Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-11-08
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 novembre 1931 08 novembre 1931
Description : 1931/11/08 (A25,N6867). 1931/11/08 (A25,N6867).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7650423m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/05/2015
JEAN DE ROVERA
Directeur,
25e ANNEE. — N° 6.807
- .Vne ample comédie aux cent actes divers
et dont la scène est l'univers.
(LA FONTAINE.):
REDACTION ADMINISTRATION
ET PUBLICITE
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à M. le directeur de a Comœdia •
PARIS, SEINE ET S.-ET-O. : 25 CENTIMES DIMANCHES NO V E M BRE 1 9 3 1 DEPARTEMENTS : 30 CENTIMES
AUTOUR DU PRIX GONCOURT
.1 .1
Lettre à un vieil ami
sur l'habileté
Mon cher Boissy,
Tu as pris l'habitude de me dire
durement les choses, tenant avant
tout à défendre' ton indépendance de
critique contre les sentiments naturels
nés d'une amitié de vingt-cinq ans.
Ta vertu te conduit même parfois à
dépasser la mesure, ainsi qu'il t'ad-
vînt récemment à propos de la que-
relle du Goncourt. Mais, te connais-
sant, je sais te lire, et, en dépit de tes
bourrades, je me réjouis, à chaque
bataille que je livre, d'être d'accord
avec toi sur l'essentiel. Aussi n'est-ce
point à un autre qu'à toi que je viens
me confier, en des circonstances où
certains se plaisent, par ignorance ou
calice, à me mettre en contradiction
avec moi-même.)
As-tu songé, Boissy, aux difficultés
que rencontrent, pour être entendus,
M- Bernard Grasset
(Photo Lorelle.)
ceux qui ont des choses à dire? As-
tu fait le compte de toute la sagesse
qui se gaspillait autrefois dans ces
cafés littéraires auxquels je dois de
te connaître, de ce quLcestera à ja-
mais perdu, par manque d'audience,
de ces libres opinions échangées dans
le secret de conversations amicales?
Quel franc regard, rappelle-toi, était
le nôtre sur la littérature et sur la
vie, en ce temps lointain du Vachette
que nous avons vécu ensemble! De
quels vœux appelions-nous alors une
maison de l'esprit qui fut accueillante
à notre jeunesse! Mais, tandis que la
plupart d'entre vous s'attardaient dans
des regrets stériles ou dans des espé-
rances que, pour certains, la vie ne
devait jamais combler, je pensais, moi,
qu'il importait d'abord de 'bâtir la
maison. N'imaginant pas, d'ailleurs,
en ce temps-là, que d'autres, pussent
se soucier de mon besoin d'expres-
sion. ie me souciai du leur, et entre-
pris de créer pour les autres des
moyens qui me manquaient à moi-
même. Mon malheur — certains di-
ront: mon bonheur - voulut que je
prisse un tel goût à ces moyens, que
l'habileté me garda vingt ans prison-
nier.
Je dis bien « Dri-wnnier M, car cette
habileté qu'un si grand nombre main-
tenant me repiochent, parmi ceux
mêmes qui en ont le plus profité, ne
fut jamais pour moi un idéal; elle fut
une dure nécessité — l'édition, et les
renouvellements que j'en rêvais,
m'étant dès l'abord apparus comme
le seul moyen oui Dût me permettre à
la fois de m'exprimer et de vivre.
J'étais bien loin - de me douter alors
que mon habileté servait déjà d'au-
tres desseins Que ceux qui m'étaient
conscients. Près de vingt ans de-
vaient, en effet, s'écouler avant que
je m'avisasse que, tout en servant les
autres, je les jalousais, et que peut-
être même l'édition n'avait été pour
moi qu'une manière d'affirmation per-
sonnelle. D'autres, plus subtils ou
moins gênés par certaines étranges
pudeurs, auraient sans doute plus vite
reconnu leurs véritables mobiles.
Pour moi, j'avouerai qu'on dut me
révéler les miens.
* *
Toute l'histoire de ma maison tient
dans les aveux dont je viens de te
faire hommage. Elle se confond, tu
le vois, avec ma propre histoire, au
point que je ne saurais répondre aux
curiosités touchant mon rôle d'édi-
teur que par des confidences. Renon-
ce donc, je t'en prie, toi au moins
qui me connais, à certains mots dont
usent, pour apprécier le rôle nouveau
que j'assume, ceux qui ne savent rien
des difficultés que j'ai dû vaincre
avant de pouvoir le remplir. Ne parle
pas comme eux de « repentirs » qui
me seraient tardivement venus, d'une
sorte de condamnation dont frapperait
un passé qui m'est cher, mon attitude
présente. Je n'ai rien à renier de l'ha-
bileté que j'ai dû mettre en œuvre
pour parvenir à être écouté, ni même
du parti que je sus tirer, à la façon
des politiques, des excès dp mon
temps. Ma vie est une ligne continue:
c'est le lent dégagement de ma per-
sonne d'un organisme que j'avais sub-
stitué à moi-même, par suite de cer-
taines craintes, ou pudeurs, sur les-
quelles je ne saurais en quelques pa-
ges m'expliquer. Disons simplement,
si tu veux bien — et pour que nul
désormais ne s'étonne que j'ai
mis vingt ahs à àsêf.
J'opposai, d'ailleurs, une vigoureu-
se résistance à ceux qui, les premiers,
me pressèrent de reconnaître que les
triomphes de l'habileté ne pouvaient
me combler, et que je me devais à la
fois d'écrire moi-même, et de livrer
ma propre opinion sur les œuvres que
l'on me confiait, renonçant à l'équi-
voque sur laquelle repose toute pu-
blicité littéraire. Je me sentais, en
effet, à ce point redevable à l'habileté,
qu'il me sembla longtemps que re-
noncer aux moyens qu'elle m'avait
inspirés, c'était presque trahir les
miens. Pour ne rien te cacher, je suis
depuis peu convaincu que l'équivoque
ne m'est pas nécessaire, et que je sers
plus utilement mes auteurs en gardant
vis-à-vis d'eux mon indépendance de
critique. Car tu penses bien que le
souci de faire partager mes admira-
tions reste, en dépit de ma liberté
nouvelle, mon souci dominant. Mais
comment, je te le demande, condam-
nerais-je une habileté à laquelle, som-
me toute, je dois de pouvoir aujour-
d'hui me passer d'elle?
Bernard GRASSET.
Les célibataires contents
fondent un Club :
le C. C. D. L. S.
Les célibataires contents n'étaient
sans doute pas tout à fait contents. Il
leur manquait quelque chose. IL leur
manauait un club. Ils l'ont maintenant.
Et ils sont désormais absolument, in-
discutablement contents.
Voici la lettre que j'ai reçue, signée
d'une charmante romancière de mes
amies:
Sous le nom de C.C.D.L.S. (Céliba-
taires contents de leur sort). un club
amical est fondé.
Il a Pour objet de réunir dans un es-
prit de franche et loyale camaraderie
des célibataires (ou jugés comme tels,
c'est-à-dire ne vivant pas conjugale-
ment), des célibataires disons-nous des
deux sexes — sans exclusion du troisiè-
me — à condition qu'ils soient courtois,
bienveillants et gais.
Les intellectuels y sont iJarticulière-
IIunt conviés, mais l'esprit doit y être
sans pointe et la plaisanterie sans acide.
I-e sel et Quelques épices légères n'y
sfitH cependant point défendus.
Les membres du Club se réuniront
une fois par mois pour dîner de compa-
gnie et passer la soirée le plus agréa-
blement possible (tenue de ville). Le
I;rh du dîner sera fixé à 30 francs et les
distractions prises en commun devront
être accessibles aux budgets moyens.
Pnur taire partie du club les C.C.D.
L.S. il faudra être âgé d'au moins tren-
te ans, proiwer que Von n'est ni marié
ni fiancé et être présenté par deux mem-
bres connus. Les parrains ne sont pas
tenus d'offrir des dragées, mais sont dé-
clarés resionsablès de la moralité de
leur candidat.
Le nouveau membre admis devra s'en.
gager à ne pas convoler avant une pé-
riode de treize mois partant du jour de
son admission au club. L'infraction à
cette clause entraîne la radiation immé.
diate tftl délinquant et une amende qui
sera mangée ou bue azi dîner qui suivra
la nouvelle confirmée de cette défec-
tion. Le taux minimum de cette amende
est fixé en principe à 100 francs, mais
sera susceptible d'être augmentée si la
situation pécuniaire du coupabli s'y
prête.
La radiation est sans appel, le mem-
bre décidé à se marier prouvant pal
cette décision même qu'il a cessé d'ap-
précier son heureux état, n'est plus di-
gne de compter parmi les C.C.D.L.S.
Aucune cçtisation n'est demandée
aux membres du club , chacun devant
seulement acauitter le prix de son dîner
et sa participation aux frais suÍJiJlémen-
taires chaque fois qu'il y en aura.
Chaque membre ayant manqué à trois
réunions consécutives sans motif série"
sera appelé à l'ordre une première fois,
réprimandé une seconde, et radié ex-
suit*.
Chaque fois qu'un membre sera em-
pêché d'assister à la réunion, il sera te-
nu d'en aviser au moins cinq jours à
l'avance et cela pour la bonne organi-
sation de la table et des menus" à" Ely-
sées 96-51 (Mme Jeanne Georeet).
Sera réprimandé et à l'occasion exclu,
tout membre du club qui aura fait preu-
ve d'un mauvais esprit de dénigrement,
de jalousie ou de malveillance. La bon-
ne thumeur, la solidarité et l'entr'aide
doivent être les trois princiPes fonda-
mentaux du club des C.C.D.L.S. et
chaque réunion, les initiatives origina-
les et spirituelles seront accueillies avec
I enthousiasme et reconnaissance.
Un des membres fondateurs.
Et voilà 1
N'est-ce pas charmant?
Des célibataires des deux sexes, sans
exclusion du troisième?
Mais les parrains sont déclarés res-
ponsables de la moralité de leur candi-
dat ?
Mais est-il très moral de favoriser
ainsi le célibat ?
N'importe t Ce club manquait à Pa-
ris. A Londres, il y avait déjà le Ba-
chelor's Club. Nous avons désormais le
C.C.D.L.S. Et les fondateurs ne sem-
blent pas disposés à s'y ennuyer.
Quel dommage de n'avoir point tren-
te ans
Pierre LAGARDE,
UN DIMANCHE PARISIEN,,, MALGRÉ LA CRISE ,', p* Ralph soupàuli
L'optimiste. — Allons allons.- il y a encore quelques industries qui ne chôment pas aujourd'huiJ
Ni0 ÉCHOS
Montmartroises
Les grandes couleurs
ne sont pas muettes
Je suis allé au Salon. d'Automne. J'en
suis revenu.
11 y a longtemps, d'ailleurs, que je suis
revenu du Salon d'Automne.
Mais, cette année-ci. i'en suis revenu
plus vite.
Il n'y avait pas de Salon d'Automne,
au temps d'Agrippa; autrement, il n'au-
rait pas dit qu'une « rose d'automne est
plus qu'une autre exquise » ; il ne l'eût
pas dit devant certain tableau de fleurs
en déliquescence qui m'a obligé à détour-
ner la tête.
L'automne est cruel pour les rieurs
même ceintes.
Quand on songe qu'il n'y a pas d'an-
née sans qu'un vandale lacère, dans un
musée, un tebleâ-u d'art incontestable et
que certaines toiles du Salon d'Automne
sont encore intactes!
Elles ne sont pas si exposées qu'on veut
bien dire.
C'est Comcedia, je crois, qui, au cours
d'un été aride d'actualités, fit cette en-
quête : < Quels sont les trois tableaux
que vous préférez? »
N'y a-t-il pas un objet d'enquête avec
cette question :
< Quels sont les trois tableaux Que vous
préféreriez voir lacérer avant tous au-
tres ? »
Répondre à celle-ci est autrement plus
difficile qu'à celle-là.
Quels sous-douaniers font aujourd'hui
de la peinture?
On devrait limiter le nombre des pein-
tres. On limite bien les débits de boissons,
on limite bien \e nombre des députés; prohibe bien la vente de la coco.
Est-ce que vous croyez que la céruse
n'est pas un poison aussi violent Que l'al.
cool ou la parole?
Hier, au Salon d'Automne, j'ai va un
monsieur qui avait le mal de mer, à cause
d'une toile vertigineuse ; un. autre (un
acrobate, bien sûr !) se tenait sur les
mains, pieds en l'air, pour mieux voir les
tableaux.
C'est là que M. Chiappe devrait afficher
« Sens interdit », afin qu'on sache, par
déduction et élimination, quel est le bon
sens pour regarder.
Un petit de deux ans — un a Moins-
de-3-ans » — qu'on avait traîné là, s'est
épanché dans ses culottes.
Il ne faut rien faire devant les en-
fants.
C'est comme ça, qu'un« fois, jadis, 4e
Corrège s'est écrié : Et moi aussi, je suit
peintre l
Jean BASTIA.
H
eimatlos ?.
On veut qu'il y ait une Eu-
rope. Nous n'oserions jurer qu'elle
existe même en puissance, ni qu'elle
puisse exister jamais, puisque tou-
jours, au moment même qu'elle pa-
raissait se constituer au cours de
Maud Loty
il'histoire; des^évépemefits survinrent
qttû comme Jamais; divisèrent les na-
tions. Mais ce qu'il faut noter, c'est
la singularité des échanges de person-
nel politique entre certains pays. ,
Chacun sait que le fameux Hitler
n'est qu'un Autrichien, tandis que le
chef autrichien des Heimwehren - est
un officier hongrois! Faut-il ajouter
eue M. Bruning, dont les efforts ré-
cents pour une entente furent réels,
avait récemment encore coutume de
passer ses vacances en France. Il al-
lait'près de Rouen, chez sa tante, ma-
riée à un gentilhomme français, et
qui possédait une résidence, laquelle
vient d'ailleurs d'être vendue.
On n'en finirait pas si l'on voulait
prendre la peine de rechercher quel-
aues-uns de ces mélanges, fort ana-
logues, au reste, à ceux dont les mai-
sons royales'de , naguère nous ont of-
fert tant d'exemples. ,
L
es bandits corses en mauvaise
posture.
1 Un navire vient d'appareiller de
Marseille à destination de la Corse,
avec un très important contingent de
gardes mobiles armés, sinon, eux,
jusqu'aux dents, du moins d'autos
blindées et d'une meute de chiens
spécialement dressés pour la chasse à
l'homme.
On est décidé à en finir une bonne
fois avec les bandits corses et à épu-
rer le maquis.
Y * réussira-t-en ? N'exagère-t-on
pas le rôle des bandits corses?
Le général commandant la 15e ré-
gion de gendarmerie va diriger en
personne les opérations. Ce sera donc
sérieux.
Le dernier refuge du « chevale-
resque » et du caractère romantique
va disparaître. !
Les amateurs du genre ne pourront
dus aue relire Le Roi des montagnes.
HORATIO.
(Lire la suite en troisième Dalle)
Le Palais comique
f.
Mlle Maud Loty
vient défendre son chien
devant les référés
Devant le tribunal des référés, pré-
sidé par M. Lesieur, hier, les auteurs
d'une comédie: Un chien qui rappor-
te, MM. Armont et Gerbidon, avaient
assigné leur principale interprète,
Mlle Maud Loty, sous prétexte qu'el-
le:; avait introduit dans leur œuvre
un nouveau personnage, le chien mê-
me de Mlle Maud Loty, le nommé
« Pantoufle », lequel, disaient-ils. ac-
caparait l'attention au détriment de
leur texte.
Les auteurs constatent que les spec-
tateurs ne s'intéressent plus qu'au
chien et transforment ainsi en numé-
ro de cirque une pièce de théâtre.
—" Nous demandons un chien dres-
no1* chien javant, affirmait M*
Thaon.
Et s'adressant à Mlle Maud Loty :
i~ Enfin,. mademoiselle, pourquoi
préférez-vous vous, taire en scène et
laisser abover votre chien? (Rires.)
A quoi, Mlle Maud Loty, d'une voix
enrouée aui ne laisse aucun doute sur
,"'} sincérité:
— Mais parce que j'ai mal à la
gorge. (Nouveaux rires.)
Et l'avocat de Mlle Maud Loty de
faire remarquer que le titre même de
l'ouvrage assigne au chien un rôle
important et, puisqu'il est question
d'un chien.* autant faire iouer un chien
intelligent.
Le îuge des référés a estimé que
le dommage évalué par les auteurs
n'était « ni né ni actuel » 'et au'un
jugement par référé ne s'imposait pas.
, Les auteurs devront s'ils persévè-
rent dans leur ressentiment contre le
chien « Pantoufle M. s'adresser au tri-
bunal civil.
Mlle Maud Loty, ravie de cette dé-
cision, s'est retirée au bras. de M* de
Moro-Giafferri. Et elle résumait son
enthousiasme dans cette confidence
qu'elle adressait à l'éminent avocat,
mais que tout Je monde pouvait en-
tendre: -
— Nous devrions bien inviter ce
président à la générale. Il est vrai-
ment beau garçon ! - G. D.
LA COMEDIE-FRANÇAISE OFFRE UN GALA A M. ROLF DE MARE -'
Un déjeuner intime, donné en l'hon- 1
neur de M. Rolf de Mare, a réuni dans
un établissement du Bois de Boulo-
gne, les membres du Comité de la
Comédie-Française et lès- artistes qui
ont pris part à la tournée officielle
dans les pays scandinaves.
Au dessert, M. Emile Fabre, en re-
mettant à M. Rolf de Maré la plaquet-
te de la Comédie-Française, et M.
Léoii. Bernard, sociétaire, qui avait as-
sumé la dhection de la Compagnie.
o:it exprimé leurs remerciements à 1
l'organisateur de cette manifestation
d'art.
Le Ministre de Suède et M. Rolf de
Maré ont répondu d'exauise façon aux
paroles qui venaient d'être pronon-
cées. en souhaitant que des tournées
de la Comédie-ï rançaise soient régu-
licrement envoyées dans leur pays.
A ce déieuner assistaient autour de
M. Emile Fabre, administrateur gé-
néral, de M. le Ministre de Suède et
de M. Rolf de Maré, MM. Dessonnes,
André sBrunot, Léon Bernard, Geor-
ges Le Roy, Denis d'Inès, Lafon, An-
dré Bacqué, Lucien Dubosq, M. Le
Marchand, Pierre Faubert ; Mines Su-
zanne Devoyod, Andrée de Chaüveron,
Catherine Fonteney, Nizaii, et MM.
J. Valmy-Baysse, secrétaira gênerai ;
Mathis, régisseur de la scène, et Bo-
ris, régisseuc
UN ESPRIT CHRRltmNT
laaaaaaaaaaaaaaaaaBaaaaaaaBaaaaaaaaaaaaaaaaBaaaaaaaaN
Régis Gignoux est mort
On le savait malade depuis long-
temps, et même condamné. On ne
voyait plus dans les salles de rédac-
tion, dans les couloirs des théâtres,
sa physionomie indulgente et .nar-
quoise, ses yeux ironiques et bons,
sa chevelure qui s'était argentée, sa
personne, un peu alourdie, qui respi-
rait à la fois un solide bon sens et une
philosophie faite d'un doux scepti-
cisme. On demandait de ses nouvel-
les à ceux de ses amis qui pouvaient
aller le voir, et on s'inquiétait de ne
pas en avoir de bonnes. C'est que,
depuis tant d'années qu'il apparte-
nait au monde des lettres et du théâ-
tre, il n'avait jamais recueilli que les
sympathies les plus chaudes, les plus
constantes. Les autres confrères, on*
les jalouse, ou bien on n'a pour eux
qu'une de ces camaraderies à base
d'indifférence. Mais Gignoux, on
l'aimait vraiment. C'était un de ces
garçons sûrs, fidèles, affables qui,
par leurs qualités, tranchent tout de
suite sur la masse. Il avait vu des
amis, des compagnons de lutte réus-
sir plus vite ou plus brillamment que
lui, mais jamais on n'avait pu surpren-
dre dans ses regards la moindre lueur
d'envie. C'était un homme rare, et
digne entre tous d'être aimé.
Disparu si prématurément, il aura
eu du moins la joie de voir sa der-
nière œuvre, ce délicieux Prof' d'an-
glais, jouée par Jouvet, lui apporter
son plus grand succès de théâtre, un
de ces succès de qualité comme il en
méritait. Sa carrière n'aura pas été
une de ces carrières en ligne droite,
que l'on sent lancées uniquement
vers la réussite. Il y ava:t en lui trop
d'intelligence nonchalante, trop de ce
dilettantisme supérieur, qu'on ne ren-
contre plus chez les jeunes, pour que
le besoin impatient d'arriver pût à- la
fois le guider et le limiter.
Esprit curieux, avisé, d'une cul-
ture très vaste, il s'est essayé dans
les genres les plus divers. Journaliste
très fin, il a fait longtemps au Figaro
et dans divers journaux, des chroni-
ques remarquées pour l'ironie de
leurs idées et la sûreté de leur langue.
Il a publié des livres, comme La Ma-
chine à terminer la guerre, en colla-
boration avec Dorgelès, qu'on a ai-
mes pour leur esprit satirique.
Au théâtre, il a eu des collabora-
teurs comme Charles Méré, avec qui
il écrivit L'Ingénu, commé Alfred
Savoir, comme Rip qui, au lendemain
de la guerre, signa plusieurs de ses
revues avec lui ; aux Variétés il con-
nut le succès avec Le Fruit vert,
écrit avec Jacques Théry; il eut aussi
plusieurs petites pièces au Grand-
Guignol. Mais c'est avec Le Prof'
d'anglais qu'il donna sa vraie mesure,
et qu'il prouva le plus nettement quel-
les œuvres de valeur il était capable
d'écrire à lui seul-
Si, à travers toute cette production
un peu disparate, on voulait définir
sa vraie physionomie, exprimer cette
personnalité que tout écrivain porte
en lui, sans toujours l'extérioriser, on
verrait au'il fut avant tout un esprit
voltairien, un esorit donc très fran-
çais, ayant le goût des idées, se mé-
fiant un peu de la sensibilité, ou la
dissimulant avec une sorte de pudeur,
ne trouvant, soit dans la vie, soit dans
les œuvres, rien de supérieur à
l'exercice libre de l'intelligence: une
intelligence très fine, d'une ironie
voilée, qui n'est jamais dupe, et qui
fixe le monde avec cette philosophie
souriante et un peu désabusée qu'ont
les sages. C'est dire que sa place
manquera dans le monde des lettres,
car les écrivains de cette race-là se
font de plus en plus rares.
Enfin, Comœdia ne peut oublier,
qu'il fut aussi un critique dramatique
averti et pénétrant, dont l'indulgence
n'altérait jamais la perspicacité et'
l'impartialité. J'ai eu l'honneur de lui
succéder dans cette -maison, et je ne
saurais mieux lui rendre justice qu'en
exprimant très simplement les nsgrets
unanimes que laisse cette mort pré-
maturée, et qu'en essayant de mesu-
rer l'étendue de la perte que nous
venons de subir, amis et confrères,
mais non, tous amis. L'homme qu'il
Régis Gignoux
(Studio G.-L. Manuel frères.)
fut. l'écrivain qu'il restera demeure-
ront dans nos mémoires, entourés
d'une affectueuse estime.
Etienné REY,
,. Un dernier adieu
Nos lecteurs viennent d'apprendre
par l'article de M. Etienne Rey, ]..¡,
mort de Régis Gignoux. 1
Nous avons' tenu à voir une derniè-
re fois le visage de cet écrivain si
purement français qui fat longtem:js-
le collaborateur de cette maison.
Dans l'antichambre, un bornée
nous croise, en larmes: Rip. R :'¡),
qu'on a coutume de voir joyeux' et
épanoui, et qui sanglote..
Sur le grand lit, une tache blanche
et une .tache mauve. Le visage de Gi-
gnoux, aux traits 'calmes, reposés, aux
veux clos comme pour un rêve. Et uue
la'rce touffe de violettes tie Parme.
Régis Gignoux, depuis longtemps,
souffrait d'albuminurie ; mais rien ne
faisait attendre une fin si subite.
Il est mort dans la nuit. d'une crise
d'urémie.
On sait que tout le théâtre pleure
déià le compagnon exauis^ cet .esprit
délicieux et nous le pleurons comme
ur des plus chers amis de, cette mai-
son.
Entre nous
11t'8a.
UN CONSEIL GENERAL
A FELICITER
Il s'agit du Conseil général du Gard,
qui. soit dit entre parenthèses, est pré-
sidé car M. Louis Mourier, le sympathi-
que directeur de l'Assistance publique.
M. Louis Mourier a été d'ailleurs dé-
puté. du Gard, et même sous-secrétaire
d'Etat, et il redeviendra, quand il vou-
dra, député ou sénateur, et ministre.
Ce Conseil générai, montrant qu'il
n'avait pas souci seulement des intérêts
politiques et économiques du paus, mais
aussi de ses intérêts intellectuels, a voté
une subvention de 5.000 francs à l'Asso-
ciation Guillaume-Budé à l'occasion à
son prochain Congrès.
Il est vrai que cette célèbre associa-
tion d'érudits a choisi la ville de Nimes
pour ce Congrès, qui aura lieu pendant
les vacances de Pâques.
Elle ne Pouvait mieux faire. Consti-
tuée pour la défense des humanités en
général, et, dans cet esprit. avant pris
la tâche, noble, mais difficile et lourde.
de doter, je ne dirai pas seulement la
France, mais la science. d'éditions, par-
ticulièrement soignées à tous les points
de vue, des auteurs grecs et latins, elle
trouvera à Nîmes, la ville la plus riche
que nous ayons en monuments romains,
l'atmosphère rêvée pour son Congrès.
Les éditions Guillaume-Budé, suivant
qu'elles se rapportent au grec ou au la-
tin, portent l'emblème de la chouette ou
de la louve. Dans Nimes-la-romaine,
« la Budé » sera au pays de la 'oulle.,
Le Conseil général du Gacd. Par le
concours qu'il a voulu apporter à ce.
Congrès, a montré qu'il appréciait les.
résultas acquis par cette association, tÀ
que le pays, de formation helLéno-latine
dont il est le représentant direct, lui fai-
sait un devoir de coopérer à son oeuvt-e.
Il a droit aux félicitations de tous ceux
qui estiment que la civilisation, de Quel-
que façon qu'elle évolue, ne saurail
sans graves dommages se détourner du
sources antiques.
Jules V ÉRAN,
Aux Bouffes-Parisiens
.a.-.
« Sous son bonnet6
revue en deux actes de Rip
Puisque Marianne a pris cette re-
vue'sous son bonnet, nous lui dirons
que nous avons été charmes des cou-
leurs vives et franches sous lesquel-
les elle se présente., mais qu'elle n'a
plus cependant l'entrain et la gaité
de la première jeunesse, et qu'elie
n'a pas voulu se fatiguer à courir
après l'originalité. Elle sait qu'eue
peut se plaire dans la compagnie de
Rip et qu'elle mènera avec' lui une
vie agréable et sûre. Mais il ne s'agit
quand même que d'un mariage de
Dorville,
dans Sous son bonnet, la revue de Ri*
aux Bouffes-Parisiens.
(Vu par Georges Bastia, )
raison; c'est un amour tranquille
posé, fait de vieilles habitudes et è,
paroles déjà entendues. Rip fait com-
me le vieil Homère, il lui arrive par-
fois de s'endormir; aussi nous parait
il de temps en temps un peu tre:
assagi; il n'a plus la pétulance, l'im-
pertinence, l'alacrité des débuts; c
n'est plus le jeune amant de Marian-
Directeur,
25e ANNEE. — N° 6.807
- .Vne ample comédie aux cent actes divers
et dont la scène est l'univers.
(LA FONTAINE.):
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PARIS, SEINE ET S.-ET-O. : 25 CENTIMES DIMANCHES NO V E M BRE 1 9 3 1 DEPARTEMENTS : 30 CENTIMES
AUTOUR DU PRIX GONCOURT
.1 .1
Lettre à un vieil ami
sur l'habileté
Mon cher Boissy,
Tu as pris l'habitude de me dire
durement les choses, tenant avant
tout à défendre' ton indépendance de
critique contre les sentiments naturels
nés d'une amitié de vingt-cinq ans.
Ta vertu te conduit même parfois à
dépasser la mesure, ainsi qu'il t'ad-
vînt récemment à propos de la que-
relle du Goncourt. Mais, te connais-
sant, je sais te lire, et, en dépit de tes
bourrades, je me réjouis, à chaque
bataille que je livre, d'être d'accord
avec toi sur l'essentiel. Aussi n'est-ce
point à un autre qu'à toi que je viens
me confier, en des circonstances où
certains se plaisent, par ignorance ou
calice, à me mettre en contradiction
avec moi-même.)
As-tu songé, Boissy, aux difficultés
que rencontrent, pour être entendus,
M- Bernard Grasset
(Photo Lorelle.)
ceux qui ont des choses à dire? As-
tu fait le compte de toute la sagesse
qui se gaspillait autrefois dans ces
cafés littéraires auxquels je dois de
te connaître, de ce quLcestera à ja-
mais perdu, par manque d'audience,
de ces libres opinions échangées dans
le secret de conversations amicales?
Quel franc regard, rappelle-toi, était
le nôtre sur la littérature et sur la
vie, en ce temps lointain du Vachette
que nous avons vécu ensemble! De
quels vœux appelions-nous alors une
maison de l'esprit qui fut accueillante
à notre jeunesse! Mais, tandis que la
plupart d'entre vous s'attardaient dans
des regrets stériles ou dans des espé-
rances que, pour certains, la vie ne
devait jamais combler, je pensais, moi,
qu'il importait d'abord de 'bâtir la
maison. N'imaginant pas, d'ailleurs,
en ce temps-là, que d'autres, pussent
se soucier de mon besoin d'expres-
sion. ie me souciai du leur, et entre-
pris de créer pour les autres des
moyens qui me manquaient à moi-
même. Mon malheur — certains di-
ront: mon bonheur - voulut que je
prisse un tel goût à ces moyens, que
l'habileté me garda vingt ans prison-
nier.
Je dis bien « Dri-wnnier M, car cette
habileté qu'un si grand nombre main-
tenant me repiochent, parmi ceux
mêmes qui en ont le plus profité, ne
fut jamais pour moi un idéal; elle fut
une dure nécessité — l'édition, et les
renouvellements que j'en rêvais,
m'étant dès l'abord apparus comme
le seul moyen oui Dût me permettre à
la fois de m'exprimer et de vivre.
J'étais bien loin - de me douter alors
que mon habileté servait déjà d'au-
tres desseins Que ceux qui m'étaient
conscients. Près de vingt ans de-
vaient, en effet, s'écouler avant que
je m'avisasse que, tout en servant les
autres, je les jalousais, et que peut-
être même l'édition n'avait été pour
moi qu'une manière d'affirmation per-
sonnelle. D'autres, plus subtils ou
moins gênés par certaines étranges
pudeurs, auraient sans doute plus vite
reconnu leurs véritables mobiles.
Pour moi, j'avouerai qu'on dut me
révéler les miens.
* *
Toute l'histoire de ma maison tient
dans les aveux dont je viens de te
faire hommage. Elle se confond, tu
le vois, avec ma propre histoire, au
point que je ne saurais répondre aux
curiosités touchant mon rôle d'édi-
teur que par des confidences. Renon-
ce donc, je t'en prie, toi au moins
qui me connais, à certains mots dont
usent, pour apprécier le rôle nouveau
que j'assume, ceux qui ne savent rien
des difficultés que j'ai dû vaincre
avant de pouvoir le remplir. Ne parle
pas comme eux de « repentirs » qui
me seraient tardivement venus, d'une
sorte de condamnation dont frapperait
un passé qui m'est cher, mon attitude
présente. Je n'ai rien à renier de l'ha-
bileté que j'ai dû mettre en œuvre
pour parvenir à être écouté, ni même
du parti que je sus tirer, à la façon
des politiques, des excès dp mon
temps. Ma vie est une ligne continue:
c'est le lent dégagement de ma per-
sonne d'un organisme que j'avais sub-
stitué à moi-même, par suite de cer-
taines craintes, ou pudeurs, sur les-
quelles je ne saurais en quelques pa-
ges m'expliquer. Disons simplement,
si tu veux bien — et pour que nul
désormais ne s'étonne que j'ai
mis vingt ahs à àsêf.
J'opposai, d'ailleurs, une vigoureu-
se résistance à ceux qui, les premiers,
me pressèrent de reconnaître que les
triomphes de l'habileté ne pouvaient
me combler, et que je me devais à la
fois d'écrire moi-même, et de livrer
ma propre opinion sur les œuvres que
l'on me confiait, renonçant à l'équi-
voque sur laquelle repose toute pu-
blicité littéraire. Je me sentais, en
effet, à ce point redevable à l'habileté,
qu'il me sembla longtemps que re-
noncer aux moyens qu'elle m'avait
inspirés, c'était presque trahir les
miens. Pour ne rien te cacher, je suis
depuis peu convaincu que l'équivoque
ne m'est pas nécessaire, et que je sers
plus utilement mes auteurs en gardant
vis-à-vis d'eux mon indépendance de
critique. Car tu penses bien que le
souci de faire partager mes admira-
tions reste, en dépit de ma liberté
nouvelle, mon souci dominant. Mais
comment, je te le demande, condam-
nerais-je une habileté à laquelle, som-
me toute, je dois de pouvoir aujour-
d'hui me passer d'elle?
Bernard GRASSET.
Les célibataires contents
fondent un Club :
le C. C. D. L. S.
Les célibataires contents n'étaient
sans doute pas tout à fait contents. Il
leur manquait quelque chose. IL leur
manauait un club. Ils l'ont maintenant.
Et ils sont désormais absolument, in-
discutablement contents.
Voici la lettre que j'ai reçue, signée
d'une charmante romancière de mes
amies:
Sous le nom de C.C.D.L.S. (Céliba-
taires contents de leur sort). un club
amical est fondé.
Il a Pour objet de réunir dans un es-
prit de franche et loyale camaraderie
des célibataires (ou jugés comme tels,
c'est-à-dire ne vivant pas conjugale-
ment), des célibataires disons-nous des
deux sexes — sans exclusion du troisiè-
me — à condition qu'ils soient courtois,
bienveillants et gais.
Les intellectuels y sont iJarticulière-
IIunt conviés, mais l'esprit doit y être
sans pointe et la plaisanterie sans acide.
I-e sel et Quelques épices légères n'y
sfitH cependant point défendus.
Les membres du Club se réuniront
une fois par mois pour dîner de compa-
gnie et passer la soirée le plus agréa-
blement possible (tenue de ville). Le
I;rh du dîner sera fixé à 30 francs et les
distractions prises en commun devront
être accessibles aux budgets moyens.
Pnur taire partie du club les C.C.D.
L.S. il faudra être âgé d'au moins tren-
te ans, proiwer que Von n'est ni marié
ni fiancé et être présenté par deux mem-
bres connus. Les parrains ne sont pas
tenus d'offrir des dragées, mais sont dé-
clarés resionsablès de la moralité de
leur candidat.
Le nouveau membre admis devra s'en.
gager à ne pas convoler avant une pé-
riode de treize mois partant du jour de
son admission au club. L'infraction à
cette clause entraîne la radiation immé.
diate tftl délinquant et une amende qui
sera mangée ou bue azi dîner qui suivra
la nouvelle confirmée de cette défec-
tion. Le taux minimum de cette amende
est fixé en principe à 100 francs, mais
sera susceptible d'être augmentée si la
situation pécuniaire du coupabli s'y
prête.
La radiation est sans appel, le mem-
bre décidé à se marier prouvant pal
cette décision même qu'il a cessé d'ap-
précier son heureux état, n'est plus di-
gne de compter parmi les C.C.D.L.S.
Aucune cçtisation n'est demandée
aux membres du club , chacun devant
seulement acauitter le prix de son dîner
et sa participation aux frais suÍJiJlémen-
taires chaque fois qu'il y en aura.
Chaque membre ayant manqué à trois
réunions consécutives sans motif série"
sera appelé à l'ordre une première fois,
réprimandé une seconde, et radié ex-
suit*.
Chaque fois qu'un membre sera em-
pêché d'assister à la réunion, il sera te-
nu d'en aviser au moins cinq jours à
l'avance et cela pour la bonne organi-
sation de la table et des menus" à" Ely-
sées 96-51 (Mme Jeanne Georeet).
Sera réprimandé et à l'occasion exclu,
tout membre du club qui aura fait preu-
ve d'un mauvais esprit de dénigrement,
de jalousie ou de malveillance. La bon-
ne thumeur, la solidarité et l'entr'aide
doivent être les trois princiPes fonda-
mentaux du club des C.C.D.L.S. et
chaque réunion, les initiatives origina-
les et spirituelles seront accueillies avec
I enthousiasme et reconnaissance.
Un des membres fondateurs.
Et voilà 1
N'est-ce pas charmant?
Des célibataires des deux sexes, sans
exclusion du troisième?
Mais les parrains sont déclarés res-
ponsables de la moralité de leur candi-
dat ?
Mais est-il très moral de favoriser
ainsi le célibat ?
N'importe t Ce club manquait à Pa-
ris. A Londres, il y avait déjà le Ba-
chelor's Club. Nous avons désormais le
C.C.D.L.S. Et les fondateurs ne sem-
blent pas disposés à s'y ennuyer.
Quel dommage de n'avoir point tren-
te ans
Pierre LAGARDE,
UN DIMANCHE PARISIEN,,, MALGRÉ LA CRISE ,', p* Ralph soupàuli
L'optimiste. — Allons allons.- il y a encore quelques industries qui ne chôment pas aujourd'huiJ
Ni0 ÉCHOS
Montmartroises
Les grandes couleurs
ne sont pas muettes
Je suis allé au Salon. d'Automne. J'en
suis revenu.
11 y a longtemps, d'ailleurs, que je suis
revenu du Salon d'Automne.
Mais, cette année-ci. i'en suis revenu
plus vite.
Il n'y avait pas de Salon d'Automne,
au temps d'Agrippa; autrement, il n'au-
rait pas dit qu'une « rose d'automne est
plus qu'une autre exquise » ; il ne l'eût
pas dit devant certain tableau de fleurs
en déliquescence qui m'a obligé à détour-
ner la tête.
L'automne est cruel pour les rieurs
même ceintes.
Quand on songe qu'il n'y a pas d'an-
née sans qu'un vandale lacère, dans un
musée, un tebleâ-u d'art incontestable et
que certaines toiles du Salon d'Automne
sont encore intactes!
Elles ne sont pas si exposées qu'on veut
bien dire.
C'est Comcedia, je crois, qui, au cours
d'un été aride d'actualités, fit cette en-
quête : < Quels sont les trois tableaux
que vous préférez? »
N'y a-t-il pas un objet d'enquête avec
cette question :
< Quels sont les trois tableaux Que vous
préféreriez voir lacérer avant tous au-
tres ? »
Répondre à celle-ci est autrement plus
difficile qu'à celle-là.
Quels sous-douaniers font aujourd'hui
de la peinture?
On devrait limiter le nombre des pein-
tres. On limite bien les débits de boissons,
on limite bien \e nombre des députés;
Est-ce que vous croyez que la céruse
n'est pas un poison aussi violent Que l'al.
cool ou la parole?
Hier, au Salon d'Automne, j'ai va un
monsieur qui avait le mal de mer, à cause
d'une toile vertigineuse ; un. autre (un
acrobate, bien sûr !) se tenait sur les
mains, pieds en l'air, pour mieux voir les
tableaux.
C'est là que M. Chiappe devrait afficher
« Sens interdit », afin qu'on sache, par
déduction et élimination, quel est le bon
sens pour regarder.
Un petit de deux ans — un a Moins-
de-3-ans » — qu'on avait traîné là, s'est
épanché dans ses culottes.
Il ne faut rien faire devant les en-
fants.
C'est comme ça, qu'un« fois, jadis, 4e
Corrège s'est écrié : Et moi aussi, je suit
peintre l
Jean BASTIA.
H
eimatlos ?.
On veut qu'il y ait une Eu-
rope. Nous n'oserions jurer qu'elle
existe même en puissance, ni qu'elle
puisse exister jamais, puisque tou-
jours, au moment même qu'elle pa-
raissait se constituer au cours de
Maud Loty
il'histoire; des^évépemefits survinrent
qttû comme Jamais; divisèrent les na-
tions. Mais ce qu'il faut noter, c'est
la singularité des échanges de person-
nel politique entre certains pays. ,
Chacun sait que le fameux Hitler
n'est qu'un Autrichien, tandis que le
chef autrichien des Heimwehren - est
un officier hongrois! Faut-il ajouter
eue M. Bruning, dont les efforts ré-
cents pour une entente furent réels,
avait récemment encore coutume de
passer ses vacances en France. Il al-
lait'près de Rouen, chez sa tante, ma-
riée à un gentilhomme français, et
qui possédait une résidence, laquelle
vient d'ailleurs d'être vendue.
On n'en finirait pas si l'on voulait
prendre la peine de rechercher quel-
aues-uns de ces mélanges, fort ana-
logues, au reste, à ceux dont les mai-
sons royales'de , naguère nous ont of-
fert tant d'exemples. ,
L
es bandits corses en mauvaise
posture.
1 Un navire vient d'appareiller de
Marseille à destination de la Corse,
avec un très important contingent de
gardes mobiles armés, sinon, eux,
jusqu'aux dents, du moins d'autos
blindées et d'une meute de chiens
spécialement dressés pour la chasse à
l'homme.
On est décidé à en finir une bonne
fois avec les bandits corses et à épu-
rer le maquis.
Y * réussira-t-en ? N'exagère-t-on
pas le rôle des bandits corses?
Le général commandant la 15e ré-
gion de gendarmerie va diriger en
personne les opérations. Ce sera donc
sérieux.
Le dernier refuge du « chevale-
resque » et du caractère romantique
va disparaître. !
Les amateurs du genre ne pourront
dus aue relire Le Roi des montagnes.
HORATIO.
(Lire la suite en troisième Dalle)
Le Palais comique
f.
Mlle Maud Loty
vient défendre son chien
devant les référés
Devant le tribunal des référés, pré-
sidé par M. Lesieur, hier, les auteurs
d'une comédie: Un chien qui rappor-
te, MM. Armont et Gerbidon, avaient
assigné leur principale interprète,
Mlle Maud Loty, sous prétexte qu'el-
le:; avait introduit dans leur œuvre
un nouveau personnage, le chien mê-
me de Mlle Maud Loty, le nommé
« Pantoufle », lequel, disaient-ils. ac-
caparait l'attention au détriment de
leur texte.
Les auteurs constatent que les spec-
tateurs ne s'intéressent plus qu'au
chien et transforment ainsi en numé-
ro de cirque une pièce de théâtre.
—" Nous demandons un chien dres-
no1* chien javant, affirmait M*
Thaon.
Et s'adressant à Mlle Maud Loty :
i~ Enfin,. mademoiselle, pourquoi
préférez-vous vous, taire en scène et
laisser abover votre chien? (Rires.)
A quoi, Mlle Maud Loty, d'une voix
enrouée aui ne laisse aucun doute sur
,"'} sincérité:
— Mais parce que j'ai mal à la
gorge. (Nouveaux rires.)
Et l'avocat de Mlle Maud Loty de
faire remarquer que le titre même de
l'ouvrage assigne au chien un rôle
important et, puisqu'il est question
d'un chien.* autant faire iouer un chien
intelligent.
Le îuge des référés a estimé que
le dommage évalué par les auteurs
n'était « ni né ni actuel » 'et au'un
jugement par référé ne s'imposait pas.
, Les auteurs devront s'ils persévè-
rent dans leur ressentiment contre le
chien « Pantoufle M. s'adresser au tri-
bunal civil.
Mlle Maud Loty, ravie de cette dé-
cision, s'est retirée au bras. de M* de
Moro-Giafferri. Et elle résumait son
enthousiasme dans cette confidence
qu'elle adressait à l'éminent avocat,
mais que tout Je monde pouvait en-
tendre: -
— Nous devrions bien inviter ce
président à la générale. Il est vrai-
ment beau garçon ! - G. D.
LA COMEDIE-FRANÇAISE OFFRE UN GALA A M. ROLF DE MARE -'
Un déjeuner intime, donné en l'hon- 1
neur de M. Rolf de Mare, a réuni dans
un établissement du Bois de Boulo-
gne, les membres du Comité de la
Comédie-Française et lès- artistes qui
ont pris part à la tournée officielle
dans les pays scandinaves.
Au dessert, M. Emile Fabre, en re-
mettant à M. Rolf de Maré la plaquet-
te de la Comédie-Française, et M.
Léoii. Bernard, sociétaire, qui avait as-
sumé la dhection de la Compagnie.
o:it exprimé leurs remerciements à 1
l'organisateur de cette manifestation
d'art.
Le Ministre de Suède et M. Rolf de
Maré ont répondu d'exauise façon aux
paroles qui venaient d'être pronon-
cées. en souhaitant que des tournées
de la Comédie-ï rançaise soient régu-
licrement envoyées dans leur pays.
A ce déieuner assistaient autour de
M. Emile Fabre, administrateur gé-
néral, de M. le Ministre de Suède et
de M. Rolf de Maré, MM. Dessonnes,
André sBrunot, Léon Bernard, Geor-
ges Le Roy, Denis d'Inès, Lafon, An-
dré Bacqué, Lucien Dubosq, M. Le
Marchand, Pierre Faubert ; Mines Su-
zanne Devoyod, Andrée de Chaüveron,
Catherine Fonteney, Nizaii, et MM.
J. Valmy-Baysse, secrétaira gênerai ;
Mathis, régisseur de la scène, et Bo-
ris, régisseuc
UN ESPRIT CHRRltmNT
laaaaaaaaaaaaaaaaaBaaaaaaaBaaaaaaaaaaaaaaaaBaaaaaaaaN
Régis Gignoux est mort
On le savait malade depuis long-
temps, et même condamné. On ne
voyait plus dans les salles de rédac-
tion, dans les couloirs des théâtres,
sa physionomie indulgente et .nar-
quoise, ses yeux ironiques et bons,
sa chevelure qui s'était argentée, sa
personne, un peu alourdie, qui respi-
rait à la fois un solide bon sens et une
philosophie faite d'un doux scepti-
cisme. On demandait de ses nouvel-
les à ceux de ses amis qui pouvaient
aller le voir, et on s'inquiétait de ne
pas en avoir de bonnes. C'est que,
depuis tant d'années qu'il apparte-
nait au monde des lettres et du théâ-
tre, il n'avait jamais recueilli que les
sympathies les plus chaudes, les plus
constantes. Les autres confrères, on*
les jalouse, ou bien on n'a pour eux
qu'une de ces camaraderies à base
d'indifférence. Mais Gignoux, on
l'aimait vraiment. C'était un de ces
garçons sûrs, fidèles, affables qui,
par leurs qualités, tranchent tout de
suite sur la masse. Il avait vu des
amis, des compagnons de lutte réus-
sir plus vite ou plus brillamment que
lui, mais jamais on n'avait pu surpren-
dre dans ses regards la moindre lueur
d'envie. C'était un homme rare, et
digne entre tous d'être aimé.
Disparu si prématurément, il aura
eu du moins la joie de voir sa der-
nière œuvre, ce délicieux Prof' d'an-
glais, jouée par Jouvet, lui apporter
son plus grand succès de théâtre, un
de ces succès de qualité comme il en
méritait. Sa carrière n'aura pas été
une de ces carrières en ligne droite,
que l'on sent lancées uniquement
vers la réussite. Il y ava:t en lui trop
d'intelligence nonchalante, trop de ce
dilettantisme supérieur, qu'on ne ren-
contre plus chez les jeunes, pour que
le besoin impatient d'arriver pût à- la
fois le guider et le limiter.
Esprit curieux, avisé, d'une cul-
ture très vaste, il s'est essayé dans
les genres les plus divers. Journaliste
très fin, il a fait longtemps au Figaro
et dans divers journaux, des chroni-
ques remarquées pour l'ironie de
leurs idées et la sûreté de leur langue.
Il a publié des livres, comme La Ma-
chine à terminer la guerre, en colla-
boration avec Dorgelès, qu'on a ai-
mes pour leur esprit satirique.
Au théâtre, il a eu des collabora-
teurs comme Charles Méré, avec qui
il écrivit L'Ingénu, commé Alfred
Savoir, comme Rip qui, au lendemain
de la guerre, signa plusieurs de ses
revues avec lui ; aux Variétés il con-
nut le succès avec Le Fruit vert,
écrit avec Jacques Théry; il eut aussi
plusieurs petites pièces au Grand-
Guignol. Mais c'est avec Le Prof'
d'anglais qu'il donna sa vraie mesure,
et qu'il prouva le plus nettement quel-
les œuvres de valeur il était capable
d'écrire à lui seul-
Si, à travers toute cette production
un peu disparate, on voulait définir
sa vraie physionomie, exprimer cette
personnalité que tout écrivain porte
en lui, sans toujours l'extérioriser, on
verrait au'il fut avant tout un esprit
voltairien, un esorit donc très fran-
çais, ayant le goût des idées, se mé-
fiant un peu de la sensibilité, ou la
dissimulant avec une sorte de pudeur,
ne trouvant, soit dans la vie, soit dans
les œuvres, rien de supérieur à
l'exercice libre de l'intelligence: une
intelligence très fine, d'une ironie
voilée, qui n'est jamais dupe, et qui
fixe le monde avec cette philosophie
souriante et un peu désabusée qu'ont
les sages. C'est dire que sa place
manquera dans le monde des lettres,
car les écrivains de cette race-là se
font de plus en plus rares.
Enfin, Comœdia ne peut oublier,
qu'il fut aussi un critique dramatique
averti et pénétrant, dont l'indulgence
n'altérait jamais la perspicacité et'
l'impartialité. J'ai eu l'honneur de lui
succéder dans cette -maison, et je ne
saurais mieux lui rendre justice qu'en
exprimant très simplement les nsgrets
unanimes que laisse cette mort pré-
maturée, et qu'en essayant de mesu-
rer l'étendue de la perte que nous
venons de subir, amis et confrères,
mais non, tous amis. L'homme qu'il
Régis Gignoux
(Studio G.-L. Manuel frères.)
fut. l'écrivain qu'il restera demeure-
ront dans nos mémoires, entourés
d'une affectueuse estime.
Etienné REY,
,. Un dernier adieu
Nos lecteurs viennent d'apprendre
par l'article de M. Etienne Rey, ]..¡,
mort de Régis Gignoux. 1
Nous avons' tenu à voir une derniè-
re fois le visage de cet écrivain si
purement français qui fat longtem:js-
le collaborateur de cette maison.
Dans l'antichambre, un bornée
nous croise, en larmes: Rip. R :'¡),
qu'on a coutume de voir joyeux' et
épanoui, et qui sanglote..
Sur le grand lit, une tache blanche
et une .tache mauve. Le visage de Gi-
gnoux, aux traits 'calmes, reposés, aux
veux clos comme pour un rêve. Et uue
la'rce touffe de violettes tie Parme.
Régis Gignoux, depuis longtemps,
souffrait d'albuminurie ; mais rien ne
faisait attendre une fin si subite.
Il est mort dans la nuit. d'une crise
d'urémie.
On sait que tout le théâtre pleure
déià le compagnon exauis^ cet .esprit
délicieux et nous le pleurons comme
ur des plus chers amis de, cette mai-
son.
Entre nous
11t'8a.
UN CONSEIL GENERAL
A FELICITER
Il s'agit du Conseil général du Gard,
qui. soit dit entre parenthèses, est pré-
sidé car M. Louis Mourier, le sympathi-
que directeur de l'Assistance publique.
M. Louis Mourier a été d'ailleurs dé-
puté. du Gard, et même sous-secrétaire
d'Etat, et il redeviendra, quand il vou-
dra, député ou sénateur, et ministre.
Ce Conseil générai, montrant qu'il
n'avait pas souci seulement des intérêts
politiques et économiques du paus, mais
aussi de ses intérêts intellectuels, a voté
une subvention de 5.000 francs à l'Asso-
ciation Guillaume-Budé à l'occasion à
son prochain Congrès.
Il est vrai que cette célèbre associa-
tion d'érudits a choisi la ville de Nimes
pour ce Congrès, qui aura lieu pendant
les vacances de Pâques.
Elle ne Pouvait mieux faire. Consti-
tuée pour la défense des humanités en
général, et, dans cet esprit. avant pris
la tâche, noble, mais difficile et lourde.
de doter, je ne dirai pas seulement la
France, mais la science. d'éditions, par-
ticulièrement soignées à tous les points
de vue, des auteurs grecs et latins, elle
trouvera à Nîmes, la ville la plus riche
que nous ayons en monuments romains,
l'atmosphère rêvée pour son Congrès.
Les éditions Guillaume-Budé, suivant
qu'elles se rapportent au grec ou au la-
tin, portent l'emblème de la chouette ou
de la louve. Dans Nimes-la-romaine,
« la Budé » sera au pays de la 'oulle.,
Le Conseil général du Gacd. Par le
concours qu'il a voulu apporter à ce.
Congrès, a montré qu'il appréciait les.
résultas acquis par cette association, tÀ
que le pays, de formation helLéno-latine
dont il est le représentant direct, lui fai-
sait un devoir de coopérer à son oeuvt-e.
Il a droit aux félicitations de tous ceux
qui estiment que la civilisation, de Quel-
que façon qu'elle évolue, ne saurail
sans graves dommages se détourner du
sources antiques.
Jules V ÉRAN,
Aux Bouffes-Parisiens
.a.-.
« Sous son bonnet6
revue en deux actes de Rip
Puisque Marianne a pris cette re-
vue'sous son bonnet, nous lui dirons
que nous avons été charmes des cou-
leurs vives et franches sous lesquel-
les elle se présente., mais qu'elle n'a
plus cependant l'entrain et la gaité
de la première jeunesse, et qu'elie
n'a pas voulu se fatiguer à courir
après l'originalité. Elle sait qu'eue
peut se plaire dans la compagnie de
Rip et qu'elle mènera avec' lui une
vie agréable et sûre. Mais il ne s'agit
quand même que d'un mariage de
Dorville,
dans Sous son bonnet, la revue de Ri*
aux Bouffes-Parisiens.
(Vu par Georges Bastia, )
raison; c'est un amour tranquille
posé, fait de vieilles habitudes et è,
paroles déjà entendues. Rip fait com-
me le vieil Homère, il lui arrive par-
fois de s'endormir; aussi nous parait
il de temps en temps un peu tre:
assagi; il n'a plus la pétulance, l'im-
pertinence, l'alacrité des débuts; c
n'est plus le jeune amant de Marian-
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