Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1935-05-04
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 mai 1935 04 mai 1935
Description : 1935/05/04 (A29,N8120). 1935/05/04 (A29,N8120).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7651330q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/05/2015
COMŒDIA. — Samedi 4 Mai 1935
1 1
Les BELLES - '-'.--,
* BELLES
; LETTRES
il ) LES LIVRES
«« JEI OTJ M: E
:: ou les Russes à Paris .« vus )) par A. Roubé-Jansky
t'1 roman de iiîoeiii-s. Dramatique.
|i, Parfois vaudevilles que. Les héros :
k {.cfl(yiés russes. Dit Prince Nikita,
!^OUrfce Duplay, à Moilinoff In-
Ire Lo. de M. Maurice Bedel,
avon-s vu mainte fois reprendre
'iS nc des Russes exilés. Et fort
1 ^rscmcut - car il est inépuisable.
¡'Jtttcl'U ici la connaissance dit ri-
! de jJrofesscw: Michel Karpitch,
- qui, en proie à des
,c('Ps dottble, (Iiii, en proi .e à des
■ Ir. - Sfido-masochistes, viole sa
iii,, Kir:i et la contraint ensuite
; ! , livrer Œ ses « expériences »; de
''Sillonnante chanteuse Prek-
"^0' qui a cru pel'dr-e son mari
88C et le retrouve un beau jour,
tlot's q l
ru U c le se trouve en possession
l'u It « presque-mari » français; du
-!lne f' f'l' d
'u' (ruénia, son fils, né des œu-
:rr('u Grand-duc Constantin; et de
outi-es curieux personnages.
I r'u''ni(i, fils du yrand-duc. Cela va
'Ii, iC^l'c ii Michel Karpjtch, de con-
■f;y.. otJantchil.:off, qu'entoure un ■es-
lui de fanatiques, de saluer en la
1 r,,, 's°nn.e de l'adolescent un futur
jjtO-Hflre IV.
j'yir °fr esscur pervers, découvre la hi-
I,' 11*0 liaison -de ■celui-ci avec a fille
tç- 1.10Ilion de celiti-ci ocre sa fIlle
IJ(noblemcnt, là sodIque charge
t a, que sa mère chasse de chez elle.
Michel Karpitch (il y a quelquefOis
une justice .') meurt, assassiné dans
un hùtcl borgne. Mais la pauvre Ma-
roussia, que les chagrins ont livrée à
l'alcool, meurt tragiquement elle
aussi (non, il n'y a jamais de jus-
tice !) en se pendant vu-dessus d'une
baignoire. :-
Mine A. Rouúé-Jans,ky ne recule
pas devant les pires scènes. Et elle ne
mâche pas ses mots. Quelle verdeur !
Son réalisme subit d'ailleurs, parfois,
un gauchissement caricatural fort
amusant : lorsqu'elle évoque, par
exemple, l'étrange vie de camp que
mène à domicile avec ses officiers le
général cunspil'alew'- ils couchent
sous la tente dans son salon! — ou
quand elle décrit, sans bienveillance,
le bal donné en l'honneur du jeune
« tsar », bal où surgit, miteuse, pi-
teuse, la colonie parisienne de la Rus-
sie blanche. Nous côtoyons alors la
bouffonnerie, sans y tomber toute-
fois, — pour retrouver ailleurs une
émotion sincère.
Mme A. Roubé-Jansky est douée
d'un tempérament complexe. Elle sait
observer, impitoyablement, et déco-
cher des'll'aits qui frappent en pro-
fondeur. Elle a l'esprit de vie. Un ro-
mancier.
Fernand LOT.
1 CHEZ AUREL
André de Nicolaï
1 et
r Les Fêtes Douloureuses »
t)r'entier jeudi de Mme Aurel a
L~ • r°nsa.cré à M. André de Nicolaï,
~e :/I.IO/e Poète des Fêles Douïoureu-
'II'> re-CUeil où s'exprime, avec des
■j>'r,. réridiques, une ,inquiète ado-
!ei'- tics, une inquiète aclo-
I), U}'c>l n'est triste comme la jeu-
, constate quelque part le doc-
Gilbert Robin. Triste, souvent.
lt8 .,
j fU uu désespoir : les tragiques re-
11101 au confluent coti fus de l'en-
rQII'8, an confluen.; confus de Zen-
fa Ce qui nc veut pas mOlœil' el de
Yàu d'homme, tout grondant d'au-
Irr 'l désirs!
~}.( -SW' cette tristesse qu'onll été
lcs commentaires. Professeur
~?c, Mme Aurel a d'abord ab-
t\;/ (: les poètes en général, et M.
A, * r'e de Nicolaï en particulier. de
tei, des thèmes noirs: « C'est
t'lol Ce que nous sommes à vif que
rié ta rcfusons à l'ajrt te droit de nous
iïér>\? davantage. La poésie, c'est
le îantaqe. La poésie, c'est
JJes 'V?yoge hors de nos mi ères. Le
tes îWsmc est une défection. Il nous
tra cc~on. 7~ KOM$
hoj Puisqu'il nie notre 'cffort: à
hou S qui crevons pour élever le
e d'un dcqré. Quand un enfant,
Un ecoYier, un étudiant se tue dans
fin ~M~ ~M'tC pnro!e /0~~
C'eJ°in; faute d'une parole forte*
flc VoJ(U^ le ^poètes n'ont pas fait leur
il Il'! » , ,..
II1' -indré Marcmi a souhaité à son
la ,:0 ,a Af. de Nicolaï de « vivre vers
Pa; le, de ld connaître parfois, de ne
op Sc tromper en la reconnais-
sam °u en croyant la reconnaître,
rnr 1Jlcme si c'cst .toujours elt.e la
vrd- mêlne si c'est toujours elle la
cile chanoc de visage, tant elle
?n b, lt jusqu'à la bonté. » Et Mme
Luri r C'°ruc~^u>'drus a dit ce qui
fait fî P Poètes: la sauvegarde du tré-
sor j l'Ç"ff/os c, l el/fance. ENe c~c~ « un
dré ,1 'fUr Pleure dans les vers d'An-
(li, e de Et Dieu sait que les
dC gosses sont affreux! Plus
tord On ne pleure plus — et cela
seul est Vr
M En' f^ Vraiment triste. »
JI De 1 n, Jl, Aubrun a lu un texte de
, .(' ;' I}Q d 4
Pl„?'ûnd Grc(¡h: « Les Fêtes Dou-
lil'1'.C 6S Sont bien nommées. C'est le
lirr£ w
'lnênw de la jeunesse qui par elle-
mémo C8,t une fête, et de la tristesse.
Lc n ? faiï de sa douleur de la
bcuyii Une beauté voilée parfois,
rc- clle- Et'ce voile même est une
r/ldcs le. Et-"ce, t-o~e même est une
ovt'âan ce de plus..: »
'- des poèmes de M. de
col ï ()nt été entendus; M. Alfred
ti ter a posé la « question » tradi-
ttrin *Mllc et l'auteur de l'Ex-Yoto
I& Iest inis au piano pour accompagner
Vfopres mélodies, sur des poèmes
tir Fêtes Douloureuses, chantées par
ri, Yne Germaine de Castro à la voix
e ciel.
fL e U y avait là M. et Mme André
aVer, M. et Mme André Blanchard,
8 jnes Guillaume de Faucambcrgc,
Z/rtellx de Villers, Couiétas, Jacqllc-
Vin Ç.hontal. Melcildez. M. et Mme
u-Benoit, MM. Henri Pollès,
Bun IlCs Fouras, Aloys Baiaillarcl,
Alh MarchOlt, le général Laroquc,
oU ,';no-, ,1
J ", ^xel- de Hugat, etc. Une
eoire. e brillante. - F. L.
Le Souvenir de Musset
Le Souvenir de Mus set
*
Au pied du Saule
'ei:er: 30eiél'é Alfred de Musset (an-
fera ,ISOlC!i;été « Les Mussettistes JI)
15 h' "U1'fna,nehe prochain 5 mai, à
it1o5 mwI€'s' so'ii pèle.rànage annuel au
IlÜIl1:b.etc d'Alfred de Muisseit. Cette
com Cette
:^'Patioiii, à .laquelle son! iin-
vj,f 0ll's Les admirateurs d'Alfred de
^Usiip'ef' ^°!Uls aimi'S de 'la poésie,
■1^ soius la présidence de
M jp } '^iniv-Baystse, secrétaire, gé-
~erat socrét,air-e --, é -
n.érai' ] -e. la GcHnédie-Française, qui
prGn, 'ra '^a Paro^e- De.g poèmes sueront
réc,it 5 J'ar Mmes Régime Le Ouéré,
^ohir^ ll0biaaiii,e, ell par 'M. Paul Cou-
ra[,|
Le centenaire de La Nuit de Mai
Du 7" 30 'l'
))0" 7 au 30 mai aura lieu une ex-
MV^-°'n du fen-temire die La Nuit de
Mail riUlRl- !-;a maison où fut écrit par
59 r't {*®' Musset le célèbre poème,
50 UX.d:, (;r,lie!j,
f^ V |'à paru à la Société Alfred de
^lu noUi dit M. Maurice ANem,
5de ce fervent groupement,
qu anaîiv,e die vp •POeine ''u* offrait, unie heorfuse
occ-, '°'110n pas de rappeler le Sou-
n Il' d '\1" l Í f l
venip- p1111 Poète, qui jamais ne fu-L
oUikm e
,na-''5 de présenter aux 1^-
l.e,iir" ;; 0u.l°ws nombreux de ses -
^ie-5
Pr~- spectateurs toujours loll-
e s&s pièces de théâtre, un
::¡,emb! 1 ,
t'nslînh, 0 ,e documents sur sa per-
e, "UT' ;;-'0'1 œtl\'r(' t )..
qui' ni SUr 'saa oei1vre'. suir son temps.
du e Pe'UVG'i"i't manquer de les Inlé-
rp<,
«iivettiiT' qui p.nr leul' nombre et ieur
"'11\. ,.11 e fOfrue;nt comme un (',h:.lJ)ilre
lolHe d 1'1
Vi&iine » h^s'oire du Roman-
,.'!"!. ,-;t, .,.- .-"-
.- .<..
Le vers «faux» de Verlaine
.serait juste !
Des réponses
Nous nous sommes demandé pour-
quoi dams un poème de Sagesse en
vers aiexo!ndr.i'Bs figurait, isolé, un
vers de onze pieds. Serait-ce un pseu-
do-proiblèm© ? Voici ce que M. Au-
guste VH'laroy nous écrit :
Un petit mot 'de réponse au poète-
auteur dramatique qui s'étonne que
Verlaine ait introduit vol!io«'taireaïienit
un vers faux dans la première pièce
de Sagesise — par ailleurs fort régu-
lière. Ce vers est le suivant :
Et me cria (J'entends « encore » cette vodx):
Dans l'édition que je possède, eln-
core est bien souligné cn: effet, mais
il-est pourvu de son e muet terminal,
aussi indispensable à l'euphonie de
l'alexandrin qu'à sa régularité proso-
dique..
Je ne crois donc pas que Verlaine
ait mis le mol encore en italiques
pour montrer que son erreur est vo-
lontaire puisque, en fait, il n'y a pas
d'erreur. Il a voulu tout simplement,
je crois, insister sur la signification
du mot encore. Ses italiques ne sont
qu'un accent 'ajouté au vocable, pour
bien faire sentir à quel point, avec
quelle force de durée la voix du Che-
valier Malheur s'était imprimée en
lui: ., .,
E'st-:c.e là la solution de votre « pe-
tit problème », 1 Jlfin suis fermement
convaincu. Maintenant, il fàudrai-t
voir le manuscrit original ! Et qu'en
pense François Porclié ?
De ,:Ion côté. M. Daniel de Venan-
court.-qui possède J'éditiion de 1881,
nous fait paTeiOtement remarquer que
Je mot encore s'y trouve imprimé
avec la voyelMe finale.
• Il s'agirait donc d'une simple omis-
si on typographique.
« Mussolini et la Latinité »
A l'occasion des fêteis franco-ila-
iienaiies et de refxpasiitian de d'art ita-
liien, sous les auspices des Amitiés de
France, du Comité France-Italie, de
l'Union médicaiîe latine, le docteur
Bartigues feira une conférence sur :
Mussolini et la Latinité.
Cette conférence, qui aura. lieu
mardi 14 mai. à 21 heures précises,
au Cercle militaire, place -Saiot-Au-
gusitan. «offa. honorée della présence
de S. E. conïte Wgnatti Moraïio di
Cusi'ioza, ambassadeur d'il all ie à Paris.
(Location : au Cercle militaire et
au siège de i'Union médicale latiine,
81, rue de ia Pompe, 16e).
Calendrier de l'Exposition
j des Arts 1937
Des Plions carnavalesques ?
Non!
Un musée du coslume ? oui
Nous avons indiqué le danger qu.'il
y aurait à organiser dans l'Exposi-
tion des manifestations costumées
qui,, au lieu de servir la cause des ré-
gions, pourraient facilement tourner
à la mascarade.
Nous jugeons bon cependant de si-
gnaler la proposition faite au Con-
grès de Nice par M. Marcel Provence.
Rapporteur général du Congrès, il
proposa la' création d'une Académie
du Costume régional français et l'or-
ganisation d'un Musée National dit
Costume provincial.
Certes! l'Exposition ferait œuvre
utile si elle réunissait dans un local
du Centre Régional un ensemble aussi
complet que possible de tous les cos-
tumes des différents terroirs de
France, à la condition bien entendu
que toutes les pièces exposées fus-
sent authe ntiqucs et que nulle place
ne fût laissée à la fantaisie.
Une telle collection obtiendrait cer-
tainement, par son pittoresque et par
le sérieux avec lequel on aurait pro-
cédé à son choix, un vif succès.
Elle pourrait. l'Exposition termi-
née, prendre place dans cet Insi'itut
InternationaJ du Costume et. de la
Civilisation dont le projet établi par
MM. Gaston Vincke et René IÀndcc-
ker, doit être réalisé dans la Cité In-
ternationale des Arts et de la Pensée
que M. Jean-José Frappa veut édifier
dans le H* arrondissement.
Que ce soit là ou au Musée d'Eth-
nographie, il est certain que le résul-
tat d'un tel effort serait assuré de
trouver un abri digne de lui. Son in-
térêt aèrent en fonction de la compé-
tence de celui auquel on en confierait
l'établissement.
Yvanhoé RAMBOSSON.
T"
; D'autre part, à la suite du premier
article de M. Ramibosson sur ce thè-
me, M. Charles-Brun, qui est, en
France, le grand maître de toute l'ac-
tivité régionaliste sérieux nous adres-
sait la lettre suivante. Il faut sou-
haiter qu'on sache entendre en haut
lieu ceiUe parole et consulter un es-
prit dont la compétence n'a d'égale
que la discrétion':
'-'. ,..
, v 0f
Mon cher ami,
Permettez-moi non de ?,ec,tif.ier -
car il est excellent — mais de com-
pléter l'article d'Yvanhoé Rambosson
sur le costume régional. Je présidais,
à Nice, le Congrès donrt il parle et qui
étudiait uniquement cette question.
Nous y avons tous été unanimes à
mettre en garde contre les exhibitions
de music-hall et tout ce qui, au lieu
d'éveiller (ou de réveiller) l'âme de
nos provinces, risqueraiit de tourner
à la mascamde: comme votre colla-
borateur, nous savons que le danger
est grand.
De même, nous savons, comme lui,
les causes de la disparition du costu-
me régional: il signale la cherté des
étoffes et des broderies: c'en est une;
il en est d'autres: la principale est
qu'il est abandonné par les élites: à
elles de donner l'exemple. Mois il
convient d'ajouter (le rapporteur gé-
néral du Congrès, Marcel Provence,
l'a indiqué avec force) que si, à la
rigueur, on peut maintenir les an-
ciens costumes dans leur forme tra-
ditionelle pour des fêtes ou des céré-
monies, cela est peu. La seule ma-
nière de faire vivre le costume. là où
U est encore porté, de le faire peut-
être revivre làoÜ il est mont, c'est
de le laisser ou de le faire évoluer,
de l'adapter aux nécessités modernes
(et le bon marché, au moins relatif,
en est une), au lieu de vouloir, par
un sentiment respectable, le figer
dans une forme désormais désuète.
Ce qui n'évolue pas meurt fatalement.
CHARLES-BRUN.
P. S. — Il s'agit, bien entendu,
d'une évolution voulue par les inté-
ressés eux-mêmes, lente sans doute,
et non de « stylisations », qui reste-
ront toujours arbitraires.
Petit courrier littéraire
+ Mme Lucie Delarue-Mardrus, qui
va, publier une Eve Lavalière, prépare,
pour L'Illustration, un nouveau roman:
L'amour attend. « Un roman comique,
dit-elle. Le premier que j'écris dans ce
genre. »
LE PARISIEN.
- r'. Jean GIRAUDOUX définit.
l'esprit normalien, fabricateur d'anarchistes
Dans la collection illustrée « Les Grandes Ecoles », que dirige
M. Jean Delage. aux Editions Spes, va paraître une très intéressante
étude intitulée : L'Esprit de Normale. ]>ar M. Jean Reignup.
Cette étude sera précédée d'une magistrale préface de M. Jean
Giraudoux, que nous avons le plaisir de publier ci-dessous et qui montre
toute l'attention que mérite cet ouvrage.
L'Ecole Normale Supérieure est
une des rares écoles do J'Etat dont
les élèves soient en civil, mais elle
paisse cependant pour leur donner
un uniforme à vje, qui est l'esprit
normalien. Il esil exact en effet que
l'Ecole Normale est une école spiri-
tuelle. Je ne dirai pas que tous ceux
qui sortent. d'elle.ont de l'esprit, mais
ils ont l'esprit. Ils sont les serviteurs
de l'esprit, c'est-à-dire les adver-
saires de lia matière. lis n'acceptent
pas îe moins du monde, ni sa con-
trainte physique, ni ses obligations
déformantes, en vertu d'une poche
aérée qui leur permet de se mouvoir
à l'aisé dams cette vie sans espacé,
— et qui est l'esprit.
Ils ne sont pas, évidemment, les
seuils daiiS ce cas en France. Mais
l'a plupart des états spirituels s'y
établissent généralement en vertu
d'une vexation ou d'un renoncement.
e) les comédiens, Les écri-
vains obéissent à leur don de pein-
dre, de -jouer ou d'écrire. Les prêtres
renoncent à 'l'exercice d'une vie dont
i s soupçonnent le caractère infa-
mant. Or Le normalien n'a générale-
nient pas de don et assez peu de cri-
tique. Sa vocation, c'est sa naïveté.
Il est seulement de race spirituelle.
Sa caractéristique est justement qu'il
ne v,:Ij t pas la réalité, qu'il ne j'a
comprend pas, donc qu'il est perpé-
tuellement à l'aise. Il ne connaît pas
les crises de fa conscience, car il est
de nature en règle avec elle. Ses ré-
créations politiques,, qu'il les prenne
à S'a gauche ou à sa droite, compor-
tent le même haut degré d'euphorie,
de théorie et de facilité. Il ne res-
sent pas non plus ila pauvreté, car
il n'y a pour lu] de richesses que
spirituelles et il a le clef du coffre-
foirt. L'Ecole Normale e'Slt une école
de milliardaires et de joie.
L'esprit normalien n'est pas réser-
vé à cieux que les hasarde du con-
c-ours ont amenés rue d'Ulim. Une
race ne se détermine pas par des
examens. Il anime tous ceux qui ont
préparé l'Ecole. La préparation à
toute école est en générât une con-
centration un travail de chauffe ar-
tificiel et arbitraire, un exercice phy-
sique des faculitæ mentales. La pré-
paration à l'Ecole Normale est un
choix et u.n relâchement. C'est l'ou-
verture complète eil sans retenue,
failt,e à un esprit jeune du domaine
■spirituel. C'est l'académie, lia vraie,
celle de Platon, celle du début de la
vie et non celle de la fin. Le futur
normalien est, dès ce moment, promu
le familier des grands auteurs, des
grandes morales. Il peuil très bien
ie-sler petit et médiocre, mais iil est
de til,eu,,r race. Il paiie et écrit souvent
bien mal leur langage, mais il n'use
que de ce langage.
On voit d'ici la somme de bavar-
dage et de barbouillage que cette
promiscuité peuil entraîner, mais les
grands auteurs en question doivent
s'y p'aire. D'autant plus qu'il ne
s'agit pas d'une admiration béate. Il
nQ, s'agit même pas toujours d'une
compréhension très vive. Les rap-
ports fiiitre grands écrivains et nor-
maliens sont bien plutôt des rap-
ports de pères célèbres à fils ou à
neveux, ces jeunes gens gardant
toute leur liberté et leur critique
respective vis-à-vis d'aïeuls que cebte
franchise doit d'ailleurs eéduire, et
c'a lien du sang qui par exempte n',u-
niiit par Racine à Victor Hugo le
joint au contraire directement à quel-
que professeur de grammaire. C'est
-ce speciîacle de famille qu'offre la
Cour d'Honneur elle-même de l'Ecole,
cil, die leurs 'loggias, les bustes de
Racine, de Pascal, de Montaigne et
de trente autres écrivains contem-
plent avec ravissement et attendris-
sement. étendu :,'1 bras de chemise
et sh'nis col sur lie gazon, Je jeune
normalien en proie au délire qui lui
dicte le deuxième paragraphe de son
diplôme d'études.
On voit pair là que il'Ecole n'est pas
du tout un centre d'humanisme. Les
élèves qui y font leurs études ne
croient pas spécialement à ,l'huma-
nisime. Ils gardent teurs croyances, ils
ne les offrent pas à un fonds com-
mun supérieur à ■elles1. C'est twi- as-
semblage d'êtres qui iéprouveilt le be-
soin de se réunir pour vivre une vie
particulièrement individuelle. C'est
la règle monacale comme support
d'existences anarchistes. Il faut être
le chef de l'unanimisime pour y avoir
vu, comme mon ami Romains, une
cage d'un animisme. J'y ai vu au
contraire une série di'êtres. absolu-
ment isolés, et accentuant l'isolement
de leur esprit en se donnant large-
ment aux gaîtés communes. La epé-
ci alité du normalien n'est pas la
communauté. Elle est plutôt cette
adaptation sans heurt et assez éton-
nante d'une vie inventée à la plus
saugrenue des vies réelles, par des
transactions naturelles qui, au lieu
de .¡,e déconsidérer, le rehaussent.
L'Ecole est l'assemblage des hommes
qui sorot le moins faits pour la ba-
taille et qui a 'porportionneHement
beaucoup plus de tués que Saint-
Cyr, qui a publié le plus grand nom-
bre de livres et obtenu le moins
grand nombre de gros tirages. j'ai
l'impression que ces deux exemples
suffisent.
L'Ecole Normale est une école de
réalisme spirituet.
Jean GIRAUDOUX.
UN DES ARTISTES FRANÇAIS
GEORGES DEMANCHE
1
Après plusieurs visites au Salon, il m'arrive
de faire savoir à quelques arliHes que j'igno-
rait avant, mon opinion sur leurs œuvres.
Opinion agréable puisque, seuls minières-
sent ceux qui peignent comme j'aurais aimé
conduire ma plusme.
Salle 8, une toile a retenu mon attention.
four la signer, l'auteur s'en est remis au
cuivre du marchand. L'officiel catalogue in-
dique : Georges Demanche « La PAafle »,
saUe- 8.
C'est 'une toute petite toile, que le soleil
en jouant sur sa glace dérobe presque aux
visiteurs. Elle a l'air timide, effacée, elle
semble perdue au milieu de ses voisines far-
dées comme des arpètes. Mon amour des hum-
bles me r a faht découvrir, puis aimer ensuite.
Le peintre qui l'a dessinée ne semble être
riche d'âme autant que d'indulgence. Il a su
faire jouer l'harmonie des eaux et des rocs
comme un maître. Les longues traînes d'her-
bes marines, les odeurs salines, le bleu azuré
pareil à un morceau de ciel tombé dans la
mer créent une atmosphère de vérité que
rehausse la gamme dégradée des rochers..
A cette petite toile composée comme un
conte et dont elle possède les qualités de
synthèse, je souhaite un heureux destin.
Paul BRULAT,
Inspecteur des Beaux-Arts.
ECHOS
(Suite de la première page)
J
eamne Lanvin, 22, faubourg
Saint-Honoré : solde aujour-
d'hui samecti toute ta. journée une
importante collection de robes,
manteaux, chapeaux, lingerie, tri-
cots, fantaisies et. coupons de tis-
sus..Prix excetpiionnel's.: Vente au
OQ'illlpta,nt.
p
tour vos cadeaux ou pour votre
installation, Le Grand Dépôt
E. Bourgeois, 21 et 23, rue Drouot,
met en vente aux prix de fabrique
de nombreux services de taibie,
porcelaine, faïence, verrerie, ser-
vices café, thé, gâte;aux, etc., et un
grand choix d'objet décoratifs.
HORATIO.
A l'Académie des Inscriptions
L'Académie des Inscriptions a
accueilli, hier, deux nouvelles let-
tres de candidature au fauteuil va-
cant de Pottier.
Elles émanent de MM. Léon Mi-
rot et Louis Halphen. Elle a ensuite
attribué une subvention de 10.000
francs à M. Daniel Schlumberger
pour ses travaux archéologiques au
Djebel-Chaar. La Commission du
prix Gustave Schlumberger a décidé
d'attribuer cette haute récompense
de 25.000 francs à son confrère de
l'Académie, M. Charles Djehl, pour
l'ensemble de son œuvre.
JLl A V I E DES FKMMHS
«
Quand ces dames exposent
leur programme municipal
Pour.-uivons inotre. étude élec-
torale hors des seinliers trop fré-
quentés. -
Rue de la Victoire. Un préau
d'école. Unpulblic de. ror le plu.s
pur, silencieux, respectueux, con-
fiant; beaucoup plus d'hommes
que de femmes; pas la moindre
ironie alors que le momoloigue de
ces dames nous 'se'coue d'uin fou,
rire sans issue. *
Des oratrices sans passion, gans
le moindre frémissement de sen-
sibilité; institutrices paraît-il; ei
primaires certes jusqu'au bout de
leur indéfrisable. Et quel program-
me. Voulez-vous des aperçus d'un
discours écrit et lu ? 1, M
— Et d'abord, une devise : « Aux
femmes le balai, national ». A re-
tenir, 'messieurs."
; (Résolue:)
- Nous voulons la baisse de
l'eau, du gaz, de l'électricité, du
métropolitain. Les contributions
baisseront automatiquement.
(Avec une voix de basse drama-
tique.) "'J.. 1
- Quand on a dit aux veuves de
guerre: Remariez-vous, elles se
sont précipitées devant le portrait
de leur mari : « Jamais., inoint.
pardon. » Et les enfants mou-
raient toujours.
« Je vais expliquer scientifique-
riieml le cas des veuves de guerre.
« Vous avez tous raison; nous
ne voulons plus de penisi .n pour
personne. » •
Là un léger chahut où l'on dis-
U ligue deux voix masculines ellÜê-
.,., i ,'
tées: « Le's profiteurs'! » « Les
foilctkmnaire.s». Et l'oratrice re-
prend :
« Les anciens combattants qui
.sont ailés penidainft quatre ans met-
tre les pieds dams l'eau.
« .Il esUnaditnissible qu'un pro-
priétaire fasse mourir s'es locatai-
res sans sanction.
« Il y aura les maisons d'hy-
giène avec services de pédicure et
de manucure pour des deux sexes;
un récipient en creux pour les
bains de pieds.
« Allons, messieurs, eini'cou-
ragez-mous uni peu (nous essayons
de travail'ler à votre bonheur. »
Je Jure que je n'invente rien ;
j'ai encore trois pages de trésor-
ai.n,,z:i cueillis.
Blanche MESSIS.
Nous souhaitons que nos lectri-
ces n'hésitent pas à nous écrire.
Aux difficultés qui nous seront ex-
posées, aux questions qui nous su-
ront soumises, à toutes les peines
qui nous seront confiées, nous nous
efforcerons de répondre ici avec
le souci d'apporter un réconfort,
de donner une force nouvelle, ou
de faire entrevoir une sagesse qui,
pour paraître d'abord un peu aJU-
tère, n'en est pas moins, peut-être,
le seul contrepoison du désespoir
latent qui marque nos générations
Nos réponses
M. H. M. — Je vous ai répondu dans
,le journal. Vais vous écrire directement.
Ombre et lumière. — Sans doute; vous
avez raison. Seulement il ne faut pas ou-
blier non plus que les responsabilités ne
sont pas les mêmes, et que l'on exigera
toujours plus d'u second que du premier.
L/2 sentiment, en de telles circonstances ne
,doit pas être seul jutge, ou alors A faut
l'élargir jusqu'à ce qui n'est pas tout près
de nous et ne nous touche pas directe-
ment.
V ALBOSE OFFRE GRACŒDSEMENT
UN PIQUET DE CAMELIAS
FORMANT GARNITURE DE ROBE
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Chaque jour des idées nouvelles
La; mode des gants de .tuHe qui
s'avèrent pratiques etn été vient
d'utiliser un thème original appelé
au succès. La résille est irrégu-
lière, formant des losanges et des
cercles de tailles très différentes et
les bas assortis complètent, avec
raffinement, l'ensemble printanier
que ron souhaite toujours très chic.
La: femme est particulièrement
coquette à cette saison; aussi, ap-
précie-t-elle les tnenues fantaisies
qu'urne journée ou une soirée met-
tent en vogue. Au Théâtre de la
Michodière, dams Bichon, Mlle
Clara Tambour* porte urne jolie
robe vert d'eau, travaillée et de
charmante ligtne. Son chapeau,
très relevé suir le front et porté très
en arrière, possède un bord assez
étrange, mais bien coiffant. Le
front couvert d',une soyeuse frange
de cheveux blonds, très clairs, con-
serve au visage toute sa. douceur.
Si cette coiffure prend dans la
mode une grande extension, le cha-
peau relevé est sûr de connaître de
belles saisons.
C'est dans un esprit très carica-
tural que s'est habillée Mme Mar-
guerite Deval; sa robe, qui mêle le
grenat au vert, est humoristique,
sa coiffure inénarrable.
Mme Jaille Loury, toujours ha-
billée avec le meilleur ton, est tour
à tour en taffetas marine à pois
brodés blancs et en robe de laiinage
brun où se mêlent des fils de cello-
phane. Toilettes exquises par leurs
détails et par leur bel esprit d'à-
propos. Ce sont bien les robes du
rôle. 1
Solange Moret, à qui revient la
mission de présenter de belles ro-
bes de jeune fille, possèù; une ra-
vissante silhouette.
Sa robe jaune rappelle combien
les jounnées ensoleillées convien-
nent à ce ton éclatant et bien esti-
val.
Dams sa robe imprimée orange
et blanc, une idée charmante d'an- J!
neaux retenant, la ceinture et le
drapé du décolleté fournira main-
tes occasions de d'écoretr une toi-
lette de campagne.
L'imprimé, cette saison, a une
personnalité bien marquée; il a su
trouver des dessins modernes sans
notes forcées, sans lourdeurs ; il
évite le mélange de tonalités et
garde ainsi une distinction néces-
saire.
Dans tes salles de spectacles
déjà des robes du soir ont pris leur
aspect d'été. De l'écossais, des étof-
fes gaies qui expriment l'appel des
soirées douces où le lourd manteau
est banni et qui peuvent nous per-
mettre les toutes courtes capes
d'hermine mutines et juvéniles.
Renée CHEVALLIER.
Les fleurs que vous aimez
vous les retrouverez, Madame, chez
« Marlène >», dans ses récentes créa-
tions « Robes Fleuries » ; impres-
sions exclusives sur soie naturelle
spécialement dessinées pour « Mar-
lène ». Nouvelle collection de tail-
leurs légers, ensembles 2/3 et man-
teaux « tous-temps » à 150 francs.
Chapeaux assortis, 50 fr. Catalogue
gratuit sur demande. « Marlène »,
78, Champs-Ely.sées.
ABONNEZ-V OU S
A COMŒDIA
LES
L. f S BEAUX ART 9
ARTS
COMME T A-N T D'AUTRES <„
Francis Carco va vendre
une partie de ses collections
Francis Carco vend une partie de
ses livres et de ses tableaux, non
point de gaîté de cœur, mais con-
traint par les événements. Cette
vente est la conséquence logique de
son divorce.
Cette nouvelle offre pour les bi-
bliophiles et pour les amateurs de
Un dessin à l'encre de chine, par
Dunoycr de segonzac, qui figurera
à la vente Francis Carco.
peinture un vif intérêt. Carco a tou-
jours eu un goût très sûr dans le
choix de ses livres et de ses tableaux.
Il aime la peinture physiquement,,
sensiblement, et les toiles qu'il a
chez lui ont toutes un caractère, un
accent qui leur donnent du prix ;
de même, les livres de sa bibIjothè-04
que ne sont pas les livres de n'im-i
porte qui.
Parmi les 400 volumes dont il và
se séparer, la plupart sont enrichie
de dessins originaux, de gravures,
d'autographes, de pages manuscrites.
Un exemplaire sur Japon ancien dg
L'Enchanteur pourrissant, de GuiI-r
laume Appolinaire, avec les bois de*
Derain, le Bestiaire avec les grands
bois de Dufy sur Hollande, de beaux
Daragnès, Les Croix de Bois et la;
Boule de gui, dans l'édition de lai
Banderolle, avec les eaux-fortes dei
Segonzac, de richissimes plaquettes.
comme les œuvres de Verlaine et dej
Laforge en première édition, dei
belles éditions de Rétif de la Bre-*
tonne el de Diderot, des curiosités;
comme la collection complète deS.
« Introuvables », de beaux albums,
puis les oeuvres de Carco en édb
fions exceptionnelles sont parmi lea|
attractions de ce bel ensemble.
Quant aux tableaux, ils ont tous
cette qualité dont nous parlions touS
à l'heure. Une série de têtes de fem-
mes de Derain, en particulier lai
Jeune Servante, sont des œuvres def
musée; des paysages de Segonzac"
gras, savoureux, lumineux .; des pay.
sages de Vlaminck, d'Utrillo, et puis!
des dessins — car Carco a toujours
beaucoup aimé les dessins — dessing
de Laborde, de Vertès, de Dionimont,
de Luc-Albert Moreau, etc.
Il faut ajouter encore les manus-i
crits, manuscrit de la Vie d'Utrillo
de la Lumière Noire, de L'Ombre.
De quoi enfin faire le bonheur
des bibliophiles et des amateurs dei
peinture qui pourront acquérir ces;
livres et ces peintures provenant,
comme on aurait dit autrefois, du
cabinet d'un homme de qualité.
André WARNOD.
Un hommage bolonais
à Jean Goujon
On .annonce de Bologne que.' le 19
mai, à l'occasion de l'inauguration
de la plaque commémorative du
sculpteur français Jean Goujon, mort
à Bologne, une haute personnalité
française prononcera dans cette
ville un discours en hommage à cet
artiste.
Dans les premiers jours de juin,
sur l'initiative des organisations
touristiques italiennes, aura lieu un
,voyage des « Amis du Louvre » à
destination de Bologne. Ces hôtes
visiteront les principaux monuments
et œuvres d'art de la cité, seront
reçus au palais d'Accursio où ils
visiteront l'exposition du Settecento
(17e siècle).
M. Mallarmé inaugurera
la Casa Velasquez
On amio-nce de Madrid que Je mi-
nistre des Affaires étrangères d'Es-
pagné a annoncé à ses collègues que
M. Mallarmé, ministre français de
1'I ms truie t ion publique, arrivera'] t, le
14 mai, à Madrid, pour inaugurer of-
ficiellement la Casa de Veilasciuez.
Petit courrier artistique
O Galerie Billiet-Pierre Vonns, 30,
rue La Boétie, du 10 au 23 mai: pein-
tures de Klecfas (BogadM).
O Dora Maar expose « quelques pho-
tographies inadibes » chez René Van
Den Berg, 120, boulevard du Montpar-
nasse, du 3 au 17 mai.
O Aux « Arts d'Aujourd'hui », 31,
avenue de Frieddaind, du 5 au 17 mai,
quslkpes peintures et aquarelles de Hen-
ri Malançon, sculptures de Louis Dide-
ron. (Vernissage le 4 mai, de 15 à 19
heures.)
O Le peintre Coubine revient de Pra-
gue, enchanté. Le seul musée de la ville
lui a. acheté quatre œuvres importan-
tes.
LE RAPIN.
ART NOUVEAU
Une semaine de la Lumière
Grâce a..rux perfectionnements ap-
portes par lIes physiciens l'art dei
s'éclairer prend de nos jours une inii
portance de plus en pilus grande. ArU
utilitaire, et aussi art tout court.
La Société des architectes-diplômés
paIr 'le gouvernement organise une
seanaiioe de fia lumière, du 6 au
15 mai, avec le concoure' de la Com-
pagnie parisienne de distribution
d'électricité et des sociétés Mazda*
maude-Paz et Si/lva, Philips, Blan-t
chetct, Olémançon, Forclum.
Cette manifestation comportera dei
i/llûmijiaJt.ioni3 à l'Ecole des beaux-i
arts, des conférences au Centre dei
documentation, de 'llarchi'tecte et une
conférence - de M. Georges Claude,
membre de rinisiîibut. au grand am-t
phi,théâtre die S'a. Sôrbonne. le 10 maT..
à 20 h. 30 précises, sur le sujet sui-r
vant : Air (liquide; Gaz rares; Lui
mière. Cartes d'invitation au Centre!
de documentation de l'architecte^
100, Pure du Cherche-Midi, Paris (6°),
Dams la soirée du 11 mai aura lieu,
à l'école, le bail de la grande masse
de J'Ecole nationale supérieure de3
beiaux-arts, $(}Uprésident de lia, République.
Mort tFEmile Wery
Nous apprenons la mort du pein-
tre Emile Wéry, qui a succombé à
une crise cardiaque. Hors concours
aux Artistes français, il était, asSQ"'I
cié à la Nationale La plupart de
ses œuvres ont été achetées par les
musées de France et de l'étranger ;
tout récemment encore, une w très
belle Vue de Venise a été acquise
par. le Centre méditerranéen de Nice.
La 3e exposition Porza
La 3e Exposition Porza, organiser
sous le patronage de M. de Monzie,
sera inaugurée par M. Georges Huis-
man, directeur général des Beaux
Arts, le 7 mai, de 21 heures à mi-*
nujt, sal-le Florence Blumenthal,
79 bis, rue Madame.
Cette exposition sera clôturée le;
17 mai par une soirée consacrée au
débat des questions : Qu'est-il fait
pour l'éducation artistique des.
Français ? Qu'est-il fait dans les
autres palis ? Que devrait-on faire ?
Les artistes suivants exposeront :
Peinture : M. von Alvensleben, Be-
van, R. Beja, J. Dreyfus-Stern, Laure
Garcin, A. Gleizes, Juliette Roche
Gleizes, Ed. Goerg, Maurice Guy-
Loë, Walter Jonas,,, Cancelot Ney,
Daniel Octobre. Paul Poulain, Henri
Ramey, Luis de la Rocha, M.-J. de
la Rocha, Yvonne Sjoestedt, A.
Tzanck, Henry Valengi, comtesse
Wiesoloswkï, Anni Winterberg, An-i
gel Zarraga, Claude Price. — Gra.
vure : P. Baudier. — Sculpture 5
Despiau, Joël et Jan Martel, H. Na-
varre, P.-M. Poisson, G. Saupique,
R. Wier ick. — Architecture : Mau-
rice Barret, Otto Bauer. — Arts de-
coratifs * Rose Adler, L.-A. Guillot,
Antoinette Cerutti, Robert Lamy*
I. da Silva Bruhns.
EXPOSITIONS
— Grand Palais. — Salon des ArtisteS
Français et Salon de la Société Nationale
des Heaux-Arts.
— Ecole des Beaux-Arts (13, quai Ma-
laquais). — Salon Franco-Belge (jusqu'au'
5 mai).
— Musée de l'Orangerie (Tooresse des
Tuileries). — Exposition à la gloire de la
Marine à voiles.
— Bibliothèque Nationale. — Exposition
Goya.
— Musée du Luxembourg (19, rue de
Vaugirard). — Nouvelles acquisitions.
— Grand Dépôt et Galerie Art (21 et 23
rue Drouot.) — Exposition de sculpture
moderne et d'objets d'art décoratif.
— Musée d'Ethnographie (Trocadéro). -
Exposition du Cameroun et nouvelle salit
d'Amérique.
— Musée de la France d'Outremer (porte
Dorée). — Exposition : Tapisseries exoti-
ques. Salle de l'Inde. Souvenir de c Paat
et Virginie ». Exposition de Madagascar.
— Manufacture des Gobelins. — Expoet.
tion de tapisseries de l'ancien Pérou, de«
origines au 17" siècle.
— Musée des Arts décoratifs (107. rue
de Rivoli). — Deux siècles de gloire mi-
litaire (jusqu'au.20 juin).
— Musée de la Guerre (ohâteau de Vin-
cennes). — Exposition André HeNé.
— S.T.C.R.P. (53 ter, quai des Grands*
Augustins). — Selon de la S.T.C.R.P. (jus-
qu'au 4 mai).
— Palais-Bourbon (rue de Bourgogne). -
Exposition Delacroix (jusqu'au 12 mai), y
1 1
Les BELLES - '-'.--,
* BELLES
; LETTRES
il ) LES LIVRES
«« JEI OTJ M: E
:: ou les Russes à Paris .« vus )) par A. Roubé-Jansky
t'1 roman de iiîoeiii-s. Dramatique.
|i, Parfois vaudevilles que. Les héros :
k {.cfl(yiés russes. Dit Prince Nikita,
!^OUrfce Duplay, à Moilinoff In-
Ire Lo. de M. Maurice Bedel,
avon-s vu mainte fois reprendre
'iS nc des Russes exilés. Et fort
1 ^rscmcut - car il est inépuisable.
¡'Jtttcl'U ici la connaissance dit ri-
! de jJrofesscw: Michel Karpitch,
- qui, en proie à des
,c('Ps dottble, (Iiii, en proi .e à des
■ Ir. - Sfido-masochistes, viole sa
iii,, Kir:i et la contraint ensuite
; ! , livrer Œ ses « expériences »; de
''Sillonnante chanteuse Prek-
"^0' qui a cru pel'dr-e son mari
88C et le retrouve un beau jour,
tlot's q l
ru U c le se trouve en possession
l'u It « presque-mari » français; du
-!lne f' f'l' d
'u' (ruénia, son fils, né des œu-
:rr('u Grand-duc Constantin; et de
outi-es curieux personnages.
I r'u''ni(i, fils du yrand-duc. Cela va
'Ii, iC^l'c ii Michel Karpjtch, de con-
■
lui de fanatiques, de saluer en la
1 r,,, 's°nn.e de l'adolescent un futur
jjtO-Hflre IV.
j'y
I,' 11*0 liaison -de ■celui-ci avec a fille
tç- 1.10Ilion de celiti-ci ocre sa fIlle
IJ(noblemcnt, là sodIque charge
t a, que sa mère chasse de chez elle.
Michel Karpitch (il y a quelquefOis
une justice .') meurt, assassiné dans
un hùtcl borgne. Mais la pauvre Ma-
roussia, que les chagrins ont livrée à
l'alcool, meurt tragiquement elle
aussi (non, il n'y a jamais de jus-
tice !) en se pendant vu-dessus d'une
baignoire. :-
Mine A. Rouúé-Jans,ky ne recule
pas devant les pires scènes. Et elle ne
mâche pas ses mots. Quelle verdeur !
Son réalisme subit d'ailleurs, parfois,
un gauchissement caricatural fort
amusant : lorsqu'elle évoque, par
exemple, l'étrange vie de camp que
mène à domicile avec ses officiers le
général cunspil'alew'- ils couchent
sous la tente dans son salon! — ou
quand elle décrit, sans bienveillance,
le bal donné en l'honneur du jeune
« tsar », bal où surgit, miteuse, pi-
teuse, la colonie parisienne de la Rus-
sie blanche. Nous côtoyons alors la
bouffonnerie, sans y tomber toute-
fois, — pour retrouver ailleurs une
émotion sincère.
Mme A. Roubé-Jansky est douée
d'un tempérament complexe. Elle sait
observer, impitoyablement, et déco-
cher des'll'aits qui frappent en pro-
fondeur. Elle a l'esprit de vie. Un ro-
mancier.
Fernand LOT.
1 CHEZ AUREL
André de Nicolaï
1 et
r Les Fêtes Douloureuses »
t)r'entier jeudi de Mme Aurel a
L~ • r°nsa.cré à M. André de Nicolaï,
~e :/I.IO/e Poète des Fêles Douïoureu-
'II'> re-CUeil où s'exprime, avec des
■j>'r,. réridiques, une ,inquiète ado-
!ei'- tics, une inquiète aclo-
I), U}'c>l n'est triste comme la jeu-
, constate quelque part le doc-
Gilbert Robin. Triste, souvent.
lt8 .,
j fU uu désespoir : les tragiques re-
11101 au confluent coti fus de l'en-
rQII'8, an confluen.; confus de Zen-
fa Ce qui nc veut pas mOlœil' el de
Yàu d'homme, tout grondant d'au-
Irr 'l désirs!
~}.( -SW' cette tristesse qu'onll été
lcs commentaires. Professeur
~?c, Mme Aurel a d'abord ab-
t\;/ (: les poètes en général, et M.
A, * r'e de Nicolaï en particulier. de
tei, des thèmes noirs: « C'est
t'lol Ce que nous sommes à vif que
rié ta rcfusons à l'ajrt te droit de nous
iïér>\? davantage. La poésie, c'est
le îantaqe. La poésie, c'est
JJes 'V?yoge hors de nos mi ères. Le
tes îWsmc est une défection. Il nous
tra cc~on. 7~ KOM$
hoj Puisqu'il nie notre 'cffort: à
hou S qui crevons pour élever le
e d'un dcqré. Quand un enfant,
Un ecoYier, un étudiant se tue dans
fin ~M~ ~M'tC pnro!e /0~~
C'eJ°in; faute d'une parole forte*
flc VoJ(U^ le ^poètes n'ont pas fait leur
il Il'! » , ,..
II1' -indré Marcmi a souhaité à son
la ,:0 ,a Af. de Nicolaï de « vivre vers
Pa; le, de ld connaître parfois, de ne
op Sc tromper en la reconnais-
sam °u en croyant la reconnaître,
rnr 1Jlcme si c'cst .toujours elt.e la
vrd- mêlne si c'est toujours elle la
cile chanoc de visage, tant elle
?n b, lt jusqu'à la bonté. » Et Mme
Luri r C'°ruc~^u>'drus a dit ce qui
fait fî P Poètes: la sauvegarde du tré-
sor j l'Ç"f
dré ,1 'fUr Pleure dans les vers d'An-
(li, e de Et Dieu sait que les
dC gosses sont affreux! Plus
tord On ne pleure plus — et cela
seul est Vr
M En' f^ Vraiment triste. »
JI De 1 n, Jl, Aubrun a lu un texte de
, .(' ;' I}Q d 4
Pl„?'ûnd Grc(¡h: « Les Fêtes Dou-
lil'1'.C 6S Sont bien nommées. C'est le
lirr£ w
'lnênw de la jeunesse qui par elle-
mémo C8,t une fête, et de la tristesse.
Lc n ? faiï de sa douleur de la
bcuyii Une beauté voilée parfois,
rc- clle- Et'ce voile même est une
r/ldcs le. Et-"ce, t-o~e même est une
ovt'âan ce de plus..: »
'- des poèmes de M. de
col ï ()nt été entendus; M. Alfred
ti ter a posé la « question » tradi-
ttrin *Mllc et l'auteur de l'Ex-Yoto
I& Iest inis au piano pour accompagner
Vfopres mélodies, sur des poèmes
tir Fêtes Douloureuses, chantées par
ri, Yne Germaine de Castro à la voix
e ciel.
fL e U y avait là M. et Mme André
aVer, M. et Mme André Blanchard,
8 jnes Guillaume de Faucambcrgc,
Z/rtellx de Villers, Couiétas, Jacqllc-
Vin Ç.hontal. Melcildez. M. et Mme
u-Benoit, MM. Henri Pollès,
Bun IlCs Fouras, Aloys Baiaillarcl,
Alh MarchOlt, le général Laroquc,
oU ,';no-, ,1
J ", ^xel- de Hugat, etc. Une
eoire. e brillante. - F. L.
Le Souvenir de Musset
Le Souvenir de Mus set
*
Au pied du Saule
'ei:er: 30eiél'é Alfred de Musset (an-
fera ,ISOlC!i;été « Les Mussettistes JI)
15 h' "U1'fna,nehe prochain 5 mai, à
it1o5 mwI€'s' so'ii pèle.rànage annuel au
IlÜIl1:b.etc d'Alfred de Muisseit. Cette
com Cette
:^'Patioiii, à .laquelle son! iin-
vj,f 0ll's Les admirateurs d'Alfred de
^Usiip'ef' ^°!Uls aimi'S de 'la poésie,
■1^ soius la présidence de
M jp } '^iniv-Baystse, secrétaire, gé-
~erat socrét,air-e --, é -
n.érai' ] -e. la GcHnédie-Française, qui
prGn, 'ra '^a Paro^e- De.g poèmes sueront
réc,it 5 J'ar Mmes Régime Le Ouéré,
^ohir^ ll0biaaiii,e, ell par 'M. Paul Cou-
ra[,|
Le centenaire de La Nuit de Mai
Du 7" 30 'l'
))0" 7 au 30 mai aura lieu une ex-
MV^-°'n du fen-temire die La Nuit de
Mail riUlRl- !-;a maison où fut écrit par
59 r't {*®' Musset le célèbre poème,
50 UX.d:, (;r,lie!j,
f^ V |'à paru à la Société Alfred de
^lu noUi dit M. Maurice ANem,
5de ce fervent groupement,
qu anaîiv,e
occ-, '°'110n pas de rappeler le Sou-
n Il' d '\1" l Í f l
venip- p1111 Poète, qui jamais ne fu-L
oUikm e
,na-''5 de présenter aux 1^-
l.e,iir" ;; 0u.l°ws nombreux de ses -
^ie-5
Pr~- spectateurs toujours loll-
e s&s pièces de théâtre, un
::¡,emb! 1 ,
t'nslînh, 0 ,e documents sur sa per-
e, "UT' ;;-'0'1 œtl\'r(' t )..
qui' ni SUr 'saa oei1vre'. suir son temps.
du e Pe'UVG'i"i't manquer de les Inlé-
rp<,
«iivettiiT' qui p.nr leul' nombre et ieur
"'11\. ,.11 e fOfrue;nt comme un (',h:.lJ)ilre
lolHe d 1'1
Vi&iine » h^s'oire du Roman-
,.'!"!. ,-;t, .,.- .-"-
.- .<..
Le vers «faux» de Verlaine
.serait juste !
Des réponses
Nous nous sommes demandé pour-
quoi dams un poème de Sagesse en
vers aiexo!ndr.i'Bs figurait, isolé, un
vers de onze pieds. Serait-ce un pseu-
do-proiblèm© ? Voici ce que M. Au-
guste VH'laroy nous écrit :
Un petit mot 'de réponse au poète-
auteur dramatique qui s'étonne que
Verlaine ait introduit vol!io«'taireaïienit
un vers faux dans la première pièce
de Sagesise — par ailleurs fort régu-
lière. Ce vers est le suivant :
Et me cria (J'entends « encore » cette vodx):
Dans l'édition que je possède, eln-
core est bien souligné cn: effet, mais
il-est pourvu de son e muet terminal,
aussi indispensable à l'euphonie de
l'alexandrin qu'à sa régularité proso-
dique..
Je ne crois donc pas que Verlaine
ait mis le mol encore en italiques
pour montrer que son erreur est vo-
lontaire puisque, en fait, il n'y a pas
d'erreur. Il a voulu tout simplement,
je crois, insister sur la signification
du mot encore. Ses italiques ne sont
qu'un accent 'ajouté au vocable, pour
bien faire sentir à quel point, avec
quelle force de durée la voix du Che-
valier Malheur s'était imprimée en
lui: ., .,
E'st-:c.e là la solution de votre « pe-
tit problème », 1 Jlfin suis fermement
convaincu. Maintenant, il fàudrai-t
voir le manuscrit original ! Et qu'en
pense François Porclié ?
De ,:Ion côté. M. Daniel de Venan-
court.-qui possède J'éditiion de 1881,
nous fait paTeiOtement remarquer que
Je mot encore s'y trouve imprimé
avec la voyelMe finale.
• Il s'agirait donc d'une simple omis-
si on typographique.
« Mussolini et la Latinité »
A l'occasion des fêteis franco-ila-
iienaiies et de refxpasiitian de d'art ita-
liien, sous les auspices des Amitiés de
France, du Comité France-Italie, de
l'Union médicaiîe latine, le docteur
Bartigues feira une conférence sur :
Mussolini et la Latinité.
Cette conférence, qui aura. lieu
mardi 14 mai. à 21 heures précises,
au Cercle militaire, place -Saiot-Au-
gusitan. «offa. honorée della présence
de S. E. conïte Wgnatti Moraïio di
Cusi'ioza, ambassadeur d'il all ie à Paris.
(Location : au Cercle militaire et
au siège de i'Union médicale latiine,
81, rue de ia Pompe, 16e).
Calendrier de l'Exposition
j des Arts 1937
Des Plions carnavalesques ?
Non!
Un musée du coslume ? oui
Nous avons indiqué le danger qu.'il
y aurait à organiser dans l'Exposi-
tion des manifestations costumées
qui,, au lieu de servir la cause des ré-
gions, pourraient facilement tourner
à la mascarade.
Nous jugeons bon cependant de si-
gnaler la proposition faite au Con-
grès de Nice par M. Marcel Provence.
Rapporteur général du Congrès, il
proposa la' création d'une Académie
du Costume régional français et l'or-
ganisation d'un Musée National dit
Costume provincial.
Certes! l'Exposition ferait œuvre
utile si elle réunissait dans un local
du Centre Régional un ensemble aussi
complet que possible de tous les cos-
tumes des différents terroirs de
France, à la condition bien entendu
que toutes les pièces exposées fus-
sent authe ntiqucs et que nulle place
ne fût laissée à la fantaisie.
Une telle collection obtiendrait cer-
tainement, par son pittoresque et par
le sérieux avec lequel on aurait pro-
cédé à son choix, un vif succès.
Elle pourrait. l'Exposition termi-
née, prendre place dans cet Insi'itut
InternationaJ du Costume et. de la
Civilisation dont le projet établi par
MM. Gaston Vincke et René IÀndcc-
ker, doit être réalisé dans la Cité In-
ternationale des Arts et de la Pensée
que M. Jean-José Frappa veut édifier
dans le H* arrondissement.
Que ce soit là ou au Musée d'Eth-
nographie, il est certain que le résul-
tat d'un tel effort serait assuré de
trouver un abri digne de lui. Son in-
térêt aèrent en fonction de la compé-
tence de celui auquel on en confierait
l'établissement.
Yvanhoé RAMBOSSON.
T"
; D'autre part, à la suite du premier
article de M. Ramibosson sur ce thè-
me, M. Charles-Brun, qui est, en
France, le grand maître de toute l'ac-
tivité régionaliste sérieux nous adres-
sait la lettre suivante. Il faut sou-
haiter qu'on sache entendre en haut
lieu ceiUe parole et consulter un es-
prit dont la compétence n'a d'égale
que la discrétion':
'-'. ,..
, v 0f
Mon cher ami,
Permettez-moi non de ?,ec,tif.ier -
car il est excellent — mais de com-
pléter l'article d'Yvanhoé Rambosson
sur le costume régional. Je présidais,
à Nice, le Congrès donrt il parle et qui
étudiait uniquement cette question.
Nous y avons tous été unanimes à
mettre en garde contre les exhibitions
de music-hall et tout ce qui, au lieu
d'éveiller (ou de réveiller) l'âme de
nos provinces, risqueraiit de tourner
à la mascamde: comme votre colla-
borateur, nous savons que le danger
est grand.
De même, nous savons, comme lui,
les causes de la disparition du costu-
me régional: il signale la cherté des
étoffes et des broderies: c'en est une;
il en est d'autres: la principale est
qu'il est abandonné par les élites: à
elles de donner l'exemple. Mois il
convient d'ajouter (le rapporteur gé-
néral du Congrès, Marcel Provence,
l'a indiqué avec force) que si, à la
rigueur, on peut maintenir les an-
ciens costumes dans leur forme tra-
ditionelle pour des fêtes ou des céré-
monies, cela est peu. La seule ma-
nière de faire vivre le costume. là où
U est encore porté, de le faire peut-
être revivre làoÜ il est mont, c'est
de le laisser ou de le faire évoluer,
de l'adapter aux nécessités modernes
(et le bon marché, au moins relatif,
en est une), au lieu de vouloir, par
un sentiment respectable, le figer
dans une forme désormais désuète.
Ce qui n'évolue pas meurt fatalement.
CHARLES-BRUN.
P. S. — Il s'agit, bien entendu,
d'une évolution voulue par les inté-
ressés eux-mêmes, lente sans doute,
et non de « stylisations », qui reste-
ront toujours arbitraires.
Petit courrier littéraire
+ Mme Lucie Delarue-Mardrus, qui
va, publier une Eve Lavalière, prépare,
pour L'Illustration, un nouveau roman:
L'amour attend. « Un roman comique,
dit-elle. Le premier que j'écris dans ce
genre. »
LE PARISIEN.
- r'. Jean GIRAUDOUX définit.
l'esprit normalien, fabricateur d'anarchistes
Dans la collection illustrée « Les Grandes Ecoles », que dirige
M. Jean Delage. aux Editions Spes, va paraître une très intéressante
étude intitulée : L'Esprit de Normale. ]>ar M. Jean Reignup.
Cette étude sera précédée d'une magistrale préface de M. Jean
Giraudoux, que nous avons le plaisir de publier ci-dessous et qui montre
toute l'attention que mérite cet ouvrage.
L'Ecole Normale Supérieure est
une des rares écoles do J'Etat dont
les élèves soient en civil, mais elle
paisse cependant pour leur donner
un uniforme à vje, qui est l'esprit
normalien. Il esil exact en effet que
l'Ecole Normale est une école spiri-
tuelle. Je ne dirai pas que tous ceux
qui sortent. d'elle.ont de l'esprit, mais
ils ont l'esprit. Ils sont les serviteurs
de l'esprit, c'est-à-dire les adver-
saires de lia matière. lis n'acceptent
pas îe moins du monde, ni sa con-
trainte physique, ni ses obligations
déformantes, en vertu d'une poche
aérée qui leur permet de se mouvoir
à l'aisé dams cette vie sans espacé,
— et qui est l'esprit.
Ils ne sont pas, évidemment, les
seuils daiiS ce cas en France. Mais
l'a plupart des états spirituels s'y
établissent généralement en vertu
d'une vexation ou d'un renoncement.
e) les comédiens, Les écri-
vains obéissent à leur don de pein-
dre, de -jouer ou d'écrire. Les prêtres
renoncent à 'l'exercice d'une vie dont
i s soupçonnent le caractère infa-
mant. Or Le normalien n'a générale-
nient pas de don et assez peu de cri-
tique. Sa vocation, c'est sa naïveté.
Il est seulement de race spirituelle.
Sa caractéristique est justement qu'il
ne v,:Ij t pas la réalité, qu'il ne j'a
comprend pas, donc qu'il est perpé-
tuellement à l'aise. Il ne connaît pas
les crises de fa conscience, car il est
de nature en règle avec elle. Ses ré-
créations politiques,, qu'il les prenne
à S'a gauche ou à sa droite, compor-
tent le même haut degré d'euphorie,
de théorie et de facilité. Il ne res-
sent pas non plus ila pauvreté, car
il n'y a pour lu] de richesses que
spirituelles et il a le clef du coffre-
foirt. L'Ecole Normale e'Slt une école
de milliardaires et de joie.
L'esprit normalien n'est pas réser-
vé à cieux que les hasarde du con-
c-ours ont amenés rue d'Ulim. Une
race ne se détermine pas par des
examens. Il anime tous ceux qui ont
préparé l'Ecole. La préparation à
toute école est en générât une con-
centration un travail de chauffe ar-
tificiel et arbitraire, un exercice phy-
sique des faculitæ mentales. La pré-
paration à l'Ecole Normale est un
choix et u.n relâchement. C'est l'ou-
verture complète eil sans retenue,
failt,e à un esprit jeune du domaine
■spirituel. C'est l'académie, lia vraie,
celle de Platon, celle du début de la
vie et non celle de la fin. Le futur
normalien est, dès ce moment, promu
le familier des grands auteurs, des
grandes morales. Il peuil très bien
ie-sler petit et médiocre, mais iil est
de til,eu,,r race. Il paiie et écrit souvent
bien mal leur langage, mais il n'use
que de ce langage.
On voit d'ici la somme de bavar-
dage et de barbouillage que cette
promiscuité peuil entraîner, mais les
grands auteurs en question doivent
s'y p'aire. D'autant plus qu'il ne
s'agit pas d'une admiration béate. Il
nQ, s'agit même pas toujours d'une
compréhension très vive. Les rap-
ports fiiitre grands écrivains et nor-
maliens sont bien plutôt des rap-
ports de pères célèbres à fils ou à
neveux, ces jeunes gens gardant
toute leur liberté et leur critique
respective vis-à-vis d'aïeuls que cebte
franchise doit d'ailleurs eéduire, et
c'a lien du sang qui par exempte n',u-
niiit par Racine à Victor Hugo le
joint au contraire directement à quel-
que professeur de grammaire. C'est
-ce speciîacle de famille qu'offre la
Cour d'Honneur elle-même de l'Ecole,
cil, die leurs 'loggias, les bustes de
Racine, de Pascal, de Montaigne et
de trente autres écrivains contem-
plent avec ravissement et attendris-
sement. étendu :,'1 bras de chemise
et sh'nis col sur lie gazon, Je jeune
normalien en proie au délire qui lui
dicte le deuxième paragraphe de son
diplôme d'études.
On voit pair là que il'Ecole n'est pas
du tout un centre d'humanisme. Les
élèves qui y font leurs études ne
croient pas spécialement à ,l'huma-
nisime. Ils gardent teurs croyances, ils
ne les offrent pas à un fonds com-
mun supérieur à ■elles1. C'est twi- as-
semblage d'êtres qui iéprouveilt le be-
soin de se réunir pour vivre une vie
particulièrement individuelle. C'est
la règle monacale comme support
d'existences anarchistes. Il faut être
le chef de l'unanimisime pour y avoir
vu, comme mon ami Romains, une
cage d'un animisme. J'y ai vu au
contraire une série di'êtres. absolu-
ment isolés, et accentuant l'isolement
de leur esprit en se donnant large-
ment aux gaîtés communes. La epé-
ci alité du normalien n'est pas la
communauté. Elle est plutôt cette
adaptation sans heurt et assez éton-
nante d'une vie inventée à la plus
saugrenue des vies réelles, par des
transactions naturelles qui, au lieu
de .¡,e déconsidérer, le rehaussent.
L'Ecole est l'assemblage des hommes
qui sorot le moins faits pour la ba-
taille et qui a 'porportionneHement
beaucoup plus de tués que Saint-
Cyr, qui a publié le plus grand nom-
bre de livres et obtenu le moins
grand nombre de gros tirages. j'ai
l'impression que ces deux exemples
suffisent.
L'Ecole Normale est une école de
réalisme spirituet.
Jean GIRAUDOUX.
UN DES ARTISTES FRANÇAIS
GEORGES DEMANCHE
1
Après plusieurs visites au Salon, il m'arrive
de faire savoir à quelques arliHes que j'igno-
rait avant, mon opinion sur leurs œuvres.
Opinion agréable puisque, seuls minières-
sent ceux qui peignent comme j'aurais aimé
conduire ma plusme.
Salle 8, une toile a retenu mon attention.
four la signer, l'auteur s'en est remis au
cuivre du marchand. L'officiel catalogue in-
dique : Georges Demanche « La PAafle »,
saUe- 8.
C'est 'une toute petite toile, que le soleil
en jouant sur sa glace dérobe presque aux
visiteurs. Elle a l'air timide, effacée, elle
semble perdue au milieu de ses voisines far-
dées comme des arpètes. Mon amour des hum-
bles me r a faht découvrir, puis aimer ensuite.
Le peintre qui l'a dessinée ne semble être
riche d'âme autant que d'indulgence. Il a su
faire jouer l'harmonie des eaux et des rocs
comme un maître. Les longues traînes d'her-
bes marines, les odeurs salines, le bleu azuré
pareil à un morceau de ciel tombé dans la
mer créent une atmosphère de vérité que
rehausse la gamme dégradée des rochers..
A cette petite toile composée comme un
conte et dont elle possède les qualités de
synthèse, je souhaite un heureux destin.
Paul BRULAT,
Inspecteur des Beaux-Arts.
ECHOS
(Suite de la première page)
J
eamne Lanvin, 22, faubourg
Saint-Honoré : solde aujour-
d'hui samecti toute ta. journée une
importante collection de robes,
manteaux, chapeaux, lingerie, tri-
cots, fantaisies et. coupons de tis-
sus..Prix excetpiionnel's.: Vente au
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p
tour vos cadeaux ou pour votre
installation, Le Grand Dépôt
E. Bourgeois, 21 et 23, rue Drouot,
met en vente aux prix de fabrique
de nombreux services de taibie,
porcelaine, faïence, verrerie, ser-
vices café, thé, gâte;aux, etc., et un
grand choix d'objet décoratifs.
HORATIO.
A l'Académie des Inscriptions
L'Académie des Inscriptions a
accueilli, hier, deux nouvelles let-
tres de candidature au fauteuil va-
cant de Pottier.
Elles émanent de MM. Léon Mi-
rot et Louis Halphen. Elle a ensuite
attribué une subvention de 10.000
francs à M. Daniel Schlumberger
pour ses travaux archéologiques au
Djebel-Chaar. La Commission du
prix Gustave Schlumberger a décidé
d'attribuer cette haute récompense
de 25.000 francs à son confrère de
l'Académie, M. Charles Djehl, pour
l'ensemble de son œuvre.
JLl A V I E DES FKMMHS
«
Quand ces dames exposent
leur programme municipal
Pour.-uivons inotre. étude élec-
torale hors des seinliers trop fré-
quentés. -
Rue de la Victoire. Un préau
d'école. Unpulblic de. ror le plu.s
pur, silencieux, respectueux, con-
fiant; beaucoup plus d'hommes
que de femmes; pas la moindre
ironie alors que le momoloigue de
ces dames nous 'se'coue d'uin fou,
rire sans issue. *
Des oratrices sans passion, gans
le moindre frémissement de sen-
sibilité; institutrices paraît-il; ei
primaires certes jusqu'au bout de
leur indéfrisable. Et quel program-
me. Voulez-vous des aperçus d'un
discours écrit et lu ? 1, M
— Et d'abord, une devise : « Aux
femmes le balai, national ». A re-
tenir, 'messieurs."
; (Résolue:)
- Nous voulons la baisse de
l'eau, du gaz, de l'électricité, du
métropolitain. Les contributions
baisseront automatiquement.
(Avec une voix de basse drama-
tique.) "'J.. 1
- Quand on a dit aux veuves de
guerre: Remariez-vous, elles se
sont précipitées devant le portrait
de leur mari : « Jamais., inoint.
pardon. » Et les enfants mou-
raient toujours.
« Je vais expliquer scientifique-
riieml le cas des veuves de guerre.
« Vous avez tous raison; nous
ne voulons plus de penisi .n pour
personne. » •
Là un léger chahut où l'on dis-
U ligue deux voix masculines ellÜê-
.,., i ,'
tées: « Le's profiteurs'! » « Les
foilctkmnaire.s». Et l'oratrice re-
prend :
« Les anciens combattants qui
.sont ailés penidainft quatre ans met-
tre les pieds dams l'eau.
« .Il esUnaditnissible qu'un pro-
priétaire fasse mourir s'es locatai-
res sans sanction.
« Il y aura les maisons d'hy-
giène avec services de pédicure et
de manucure pour des deux sexes;
un récipient en creux pour les
bains de pieds.
« Allons, messieurs, eini'cou-
ragez-mous uni peu (nous essayons
de travail'ler à votre bonheur. »
Je Jure que je n'invente rien ;
j'ai encore trois pages de trésor-
ai.n,,z:i cueillis.
Blanche MESSIS.
Nous souhaitons que nos lectri-
ces n'hésitent pas à nous écrire.
Aux difficultés qui nous seront ex-
posées, aux questions qui nous su-
ront soumises, à toutes les peines
qui nous seront confiées, nous nous
efforcerons de répondre ici avec
le souci d'apporter un réconfort,
de donner une force nouvelle, ou
de faire entrevoir une sagesse qui,
pour paraître d'abord un peu aJU-
tère, n'en est pas moins, peut-être,
le seul contrepoison du désespoir
latent qui marque nos générations
Nos réponses
M. H. M. — Je vous ai répondu dans
,le journal. Vais vous écrire directement.
Ombre et lumière. — Sans doute; vous
avez raison. Seulement il ne faut pas ou-
blier non plus que les responsabilités ne
sont pas les mêmes, et que l'on exigera
toujours plus d'u second que du premier.
L/2 sentiment, en de telles circonstances ne
,doit pas être seul jutge, ou alors A faut
l'élargir jusqu'à ce qui n'est pas tout près
de nous et ne nous touche pas directe-
ment.
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Chaque jour des idées nouvelles
La; mode des gants de .tuHe qui
s'avèrent pratiques etn été vient
d'utiliser un thème original appelé
au succès. La résille est irrégu-
lière, formant des losanges et des
cercles de tailles très différentes et
les bas assortis complètent, avec
raffinement, l'ensemble printanier
que ron souhaite toujours très chic.
La: femme est particulièrement
coquette à cette saison; aussi, ap-
précie-t-elle les tnenues fantaisies
qu'urne journée ou une soirée met-
tent en vogue. Au Théâtre de la
Michodière, dams Bichon, Mlle
Clara Tambour* porte urne jolie
robe vert d'eau, travaillée et de
charmante ligtne. Son chapeau,
très relevé suir le front et porté très
en arrière, possède un bord assez
étrange, mais bien coiffant. Le
front couvert d',une soyeuse frange
de cheveux blonds, très clairs, con-
serve au visage toute sa. douceur.
Si cette coiffure prend dans la
mode une grande extension, le cha-
peau relevé est sûr de connaître de
belles saisons.
C'est dans un esprit très carica-
tural que s'est habillée Mme Mar-
guerite Deval; sa robe, qui mêle le
grenat au vert, est humoristique,
sa coiffure inénarrable.
Mme Jaille Loury, toujours ha-
billée avec le meilleur ton, est tour
à tour en taffetas marine à pois
brodés blancs et en robe de laiinage
brun où se mêlent des fils de cello-
phane. Toilettes exquises par leurs
détails et par leur bel esprit d'à-
propos. Ce sont bien les robes du
rôle. 1
Solange Moret, à qui revient la
mission de présenter de belles ro-
bes de jeune fille, possèù; une ra-
vissante silhouette.
Sa robe jaune rappelle combien
les jounnées ensoleillées convien-
nent à ce ton éclatant et bien esti-
val.
Dams sa robe imprimée orange
et blanc, une idée charmante d'an- J!
neaux retenant, la ceinture et le
drapé du décolleté fournira main-
tes occasions de d'écoretr une toi-
lette de campagne.
L'imprimé, cette saison, a une
personnalité bien marquée; il a su
trouver des dessins modernes sans
notes forcées, sans lourdeurs ; il
évite le mélange de tonalités et
garde ainsi une distinction néces-
saire.
Dans tes salles de spectacles
déjà des robes du soir ont pris leur
aspect d'été. De l'écossais, des étof-
fes gaies qui expriment l'appel des
soirées douces où le lourd manteau
est banni et qui peuvent nous per-
mettre les toutes courtes capes
d'hermine mutines et juvéniles.
Renée CHEVALLIER.
Les fleurs que vous aimez
vous les retrouverez, Madame, chez
« Marlène >», dans ses récentes créa-
tions « Robes Fleuries » ; impres-
sions exclusives sur soie naturelle
spécialement dessinées pour « Mar-
lène ». Nouvelle collection de tail-
leurs légers, ensembles 2/3 et man-
teaux « tous-temps » à 150 francs.
Chapeaux assortis, 50 fr. Catalogue
gratuit sur demande. « Marlène »,
78, Champs-Ely.sées.
ABONNEZ-V OU S
A COMŒDIA
LES
L. f S BEAUX ART 9
ARTS
COMME T A-N T D'AUTRES <„
Francis Carco va vendre
une partie de ses collections
Francis Carco vend une partie de
ses livres et de ses tableaux, non
point de gaîté de cœur, mais con-
traint par les événements. Cette
vente est la conséquence logique de
son divorce.
Cette nouvelle offre pour les bi-
bliophiles et pour les amateurs de
Un dessin à l'encre de chine, par
Dunoycr de segonzac, qui figurera
à la vente Francis Carco.
peinture un vif intérêt. Carco a tou-
jours eu un goût très sûr dans le
choix de ses livres et de ses tableaux.
Il aime la peinture physiquement,,
sensiblement, et les toiles qu'il a
chez lui ont toutes un caractère, un
accent qui leur donnent du prix ;
de même, les livres de sa bibIjothè-04
que ne sont pas les livres de n'im-i
porte qui.
Parmi les 400 volumes dont il và
se séparer, la plupart sont enrichie
de dessins originaux, de gravures,
d'autographes, de pages manuscrites.
Un exemplaire sur Japon ancien dg
L'Enchanteur pourrissant, de GuiI-r
laume Appolinaire, avec les bois de*
Derain, le Bestiaire avec les grands
bois de Dufy sur Hollande, de beaux
Daragnès, Les Croix de Bois et la;
Boule de gui, dans l'édition de lai
Banderolle, avec les eaux-fortes dei
Segonzac, de richissimes plaquettes.
comme les œuvres de Verlaine et dej
Laforge en première édition, dei
belles éditions de Rétif de la Bre-*
tonne el de Diderot, des curiosités;
comme la collection complète deS.
« Introuvables », de beaux albums,
puis les oeuvres de Carco en édb
fions exceptionnelles sont parmi lea|
attractions de ce bel ensemble.
Quant aux tableaux, ils ont tous
cette qualité dont nous parlions touS
à l'heure. Une série de têtes de fem-
mes de Derain, en particulier lai
Jeune Servante, sont des œuvres def
musée; des paysages de Segonzac"
gras, savoureux, lumineux .; des pay.
sages de Vlaminck, d'Utrillo, et puis!
des dessins — car Carco a toujours
beaucoup aimé les dessins — dessing
de Laborde, de Vertès, de Dionimont,
de Luc-Albert Moreau, etc.
Il faut ajouter encore les manus-i
crits, manuscrit de la Vie d'Utrillo
de la Lumière Noire, de L'Ombre.
De quoi enfin faire le bonheur
des bibliophiles et des amateurs dei
peinture qui pourront acquérir ces;
livres et ces peintures provenant,
comme on aurait dit autrefois, du
cabinet d'un homme de qualité.
André WARNOD.
Un hommage bolonais
à Jean Goujon
On .annonce de Bologne que.' le 19
mai, à l'occasion de l'inauguration
de la plaque commémorative du
sculpteur français Jean Goujon, mort
à Bologne, une haute personnalité
française prononcera dans cette
ville un discours en hommage à cet
artiste.
Dans les premiers jours de juin,
sur l'initiative des organisations
touristiques italiennes, aura lieu un
,voyage des « Amis du Louvre » à
destination de Bologne. Ces hôtes
visiteront les principaux monuments
et œuvres d'art de la cité, seront
reçus au palais d'Accursio où ils
visiteront l'exposition du Settecento
(17e siècle).
M. Mallarmé inaugurera
la Casa Velasquez
On amio-nce de Madrid que Je mi-
nistre des Affaires étrangères d'Es-
pagné a annoncé à ses collègues que
M. Mallarmé, ministre français de
1'I ms truie t ion publique, arrivera'] t, le
14 mai, à Madrid, pour inaugurer of-
ficiellement la Casa de Veilasciuez.
Petit courrier artistique
O Galerie Billiet-Pierre Vonns, 30,
rue La Boétie, du 10 au 23 mai: pein-
tures de Klecfas (BogadM).
O Dora Maar expose « quelques pho-
tographies inadibes » chez René Van
Den Berg, 120, boulevard du Montpar-
nasse, du 3 au 17 mai.
O Aux « Arts d'Aujourd'hui », 31,
avenue de Frieddaind, du 5 au 17 mai,
quslkpes peintures et aquarelles de Hen-
ri Malançon, sculptures de Louis Dide-
ron. (Vernissage le 4 mai, de 15 à 19
heures.)
O Le peintre Coubine revient de Pra-
gue, enchanté. Le seul musée de la ville
lui a. acheté quatre œuvres importan-
tes.
LE RAPIN.
ART NOUVEAU
Une semaine de la Lumière
Grâce a..rux perfectionnements ap-
portes par lIes physiciens l'art dei
s'éclairer prend de nos jours une inii
portance de plus en pilus grande. ArU
utilitaire, et aussi art tout court.
La Société des architectes-diplômés
paIr 'le gouvernement organise une
seanaiioe de fia lumière, du 6 au
15 mai, avec le concoure' de la Com-
pagnie parisienne de distribution
d'électricité et des sociétés Mazda*
maude-Paz et Si/lva, Philips, Blan-t
chetct, Olémançon, Forclum.
Cette manifestation comportera dei
i/llûmijiaJt.ioni3 à l'Ecole des beaux-i
arts, des conférences au Centre dei
documentation, de 'llarchi'tecte et une
conférence - de M. Georges Claude,
membre de rinisiîibut. au grand am-t
phi,théâtre die S'a. Sôrbonne. le 10 maT..
à 20 h. 30 précises, sur le sujet sui-r
vant : Air (liquide; Gaz rares; Lui
mière. Cartes d'invitation au Centre!
de documentation de l'architecte^
100, Pure du Cherche-Midi, Paris (6°),
Dams la soirée du 11 mai aura lieu,
à l'école, le bail de la grande masse
de J'Ecole nationale supérieure de3
beiaux-arts, $(}U
Mort tFEmile Wery
Nous apprenons la mort du pein-
tre Emile Wéry, qui a succombé à
une crise cardiaque. Hors concours
aux Artistes français, il était, asSQ"'I
cié à la Nationale La plupart de
ses œuvres ont été achetées par les
musées de France et de l'étranger ;
tout récemment encore, une w très
belle Vue de Venise a été acquise
par. le Centre méditerranéen de Nice.
La 3e exposition Porza
La 3e Exposition Porza, organiser
sous le patronage de M. de Monzie,
sera inaugurée par M. Georges Huis-
man, directeur général des Beaux
Arts, le 7 mai, de 21 heures à mi-*
nujt, sal-le Florence Blumenthal,
79 bis, rue Madame.
Cette exposition sera clôturée le;
17 mai par une soirée consacrée au
débat des questions : Qu'est-il fait
pour l'éducation artistique des.
Français ? Qu'est-il fait dans les
autres palis ? Que devrait-on faire ?
Les artistes suivants exposeront :
Peinture : M. von Alvensleben, Be-
van, R. Beja, J. Dreyfus-Stern, Laure
Garcin, A. Gleizes, Juliette Roche
Gleizes, Ed. Goerg, Maurice Guy-
Loë, Walter Jonas,,, Cancelot Ney,
Daniel Octobre. Paul Poulain, Henri
Ramey, Luis de la Rocha, M.-J. de
la Rocha, Yvonne Sjoestedt, A.
Tzanck, Henry Valengi, comtesse
Wiesoloswkï, Anni Winterberg, An-i
gel Zarraga, Claude Price. — Gra.
vure : P. Baudier. — Sculpture 5
Despiau, Joël et Jan Martel, H. Na-
varre, P.-M. Poisson, G. Saupique,
R. Wier ick. — Architecture : Mau-
rice Barret, Otto Bauer. — Arts de-
coratifs * Rose Adler, L.-A. Guillot,
Antoinette Cerutti, Robert Lamy*
I. da Silva Bruhns.
EXPOSITIONS
— Grand Palais. — Salon des ArtisteS
Français et Salon de la Société Nationale
des Heaux-Arts.
— Ecole des Beaux-Arts (13, quai Ma-
laquais). — Salon Franco-Belge (jusqu'au'
5 mai).
— Musée de l'Orangerie (Tooresse des
Tuileries). — Exposition à la gloire de la
Marine à voiles.
— Bibliothèque Nationale. — Exposition
Goya.
— Musée du Luxembourg (19, rue de
Vaugirard). — Nouvelles acquisitions.
— Grand Dépôt et Galerie Art (21 et 23
rue Drouot.) — Exposition de sculpture
moderne et d'objets d'art décoratif.
— Musée d'Ethnographie (Trocadéro). -
Exposition du Cameroun et nouvelle salit
d'Amérique.
— Musée de la France d'Outremer (porte
Dorée). — Exposition : Tapisseries exoti-
ques. Salle de l'Inde. Souvenir de c Paat
et Virginie ». Exposition de Madagascar.
— Manufacture des Gobelins. — Expoet.
tion de tapisseries de l'ancien Pérou, de«
origines au 17" siècle.
— Musée des Arts décoratifs (107. rue
de Rivoli). — Deux siècles de gloire mi-
litaire (jusqu'au.20 juin).
— Musée de la Guerre (ohâteau de Vin-
cennes). — Exposition André HeNé.
— S.T.C.R.P. (53 ter, quai des Grands*
Augustins). — Selon de la S.T.C.R.P. (jus-
qu'au 4 mai).
— Palais-Bourbon (rue de Bourgogne). -
Exposition Delacroix (jusqu'au 12 mai), y
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