Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-07-06
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 juillet 1920 06 juillet 1920
Description : 1920/07/06 (A14,N2759). 1920/07/06 (A14,N2759).
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/05/2015
2
COMŒDIA
6-7-20
d'eues et déjà l'unanimité des députés dictent
leur devoir aux sénateurs ; et, en attendant' que
la Haute Assemblé e ait rendu- définitif le "texte
nouveau, il est évident que celui-ci devra être,
d?::"J la pratique, app'.uqué. Au cao- contraire,
l'Assistance puMque, qui aurait pour elle la
lettre écrite d'une loi qui existe pour quelques
h£i/:X'3 encore, urne seule Chamœle l'ayant pour
l'instant modifiée, aurait contre elle le bon sens,
l'opinion publique tout entière, et la lettre d'un
texte qui sera dîimatn « La loi ».
F. H.
Les Directeurs prêchent
la résistance à outrance
On sait que l'Assistance publique, -renforcée
de la direction des ccn trlbu-ticn s indirectes, a
prévenu individuellement les directeurs réfrac-
tants qu'elle reçue Tc-lt die la Préfecture de
•Police la fermeture de leurs établissements,
s'i'3 n'acquittaient pas la «totalité dis nouveaux
droits exigibles d'après l'article 96.
Devait cette mesure, les directeurs ont dé-
cidé de terôr traie .assemblée: extraordinaire qui
a ou lieu hier matin, à l'Electric Palace.
M.. Alphonse Franck présidait, assisté de MM.
Oscar Dufrenne et Brézillcn, et de Mes Ma-
thiot et Maignien, conseils des Associations que
groupe la Coaiféàs-rclica rZ-Lonale des Specta-
Î. cl es de F rareté.
— En face de3 menaces de fermeture, quelle
attitude allcns-nous adopter? demanda M. AI-
phonse Franck. Attendre que la Préfecture de
Pc-Vc« obéisse aux {.ajcnctioais de l'Assistance
pi:bUqu2'? Peut-être! Mais M. Mesureur met-
tra-t-il ses menaces -à exécution? Du reste, un
f2;:t assez ci-irieux vûerjt de se •produûî'e. La
taxe sur les chiens de luxe ayant soulevé des
p*":-::esterions, il a été décidé de surseoir à sa
prrceçtion jusqu'au 1er janvier 1921. Osera-
t-on ,Me fuser z;:x r.:;listes ce que l'on a accordé
aux cabots? condUIt M.. Alphonse Franck, au
milieu des rires de l'assistance.
Mes Mat h,ici et Maignien précisèrent le point
de droit.
— Qu'allçg-vous faire, messieurs? Vous avez
devan.t vous trois solutions. La première, c'est
de payer, purement et simplement ; la seconde,
c'est de payer sous ,rés{lrVeS, en vous décla-
rant contraints et (forcés; enfin, M vous est
loisible de verser le montant des taxes récla-
mées en surplus à m séquestre.
M. Oscar Dufreiwve prit alors la parole, avec
sa précision et son énergie costumières :
— Continuons la résistance, dit41. L'Assis-
traee .publique n,e nous ,fermera pas. La cir-
oulaire que -nous avons reçue, la 'Préfecture de
Police nous l'a adressée à contlfle.-cœ'Ulr. Aujour-
d'hui, h Ohambre des députés sera saisie par
M. Henri Aurlol d'un am&n'dtimant tendant à
modifier l'article 96 de la ici du 25 iiuin, dans
les termes suivants :
La perception du droit des pauvres s'appliquera
aux prix bruts de la place, déduction faite de la
taxe Ü'Eta.t et de toute antre taxe établie par la
loi. et dans les conditions fixées par le paragraphe
6 do l'ar ticlc 92 a.ux mirées à titre gratuit et aux
entrées à prix réduits.
« Il tut des théâtres, continua M. Bufirenne,
-, (Photo Comœdia.)
M. Oscar. DU PRENNE
où, ein percevant sur les prix réduits la taxe
calculée sur le prix fort, le montant des som-
mes à verser dépasse le total de la recette. »
En fin de séance, l'ordre du jour" suivant a
été adopté:
Les directeurs de spectacles, théâtres, music-halls.
Cafés-concerts et cinémas, réunit le 5 juillet sous
la présidence de M. Alphonse Franck, président
de la Confédération Nationale des -spectacles de
France, en présence des menaces de fermeture de
l'Assistance publique., décident de maintenir leur
- .attitucte première dléclarant être prêts, sous toutes
protestations et. 'réserves, à déposer les sommes
contestées soit à la Caisse des Dépôts et Consigna-
tions. soit entra les mains d'un séquetre nommé
par M. le Préident du Tribunal Civil, ou désigné
d'accord avec l'administration intéressée.
Tous les directeurs de spectacles affirment leur
e.ntière solidarité à cet effet/
On verra, d'autre part, que l'amendement
de M. Henni Auriol, dont pariait hûeir M. Du-
f renne,. a été déposé et voté, car la Chambre
da.ns: l'après-midi. Le différend entre l'Assis-
tance publique et les directeurfs de théâtre est
donc en voie d'être aplani. -
, - GASTON LEBEL.
Les Taxes sur la Musique
,
Nous avions raison de supposer que le con-
fl).. survenu ,en,trte le fisc et ,:!\a Chambre syn-
dicale des restaurateurs et'limonadiers, au su-
je,t des nouvelles taxes, venait d'une mauvaise
interprétation des -textes législatifs. - Ceux-ci,
trop hâtivement rédigés, ont provoqué une mé-
prise quii s'est trud-uitc. ,pg,r la * manifestation
des commerçante, qui ont pu croire, à bon
droit, leurs intérêts gravement compromis.
Hier, en effet, l'Assistance publique trans-
evettait la note suivante:
La taxe n'atteint'pas les cafés et les restaurants
dont on a vu subitement, cesîeç les concerts. Ils.
ne sont' tenus d'acquitter que le droit des pau-
vres par abonnement qu'ils oat toujours navé.' La
seule taxe qui les. vise est la taxe sur le chiure
.d'affaires qui frappe tous les commerçants Les
restaurants peuvent égayer de musique les dîneurs
jttaqu a dix heures sans être inquiétés à la condi-
tion que ce cîiner en musique ne soit pas un dîner,
dancing
- Voilà donc une première -mise au point. Elle
donne satisfaction complète aux cafetiers, mais
confirme le détestable peint de vue que nous
dénoncions en ce qui ccncero; la définition
exacte des « soupers ». Le communiqué de
l'Administration de M. Mesureur ajoule, en
effet :
Ceu-^»que vise la double taxe de 25 0/0, qu.i. dans
les conditions où .nous l'appliquons, n'est pas de
50 mais de 44 0/0, ce sont les sujupers-coneerts,
c 'cs-t-à-dire les repas agrémentés de musique q-ui se
placent après dix heures du soir les thés-dancing,
les dîners-dancing et les soupers-dancing. Nous n'a-
vons jamais entendu priver de ipaàique les ama-
teurs d'apéritifs ou les dîneurs. Les étaiiJ:«saments
• , de plaisir fréquentés par uns clientèie .riche sent
setil-i visés.
On ne peut imaginer décision plus arbi-
traire. A l'incohérence des textes, VAssistance
pudique ajoute encore par sen manque de dis-
cermmsnt et la fantaisie regrettable qu'elle
opparte à appliquer la Ic(I. Il serait vraiment
curieux de savoir pourquoi le dîneur en mu-
sique obtient grâce devant le cocutrôleur du
droit des pauvres, pendant que le soupeur en
musique est considéré comme imposable?
E. BEUZON.
La Fêdêrafl JO du Spectacle
prend position
Nous recevons la communication suivante:
La Fédération, du Spectacle, émue de la si-
tuation créés par tes incidents causés par les
nouvelles taxes sur les théâtres, concerts, bras-
series, etc., a décidé d'organiser dans tous les
centres des meetim^s de protestation où les me-
sures à prendre seront envisagées.
Le premier se tiendra à Paris, vendredi pro-
chain, dans une salle qui sera indiquée de mata,
avec le concours de tous les militants des or-
ganisations du spectacle.
bs secrétaire général,
L. wGdS.
Les Concours
; i •- «*•
du Conservatoire
Dans la salle et dans la rue
Si je n'ai pas marché pour la tragédie, ce
n'est point que je professe le moindre mépris
pour ce genre-école, mais un dimanche matin,
plus forte était la tentation d'aller voir com-
ment se comportait la verdure sous l'ondée es-
tivale.
Et puis, je n'étais peint très sûr que ce ne
serait pas ce lundi que se révéleraient les vé-
ritables tempéraments tragiques. Je ne me suis
pas trompé.
Mais, passons aux concurrents. C'étaient :
MM. Shakespeare, Molière, Alfred de Musset,
Alexandre Dumas fils, Erckmann et Chatrian.
Théodore de Banville, Alfred de Vigny, Victor
Hugo, Henri de Bernier, Emile Augier, Jules
Sandeau, Jean Racine, Paul Hervieu.
Le concours était assez redoutable pour èux.
Il s'agissait de savoir quels seraient ceux
qui cc tiendraient le coup » et résisteraient à
l'interprétation de nos « espoirs -». -
Les « espoirs » ne les ont- pas trop trahis.
Certains de ces auteurs, cependant, nous ont
paru « faiblards » à l'épreuve; d'autres épou-
vantablement poncifs.
Voulez-vous mon impression? Trop de Mono-
logues.
C'est le danger de la méthode. Rien à faire à
cela. -
Emile Fabre caressait bien souvent sa bar-
biche, ce qui ne semblait pas être le signe
d'une folle allégresse; M. Marcel Prévost fe-
rait un excellent président d'assises. M. Mau-
rice Donnay ne songeait point à « paraître ».
M. Robert de Fiers observait les récitants avec
une lorgnette. M. Albert Carré le demeurait
dans son fauteuil; M. Silvain s'intéressait aux
scènes de force ; MM. Adolphe Brisson, Ro-
main Coolus, Paul Gavault et le sympathique
Fernand Bourgeat, trônait au fond de l'auguste
tribune.
Et quelle admirable acoustique ! Pourquoi
diantre ne garda-t-on point là le Conservatoire,
quitte à l'agrandir et à l'embellir??
Le plus pénible était de. n'applaudir point.
Le public qui céda à ce besoin réflexe de ta-
per des mains après une scène « envoyée )J.
fut rappelé à l'ordre par le Prévost du jury.
On était constipé par la peur d'avoir l'air de
vouloir impressionner les juges.
Mais on rit avec M. Marchand, on rit avec
l'excellent Marco. on rit avec M. Fabrv en
^Monsieur Poirier.
Ces rires ne me disaient rien qui vaille.
N'était-ce pas une manifestation de - sympathie
pour les concurrents? Verrons-nous ce matin
afficher sur les murs des couloirs : « Il est
défendu de rire » ?
Ce serait à pleurer.
On a ri aussi avec Shylock. M. Kovatchevich
a un physique. On dirait M. de Max qui se se-
rait fait ia tète de Victorien Sardou et aurait
chipé les intonations du dictateur de Fiume.
Quant à M. Siber, oui .concourut un peu
en outsider, lorqus, vibrant Ruy Blas, il eut
rejeté dans le cabinet noir son bon « rénli-
queur » Brochard, ce "fut plus fort que l'obéis-
sance : on applaudit.
Aïe, aïe, aïe! Pourvu que ça ne nuise point
à ce jeune tragédien.
* * •
On avait permis au public d'échanger vies
impressions dans la rue. Il ne s'en fit point fau-
te. Mais la proclamation des résultats étant
reportée à ce soir, les as de la critique étaient
anxieux. Devaient-ils ou ne devaient-ils pas
faire paraître leur article avar* de' connaîtrè
ces résultats? Les avis étaient partagés. Juge-
t-on les concurrents dans un article ou iuge-
t-on l'arrêt des juges?
N'attendez pas de moi que je prenne posi-
tion en ce grave débat de conscience profes-
sionnelle.
Cela ne m'empêchera pas de vous dire dès cr.
matin que j'ai noté aux bancs de la critique :
MM. Paul Boyer, Henri Bidou, Nozière. An-
toine, Colette, Paul Ginisty, Louis Schneider.
Georges Daudet, Léo Claretie, Gustave Fréja-
ville, Roland Dorgelès, Edmond Sée. Emile
Mas, Charles Florentin, Bérardi, D. Cohen.
Roger Ducos; Guillot de Saix. Et que. dans les
entr'actes et- à la sortie, se mélangeait un
agréable pudding parisien :MM. Alfred Mortier.
Antoine Banès. Ahdré de Fouquières, André
Lençka, Edmond Teulet, Paul Peltier, Paul
Fuchs, Paul Abram, Félix. Gandéra. Léo Pol-
'dès, Rameil, Georges Grand, Georges Lordier.
Edouard Helsey, Lugné-Poe; Mmes Du Minil.
Dussanne: Huguette Garnier. Huguette Du-
flos, Carmen Acézat, Marcelle Parisvs, Delaur.
Laugier et toutes les concurrentes d'avant-
hier ou d'aujourd'hui, et toutes les mères des
concurrentes, et toutes les sœurs des con-
currents et divers ayants droit., raais en pe-
tit nombre.
Il n'y avait guère plus de monde qu'à une
soutenance de thèse en Sorbonne.
Il n'y eut ni pleurs ni évanouissements.
En aurons-nous ce soir?
ARMORY.
Suite du concours de comédie et drame.
Voici le programme de cette journée réservée,
aux comédiennes:
Riquet à la Houppe, acte III (Th. de Banville)
Mlle Rudel.. rôle de la Princesse Rose. Ré-
plique: M. Ray-Roy.
- Chamillac, r;-te III (Octave Feuillet)
Mlle Malber, rôle de Sophie. Répliques^ MM.
Marco et Blanchard.
Le Mariage de Victorine, acte III (George Sand)
Mli'.e Bell (MiSrie), rôle de Victorine. Ré-
pliques: MM. Feary et de Boncour; Mile Ro-
maine.
Claudie, acie II (George Sand)
Mlle Romaine, rôle de Claludie. Répliques :
M. Lesieur et Mlle Gaveau.
Thermidor, acte II (V. Sardou)
Mlle Rotin (Denise), -rôle de 'Fabienne. Ré-
plique: M. Clavaud.
LQrenzaccio, acte III (A. de Musset)
MRS Samuel, 2° accessiit en 1919, rôle de
Laurenzaccio.. Réplique : M. Alcover.
Les Trouvailles de Gallus, acte II (Victor Hugo)
Mlle Sandre. 1er accessit en 1919, rôle de
Zabeth. Réplique : M. Boyer.
Le Jeu de l'Amour et du Hasard, acte II
(Mgirivaux)
Mlle Pieroy, 1er accessit en 1919, rôle de
Sylvia. Répliques: MM. Jacqu'n, Ledoux et de
Boncour.
La Vie de Bohème. ee'e V
(H. Murger et .M. Barrière)
Mlle Dcre., rôle de Mûri. Répliques : MM.
José-Rolland et Ledoux ; Mlle Renaud.
On ne badine pas avec l'amour, acte II
(A. de Musset)
Mlle Cout&n-Lambert, rôle de Camille. Ré-
prlue: M. Blanchrrd.
Monsieur Alphonse, acte II (A. Dumas fils)
"Mille Gaveau, 2° accessit en 1919, rôle de
Raymonde.. Réplique : M. Ledoux.
Un Mariage sous Louis XV, acte I (A. Dumas)
Mlle Rer—d. 2° prix en 1919, ,rôlp de la
Comtesse. Répliques: M. Jacquin et Mlle De-
villers.
Les Tenailles, acte III (P. Hervieu)
Mile Taver.ver, rÔle d'Irène. RëpMques : M.
Lesieur et Mlle Coutan-Lcmbert.
Le Supplice d'une Femme, acte III (Dumas fils)
Mile Courtal, 1er accessit en 1919, rôle de
MaiMlde. Réplique : M. de Ri.gcult.
Tartufe, acte IV (Molière)
Mlle Ferval, 2e prix en 1919, rôle d'Elmice.
Repiques: MM. Fabry et Pinat ; Mlle Goldina.
Le Misanthrope, acte III {Mo:!ière)
- Mlle Simone-Grîeumard, rôle de Célimène.
Répliques: MM. Jacquelin et Noyell; Mlle Lam-
mens.
Il ne faut jurer de rien, acte III (A. de Musset)
Mlle Renaud, 1er accessit en 1919, rôle de
Cécile. Réplique: M. Krimer.
Les Tenailles, acte III (P. Hervieu)
Mlle Cleryanne, rôle d'Irène. Répliques : M.
Jacquelin et Mlle Gaveau.
La Femme de Claude, acte II (A. Dumas fils)
Mlle DeMceol, 1er accessit en 1919, rôle de
César'ne. Réplique : Al. Lesieur.
Le Malade Imaginaire, acte I (Molière)
Mlle Gokitna., rote de Toinette. Réplique :
M. Jsasift,
i ., LES: A VANT-PREMITRES
Les Quatre Coins de M. Nozière
au Théâtre des Arts
Les Quatre Coins, la pièce dont le théâtre des
Arts donne ce soir la répétition générale, a
déjà vu les feux de la rampe chez le comte de
Clermont-Tonnerre sous le titre : C'est pour
Papa. Le succès a été très vif et nos lecteurs
se rappellent la charmante ballade que cette
œuvre inspire à M. Fernand Gregh.
Il n'est pas douteux que le public lettré et
artiste du théâtre des Arts ne ratifie le juge-
ment de l'élite réunie il y a une quinzaine de
jours à Maisons-Laffitte. C'est la seule pièce de
M. Nozière jouée c::tc saison boulevard des
Batignoll.es; La première, Le Tour du Cadran,
transposition alerte et légère de La Parisienne,
de Becque, accompagnent sur l'affiche Le Temps
est un Songe, de M. H.-R. Lenormand. Celle-ci
succède ,c..ux Ratés, de ce dernier auteur. La sai-
son ru.ra été favorable à ces deux écrivains,
dont le talent s'orie'nte en des voies si diffé-
rentes !
En l'absence de M. Nozière, retenu profes-
sionneliemènt au Conservatoire, :— car il assure
on le sait les fonctions de critique et de dra-
maturge, — sa charmante interprète, Mlle Su-
zanne Demars, qui contribua déjà au succès du
Tour du Cadran, veut bien nous donner quoi
ques renseignemenst sur la pièce :
— Vous retrouverez dans Les Quatre Coins,
nous dit-elle, la manière élégante, fine et dis-
crète de M. Nozière, qui sait si bien être pro-
fend sans se donner la pédante apparence de
l'être. -,
Mlle MAYLIANE3
Le sujet des Quatre Coins, sujet sentimen-
tal et romanesque, pouvait être traité dramati-
quement ; M. Nozière a préféré demeurer dans
un ton de badinage : les répliquas incisives et
spirituelles abondent, ce qui ne vous étonnera
pas. Les situations sont amusantes et traitées
avec autant de tact que d'haibileté.
- - (Caricature 1,9 13-ib)
M. NOZIERE >
- Les répétitions fuirent-elles agréables?"
— Comment en aurait-il été autrement avec
l'auteur exquis et indulgent qu'est M. Nozière.
Ses indications aussi précises que s'il était lui-
même du -métier, nous ont été d'un grand se-
cours.
— Et les interprètes?
— Sarah Rafale jouera le rôle principal avec
beaucoup d'esprit, de sensibilité, de charme et
de fantaisie. Elle sera tout à fait délicieuse.
Jeanne May lianes prouvera en un personnage
particulièrement délicat, son talent mis si sou-
vent à l'épreuve cette saison ; Mile Gervaisa
remplira très bien un rcle d'ancien mcdele de
venue cocotte.
— Et vous-même?
— Je jouirai un rôle de jeune fille en même
temps très pure et très moderne. Le principal
rôle d'homme sera tenu par M. Arvel, avec cette
parfaite autorité et ce grand talent qui l'ont
mis, cette saison, en pleine lumière. M. René
Monthis sera un très sympathique jeune pre-
mier.
— Les déocrs ?
— Un seul décor d'atelier très moderne ».
Et nous remercions la charmante artiste si
prodigue d'éloges pour tous, sauf pour elle-
même.
1 JEAN MANEGAT.
Le Championnat du Monde
de Danses Modernes
Autojr des défis. 0 Quelques précisions indispensables 0
La clôture des engagements approche : Hâtons=ncus !
Au cours de te ipeniede prérr,rate'ire du Ckén-
r.ic:nrut du anende de Danses modernes, néus
avens publie plusieurs lèttres de danseurs, dé-
sir eux de man.'i:ester leur «aient dt façon ef-
efctive, en appu-yert leur chcxee dlua enjeu.
C'est air.,si que nos lecteurs apprirent que,
successivement, MM. Franck Weedy, Théo, Car-
deso, s'inscrivirent.
Revenons done sur cette question des défiis.
Le 11 juin, nous recevions la lettre suivante
de M. Franck Weedy :
Bruxelles, vendredi 11 juin 1020.
Cher Comoedia, i.
Ç"L,st avec lai. plus vive eut iosité que je lis jour-
neKc-m-ïEit, dans Comœdia, l'article concernant. le
Championaiat du Monde de Danses Modernes.
Bravo ! En France, on comprend au moins l'uti-
lité d'un pareIl concours.
En 1318, j'ai tente d'en faire* de même à Bruxel-
les ; mais, hélas : mes collègues ont trouvé ce pro-
jet r's~e..
Si ma compagne et partenaire n'était pas souf-
france. j'aurais été un des premiers inscrits à vo-
tre championnat.
Néanmoins, une chose différée n'est point per-
due. Aussi, je prc-p.^c au vairxiueur un, match
amical pciiT l'obtention du titre de champion pro-
fessionnel de-danses mondaines, sous les auspices
de Comœdia et organise à Paris. ; '<'•
Notre rencontre :wrnoi:t lieu en septembre "et
comp.rcindrait les sept danses modernes indiquées
par ComœlUlL
Au sre de mon adversaire, l'enjeu serait la
gtoire ou une somme d'argent à débattre et au
bénéfice des soldats nmtiMs de France.
J'ose espérer quio ma demande sera favorable-
ment accueille. :
,
Dans cet espoir, recevez, cher Comœdia, mes sa-
lutations distinguées.
Pour M. Frank WEEDY;
"Créateur dit 1 icali-ItoalÇ et
Champion de Belgique,
BRACIHRT, Manager.
Le 17 juin, les Andrta-Theo, de '¡'Olympia,'
répondaient par la lettre que voici, suivie d'une
lettre d'un spcrîsman connu, .M. Gérard Law-
son :
Monsieun- le Commissaire Général du Cham-
pionnat du Monde de Danses Modernes.
Je relève le défi lancé par M. France Weedy
qui se dit Champion de Belgique. Je propose un
enjeu de deux mille francs, qui seront déposés à
« Comœdia )J' pouv les danses suivantes :" ,;.
Valse Fantaisie ; l
Fox-Trot ;
Tango
Ce match devra avoir lieu à Paris et noïis de-
manderons un referendxmi public. Connaissant
votre impartialité et votre compétence, je ..vous fe-
manderai d'être l'arbitre de ce match.
J'attends la réponse de M. Franck Weedy ôu' de
son impresario M. Bracliart. -
Veuillez etc.
- ANDREA-THEO
de l'Olympia
Mor.si.cuT le Commissaire Général,
Apprenant que les Théo-Andréa ent relevé le
défi de M. Franck Weddy. je siMS prêt à appuyer
leur défi d'une bourse supplémentaire de deux
mille francs que je mettrai à ila. disposition de
votre distingué journal. - \,
Veuillez agréer etc..
Gérard LAWSON
En réponse à ces deux •dernières lettres, M.
Brachart, manager de M. Franek Weedy, nous
a encore écrit ceci:
Bruxelles, vendredi, 18 juin 1320.
Cher Comœdia,
Je su;3 très flatté qu-s mon défi soit relevé par
les Andréa-Théx Mais. j'ai bien spécifia que je
désirais rc-nccDl.wl' le vainqueur du Championnat.
■ Néanmoins, c'est avec 1-e plus grani plaisir que
j't.c,C{'pte. testes les conditions imposées dans la
lettre des Andréa-Théo.
Aussi, j'expédierai la semaine prochaine la som-
me de quatre mille francs, montait de l'enjeu.
J'espèire que les Andréa-Théo en feront autant et
qua Comœdia pourra, vers la fin de ce mois, ac-
cuser réception des huit mille francs mis à sa
disposU-i-c :f à titra de garantie.
Da.ns la négative, je crairai que le geste des
Andréa-Théo n'est que du b!uff. Il est bien at-
tendu que cette rencontre aura lieu à Paris, sous
les auspices de Comœdia, en septembre prochain,
et après le rétablissement complet de ma femme
et partenaira qui vient - d'accoucher, comme je
vous en ai fait part clans ma première lettre.
J'espère que Comœdia et mes adversaires croi-
ront* à la sincérité de ce cas de force majeure qui
m'empêche actuellement de collaborer à cette ma-
gnifique exhibition chorégraphique.
Pour M. Frank .WEEDY.
Adolphe BRACHART, Manager.
P.-S. — J'expédie par le même courrier un don
de deux cents francs destina au vainqueur du
Championnat de danses exclusivement mondaines
qui se disputera diu 21 au 25 courant.
Franck WEEDY,
217, rue de la Poste. Bruxelles.
La cause est donc entendue : M. Franck
Weedy, qui désirait rencontrer le vainqueur du
Championnat, accepte de rencontrer les An-
dreta-Theo, e» septembre. D'ici là, les deux
.futurs adversaires auront cer'tainemënt eu l'oc-
casion de se mettre complètement d'accord etir
tre eux et avec nous sur leur sensationnelle
rencontre*
Nous préviendrons nos lecteurs :lu lieu et
de la date de ce match, qui sera une ,'ate dans
l'histoire de la chorégraphie.
Rappelons aux concurirents que la finale du
championnat n'est que pour l'attribution du ti-
tre :
Champion du monde de danses modernes
et que les prix déjà accordés restent acquis aux
lauréats du concours de Marigny.
Néanmoins, si les nouveaux concurrents se
classait d'une façon honorable et faisaient
preuve d'une réelle maîtrise dans telle ou telle
danse, une mention, spéciale pour celle-ci leur
serait accordée, mais en aucune façon ils pour-
ront revendiquer un prix, sauJ, bien entendu,
s'ils sont nommés champions.
Terminera en faisant remarquer aux concur-
rents jpossibles du Championnat de Danses mo-
dernes que la clôture des envasements aura
lieu irrévocablement après-demain jeudi 8 juil-
let, à six heures du soir. Passé cette date,
nous ne recevrons aucuns ■Inscriptioni.
COMŒDIA.
On demande des danseuses, ayamt belle garde-
robe et connaissant les danses d:e salon. S'a-
dresser à M. de Rhynal, à Comœdia.
PARIS. — La Chambre a décidé au'un mi-
nistre toucherait 80.000 francs et un sous-se-
crétaire d'Etat 40.000. Joli denier ! — M. Le
Corbeiller est président du conseil municipal.
Félicitations. — Le premier « congrès national
corporatif des journalistes » a été ouvert car
M. Honnorat, ministre de l'Instruction oubli-
que. — Chaque mardi et vendredi, il y aura
marché ouvert, boulevard Raspail, entre les
rues de Rennes et du Cherche-Midi. - Mme
Marie Padis s'est jetée dans la Seine du haut
du Pont-Neuf. On n'a repêché qu'un cadavre.
— Commencement d'incendie chez M. Peltv
doreur, 41, rue Montmorency. Dégâts très im-
portants. — Sur le pont de la péniche Avia-
teur, amarrée en Seine, on a découvert la
cadavre d'un Algérien. Quel est ce mystère?
— Quatre « bandits en auto » ont pris i=;.ooo fr.
de tissus dans les magasins de M. Vangot. à
Asnières. Le brigadier Marcy, du XIe arrondis-
sement, a reçu un coup de tête dans le ven-
tre. — Pierre Fontaine, garçon de recettes.
a « mangé la grenouille »,. avec d'autres, sans
doute. Au dépôt
DIIPARTIIAIF.NTS. — Les bouchers de Bor-
deaux, jugeant que le veau est trop cher, re-
fusent d'en acheter. — Alphonse XIII est at-
tendu a Biarritz. — Les « Pescalunes eurent
dimanche une belle corrida : I mort. 2 blessés.
sans compter les chevaux. - Un cheminot ré-
voqué a été élu conseiller municipal de Troves.
ETRANGER. — Premier incident à Soa : L'Al-
lemagne voulait qu'on abordât le terrain écono-
mique avant de s'occuper de la Question du
désarmement. — Le conseil des ministres hon-
grois a démissionné. — R. O.
AUT ET CHARITE
La matinée des vedettes
0 aux Ambassadeurs a
C'est samedi 10 juillet, à 2 h. 30, aux Am-
bassadeurs, que les plus grandes vedettes pa-
risiennes donneront un concert unique au bé-
néfice des Caisses de secours de l'Union indé-
pendante des artistes de Music-halls et de la
Gerbe, coopérative du'spectacle.
Au programme : Rose Amy, Léon Bernard,
de la Comédie-Française; Boucot, Chevalier,
Marguerite Deval, Dorville, Charles Fallot.
Georgius, Lapeyrette, de l'Opéra; Charlotte
Lysès, Mad. Lopès, Paul Marinier, Léonce Pa-
co, Parisys, Pélissier, Saïman, de l'Opéra-Co-
mique; Saint-Granier, Serjius, Stéfani.PJusieurs
sketches seront interprétés, notamment par
Mme et M.Audeffred, Blanca de Bilbao, Ger-
iys, Léonce, Jatte, Myro et Peggy Vere, les
Sherry girls et les danseuses de Bigarelli.
La location est ouverte. Prix ordinaire des
places.
'* L ,
AUJOURD'HUI H
Au SALON DES ARTS APPLIQUÉS. (jardin des Tui-
leries), ouvert de 10 À 118 heures. Tous ICI
jours, concert.
Au THÉATITE FEMÏNA, à 21 heures, première
représentation de Ma Femme et soit Mari, co-
médie en 3 actes, de MM. Lucien Mayrargué et
M. Carel. -
Au THÉÂTRE DES ARTS, à 20 h. 30, répétition
générale de Les Quatre Coins, pièce en trois
actes, de M. Nozière. «
Mmes Sarah Rafale, Thérèse Sauvai. Janp May-
liarines, Jeanne Ternioer, Suzanne Demat'i, Simone
Peyrct" , Gervaise. Rosé de CNg,ue!.
MM. Arvel, Peyret, René Monthis, Lucien Royer.
A la PIE QUI CHANTE, à 20 h. 45, première
représentation de Tout A. B. C., revue en 2 ac-
fcsde G. de la Foucllardière, V. Vallicr et
Buzclin.
A BA-TA-CLAN. à 20 h. 30, première repré-
sentation (reprise) de La Cocarde de Mimi Pin-
son, opérette en trois actes de MM. Ordonncau
et F. Gally, musique de Henri ,G oublier fils.
(Nos lecteurs trouveront la distribution en
quatrième page.)
Opéra
Ainsi que noue l'avons annoncé et en con-
formité des règlements remis en vigueur. la
représentation de ce soir sera avancée d'un
quart d'heure et commencera à 19 h. 4.=;. au
lieu de 20 heures.
Demain, à 20 heures, La Damnation de
Faust, sous la direction de M. Gabriel Che-
villard, avec Mme Lubin, MM. "Franz, Gresse
et Narçon, dans les principaux rôles.-
C'est M. Couzinon qui chantera jeudi le
rôle d'Athanaël dans Thaïs.
Vendredi, la représentation de Roméo et Ju-
liette réunira pour la seconde fois le célèbre
ténor Lucien Aluratore et. Mlle. Yvonne Gall.
qui partage avec le grand artiste l'éclatant suc-
cès de cette reprise.
COMEDIE
FRANCAISE
Mme Kolb, dans Mme Marges, de Paraître,
était exactement le personnage, encore qu'elle
ne donnât, point dans l'extrême de ce défaut
que l'auteur prête textuellement à son per-
sonnage de « crier, d'élever la voix à tout pro-
pos ». Il y a, en effet, chez beaucoup de co-
médiens, une enfantine et bien humaine ten-
dance à éluder la réalisation d'imperfections
désobligeantes. Peu de comédiennes, en effet,
011 tx la franchise, montrée par exemple, par
Mme Dussane dans Juliette et Roméo, de se
rendre laide et il paraît bien pénible à beau-
coup d'autres d'étaler des façons communes.
A cause de cela, Mme KQlb évitait de son
mieux l'excès de vulgarité voulu par Maurice
Donnay.
En succédant à Mme Kolb, Mme Dux a
donné, elle, en plein dans ce petit péché. Elle
est bourgeoisement distinguée; elle l'est restée
autant qu'elle a pu; elle a de la finesse dans
les manières, dans la voix surtout; elle s'est
évertuée à affiner cette finesse. En somme.
qui oserait l'en blâmer, puisque cela n'a pas
fait grand tort à l'équilibre de l'ouvrage et
puisque, en oubliant de défendre la pièce (qui
n'en a point besoin), Mme Dux défendait un
charme qu'on lui connaît.
Elle nous a donc montré une maman Margès,
toujours jolie, malgré les mèches grises, gra-
cieuse, digne, mais sans la moindre rocaille
plébéienne. Au contraire, j'avais quasi peur,
à certaines minutes, que la rocaille fût de l'au-
tre style : décadente.
J'ai constaté avec plaisir que les invités de
Mme Raidzel ont renoncé à leur irruption en
bouchon de Champagne nocturne. Elles en-
trent en jasant, en caquetant: elles restent en-
core un peu acides, gardant la façon de leur
emploi habituel, mais en somme, nul ne peut
plus être choqué ou surpris par leur tenue.
Avant-hier, Paraître donné devant une salle
comble, m'a paru pfiire beaucoup et diver-
tir vivement le public. A chacun des « mots tI,
il courait une rumeur de plaisir, et même on
applaudit des calembours.
M. Bernard réjouit la salle et M. Alcover se
taille un franc succès dans son rustaiu! Raid-
zel. Un détail : Je crois qu'une bonne partie
de l'impression insuffisante que produit Mlle
Ventura au 2? acte, tient à la fâcheuse toilette
qu'elle y porte : il faudrait une toilette qui lui
donnerait de l'éclat, de la consistance. Or,
celle-ci, sans grand charme, n'est que vapo-
reuse.
GABRIEL BOISSY.
Opéra=Comiqv.e
Mlle Nadiany fera ses débuts, jeudi, en ma-
tinée, à l'Opéra-Comique, dans le rôle de Phi-
line, de Manon. Mlles Delamare, Marthe Fer-
rari; MM. de Creus, Azéma, seront les princi-
paux interprètes de l'ouvrage d'Ambroise Tho-
mas. M. Archainbaud dirigera l'orchestre.
Gaîté=Lprique
Les vacances annuelles ont déterminé de
nombreux changements dans l'interprétation de
La Fille de Mme Angot, dont on annonce les
dernières représentations toujours brillantes.
A. Mme Marguerite Carré, qui interpréta avec
une si attrayante fantaisie le rôle de Mlle Lan-
ge, succède une comédienne lyrique tout à fait
remarquable par sa beauté et par son jeu. Mlle
Alquier, M. André Gilly, est devenu Ange Pi-
tou avec adresse et charme. M. Elain compose
et chante avec talent le rôle de Pomponnet.
M. Détours est un curieux « incroyable »;
Mlles Leibowitz et. Bernard, qui remplacent
Mlles Fioretta et Raulin, sont actuellement cha-
leureusement applaudies.
Grand 7"h. des Cho mps=Élgsée.j'
Le public de la Saison russe de musique et
de danse qui s'ouvre jeudi soir au Grand Théâ-
tre des Champs-Elysées, applaudira, à côté de
Maria Kousnezow et de cet effarant Pierre Wla-
diûiiroff, une ballerine, d'un talent quasi-uni-
que Lufcsv Egorowa.
Elle était le « suje't » le r>'Js élégant, le plus
fin du ballet Diaghilew. Partenaire de Nijinskv.
elle a participé à tous les grands succès du
fameux danseur.
D'ailleu.rs, tous les artistes qui vont paraître
en cette Saison russe sont d'extraordinaires vir-
tuoses.
P"orte^ Saint-Martin
Montmartre sera donné demain mercredi pour
la derniers fois, à la Porte Saint-Martin. Ces
deux dernières représentations seront données
avec Mlle Polaire, M. Louis Gauthit-r et iuute
l'interprétation de la première.
Après-demain jeudi, répétition générais de
Huguette au volant, de MM. Pierre Veber
et Jules Chancel. Vendredi, première repré-
sentation.
Renaissance
La reprise de Madame et. son filleul a eu
lieu hier devant une salie élégante des plus
nombreuses; l'élément étranger y était égale-
ment amplement représenté. Tous ont vu ou
revu avec un plaisir et un enthousiasme
qu'ils ne cherchaient point à dissimuler, le cé-
lèbre vaudeville de Maurice Hennequin, Pierre
Veber et Henri de Gorsse, et à la fin du pre-
n'lier acte, le rideau ne se releva pas moins
de sept fois pour remercier et fêter auteurs et
interprètes. Rappelons que le spectacle com-
mence à 8 heures trois quarts exactement, tous
les soirs. Dimanche, matinée.
Capucines
Mais les hommes n'en sauront rien. Le plus
petit théâtre. Les plus grandes vedettes.
DEMAIN
Au THÉÂTRE DES ARTS, à 20 h.
représentation de Les QUftre CO
trois actes, de M. Nozière.
**. n(\ h <
Au THÉÂTRE CLUNY, a 20 .h'r¡;'
générale de Le Béguin de la fi
ville en trois actes, de M. paa .1
Thîâtre Antoine
Le succès perô';'>ta.r.:t de ~r')~'
ton a décidé la direction du
continuer les représentations d: c-
spectacle.
Tant d'été de 2 à 10 top
pris.
NouVehA tnbffi
Grâce à svs qualités de c*'jd
tien, à une reirnirrqur.ye inierprji
du Cœur, dont le succès a et .',.
tcuije la presse, est le 1
les Pa,:-is:,::r.s, les é'désireux de passer, dans u~
et fraîche, une agre'sib'e soir-,s-
tuite. Téléphone: Nord 36-J1.
PaÚJi;=RO!Jol
Le public fait touçoirs 1-3 ?
thousiaste à Et moi, j'te dis 1
d'l'œil, la pièce d'éHoteuson^*^
MM. Hennequin et Veber, ,. i re;
succès les heureux auteurs et of
interprètes.
Théâtre des
La 57° et dernière ! epré-"en:"¡!till
a eu i'x'eu dimanche sc,: de.va:'l!. , f,
ble et enthousiaste. M. Gecig^f
acclamé, ainsi que Mmes Malle ee -
Pitoeff, MM. Duilin, Arvel et
La r,épé::'(':icn générale du
de la eoméd'' i inédite de Ncz^f V
Coins, aura '::¡eui ce soie ,X¡3;!$"
La service de la ..première représentation
reçu mercredi soir et celui de la se
soir.
Théâtre du Vielixocol
Au Vieux^-Colombier, ••trc-J- S JJ
Jacques Copeau sent c'
et 10 j,u:Uet, à 17 hernies rrr,é(;dcnLi'
parlé de la marche du Vieux-Cojpv
de la saison 1920, de sa si.u^' \}
ses -projets. L'entrée est g.ratU'te¡ (f
les membres de la presse soll
invités.
B~ Lï~LJEU~~
ESEEB
« COMŒDIA H AUX c°
Le Prix - du ipte
de la Réputé j
------
Lettre du jeune $a, rife
à Miss Lily Ú. S, A.
My chère petite ~s
Dimanche Indépendance DaÓ;~t
à Saint-Cloud où se fêtait le cet
tout par une course de chev^u'^ Cet 1
bien appelé: La Celle Saint-1-' ,
pour les iockeys c'est très a
que je Commence à bien avoif jj^
Française dans la bouche. NoUS p~,
de bonne heure pour voir ¡y\.
avait donné un prix, mais le ';.il
ami WiJson n'est pas venf-~~,
grin de lui ; il y a, ai-je secr^j
cela ; sans doute, my deart..u.ne fl
Deschanel. Enfin dans la trlhL Vé tiM
on avait tout de même 7nv ) e e0
des gens très bien au milieu de JI
tits drapeaux.. f
Un de mes amis et moi avo 'i
propriétaires et j'ai écrit sous go
dictée de mon copain : tAdrm
MM. Jean Lieux, Français !! (tffl
tielos, Aug. Pellerin, Vanderbi." gpi
te), Baron de Rothschild, J.-~ *J
bet, autre compatriote, Ekn?>' fcjfi
Belleville, J. Arditi, Guerlaln, è
Baron Baevens.. co^Ji
J'ai vu aussi M. Tissot
rêne Eugène de Savoie, une c f
bête qui lui a rapporté 125, beY"
dollars ça ne fait pas encore \>^À
gent), mais l'objet d'art est joi
tevieille qui est arrivé secOlId eveec
aurait bien voulu chanter: ; i t$
Petit Palais, c'est aujourd'. n®•
mais a été battu de quelqueS .J.
J'ai demandé aussi à conDL■
théâtre qui fréquentent sur leess
entre courses et jardin JUO )
nommé : neS${é
M. Emile Isola, M. Max ** y,
très comique faut. M. M~ -
French Academy, M. A. Rivoire, que
M. Signerin, qui écrivit la C,00 MroI 1
et possède l'amour des course; |
rige Paris-Magazine. ch!UW (etC
C'est un Magazine c^3 (et^
Ma. gazine charmante^' w-
M. Choisy, grandguignolescp
dans le Prix du Président joue triofllr:
succès, mais le fait jouer J ^i
l'Ambigu, Abel Tarride (not1"0 1
bien d'autres. , le{11e~
Les Français possèdent ~"<,)s~~
santés half-mondaines ; en jn
savons pas aussi bien possed rudeotr.1
coup [de J
désigner, car ma chère est jjiy
désigner, car ma chère
venir jalouse de ces demojse j|e^ S il
qu'on nomme de vilaines femmes
français est vraiment curieux^ /; ^1*1
Vitement nous sommes aIle "oOs >
réservée des ladies, et nous a ¡
Baronne et Mlle de Bou'
Stern, Mmes Courvoisin, O0
Mmes Armand-Achille Fould. prik
Singh, Baronne Lejeune, Allne V$fg,o i
Serge Petit Le Roy, Mme de ve c:'
Mme de Saint-Léger: Mme de 1
quise et Mlle de Nieul, BarD J
Vavasseur, Mme Barrachin.--.
Mais la pluie nous contre qlll |
abriter en attendant le side-car
ramener dans la Capitale-.- !:lot
Au retour, en passant àe nt v.
nous avons aperçu les tribune. (M
en l'honneur de l'Amérique y
une course de jeunes poor ff '-iJ
papas étaient morts à la Suee; ;
plaisir que le public était ve nll 0^p. , !
Français ont le bon cœur et i
va pas aux courses, est tout de oéo
mutueL 'sÍel1, ,
Je vous envoie un kiss part fD A
Pour copie conforme
CHARLES I
"Comoedia" a" J
RUPTURE DE C
Le peintre graveur Lo 41 f.4.
d'obtenir au Salon une prernle coJ1 (1
le II février 1914, passé "~5t~
diteur Louis Michaud, pour ■
une somme de 25.000 fr., un de fj
luxe : Bubu de Motitpcirnasse, de,
lippe. Mais, au dernier morne nt, le
déjà commandé et l'édite, Lir eili
droit de reproduction, M. LOb'elv-gic4,l
une date indéterminée
mande. Le tribunal avait cP
graveur à 2.000 francs de rdc^ .<^rJ^
graveur à 2.000 francs de dommages riiP m|
aux dépens du procès, po eV¡¡t1toe
trat. L'affaire revenait hier de"ol t
bre de la Cour; après plalJ
mond Hesse et Maillard. l'arrêt â {$l f
à quinzaine.
à quinzaine. I
COMŒDIA
6-7-20
d'eues et déjà l'unanimité des députés dictent
leur devoir aux sénateurs ; et, en attendant' que
la Haute Assemblé e ait rendu- définitif le "texte
nouveau, il est évident que celui-ci devra être,
d?::"J la pratique, app'.uqué. Au cao- contraire,
l'Assistance puMque, qui aurait pour elle la
lettre écrite d'une loi qui existe pour quelques
h£i/:X'3 encore, urne seule Chamœle l'ayant pour
l'instant modifiée, aurait contre elle le bon sens,
l'opinion publique tout entière, et la lettre d'un
texte qui sera dîimatn « La loi ».
F. H.
Les Directeurs prêchent
la résistance à outrance
On sait que l'Assistance publique, -renforcée
de la direction des ccn trlbu-ticn s indirectes, a
prévenu individuellement les directeurs réfrac-
tants qu'elle reçue Tc-lt die la Préfecture de
•Police la fermeture de leurs établissements,
s'i'3 n'acquittaient pas la «totalité dis nouveaux
droits exigibles d'après l'article 96.
Devait cette mesure, les directeurs ont dé-
cidé de terôr traie .assemblée: extraordinaire qui
a ou lieu hier matin, à l'Electric Palace.
M.. Alphonse Franck présidait, assisté de MM.
Oscar Dufrenne et Brézillcn, et de Mes Ma-
thiot et Maignien, conseils des Associations que
groupe la Coaiféàs-rclica rZ-Lonale des Specta-
Î. cl es de F rareté.
— En face de3 menaces de fermeture, quelle
attitude allcns-nous adopter? demanda M. AI-
phonse Franck. Attendre que la Préfecture de
Pc-Vc« obéisse aux {.ajcnctioais de l'Assistance
pi:bUqu2'? Peut-être! Mais M. Mesureur met-
tra-t-il ses menaces -à exécution? Du reste, un
f2;:t assez ci-irieux vûerjt de se •produûî'e. La
taxe sur les chiens de luxe ayant soulevé des
p*":-::esterions, il a été décidé de surseoir à sa
prrceçtion jusqu'au 1er janvier 1921. Osera-
t-on ,Me fuser z;:x r.:;listes ce que l'on a accordé
aux cabots? condUIt M.. Alphonse Franck, au
milieu des rires de l'assistance.
Mes Mat h,ici et Maignien précisèrent le point
de droit.
— Qu'allçg-vous faire, messieurs? Vous avez
devan.t vous trois solutions. La première, c'est
de payer, purement et simplement ; la seconde,
c'est de payer sous ,rés{lrVeS, en vous décla-
rant contraints et (forcés; enfin, M vous est
loisible de verser le montant des taxes récla-
mées en surplus à m séquestre.
M. Oscar Dufreiwve prit alors la parole, avec
sa précision et son énergie costumières :
— Continuons la résistance, dit41. L'Assis-
traee .publique n,e nous ,fermera pas. La cir-
oulaire que -nous avons reçue, la 'Préfecture de
Police nous l'a adressée à contlfle.-cœ'Ulr. Aujour-
d'hui, h Ohambre des députés sera saisie par
M. Henri Aurlol d'un am&n'dtimant tendant à
modifier l'article 96 de la ici du 25 iiuin, dans
les termes suivants :
La perception du droit des pauvres s'appliquera
aux prix bruts de la place, déduction faite de la
taxe Ü'Eta.t et de toute antre taxe établie par la
loi. et dans les conditions fixées par le paragraphe
6 do l'ar ticlc 92 a.ux mirées à titre gratuit et aux
entrées à prix réduits.
« Il tut des théâtres, continua M. Bufirenne,
-, (Photo Comœdia.)
M. Oscar. DU PRENNE
où, ein percevant sur les prix réduits la taxe
calculée sur le prix fort, le montant des som-
mes à verser dépasse le total de la recette. »
En fin de séance, l'ordre du jour" suivant a
été adopté:
Les directeurs de spectacles, théâtres, music-halls.
Cafés-concerts et cinémas, réunit le 5 juillet sous
la présidence de M. Alphonse Franck, président
de la Confédération Nationale des -spectacles de
France, en présence des menaces de fermeture de
l'Assistance publique., décident de maintenir leur
- .attitucte première dléclarant être prêts, sous toutes
protestations et. 'réserves, à déposer les sommes
contestées soit à la Caisse des Dépôts et Consigna-
tions. soit entra les mains d'un séquetre nommé
par M. le Préident du Tribunal Civil, ou désigné
d'accord avec l'administration intéressée.
Tous les directeurs de spectacles affirment leur
e.ntière solidarité à cet effet/
On verra, d'autre part, que l'amendement
de M. Henni Auriol, dont pariait hûeir M. Du-
f renne,. a été déposé et voté, car la Chambre
da.ns: l'après-midi. Le différend entre l'Assis-
tance publique et les directeurfs de théâtre est
donc en voie d'être aplani. -
, - GASTON LEBEL.
Les Taxes sur la Musique
,
Nous avions raison de supposer que le con-
fl).. survenu ,en,trte le fisc et ,:!\a Chambre syn-
dicale des restaurateurs et'limonadiers, au su-
je,t des nouvelles taxes, venait d'une mauvaise
interprétation des -textes législatifs. - Ceux-ci,
trop hâtivement rédigés, ont provoqué une mé-
prise quii s'est trud-uitc. ,pg,r la * manifestation
des commerçante, qui ont pu croire, à bon
droit, leurs intérêts gravement compromis.
Hier, en effet, l'Assistance publique trans-
evettait la note suivante:
La taxe n'atteint'pas les cafés et les restaurants
dont on a vu subitement, cesîeç les concerts. Ils.
ne sont' tenus d'acquitter que le droit des pau-
vres par abonnement qu'ils oat toujours navé.' La
seule taxe qui les. vise est la taxe sur le chiure
.d'affaires qui frappe tous les commerçants Les
restaurants peuvent égayer de musique les dîneurs
jttaqu a dix heures sans être inquiétés à la condi-
tion que ce cîiner en musique ne soit pas un dîner,
dancing
- Voilà donc une première -mise au point. Elle
donne satisfaction complète aux cafetiers, mais
confirme le détestable peint de vue que nous
dénoncions en ce qui ccncero; la définition
exacte des « soupers ». Le communiqué de
l'Administration de M. Mesureur ajoule, en
effet :
Ceu-^»que vise la double taxe de 25 0/0, qu.i. dans
les conditions où .nous l'appliquons, n'est pas de
50 mais de 44 0/0, ce sont les sujupers-coneerts,
c 'cs-t-à-dire les repas agrémentés de musique q-ui se
placent après dix heures du soir les thés-dancing,
les dîners-dancing et les soupers-dancing. Nous n'a-
vons jamais entendu priver de ipaàique les ama-
teurs d'apéritifs ou les dîneurs. Les étaiiJ:«saments
• , de plaisir fréquentés par uns clientèie .riche sent
setil-i visés.
On ne peut imaginer décision plus arbi-
traire. A l'incohérence des textes, VAssistance
pudique ajoute encore par sen manque de dis-
cermmsnt et la fantaisie regrettable qu'elle
opparte à appliquer la Ic(I. Il serait vraiment
curieux de savoir pourquoi le dîneur en mu-
sique obtient grâce devant le cocutrôleur du
droit des pauvres, pendant que le soupeur en
musique est considéré comme imposable?
E. BEUZON.
La Fêdêrafl JO du Spectacle
prend position
Nous recevons la communication suivante:
La Fédération, du Spectacle, émue de la si-
tuation créés par tes incidents causés par les
nouvelles taxes sur les théâtres, concerts, bras-
series, etc., a décidé d'organiser dans tous les
centres des meetim^s de protestation où les me-
sures à prendre seront envisagées.
Le premier se tiendra à Paris, vendredi pro-
chain, dans une salle qui sera indiquée de mata,
avec le concours de tous les militants des or-
ganisations du spectacle.
bs secrétaire général,
L. wGdS.
Les Concours
; i •- «*•
du Conservatoire
Dans la salle et dans la rue
Si je n'ai pas marché pour la tragédie, ce
n'est point que je professe le moindre mépris
pour ce genre-école, mais un dimanche matin,
plus forte était la tentation d'aller voir com-
ment se comportait la verdure sous l'ondée es-
tivale.
Et puis, je n'étais peint très sûr que ce ne
serait pas ce lundi que se révéleraient les vé-
ritables tempéraments tragiques. Je ne me suis
pas trompé.
Mais, passons aux concurrents. C'étaient :
MM. Shakespeare, Molière, Alfred de Musset,
Alexandre Dumas fils, Erckmann et Chatrian.
Théodore de Banville, Alfred de Vigny, Victor
Hugo, Henri de Bernier, Emile Augier, Jules
Sandeau, Jean Racine, Paul Hervieu.
Le concours était assez redoutable pour èux.
Il s'agissait de savoir quels seraient ceux
qui cc tiendraient le coup » et résisteraient à
l'interprétation de nos « espoirs -». -
Les « espoirs » ne les ont- pas trop trahis.
Certains de ces auteurs, cependant, nous ont
paru « faiblards » à l'épreuve; d'autres épou-
vantablement poncifs.
Voulez-vous mon impression? Trop de Mono-
logues.
C'est le danger de la méthode. Rien à faire à
cela. -
Emile Fabre caressait bien souvent sa bar-
biche, ce qui ne semblait pas être le signe
d'une folle allégresse; M. Marcel Prévost fe-
rait un excellent président d'assises. M. Mau-
rice Donnay ne songeait point à « paraître ».
M. Robert de Fiers observait les récitants avec
une lorgnette. M. Albert Carré le demeurait
dans son fauteuil; M. Silvain s'intéressait aux
scènes de force ; MM. Adolphe Brisson, Ro-
main Coolus, Paul Gavault et le sympathique
Fernand Bourgeat, trônait au fond de l'auguste
tribune.
Et quelle admirable acoustique ! Pourquoi
diantre ne garda-t-on point là le Conservatoire,
quitte à l'agrandir et à l'embellir??
Le plus pénible était de. n'applaudir point.
Le public qui céda à ce besoin réflexe de ta-
per des mains après une scène « envoyée )J.
fut rappelé à l'ordre par le Prévost du jury.
On était constipé par la peur d'avoir l'air de
vouloir impressionner les juges.
Mais on rit avec M. Marchand, on rit avec
l'excellent Marco. on rit avec M. Fabrv en
^Monsieur Poirier.
Ces rires ne me disaient rien qui vaille.
N'était-ce pas une manifestation de - sympathie
pour les concurrents? Verrons-nous ce matin
afficher sur les murs des couloirs : « Il est
défendu de rire » ?
Ce serait à pleurer.
On a ri aussi avec Shylock. M. Kovatchevich
a un physique. On dirait M. de Max qui se se-
rait fait ia tète de Victorien Sardou et aurait
chipé les intonations du dictateur de Fiume.
Quant à M. Siber, oui .concourut un peu
en outsider, lorqus, vibrant Ruy Blas, il eut
rejeté dans le cabinet noir son bon « rénli-
queur » Brochard, ce "fut plus fort que l'obéis-
sance : on applaudit.
Aïe, aïe, aïe! Pourvu que ça ne nuise point
à ce jeune tragédien.
* * •
On avait permis au public d'échanger vies
impressions dans la rue. Il ne s'en fit point fau-
te. Mais la proclamation des résultats étant
reportée à ce soir, les as de la critique étaient
anxieux. Devaient-ils ou ne devaient-ils pas
faire paraître leur article avar* de' connaîtrè
ces résultats? Les avis étaient partagés. Juge-
t-on les concurrents dans un article ou iuge-
t-on l'arrêt des juges?
N'attendez pas de moi que je prenne posi-
tion en ce grave débat de conscience profes-
sionnelle.
Cela ne m'empêchera pas de vous dire dès cr.
matin que j'ai noté aux bancs de la critique :
MM. Paul Boyer, Henri Bidou, Nozière. An-
toine, Colette, Paul Ginisty, Louis Schneider.
Georges Daudet, Léo Claretie, Gustave Fréja-
ville, Roland Dorgelès, Edmond Sée. Emile
Mas, Charles Florentin, Bérardi, D. Cohen.
Roger Ducos; Guillot de Saix. Et que. dans les
entr'actes et- à la sortie, se mélangeait un
agréable pudding parisien :MM. Alfred Mortier.
Antoine Banès. Ahdré de Fouquières, André
Lençka, Edmond Teulet, Paul Peltier, Paul
Fuchs, Paul Abram, Félix. Gandéra. Léo Pol-
'dès, Rameil, Georges Grand, Georges Lordier.
Edouard Helsey, Lugné-Poe; Mmes Du Minil.
Dussanne: Huguette Garnier. Huguette Du-
flos, Carmen Acézat, Marcelle Parisvs, Delaur.
Laugier et toutes les concurrentes d'avant-
hier ou d'aujourd'hui, et toutes les mères des
concurrentes, et toutes les sœurs des con-
currents et divers ayants droit., raais en pe-
tit nombre.
Il n'y avait guère plus de monde qu'à une
soutenance de thèse en Sorbonne.
Il n'y eut ni pleurs ni évanouissements.
En aurons-nous ce soir?
ARMORY.
Suite du concours de comédie et drame.
Voici le programme de cette journée réservée,
aux comédiennes:
Riquet à la Houppe, acte III (Th. de Banville)
Mlle Rudel.. rôle de la Princesse Rose. Ré-
plique: M. Ray-Roy.
- Chamillac, r;-te III (Octave Feuillet)
Mlle Malber, rôle de Sophie. Répliques^ MM.
Marco et Blanchard.
Le Mariage de Victorine, acte III (George Sand)
Mli'.e Bell (MiSrie), rôle de Victorine. Ré-
pliques: MM. Feary et de Boncour; Mile Ro-
maine.
Claudie, acie II (George Sand)
Mlle Romaine, rôle de Claludie. Répliques :
M. Lesieur et Mlle Gaveau.
Thermidor, acte II (V. Sardou)
Mlle Rotin (Denise), -rôle de 'Fabienne. Ré-
plique: M. Clavaud.
LQrenzaccio, acte III (A. de Musset)
MRS Samuel, 2° accessiit en 1919, rôle de
Laurenzaccio.. Réplique : M. Alcover.
Les Trouvailles de Gallus, acte II (Victor Hugo)
Mlle Sandre. 1er accessit en 1919, rôle de
Zabeth. Réplique : M. Boyer.
Le Jeu de l'Amour et du Hasard, acte II
(Mgirivaux)
Mlle Pieroy, 1er accessit en 1919, rôle de
Sylvia. Répliques: MM. Jacqu'n, Ledoux et de
Boncour.
La Vie de Bohème. ee'e V
(H. Murger et .M. Barrière)
Mlle Dcre., rôle de Mûri. Répliques : MM.
José-Rolland et Ledoux ; Mlle Renaud.
On ne badine pas avec l'amour, acte II
(A. de Musset)
Mlle Cout&n-Lambert, rôle de Camille. Ré-
prlue: M. Blanchrrd.
Monsieur Alphonse, acte II (A. Dumas fils)
"Mille Gaveau, 2° accessit en 1919, rôle de
Raymonde.. Réplique : M. Ledoux.
Un Mariage sous Louis XV, acte I (A. Dumas)
Mlle Rer—d. 2° prix en 1919, ,rôlp de la
Comtesse. Répliques: M. Jacquin et Mlle De-
villers.
Les Tenailles, acte III (P. Hervieu)
Mile Taver.ver, rÔle d'Irène. RëpMques : M.
Lesieur et Mlle Coutan-Lcmbert.
Le Supplice d'une Femme, acte III (Dumas fils)
Mile Courtal, 1er accessit en 1919, rôle de
MaiMlde. Réplique : M. de Ri.gcult.
Tartufe, acte IV (Molière)
Mlle Ferval, 2e prix en 1919, rôle d'Elmice.
Repiques: MM. Fabry et Pinat ; Mlle Goldina.
Le Misanthrope, acte III {Mo:!ière)
- Mlle Simone-Grîeumard, rôle de Célimène.
Répliques: MM. Jacquelin et Noyell; Mlle Lam-
mens.
Il ne faut jurer de rien, acte III (A. de Musset)
Mlle Renaud, 1er accessit en 1919, rôle de
Cécile. Réplique: M. Krimer.
Les Tenailles, acte III (P. Hervieu)
Mlle Cleryanne, rôle d'Irène. Répliques : M.
Jacquelin et Mlle Gaveau.
La Femme de Claude, acte II (A. Dumas fils)
Mlle DeMceol, 1er accessit en 1919, rôle de
César'ne. Réplique : Al. Lesieur.
Le Malade Imaginaire, acte I (Molière)
Mlle Gokitna., rote de Toinette. Réplique :
M. Jsasift,
i ., LES: A VANT-PREMITRES
Les Quatre Coins de M. Nozière
au Théâtre des Arts
Les Quatre Coins, la pièce dont le théâtre des
Arts donne ce soir la répétition générale, a
déjà vu les feux de la rampe chez le comte de
Clermont-Tonnerre sous le titre : C'est pour
Papa. Le succès a été très vif et nos lecteurs
se rappellent la charmante ballade que cette
œuvre inspire à M. Fernand Gregh.
Il n'est pas douteux que le public lettré et
artiste du théâtre des Arts ne ratifie le juge-
ment de l'élite réunie il y a une quinzaine de
jours à Maisons-Laffitte. C'est la seule pièce de
M. Nozière jouée c::tc saison boulevard des
Batignoll.es; La première, Le Tour du Cadran,
transposition alerte et légère de La Parisienne,
de Becque, accompagnent sur l'affiche Le Temps
est un Songe, de M. H.-R. Lenormand. Celle-ci
succède ,c..ux Ratés, de ce dernier auteur. La sai-
son ru.ra été favorable à ces deux écrivains,
dont le talent s'orie'nte en des voies si diffé-
rentes !
En l'absence de M. Nozière, retenu profes-
sionneliemènt au Conservatoire, :— car il assure
on le sait les fonctions de critique et de dra-
maturge, — sa charmante interprète, Mlle Su-
zanne Demars, qui contribua déjà au succès du
Tour du Cadran, veut bien nous donner quoi
ques renseignemenst sur la pièce :
— Vous retrouverez dans Les Quatre Coins,
nous dit-elle, la manière élégante, fine et dis-
crète de M. Nozière, qui sait si bien être pro-
fend sans se donner la pédante apparence de
l'être. -,
Mlle MAYLIANE3
Le sujet des Quatre Coins, sujet sentimen-
tal et romanesque, pouvait être traité dramati-
quement ; M. Nozière a préféré demeurer dans
un ton de badinage : les répliquas incisives et
spirituelles abondent, ce qui ne vous étonnera
pas. Les situations sont amusantes et traitées
avec autant de tact que d'haibileté.
- - (Caricature 1,9 13-ib)
M. NOZIERE >
- Les répétitions fuirent-elles agréables?"
— Comment en aurait-il été autrement avec
l'auteur exquis et indulgent qu'est M. Nozière.
Ses indications aussi précises que s'il était lui-
même du -métier, nous ont été d'un grand se-
cours.
— Et les interprètes?
— Sarah Rafale jouera le rôle principal avec
beaucoup d'esprit, de sensibilité, de charme et
de fantaisie. Elle sera tout à fait délicieuse.
Jeanne May lianes prouvera en un personnage
particulièrement délicat, son talent mis si sou-
vent à l'épreuve cette saison ; Mile Gervaisa
remplira très bien un rcle d'ancien mcdele de
venue cocotte.
— Et vous-même?
— Je jouirai un rôle de jeune fille en même
temps très pure et très moderne. Le principal
rôle d'homme sera tenu par M. Arvel, avec cette
parfaite autorité et ce grand talent qui l'ont
mis, cette saison, en pleine lumière. M. René
Monthis sera un très sympathique jeune pre-
mier.
— Les déocrs ?
— Un seul décor d'atelier très moderne ».
Et nous remercions la charmante artiste si
prodigue d'éloges pour tous, sauf pour elle-
même.
1 JEAN MANEGAT.
Le Championnat du Monde
de Danses Modernes
Autojr des défis. 0 Quelques précisions indispensables 0
La clôture des engagements approche : Hâtons=ncus !
Au cours de te ipeniede prérr,rate'ire du Ckén-
r.ic:nrut du anende de Danses modernes, néus
avens publie plusieurs lèttres de danseurs, dé-
sir eux de man.'i:ester leur «aient dt façon ef-
efctive, en appu-yert leur chcxee dlua enjeu.
C'est air.,si que nos lecteurs apprirent que,
successivement, MM. Franck Weedy, Théo, Car-
deso, s'inscrivirent.
Revenons done sur cette question des défiis.
Le 11 juin, nous recevions la lettre suivante
de M. Franck Weedy :
Bruxelles, vendredi 11 juin 1020.
Cher Comoedia, i.
Ç"L,st avec lai. plus vive eut iosité que je lis jour-
neKc-m-ïEit, dans Comœdia, l'article concernant. le
Championaiat du Monde de Danses Modernes.
Bravo ! En France, on comprend au moins l'uti-
lité d'un pareIl concours.
En 1318, j'ai tente d'en faire* de même à Bruxel-
les ; mais, hélas : mes collègues ont trouvé ce pro-
jet r's~e..
Si ma compagne et partenaire n'était pas souf-
france. j'aurais été un des premiers inscrits à vo-
tre championnat.
Néanmoins, une chose différée n'est point per-
due. Aussi, je prc-p.^c au vairxiueur un, match
amical pciiT l'obtention du titre de champion pro-
fessionnel de-danses mondaines, sous les auspices
de Comœdia et organise à Paris. ; '<'•
Notre rencontre :wrnoi:t lieu en septembre "et
comp.rcindrait les sept danses modernes indiquées
par ComœlUlL
Au sre de mon adversaire, l'enjeu serait la
gtoire ou une somme d'argent à débattre et au
bénéfice des soldats nmtiMs de France.
J'ose espérer quio ma demande sera favorable-
ment accueille. :
,
Dans cet espoir, recevez, cher Comœdia, mes sa-
lutations distinguées.
Pour M. Frank WEEDY;
"Créateur dit 1 icali-ItoalÇ et
Champion de Belgique,
BRACIHRT, Manager.
Le 17 juin, les Andrta-Theo, de '¡'Olympia,'
répondaient par la lettre que voici, suivie d'une
lettre d'un spcrîsman connu, .M. Gérard Law-
son :
Monsieun- le Commissaire Général du Cham-
pionnat du Monde de Danses Modernes.
Je relève le défi lancé par M. France Weedy
qui se dit Champion de Belgique. Je propose un
enjeu de deux mille francs, qui seront déposés à
« Comœdia )J' pouv les danses suivantes :" ,;.
Valse Fantaisie ; l
Fox-Trot ;
Tango
Ce match devra avoir lieu à Paris et noïis de-
manderons un referendxmi public. Connaissant
votre impartialité et votre compétence, je ..vous fe-
manderai d'être l'arbitre de ce match.
J'attends la réponse de M. Franck Weedy ôu' de
son impresario M. Bracliart. -
Veuillez etc.
- ANDREA-THEO
de l'Olympia
Mor.si.cuT le Commissaire Général,
Apprenant que les Théo-Andréa ent relevé le
défi de M. Franck Weddy. je siMS prêt à appuyer
leur défi d'une bourse supplémentaire de deux
mille francs que je mettrai à ila. disposition de
votre distingué journal. - \,
Veuillez agréer etc..
Gérard LAWSON
En réponse à ces deux •dernières lettres, M.
Brachart, manager de M. Franek Weedy, nous
a encore écrit ceci:
Bruxelles, vendredi, 18 juin 1320.
Cher Comœdia,
Je su;3 très flatté qu-s mon défi soit relevé par
les Andréa-Théx Mais. j'ai bien spécifia que je
désirais rc-nccDl.wl' le vainqueur du Championnat.
■ Néanmoins, c'est avec 1-e plus grani plaisir que
j't.c,C{'pte. testes les conditions imposées dans la
lettre des Andréa-Théo.
Aussi, j'expédierai la semaine prochaine la som-
me de quatre mille francs, montait de l'enjeu.
J'espèire que les Andréa-Théo en feront autant et
qua Comœdia pourra, vers la fin de ce mois, ac-
cuser réception des huit mille francs mis à sa
disposU-i-c :f à titra de garantie.
Da.ns la négative, je crairai que le geste des
Andréa-Théo n'est que du b!uff. Il est bien at-
tendu que cette rencontre aura lieu à Paris, sous
les auspices de Comœdia, en septembre prochain,
et après le rétablissement complet de ma femme
et partenaira qui vient - d'accoucher, comme je
vous en ai fait part clans ma première lettre.
J'espère que Comœdia et mes adversaires croi-
ront* à la sincérité de ce cas de force majeure qui
m'empêche actuellement de collaborer à cette ma-
gnifique exhibition chorégraphique.
Pour M. Frank .WEEDY.
Adolphe BRACHART, Manager.
P.-S. — J'expédie par le même courrier un don
de deux cents francs destina au vainqueur du
Championnat de danses exclusivement mondaines
qui se disputera diu 21 au 25 courant.
Franck WEEDY,
217, rue de la Poste. Bruxelles.
La cause est donc entendue : M. Franck
Weedy, qui désirait rencontrer le vainqueur du
Championnat, accepte de rencontrer les An-
dreta-Theo, e» septembre. D'ici là, les deux
.futurs adversaires auront cer'tainemënt eu l'oc-
casion de se mettre complètement d'accord etir
tre eux et avec nous sur leur sensationnelle
rencontre*
Nous préviendrons nos lecteurs :lu lieu et
de la date de ce match, qui sera une ,'ate dans
l'histoire de la chorégraphie.
Rappelons aux concurirents que la finale du
championnat n'est que pour l'attribution du ti-
tre :
Champion du monde de danses modernes
et que les prix déjà accordés restent acquis aux
lauréats du concours de Marigny.
Néanmoins, si les nouveaux concurrents se
classait d'une façon honorable et faisaient
preuve d'une réelle maîtrise dans telle ou telle
danse, une mention, spéciale pour celle-ci leur
serait accordée, mais en aucune façon ils pour-
ront revendiquer un prix, sauJ, bien entendu,
s'ils sont nommés champions.
Terminera en faisant remarquer aux concur-
rents jpossibles du Championnat de Danses mo-
dernes que la clôture des envasements aura
lieu irrévocablement après-demain jeudi 8 juil-
let, à six heures du soir. Passé cette date,
nous ne recevrons aucuns ■Inscriptioni.
COMŒDIA.
On demande des danseuses, ayamt belle garde-
robe et connaissant les danses d:e salon. S'a-
dresser à M. de Rhynal, à Comœdia.
PARIS. — La Chambre a décidé au'un mi-
nistre toucherait 80.000 francs et un sous-se-
crétaire d'Etat 40.000. Joli denier ! — M. Le
Corbeiller est président du conseil municipal.
Félicitations. — Le premier « congrès national
corporatif des journalistes » a été ouvert car
M. Honnorat, ministre de l'Instruction oubli-
que. — Chaque mardi et vendredi, il y aura
marché ouvert, boulevard Raspail, entre les
rues de Rennes et du Cherche-Midi. - Mme
Marie Padis s'est jetée dans la Seine du haut
du Pont-Neuf. On n'a repêché qu'un cadavre.
— Commencement d'incendie chez M. Peltv
doreur, 41, rue Montmorency. Dégâts très im-
portants. — Sur le pont de la péniche Avia-
teur, amarrée en Seine, on a découvert la
cadavre d'un Algérien. Quel est ce mystère?
— Quatre « bandits en auto » ont pris i=;.ooo fr.
de tissus dans les magasins de M. Vangot. à
Asnières. Le brigadier Marcy, du XIe arrondis-
sement, a reçu un coup de tête dans le ven-
tre. — Pierre Fontaine, garçon de recettes.
a « mangé la grenouille »,. avec d'autres, sans
doute. Au dépôt
DIIPARTIIAIF.NTS. — Les bouchers de Bor-
deaux, jugeant que le veau est trop cher, re-
fusent d'en acheter. — Alphonse XIII est at-
tendu a Biarritz. — Les « Pescalunes eurent
dimanche une belle corrida : I mort. 2 blessés.
sans compter les chevaux. - Un cheminot ré-
voqué a été élu conseiller municipal de Troves.
ETRANGER. — Premier incident à Soa : L'Al-
lemagne voulait qu'on abordât le terrain écono-
mique avant de s'occuper de la Question du
désarmement. — Le conseil des ministres hon-
grois a démissionné. — R. O.
AUT ET CHARITE
La matinée des vedettes
0 aux Ambassadeurs a
C'est samedi 10 juillet, à 2 h. 30, aux Am-
bassadeurs, que les plus grandes vedettes pa-
risiennes donneront un concert unique au bé-
néfice des Caisses de secours de l'Union indé-
pendante des artistes de Music-halls et de la
Gerbe, coopérative du'spectacle.
Au programme : Rose Amy, Léon Bernard,
de la Comédie-Française; Boucot, Chevalier,
Marguerite Deval, Dorville, Charles Fallot.
Georgius, Lapeyrette, de l'Opéra; Charlotte
Lysès, Mad. Lopès, Paul Marinier, Léonce Pa-
co, Parisys, Pélissier, Saïman, de l'Opéra-Co-
mique; Saint-Granier, Serjius, Stéfani.PJusieurs
sketches seront interprétés, notamment par
Mme et M.Audeffred, Blanca de Bilbao, Ger-
iys, Léonce, Jatte, Myro et Peggy Vere, les
Sherry girls et les danseuses de Bigarelli.
La location est ouverte. Prix ordinaire des
places.
'* L ,
AUJOURD'HUI H
Au SALON DES ARTS APPLIQUÉS. (jardin des Tui-
leries), ouvert de 10 À 118 heures. Tous ICI
jours, concert.
Au THÉATITE FEMÏNA, à 21 heures, première
représentation de Ma Femme et soit Mari, co-
médie en 3 actes, de MM. Lucien Mayrargué et
M. Carel. -
Au THÉÂTRE DES ARTS, à 20 h. 30, répétition
générale de Les Quatre Coins, pièce en trois
actes, de M. Nozière. «
Mmes Sarah Rafale, Thérèse Sauvai. Janp May-
liarines, Jeanne Ternioer, Suzanne Demat'i, Simone
Peyrct" , Gervaise. Rosé de CNg,ue!.
MM. Arvel, Peyret, René Monthis, Lucien Royer.
A la PIE QUI CHANTE, à 20 h. 45, première
représentation de Tout A. B. C., revue en 2 ac-
fcsde G. de la Foucllardière, V. Vallicr et
Buzclin.
A BA-TA-CLAN. à 20 h. 30, première repré-
sentation (reprise) de La Cocarde de Mimi Pin-
son, opérette en trois actes de MM. Ordonncau
et F. Gally, musique de Henri ,G oublier fils.
(Nos lecteurs trouveront la distribution en
quatrième page.)
Opéra
Ainsi que noue l'avons annoncé et en con-
formité des règlements remis en vigueur. la
représentation de ce soir sera avancée d'un
quart d'heure et commencera à 19 h. 4.=;. au
lieu de 20 heures.
Demain, à 20 heures, La Damnation de
Faust, sous la direction de M. Gabriel Che-
villard, avec Mme Lubin, MM. "Franz, Gresse
et Narçon, dans les principaux rôles.-
C'est M. Couzinon qui chantera jeudi le
rôle d'Athanaël dans Thaïs.
Vendredi, la représentation de Roméo et Ju-
liette réunira pour la seconde fois le célèbre
ténor Lucien Aluratore et. Mlle. Yvonne Gall.
qui partage avec le grand artiste l'éclatant suc-
cès de cette reprise.
COMEDIE
FRANCAISE
Mme Kolb, dans Mme Marges, de Paraître,
était exactement le personnage, encore qu'elle
ne donnât, point dans l'extrême de ce défaut
que l'auteur prête textuellement à son per-
sonnage de « crier, d'élever la voix à tout pro-
pos ». Il y a, en effet, chez beaucoup de co-
médiens, une enfantine et bien humaine ten-
dance à éluder la réalisation d'imperfections
désobligeantes. Peu de comédiennes, en effet,
011 tx la franchise, montrée par exemple, par
Mme Dussane dans Juliette et Roméo, de se
rendre laide et il paraît bien pénible à beau-
coup d'autres d'étaler des façons communes.
A cause de cela, Mme KQlb évitait de son
mieux l'excès de vulgarité voulu par Maurice
Donnay.
En succédant à Mme Kolb, Mme Dux a
donné, elle, en plein dans ce petit péché. Elle
est bourgeoisement distinguée; elle l'est restée
autant qu'elle a pu; elle a de la finesse dans
les manières, dans la voix surtout; elle s'est
évertuée à affiner cette finesse. En somme.
qui oserait l'en blâmer, puisque cela n'a pas
fait grand tort à l'équilibre de l'ouvrage et
puisque, en oubliant de défendre la pièce (qui
n'en a point besoin), Mme Dux défendait un
charme qu'on lui connaît.
Elle nous a donc montré une maman Margès,
toujours jolie, malgré les mèches grises, gra-
cieuse, digne, mais sans la moindre rocaille
plébéienne. Au contraire, j'avais quasi peur,
à certaines minutes, que la rocaille fût de l'au-
tre style : décadente.
J'ai constaté avec plaisir que les invités de
Mme Raidzel ont renoncé à leur irruption en
bouchon de Champagne nocturne. Elles en-
trent en jasant, en caquetant: elles restent en-
core un peu acides, gardant la façon de leur
emploi habituel, mais en somme, nul ne peut
plus être choqué ou surpris par leur tenue.
Avant-hier, Paraître donné devant une salle
comble, m'a paru pfiire beaucoup et diver-
tir vivement le public. A chacun des « mots tI,
il courait une rumeur de plaisir, et même on
applaudit des calembours.
M. Bernard réjouit la salle et M. Alcover se
taille un franc succès dans son rustaiu! Raid-
zel. Un détail : Je crois qu'une bonne partie
de l'impression insuffisante que produit Mlle
Ventura au 2? acte, tient à la fâcheuse toilette
qu'elle y porte : il faudrait une toilette qui lui
donnerait de l'éclat, de la consistance. Or,
celle-ci, sans grand charme, n'est que vapo-
reuse.
GABRIEL BOISSY.
Opéra=Comiqv.e
Mlle Nadiany fera ses débuts, jeudi, en ma-
tinée, à l'Opéra-Comique, dans le rôle de Phi-
line, de Manon. Mlles Delamare, Marthe Fer-
rari; MM. de Creus, Azéma, seront les princi-
paux interprètes de l'ouvrage d'Ambroise Tho-
mas. M. Archainbaud dirigera l'orchestre.
Gaîté=Lprique
Les vacances annuelles ont déterminé de
nombreux changements dans l'interprétation de
La Fille de Mme Angot, dont on annonce les
dernières représentations toujours brillantes.
A. Mme Marguerite Carré, qui interpréta avec
une si attrayante fantaisie le rôle de Mlle Lan-
ge, succède une comédienne lyrique tout à fait
remarquable par sa beauté et par son jeu. Mlle
Alquier, M. André Gilly, est devenu Ange Pi-
tou avec adresse et charme. M. Elain compose
et chante avec talent le rôle de Pomponnet.
M. Détours est un curieux « incroyable »;
Mlles Leibowitz et. Bernard, qui remplacent
Mlles Fioretta et Raulin, sont actuellement cha-
leureusement applaudies.
Grand 7"h. des Cho mps=Élgsée.j'
Le public de la Saison russe de musique et
de danse qui s'ouvre jeudi soir au Grand Théâ-
tre des Champs-Elysées, applaudira, à côté de
Maria Kousnezow et de cet effarant Pierre Wla-
diûiiroff, une ballerine, d'un talent quasi-uni-
que Lufcsv Egorowa.
Elle était le « suje't » le r>'Js élégant, le plus
fin du ballet Diaghilew. Partenaire de Nijinskv.
elle a participé à tous les grands succès du
fameux danseur.
D'ailleu.rs, tous les artistes qui vont paraître
en cette Saison russe sont d'extraordinaires vir-
tuoses.
P"orte^ Saint-Martin
Montmartre sera donné demain mercredi pour
la derniers fois, à la Porte Saint-Martin. Ces
deux dernières représentations seront données
avec Mlle Polaire, M. Louis Gauthit-r et iuute
l'interprétation de la première.
Après-demain jeudi, répétition générais de
Huguette au volant, de MM. Pierre Veber
et Jules Chancel. Vendredi, première repré-
sentation.
Renaissance
La reprise de Madame et. son filleul a eu
lieu hier devant une salie élégante des plus
nombreuses; l'élément étranger y était égale-
ment amplement représenté. Tous ont vu ou
revu avec un plaisir et un enthousiasme
qu'ils ne cherchaient point à dissimuler, le cé-
lèbre vaudeville de Maurice Hennequin, Pierre
Veber et Henri de Gorsse, et à la fin du pre-
n'lier acte, le rideau ne se releva pas moins
de sept fois pour remercier et fêter auteurs et
interprètes. Rappelons que le spectacle com-
mence à 8 heures trois quarts exactement, tous
les soirs. Dimanche, matinée.
Capucines
Mais les hommes n'en sauront rien. Le plus
petit théâtre. Les plus grandes vedettes.
DEMAIN
Au THÉÂTRE DES ARTS, à 20 h.
représentation de Les QUftre CO
trois actes, de M. Nozière.
**. n(\ h <
Au THÉÂTRE CLUNY, a 20 .h'r¡;'
générale de Le Béguin de la fi
ville en trois actes, de M. paa .1
Thîâtre Antoine
Le succès perô';'>ta.r.:t de ~r')~'
ton a décidé la direction du
continuer les représentations d: c-
spectacle.
Tant d'été de 2 à 10 top
pris.
NouVehA tnbffi
Grâce à svs qualités de c*'jd
tien, à une reirnirrqur.ye inierprji
du Cœur, dont le succès a et .',.
tcuije la presse, est le 1
les Pa,:-is:,::r.s, les é'
et fraîche, une agre'sib'e soir-,s-
tuite. Téléphone: Nord 36-J1.
PaÚJi;=RO!Jol
Le public fait touçoirs 1-3 ?
thousiaste à Et moi, j'te dis 1
d'l'œil, la pièce d'éHoteuson^*^
MM. Hennequin et Veber, ,. i re;
succès les heureux auteurs et of
interprètes.
Théâtre des
La 57° et dernière ! epré-"en:"¡!till
a eu i'x'eu dimanche sc,: de.va:'l!. , f,
ble et enthousiaste. M. Gecig^f
acclamé, ainsi que Mmes Malle ee -
Pitoeff, MM. Duilin, Arvel et
La r,épé::'(':icn générale du
de la eoméd'' i inédite de Ncz^f V
Coins, aura '::¡eui ce soie ,X¡3;!$"
La service de la ..première représentation
reçu mercredi soir et celui de la se
soir.
Théâtre du Vielixocol
Au Vieux^-Colombier, ••trc-J- S JJ
Jacques Copeau sent c'
et 10 j,u:Uet, à 17 hernies rrr,é(;dcnLi'
parlé de la marche du Vieux-Cojpv
de la saison 1920, de sa si.u^' \}
ses -projets. L'entrée est g.ratU'te¡ (f
les membres de la presse soll
invités.
B~ Lï~LJEU~~
ESEEB
« COMŒDIA H AUX c°
Le Prix - du ipte
de la Réputé j
------
Lettre du jeune $a, rife
à Miss Lily Ú. S, A.
My chère petite ~s
Dimanche Indépendance DaÓ;~t
à Saint-Cloud où se fêtait le cet
tout par une course de chev^u'^ Cet 1
bien appelé: La Celle Saint-1-' ,
pour les iockeys c'est très a
que je Commence à bien avoif jj^
Française dans la bouche. NoUS p~,
de bonne heure pour voir ¡y\.
avait donné un prix, mais le ';.il
ami WiJson n'est pas venf-~~,
grin de lui ; il y a, ai-je secr^j
cela ; sans doute, my deart..u.ne fl
Deschanel. Enfin dans la trlhL Vé tiM
on avait tout de même 7nv ) e e0
des gens très bien au milieu de JI
tits drapeaux.. f
Un de mes amis et moi avo 'i
propriétaires et j'ai écrit sous go
dictée de mon copain : tAdrm
MM. Jean Lieux, Français !! (tffl
tielos, Aug. Pellerin, Vanderbi." gpi
te), Baron de Rothschild, J.-~ *J
bet, autre compatriote, Ekn?>' fcjfi
Belleville, J. Arditi, Guerlaln, è
Baron Baevens.. co^Ji
J'ai vu aussi M. Tissot
rêne Eugène de Savoie, une c f
bête qui lui a rapporté 125, beY"
dollars ça ne fait pas encore \>^À
gent), mais l'objet d'art est joi
tevieille qui est arrivé secOlId eveec
aurait bien voulu chanter: ; i t$
Petit Palais, c'est aujourd'. n®•
mais a été battu de quelqueS .J.
J'ai demandé aussi à conDL■
théâtre qui fréquentent sur leess
entre courses et jardin JUO )
nommé : neS${é
M. Emile Isola, M. Max ** y,
très comique faut. M. M~ -
French Academy, M. A. Rivoire, que
M. Signerin, qui écrivit la C,00 MroI 1
et possède l'amour des course; |
rige Paris-Magazine. ch!UW (etC
C'est un Magazine c^3 (et^
Ma. gazine charmante^' w-
M. Choisy, grandguignolescp
dans le Prix du Président joue triofllr:
succès, mais le fait jouer J ^i
l'Ambigu, Abel Tarride (not1"0 1
bien d'autres. , le{11e~
Les Français possèdent ~"<,)s~~
santés half-mondaines ; en jn
savons pas aussi bien possed rudeotr.1
coup [de J
désigner, car ma chère est jjiy
désigner, car ma chère
venir jalouse de ces demojse j|e^ S il
qu'on nomme de vilaines femmes
français est vraiment curieux^ /; ^1*1
Vitement nous sommes aIle "oOs >
réservée des ladies, et nous a ¡
Baronne et Mlle de Bou'
Stern, Mmes Courvoisin, O0
Mmes Armand-Achille Fould. prik
Singh, Baronne Lejeune, Allne V$fg,o i
Serge Petit Le Roy, Mme de ve c:'
Mme de Saint-Léger: Mme de 1
quise et Mlle de Nieul, BarD J
Vavasseur, Mme Barrachin.--.
Mais la pluie nous contre qlll |
abriter en attendant le side-car
ramener dans la Capitale-.- !:lot
Au retour, en passant àe nt v.
nous avons aperçu les tribune. (M
en l'honneur de l'Amérique y
une course de jeunes poor ff '-iJ
papas étaient morts à la Suee; ;
plaisir que le public était ve nll 0^p. , !
Français ont le bon cœur et i
va pas aux courses, est tout de oéo
mutueL 'sÍel1, ,
Je vous envoie un kiss part fD A
Pour copie conforme
CHARLES I
"Comoedia" a" J
RUPTURE DE C
Le peintre graveur Lo 41 f.4.
d'obtenir au Salon une prernle coJ1 (1
le II février 1914, passé "~5t~
diteur Louis Michaud, pour ■
une somme de 25.000 fr., un de fj
luxe : Bubu de Motitpcirnasse, de,
lippe. Mais, au dernier morne nt, le
déjà commandé et l'édite, Lir eili
droit de reproduction, M. LOb'elv-gic4,l
une date indéterminée
mande. Le tribunal avait cP
graveur à 2.000 francs de rdc^ .<^rJ^
graveur à 2.000 francs de dommages riiP m|
aux dépens du procès, po eV¡¡t1toe
trat. L'affaire revenait hier de"ol t
bre de la Cour; après plalJ
mond Hesse et Maillard. l'arrêt â {$l f
à quinzaine.
à quinzaine. I
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