Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1935-05-03
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 mai 1935 03 mai 1935
Description : 1935/05/03 (A29,N8119). 1935/05/03 (A29,N8119).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k76513292
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/05/2015
COMŒDIA. — Vendredi 3 Mai 1935
3
1 LES BELLES-LETOTRES -- , "-.,-
1 LE MOUVEMENT POETIQUE
Rythmes divers
m Saudadcs, par Amdré Guilliol, (Sa-
(e««e). — Après .avoir enqploré (maints
l'PalS recueils, en gardant jusqu'au
fOlIL l'espoir tenace. hélas-! déçu, d'y
"couvrir la fleurette, la goutte de
justifieraient fiant de papier
~"chë, qu'il fatit bon reoevoir un seul
, Ul'l'l,e't plié en quatre et qui1 vous
avec trois poèmes, une vIve
ouirée die poésie ! Une bouffée si
,~. -et si fraîche, que !le nom de
? ,jln,?°niiu à. qui l'on doit, ce frêle et
, iLci'&if message vous devient tout
SU^:;:0 cher.
n, ré GuHlliüt joue avec les
, uu!eu.rs d'Espagne, des îtes du Cap
tïn ! •' Our chanter la complainte de
al'le Da Silve; iil dit encore la Porte,
'•ra Clli'e par (c I-e voyageur » ; eit mé-
iil
ile Portrait de l'Homme qui
oU?"Ut jeune.
liCl ;e!L lia: 'le sens du rythme, le
°3r de rapprocher en une né-
é subite des t-eranes éloignés, —
sentiment du transittoire hUJ-
11 dans da dureté naturelle1 :
Ie Vent du Midi est toujours aussi
[clair.
'rf.Q!!S poèmes, d'un vrai poète.
T'tr °mme des Départs Immobiles,
£ir -v? Guy Lévis-Mano (Editions G.-L.
r.¿ '— La coufverture: une chemise
Papier goudronné. Le fermoir-.
,,,,,P RceMe de joale. Une étiquette
SPS te : Hôtel des Aventures Assises.
■ y~sous-le-Vent. Expéditeur: Guy
"Is -Xano En surcharge : Via
l^dernacjor, via Honolulu, etc.
fusante1* fantaisies. etc.
;. Il .suffit, pour connaître les inten-
ïcm ?3 de l'auteur: une tentative d'é-
'a :>lO'Il, - J,e rêveur éveillé deimeu-
,an+ €n son fauiteuiU. Le songe sait
oh lot :e'l sait entendre :
i
1 r»4U a un glou-glott magnifique
1 I le celle qui sort du robinet
; a nier redresse ton corps.
: l'expédier plus loin encore.
^ais l'imagination a beau s'exal-
ia folle soif n"e's't pas étandhée:
et y a cent mille nuits
v i lomt - pas e)zco; -e été miennes
1 été miennes
U i{>()è,rrie aéré, poétiquement et
Ili ueinen-t parlant. Qu'il,
j ^ent quatre in"»nge? fort sugges-
te.!) (le Pierre Kètfer: j'aime t0É
wparteni,ent livré à la marée, ou
,It^te étrangement trépanée,
lo,nj: f 3rert. s'étend au loin, ro-
a ers, îles. litdora.l, et dont la subs-
~c'e s'&paniche €tn océan.
an ^e i.ntérieure s'épanche en océan.
Comme le Ït'cu" P. a.r PhiHpn9 Cha-
\J^0rnme le Feu, par Philippe Cha-
eix (le. Trident). — Avec M. Phi-
^L•P_e Giiabaneix, nous retrouvons
kl étroit jardin aux allées aimables
- aux aH'éee aimables
1-0. ®3TIS surprises : l'Elégie y peut
> y_ u«eiment rêver, au rythme bien
divisé des quatre saisons, en égre-
nant des stances classiques, dans un
décor où l'onde pure, lets )Iys, l'abeiMe
et l'ancolie, s'entretiennent en .vieille
amitié.
Çà et ià, quelque grand vers se
lève des profondeurs, révélant d'heu-
reux bris de clôture :
Sous. un balancement prophétique
[de palmes..,
Menue Musique, par Marc Ches-
n'eau (Taçhes d'Encre), préface de
Léon Frapié. — Dans eon avant-
propos, l'auteur de la Maternelle
souligne justement que « îles artistes
sont des gens qui vaOenr. pnncipa-
lement par la dose d'enfance restée
en eux ». Pour bercer 'sa petite Rê-
veline» M. Marc Chestneau a tiré
d'un roseau naïf de petits airs1 i
Sur la colline
tourne un moulin,
et l'heure est fine.
le vent câlin.
Musique menue, musique pour
enfanteilet, un peu simpleitte, mais
qui vaut par sa gentillesse et sa
fraîcheur.
La Halte. Ensoleillée, par Roger
Richard (René Debresse). •— Ils sont
rares, avons-nous déjà remarqué,
ceux qui osent chanter J'eur bon-
heur. M. Roger Richard célèbre, sans
emphase, celle qui illumine sa vie :
Douce comme une. pierre, chaude de
[soleil
A la croisée des chemins,
Où l'on s'arrête et Se repose,
Mais une pierre à la croisée.
De la douleur jusqu'alors seule con-
[nue. et de la joie.
Filles et Jeunes Filles, par Wil-
fred Chopard (le Cygne), — De pe-
tites pièces fantaisistes, alertement
rimées en l'honneur de plusieurs
vierges, sages ou folleis :
Gisèle a lu Gide et Cocteau ;
Freud est sa bible, et sa lumière,
Et toujours elle, es;t la première
Sur le pont du dernier bateau,
Entre Mendès .et Jacques Normand.
Les Cortèges, par Roibert de Bé-
darieux. r~ Une suiile de quatrains.
L'auteur s'efforce vers la sagesse.
11 aboutit à des constatations die ce
genre :
Le. pouvoir de la chair est sa fra-
[gilité.
Maîtresse des. plus, grands, de toute
[éternité,
La femme est un triangle et sa force
[est aux pointes.
Moralité ; apprenons la trigono-,
roétrie !
Fernand LOT.
i Le Prix de la Critique
*
"Uiet du prix de la Critique,
a être attribué au début de ce
is. et à la- suite de la. première
- j~ry, des indiscrétions
•nt 'Pn •du des indiscrétions
(ïu-i paraissent teii-
soiaimes en mesure de pou-
{,• dire que cet échange de vues a
aussi poussé que loyal. Si, d'une
ac ^î1 générale, un mouvement s'est
ln^ en faveur de M. Thierry-
ïaiilûl«r, qui avait failli remporter
fielflX, l'an dernier, -- avec son
u Szcke, c'est précisément parce
1_. Son nouveau livre sur Racine
•tUr .c^e:f-d'œuvre — est purement
rèc -re et ne touche en rien, ni de
ès de loin, aux questions poli-
t
| Jean Ott est mort
ïorf^l apprenons avec regret la
ém i M. Jean Ott, inspecteur gé-
es a ^es Ponts et Chaussées, chef
tain V*.ces techniques du Métropo-
enüe' qili avait succédé à M. Bien-
UccornK * Jean Olt, âgé de 57 ans, a
!D-Itrine ea -une cri§e d'angine de
M T i~ien conliu dans
- connu dans
e des lettres, car il était
)" un bon poète, qui présida
)"n? A ®JpPs aux destinées des Rosati.
T'' ^tait chevalier de la Légion
« iU°nneur.
I La fête du muguet
i Pays de Gérard de Nerval
f et de Sylvie
u~D~ EJte se déroulera, sous les
Usnip^ o du K Génie Français », le
iman -
5 mai' à Mortefontaîne et
Châl départ en car Pullman, à
îip.nrn e?- La matinée à Mortefon-
liilp j^able village de France.
•W
horti' le presbytère, la ferme,
n, u r, le château, le C-los-
t » Je château, le Clos-
iervai t] et la maison de l'oncle. Cau-
erie Aristide Marie. Déjeuner
sez si -Aristide Marie. Déjeuner
;6ception e* L'après-midi à Châlis.
causerie par M. Louis
ûète; c°nservateur ; Châlis et ses
oète Ul1 1'" 't 1.
? la Pa t e clairière, représentation
te d s'orale de G. Délie ; Le Rc-
"ec oh éro.rd au pays de Sylvie,
*Vs mimés et dansés par
iinettn nelacroix et ses élèves, et
Ocitan eL ses élèves, et
ons de poésies châlisiennes
entatio le Février. Après la repré-
eniatin u< Srande cueiliette de mu-
Uet da cueilletle. de mu-
orêl nfîS parties réservées de la
o heur il forme tapis. Retour à
0 heUp es à Paris. Prière de s'im-
rire <5a retard par lettre à MIle
ri,, retard par lettre è Mlle
l" rue Thibaud (He).
t
L'np "*
e GniifmP°rlanle correspondance
[u!tet aume Apollinaire à Jean
a vendue en même temps
Ue da Ji "l:es beaux livres anciens,
oinann qUes et modernes, du 10 au
5 imi
e*i«LÎVaI,° 8. par Me Ed. Giard,
54, b e M. G. Andrieux, expert,
54 hr9î u■ 'Gvard Malesherbes, chez
a Jeu ''exposilion et la dislri-
tu catalogue.
1-3 Curiosité
Un® ■ Guillaume Apollinaire.
*u-,i-su4^pc^ta'nii:e correispon'dlaiiics de
era v~~ 5à Jean mollet
>£aiux ik," n en même temps que de très
ijocterj^, saciens. romarj^iquss et
P Ed. "rru 10 au 15 mai, salle 8, par
Rd'£1'tIX:, €x .1\01, assisté die M. G. An-
154, boulevard Malesher-
chez qu a Lieu l'exposition et la dis-
, dd*ru , catalogue.
1 -.. HÉfeu.
F
« L'Italie en silence
et Rome sans amour »
Nous avons publié, hier, quelques
pages tirées d'un nouveau livre de
M. Jean Ajalbert. •
Nos lecteurs auront retrouvé dans
les lignes sur Ostie, le Lido de Rome,
et la villa Torlonia, le don d'évoca-
tion de M. Jean Ajalbert.
Ajoutons que ces « bonnes feuil-
les ) sont extraites de L'Italie en
silence et Ronte. - sans amour, livre
qui va paraître aux Editions Albin
Miche!.
Le retour -
de M. Charles Oulmont
Notre confrère et ami est de re-
tour d'une longue tournée de confé-
rences en Yougoslavie. Il y a rem-
porté un magnifique succès. Il a
donné de nombreuses séances, avec
auditions par lui-même au piano
sur Claude Debussy tel qu'il l'a
connu, sur Chopin et les. femmes
avec documents inédits trouvés en
Pologne par Je conférencier. L'ac-
cueil qui lui a été fait à Belgrade
et en d'autres villes le força à don-
ner plus de conférences que le nom-
bre prévu. Un journal yougoslave a
fait son éloge en ces termes : « Un
orateur aussi charmeur que le pia-
niste ; un virtuose de la parole
comme de l'art musical. » L'Italie
se plut 'à saluer en lui le secrétaire
général d'honneur de France-Italie,
qui est aussi membre d'honneur de
:1a Dontc. Il fut chaleureusement
remercié par les Podestats de Ve-
nise et de Milan et le Préfet de
Trieste. Le grand journal de Milan
a pu justement écrire : « Voilà qui
est de la plus belle propagande fran-
çaise. » — M. F.
Les manuscrits non insérés ne,sont
pas rendus. - -
A propos de lentilles
Ces docteurs subtils. J'ai dit
comment le magistral Criticus s'est
vu magistralement renvoyer à
l'école par M. Alfred Mortier, qui a
relevé dans son livre, Le Style au
Microscope, un assez grand nombre
d'impuretés. Pour finir en gaîté, je
me suis permis de contester une ou
deux expressions de M. Mortier lui-
même. J'ai lieu de m'en réjouir,
puisque cela me vaut ce charmant
billet :
Chère Hulotte,
Je vous remercie d'avoir bien voulu
citer mon article, mais permettez-
moi de répondre à vos observations.
Je n'ai pas été convaincu par l'im-
placable rigueur de Criticus, car je
la désapprouve dans une certaine
mesure, attendu (je le dis quelques
lignes plus haut) que de très grands
écrivains n'y résisteraient pas. Mais
j'ai été persuadé qu'il méritait lui-
même qu'on lui appliquât, non sans
quelque malice, une méthode analo-
gue.
Permettez-moi aussi de vous in-
former qu'il existe deux espèces de
microscopes : ceux qui sont compo-
sés de plusieurs lentilles, et ceux qui
n'en comportent qu'une seule. C'est
de ce dernier que je me suis servi
pour étudier Criticus, et vous avez
pu voir qu'une seule bonne lentiUe
suffisait à un œil sain et clairvoyant.
Me. voilà, je pense, justifié, et si
vous consentez galamment à le re-
connaître, je déclare, chère Hulotte,
que je. vous trouverai très chouette.
Alfred Mortier.
Comment résister à ce madrigal ?
Il est d'un poète plus que d'un
grammairien. Trêve à nos logoma-
chies 1
- - - LA HULOTTE.
Les Jeux Floraux de Bretagne
Voici îles conditions du concours de
poésie des « Jeux Floraux de Bre-
tagne » : Sujet iliibl)e. Forme dilbre.
Cinquante vers au plius. Droit d'ins-
cription: 2 francs en timbres1. Nom-
bre d'envois il'limMés. Prix en espè-
ces, médailll'es, diplômes, volumes de
luxe.
Adresse: Jeux Floraux, 4, rue Ju-
l'es-Michelet, Breslt, jusqu'au 15 maiL
Nom propre et adresse, sous enve-
loppe fermée, avec devise reproduite
sur envois.
Petit courrier littéraire
+ On mandie d'Oslo que le capitaine
B. W. Norregaard, journaliste et écrivain
bien connu, vient de mourir à l'âge de
soixante-quatorze ans.
+ Mme Simone, après avoir donné
avec un grand succès, à Genève, une sé-
rie de représentations de la pièce de M.
François Porche: Un Roi, deux dames
et un valet, va rentrer à Paris pour si-
gner les exemplaires de presse de son
nouveau roman: Jour de colère.
+ L'hebdomadaire Vu commencera, de
publier incessamment sous ce titre: Le
Harem tragique, un grand récit histo-
rique de George Delamare et Maurice
DupLay SUT Ab Duit Hanud il de Tur-
quie, Qe suton rouge. On y verra revivre,
iavec tout le vieil Orient, ce despote lu-
brique et féroce qui fit de son harem
un autre jard'im des supplices.
+ iLe prochain déjeuner de La Presse
Latine d'Europe et d'Amérique, qui aum
dieu mercredi 8 mai, à midi 45, au Bar
du journal, sera donné en l'honneur de
la presse beilge à Paris, à l'occasion de
l'ouverture de l'Exposition de Bruxelles.
S. E. l'ambassadeur baron de Gaiffier
'- rarésiderfl. nette mannf~RtH.ti
de solidarité latine, au cours de [Laquelle
M. de Gobait, pésident des correspon-
dants des journaux belges, précisera l'in-
térêt de la visite que l'Association sera
invitée à rendre à cette Exposition. où
la Belgique se montre aussi grande dans
la paix que dans la guerre.
A l'ordre du jour également le Con-
grès de la Presse Latine pour 1935.
+ Aux Amis de 1914, 224, boulevard
Rapsail, ce soir, à 21 heures, MM. Fran-
cis Carco, Gabriel Boissy, de la Vaissiè-
re, Fernand Divoire, le docteur Jeam
Vinchon, recevront M. Mario Meunier.
Mile Fanny Robianne et Renée Garcia
diront des textes.
+ La maison de Victor Hugo, 6. place
des Vosges, sers fermée au puMie d!u
mardi 7 mai au vendredi 17 mai pour
l'crganisiation d'une exposition relative
aux « Séjours de Victor Hugo ».
'I' On sait que le ministre de l'Inté-
rieur a récemment interdit le journal
El-Amel (De Travail), organe du parti
communiste destiné aux Nords-Afri-
cains de Paris. Celui-ci vient de repa-
raître sous uin autre nom : Çout-El-Amal
(La Voix du Travailleur).
On sait d'autre part qu'il existe à
Paris dieux autres feuilles nord-!africai-
nes: El-Ouma, journal de l'Etoile Nord-
Africaine, et Le Peuple Algérien. Ce der-
nier est rédige par des étudiants qui, à
un récent congres contre la guerre et le
fascisme qui s'est tenu à Bruxelles, ont
invité lies délégués allemands à partici-
per à fleur effort contre le soi-disant
impériMiisme français.
LE PARISIEN.
Le peintre Maurice Bompard
dont fious avons, hier, annonce
la mort
(Photo G.-L. Manuel frères.)
EC HI 05
Titres contradictoires.
N
ous n'entendons pas entamer la
moindre polémique en cette
rubrique. Toutefois nous y serait-il
permis de nous y étonner des titres
en manchettes qui s'étalaient
dimanche dans la première page de
notre confrère L'Humanité. Le pre-
mier était: « Pour la paix! » Oui,
mais le second s'écrivait : « Pour Ja
lutte! » Plaisant contraste dans
l'appel aux lecteurs !
Plus graves et plus émouvantes
ces lignes qu'on pouvait lire en troi-
sième page, à propos de l'exécution
des communistes allemands:
« Pour sauver Thaelmann et les
meilleurs combattants pour 'la paix,
il faut agir. Et agir vite. Sauver de
la mort les communistes, les anti-
fascistes d'Allemagne, c'est mettre
obstacle aux menées guerrières
d'Hitler! »
Agir vite? Comment L'Humanité
entend-elle une action rapide. pour
éviter la guerre dans un pays où
l'on ne considère que il a force? Le
problème nous paraît singulière-
ment ardu.
Les autobus sans plaques.
p
ar une mesure de précaution
des plus sages. la Compagnie
des Transports en Commun de la
région parisienne fit enlever, le
1er mai, toutes les plaques indica-
trices des autobus qui constituent
en cas d'émeutes de dangereux en-
gins de bataille.
Il en résulta de ce fait nombre
d'erreurs de la part des usagers des
Transports en Commun.
Place de l'Etoile, notamment,
nombre de voyageurs furent em-
portés vers l'Est, qui voulaient aller
vers l'Ouest et vice versa, malgré
les indications de l'arrière. Cela
aussi servit de prétexte commode :
Nous avons vu, place de l'Etoile, un
beau garçon qui accompagnait à
son autobus une jolie brunette aux
cheveux un peu défaits et dont le
regard exprimait une certaine
appréhension vu son retard évi-
dent. Il était tard.
Et lui, impavide, conseillait :
- Tu n'auras qu'à dire à ton
mari que tu t'es trompée de ligne
avec le manque de numéro sur les
voitures. -
p
iOur vos cadeaux ou pour votre
installation, Le Grand Dépôt
E. Bourgeois. 21 et 23, rue Drouot,
met en veinte aux prix de fabrique
de. nonibreux services de. table,
porcelaine, faïence, verrerie, ser-
vices café, thé, gâteaux, etc., et un
grand choix d'o-bjete décoratifs.
J
eanne Lalfiivin, 22, f a uh o u r g
Saint-Honoré : solide demain
samedi toule la journée une im-
portance collectioiii de robes, man-
[eaux, chapeaux, lingerie, tricote,
fantaisies et coupons de tissus.
Prix exceptionnels. Vente au .comp-
taiat. f
F HORATIO.
LA VIE DES F E M IMC El S
A son tour le Maire de Courbevoie nous parle
de l'action féminine dans une commune
J'ai trouvé M. André Grlsoni en
pleine bataille électorale, et la
lutte paraît asisez chaude.
— Ici, à Courbevoie, me dit-il,
les femmes ine fera.ieint guère plus,
si elles étaicinil conseillères muni-
cipales, qu'elles ne font actuelle-
ment.
« Car j'ai avec moi une "« équipe »
die idames mtellig-ettïteis qui sont, ab-
solument dévouées à l'oeuvre com-
mune et qui sont à la tète des œu-
vres sociales.
« Nous avons créé l'Union des
OEuvres, où se retrouvent, pour
travailler de concert,'toutes les pré-
sidentes d'oeuvres, quelle que soit
leur philosophie ou leur religion.
« Or, quel eist le rôle primordial
d'un Conseil municipal, sinon.d'ad-
minislrer, c'e-st-à-dire d'avoir, avant
tout, une action sociale et de don-
Iller à une population, pour son
mieux-être, tout ce qu'il est possi-
ble de lui donner humainemeni.
et financièrement.
« C'est pourquoi je voudrais
créer, par un arrêté, une commis-
sion de travail formée précisément
par des femmes.
« Les gestes symboliques, c'est
bien beau; mais il faut faire œu-
vre utile surtout.
« Cette commission féminine
intercommunale apporterait les
suggestions nécessaires, et la loi
.serait respectée puisque le Cm):: e i!
municipal volerait les décisions. »
Ce serait, en quelque sorte, la
consécration officielle et l'organi-
station méthodique de ce qui existe
en fait à Courbevoie.
Car Mme Norbert-Nord, fonda-
trice avec M. Grisoni de cette Union
des OEuvres qui, depuis 1929, ra-
mifie ses branches multiples sur
tout Courbevoie, me disait tout à
l'heure :
— Chaque fois que nous avons
demande quelque chose au Conseil
municipal, il a pu nous l'accorder.
Ici encore, on trouve donc une
collaboration effective entre le dé-
vouement. féminin et radminislra-
lion communale.
Et ici, comme à Panitin, veille
auprès du maire sa femme qui
consacre toute son activité aux
malheureux et à, l'enfance.
- Pour cette action sociale,
poursuit M. Grisoni, la collabora-
tion de La femme est nécessaire ;
qu'il s'agisse de maternité ou ce
misère, il faut, pour agir utile-
ment une grande part de la sen-
sibilité et d,u sens pratique fémi-
n ins.
« D'ailleurs, au Conseil munici-
pal même, les femmes ne seraient
pas déplacées. Savoir administrer
appariiez aussi bien à la femme
qu'à l'homme ; nombre d'entre elles
l'ont montré. Savoir discuter aussi.
- « Seulement, je vois imal les
femmes dans ces réunions publi-
ques où se rCilllc'Üilltren.t tous les
éléments, des plus honnêtes aux
plus troubles.
« Voyez, cette nuit, à Bagnolet.
« Et pourtant les femmes, comme
les hommes, devraient être électri-
ces eit éligibles, » -
En attendant qu'elles le soient,
des organisations comme celle.s qui
existent à Pantin et, depuis moins
longtemps, à Courbevoie, présen-
tent cet avantage : c'est que les
femmes qui travaillent là le font
avec un dévouement d'autant plus
entier qu'il n'est entaché par au-
cune ambition politique.
Blanche AIE-ssis. -
Nous souhaitons que nos lectri-
ces n'hésitent pas à nous écrire.
Aux difficultés qui nous seront ex-
posées, aux questions qui nous se-
ront soumises, à toutes les peine s
qui nous seront confiées, flOUS nous
efforcerons de répondre ici avec
le souci d'apporter, un réconfort,
de donner une force nouvelle, ou
de faire entrevoir une sagesse qui,
pour paraître d'abord un peu aus-
tère, n'en est pas moins, peut-être,
le seul contrepoison du désespoir
latent qui marque nos générations.
Nos réponses
Madame A. — Ce jeune homme est-
il Français? Je le suppose; alors il doit
être possible de retrouver sa trace par le
consulat; mais sans doute vaudrait-il mieux
que quelqu'un d'autre se chargeât de de-
mander les renseignements. Si l'adresse ne
peut vous être communiquée, il est certaine-
ment possible de lui faire tenir une lettre.
N'avez-vous personne parmi vos relations
qui puisse se charger des démarches, aussi
bien auprès des autorités militaires? D'au-
tre part, la lamine de l'officier où eile était
placée pourrait peut-être ou vous donner
les renseignements ou faire parvenir la
lettre. Il est à craindre que l'on redoute
un chantage, si quelqu'un ne peut fournir
pour elle toutes garanùee.
La bulle de savon. — Merci bien des
fois de votre délicat poème, et des senti-
ments qu'il exprime.
Nous avons reçu la lettre amusante et
décidée que voici :
« Madame, vous avez absolument rai-
son : il Ille suffit pa.; de pousser des « oh! »
d'indignation chaque fois qu'un acquitte-
ment scandaleux viendra légitimer un nou-
veau crime contre l'enfance. Persuadé que
les mots seuils sont presque toujours inu-
tiles pour convaincre et que davantage les
actes comptent, je-propose ceci :
« La prochaine fois que MM. les jurés
acquitteront ou condamneront d'une fa-
çon indiscutablement dérisoire un bourreau
d'enfants, chacun d'eux (je parle des ju-
rés) recevra le lendema in, une radiée si
grandiose qu'il lui sera impossible de
s'asseoir pendant quinze jours.
« Il suffirait que nous fussions douze
messieurs déterminés, boxant convenable-
menu Allons, messieurs, onze volontaires
s. v. p., et par un, dernière moi. — Capi-
taine Nemo. »
La crainte étant le commencement de
la sagesse!
INFORMATIONS
La plus grande réunjon féministe
de la campagne pour - les Sections
municipales aura lieu Je vendredi
3 niai, à 20 h. 30, au Moulin de la
Galette, 77, rue Letpic, sous la pré-
sidence de la candidate Louise Weiss
et. au bénéfice des œuvres - de bien-
faisance et des chômeurs du 18e ar-
rondissement. Part, aux frais : 2 fr.
Toutes les féministes de Paris sont
invitées à y assister.
LES BEAUX-ARPrs
Le Salon des Artistes Décorateurs;
atteste fénergie des Artistes'devant la crise
Pour ne pas rompre avec la cou-
tume, au montent où j'écris ces li-
gnes, la plupart des stands sont en-
core en l'état le plus rudimentaire.
Pourtant je puis dire que le Salon
ne codera pas en intérêt à ceux des
années précédentes. Malgré ce que
notre époque comporte de pénible
pour les artistes, les exposants sont
fort nombreux, plus nombreux même
que l'an dernier.
Parmi les ensembliers, il faut citer
au tout premier rang Eugène Printz,
créateur dont la conscience et le goût
savent cependant trouver des concep-
tions économiques. On est étonné des
prix modiques auxquels il arrive à
réaliser des. pièces d'un aspect somp-
tueux.
M. Montagnac aime à situer ses
meubles dans un cadre architectural
harmonieux. •C'est le cas pour, son
bureau en palissandre de Rio.
La salle à manger de M. Albert
Guenot est d'une reposante sobriété.
La chambre en rotin de M. René Prou
est extrêmement avenante.
L'atelier conçu par M. Michel Du-
fet est d'une qualité rare. Voilà un
artiste dont l'effet doit être particu-
lièrement signalé, car il a réussi par
ses travaux à placer une firme com-
merciale sur le plan des meilleures
entreprises de décoration de notre
époque.
MM. Foreau, Lex et Sourel nous
montrent un bureau d'architecte,
tube, drap noir et bois cérusé, dans
un esprit de parfaite niodernité. Au
mur, quelques photos de leurs tra-
vaux, notamment celles de la chemi-
née du salon de M. et Mme de Rovéra
et de quelques installations pour la
C. P. D.E.
Un jeune, M. Old, fait un heureux
début avec un coin de salon qui con-
tient une fort belle sculpture, de lama
par Mme Hébert-Coëffin.
De MM. André et Paul Fréchet un
bureau de commissaire général d'ex-
position est d'une solennité accueil-
lante. Un fond de salle à manger par
M. Alfred Lévy à grande allure.
M. Kohlmann, avec la collaboration
de Mme lïbert, a composé pour le
Studiuni Louvre deux pièces at-
trayantes, une salle à manger et une
chambre de campagne. Une commode
recouverte de parchemin par M. Ar-
bus, étend sur un socle laqué d'or son
albe élégance.
Repos Côte d'Azur, nous dit M.
Pierre. Petit. Intime et pittoresque
est ce coin où chantent de ravissants
rideaux de Mlle Marguerite Lehii-
cher. t-
Beaucoup d'autres stands mérite-
raient des mentions détaillées, mais
leur achèvement est incomplet. Leurs
auteurs sont MM. Lucien Rollin, Le-
leu, René Gabriel, Maurice Dufrène,
Louis Sue, André Marty, André Sol,
Jean Royère, Englinger, Henri Kahn,
Géo, Mottheau, Arpad Szekely, Mau-
rice Bal'l'et, et Mmes Lucie Renau-'
dot, Claude Salvll, Marie. Lemaistre
et Suzanne Guiguichon.
M. Raymond Subes se renouvelle
superbement avec des portes pleines
en acier inoxydable poli avec métal
rapporté.
Une resplendissante verrière af-
firme la maîtrise de M. Decorchc-
mont. Ce fragment d'une décoration
préparée, croyons-nous, pour l'église
Sainte-Odhle, représente Saint Léger
aveugle. On n'a rien fait d'aussi sen-
sationnel dans le domaine du vitrail
depuis le moyen âge. -
M. Fressinet a disposé avec un sens
architectural des plus sûrs des pa-
piers peints dont quelques-uns sont
édités par MM. G.ruiii, Follot et
Grantil.
Terminons ces notes rapides en ci-
tant au hasard de la rencontre le
prestigieux fragment des laques d'or
que Dunaud a exécutés pour le pa-
quebot Normandie, le chemin de croix
émouvant que Gaston Le Bourgeois
sculpta pour le même navire, la noble
statue d'Albert Guénot, les pi'ojets
d'architecture de M. M. Niermans et
de M. Favier, la terrasse de Mlle Co-
lette Gueden, les céramiques de MM.
Mayodon, CIUlumeil, Dropsy, et de
MUes Guidette Carbonell, Saincère,
Luc-Lanel, les verreries deMM. Mayo-
don, Goupy, une fresque de Mme Gi-
raud-Hanriot, de pimpants modèles
de tissus peints par Souchana, un
fragment de dallage par Mlle Suzan-
ne Le Bourgeois, les luminaires de
Perzel, une grille de M. Poillerat, les
dentelles religieuses aux motifs réno-
vés par Mme Chabert-Dupont, la vo-
lière de Mme Chawlel, les photogra-
phies de nu aux séants éclairages
dues à Mme Albin GuiUot, les tissus
imprimés de Mme Paule Marrot, les
reliures de MM. Paul Bonet, Cretté,
Kieffer et de Mme Edgar-Faure.
Excusons-nous d'oublis forcément
nombreux. Nous essaierons de les ré-
parer au cours d'une seconde, prome-
nade.
- Yvanhoé RAMBOSSON.
Georges BERNANOS, en exil
présente à Paris un jeune peintre
Ces jours-ci s'ouvre à la Galerie de Paris une exposition dIt peintre 1
Tony de Lyëc.
De son exil YnvolontaÙ:.e, M. Georges Bernanos continue à suivre
tout ce qui se fait à Paris, et c'est lui qui présente l'artiste, dans les
termes suivünts: -
1/éc'Niv'aMM. a toujours '.peu -de cilioée
à çiflre d'un pe i'ntT,© s'iil t'admire. Car
un bon itabtleiau se reconnaît à ce si-
gne qu'itl vaut par Il uli.anême; e,t mon
pas par Heis idées qu'il 'suggère. En
sorte' que :1e rôle de na littérature
n'est trop isoiuveot., que de servir aux
dépens des sincèree, îles .hctbi'ies et
lets viirtuo'seis. L'enfer de fla peinture,
comme (l'autre, eist pave de bonnes
ÏintoolrjlolIls.
-Si, contre mon a.t:t:eln:t.e, le public
me fait d'honn/eiur de Sire ces quel-
ques Alignes, qu'il me .s'attende donc
à trouveir jet a-im autre chose qu'un
témoignage amicat donné à l'artiste
dont ta magnifique sensibilité saura
tout à Il'h:elUoo partager avec lui, sans
avoir l'air de i!a lui imposer jamais,
une viistion délika-te et pathétique du
monde. Pathétique est un de ces
mots dotât, on abuse le plus. Son sens
n'a ciepemdanit. anen de tragique ou de
funèbre, ainsi qu'on voudrait te fai-
re croire. Toute image de ta nature
est pathétique dans ila mesure même
die i'efïpffit du peintre à s'effacer de-
vant ,el]¡l'e, car ce qui subsiste de l'ar-
tiste dans son œuvré est alors la
pa'rt 'la ptus - pure, ta plus désputéras-
siée de son âme, la mieux accordée
à ta précieuse fragilité deis êtres, à
leur perpétue! écoulement, à 4a mé-
lancolique acceptation de l'éphémère.
Nous aimerons tous cee paysages
d'une vérité physique si aiguë qu'elle
nous alppor.te ta fraîcheur de l'eau,
•la densité et le poli du roc, te souffle
du vent, la profondeur de l'espace,
jusqu'à, lodeur de verdure sèche ou
mouillée, jusqu'au bourdonnement
des mouches dans le soleifl, jusqu'au
Silence du soir sur la campagne. Si
Tony de Lyée a le respect do !la tech-
nique, M n'en a pas la s'uperstition.
Àinsit* ge> • diatingue-it-M-, - pour noire
plaisir, de tant de peintres qui ISle re-
commandant de programmées opposés
semblent poursuivre un menue but
détestable : ia. prépondérance de la
peinture sur. l'Art.
Les candidats au Comité
de la Presse artistique
Au cours de rassemblée générale
annuelle de l'Association de la Presse
Artistique Française, un. tiers du
Comité (10 membres) sera réélu,
Voici la liste des dix-neuf candi-
dats : MM. Paul A Massa, Simon Ar-
bello't, Germain Bazin, Louis Ohé-
ronnet. Henri Glourzot, Gaston Derys,
Jean Desthieux, André Dezarrois,
J.-P. Du!bray, Mieheli Florisoome,
Fritsch-Estrangin, G.-J. Gros, P.-A.
Lemoisne, Maurice Monda, Yvanhoé
Rambosson, Edouard Sarradin, Char-
les Saunier, Gaston yarenne, C. La-
brouc,
Une exposition
sur la Villa Farnèse
Vendredi, 9, rue de la Paix, le
comte Pignati Morano di Custoza et
M. Georges Huisman, inaugureront
l'exposition de dessins de Georges
Loukomski sur la Villa Farnèse à
Caprarola. Cette manifestation est
placée sous Je patronage du comité
« France-Italie » et de M'M. Maurice
Pal'eologue, Henry de JotweneJ, de
Fontenay, G u s t a y o ,Giovannoni,
Henri de Renier. Pontremoli, Denys
Puech, Antonio Munoz et Louis Hau-
tecœur. -
Autour d'une épée
A l'occasion de lia terminaison dé,
lai belle épée d'académicien qu'il
vient d'exécuter pour M. Louis MafrJ
lio, de l'Institut, M. René Robert avalU
réuni quelques invités. On reconn
naissait M. Louis Marlio, la comtesse
de V.itry, la comtesse de Forges,
M. Andné de Fouquières, M. et Mma
de Waleffe, M. et Mme Lyée de Bel-
leau, le comte Sarmienlo, le comte
Zorphelb, M. Jean Robiquet, Mlle Alysa
Lautemann, M. Pierre Contireau,
Mme de RomjHy, M. et Mme Chan-.
laine, Mme Myriem Weil, MM. Ho-t
noré. Gaston Derys, Pierre Bert'he-t
lot, Louis Chéronnet. Yvanhoé Ram-
bosson, Campagne, Grégory, Marce-,
lin Piel, Paul de Montaignac, Jacquet
Fermont, etc.
En même temps que l'épée si réus-j
sie de M. Marlio, on admira des bi-
joux du plus harmonieux moder-
nisme.
Léopold Pascal expose
Le peintre excellent qu'est Léopold
PascaL exposera du 3 au 20 mai,
93, avenue Pauî-Doumer, sous le
ipatronage de M. Pierre Darras. di-
recteur des Beaux-Arts de la Ville
de Paris.
M. Jean de Triton note dans gsj
préface très justement : r
.Qu'il s'agisse de ses fleurs, ceê.
bouquets surannés, ccs renoncules,
aux précieuses arabesques, ces pi.
voines, ces anémones comme évadée4
des « Fleur du Mal », chaque interri
prétaUon se concrétise dans sa techH
nique, cette technique qui ne s'ap.
prend pas mais qui est une émanaH
*
tion de la sensibilité créatrice.
Un monument Viviani
Afin d'ériger à Paris un inonumenfi
à la mémoire de René Viviani, dansj
le square qui porte son nom, un CO-J
mité d'honneur vient d'être consti-t
tué, qui comprend les hautes p ers on-*
na:lités suivantes : président d'hon-i
neur : M. Albert Lebrun, président
de la République; présidents : M. Ju-<
les Jeanneney, président du Sénat j
iM. Fernand Bouisson, président de la|
'Chambre; M. P.-E. Fiandin, présL*
dent du Conseil des ministres.
L'art français à New-York
Fondée sous les auspices d'util
groupe d'artistes, de lettrés et de
:personna'IjVéts mondaines des Etats-*
Unis et de France, une galerie d'arfj
français a ouvert ses- portes Iqj
1er mai à la Maison française du ce:Il!"'f
Ire Rockefelier. -
Des expositions périodiques s'$
dérouleront avec la coopérai ion deg
musées du Louvre, du LuxemboUirg.
et autres musées parisiens et pro-4
vinciaux. de la Bibliothèque natlo-i
nale, du Théâtre-Français, etc., etc.-
La première exposition, débutang
le 1" mai, est consacrée aux « fem-i
mes célèbres de l'histoire de Franc8t)})
et fera connaître au public améri-i
cain un ensemble très complet d$
portraits, statue, bustes, manus-? ][3j
crits, etc., se rapportant aux hé-# rpb
roïnes et aux «étébritlés féminines da r,,
la France.
Petit courrier artistique
0 C'est M. André Mallarmé qui inau-
gurera, Ile 4 mai, 26, avenue des Ternes,
lie SaHon Violât que nous avons annoncé.
O Le concours d'affiches organisé en
llKainteur de Genève vient d'être jugé
de ilia façon suivante:
1er prix: M. Géo Fustier; 2e prix: M.
Percivaï Peirnet; 3" prix: M. Ed. Elzin-
gre; 4* prix: M. Roland Guignard.
0 A La, Ciota.t vient d'être inauguré
un buste du docteur Bouisson, maire de •
La Ciotat, oeuvre de Paul GOllidard.
O La gâterie « Le Niveau », 133, bou-
levard Monlparmaasie, présente urne expo-
sition de paysages, qui va de GuiUa-umiii
à Chiri'co et Roua-ult.
O Le poète Philippe Chabaneix pré-
sente, 12, rue dss Beaux-Arts, des aqua-
rèiajes de Ttoesch.
O M. Paul die Montaignac continuant
son effort de propagande en faweur de
la jeune peinture française à l'étranger
vient d'organiser une seconde exposition
du groupe « Jeune France » qui aurai
lieu du H au 26 mai, dans tes saGcns du
journal La Meuse à Liège, Cette expo-
sition comprend des œuvres de Robert
Grange, Rolland Ouldot, Chapelain Mi-
dy, Aujarne, Jean de Botton. Jean Ja-
nin, Vauclou, Sauvât, J.-F. Laglenne,
Red/de. J. ValOery-Radat, Monteret, Pé.
lisecn-Malet, Henriette Grôîl. Maurice
DelSèwe, Dieudonné, Roland Goujon.
0 Rappelons que les candidats aU
Prix des Vikings de Sculpture devront
adresser leurs envois lies 13 et 14 mai,
53, avenue Victor-Emmanuel.
0 Le samedi 4 mai, les Amis des Ca-
thédrales se rendront en auto-cars à la
cathédrale de Meaux. Sous la (présiden-
ce die Mgr Lamy, les chanteurs des
A.D.C., dirigés par M. Letocart, donne-
ront une audition de musique religieuse
et chanteront un sattut solennel, aveq
le concours de MM. Maurice Béché, or.
ganîste de Saint-André d'Antin, et Jo-
seph Meugé, maître de chapelle de
Eaint-Jean-Baptiste de Neuilly. EaJ.
cours de route, visite dte l'abbaye d'Or-
bais, de l'église de Mezy, de l'abbaye
d'Es'semes, de l'église de Chézy (où les
chanteurs exécuteront quelques motets
a -CapsUla) et de la crypte de Jouarre.
Pour tous renseignements s'adresser 1
au secrétariat: 4, rue Edmond - Valen-
tin.
O En présence d'une élégante assis-
tance vient d'avoir lieu à Toulouse le
vernissage de l'exposition Francisque
Raberain. Un bel ensemble dte toiles,
évoquant les vieillies rues de Paris, Aix
et Marseille, Andorre, la Côte Basque,
Venise, Milan.
LE RAPIN.
EXPOSITIONS
— Grand Palais. — SaLon des Artistes
Français et Salon de la Société Nationale
de3 Idéaux-Arts.
— Ecole des Beaux-Arts (13, quai Ma-
laquals). - Salon Franco-Belge (jusqu'au
5 mai). *
— Musée de l'Orangerie (Tomate des
Tuileries). — Exposition a la gloire de la
Marine à voiles.
— Bibliothèque Nationale. — Exposition
Goya.
— Musée du Luxembourg (19, rue de
Vaugirard). — Nouvelles acquisitions.
— Granit Dépôt et Galerie Art (21 et 23
rue Drouot.) — Exposition de sculpture
moderne et d'objets d'art décoratif.
— Musée d'Ethnographie (ïmcadêro) -
Exposition du Cameroun et nouvelle salle
d'Amérique.
— Musée de la France d'Outremer (porte
Dorée). — Exposition : Tapisseries exoti- N
ques. Salle de PInde Souvenir dn « Paul
et Virginie ». Exposition de Madagascar.
— Manufacture des Gobelins. — Exposi-
tion de tapisseries de l'ancien Pérou, des,
origines au 17" siècle.
— Musée des Arts décoratifs (107-. rue
de Rivoli). — Deux siècles de gloire mi-
litaire (jusqu'au 20 juin). „
- Musée de la Guerre (château de Vtl-
cennes). — Exposition André Hellé,
— S.T.C.R.P. (53 ter. quai des Grands-
Augustins). — Salon de la S.T.C.R.P. (jus-
qu'au 4 mal).
— Palais-Bourbon (rue de Bourgogne). -
Eçpœitioa Delacroix (Jusqu'au 12 mal).
3
1 LES BELLES-LETOTRES -- , "-.,-
1 LE MOUVEMENT POETIQUE
Rythmes divers
m Saudadcs, par Amdré Guilliol, (Sa-
(e««e). — Après .avoir enqploré (maints
l'PalS recueils, en gardant jusqu'au
fOlIL l'espoir tenace. hélas-! déçu, d'y
"couvrir la fleurette, la goutte de
justifieraient fiant de papier
~"chë, qu'il fatit bon reoevoir un seul
, Ul'l'l,e't plié en quatre et qui1 vous
avec trois poèmes, une vIve
ouirée die poésie ! Une bouffée si
,~. -et si fraîche, que !le nom de
? ,jln,?°niiu à. qui l'on doit, ce frêle et
, iLci'&if message vous devient tout
SU^:;:0 cher.
n, ré GuHlliüt joue avec les
, uu!eu.rs d'Espagne, des îtes du Cap
tïn ! •' Our chanter la complainte de
al'le Da Silve; iil dit encore la Porte,
'•ra Clli'e par (c I-e voyageur » ; eit mé-
iil
ile Portrait de l'Homme qui
oU?"Ut jeune.
liCl ;e!L lia: 'le sens du rythme, le
°3r de rapprocher en une né-
é subite des t-eranes éloignés, —
sentiment du transittoire hUJ-
11 dans da dureté naturelle1 :
Ie Vent du Midi est toujours aussi
[clair.
'rf.Q!!S poèmes, d'un vrai poète.
T'tr °mme des Départs Immobiles,
£ir -v? Guy Lévis-Mano (Editions G.-L.
r.¿ '— La coufverture: une chemise
Papier goudronné. Le fermoir-.
,,,,,P RceMe de joale. Une étiquette
SPS te : Hôtel des Aventures Assises.
■ y~sous-le-Vent. Expéditeur: Guy
"Is -Xano En surcharge : Via
l^dernacjor, via Honolulu, etc.
fusante1* fantaisies. etc.
;. Il .suffit, pour connaître les inten-
ïcm ?3 de l'auteur: une tentative d'é-
'a :>lO'Il, - J,e rêveur éveillé deimeu-
,an+ €n son fauiteuiU. Le songe sait
oh lot :e'l sait entendre :
i
1 r»4U a un glou-glott magnifique
1 I le celle qui sort du robinet
; a nier redresse ton corps.
: l'expédier plus loin encore.
^ais l'imagination a beau s'exal-
ia folle soif n"e's't pas étandhée:
et y a cent mille nuits
v i lomt - pas e)zco; -e été miennes
1 été miennes
U i{>()è,rrie aéré, poétiquement et
Ili ueinen-t parlant. Qu'il,
j ^ent quatre in"»nge? fort sugges-
te.!) (le Pierre Kètfer: j'aime t0É
wparteni,ent livré à la marée, ou
,It^te étrangement trépanée,
lo,nj: f 3rert. s'étend au loin, ro-
a ers, îles. litdora.l, et dont la subs-
~c'e s'&paniche €tn océan.
an ^e i.ntérieure s'épanche en océan.
Comme le Ït'cu" P. a.r PhiHpn9 Cha-
\J^0rnme le Feu, par Philippe Cha-
eix (le. Trident). — Avec M. Phi-
^L•P_e Giiabaneix, nous retrouvons
kl étroit jardin aux allées aimables
- aux aH'éee aimables
1-0. ®3TIS surprises : l'Elégie y peut
> y_ u«eiment rêver, au rythme bien
divisé des quatre saisons, en égre-
nant des stances classiques, dans un
décor où l'onde pure, lets )Iys, l'abeiMe
et l'ancolie, s'entretiennent en .vieille
amitié.
Çà et ià, quelque grand vers se
lève des profondeurs, révélant d'heu-
reux bris de clôture :
Sous. un balancement prophétique
[de palmes..,
Menue Musique, par Marc Ches-
n'eau (Taçhes d'Encre), préface de
Léon Frapié. — Dans eon avant-
propos, l'auteur de la Maternelle
souligne justement que « îles artistes
sont des gens qui vaOenr. pnncipa-
lement par la dose d'enfance restée
en eux ». Pour bercer 'sa petite Rê-
veline» M. Marc Chestneau a tiré
d'un roseau naïf de petits airs1 i
Sur la colline
tourne un moulin,
et l'heure est fine.
le vent câlin.
Musique menue, musique pour
enfanteilet, un peu simpleitte, mais
qui vaut par sa gentillesse et sa
fraîcheur.
La Halte. Ensoleillée, par Roger
Richard (René Debresse). •— Ils sont
rares, avons-nous déjà remarqué,
ceux qui osent chanter J'eur bon-
heur. M. Roger Richard célèbre, sans
emphase, celle qui illumine sa vie :
Douce comme une. pierre, chaude de
[soleil
A la croisée des chemins,
Où l'on s'arrête et Se repose,
Mais une pierre à la croisée.
De la douleur jusqu'alors seule con-
[nue. et de la joie.
Filles et Jeunes Filles, par Wil-
fred Chopard (le Cygne), — De pe-
tites pièces fantaisistes, alertement
rimées en l'honneur de plusieurs
vierges, sages ou folleis :
Gisèle a lu Gide et Cocteau ;
Freud est sa bible, et sa lumière,
Et toujours elle, es;t la première
Sur le pont du dernier bateau,
Entre Mendès .et Jacques Normand.
Les Cortèges, par Roibert de Bé-
darieux. r~ Une suiile de quatrains.
L'auteur s'efforce vers la sagesse.
11 aboutit à des constatations die ce
genre :
Le. pouvoir de la chair est sa fra-
[gilité.
Maîtresse des. plus, grands, de toute
[éternité,
La femme est un triangle et sa force
[est aux pointes.
Moralité ; apprenons la trigono-,
roétrie !
Fernand LOT.
i Le Prix de la Critique
*
"Uiet du prix de la Critique,
a être attribué au début de ce
is. et à la- suite de la. première
- j~ry, des indiscrétions
•nt 'Pn •du des indiscrétions
(ïu-i paraissent teii-
soiaimes en mesure de pou-
{,• dire que cet échange de vues a
aussi poussé que loyal. Si, d'une
ac ^î1 générale, un mouvement s'est
ln^ en faveur de M. Thierry-
ïaiilûl«r, qui avait failli remporter
fielflX, l'an dernier, -- avec son
u Szcke, c'est précisément parce
1_. Son nouveau livre sur Racine
•tUr .c^e:f-d'œuvre — est purement
rèc -re et ne touche en rien, ni de
ès de loin, aux questions poli-
t
| Jean Ott est mort
ïorf^l apprenons avec regret la
ém i M. Jean Ott, inspecteur gé-
es a ^es Ponts et Chaussées, chef
tain V*.ces techniques du Métropo-
enüe' qili avait succédé à M. Bien-
UccornK * Jean Olt, âgé de 57 ans, a
!D-Itrine ea -une cri§e d'angine de
M T i~ien conliu dans
- connu dans
e des lettres, car il était
)" un bon poète, qui présida
)"n? A ®JpPs aux destinées des Rosati.
T'' ^tait chevalier de la Légion
« iU°nneur.
I La fête du muguet
i Pays de Gérard de Nerval
f et de Sylvie
u~D~ EJte se déroulera, sous les
Usnip^ o du K Génie Français », le
iman -
5 mai' à Mortefontaîne et
Châl départ en car Pullman, à
îip.nrn e?- La matinée à Mortefon-
liilp j^able village de France.
•W
horti' le presbytère, la ferme,
n, u r, le château, le C-los-
t » Je château, le Clos-
iervai t] et la maison de l'oncle. Cau-
erie Aristide Marie. Déjeuner
sez si -Aristide Marie. Déjeuner
;6ception e* L'après-midi à Châlis.
causerie par M. Louis
ûète; c°nservateur ; Châlis et ses
oète Ul1 1'" 't 1.
? la Pa t e clairière, représentation
te d s'orale de G. Délie ; Le Rc-
"ec oh éro.rd au pays de Sylvie,
*Vs mimés et dansés par
iinettn nelacroix et ses élèves, et
Ocitan eL ses élèves, et
ons de poésies châlisiennes
entatio le Février. Après la repré-
eniatin u< Srande cueiliette de mu-
Uet da cueilletle. de mu-
orêl nfîS parties réservées de la
o heur il forme tapis. Retour à
0 heUp es à Paris. Prière de s'im-
rire <5a retard par lettre à MIle
ri,, retard par lettre è Mlle
l" rue Thibaud (He).
t
L'np "*
e GniifmP°rlanle correspondance
[u!tet aume Apollinaire à Jean
a vendue en même temps
Ue da Ji "l:es beaux livres anciens,
oinann qUes et modernes, du 10 au
5 imi
e*i«LÎVaI,° 8. par Me Ed. Giard,
54, b e M. G. Andrieux, expert,
54 hr9î u■ 'Gvard Malesherbes, chez
a Jeu ''exposilion et la dislri-
tu catalogue.
1-3 Curiosité
Un® ■ Guillaume Apollinaire.
*u-,i-su4^pc^ta'nii:e correispon'dlaiiics de
era v~~ 5à Jean mollet
>£aiux ik," n en même temps que de très
ijocterj^, saciens. romarj^iquss et
P Ed. "rru 10 au 15 mai, salle 8, par
Rd'£1'tIX:, €x .1\01, assisté die M. G. An-
154, boulevard Malesher-
chez qu a Lieu l'exposition et la dis-
, dd*ru , catalogue.
1 -.. HÉfeu.
F
« L'Italie en silence
et Rome sans amour »
Nous avons publié, hier, quelques
pages tirées d'un nouveau livre de
M. Jean Ajalbert. •
Nos lecteurs auront retrouvé dans
les lignes sur Ostie, le Lido de Rome,
et la villa Torlonia, le don d'évoca-
tion de M. Jean Ajalbert.
Ajoutons que ces « bonnes feuil-
les ) sont extraites de L'Italie en
silence et Ronte. - sans amour, livre
qui va paraître aux Editions Albin
Miche!.
Le retour -
de M. Charles Oulmont
Notre confrère et ami est de re-
tour d'une longue tournée de confé-
rences en Yougoslavie. Il y a rem-
porté un magnifique succès. Il a
donné de nombreuses séances, avec
auditions par lui-même au piano
sur Claude Debussy tel qu'il l'a
connu, sur Chopin et les. femmes
avec documents inédits trouvés en
Pologne par Je conférencier. L'ac-
cueil qui lui a été fait à Belgrade
et en d'autres villes le força à don-
ner plus de conférences que le nom-
bre prévu. Un journal yougoslave a
fait son éloge en ces termes : « Un
orateur aussi charmeur que le pia-
niste ; un virtuose de la parole
comme de l'art musical. » L'Italie
se plut 'à saluer en lui le secrétaire
général d'honneur de France-Italie,
qui est aussi membre d'honneur de
:1a Dontc. Il fut chaleureusement
remercié par les Podestats de Ve-
nise et de Milan et le Préfet de
Trieste. Le grand journal de Milan
a pu justement écrire : « Voilà qui
est de la plus belle propagande fran-
çaise. » — M. F.
Les manuscrits non insérés ne,sont
pas rendus. - -
A propos de lentilles
Ces docteurs subtils. J'ai dit
comment le magistral Criticus s'est
vu magistralement renvoyer à
l'école par M. Alfred Mortier, qui a
relevé dans son livre, Le Style au
Microscope, un assez grand nombre
d'impuretés. Pour finir en gaîté, je
me suis permis de contester une ou
deux expressions de M. Mortier lui-
même. J'ai lieu de m'en réjouir,
puisque cela me vaut ce charmant
billet :
Chère Hulotte,
Je vous remercie d'avoir bien voulu
citer mon article, mais permettez-
moi de répondre à vos observations.
Je n'ai pas été convaincu par l'im-
placable rigueur de Criticus, car je
la désapprouve dans une certaine
mesure, attendu (je le dis quelques
lignes plus haut) que de très grands
écrivains n'y résisteraient pas. Mais
j'ai été persuadé qu'il méritait lui-
même qu'on lui appliquât, non sans
quelque malice, une méthode analo-
gue.
Permettez-moi aussi de vous in-
former qu'il existe deux espèces de
microscopes : ceux qui sont compo-
sés de plusieurs lentilles, et ceux qui
n'en comportent qu'une seule. C'est
de ce dernier que je me suis servi
pour étudier Criticus, et vous avez
pu voir qu'une seule bonne lentiUe
suffisait à un œil sain et clairvoyant.
Me. voilà, je pense, justifié, et si
vous consentez galamment à le re-
connaître, je déclare, chère Hulotte,
que je. vous trouverai très chouette.
Alfred Mortier.
Comment résister à ce madrigal ?
Il est d'un poète plus que d'un
grammairien. Trêve à nos logoma-
chies 1
- - - LA HULOTTE.
Les Jeux Floraux de Bretagne
Voici îles conditions du concours de
poésie des « Jeux Floraux de Bre-
tagne » : Sujet iliibl)e. Forme dilbre.
Cinquante vers au plius. Droit d'ins-
cription: 2 francs en timbres1. Nom-
bre d'envois il'limMés. Prix en espè-
ces, médailll'es, diplômes, volumes de
luxe.
Adresse: Jeux Floraux, 4, rue Ju-
l'es-Michelet, Breslt, jusqu'au 15 maiL
Nom propre et adresse, sous enve-
loppe fermée, avec devise reproduite
sur envois.
Petit courrier littéraire
+ On mandie d'Oslo que le capitaine
B. W. Norregaard, journaliste et écrivain
bien connu, vient de mourir à l'âge de
soixante-quatorze ans.
+ Mme Simone, après avoir donné
avec un grand succès, à Genève, une sé-
rie de représentations de la pièce de M.
François Porche: Un Roi, deux dames
et un valet, va rentrer à Paris pour si-
gner les exemplaires de presse de son
nouveau roman: Jour de colère.
+ L'hebdomadaire Vu commencera, de
publier incessamment sous ce titre: Le
Harem tragique, un grand récit histo-
rique de George Delamare et Maurice
DupLay SUT Ab Duit Hanud il de Tur-
quie, Qe suton rouge. On y verra revivre,
iavec tout le vieil Orient, ce despote lu-
brique et féroce qui fit de son harem
un autre jard'im des supplices.
+ iLe prochain déjeuner de La Presse
Latine d'Europe et d'Amérique, qui aum
dieu mercredi 8 mai, à midi 45, au Bar
du journal, sera donné en l'honneur de
la presse beilge à Paris, à l'occasion de
l'ouverture de l'Exposition de Bruxelles.
S. E. l'ambassadeur baron de Gaiffier
'- rarésiderfl. nette mannf~RtH.ti
de solidarité latine, au cours de [Laquelle
M. de Gobait, pésident des correspon-
dants des journaux belges, précisera l'in-
térêt de la visite que l'Association sera
invitée à rendre à cette Exposition. où
la Belgique se montre aussi grande dans
la paix que dans la guerre.
A l'ordre du jour également le Con-
grès de la Presse Latine pour 1935.
+ Aux Amis de 1914, 224, boulevard
Rapsail, ce soir, à 21 heures, MM. Fran-
cis Carco, Gabriel Boissy, de la Vaissiè-
re, Fernand Divoire, le docteur Jeam
Vinchon, recevront M. Mario Meunier.
Mile Fanny Robianne et Renée Garcia
diront des textes.
+ La maison de Victor Hugo, 6. place
des Vosges, sers fermée au puMie d!u
mardi 7 mai au vendredi 17 mai pour
l'crganisiation d'une exposition relative
aux « Séjours de Victor Hugo ».
'I' On sait que le ministre de l'Inté-
rieur a récemment interdit le journal
El-Amel (De Travail), organe du parti
communiste destiné aux Nords-Afri-
cains de Paris. Celui-ci vient de repa-
raître sous uin autre nom : Çout-El-Amal
(La Voix du Travailleur).
On sait d'autre part qu'il existe à
Paris dieux autres feuilles nord-!africai-
nes: El-Ouma, journal de l'Etoile Nord-
Africaine, et Le Peuple Algérien. Ce der-
nier est rédige par des étudiants qui, à
un récent congres contre la guerre et le
fascisme qui s'est tenu à Bruxelles, ont
invité lies délégués allemands à partici-
per à fleur effort contre le soi-disant
impériMiisme français.
LE PARISIEN.
Le peintre Maurice Bompard
dont fious avons, hier, annonce
la mort
(Photo G.-L. Manuel frères.)
EC HI 05
Titres contradictoires.
N
ous n'entendons pas entamer la
moindre polémique en cette
rubrique. Toutefois nous y serait-il
permis de nous y étonner des titres
en manchettes qui s'étalaient
dimanche dans la première page de
notre confrère L'Humanité. Le pre-
mier était: « Pour la paix! » Oui,
mais le second s'écrivait : « Pour Ja
lutte! » Plaisant contraste dans
l'appel aux lecteurs !
Plus graves et plus émouvantes
ces lignes qu'on pouvait lire en troi-
sième page, à propos de l'exécution
des communistes allemands:
« Pour sauver Thaelmann et les
meilleurs combattants pour 'la paix,
il faut agir. Et agir vite. Sauver de
la mort les communistes, les anti-
fascistes d'Allemagne, c'est mettre
obstacle aux menées guerrières
d'Hitler! »
Agir vite? Comment L'Humanité
entend-elle une action rapide. pour
éviter la guerre dans un pays où
l'on ne considère que il a force? Le
problème nous paraît singulière-
ment ardu.
Les autobus sans plaques.
p
ar une mesure de précaution
des plus sages. la Compagnie
des Transports en Commun de la
région parisienne fit enlever, le
1er mai, toutes les plaques indica-
trices des autobus qui constituent
en cas d'émeutes de dangereux en-
gins de bataille.
Il en résulta de ce fait nombre
d'erreurs de la part des usagers des
Transports en Commun.
Place de l'Etoile, notamment,
nombre de voyageurs furent em-
portés vers l'Est, qui voulaient aller
vers l'Ouest et vice versa, malgré
les indications de l'arrière. Cela
aussi servit de prétexte commode :
Nous avons vu, place de l'Etoile, un
beau garçon qui accompagnait à
son autobus une jolie brunette aux
cheveux un peu défaits et dont le
regard exprimait une certaine
appréhension vu son retard évi-
dent. Il était tard.
Et lui, impavide, conseillait :
- Tu n'auras qu'à dire à ton
mari que tu t'es trompée de ligne
avec le manque de numéro sur les
voitures. -
p
iOur vos cadeaux ou pour votre
installation, Le Grand Dépôt
E. Bourgeois. 21 et 23, rue Drouot,
met en veinte aux prix de fabrique
de. nonibreux services de. table,
porcelaine, faïence, verrerie, ser-
vices café, thé, gâteaux, etc., et un
grand choix d'o-bjete décoratifs.
J
eanne Lalfiivin, 22, f a uh o u r g
Saint-Honoré : solide demain
samedi toule la journée une im-
portance collectioiii de robes, man-
[eaux, chapeaux, lingerie, tricote,
fantaisies et coupons de tissus.
Prix exceptionnels. Vente au .comp-
taiat. f
F HORATIO.
LA VIE DES F E M IMC El S
A son tour le Maire de Courbevoie nous parle
de l'action féminine dans une commune
J'ai trouvé M. André Grlsoni en
pleine bataille électorale, et la
lutte paraît asisez chaude.
— Ici, à Courbevoie, me dit-il,
les femmes ine fera.ieint guère plus,
si elles étaicinil conseillères muni-
cipales, qu'elles ne font actuelle-
ment.
« Car j'ai avec moi une "« équipe »
die idames mtellig-ettïteis qui sont, ab-
solument dévouées à l'oeuvre com-
mune et qui sont à la tète des œu-
vres sociales.
« Nous avons créé l'Union des
OEuvres, où se retrouvent, pour
travailler de concert,'toutes les pré-
sidentes d'oeuvres, quelle que soit
leur philosophie ou leur religion.
« Or, quel eist le rôle primordial
d'un Conseil municipal, sinon.d'ad-
minislrer, c'e-st-à-dire d'avoir, avant
tout, une action sociale et de don-
Iller à une population, pour son
mieux-être, tout ce qu'il est possi-
ble de lui donner humainemeni.
et financièrement.
« C'est pourquoi je voudrais
créer, par un arrêté, une commis-
sion de travail formée précisément
par des femmes.
« Les gestes symboliques, c'est
bien beau; mais il faut faire œu-
vre utile surtout.
« Cette commission féminine
intercommunale apporterait les
suggestions nécessaires, et la loi
.serait respectée puisque le Cm):: e i!
municipal volerait les décisions. »
Ce serait, en quelque sorte, la
consécration officielle et l'organi-
station méthodique de ce qui existe
en fait à Courbevoie.
Car Mme Norbert-Nord, fonda-
trice avec M. Grisoni de cette Union
des OEuvres qui, depuis 1929, ra-
mifie ses branches multiples sur
tout Courbevoie, me disait tout à
l'heure :
— Chaque fois que nous avons
demande quelque chose au Conseil
municipal, il a pu nous l'accorder.
Ici encore, on trouve donc une
collaboration effective entre le dé-
vouement. féminin et radminislra-
lion communale.
Et ici, comme à Panitin, veille
auprès du maire sa femme qui
consacre toute son activité aux
malheureux et à, l'enfance.
- Pour cette action sociale,
poursuit M. Grisoni, la collabora-
tion de La femme est nécessaire ;
qu'il s'agisse de maternité ou ce
misère, il faut, pour agir utile-
ment une grande part de la sen-
sibilité et d,u sens pratique fémi-
n ins.
« D'ailleurs, au Conseil munici-
pal même, les femmes ne seraient
pas déplacées. Savoir administrer
appariiez aussi bien à la femme
qu'à l'homme ; nombre d'entre elles
l'ont montré. Savoir discuter aussi.
- « Seulement, je vois imal les
femmes dans ces réunions publi-
ques où se rCilllc'Üilltren.t tous les
éléments, des plus honnêtes aux
plus troubles.
« Voyez, cette nuit, à Bagnolet.
« Et pourtant les femmes, comme
les hommes, devraient être électri-
ces eit éligibles, » -
En attendant qu'elles le soient,
des organisations comme celle.s qui
existent à Pantin et, depuis moins
longtemps, à Courbevoie, présen-
tent cet avantage : c'est que les
femmes qui travaillent là le font
avec un dévouement d'autant plus
entier qu'il n'est entaché par au-
cune ambition politique.
Blanche AIE-ssis. -
Nous souhaitons que nos lectri-
ces n'hésitent pas à nous écrire.
Aux difficultés qui nous seront ex-
posées, aux questions qui nous se-
ront soumises, à toutes les peine s
qui nous seront confiées, flOUS nous
efforcerons de répondre ici avec
le souci d'apporter, un réconfort,
de donner une force nouvelle, ou
de faire entrevoir une sagesse qui,
pour paraître d'abord un peu aus-
tère, n'en est pas moins, peut-être,
le seul contrepoison du désespoir
latent qui marque nos générations.
Nos réponses
Madame A. — Ce jeune homme est-
il Français? Je le suppose; alors il doit
être possible de retrouver sa trace par le
consulat; mais sans doute vaudrait-il mieux
que quelqu'un d'autre se chargeât de de-
mander les renseignements. Si l'adresse ne
peut vous être communiquée, il est certaine-
ment possible de lui faire tenir une lettre.
N'avez-vous personne parmi vos relations
qui puisse se charger des démarches, aussi
bien auprès des autorités militaires? D'au-
tre part, la lamine de l'officier où eile était
placée pourrait peut-être ou vous donner
les renseignements ou faire parvenir la
lettre. Il est à craindre que l'on redoute
un chantage, si quelqu'un ne peut fournir
pour elle toutes garanùee.
La bulle de savon. — Merci bien des
fois de votre délicat poème, et des senti-
ments qu'il exprime.
Nous avons reçu la lettre amusante et
décidée que voici :
« Madame, vous avez absolument rai-
son : il Ille suffit pa.; de pousser des « oh! »
d'indignation chaque fois qu'un acquitte-
ment scandaleux viendra légitimer un nou-
veau crime contre l'enfance. Persuadé que
les mots seuils sont presque toujours inu-
tiles pour convaincre et que davantage les
actes comptent, je-propose ceci :
« La prochaine fois que MM. les jurés
acquitteront ou condamneront d'une fa-
çon indiscutablement dérisoire un bourreau
d'enfants, chacun d'eux (je parle des ju-
rés) recevra le lendema in, une radiée si
grandiose qu'il lui sera impossible de
s'asseoir pendant quinze jours.
« Il suffirait que nous fussions douze
messieurs déterminés, boxant convenable-
menu Allons, messieurs, onze volontaires
s. v. p., et par un, dernière moi. — Capi-
taine Nemo. »
La crainte étant le commencement de
la sagesse!
INFORMATIONS
La plus grande réunjon féministe
de la campagne pour - les Sections
municipales aura lieu Je vendredi
3 niai, à 20 h. 30, au Moulin de la
Galette, 77, rue Letpic, sous la pré-
sidence de la candidate Louise Weiss
et. au bénéfice des œuvres - de bien-
faisance et des chômeurs du 18e ar-
rondissement. Part, aux frais : 2 fr.
Toutes les féministes de Paris sont
invitées à y assister.
LES BEAUX-ARPrs
Le Salon des Artistes Décorateurs;
atteste fénergie des Artistes'devant la crise
Pour ne pas rompre avec la cou-
tume, au montent où j'écris ces li-
gnes, la plupart des stands sont en-
core en l'état le plus rudimentaire.
Pourtant je puis dire que le Salon
ne codera pas en intérêt à ceux des
années précédentes. Malgré ce que
notre époque comporte de pénible
pour les artistes, les exposants sont
fort nombreux, plus nombreux même
que l'an dernier.
Parmi les ensembliers, il faut citer
au tout premier rang Eugène Printz,
créateur dont la conscience et le goût
savent cependant trouver des concep-
tions économiques. On est étonné des
prix modiques auxquels il arrive à
réaliser des. pièces d'un aspect somp-
tueux.
M. Montagnac aime à situer ses
meubles dans un cadre architectural
harmonieux. •C'est le cas pour, son
bureau en palissandre de Rio.
La salle à manger de M. Albert
Guenot est d'une reposante sobriété.
La chambre en rotin de M. René Prou
est extrêmement avenante.
L'atelier conçu par M. Michel Du-
fet est d'une qualité rare. Voilà un
artiste dont l'effet doit être particu-
lièrement signalé, car il a réussi par
ses travaux à placer une firme com-
merciale sur le plan des meilleures
entreprises de décoration de notre
époque.
MM. Foreau, Lex et Sourel nous
montrent un bureau d'architecte,
tube, drap noir et bois cérusé, dans
un esprit de parfaite niodernité. Au
mur, quelques photos de leurs tra-
vaux, notamment celles de la chemi-
née du salon de M. et Mme de Rovéra
et de quelques installations pour la
C. P. D.E.
Un jeune, M. Old, fait un heureux
début avec un coin de salon qui con-
tient une fort belle sculpture, de lama
par Mme Hébert-Coëffin.
De MM. André et Paul Fréchet un
bureau de commissaire général d'ex-
position est d'une solennité accueil-
lante. Un fond de salle à manger par
M. Alfred Lévy à grande allure.
M. Kohlmann, avec la collaboration
de Mme lïbert, a composé pour le
Studiuni Louvre deux pièces at-
trayantes, une salle à manger et une
chambre de campagne. Une commode
recouverte de parchemin par M. Ar-
bus, étend sur un socle laqué d'or son
albe élégance.
Repos Côte d'Azur, nous dit M.
Pierre. Petit. Intime et pittoresque
est ce coin où chantent de ravissants
rideaux de Mlle Marguerite Lehii-
cher. t-
Beaucoup d'autres stands mérite-
raient des mentions détaillées, mais
leur achèvement est incomplet. Leurs
auteurs sont MM. Lucien Rollin, Le-
leu, René Gabriel, Maurice Dufrène,
Louis Sue, André Marty, André Sol,
Jean Royère, Englinger, Henri Kahn,
Géo, Mottheau, Arpad Szekely, Mau-
rice Bal'l'et, et Mmes Lucie Renau-'
dot, Claude Salvll, Marie. Lemaistre
et Suzanne Guiguichon.
M. Raymond Subes se renouvelle
superbement avec des portes pleines
en acier inoxydable poli avec métal
rapporté.
Une resplendissante verrière af-
firme la maîtrise de M. Decorchc-
mont. Ce fragment d'une décoration
préparée, croyons-nous, pour l'église
Sainte-Odhle, représente Saint Léger
aveugle. On n'a rien fait d'aussi sen-
sationnel dans le domaine du vitrail
depuis le moyen âge. -
M. Fressinet a disposé avec un sens
architectural des plus sûrs des pa-
piers peints dont quelques-uns sont
édités par MM. G.ruiii, Follot et
Grantil.
Terminons ces notes rapides en ci-
tant au hasard de la rencontre le
prestigieux fragment des laques d'or
que Dunaud a exécutés pour le pa-
quebot Normandie, le chemin de croix
émouvant que Gaston Le Bourgeois
sculpta pour le même navire, la noble
statue d'Albert Guénot, les pi'ojets
d'architecture de M. M. Niermans et
de M. Favier, la terrasse de Mlle Co-
lette Gueden, les céramiques de MM.
Mayodon, CIUlumeil, Dropsy, et de
MUes Guidette Carbonell, Saincère,
Luc-Lanel, les verreries deMM. Mayo-
don, Goupy, une fresque de Mme Gi-
raud-Hanriot, de pimpants modèles
de tissus peints par Souchana, un
fragment de dallage par Mlle Suzan-
ne Le Bourgeois, les luminaires de
Perzel, une grille de M. Poillerat, les
dentelles religieuses aux motifs réno-
vés par Mme Chabert-Dupont, la vo-
lière de Mme Chawlel, les photogra-
phies de nu aux séants éclairages
dues à Mme Albin GuiUot, les tissus
imprimés de Mme Paule Marrot, les
reliures de MM. Paul Bonet, Cretté,
Kieffer et de Mme Edgar-Faure.
Excusons-nous d'oublis forcément
nombreux. Nous essaierons de les ré-
parer au cours d'une seconde, prome-
nade.
- Yvanhoé RAMBOSSON.
Georges BERNANOS, en exil
présente à Paris un jeune peintre
Ces jours-ci s'ouvre à la Galerie de Paris une exposition dIt peintre 1
Tony de Lyëc.
De son exil YnvolontaÙ:.e, M. Georges Bernanos continue à suivre
tout ce qui se fait à Paris, et c'est lui qui présente l'artiste, dans les
termes suivünts: -
1/éc'Niv'aMM. a toujours '.peu -de cilioée
à çiflre d'un pe i'ntT,© s'iil t'admire. Car
un bon itabtleiau se reconnaît à ce si-
gne qu'itl vaut par Il uli.anême; e,t mon
pas par Heis idées qu'il 'suggère. En
sorte' que :1e rôle de na littérature
n'est trop isoiuveot., que de servir aux
dépens des sincèree, îles .hctbi'ies et
lets viirtuo'seis. L'enfer de fla peinture,
comme (l'autre, eist pave de bonnes
ÏintoolrjlolIls.
-Si, contre mon a.t:t:eln:t.e, le public
me fait d'honn/eiur de Sire ces quel-
ques Alignes, qu'il me .s'attende donc
à trouveir jet a-im autre chose qu'un
témoignage amicat donné à l'artiste
dont ta magnifique sensibilité saura
tout à Il'h:elUoo partager avec lui, sans
avoir l'air de i!a lui imposer jamais,
une viistion délika-te et pathétique du
monde. Pathétique est un de ces
mots dotât, on abuse le plus. Son sens
n'a ciepemdanit. anen de tragique ou de
funèbre, ainsi qu'on voudrait te fai-
re croire. Toute image de ta nature
est pathétique dans ila mesure même
die i'efïpffit du peintre à s'effacer de-
vant ,el]¡l'e, car ce qui subsiste de l'ar-
tiste dans son œuvré est alors la
pa'rt 'la ptus - pure, ta plus désputéras-
siée de son âme, la mieux accordée
à ta précieuse fragilité deis êtres, à
leur perpétue! écoulement, à 4a mé-
lancolique acceptation de l'éphémère.
Nous aimerons tous cee paysages
d'une vérité physique si aiguë qu'elle
nous alppor.te ta fraîcheur de l'eau,
•la densité et le poli du roc, te souffle
du vent, la profondeur de l'espace,
jusqu'à, lodeur de verdure sèche ou
mouillée, jusqu'au bourdonnement
des mouches dans le soleifl, jusqu'au
Silence du soir sur la campagne. Si
Tony de Lyée a le respect do !la tech-
nique, M n'en a pas la s'uperstition.
Àinsit* ge> • diatingue-it-M-, - pour noire
plaisir, de tant de peintres qui ISle re-
commandant de programmées opposés
semblent poursuivre un menue but
détestable : ia. prépondérance de la
peinture sur. l'Art.
Les candidats au Comité
de la Presse artistique
Au cours de rassemblée générale
annuelle de l'Association de la Presse
Artistique Française, un. tiers du
Comité (10 membres) sera réélu,
Voici la liste des dix-neuf candi-
dats : MM. Paul A Massa, Simon Ar-
bello't, Germain Bazin, Louis Ohé-
ronnet. Henri Glourzot, Gaston Derys,
Jean Desthieux, André Dezarrois,
J.-P. Du!bray, Mieheli Florisoome,
Fritsch-Estrangin, G.-J. Gros, P.-A.
Lemoisne, Maurice Monda, Yvanhoé
Rambosson, Edouard Sarradin, Char-
les Saunier, Gaston yarenne, C. La-
brouc,
Une exposition
sur la Villa Farnèse
Vendredi, 9, rue de la Paix, le
comte Pignati Morano di Custoza et
M. Georges Huisman, inaugureront
l'exposition de dessins de Georges
Loukomski sur la Villa Farnèse à
Caprarola. Cette manifestation est
placée sous Je patronage du comité
« France-Italie » et de M'M. Maurice
Pal'eologue, Henry de JotweneJ, de
Fontenay, G u s t a y o ,Giovannoni,
Henri de Renier. Pontremoli, Denys
Puech, Antonio Munoz et Louis Hau-
tecœur. -
Autour d'une épée
A l'occasion de lia terminaison dé,
lai belle épée d'académicien qu'il
vient d'exécuter pour M. Louis MafrJ
lio, de l'Institut, M. René Robert avalU
réuni quelques invités. On reconn
naissait M. Louis Marlio, la comtesse
de V.itry, la comtesse de Forges,
M. Andné de Fouquières, M. et Mma
de Waleffe, M. et Mme Lyée de Bel-
leau, le comte Sarmienlo, le comte
Zorphelb, M. Jean Robiquet, Mlle Alysa
Lautemann, M. Pierre Contireau,
Mme de RomjHy, M. et Mme Chan-.
laine, Mme Myriem Weil, MM. Ho-t
noré. Gaston Derys, Pierre Bert'he-t
lot, Louis Chéronnet. Yvanhoé Ram-
bosson, Campagne, Grégory, Marce-,
lin Piel, Paul de Montaignac, Jacquet
Fermont, etc.
En même temps que l'épée si réus-j
sie de M. Marlio, on admira des bi-
joux du plus harmonieux moder-
nisme.
Léopold Pascal expose
Le peintre excellent qu'est Léopold
PascaL exposera du 3 au 20 mai,
93, avenue Pauî-Doumer, sous le
ipatronage de M. Pierre Darras. di-
recteur des Beaux-Arts de la Ville
de Paris.
M. Jean de Triton note dans gsj
préface très justement : r
.Qu'il s'agisse de ses fleurs, ceê.
bouquets surannés, ccs renoncules,
aux précieuses arabesques, ces pi.
voines, ces anémones comme évadée4
des « Fleur du Mal », chaque interri
prétaUon se concrétise dans sa techH
nique, cette technique qui ne s'ap.
prend pas mais qui est une émanaH
*
tion de la sensibilité créatrice.
Un monument Viviani
Afin d'ériger à Paris un inonumenfi
à la mémoire de René Viviani, dansj
le square qui porte son nom, un CO-J
mité d'honneur vient d'être consti-t
tué, qui comprend les hautes p ers on-*
na:lités suivantes : président d'hon-i
neur : M. Albert Lebrun, président
de la République; présidents : M. Ju-<
les Jeanneney, président du Sénat j
iM. Fernand Bouisson, président de la|
'Chambre; M. P.-E. Fiandin, présL*
dent du Conseil des ministres.
L'art français à New-York
Fondée sous les auspices d'util
groupe d'artistes, de lettrés et de
:personna'IjVéts mondaines des Etats-*
Unis et de France, une galerie d'arfj
français a ouvert ses- portes Iqj
1er mai à la Maison française du ce:Il!"'f
Ire Rockefelier. -
Des expositions périodiques s'$
dérouleront avec la coopérai ion deg
musées du Louvre, du LuxemboUirg.
et autres musées parisiens et pro-4
vinciaux. de la Bibliothèque natlo-i
nale, du Théâtre-Français, etc., etc.-
La première exposition, débutang
le 1" mai, est consacrée aux « fem-i
mes célèbres de l'histoire de Franc8t)})
et fera connaître au public améri-i
cain un ensemble très complet d$
portraits, statue, bustes, manus-? ][3j
crits, etc., se rapportant aux hé-# rpb
roïnes et aux «étébritlés féminines da r,,
la France.
Petit courrier artistique
0 C'est M. André Mallarmé qui inau-
gurera, Ile 4 mai, 26, avenue des Ternes,
lie SaHon Violât que nous avons annoncé.
O Le concours d'affiches organisé en
llKainteur de Genève vient d'être jugé
de ilia façon suivante:
1er prix: M. Géo Fustier; 2e prix: M.
Percivaï Peirnet; 3" prix: M. Ed. Elzin-
gre; 4* prix: M. Roland Guignard.
0 A La, Ciota.t vient d'être inauguré
un buste du docteur Bouisson, maire de •
La Ciotat, oeuvre de Paul GOllidard.
O La gâterie « Le Niveau », 133, bou-
levard Monlparmaasie, présente urne expo-
sition de paysages, qui va de GuiUa-umiii
à Chiri'co et Roua-ult.
O Le poète Philippe Chabaneix pré-
sente, 12, rue dss Beaux-Arts, des aqua-
rèiajes de Ttoesch.
O M. Paul die Montaignac continuant
son effort de propagande en faweur de
la jeune peinture française à l'étranger
vient d'organiser une seconde exposition
du groupe « Jeune France » qui aurai
lieu du H au 26 mai, dans tes saGcns du
journal La Meuse à Liège, Cette expo-
sition comprend des œuvres de Robert
Grange, Rolland Ouldot, Chapelain Mi-
dy, Aujarne, Jean de Botton. Jean Ja-
nin, Vauclou, Sauvât, J.-F. Laglenne,
Red/de. J. ValOery-Radat, Monteret, Pé.
lisecn-Malet, Henriette Grôîl. Maurice
DelSèwe, Dieudonné, Roland Goujon.
0 Rappelons que les candidats aU
Prix des Vikings de Sculpture devront
adresser leurs envois lies 13 et 14 mai,
53, avenue Victor-Emmanuel.
0 Le samedi 4 mai, les Amis des Ca-
thédrales se rendront en auto-cars à la
cathédrale de Meaux. Sous la (présiden-
ce die Mgr Lamy, les chanteurs des
A.D.C., dirigés par M. Letocart, donne-
ront une audition de musique religieuse
et chanteront un sattut solennel, aveq
le concours de MM. Maurice Béché, or.
ganîste de Saint-André d'Antin, et Jo-
seph Meugé, maître de chapelle de
Eaint-Jean-Baptiste de Neuilly. EaJ.
cours de route, visite dte l'abbaye d'Or-
bais, de l'église de Mezy, de l'abbaye
d'Es'semes, de l'église de Chézy (où les
chanteurs exécuteront quelques motets
a -CapsUla) et de la crypte de Jouarre.
Pour tous renseignements s'adresser 1
au secrétariat: 4, rue Edmond - Valen-
tin.
O En présence d'une élégante assis-
tance vient d'avoir lieu à Toulouse le
vernissage de l'exposition Francisque
Raberain. Un bel ensemble dte toiles,
évoquant les vieillies rues de Paris, Aix
et Marseille, Andorre, la Côte Basque,
Venise, Milan.
LE RAPIN.
EXPOSITIONS
— Grand Palais. — SaLon des Artistes
Français et Salon de la Société Nationale
de3 Idéaux-Arts.
— Ecole des Beaux-Arts (13, quai Ma-
laquals). - Salon Franco-Belge (jusqu'au
5 mai). *
— Musée de l'Orangerie (Tomate des
Tuileries). — Exposition a la gloire de la
Marine à voiles.
— Bibliothèque Nationale. — Exposition
Goya.
— Musée du Luxembourg (19, rue de
Vaugirard). — Nouvelles acquisitions.
— Granit Dépôt et Galerie Art (21 et 23
rue Drouot.) — Exposition de sculpture
moderne et d'objets d'art décoratif.
— Musée d'Ethnographie (ïmcadêro) -
Exposition du Cameroun et nouvelle salle
d'Amérique.
— Musée de la France d'Outremer (porte
Dorée). — Exposition : Tapisseries exoti- N
ques. Salle de PInde Souvenir dn « Paul
et Virginie ». Exposition de Madagascar.
— Manufacture des Gobelins. — Exposi-
tion de tapisseries de l'ancien Pérou, des,
origines au 17" siècle.
— Musée des Arts décoratifs (107-. rue
de Rivoli). — Deux siècles de gloire mi-
litaire (jusqu'au 20 juin). „
- Musée de la Guerre (château de Vtl-
cennes). — Exposition André Hellé,
— S.T.C.R.P. (53 ter. quai des Grands-
Augustins). — Salon de la S.T.C.R.P. (jus-
qu'au 4 mal).
— Palais-Bourbon (rue de Bourgogne). -
Eçpœitioa Delacroix (Jusqu'au 12 mal).
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