Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1935-05-02
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 mai 1935 02 mai 1935
Description : 1935/05/02 (A29,N8118). 1935/05/02 (A29,N8118).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7651328n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/05/2015
COMŒDIA. — Jeudi 2 Mai 1935
?
LES
'LES BELLES LETTRES
LETTRES
I i
LA PAILLE ET LA POUTRE
Kl Criticus, le puriste du "Style au Microscope
se toit sévèrement épouillé par Alfred Mortier 1
te Mercure de France, encore qu'il
le soit pas, ainsi que feignait de le
Il'oire quelque humoriste, un rnédi-
lalhcnt, riappavatt pas toujours ex-
il'¿>rnemcnt folichon.
Eh! bien, cette semaine — et quoi-
tU'i¿ s'agisse d'austères questions
f,:'ammal!icales — il en fera rire plus
lln, je vous assure.
I-lal Ha! Ha! La plaisante histoire!
J'en éprouve en mon arbre creux
telle crise de hululante hilarité
fU? les écureuils du voisinage s'en-
lUlent, effl'ayés.
Vous avez entendu parler du Style
dlicaretcopet. L'auteur, qui porte
icut-èire un nom d'oiseau — mais
j°llt le monde n'a pas le courage de
[c-s opinions! — a signé cet ouvrage
tr;¡¡Cu.::. Un pseudonyme doctement
impénétrable.
Ce M, Criticus, s'en prenant à un
tO.tain nombre d'écrivains célèbres
p de Mme Colette à Mme Machard.
;' M. Alexandre Arnoux à M. Far-
ine — s'est donc livré sur leur style
Une patiente dissection. Coupant,
Jf'îsant: écorchant, scindant. énu-
r-ant, débridant, isolant, séparant
e8 tissus interstitiels des lissus ner-
fCi£.x, les graisses des bonnes fibres,
es cellules saines des éléments né-
\r°sés ou anarchiques, notre spécia-
We s'est longuement penché sur son
ItlU:I'obcope.
Vi,o..i dire, un tel appareil de la-
r, ^'Moirc était-il indispensable? Nous
'iu;ttnguons for;t bien à l'œil nu, il
semble, la, prose de Mme Colette
*j^clle, par exemple. de Mme Ma-
.I/,Q rd.
Pour du beau travail, c'est pour-
rant du beau travail. Et M. Alfred
Cartier, qui porte en son cœur un
':ammairien des mieux éveillés, s'est
r abord extasié en connaisseur. Mais
Voilà-t-il pas qu'il s'es\t avisé en-
wp fitc> « mû par la noble ambition
f une justice égale pour tous, s'exer-
fant $ur les magistrats comme sur
tes JU.S"l.iciablcs », de décortiquer à
on tour le texte de M. Criticus.
Le résultat de cet examen in vitro,
!h L v4 1° trouvons aujourd'hui dans
"- Mercure.
liCf! Ha! Ha! M. Alfred Mortier en
r découvert de bien bonnes et il ne
|appelle pas moins de 30 fois à l'or-
ne Cie dis: trente) l'inexorable pu-
us te !
Des exemple s7
« Nous sommes de ceu-x qui pen-
sons. », écrit M. Criticus. E. JI. Mor-
tier corrige: « de ceux qui pensent. ».
« Question difficile à résoudre »,
écrit M. Criticus. Et M. Mortier re-
marque: « Pléonasme! Question diffi-
cile suffisait, car si une question est
difficile, ce ne peut être que par la
solution qu'il y faut trouver ».
Ailleurs, M. Criticus parle « d'un
formidable transatlantique » alors
qu'un tel navire est absolument hwf-
tensif; il n'hésite pas à se servir du
terme impur mentalité, qui, ne fi-
gure pas dans Littré; il écrit incer-
it aim sur au lieu de incertain de; il
doute, par coudre, de la correction
de maint au pluriel, — alors qu'on
le rencontre fréquemment sous cette
forme chez les auteurs classiques, de
Malherbe à La Fontaine; il dit exac-
tement le contraire de ce qu'il tou-
lait dire avec l'expression rien moins
que: il fallait rien die .moins que; il
va jusqu'à confondre viduité (qui si-
gnifie: « l'état de veuve») avec va-
cuité !
Un sot trouve toujours un plus sot
qui l'admire. Mais un critique, si ma-
lin soit-il, peut rencontrer un cri-
tique plus malin qui exercera cette
malignité à ses dépens,..
Bornons nos propos. En notant en-
core,, toutefois, ceci : M. Alfred Mor-
tier, de son côté, écrit: « persuadé
par son implacable rigueur ». At-
tcntionÍ Une «implacable rigueur »
fait plus que de persuader: elle con-
vainc!. Il eût donc fallu mettre ici
convaincu.
Ailleurs, M. Mortier confond loupe
et microscope. Je sais bien qu'il ne
s'agit que d'une image. Mais enfin il
est bon de s'en tenir à celle choisie
par Criticus et reprise par M. Mor-
lier lui-même. Par conséquent, prière
de mettre au pluriel « 'la lentille im-
placable », un microscope en com-
portant plusieurs,
Voyez comme tout le monde est
peecable !
Mais je m'arrête, vous dis-je,
n'étant point une laborantine férue
de dissections. Et puis il est prudent
de ne pas trop étendre la surface de
mon propre article: quelque pie à
binocle serait bien capable de l'é-
pouiller à son tour.
LA HULOTTE.
JEUX FLORAUX
M. Gaston Doumergue
va présider à Toulouse
la Fête des Fleurs
,. Académie'■des Jeux Floraux
¡Iellt aujourd'hui sa deuxième
f ance l'hôtel d'Assezat,
Toulouse, pour la lecture des
rapPorts sur les concours annuels.
a fête des fleurs aura lieu demain
rendredi dans la saille de,s Ill,ustre,s,,
»lr u ^aPilole, sous la présidence de
Gaston Doumergue, modérateur
Li trirnestre, mainteneur. 'L'éloge de
L^ythique de Clémence Isaure sera
^ononcé par M. l'amiral d'Adhémar.
jp Voici les noms des lauréats qui
ler~OrIt couronnés au cours de ce
flduum littéraire :
TW ?es-le française : M. Fernand 1
,o,nn, de :Sury-le-lGomtal (Loire),
iuj q obtenu le laurier de vermeil ;
Ille Suzanne Malard, de Monte-
sai.i °' Violette d'argent ; M. Albert
lirrL îi a Chantemerle (Dordogne) ;
Marcelle Davet-Dutemps, de
Sain"t r.A* ntonin ( T arn - e t-G ar o nn e ) ;
n, EtIenne Cot, de Paris,
,hôM0Sle occitane : M. H'abbé Bar-
)PP- -^arcelo, du Boulou (Pyré-
IL ^Iltales) ; M. Paul Bergue,
a-la-Rivière (Pyrénées-
ii'îû ? ta^es') ; M. Jean Narach, de
S"^an » M. Antonin Jeanon, de
- 'e ; Mme Séguret-Fraysse, de 1
lodez ,ÑI. Guilhem de Nauroza, à
^Ur (Aude) ; Mme Simone Gay, à
7,,.,ailles.
r"€s dynasties par le prénom
1 ::\I. Bernard Grasset vient de pu-
1er ~Rs Le Figaro une bien jolie
hrnr. t 1!r la noblesse qu'ils constituent :
a To ut-Paris n'est-il pas, en effet,
out sImplement « l'ensemble de
eux do,t le prénom n'est ignoré de
ler:-:,onne ? » -
Mais î1 est un fait nouveau
C'est l'usage Que font maintenant
'aut vn pl'énom ceux pour qui il
- — ou qui le croient,
-et Usage iieïit tout uniquement dans
a t""nsnzi s.i O n de leur préitom à
de leur prénom à
eur dcsceruiance, comme d'un titre
- Cp e$t proprement fonder
ce u-t est propre.inent foizder
Yil tie, et de la plus simple ma-
ne.re. On ne s'est Pourtant. que de-
quis peu avisé que le prénom y suf-
iinît en dépit de l'exemple, déjà
Partir, i Ù n certaiii Corse Avec les
hei/v d Un certain Corse. Avec les
-~ on Peut avoir des histoi-
es. Ft Puis> c'est un peu passé de
nodp Le «( Prénom héréditaire. »,
ïoilh la trouvaille, de ce temps.
Petit courrier littéraire
+ RaPi)elons que Mme Auxel reprend
e I5Cil', à 21 heures, ses jeudis Ilitltèrai-
es A/r^' Lucie Delaraie-Mardirus, MM.
'ernra Gregh et André Marcou par-
~r- diss Fêtes Douloureuses de M.
.:Ildtre de NiC0ll'aï- Mime Germaine de
Sastr 0 des poèmes nais en mu-
ion»*
!que Par Mme Lucie Delaxue-Mardrus.
.¡. A;la Prochaine réunion des « Amis
le ia t n®Ue d'Oc », vendredi 3 mai, à
heur,,, , au café Voltaire, 1, place de
Od,.eon, nottre éminent co'liaiborateur M.
Ve-ran fera une conférence sur
MOdere Aubanel, à l'occasion du cin-
'Avignon^ de la Parution du fiho
Avtgnoun.
ï dé jeûner des écrivains
t Peiriti-es populistes aura Ueu samedi
"mai à nùdj 30, au restaurant Henri,
1), Saintonge. sous la présidence
J Ll'Onla.niCie'r Léon Lemonnier. Prix du
ouvert: 15 francs. Les sympathisants
rn^- Jo^l,aaemen|t évités. Des adhésions
tOive\nt être adressées avant le 3 mai
- J soiT au secrétaire, M. Romain Hous-
p1 i Ai-Ue de l'Annonciation (16').
>1 + Y annonce la mort de Mme Mes-
^ii«? clu général et fille d'Hector
hllot, Le service se fera en révise de
J^^jy-wiw-sote, le 2 mai 1935, à
COMMEMORATION
Alfieri fêté à Marseille
Les fêtes commémoratives du sé-
jour que fit à Marseille J'écrivain
dramatique italien Alfieri se sont
terminées par une solennité litté-
raire qui a eu lieu, dans la salle
d'honneur de la Chambre de com-
merce. qui 'à
Au banquet qui a suivi îa récep-
tion, des délégués venus d'Italie,
M. Gaussorgues, préfet des Bouches-
du-Rhône, après avoir salué, au
nom du Gouvernement de la Répu-
blique, les podestats de Turin, Flo-
rence, le représentant de la VilLe
d'Asti, a souligné l'importance des
manifestations franco-italiennes qui
se succèdent et porté un toast au
roi et à la reine d'Italie, et au chef
du Gouvernement italien, M. Musso-
lini.
Demain :
Le prix Strassburger
A l'occasion de l'anniversaire du
traité d'alliance conclu entre le
Gouvernement français et l'armée de
George Washington, île jury de la
Fondation Ralph -Bea "er-lSItras.slbur-
ger, composé de MM. André François-
Poncet, Léon Bajlhy, Emile Henriot,
Georges Lechartier, André Maurois,
Pierre Mille, Paul Reboux et Firmin i
Roz, se réunira, pour Sélection du
lauréat du prix Strassburger 1935,
demain samedi.
Ce prix, d'une valeur de 1.000 dol-
lars, couronne la série d'articles
publiée dans la presse française au
cours de l'année, considérée la meil-
leure et la plus susceptible de ser-
vir les intérêts de l'amitié franco-
américaine.
Leal ScunlptÊmire aua Salorn
c (Suite de la première page)
S'il n'y avait pas
de Narcisses.
DÉim,al'quo-ns Jarry, si cher à
Fennamd Lot, et dom-t lie coirips es:!
déjà disperse, de par Ta littéraire
iro'nie du sort.
S'il n.'y avait pHS de Narcisses,
il n'y aurait pas de Narcissisme.
Ajoutons: s'il m'y avait pas. de Nar-
cissisme, le nombre des sculpteurs
diminuerait beaucoup plus que ce-
lui des peintres, que réhabilite le
travail de l'a transposition, de ces
sculpteurs qui — l'expression po-
pulaire, une fois de plus, se mon-
tre justifiée — 'founneint autour du
sujet, cO/nf olnd'CIll!t lia forme et i'in-
trospection, et se cointeintent de
cette forme siants que le mot de
Maupasisant 'leur reiviemne à l'es-
prit: « Chacun de nous garcl*? dans
les traits, sous la ligne, humaine,
un type d'animal, comme la mar-
que de sa race primitive. »
La forme, les traits, la ligne.
Le masique est vite pétrifié que
déjà l'âme a disiparu.
Un Narcissisme altruiste préside
ici aux rêves concrets des sculp-
teurs.
La crise
Mais ces «ciuLpteurs souffrent
p'lUiS que les autres artistes de la
mévente et du taux des frais pro-
f e:s'si olll-ll'el s.
Dans 'le domaine de la ténacité,
nous admirerons donc leurs efforts,
et nous tairons aujourd'hui le
« pourquoi ? » qui, si souvent,
s'impose à nous, (elt. que nulle ré-
ponse ne suit.
Inclinons-nous devant 1 Ir, u r s
efforts, célébrons lia foii qu'ils en
ont eux-mêmes puisqu'il est écrit
qUte la foi transporte les monta-
gnes, sans que soit précisée la ma-
tière de ces montagnes, peut-être
de glaise. ce qui col'le aux pieds.
Saluons cette suite dans les
idées, d'autant plus noble en sa du-
rée que les idées ç-e montrent
courtes.
Conformisme
Tauit a uine forme, voyez lia fu-
miée, proclamait M. Inigres.
La Vitesse aussi, conclut. M. Clé-
ment-Rousseau, qui, pour l'a sym-
boliser, greffe des roues, dodues de
par ses pneus, à une gargouille.
Tout a une forme, à condition
de respecter cette forme, si on ne
veut pas-, ou :si on ne sait pas, la
synthétiser, préciser Le caractère
de sa pérennité.
Les statuaires du Salon penchent
souvent vers le conformisme et
tenideuit à modeler comme ills mou-
leraient. - --.
C',efs;L de là que vient cet aspect
mince de .la plupart des œuvres,
d'une creuse humanité.
Iily à pourtant Uin'e' itéelte" 'di-
gh'?té, •U:h'
atatue d'Albert Ir par Victor De-
manet ; it y a du doigté et de la
sensibilité dans le 'buste d'Etudiant
Le clown Bilboquet,
par Georges Regnauld
LA ROTATION, par DIOSI
(Photo Roceman.)
slave de Josette Halphen; une com-
préhension des masses dans le
Gardien de but par Henri Rey qui
rappelle l'Yves du Manoir de Jean
Puyforcat; une liliale joliesse dans
la Vierge à l'étoile d'Anne-Marie
Roux; une élégante pureté dans le
Jeune athlète au nepos, gréco-ro-
main , de Louis d'Ambmsio; de la
netteté dans lia Fiancée du Pêcheur
d'Islande de René. Quiltivic ; des
indications d'heureuse observation
dains le Jet d'eau de Paoli Poglilani,
et a-usisi dans l'Yves Brayer de Bi-
zette-Lindet, mais indications qui
se noient ici dans le Niederhausen
Rodo. - -
Il y a. de ta Impose dams la Bai-
gneuse de Madeleine Mocquot et
de l'honnêteté dains-la Fillette, de
Marrie Schwenck.
Robert Reicheinisteln, par L'a sco-
ladté, refroidit s o n séduisant
aimour de la juvénilité ; Margue-
rite Mackaiin-Lain/gilois s'attache à
l'attitude d'un Génie plus qu'à son
caractère légendaire ; Oonstamtin
Far aima possède l,e seins diu. monu-
mental et le prouve d'à ne soim buste
de la Comtesse Louis Costa de
Beaurégard; Alfred1 Finot raccour-
cit Rodin 'en un Baiser; Mme Froi-
devaux-Fl andrim est. attirée par
l'iidiéal, rniais sacrifie cet idéal à
e en" iSOO1 .bai&-l'e-liie.f
.,Spes ; NI-ai-iriioe CÀamip commence
à s'émouvoir en un Buste
d'homme ; Raymond Ti'llier met
une main inexpérimeintée au ser-
vice d'unie noble figure qui a pour
nOlm Enseignement.
Et l'on trouvera des. qualités dis-
persées dans Heis oeuvrer de Fran-
çois Méiheuit, Roger Favin, Guil-
mart, Germain, Rossolin, Ohoain,
en goûtant la délicatesse des bus-
tes d'enfantelets de Raouili Laimour-
dedieu.
Sculptures décoratives
Lets ,s'c,urIrpit'ure:s ,d"'els'se,uGe décora-
tive sont, de beaucoup, les plus in-
téressa,nt.es du Salon. La manu-
facture de Sèvres y trouvera des
groupes dignes de ceux qu'elle
édite, d'es œuvres d'un rythme
agréa'Me, d'une sféduction disltÍin-
guée..
De Pierre Traverse c'est un Petit
Bacchus; de Raymond Delamarre
Andromède et Persée ; de Marcel
Gaumont l'e Sommeil; de Roger de
Villiers Sainte-Agnès ; d'Alfred
Boittiau une Jeune fille à la Ga- !
zelle; enfin de Raymond Pedretti
l'atiana. Une inspiration différente
préside à toutes ces œuvres, dont
la parenté apparaît pourtant lors-
que l'on examine .de quelle har-
monie elles sont issues.
Dans le décor auquel elles sont
destinées, car elles ont été exécu-
tées 'em vue d'un cadre précis, et
ce n'est, pas leur moindre avan-
tage, elles prendront toute leur si-
gnification.
Souhaitons donc tout spéciale-
ment pour elles que le Salon offre
l'an prochain à ses scuilpieurs le
décor qu'exige la sculpture — un
heureux exemple fut donné dans
cet, ordre d'idées par la rotonde
d'Henri Favier au Salon des Déco-
rateurs — ou tout au moins que
les bustes minuscules soient pla-
cés dans les petites salles. Les au-
teurs de ces bustes, autant que les
auteurs de grandes statues, béné-
ficieraient., alns nul doute, de la
moindre tentative opérée en faveur
de l'architecture.
Le problème de la présentation
doit passer au premier plain des
préoccupa l'ion s des dirigeante du
Salon.
Par intérim
Gaston POULAIN.
Le musicalisme
vu par André Wamod -
Le Salon des Mu-sïcalistes s'ouvre
le 3 niai, 11, rue Royale. Pour lui,
notre collaborateur et ami André
Wamod a écrit une préface dont
voici le principal passage :
Le Musicalisme fut non seulement
une création, une esthétique nou-
veille, mais aussi une révélation, une
constatation : le mus.iealils'l11,e exis-
tait déjà avant que d'avoir un nom.
Il se trouvait en puissance dans tou-
tes les novations esthétiques, depuis
MaHarmé en littérature, depuis l'Im-
pressionnisme en peinture. Archi-
pCllIko, Lipchitz, Zadkine, ont, sans
le savoir, sculpté « dans l'esprit de
la Musique M, puisque leurs plus bel-
les œuvres sont des évocations et des
« dynamismes » évidents. -
En peinture, les Imipresisionnistes
ont été « musicalistes » en construi-
sant un tableau corn/me une sympho-
nie, et cela sans s'occuper des musi-
ciens. Les Cubistes, les Surréalistes
le sont, nous le leur apprenons peut-
être, soit qu'ils aient développe
« dans le temps » l'apparence stati-
que des objets (ce qui obéit bien à
l'esprit musical), soit en exacerbant
un fait pris dans la réalité jusqu'à
le situer « sur » celle-ci, ce qui con-
duit à une évocation également « due
à l'esprit musical de notre époque ».
LA V I El DKS F El M IVX E S
Ce que pense le Maire de Pantin
cdhrn rôle des Femmes daims la Cité
— Pourquoi, me direz-vous, le
maire de Pantin ?
D'abord parce que la commune
administrée par M. Ch. Auray de-
vrait être un exemple pour toutes
les communes de France, à com-
mencer par Paris.
Ensuite, parce que lia mairie de
Pantin compte, parmi ses chefs de
service, une femmes Mlle Lucienne
Gérain, chef du secrétariat depuis
1925.
Cotte toute jeune femme fuit em-
ployée, diès la fin de ses études, en
1920, à la mairie; et, au hasard
des travaux et des remplacements,
connut d'abord, cinq ans durant,
lors les services.
Et depuis dix ans elle est :la col-
laboratrice précieuse du sénateur-
maire de Pantin, — « beaucoup
plus maire que sénateur ? disent
ses administrés -, dans l'œuvre
sociale magnifique qu'il a déjà
réalisée. •
— Monsieur Je maire, lui ai-je
demandé, pensez-vous que Ja col-
laboration féminine serait plus
précieuse en agissant directement
au conseil municipal, ou e.n res-
tant ce qu'elle est ici par exemple?
Et jugez-vous utile, d'ailleurs, cette
cullaboration? ».
M. A uray n'est pas l'homme pu-
litique aux grands gestes et aux
phrases ronflantes.
Sous la chevelure blanche son
vidage pâle et émouvant à force de
bonté réilécbie; et les yeux bleus
s'enfoncent sous les paupières
cn.n:;-n<-. s'ils voulaient s'abriter
pour voir plus loin. malgré tous les
obstacles dressés.
Il parle d'une voix d'abord uo
peu sourde qui s'éclaire peu à peu :
— La collaboration des femmes
est indispensable à l'administra-
tion communale. Et elle s'avère!
à l'expérience, fructueuse et pleine
d'intérêt.
« A présent. je sais bien que
le féminisme demande une égalité
de fonctions.
« Pratiquement, quel rôtie joue
le conseil municipal? Il prend des
décisions d'en.&etmdent d'un plan médité, discuté.
« ri faut là autre chose que le
sentiment, car ce n'est pais le seul
sentiment qui permet d'administrer
une Cité.
« Mais, lia décision prise, l'on
passe à l'exécution pratique, aux
réalisations.
« C'est alors que la collaboration
des femmes me paraît essentielle-
ment désirable, car elle est tout in-
diquée dans le domaine pratique.
« Voyez ce qui se passe ici.
« Une conférence régulière réu-
nit Mlle Gérain et les assistantes
scolaires et visiteuses sociales.
« Elles décident ensemble des
mesures à prendre, des modifica-
tions nécessaires. Mais, bien en-
tendu, tout se tient ; le centre est
ici et se ramifie sur, - un champ
d'action qu.asi infini.
« Un seuil exemple: le service de
surveillance des colonies scolaires
ne comporte qu'un seul homme ;
: e médecin.
« Vous savez que Pantin envoie
ses enf ants à la campagne, non pas
ein petits groupes et pour trois se-
maines dans quelque forteresse
démantelée achetée à grands frais;
mais bien pour deux mois, chez
l'habitant.
« Voyez-vous des hommes dams
les négociations qu'une telle orga-
nisaLion a nécessitées ? Pas très
bien, n'est-ce pas? Eh bien! là, les
femmes réussissent à cent pour
cent. »
""Nous reparlerons, d'ailleurs, des
petits entais de Pantin et de tout
ce qui a été fait pour eux.
Blanche MESSIS.
Nous souhaitons que nos teclri-
ces n'hésitent pas à nous écrire.
Aux difficultés qui nous seront ex-
posées, aux questions qui nous se-
ront soumises, à toutes les peines
qui nous seront confiées, nous nom
efforcerons de répondre ici avec
le souci d'apporter un réconfort.
de donner une force nouvelle, on
de faire entrevoir une sagesse qui,
pour paraître d'abord un peu aus-
tère, n'en est pas moins, peut-être,
le seul contrepoison du désespoir
latent qui marque nos générations,
Nos réponses
Lasse d'attendre. — Hélas! je crois qu'il
faut considérer cela comme une sorte de
maladie à peu près Incurable. Les hommes
qui n'ont pas le sens de l'heure ne parvien-
nent pas à l'acquérir. Il faut vous armer de
patience, et. faire la moyenne de ses re-
tards! Puis établir votre horaire en tenant
compte de cette moyenne. Sans doute c'est
très désagréable; mais si vraiment c'est son
plus grave défaut, il faut l'accepter comme
une petite infirmi,té. Songez donc à toutes
les qualités qui le compensent. D'ailleurs,
avec un peu de réflexion il doit vous être
possible, dans bien des cas, de ne pas être
soumise à l'attente. Je crois que vous au-
riez grand tort de tout briser par exaspéra-
tion, surtout après si longtemps. De chacun
de ses retards, faites un exercice de pa-
tience et de maîtrise de vous-même; tout le
bénéfice sera pour vous.
Sans frein. — Si, j'ai lu jusqu'au bout
votre petit cours d'anarchie sociale. Je
n'en ai pas très bien compris le but; puis-
que « ce sont vos idées et que rien ne vous
en fera démordre » vous n'attendez pas une
vaine contradiction? Pas davantage que je
n'en fasse un expose pruolid Je me de-
mande seulement à quelle œuvre valable, ou
vers quel bonheur pourront vous conduire
ces idlées.là? Dites-moi, êtes-vous heureuse?
Une plus de quarante ans. — Mais non,
mais non, il n'y a pas tant de différence que
cela. Ce que vous prenez pour de l'insensi-
bilité, ce n'est peut-être qu'une sorte de belle
pudeur. Les jeunes ont horreur de l'étalage
de sentiment, probablement parce qu'ils
réagirent contre celui des générations qui
les ont précédés, et qui, sous le couvert
des grands mots : cœur, sentiment, frater-
nité, ri ont vécu qu'en pensant à eux, à
leur tranquillité, et me sont même pas capa-
bles aujourd'hui de réagir quand il le fau-
drait. Le père noble et la mère noble c'est
très bien; mais leurs fils aimeraient mieux
moins de phrases et du travail et du pain
quelquefois. Rassurez-vous, un sentiment
inexprimé peut être bien plus profond qu'un
autre trop chanté. Il y aura toujours des
amoureux, heureux et malheureux. Et bien
plui3 tard ils gémiront suir l'indifférence de
la jeunesse. Ne condamnez pas trop vite les
jeune:, et puisque vous leur croyez le cœur
sec, aimez-les beaucoup, pour compenser.
Fumée du soir. — Votre lettre est un
hymne magnifique à la vie; et comme c'est
celui d'une qui a beaucoup lutté et se débat
encore, il a toute sa valeur. Bravo, et
merci; car, n 'en doutez pas, votre exemple
pourra servir, et votre confiance être conta-
gieuse.
Un congrès. sur le mariage
C'est ce vendredi, à la salle du
Musée Soci'ail. 5, .rmc Lais-Cases, que
s'ouvre le XIIIe Congrès national de
r Association du Mariage Chrétien.
D'émiineints rapporteurs, professeurs
de facultés, médecines éducateurs
vont délibérer sur les conditions
psychologiques, matérielles, morales
et. sociales du mariage à l'heure ac-
tuelle. S. Em. le Cardin a/1 Verdiier a
accordé son patronage à cette gran-
de manifestation et vient de convier
Les fidèles parisiens - à s'y rendre
nombreux. M. l'abbé Violleit, le cé-
lèbre orateutr, prendra lia pairole dans
un gra,nd meeting samedi soir, à
20 h. 30, 11, plaice du Cardinal-
Amette. sur Le sujet suivant : « I.e
vrai visage de l'amour ».
On attend une grande affinance,
tant des coingress'istes délégués par
les diocèses de province, que 3u
grand pubîiic parisien.
L E S
BEAUX
ARTS
AVANT 1937
Des fêtes de la lumière
vont être organisées
à rÉcole des Beaux-Arts
La Société des Architectes diplô-
més par le Gouvernement organise
une semaine de la lumière.
Cette manifestation, placée sous la
présidence de M. Maigrot, président
de la S.A.D.G., comportera deux sé-
ries de conférences au Centre de
documentation de l'Architecte, 100,
rue du Cherche-Midi, et une confé-
rence au grand amphithéâtre de la
Sorbonne. Les conférences du centre
seront ouvertes à tous ceux, archi-
tectes, ingénieurs, électriciens qu'in-
téressent les aménagements d'expo-
sitions ; elles seront consacrées, les
unes, le 6 mai, à 17 heures, aux sour-
ces lumineuses et appareils récents
sous la direction de M. Sartre, pro-
fesseur à l'Ecole des Beaux-Arts ;
les autres, le 9 mai, à 17 heures, aux
réalisations des récentes expositions,
notamment en Amérique, Italie,
Espagne et Belgique, sous la direc-
tion de M. Expert, professeur à
l'Ecole des Beaux-Arts, et sous la
présidence de M. Van Neck, archi-
tecte en chef de l'Exposition de
Bruxelles.
La conférence du 10 mai. à
20 h. 30, au grand amphithéâtre de
la Sorbonne, sera faite par JI. Geor-4
ges Claude, membre de l'Institut j
elle aura pour sujet : l'air liquide,
les gaz rares et la lumière, et com-1
parlera expériences et projections t
elle permettra d'entendre et d'accla
mer une de nos gloires nationales les,
plus incontestées dans. l'exposé des
récents progrès, dont lui revient une,
si grande part.
A titre de démonstration de ces
actuelles possibilités de l'électricité
pour l'éclairage des Expositions, 14
S.A.D.G. organise, en outre, Une vé.
ritable fète de la lumière dans le
merveilleux cadre de l'Ecole des,
Beaux-Arts. Les cours et les jardins
seront répartis par ensembles entrer
les grandes Sociétés d'Electricité.
Tous les Parisiens connaissent
extérieurement les anciens hôtels et
palais du quai Malaquais et de la
rue Bonaparte, qui font de l'Ecole
des Beaux-Arts un des précieux
ensembles de monuments. Les visi-t
leurs seront sans doute nombreux
pour admirer la féerie colorée réa~*
Usée permettant de prévoir les en*
chantements lumineux promis pouA
1937.
Une curieuse exposition
d'objets japonais
Aujourd'hui s'ouvre, chez Bern-
he im jeune, une exposition tout à
fait jodie de bibelots eL d'objets ja-
ponais de toute sorte.
Il y a de tout, et tout apparaît
d'un esprit qui séduit, grâce, pour
une certaine part, à la curiosité que
nous avons toujours pour Les choses
qui ne viennent pas de chez nous.
En tout cas. à cette Exposition
vous verrez de curieuses bestioles
sortant d'une tige de bambou, dès
zèbres, des chats, curieux petits bi-
belots qui ne ruineront pas ceux qui
Lois achèteront. Des boîtes à cigaret-
tes en forme de petites maisons, des
tableaux en relief. fa5ts d'objets coil-
les.
Vous verrez aussi1 des pièces plus
importantes, de,s faïences, des céra-
miques. des tasses et des bols, des
assiettes ornée de fleurs, de motifs
muilticolores, deg objets en métal,
en bois sculpté, des laques, des
brosses.
Tout cela dans une note claire,
gaie, séduisante.
Cette exposition sera inaugurée
sous le haut patronage de Son Ex-
cellence M. Sato, ambassadeur du
Japon à P,a-r,is,, qui montre ainsi l'in-
térêt qu'il prend à c'ette manifesta-
Lion, dont le but est de montrer le
goût qu'apportent les Japonais dans
tout ce qu'ils fabriquent., même dans
les objets ~&!t;oute p'e'Htt&t'mpoir'Lafnce.
André WARNOD.
Le prochain Salon
des Décorateurs
C'est le vendredi 3 mai que sera
inauguré au Grand-Palais le Salon
de la Société des Artistes Décora-
teurs.
M. Albert Lebrun
et le folklore de la Baltique
Le 17 mai, -M. Albert Lebrun inau-
gurera, au 'Musée d'Ethnographie du
Trocaîdéro, une importante exposi-
t.Hon de l'Art Populaire de la Bal-
tique.
Les Artistes de Paris à BagateUe
Le 10 mai s'ouvrira à Bagatelle
l'exposition de l'Association des Ar-
tislles de Paris et de la Seine.
, Parmi les - exposants on note la
présence de Mlle Berrhagorry, Biloul,
Brouardel, Capgras, Delpey, Domer-
gue. Favre-Bertin. Montézin, de Plu-
ment, Jacques Simon, Vigoureux,
Weisrnann, et c.
Cette exposition durera jusqu'au
4 juin.
Le peintre
Maurice Bompard
est mort
iLe pendre bien connu Maurice
Bompaird vivant de mourir à Paris, à
H'âge de 78 amis. Né. à Rodez, il futj
l'éiiève de Boulanger et de Lefebvrs,
Il comptait parmi des exposants -le,
plus fidèles du Sailon des Artiste
Français qui présente actuellement,1
de lui UtIle Harmonie et le Village
de Laouille au pied de Rodez.
C'est, en 1880 qu'il obtint sa pre-
mière récompense, une médaille dei
3" classe, survie, en 1882, d'une,
bourbe de voyage, en 1889 d'une mé-t
daille d'argent, en 1890 d'une mé'"l
daille de 2e dlaisse, en 1898 d'une
nouvelle médaille d'argent.
Chevalier de ta Légion d'honneur
en 1898, iil fut promu officier en
1914.
Le Musée du Luxembourg conser-
ve deux de ses toiles les plus con-
Mues :. Vieilles faïences persanes etj
ta Prière à la Madone.
Membre du Conseil supérieur de3
Beaux-Arts, il avait contribué à
fonder la Société des Peintres Orien-
talistes. Avec 'lui: les Artistes Fran-
çais perdent l'un de leurs sociétaire 3
les plus caractéristiques.
Les obsèques de. Maurice Bompard
seront célébrées demain, vendredi, à
10 heures, efn l'église Saint-Feirdi7 -i 11
nand des Ternes. 1 ,
En l'honneur
de la mission Griaule
M. et Mme Georges Wikiensteiiï
ont donné, en l'honneur des missions
de M. Malrcet Griaule et du d'ûd.euci
Métraux, une élégante réception.
Parmi les personnalités présentes
se trouvaient la comtesse de Bre..
teiuit, Mme Emmy Lynn, Mme Gor-i
don, MM. Pierre d'Espezeil, Albert-S.
Henraux Paul Sachs, Philippe Stern,
ilie docteur Rivet, Georges-Henri Ri-,
vière, Charles Peigmot, Pierre Roy,
-Seymour de Ricci Schaeflfner, Julien
Gain, etc., etc.
Les explorateurs fuirent au cours
de cette réunion, chaleureusement
fêtés. -
Encore une usine
contre Saint-Germain
Nos lecteurs n'ont pas oublié notre
campagne d'il y a quelques an:J.lée:g:
en faveur de la protection du paysage
admirable que Ton voit de ta terrasse
du château de Salint-Germain-en-
Laye. Voici que ce paysage court un;
nouveau danger.
Il est encore question de le désho-
norer avec unie usine. Une enquête
de commodo et incommodo est ou-.
verte jusqu'au 10 mai. Les syndicats
d'initiative die S a in t-Germa iiven-
'Lave - et du Vésinet, lia Société des
Amis du Vieux Saint-Germain, la
Ligue urbaine, lie Touring-Ciïub do
France e,t la Société pour la défense
des paysages de France protestent,
avec raison. Et M. Georges Huisman,
directeur général des Beaux-Arts,
président de la Commission des sites
et monuments historiques, parmi les-
quels ce paysage est inscrit, a été
saisi de la question.
A ces protestations, joignons là
nôtre : et demandons si M. Roland
Marcel, haut-commissaire au Tou-
risme, n'a pas, lui aussi, son mot fi
diTe dans cette affaire.
Petit courrier artistique
O La première exposition des Beaux-
Arts organisée par la Société des Beaux-
Arts de Thurgovie, récemment créée, a
été ouverte dans la salle de l'Hôtel de
Ville de Fraueinfetd par un diiscours de
M. Haeberlin, ancien conseiller fédéral,
président de la société.
0 M. Georges Huisman inaugurera le
3 mai, 33, quai des Grands-Augustins,
l'exposition du Don Quichotte de Ber-
thold Mahm.
0 M. Lucien Mainssieux expose, 20, rue
Royale — Mme Pascale, 49, boulevard
de Rochechouart — André Tzanck, 13,
rue de Téhéran — René Zimmermann,
35, rue de Seine.
0 Un tableau de Henri de Braekel.
1er, représentant ne chapelle de Saint-
Jacques à Anvers, vient d'être retrouvé.
H sera exposé au musée de Bruxelles.
O A San-Brizio, près de Spolète, un
paysan, en fouillant son champ, a mis
au jour une collection de monnaies
d'or de grande valeur, H s'agit de mon-
naies de la fin du XIVe et du début du
XVe siècle: monnaie romaine portant
lia figure de saint Pierre et au verso un
sénateur romain agenouillé devant le
Souverain Pontife, monnaie vénitiene
avec le Lion de Saint-Marc et une toge,
monnaie génoise avec le château de Gê-
nes et lia Croix, monnaie florentine avec
fleurs de lys, monnaie hongroise- avec
Jes noms de la reine Marie de Hongrie,
de Sigismond et de Ludovic, ainsi crue
des monnaies pontificales, bolonaises,
etc., etc.
LE RA.rDr.
?
LES
'LES BELLES LETTRES
LETTRES
I i
LA PAILLE ET LA POUTRE
Kl Criticus, le puriste du "Style au Microscope
se toit sévèrement épouillé par Alfred Mortier 1
te Mercure de France, encore qu'il
le soit pas, ainsi que feignait de le
Il'oire quelque humoriste, un rnédi-
lalhcnt, riappavatt pas toujours ex-
il'¿>rnemcnt folichon.
Eh! bien, cette semaine — et quoi-
tU'i¿ s'agisse d'austères questions
f,:'ammal!icales — il en fera rire plus
lln, je vous assure.
I-lal Ha! Ha! La plaisante histoire!
J'en éprouve en mon arbre creux
telle crise de hululante hilarité
fU? les écureuils du voisinage s'en-
lUlent, effl'ayés.
Vous avez entendu parler du Style
dlicaretcopet. L'auteur, qui porte
icut-èire un nom d'oiseau — mais
j°llt le monde n'a pas le courage de
[c-s opinions! — a signé cet ouvrage
tr;¡¡Cu.::. Un pseudonyme doctement
impénétrable.
Ce M, Criticus, s'en prenant à un
tO.tain nombre d'écrivains célèbres
p de Mme Colette à Mme Machard.
;' M. Alexandre Arnoux à M. Far-
ine — s'est donc livré sur leur style
Une patiente dissection. Coupant,
Jf'îsant: écorchant, scindant. énu-
r-ant, débridant, isolant, séparant
e8 tissus interstitiels des lissus ner-
fCi£.x, les graisses des bonnes fibres,
es cellules saines des éléments né-
\r°sés ou anarchiques, notre spécia-
We s'est longuement penché sur son
ItlU:I'obcope.
Vi,o..i dire, un tel appareil de la-
r, ^'Moirc était-il indispensable? Nous
'iu;ttnguons for;t bien à l'œil nu, il
semble, la, prose de Mme Colette
*j^clle, par exemple. de Mme Ma-
.I/,Q rd.
Pour du beau travail, c'est pour-
rant du beau travail. Et M. Alfred
Cartier, qui porte en son cœur un
':ammairien des mieux éveillés, s'est
r abord extasié en connaisseur. Mais
Voilà-t-il pas qu'il s'es\t avisé en-
wp fitc> « mû par la noble ambition
f une justice égale pour tous, s'exer-
fant $ur les magistrats comme sur
tes JU.S"l.iciablcs », de décortiquer à
on tour le texte de M. Criticus.
Le résultat de cet examen in vitro,
!h L v4 1° trouvons aujourd'hui dans
"- Mercure.
liCf! Ha! Ha! M. Alfred Mortier en
r découvert de bien bonnes et il ne
|appelle pas moins de 30 fois à l'or-
ne Cie dis: trente) l'inexorable pu-
us te !
Des exemple s7
« Nous sommes de ceu-x qui pen-
sons. », écrit M. Criticus. E. JI. Mor-
tier corrige: « de ceux qui pensent. ».
« Question difficile à résoudre »,
écrit M. Criticus. Et M. Mortier re-
marque: « Pléonasme! Question diffi-
cile suffisait, car si une question est
difficile, ce ne peut être que par la
solution qu'il y faut trouver ».
Ailleurs, M. Criticus parle « d'un
formidable transatlantique » alors
qu'un tel navire est absolument hwf-
tensif; il n'hésite pas à se servir du
terme impur mentalité, qui, ne fi-
gure pas dans Littré; il écrit incer-
it aim sur au lieu de incertain de; il
doute, par coudre, de la correction
de maint au pluriel, — alors qu'on
le rencontre fréquemment sous cette
forme chez les auteurs classiques, de
Malherbe à La Fontaine; il dit exac-
tement le contraire de ce qu'il tou-
lait dire avec l'expression rien moins
que: il fallait rien die .moins que; il
va jusqu'à confondre viduité (qui si-
gnifie: « l'état de veuve») avec va-
cuité !
Un sot trouve toujours un plus sot
qui l'admire. Mais un critique, si ma-
lin soit-il, peut rencontrer un cri-
tique plus malin qui exercera cette
malignité à ses dépens,..
Bornons nos propos. En notant en-
core,, toutefois, ceci : M. Alfred Mor-
tier, de son côté, écrit: « persuadé
par son implacable rigueur ». At-
tcntionÍ Une «implacable rigueur »
fait plus que de persuader: elle con-
vainc!. Il eût donc fallu mettre ici
convaincu.
Ailleurs, M. Mortier confond loupe
et microscope. Je sais bien qu'il ne
s'agit que d'une image. Mais enfin il
est bon de s'en tenir à celle choisie
par Criticus et reprise par M. Mor-
lier lui-même. Par conséquent, prière
de mettre au pluriel « 'la lentille im-
placable », un microscope en com-
portant plusieurs,
Voyez comme tout le monde est
peecable !
Mais je m'arrête, vous dis-je,
n'étant point une laborantine férue
de dissections. Et puis il est prudent
de ne pas trop étendre la surface de
mon propre article: quelque pie à
binocle serait bien capable de l'é-
pouiller à son tour.
LA HULOTTE.
JEUX FLORAUX
M. Gaston Doumergue
va présider à Toulouse
la Fête des Fleurs
,. Académie'■des Jeux Floraux
¡Iellt aujourd'hui sa deuxième
f ance l'hôtel d'Assezat,
Toulouse, pour la lecture des
rapPorts sur les concours annuels.
a fête des fleurs aura lieu demain
rendredi dans la saille de,s Ill,ustre,s,,
»lr u ^aPilole, sous la présidence de
Gaston Doumergue, modérateur
Li trirnestre, mainteneur. 'L'éloge de
L^ythique de Clémence Isaure sera
^ononcé par M. l'amiral d'Adhémar.
jp Voici les noms des lauréats qui
ler~OrIt couronnés au cours de ce
flduum littéraire :
TW ?es-le française : M. Fernand 1
,o,nn, de :Sury-le-lGomtal (Loire),
iuj q obtenu le laurier de vermeil ;
Ille Suzanne Malard, de Monte-
sai.i °' Violette d'argent ; M. Albert
lirrL îi a Chantemerle (Dordogne) ;
Marcelle Davet-Dutemps, de
Sain"t r.A* ntonin ( T arn - e t-G ar o nn e ) ;
n, EtIenne Cot, de Paris,
,hôM0Sle occitane : M. H'abbé Bar-
)PP- -^arcelo, du Boulou (Pyré-
IL ^Iltales) ; M. Paul Bergue,
a-la-Rivière (Pyrénées-
ii'îû ? ta^es') ; M. Jean Narach, de
S"^an » M. Antonin Jeanon, de
- 'e ; Mme Séguret-Fraysse, de 1
lodez ,ÑI. Guilhem de Nauroza, à
^Ur (Aude) ; Mme Simone Gay, à
7,,.,ailles.
r"€s dynasties par le prénom
1 ::\I. Bernard Grasset vient de pu-
1er ~Rs Le Figaro une bien jolie
hrnr. t 1!r la noblesse qu'ils constituent :
a To ut-Paris n'est-il pas, en effet,
out sImplement « l'ensemble de
eux do,t le prénom n'est ignoré de
ler:-:,onne ? » -
Mais î1 est un fait nouveau
C'est l'usage Que font maintenant
'aut vn pl'énom ceux pour qui il
- — ou qui le croient,
-et Usage iieïit tout uniquement dans
a t""nsnzi s.i O n de leur préitom à
de leur prénom à
eur dcsceruiance, comme d'un titre
- Cp e$t proprement fonder
ce u-t est propre.inent foizder
Yil tie, et de la plus simple ma-
ne.re. On ne s'est Pourtant. que de-
quis peu avisé que le prénom y suf-
iinît en dépit de l'exemple, déjà
Partir, i Ù n certaiii Corse Avec les
hei/v d Un certain Corse. Avec les
-~ on Peut avoir des histoi-
es. Ft Puis> c'est un peu passé de
nodp Le «( Prénom héréditaire. »,
ïoilh la trouvaille, de ce temps.
Petit courrier littéraire
+ RaPi)elons que Mme Auxel reprend
e I5Cil', à 21 heures, ses jeudis Ilitltèrai-
es A/r^' Lucie Delaraie-Mardirus, MM.
'ernra Gregh et André Marcou par-
~r- diss Fêtes Douloureuses de M.
.:Ildtre de NiC0ll'aï- Mime Germaine de
Sastr 0 des poèmes nais en mu-
ion»*
!que Par Mme Lucie Delaxue-Mardrus.
.¡. A;la Prochaine réunion des « Amis
le ia t n®Ue d'Oc », vendredi 3 mai, à
heur,,, , au café Voltaire, 1, place de
Od,.eon, nottre éminent co'liaiborateur M.
Ve-ran fera une conférence sur
MOdere Aubanel, à l'occasion du cin-
'Avignon^ de la Parution du fiho
Avtgnoun.
ï dé jeûner des écrivains
t Peiriti-es populistes aura Ueu samedi
"mai à nùdj 30, au restaurant Henri,
1), Saintonge. sous la présidence
J Ll'Onla.niCie'r Léon Lemonnier. Prix du
ouvert: 15 francs. Les sympathisants
rn^- Jo^l,aaemen|t évités. Des adhésions
tOive\nt être adressées avant le 3 mai
- J soiT au secrétaire, M. Romain Hous-
p1 i Ai-Ue de l'Annonciation (16').
>1 + Y annonce la mort de Mme Mes-
^ii«? clu général et fille d'Hector
hllot, Le service se fera en révise de
J^^jy-wiw-sote, le 2 mai 1935, à
COMMEMORATION
Alfieri fêté à Marseille
Les fêtes commémoratives du sé-
jour que fit à Marseille J'écrivain
dramatique italien Alfieri se sont
terminées par une solennité litté-
raire qui a eu lieu, dans la salle
d'honneur de la Chambre de com-
merce. qui 'à
Au banquet qui a suivi îa récep-
tion, des délégués venus d'Italie,
M. Gaussorgues, préfet des Bouches-
du-Rhône, après avoir salué, au
nom du Gouvernement de la Répu-
blique, les podestats de Turin, Flo-
rence, le représentant de la VilLe
d'Asti, a souligné l'importance des
manifestations franco-italiennes qui
se succèdent et porté un toast au
roi et à la reine d'Italie, et au chef
du Gouvernement italien, M. Musso-
lini.
Demain :
Le prix Strassburger
A l'occasion de l'anniversaire du
traité d'alliance conclu entre le
Gouvernement français et l'armée de
George Washington, île jury de la
Fondation Ralph -Bea "er-lSItras.slbur-
ger, composé de MM. André François-
Poncet, Léon Bajlhy, Emile Henriot,
Georges Lechartier, André Maurois,
Pierre Mille, Paul Reboux et Firmin i
Roz, se réunira, pour Sélection du
lauréat du prix Strassburger 1935,
demain samedi.
Ce prix, d'une valeur de 1.000 dol-
lars, couronne la série d'articles
publiée dans la presse française au
cours de l'année, considérée la meil-
leure et la plus susceptible de ser-
vir les intérêts de l'amitié franco-
américaine.
Leal ScunlptÊmire aua Salorn
c (Suite de la première page)
S'il n'y avait pas
de Narcisses.
DÉim,al'quo-ns Jarry, si cher à
Fennamd Lot, et dom-t lie coirips es:!
déjà disperse, de par Ta littéraire
iro'nie du sort.
S'il n.'y avait pHS de Narcisses,
il n'y aurait pas de Narcissisme.
Ajoutons: s'il m'y avait pas. de Nar-
cissisme, le nombre des sculpteurs
diminuerait beaucoup plus que ce-
lui des peintres, que réhabilite le
travail de l'a transposition, de ces
sculpteurs qui — l'expression po-
pulaire, une fois de plus, se mon-
tre justifiée — 'founneint autour du
sujet, cO/nf olnd'CIll!t lia forme et i'in-
trospection, et se cointeintent de
cette forme siants que le mot de
Maupasisant 'leur reiviemne à l'es-
prit: « Chacun de nous garcl*? dans
les traits, sous la ligne, humaine,
un type d'animal, comme la mar-
que de sa race primitive. »
La forme, les traits, la ligne.
Le masique est vite pétrifié que
déjà l'âme a disiparu.
Un Narcissisme altruiste préside
ici aux rêves concrets des sculp-
teurs.
La crise
Mais ces «ciuLpteurs souffrent
p'lUiS que les autres artistes de la
mévente et du taux des frais pro-
f e:s'si olll-ll'el s.
Dans 'le domaine de la ténacité,
nous admirerons donc leurs efforts,
et nous tairons aujourd'hui le
« pourquoi ? » qui, si souvent,
s'impose à nous, (elt. que nulle ré-
ponse ne suit.
Inclinons-nous devant 1 Ir, u r s
efforts, célébrons lia foii qu'ils en
ont eux-mêmes puisqu'il est écrit
qUte la foi transporte les monta-
gnes, sans que soit précisée la ma-
tière de ces montagnes, peut-être
de glaise. ce qui col'le aux pieds.
Saluons cette suite dans les
idées, d'autant plus noble en sa du-
rée que les idées ç-e montrent
courtes.
Conformisme
Tauit a uine forme, voyez lia fu-
miée, proclamait M. Inigres.
La Vitesse aussi, conclut. M. Clé-
ment-Rousseau, qui, pour l'a sym-
boliser, greffe des roues, dodues de
par ses pneus, à une gargouille.
Tout a une forme, à condition
de respecter cette forme, si on ne
veut pas-, ou :si on ne sait pas, la
synthétiser, préciser Le caractère
de sa pérennité.
Les statuaires du Salon penchent
souvent vers le conformisme et
tenideuit à modeler comme ills mou-
leraient. - --.
C',efs;L de là que vient cet aspect
mince de .la plupart des œuvres,
d'une creuse humanité.
Iily à pourtant Uin'e' itéelte" 'di-
gh'?té, •U:h'
atatue d'Albert Ir par Victor De-
manet ; it y a du doigté et de la
sensibilité dans le 'buste d'Etudiant
Le clown Bilboquet,
par Georges Regnauld
LA ROTATION, par DIOSI
(Photo Roceman.)
slave de Josette Halphen; une com-
préhension des masses dans le
Gardien de but par Henri Rey qui
rappelle l'Yves du Manoir de Jean
Puyforcat; une liliale joliesse dans
la Vierge à l'étoile d'Anne-Marie
Roux; une élégante pureté dans le
Jeune athlète au nepos, gréco-ro-
main , de Louis d'Ambmsio; de la
netteté dans lia Fiancée du Pêcheur
d'Islande de René. Quiltivic ; des
indications d'heureuse observation
dains le Jet d'eau de Paoli Poglilani,
et a-usisi dans l'Yves Brayer de Bi-
zette-Lindet, mais indications qui
se noient ici dans le Niederhausen
Rodo. - -
Il y a. de ta Impose dams la Bai-
gneuse de Madeleine Mocquot et
de l'honnêteté dains-la Fillette, de
Marrie Schwenck.
Robert Reicheinisteln, par L'a sco-
ladté, refroidit s o n séduisant
aimour de la juvénilité ; Margue-
rite Mackaiin-Lain/gilois s'attache à
l'attitude d'un Génie plus qu'à son
caractère légendaire ; Oonstamtin
Far aima possède l,e seins diu. monu-
mental et le prouve d'à ne soim buste
de la Comtesse Louis Costa de
Beaurégard; Alfred1 Finot raccour-
cit Rodin 'en un Baiser; Mme Froi-
devaux-Fl andrim est. attirée par
l'iidiéal, rniais sacrifie cet idéal à
e en" iSOO1 .bai&-l'e-liie.f
.,Spes ; NI-ai-iriioe CÀamip commence
à s'émouvoir en un Buste
d'homme ; Raymond Ti'llier met
une main inexpérimeintée au ser-
vice d'unie noble figure qui a pour
nOlm Enseignement.
Et l'on trouvera des. qualités dis-
persées dans Heis oeuvrer de Fran-
çois Méiheuit, Roger Favin, Guil-
mart, Germain, Rossolin, Ohoain,
en goûtant la délicatesse des bus-
tes d'enfantelets de Raouili Laimour-
dedieu.
Sculptures décoratives
Lets ,s'c,urIrpit'ure:s ,d"'els'se,uGe décora-
tive sont, de beaucoup, les plus in-
téressa,nt.es du Salon. La manu-
facture de Sèvres y trouvera des
groupes dignes de ceux qu'elle
édite, d'es œuvres d'un rythme
agréa'Me, d'une sféduction disltÍin-
guée..
De Pierre Traverse c'est un Petit
Bacchus; de Raymond Delamarre
Andromède et Persée ; de Marcel
Gaumont l'e Sommeil; de Roger de
Villiers Sainte-Agnès ; d'Alfred
Boittiau une Jeune fille à la Ga- !
zelle; enfin de Raymond Pedretti
l'atiana. Une inspiration différente
préside à toutes ces œuvres, dont
la parenté apparaît pourtant lors-
que l'on examine .de quelle har-
monie elles sont issues.
Dans le décor auquel elles sont
destinées, car elles ont été exécu-
tées 'em vue d'un cadre précis, et
ce n'est, pas leur moindre avan-
tage, elles prendront toute leur si-
gnification.
Souhaitons donc tout spéciale-
ment pour elles que le Salon offre
l'an prochain à ses scuilpieurs le
décor qu'exige la sculpture — un
heureux exemple fut donné dans
cet, ordre d'idées par la rotonde
d'Henri Favier au Salon des Déco-
rateurs — ou tout au moins que
les bustes minuscules soient pla-
cés dans les petites salles. Les au-
teurs de ces bustes, autant que les
auteurs de grandes statues, béné-
ficieraient., alns nul doute, de la
moindre tentative opérée en faveur
de l'architecture.
Le problème de la présentation
doit passer au premier plain des
préoccupa l'ion s des dirigeante du
Salon.
Par intérim
Gaston POULAIN.
Le musicalisme
vu par André Wamod -
Le Salon des Mu-sïcalistes s'ouvre
le 3 niai, 11, rue Royale. Pour lui,
notre collaborateur et ami André
Wamod a écrit une préface dont
voici le principal passage :
Le Musicalisme fut non seulement
une création, une esthétique nou-
veille, mais aussi une révélation, une
constatation : le mus.iealils'l11,e exis-
tait déjà avant que d'avoir un nom.
Il se trouvait en puissance dans tou-
tes les novations esthétiques, depuis
MaHarmé en littérature, depuis l'Im-
pressionnisme en peinture. Archi-
pCllIko, Lipchitz, Zadkine, ont, sans
le savoir, sculpté « dans l'esprit de
la Musique M, puisque leurs plus bel-
les œuvres sont des évocations et des
« dynamismes » évidents. -
En peinture, les Imipresisionnistes
ont été « musicalistes » en construi-
sant un tableau corn/me une sympho-
nie, et cela sans s'occuper des musi-
ciens. Les Cubistes, les Surréalistes
le sont, nous le leur apprenons peut-
être, soit qu'ils aient développe
« dans le temps » l'apparence stati-
que des objets (ce qui obéit bien à
l'esprit musical), soit en exacerbant
un fait pris dans la réalité jusqu'à
le situer « sur » celle-ci, ce qui con-
duit à une évocation également « due
à l'esprit musical de notre époque ».
LA V I El DKS F El M IVX E S
Ce que pense le Maire de Pantin
cdhrn rôle des Femmes daims la Cité
— Pourquoi, me direz-vous, le
maire de Pantin ?
D'abord parce que la commune
administrée par M. Ch. Auray de-
vrait être un exemple pour toutes
les communes de France, à com-
mencer par Paris.
Ensuite, parce que lia mairie de
Pantin compte, parmi ses chefs de
service, une femmes Mlle Lucienne
Gérain, chef du secrétariat depuis
1925.
Cotte toute jeune femme fuit em-
ployée, diès la fin de ses études, en
1920, à la mairie; et, au hasard
des travaux et des remplacements,
connut d'abord, cinq ans durant,
lors les services.
Et depuis dix ans elle est :la col-
laboratrice précieuse du sénateur-
maire de Pantin, — « beaucoup
plus maire que sénateur ? disent
ses administrés -, dans l'œuvre
sociale magnifique qu'il a déjà
réalisée. •
— Monsieur Je maire, lui ai-je
demandé, pensez-vous que Ja col-
laboration féminine serait plus
précieuse en agissant directement
au conseil municipal, ou e.n res-
tant ce qu'elle est ici par exemple?
Et jugez-vous utile, d'ailleurs, cette
cullaboration? ».
M. A uray n'est pas l'homme pu-
litique aux grands gestes et aux
phrases ronflantes.
Sous la chevelure blanche son
vidage pâle et émouvant à force de
bonté réilécbie; et les yeux bleus
s'enfoncent sous les paupières
cn.n:;-n<-. s'ils voulaient s'abriter
pour voir plus loin. malgré tous les
obstacles dressés.
Il parle d'une voix d'abord uo
peu sourde qui s'éclaire peu à peu :
— La collaboration des femmes
est indispensable à l'administra-
tion communale. Et elle s'avère!
à l'expérience, fructueuse et pleine
d'intérêt.
« A présent. je sais bien que
le féminisme demande une égalité
de fonctions.
« Pratiquement, quel rôtie joue
le conseil municipal? Il prend des
décisions d'en.&etm
« ri faut là autre chose que le
sentiment, car ce n'est pais le seul
sentiment qui permet d'administrer
une Cité.
« Mais, lia décision prise, l'on
passe à l'exécution pratique, aux
réalisations.
« C'est alors que la collaboration
des femmes me paraît essentielle-
ment désirable, car elle est tout in-
diquée dans le domaine pratique.
« Voyez ce qui se passe ici.
« Une conférence régulière réu-
nit Mlle Gérain et les assistantes
scolaires et visiteuses sociales.
« Elles décident ensemble des
mesures à prendre, des modifica-
tions nécessaires. Mais, bien en-
tendu, tout se tient ; le centre est
ici et se ramifie sur, - un champ
d'action qu.asi infini.
« Un seuil exemple: le service de
surveillance des colonies scolaires
ne comporte qu'un seul homme ;
: e médecin.
« Vous savez que Pantin envoie
ses enf ants à la campagne, non pas
ein petits groupes et pour trois se-
maines dans quelque forteresse
démantelée achetée à grands frais;
mais bien pour deux mois, chez
l'habitant.
« Voyez-vous des hommes dams
les négociations qu'une telle orga-
nisaLion a nécessitées ? Pas très
bien, n'est-ce pas? Eh bien! là, les
femmes réussissent à cent pour
cent. »
""Nous reparlerons, d'ailleurs, des
petits entais de Pantin et de tout
ce qui a été fait pour eux.
Blanche MESSIS.
Nous souhaitons que nos teclri-
ces n'hésitent pas à nous écrire.
Aux difficultés qui nous seront ex-
posées, aux questions qui nous se-
ront soumises, à toutes les peines
qui nous seront confiées, nous nom
efforcerons de répondre ici avec
le souci d'apporter un réconfort.
de donner une force nouvelle, on
de faire entrevoir une sagesse qui,
pour paraître d'abord un peu aus-
tère, n'en est pas moins, peut-être,
le seul contrepoison du désespoir
latent qui marque nos générations,
Nos réponses
Lasse d'attendre. — Hélas! je crois qu'il
faut considérer cela comme une sorte de
maladie à peu près Incurable. Les hommes
qui n'ont pas le sens de l'heure ne parvien-
nent pas à l'acquérir. Il faut vous armer de
patience, et. faire la moyenne de ses re-
tards! Puis établir votre horaire en tenant
compte de cette moyenne. Sans doute c'est
très désagréable; mais si vraiment c'est son
plus grave défaut, il faut l'accepter comme
une petite infirmi,té. Songez donc à toutes
les qualités qui le compensent. D'ailleurs,
avec un peu de réflexion il doit vous être
possible, dans bien des cas, de ne pas être
soumise à l'attente. Je crois que vous au-
riez grand tort de tout briser par exaspéra-
tion, surtout après si longtemps. De chacun
de ses retards, faites un exercice de pa-
tience et de maîtrise de vous-même; tout le
bénéfice sera pour vous.
Sans frein. — Si, j'ai lu jusqu'au bout
votre petit cours d'anarchie sociale. Je
n'en ai pas très bien compris le but; puis-
que « ce sont vos idées et que rien ne vous
en fera démordre » vous n'attendez pas une
vaine contradiction? Pas davantage que je
n'en fasse un expose pruolid Je me de-
mande seulement à quelle œuvre valable, ou
vers quel bonheur pourront vous conduire
ces idlées.là? Dites-moi, êtes-vous heureuse?
Une plus de quarante ans. — Mais non,
mais non, il n'y a pas tant de différence que
cela. Ce que vous prenez pour de l'insensi-
bilité, ce n'est peut-être qu'une sorte de belle
pudeur. Les jeunes ont horreur de l'étalage
de sentiment, probablement parce qu'ils
réagirent contre celui des générations qui
les ont précédés, et qui, sous le couvert
des grands mots : cœur, sentiment, frater-
nité, ri ont vécu qu'en pensant à eux, à
leur tranquillité, et me sont même pas capa-
bles aujourd'hui de réagir quand il le fau-
drait. Le père noble et la mère noble c'est
très bien; mais leurs fils aimeraient mieux
moins de phrases et du travail et du pain
quelquefois. Rassurez-vous, un sentiment
inexprimé peut être bien plus profond qu'un
autre trop chanté. Il y aura toujours des
amoureux, heureux et malheureux. Et bien
plui3 tard ils gémiront suir l'indifférence de
la jeunesse. Ne condamnez pas trop vite les
jeune:, et puisque vous leur croyez le cœur
sec, aimez-les beaucoup, pour compenser.
Fumée du soir. — Votre lettre est un
hymne magnifique à la vie; et comme c'est
celui d'une qui a beaucoup lutté et se débat
encore, il a toute sa valeur. Bravo, et
merci; car, n 'en doutez pas, votre exemple
pourra servir, et votre confiance être conta-
gieuse.
Un congrès. sur le mariage
C'est ce vendredi, à la salle du
Musée Soci'ail. 5, .rmc Lais-Cases, que
s'ouvre le XIIIe Congrès national de
r Association du Mariage Chrétien.
D'émiineints rapporteurs, professeurs
de facultés, médecines éducateurs
vont délibérer sur les conditions
psychologiques, matérielles, morales
et. sociales du mariage à l'heure ac-
tuelle. S. Em. le Cardin a/1 Verdiier a
accordé son patronage à cette gran-
de manifestation et vient de convier
Les fidèles parisiens - à s'y rendre
nombreux. M. l'abbé Violleit, le cé-
lèbre orateutr, prendra lia pairole dans
un gra,nd meeting samedi soir, à
20 h. 30, 11, plaice du Cardinal-
Amette. sur Le sujet suivant : « I.e
vrai visage de l'amour ».
On attend une grande affinance,
tant des coingress'istes délégués par
les diocèses de province, que 3u
grand pubîiic parisien.
L E S
BEAUX
ARTS
AVANT 1937
Des fêtes de la lumière
vont être organisées
à rÉcole des Beaux-Arts
La Société des Architectes diplô-
més par le Gouvernement organise
une semaine de la lumière.
Cette manifestation, placée sous la
présidence de M. Maigrot, président
de la S.A.D.G., comportera deux sé-
ries de conférences au Centre de
documentation de l'Architecte, 100,
rue du Cherche-Midi, et une confé-
rence au grand amphithéâtre de la
Sorbonne. Les conférences du centre
seront ouvertes à tous ceux, archi-
tectes, ingénieurs, électriciens qu'in-
téressent les aménagements d'expo-
sitions ; elles seront consacrées, les
unes, le 6 mai, à 17 heures, aux sour-
ces lumineuses et appareils récents
sous la direction de M. Sartre, pro-
fesseur à l'Ecole des Beaux-Arts ;
les autres, le 9 mai, à 17 heures, aux
réalisations des récentes expositions,
notamment en Amérique, Italie,
Espagne et Belgique, sous la direc-
tion de M. Expert, professeur à
l'Ecole des Beaux-Arts, et sous la
présidence de M. Van Neck, archi-
tecte en chef de l'Exposition de
Bruxelles.
La conférence du 10 mai. à
20 h. 30, au grand amphithéâtre de
la Sorbonne, sera faite par JI. Geor-4
ges Claude, membre de l'Institut j
elle aura pour sujet : l'air liquide,
les gaz rares et la lumière, et com-1
parlera expériences et projections t
elle permettra d'entendre et d'accla
mer une de nos gloires nationales les,
plus incontestées dans. l'exposé des
récents progrès, dont lui revient une,
si grande part.
A titre de démonstration de ces
actuelles possibilités de l'électricité
pour l'éclairage des Expositions, 14
S.A.D.G. organise, en outre, Une vé.
ritable fète de la lumière dans le
merveilleux cadre de l'Ecole des,
Beaux-Arts. Les cours et les jardins
seront répartis par ensembles entrer
les grandes Sociétés d'Electricité.
Tous les Parisiens connaissent
extérieurement les anciens hôtels et
palais du quai Malaquais et de la
rue Bonaparte, qui font de l'Ecole
des Beaux-Arts un des précieux
ensembles de monuments. Les visi-t
leurs seront sans doute nombreux
pour admirer la féerie colorée réa~*
Usée permettant de prévoir les en*
chantements lumineux promis pouA
1937.
Une curieuse exposition
d'objets japonais
Aujourd'hui s'ouvre, chez Bern-
he im jeune, une exposition tout à
fait jodie de bibelots eL d'objets ja-
ponais de toute sorte.
Il y a de tout, et tout apparaît
d'un esprit qui séduit, grâce, pour
une certaine part, à la curiosité que
nous avons toujours pour Les choses
qui ne viennent pas de chez nous.
En tout cas. à cette Exposition
vous verrez de curieuses bestioles
sortant d'une tige de bambou, dès
zèbres, des chats, curieux petits bi-
belots qui ne ruineront pas ceux qui
Lois achèteront. Des boîtes à cigaret-
tes en forme de petites maisons, des
tableaux en relief. fa5ts d'objets coil-
les.
Vous verrez aussi1 des pièces plus
importantes, de,s faïences, des céra-
miques. des tasses et des bols, des
assiettes ornée de fleurs, de motifs
muilticolores, deg objets en métal,
en bois sculpté, des laques, des
brosses.
Tout cela dans une note claire,
gaie, séduisante.
Cette exposition sera inaugurée
sous le haut patronage de Son Ex-
cellence M. Sato, ambassadeur du
Japon à P,a-r,is,, qui montre ainsi l'in-
térêt qu'il prend à c'ette manifesta-
Lion, dont le but est de montrer le
goût qu'apportent les Japonais dans
tout ce qu'ils fabriquent., même dans
les objets ~&!t;oute p'e'Htt&t'mpoir'Lafnce.
André WARNOD.
Le prochain Salon
des Décorateurs
C'est le vendredi 3 mai que sera
inauguré au Grand-Palais le Salon
de la Société des Artistes Décora-
teurs.
M. Albert Lebrun
et le folklore de la Baltique
Le 17 mai, -M. Albert Lebrun inau-
gurera, au 'Musée d'Ethnographie du
Trocaîdéro, une importante exposi-
t.Hon de l'Art Populaire de la Bal-
tique.
Les Artistes de Paris à BagateUe
Le 10 mai s'ouvrira à Bagatelle
l'exposition de l'Association des Ar-
tislles de Paris et de la Seine.
, Parmi les - exposants on note la
présence de Mlle Berrhagorry, Biloul,
Brouardel, Capgras, Delpey, Domer-
gue. Favre-Bertin. Montézin, de Plu-
ment, Jacques Simon, Vigoureux,
Weisrnann, et c.
Cette exposition durera jusqu'au
4 juin.
Le peintre
Maurice Bompard
est mort
iLe pendre bien connu Maurice
Bompaird vivant de mourir à Paris, à
H'âge de 78 amis. Né. à Rodez, il futj
l'éiiève de Boulanger et de Lefebvrs,
Il comptait parmi des exposants -le,
plus fidèles du Sailon des Artiste
Français qui présente actuellement,1
de lui UtIle Harmonie et le Village
de Laouille au pied de Rodez.
C'est, en 1880 qu'il obtint sa pre-
mière récompense, une médaille dei
3" classe, survie, en 1882, d'une,
bourbe de voyage, en 1889 d'une mé-t
daille d'argent, en 1890 d'une mé'"l
daille de 2e dlaisse, en 1898 d'une
nouvelle médaille d'argent.
Chevalier de ta Légion d'honneur
en 1898, iil fut promu officier en
1914.
Le Musée du Luxembourg conser-
ve deux de ses toiles les plus con-
Mues :. Vieilles faïences persanes etj
ta Prière à la Madone.
Membre du Conseil supérieur de3
Beaux-Arts, il avait contribué à
fonder la Société des Peintres Orien-
talistes. Avec 'lui: les Artistes Fran-
çais perdent l'un de leurs sociétaire 3
les plus caractéristiques.
Les obsèques de. Maurice Bompard
seront célébrées demain, vendredi, à
10 heures, efn l'église Saint-Feirdi7 -i 11
nand des Ternes. 1 ,
En l'honneur
de la mission Griaule
M. et Mme Georges Wikiensteiiï
ont donné, en l'honneur des missions
de M. Malrcet Griaule et du d'ûd.euci
Métraux, une élégante réception.
Parmi les personnalités présentes
se trouvaient la comtesse de Bre..
teiuit, Mme Emmy Lynn, Mme Gor-i
don, MM. Pierre d'Espezeil, Albert-S.
Henraux Paul Sachs, Philippe Stern,
ilie docteur Rivet, Georges-Henri Ri-,
vière, Charles Peigmot, Pierre Roy,
-Seymour de Ricci Schaeflfner, Julien
Gain, etc., etc.
Les explorateurs fuirent au cours
de cette réunion, chaleureusement
fêtés. -
Encore une usine
contre Saint-Germain
Nos lecteurs n'ont pas oublié notre
campagne d'il y a quelques an:J.lée:g:
en faveur de la protection du paysage
admirable que Ton voit de ta terrasse
du château de Salint-Germain-en-
Laye. Voici que ce paysage court un;
nouveau danger.
Il est encore question de le désho-
norer avec unie usine. Une enquête
de commodo et incommodo est ou-.
verte jusqu'au 10 mai. Les syndicats
d'initiative die S a in t-Germa iiven-
'Lave - et du Vésinet, lia Société des
Amis du Vieux Saint-Germain, la
Ligue urbaine, lie Touring-Ciïub do
France e,t la Société pour la défense
des paysages de France protestent,
avec raison. Et M. Georges Huisman,
directeur général des Beaux-Arts,
président de la Commission des sites
et monuments historiques, parmi les-
quels ce paysage est inscrit, a été
saisi de la question.
A ces protestations, joignons là
nôtre : et demandons si M. Roland
Marcel, haut-commissaire au Tou-
risme, n'a pas, lui aussi, son mot fi
diTe dans cette affaire.
Petit courrier artistique
O La première exposition des Beaux-
Arts organisée par la Société des Beaux-
Arts de Thurgovie, récemment créée, a
été ouverte dans la salle de l'Hôtel de
Ville de Fraueinfetd par un diiscours de
M. Haeberlin, ancien conseiller fédéral,
président de la société.
0 M. Georges Huisman inaugurera le
3 mai, 33, quai des Grands-Augustins,
l'exposition du Don Quichotte de Ber-
thold Mahm.
0 M. Lucien Mainssieux expose, 20, rue
Royale — Mme Pascale, 49, boulevard
de Rochechouart — André Tzanck, 13,
rue de Téhéran — René Zimmermann,
35, rue de Seine.
0 Un tableau de Henri de Braekel.
1er, représentant ne chapelle de Saint-
Jacques à Anvers, vient d'être retrouvé.
H sera exposé au musée de Bruxelles.
O A San-Brizio, près de Spolète, un
paysan, en fouillant son champ, a mis
au jour une collection de monnaies
d'or de grande valeur, H s'agit de mon-
naies de la fin du XIVe et du début du
XVe siècle: monnaie romaine portant
lia figure de saint Pierre et au verso un
sénateur romain agenouillé devant le
Souverain Pontife, monnaie vénitiene
avec le Lion de Saint-Marc et une toge,
monnaie génoise avec le château de Gê-
nes et lia Croix, monnaie florentine avec
fleurs de lys, monnaie hongroise- avec
Jes noms de la reine Marie de Hongrie,
de Sigismond et de Ludovic, ainsi crue
des monnaies pontificales, bolonaises,
etc., etc.
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