLUS DE 500 CAMPS
D'AVIATION. Rassurez-vous, ce ne sont
pas ces camps-là que l'on montre aux
écrivains et aux conférenciers qui vien-
nent de France. Tous les pièges, toutes
les flatteries, tous les stratagèmes ser-
vent à les duper. De toutes ses forces
l'Allemagne cherche sa revanche par-
tout et sur tous les point. Non seule-
ment elle recommence à répandre des
mensonges sur l'origine de la guerre, à
nier ses attentats aux droit des gens, à
en rejeter la responsabilité sur les vic-
times mêmes de ses barbaries, mais en-
core, dans le même temps, elle travaille
avec une incroyable téi .cité à fomenter
dans les nations de second rang, dans
tout l'Orient européen, des mécontente-
ments, des troubles, des révoltes qui les
affaiblissent et profitent à sa propre cau-
se. Le dernier discours du maréchal
Hindenburg, les derniers incidents ser-
bo-bulgares ou lithuano-polonais, sont
les preuves visibles de cet état d'esprit;
— visibles, mais combien faibles à côté
des preuves invisibles.
(A suivre.)
Gabriel Atphaud
La Légion d'honneur
Nous pouvons annoncer que demain paraî-
tra la promotion complémentaire dans l'or-
dre de la Légion d'honneur au titre du mi-
nistère de l'Instruction publique.
MM. Jules Guiffrey, l'éminent conservateur
au Musée du Louvre, et Deneux, à qui l'on
doit les beaux travaux pour la restauration de
la cathédrale de Reims, recevront la rosette.
Parmi les chevaliers, citons les noms de
notre excellent ami Lucien Rozenberg, direc-
teur de l'Athénée; de MM. Ciampi, Claude
Roger-Marx, Joseph Kessel, Maurice Martin
du Gard, Frédéric Lefèvre, Tristan Derème
et Marcel Samuel-Rousseau.
M. Léon Blum
dont on trouvera in deuxième page une
étude remarquable sur les « Affranchis »
de Marie LenérUs, ,
(l'à9.t9 fe-fe Manuel Irèrea.)
Un portrait ignoré de Velasquez
C'est celui fLli^sapeth, a ^n'l de la Fuen ta qui vient d'être découvert dans le monas-
tère de Sainte-Elisa,beth, à Tolède. L'Illustration nous apprend qu'à l'occasion des fé-tes
de saint François d'Assise" une commission compétente ayant été autorisée à Pénétrer
dans le couvent des religieuses cloîtrées, découvrit ce tableau noirci par le temps, signé
(D'après l'Illustration.)
Un poème de guerre a un des 560.
Au matin du jour où l'on inaugure au Panthéon l'inscription des 560 écrivains
morts pour la France, publions ces vers cornéliens d'un de nos plus jeunes sacrifiés,
Sylvain Royé, disparu le 24 mai 1916 à Douaumont :
A VAINCRE SANS PERIL
Pour René Morand.
11- n'est pas juste au jour où le péril s'élance 'dO
, FOUT exaltet l'audace et pour hausser les cœurs, .-
Que le jeune guerrier qui se casque d'ardeur
jette son étendard et délaisse la chance.
Le cri n'a pas d'orgueil qui frappe le silence
Mais qu'il aille plus loin bousculer la rumeur;
Qu'il meure, s'il le faut; s'il peut, qu'il soit vainqueur.
Le triomphe sans but est une défaillance.
Comme un divin enjeu nous livrons nos vingt ans -
Au hasard du combat que le destin nous tend.
Se récuser le jour du péril n'est pas juste.
Quand le printemps fut beau, pas n'est besoin d'été,
Et pour le cœur pieux où la gloire s'incruste
C'est naître une autre fois que mourir en beauté.
Sylvain Royé.
16 janvier 1915.
On trouvera en deuxième pnge le programme des cérémonies pour les 56o
Préhistoire 1
Qui arbitrera
le conflit de GlozeL?
En résumant hier les phases du conflit qui
a divisé les savants de la préhistoire à propos
des trouvailles faites à Glozel, nous 'ajou-
tions : -
« Il convient que des missions de savants
élucident cette controverse et fassent cesser
une polémique préjudiciable. » >
Or. nous recevons aujourd'hui la communi-
cation suivante : v -
Le conseil d'administration de la Société
préhistorique française, réuni lé II octobre
.1927 au siège social de la Société, 250^ rue
Saint-Jacques, à Paris, estime que les com-
missions d'enquête n'ont jamais donné de U-
sultats concluants.
Toutefois, si l'on désire, pour le gisement
de Gloztl. nommer une commission de con-
trôle, la Société préhistorique française qui
compte plus de, 600 membres, estime qu'elle
doit y être représentée largement.
En présence des arguments très graves
qui ont été formulés contre l'authenticité des
trouvailles de Glozel, des méthodes de con-
trôle toutes spéciales devraient être em-
ployées
Il ne suffit pas d'explorer de temps à autre
une intime parcelle de terrain ; il est absolu-
ment nécessaire de fouiller en entier le terre-
plein constituant le gisement et cela sans in-
terruption aucune et en dehors de la présence
de toute personne étrangère à la commission :
le terrain est d'ailleurs peu étendu et les
fouilles ne portent que sur une profondeur
peu considérable. Cette motion est portée à
la connaissance d? M le ministre de l' Ins-
truction publique et des Beaux-Arts
Mais que devient la commission interna-
tionale proposée par les anthropologistes réu-
nis en congrès à Amsterdam et acceptée aus-
sitôt par le Dr Morlet. M. S.
Palace pour dames
Une chapelle dotée d'un orgue splendide
et où les cérémonies religieuses équivaudront
à de véritables représentations, un large ré-
fectoire, gai et décoré dans le goût moderne
avec, bien entendu, la T.S.F., pour être au
courant des derniers événements littéraires,
dramatiques ou politiques et des derniers
airs de danse en vogue.
Et cela gratuitement. Il suffira, pour avoir
droit d'habiter ce palace, pourvu d'un tel
confort, d'avoir dérobé quelque chose à la
devanture d'un magasin, tué ses parents ou
de n'avoir pas attendu sa majorité pour
cascader avec des escarpes. Car ce palace
n'est autre que l'Institut pénitentiaire pour
femmes, actuellement en construction dans
un des plus aimables sites de l'Etat de New-
York.
On espèr. ainsi relever le moral des dé-
linquantes.
N'est-ce pas, au contraire, les encourager
â» aaM à ,-
„ j Retours.
La ville sans autos
Le jour même où s'ouvrait le Salon de
l'Automobile, je me troiivais* à Venise. Tout
a été dit sur Yenise, n'est-ce pas ? Et par
quels maitres
Est-ce bien sdr ? Il semble que les ecri-
vains amoureux de la cité des Doges n'aient
jamais pénétré dans :l'intérieur de Venise,
dans la Venise terrestre, exception faite, bien
entendu, de la place Saint-Marc, de la piaz-
zetta, du quai des Esclavones, qui font par-
tie dans la lillérature -du décor vénitien.
Mais on ne se douterait guère, à les lire,
qu on peut circuler à Venise toute l'année,
toute, un: e vi e, sans avoir besoin de prendre
toute'urie vie, sans avoir besoin de prendre
une gondole ou le vaporetto.
Rien d'amusant, pourtant, et de charmant
comme ce dédalp de rues où c'est le diable
de se reconnaître et qui débouchent parfois
sur des places tantôt petites, tantôt spacieu-
ses, où l'on a la surprise de trouver quel-
que belle église ou quelque monument inté-
ressant.
Des rues ? Non : des ruelles, pour la plu-
part extrêmement étroites, et dont quel-
ques-unes laissent à peine place,à deux per-
sonnes.
Quand on g a circulé un moment on
Quand on y a ci rculé un .moment, on
éprouve une impression bizarre. On sent
qu'il manque quelque chose. On regarde,
on cherche, et finalement on trouve : on
ne voit pas une auto!,
, Venise est la seule ville du monde où
l'auto soit inconnue. Il est vrai qu'il n'g a
pas davantage de voitures à chevaux. Ni
autos ni chevaux. Tout le monde à pied.
Dansées rues, seul se fait entendre le bruit
des pas. La raison en est très simple, trop
simple : ni les autos ni les voilures à che-
vaux ne pourraient circuler, le large man-
quant. Mais on ne s'en aperçoit pas tout
de suite, et quand enfin le fait vous frappe,
on reste un moment désemparé.
Qui fsait ? Il tj a peut-être des gens à Ve-
nise qui n'ont pas encore vu une auto, ni
un cheval, sauf les. chevaux de bronze qui
piaffent sur la façade de Saint-Marc ou la
magnifique monture du Coleone ! Quelle
bonne ville pour les vieillards, les impo-
tents, les enfants ! Aucun risque d'être
écrasé. Quel lieu de retraite pour les agents
de la circulation- qui sont fatigués de voir
passer des autos !
Et voilà pourquoi je n'ai pas été étonné
d'apprendre que les organisateurs du Salon
de l'Automobile se proposaient, quand ce-
lui-ci aura fermé ses porles, d'aller passer
quelques jours à Venise.
Jules Véran.
Les expositions dehors
Par la lettre du 6 courant, M. Louis Marin,
ministre des Pensions, a bien voulu accepter la pré-
sidence cj'honneur du Pinceau, groupement d'artistes
anciens combattants, dont la prochaine exposition
aura lieu les enmedi après-midi et dimanche pro-
chains, avenue de la Grande-Armée, depuis la place.
d§-!'£teik __h
1 Les Souverains et la Science
Pourquoi le roi Fouad
entre à l'Institut
L'Académie des inscriptions et belles-let-
tres, a élu hier, dans sa section des associés
étrangers, S. M. le roi Fouad Ier d'Egypte,
qu'elle recevra solennellement vendredi pro-
chain.
Ce nouvel immortel, qui succède au savant
danois Vilhem Thomwn, n'est *pas, on le
sait, le premier souverain qui entre à l'Ins-
titut. Un pareil hommage avait été rendu,
il y a quelques années, au roi d'Italie qui
fait égalemenit partie de l'Académie des
inscriptions ; au roi d'Espagne, qui est mem-
bre de l'Académie des beaux-arts ; à la reine
Marie de Roumanie, qui appartient à la mê-
me Compagnie, et, plus récemment, au roi
des Belges qui siège à l'Académie des scien-
ces morales et politiques.
Seule l'Académie des sciences n'a pas
encore eu l'honneur d'accueillir un roi.
Ami des lettres et des beaux-arts, le sou-
verain d'Egypte apprit à aimer la France
en fréquentant nos savants et nos univer-
sités. Ancien recteur de l'Université du Caire
qu'il fonda il y a une-quinzaine d'années,
avant son avènement au trône, ce prince
voulut que son peuple, pour accéder au titre
de nation civilisé% profitât des méthodes
d'enseignement pratiquées dans les univer-
sités d'Europe, notamment dans nos grandes
écoles.
Grâce à une heureuse propagande, des
souscriptions publiques ont permis la cons-
truction de vastes édifices destinés à l'en-
seignement ; des musées, comme celui du
Caire, de sociétés comme la Société d'hydro-
biologie et celle d'économie politique, suf-
fisamment riches pour publier des bulletins
qui sont répandus dans les bibliothèques
scientifiques du monde entier.
Indépendamment de l'impulsion donnée à
la science et aux lettres égyptiennes, le roi
Fouad a contribué, par de nombreux dons à
nos établissements scientifiques, au rayon-
nement de notre culture ; c'est ainsi que
beaucoup de nos savants ont spontanément
trouvé chez ce royal mécène l'appui finan-
cier nécessaire pour entreprendre de coû-
teuses publications utiles à la science.
Il convient de souligner la haute impor-
tance d'une telle oeuvre, l'amitié agissante
de ce roi lettré, pour apprécier le choix
heureux que vient de faire 'Académie.
L. A.
Le Napoléon de Gance
et son succès à Berlin
- Berlin, 13 octobre.
t, {Dfi notre cor f spondant particulier)
Le film Napoléon, d'Abel Gance, a été pré.
senté hier soir à l'Ufa-P&last. Un public élé-
gant assistait à cette soirée de gala: on re-
marquait, à côte de nombreux membres du
corps diplomatique, M. Stresemann, fervent
admirateur de Napoléon, qui a tenu à féli-
citer lui-même MM. Abel Gance et Dieu-
donné. L'accueil du public a été tout à fait
cordial. On 'a applaudi plusieurs fois au
cours de la repiésentation, notamment à l'ap-
parition du triple écran, et lorsque Napo-
léon déclare qu'il veut fonder une « Europe
une; sans frontières, une république euro-
péenne. La Marseillaise a été jouée quatre
fois d'un bout à l'autre, sans que la moindre
protestation se fît entendre.
M. Abel Gance me dit qu'il a été agréa-
blement surpris de cette longanimité du pu-
blic allemand Mais l'Allemand s'est toujours
incliné devant les grandes personnalités, cel-
le de Napoléon plus que toute autre. Il est
curieux de voir que ce sont les journaux de
droite qui, indépendamment des qualités du
film. louent le choix du suiet. « Nous
avouons, écrit le Tag, notre admiration pour
ce film, qui ne peut pas nous aller au cœur,
par-;e qu'il faudrait, pour cela, avoir le sang
français, et non allemand. Mais nous en
saluon? le côté héroïque, car un spectacle
héroïaue a en soi une valeur éducative. »
« Nous ne sommes pas, déclare le Lokal
AnzâgeT, de ceux qui s'inclinent devant la
France, mais ici il faut rendre justice à
l' (i élan » fiançais. Ce qu'il faut louer avant
tout, c'est la régie: d'abord le maniement
des masses, mais aussi ce prodigieux amour
du détail, cet esprit qui domine tout l'ou-
vrage ».
« Nous félicitons la France, écrit le B. Z.
Am Mittag, pour cette œuvre capitale de
l'art cinématographique, et nous espérons
que M. Abel Gance la mènera à bonne fin ».
Il faut ajouter que la version présentée
ici est sensiblement écourtée: elle est même
plus courte, je crois, que celle qui a été don-
née à l'Opéra. Le spectacle dure un peu plus
de deux heures.
Jean Tarvel.
Pour une cravate "d'art"
Vingt-huit nations et 1.500 artistes et in-
dustriels ont pris part à Côme à un con-
cours original, qui avait pour but de fixer la
mode nouvelle, en établissant les plus beaux
types de cravates inspirés de divers modè-
les nationaux, populaires, historiques et eth-
nographiques, 50 prix d'une valeur de 150.000'
lire ont encouragé ce concours.
Le premier prix a été adjugé à un artiste
industriel italien nommé Gualdo Porro; le
second prix à une dame de Lyon, peintresse
industrielle, Mme Prauchard. et le troisième
prix à Une dame artiste de Vienne.
Mais comment étaient ces « bellissimes »
cravates ?
Lettre d'Amsterdam
Des moniinieiits s'élèvent
pour les Jeux Olympes
Il y aura des concours
de Belles-Lettres et de Beaux-Arts
Amsterdam, octobre.
(De notre correspondant particulier)
Le grand honneur qui a été décerné à la
Hollande et à sa capitale Amsterdam, de
pouvoir recevoir en 1928 les représentants
sportifs des différents pays du monde entier,
entraîne aussi de très fortes responsabilités.
Nous en sommes une fois de plus con-
vaincus depuis l'entretien que nous venons
d'avoir avec les dirigeants du Comité exé-
cutif.
Le service des voies publiques de la ville
d'Amsterdam s'occupe en ce moment, de
manière énergique à des travaux impor-
tants qui consistent à faire bétonner ses
rues principales et tout spécialement celles
conduisant au Nouveau Stade.
Les grandes chaussées en dehors de la
ville et qui y conduisent sont élargies, ce
qui permettra de donner un accès plus fa-
cile vers la capitale.
On construit de nouveaux hôtels et l'on
agrandi ceux qui existent déjà de façon à
pouvoir héberger durant les jeux, athlètes,
entraîneurs, accompagnateurs et. les étran-
gers. On estime qu'environ 12.000 athlètes,.
200 représentants du Comité International
Olympique, 2.000
journalistes vien-
dront à Amster-
d a m. Quoiqu'il
soit assez "difficile
de citer des chif-
fres exacts, on est
généralement d'a-
vis que la neu-
vième Olympiade
attirera vers la
Hollande environ
un million d'étran-
gers.
Il est donc très
compréhen s i b 1 e
qu'il faille pren-
dre des disposi-
t io n s sérieuses
pour arriver à pou-
- voir donner l'hos-
- pitalité à tant de
monde, la ville
même me comp-
tant que 715.000
habitants.
Et maintenant
parlons du Stade
lui-même :
La future cité
olympique - mçuw-
pera une superfi-
cie de 16 hecta-
res, sans compter
le parc d'autos et
les terrains d'en-
traînement, qui à
eux seuls mesu-
rent environ 36
hectares. Cette ci-
té olympique est
située aux portes
de la ville d'Ams-
terdam. De nom-
breuses lignes de
tramways condui-
ront les étrangers
en 20 minutes du
centre de la ville à
l'entrée du Stade.
Le parc d'autos,
qui sera muni d'un
atelier de répara-
tion ainsi que de
box privés, pour-
ra contenir environ
4.000 voitures.
A part le grand
La tour
de Marathon
Stade, il y aura une piscine, un pavillon
d'escrime, un pavillon de boxe (qui ser-
vira également aux concours de lutte), ta
champ de cricket et un emplacement de
lawn-tennis, composé de trois centre-courts
et de 10 courts d'entraînement. Ensuite il
y aura un bureau de poste et un grand pa-
villon d'exposition pour le concours d'art
avec une cour d'honneur où seront exposées
les œuvres sculpturales.
Le grand Stade, œuvre de l'architecte
Jan Wils, contiendra 40.000 places, dont
la moitié seront assises et environ 10.000
couvertes.
L'édifice mesurera 260 mètres de long
sur 170 mètres de large et "eposera sur
4.500 pillons de 13 à 17 mètres chaque. Le
terrain en Hollande ne se prête pas facile-
ment à la construction et avant de commer.
cer à construire, le terrain doit être rehaut
sé d'une couche de 2 mètres de sable ce
qui représente pour la cité olymprquc envi-
ron 1.000.000 de mètres cubes.
Au centre du Stade se trouvera le champ
de fcotball, entouré d'une piste de mâche-
fer longue de 400 mètres sur 8 mètres Je
large comme au Stade de Colombes et au-
tour de cette piste se trouvera enfin la
piste cycliste, longue de 500 mètres sur huit
mètres de large. Cette dernière est en béton
armé. Entre cette piste cycliste et la tri-
"- Lee travaux pouf le Stada Olxmgiqug d/Adatordag
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