Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-07-05
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 juillet 1920 05 juillet 1920
Description : 1920/07/05 (A14,N2758). 1920/07/05 (A14,N2758).
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/05/2015
2
COMOEDTFC
5-7-20
Fantasia, acte 1 (A. de Musset)
M. Gautfer-De.r.iie>uix, 'rôle de Fantasio. Ré-
plique : M. Blancard.
André dcl S.arte., acte III (A. de Musset)
M. Lesieur, rôle d'André." Répliques: MM.
De Rigpult et Bayle.
Les Tenailles, acte III (P. Hervieu)
-M. Fabre, rr,:li taire 1917-1918, a concouru en
1919, rote de Feigan..Réplique :-Mille Deliaccl.
Chatterton, acte III (A. de Vigny)
M. Castelli, militaire de 1916 à 1919, 1er ac-
sessit en 1916, rôle de Chatterton.
Les Idées de Madame Aubray. acte 1
(A. Dumas fils)
M. Amoux. a concourra en 1919, rôle de
Valmoreau. Réplique : M. Fabry.
La Dame aux Camélias, acte IV (A. Dumas fils)
M. Poster, irOte d'Armand Du-va!. Répliques:
M. Ray-Roy et MMe Noro.
'La Grand 'Mère (Vilotor Hugo)
M. Blanchard (Pierre), irôle de Charles. Ré-
plique : M!îi: Brie y.
Riquet à la Houppe, acte III (Th. de Banville)
M. Decembe, rôle de Roquet à la Hcuppe.
Répliquas-? 'M."es Tavemk-r et 'Renard.
Les Demoiselles de SainUCyr, a. II (A. Dumas)
M. B':mc.a,;'d (René), 1"' accessit eni 1919,
•ois de Dt'ib&uioy. Réplique : M. Debiueourt.
Don Juan, aote .111 (Molière)
M. Rognon!, militaire dis 1918-1919, rôle de
Sganerel.le. Répïque : M., Jacqorelin.
Le Dédale, acte IV (P. Hervieu.)
M. De Ri gouJ t, militaire de 1916 à 1918,
de prix en 1919, rôle de Gai-ilaume Le BreuiL
Répliques : M. Fa-bry ; MUes Deliacol et Ce mal.
L'Aventurière, acte IV (Emile Augier)
M. Le Marchand, militaire de 1914 à 1919,
rôle d'Annibal. Répliques: M. Vierge et Mlle,
uammeins.
Monsieur de Pourceaugnac, acte I (Molière)
M. Asselin, nûMt&ire de 1917 à 1919, rôle
le Pourceaugnac. Répliques: MM. Blancard et
Oecombe.
Denise, acte II ;(A. Dumas fils)
M. Siern.militaire.. de 1914 à 1919, rôle de
Sardane. Réplique : M. Fabre.
Shylock, acte 111 (Shakespeare)
M. Kovatchevitch, rôle de Shylock. Répli-
ques : MM. Ray-Roy et Ledoux.
Le Carnet des Lettres
et des Arts
■
LES LETTRES.
- Le Thyrse et les Chants de l'Aube, avec
une excellente critique du mystère de M. Al-
bert Gircad: Eros et Psyché, par M. Albert
Valentin, nous apporte de Iolic, vers de M. Jean
Depaye:
jardins de printemps refleuris de mensonges,
O coupes do rosées à mes lèvres tendues,
Voys rcK.lèz a mon cœur La royauté des songes
M. Léon Ruth, dans Théâtre à Paris, écrit
fort -justement sur MM. H.-R. Lenormand et
Henri Ghéon.
, - Avec la Nervié, nous restons en Belgique,
mais M. Edmond Fit!on, .a.vec son poème Eté,
nous "y ramène en Francs :
Pervenches, chères à Rousseau, je vous respire
Et je ehct'che un peu do son âme dans la vôtre
Ji a plu, les beis brillent ; malgré l'hfirbe haute
Il vois vos petits yeux d'azwr me contempl-er.
Et aussi ces vers chantants de Georges Ban-
H-eirqt, -qtti mourût, à 25 ans, à la gu&rtrs :
L 'Oiseleur :
baisse iwi moment les vairns espoirs d'enfant cré-
• [du le.
C'est l'heure où sur la ville grise qui s'enticrt,
Bel oiseleur,- tu dois lâcher les oiseaux d'or
Dans rencha>ntsment muge et vert du crépuscule.
— L'Action, dirigée par M. Ftoreiît Fels, af-
firme vaillamment son programme, ,roui ne sau-
rait plus s'accommoder des dcfrm;ukis jugées
désuètes, inme si. elles ont pa.ru • vwleni;mc;nt
agressives aux hommes de 1910. Il faut aimer
cette bravoure, surtout qusnd elle tend à im-
poser aux lecteurs dés- Poèmes en Prose, de
NI. Max Jacob ; ou encore des Poèmes, de M.
Vlaittinck, dont Les vers ocut d'un peintre et
)es tableaux d'un poète; et les vers frémissants
le M. Marcel Sauvage:
viens
Comme ça ! ,"'i~
Tes cheveux, ton front M i -v
Ne pleure pas -
Parle. -
(Tous les mots saut couleur de pitié)
Je vous ,n::padera>i d'Action et de son mou-
lêment. •
- — Voici des vers de M. Pierre Benoît, pu-
nies par Les Temps Nouveaux: Trois poèmes
■•four Junie:
Les autres peuvent bien se figurer, vestale.
Le rloitre qui sur toi clôt pour toujours son seuil,
Le marine de l'auted, la pierre de la stalle,
yg lit étroit et morne en forme de cercueil.
Mais Les Temps Nouveaux donnent, en ou-
tre, un des commentaires .l,es plus divers de
la vie. contemporaine, en des airtides signés
far MM. Heor»f'i Hertz (Les Anglais et Nous),
Jean Royère (Essai sur la poésie comme art
du 'langage), H. C. Andersen (Pour une. ca-
vttale de la Société des Nations), Jean Mavro-
gordato (L.a Grèce sous les Bavarois) ; du re-
gretté Paul Ms.rguea'ittte nous lisons urne belle
nouvelle : La Blessure, et encore de substan-
ce! s articles de MM. Gustave Kaîhn, J. Ernest-
Charles, Maurice Bourgeois, Jean Tild.
— Dans La Revue Mondiale .(ancienne Revue,
les Revues) ,. M. Nicates Sé écrit de façon
lISSez peu rassurante sur La-Grise littéraire:
Il faut louer l'ingéniosité de ses aperçus et de
es conclusions. M®:s ufli homme averti. L'é-
irivaiin fera sien le vieux proverbe. Il se dé-
iendra. Il se détend. Dans ce même nu-
néw, une sobre et émouvante nouvelle de M.
l.-M. Bouteloup : L'Evangile de la Misère nous
montre utn calvaire de ;e:u.n.e fille pauvre, et
.f\,'L..d.e Norvlus nous apporte de suggestives
^vélations £air : Les multimillionnaires et les
.< rouges » aux Etats-Unis..
- La Nouvelle Revue Française, qui est une
• les plu-s reirarquables de l'heure, ne brïlle pas,
U leut .-bien le dire, par un excessM éclectisme.
pouir les contemporains, son culte ne semble
pas aUef au delà ide M'M. André Gide, Albert
rhib&udet.- Henri Ghé'On, PfiUI Valery — je
fange Guillaume Apollinaire parmi les grands
fnerts.. Le dernier numéro oews apporte pour-
tant, signée plI' M. Rogor AHard.. fMe juste et
sympathiaue critique d.u dernier IE.vre de M.
Henri Céard., et M. Jean Péietr:in étud;ie avec
îérféreirce cette inégalable et fantaisiste Né-
gresse Blonde, de M. Georges Fourest. Mais
jç-st-l.1 nécessaire de signaler ce que peut avoir
le démodé, en 1920, une oeuvre ("lui date de
1890. La mode en littérature? Les générations
îttérai-res? Une œuvre ve-ri!table vauit pair elle-
r.êrne >et non par la publicité momentanée
ju'eile 'peut tenir d'une chapelle ou: d'un syn-
"¡(::at de camarades, et le sens du moderne im-
,céi:,:::-t ne saurait atténuer la signification d'une
euvro née diurne pensée mode,me. J'admire
(.rofordémert ces beaux vers du Cimetière ma-
lin, d.2 M. P£iul Valéry, oq,U:è je n'a1, pu signaler
«u jorr même de leur publication dans l'avant-
jtemiar- numéro de La Nouvelle Revue Fran-
taise :
Oui Grande Mer de degrés douée,
Peau de panthère et chlamyde trouée
De mille et mille idoles du soleil.
Hydre absolue, ivre de ta chair bleue,
Qui te remords l'ètincelante queue
Dans un tumulte a.u silence pareil.
Msfe je garde -une pa,reWe admiration aux
Intimités, de François Coppée, pour tout ce
ju'elles apportèrent de grâce m'exprimée et d'i-
nédite mélancolie!. L'oeuivfe littéraire ne se
lémode pas. Il y a la formel Mais ça, c'est
léjà une -autre question.
- Une Chilienne écrit des vers français;
ri Le s'appelle Marcelle Auclaior, et voici son
premier livre : Transparence. Et Mlle Auclair
montre dans son vers a.utant d'habileté que
l'émotion poétique dans sa pensée:
Mon cœur tressaille dans ma voix,
Cest navrant, car chacun écoute
Moiij cœur, en écoutant ma voix.
Des rythmes ingénieux, et de jolis vers, ma
foi. Et voici un vrai poète français au Chili.
[Imprenta Universitaria, Santiago-de-Chili.)
J. V.-B.
LES REPRISES
L/Opera donnera ce soir
"Monna Vanna"
Le jeudi 14 janvier 1909, l'Opéra, alors di-
rigé par MM. Messager et Broussan, jouait
peur la première fois l'œuvre de M. Henry Fé-
vrier. Ce fut une soirée mo,ur:lernientée. M. Mau-
rice Maeterlinck, en effet, l'auteur du livret
ne voulait pas q,ue l'on jouât la pièce ; M.
Henry Février, dVittr.e part, I'quteur de la oar-
jPiiolo Sabouiiiln, ame, Bert.)
-» < * •*
M. Henry FEVRIER
tMiion, voulait c.U''on la jouâ,t. MM. Messager et
Broussan avaient accepté et monté la pièce.
Malgré .l'es tentatives désespérés du poète pour
faire mettre scus séquestre les partitions,Monntf
Vanna vit les feux de la rs.m.p'2 au jour dit.
La pièce hit créée par MDe Luc.:;?ane
Eæ,va']. MM. Muratore, Vanni M.arcoux et Del-
■niûs. EUef:lflt reprise pendant la guerre avec
M'!i!,e Marthe Chenal et ce fut encore un très
¥\ros succès. Cotte fois encore, Mlle Marthe
Chenal jouera le rôle de Monna Vanna'et M. Mu-
ratore reprendra celui de Prinzivalle. le rôle
de Guido Colonna sera tenu pair M. Jo'urnet et
celui de Marco par M. A. Gresse.
Monna Vanna est l'une des pièces modernes
de notre répertoire qui sont te plus aimées à
l'étranger et, l'an oassé, M. Muratore a rem-
porté avec cette pièce, à Buenos-Ayres, un écla-
tant succès. A. R.
ÇA ô LA
"Dans le compte rendu du Cirque Mo!;:.er,
une erreur typogra.phkfue nous a fait dire : la
danseuse arabe Sur ail. C'est la danseuse arabe
Saraël qu'il fallait lire. *.
Le comte -Michel Tyszkievicz vient de par-
tir pouif Spa, où il va représenter le gouver-
nement de la République) ukrainienne.
La cérémonie officielle de l'inauguration du
monument érigé par l'Association Amicale du
Lycée Michelet, à la mémoire des Maîtres et*
Anciens Elèves morts pour la France, aura lieu
au Lycée Michelet, le jeudi 8 juill-et 1920,. à
13 heures 30 précises, sous la présidence de M.
le Ministre de l'Instruction Publique et des
Beaux-Arts.
Sous les auspices de la Société des Amis de Ver-
sailles, 'le yéneial de Gastekiau parlera, cet après-
midi, il j li., û£i,«.s da Galerie des Batailles, au
Pa.te-^5 de Versailles, sur le Soldat Français dès
TModernes.-
PARIS. — C'est aujourd'hui que commence
la conférence de Spa. En sortirons-nous moins
pauvres? — Ce n'est plus M. Isaac, l'intérimai-
re dès Finances, c'est M. Landry, marin. -
Les trois spéculateurs Lecouffe, Delprat et Ques-
nelie passeront en correctionnelle le 12 juillet.
Souhaitons qu'on les « sale », pour l'ensemble.
— Malgré la pluie, vingt mille orphelins de la
guerre ont commémoré, aux Tuileries, l'indé-
pendance américaine. — Léon Vantherot, 50 ans,
impasse Montferrat, a tué Félix Mazin, camion-
neur, 101, rue de Meauix. Le premier est au
dépôt, le second à la morgue. — Le conseil mu-
nicipal de Paris va discuter la question du ra-
chat des autobus et tramways. Machinistes, en-
caisseurs et contrôleurs devenant de véritables
fonctionnaires, nous sommes f.ichus! — Les
camarades conscients, fils de bourgeois, qui com-
posent le conseil national du Parti socialiste, se
sont réunis la mairie de Boulogne. Ils se sont
entretenus de la « répression gouvernementale ».
'— Les « Amis de Vincennes » ont joué de la
musique en présence du maréchal Joffre.
DÉPARTEMENTS. — M. Bouton, industriel, pos-
sédait encore avant-hier des objets d'art nom-
breux dans son château de Vililemoisson (S.-et-
O.). - Explosions d'engins guerriers à Lille,
Waucourt et Avesnes : un tué et quatre blessés.
ETRANGER. — Le Chicago Tribune nous ap-
prend que deux fiancés américains se sont con-
jugués officiellement par T. S. F. Les deux cé-
rémonies ont eu lieu en même temps, à 1.600
kilomètres de distance. C'est beau, le progrès!
— M. MLllsrand a visité Louvain, l'une des trop
nombreuses « villes martyres », avant de se
rendre à Spa, où se trouve déjà M. Venizelos.
— Les Grecs ont occupé Panderna, terminus du
chemin de fer de Smyrne-Marmara. — R. O.
Les Fêtes de Provence
Elles auront lieu à SoLiiès les 7 et 8 août pro-
chain, pour commémorer la réunion de la Pro-
vence à la France, en 1481, et consisteront en
deux belles représentations du Testament du roi
René, l'œuvre nouvelle de M. Jean Aicard, de
l'Académie française.
Jean Aicard, qui est maire de Solliès, a décidé,
avec le comité des fêtes, de convier à cette so-
lennité nationale toute la Provence et les hau-
tes personnalités de la République.Au moment où
la France vient de retrouver avec l'Alsace et la
Lorraine, la presque intégralité de son territoire,
elle portera un -moment sa pensée vers l'époque
de sa formation, où elle reçut en don précieux
une de ses plus belles provinces, porte de l'O-
rient, clef de la Méditerranée ,et elle remerciera
le grand politique qui, pacifiquement, l'accrut
de ce royal et inestimable domaine. Palamède
de Forbin, seigneur de Solliès et chancelier du
roi René.
Le Testament du roi René aura une interprè»
tation précieuse. M. Silvain, l'éminent doyen de
la Comédie-Française, interprétera les rôles du
roi René, comte de Provence, du roi Louis XI.
roi de France; Mme Louise Silvain, sociétaire de
la Comédie-Française, incarnera la Muse de
l'Histoire et la France de 1920; M. Maxime Léry.
de l'Odéon, metteur en scène de I'oeùvre, sera
Charles III, duc d'Anjou, puis comte de Pro-
vence; M. Chambreuil, Forbin de Solfiés: M.
Léonce Cargue, René, duc de Lorraine: M. Dal-
tour, un berger; M. Raoul Henry, le grand sé-
néchai; M. Richaud, l'évêque; Mlle Guéreau,
une jeune paysanne. L'action se passera aux
lieux mêmes où s'élabora l'unité de la France.
conseitlée par Forbin de Solliès, décidée par le
roi René, continuée par Charles d'Anjou, et
réalisée par Louis XI. On verra, d'ailleurs,
dans la pièce, M. Silvain sous les traits du roi
René et sous ceux de Louis XI. A la demande de
l'acteur et de M. Silvain, c'est M. Léry qui di-
rige les études du Testament du roi René.
Ajoutons que des fêtes solennelles augmenteront
l'éclat de ces représentations. - M. B.
CHEZ LES ARTISTES MOBILISÉS *
"*>
* .t '————
Fête 1830 dans f||e Parc de Sceaux
Rêcep ion et Couronnement de M. Joseph Prudhomme
Malgré le temps incertain, la fête de Sceaux
obtint un magnifique succès.
Cette journée avait été organisée par la Fé^
dération des Artistes mobilisés, sous l'active di
rection de MM. Vallot et Bourcier, qui s'étaitnf
assuré le concours des Tournées Françaises. ; f
Dès 2 heures et demie, le cortège se forma
sur la petite place de la gare de Sceau t. M. jo-,
seph Prud'homme, qu'incarnait merveilleuse-'
ment M. Charles Granval, de la Comédie-Fria,.',
çaise, monta dans un cabriolet et lut un discours-
fort spirituel, écrit par notre sympathique céii-
frère, M. André Warnod. Il remercia la munici-
palité de l'accueil charmant qu'on lai faisait, à
lui, Joseph Prudhomme, expert en écriture orêsl
le tribunal de commerce, et quant à vous, M. le;
maire, s'écria-t-il, dont l'écharpe tricolore met'
sur votre ventre municipal l'azur du; ciel, ••le'
sang des martyrs et le blanc de la pureté du
régime dont vous défendez les institutions, jus-j
qu'au jour où vous lutterez contre elles, grâce]
vous soit donnée. On ne remplace pas une mèrê,1
ai-je dit souvent ; à plus forte raison ne pottr-'
rait-on se passer d'un homme qui est à fôj
fois le maire et le père de ses administrés.
Le maire, M. Bergeret de Frouville, entoura
des membres du conseil municipal, lui répondit;
en des termes ironiquement prudhommesquss,
puis le cortège s'ébranla.
Les piqueurs de la duchesse d'Uzès prirent !~
tête; vint ensuite la musique municipale, puis
des pompiers et des gardes nationaux suivirent,.
à la grande joie de la foule. M. Grandval, calme
et digne dans son rôle, démarra ensuite, asjsîs
confortablement dans son cabriolet, que conditi-.
sait Mlle Bonnamy, délicieusement habillée çn;
jeune Fantasio de jRoub'lU». -
Suivaient derrière, juchées sur des ânes, de
jeunes et jolies élégantes en somptueux cos-
tumes 1830. Une foule immense fermait la
marche. - ,.i
On s'arrêta quelques instants pour visiter le*,
Salon Scéen, puis, avec tout le protocole digne
d'une telie cérémonie, M. Joseph Prudhommen
et sa. suite firent leur entrée dans le parc. -
Sur un tertre, entouré de fleurs, s'érigeait
un buste recouvert d'un- voile. Mimi Pinson,
représentée avec on ne peut plus de grâce par
Mlle Nizan, de la Comédie-Française, reçut M.
Prudhomme et lui lut un fort joli poème de M.
André Lamandé. Elle ôta ensuite le voile oui re-
couvrait le buste, dû au talent du statuaire Clo-
taire Champy, et nous aperçûmes un Joseph
Prudhomme plantureux.
Puis, Mimi Pinson embrassa M. Joseph Pru-
d'homme, et celui-ci nous lut alors un discours. :
dû à la plume de notre spirituel confrère. M.,:
Robert de Jouvenel : ; s 3
Me voici, nous dit-il. C'est bien moi que vous
êtes venu voir entrer tout vivant da.-ns rimmosr-i
taUté
Entre nous, je puis bien vous dire que cette
statue n'est pas la première que l'on érige à ma
gloire il y a des statues de Joseph Prudhomme
da,ns presque toutes les villes de France et sur
les places de nos plus humbles sous-préfectures.
Mais toutes jusqu'ici portaient gravé sur leur
socle l'un des mi.Me pseudonymes sons lesquels
s'abrite mon éclatant anonymat. Vous seuls lHl'rt'Z
eu L'honneur d'inscrire aux picote d'un buste m cm
vrai nom.
Essaieoeaj-je, Mesdames et Messieurs- de vous, re-
tracer ma vie? Non. Ce sujet trop vaste; dé-
passe à la fois les Limites de cette fête et celles
de ma modestie ! Je vous rappellerai seulement
que j'avaiis uao belle écriture et que je fus upj
bon garde cational de ce fait, toutes, les car-
rières me paraissaic.n.t ouvertes, et je les ai 'toutes (
embrassées. Oui. j'ai occupe toutes les fonctions, •
publiques et privées, depuds les plus humbles jus-
qu'aux plus éclatantes : i'a,; été élu plus de qua-
rante fois par cliacuine de vos Académies, j'ai
comma.ndé des armées j'ai-dirigé les (iestinées
de l'Etat. J'ai été grand, très grand — et n'en
suis pa.s p'us fier.
Au cours de ces aivataurs, seuls mes fidèles me
reconnaissaient, cependant que les autres s'et'fol'-.
ç.a.iNlt de retenir mdHe noms historiques qui tous
cachaient le mien. Ainsi chaque peuple adoré le
soleU sous des phonèmes différents, sans qu 'il : y
ait pour cela plus d'u.n soleil
Cependant que les régimes succédaient aux ré-
gimes, que It?'s hommes remplaçaient les hommes,
qu'3 les gloires eHaça.ient les gloires, moi seul dans
l'Etat n'ai pas cessé de grandiT. car j'ajoutais,
Un Cortège Pittoresque
de jour en jour, au prestige d'être poncif, la
gloire d'être vieux !
J'a,i, depuis tantôt un siècle, servi tous les goUr-
vememénts, et je puis dire, comme M. le duc de
Dino, qu'à chacun j'apportai plus qu'il ne m'a-
vait donné : je lui apportai en effet le plus inap-
iréciable de tous les biens, une majorité faite à
mon image. Mais il airriva.it — hélas ! — que les
gouvernements, se dérobant à ma voix, se lan-
çaient dans des aventures ; chaque fois, ils s'en
repentaient. M. le duc Louis-Philippe d'Orléans, ne
se fût point laissé sacrer roi de France, il serait
encore assis sur son trône, et si M. le prince
Louis Napoléon fût demeuré président de la Répu-
blique, jamais on ne lui eût arraché la couronne
impériale!
Je n'en ai pas moins défendu de mon mieux
S M. Louis-Pnilipne I" et S. M. Napoléon HI.
jusqu'à la dernière minute exclusivement. Je sais.
Mesdames et Messieurs, que l'on m'a accusé de
m'être rallié à toutes les ré vol ut,ions. Quelle stu-
pide calomnie Je ne me ralliais point aux révo-
lutions : c'étaient les résolutions qui se ralliaient
à moi. Mon temps essayait parfois de me dépas-
ser, il n'y parvenait poi'nt ; dès que j'avais ac-
cordé mon adhésion à u'n régime nouveau, c'est
lui qui se mettait à me ressembler, et qûant à
moi - regardez - ne suis je pas toujours pa-
r«,v 1
vNon, je ne changeai pas. Je demeurai, sous tous
lés régimes, le même, irréfragable et immarces-
sible défenseur de l'ci'rd'ré.'lous toutes ses formes :
ordre établi, ordre nouveau., ordre légal, ordre dic-
tatorial, ordre moral, ordre social. Partout, tou-
jùUoJ;,S, ma devise restait la même
« Cultivez l'arbre de la Liberté et vendez-en les
fruits au prix fc!rt »
Tels sont, Mesdames et Messieurs, les lares r^.é-
rites, lies incaoyables vertus {lui m'ont érigé au
dessus du T-uîgaire, et jusque sur ce socle ou un
puissani artiste en a gravé les traits dans un
airain dont le poète a pu dire — il y a tantôt
deux mille ans — qu'il était moins éternel qufc
mon nom :
Approche-toi. sculpteur, et toi Mimi Pinson, et
toi Fantasia. Roubilie, et vous tous qui vous êtes
fait une réputation avec les morceaux de ma
¡r{}.Ïtre, approchez-vous, foute grouillante des ar-
tistes que j'aime.. Vous m'avez dénigré, parfois,
sons le prétexte que je ne vous comprenais pas.
Mais Je. faisai'? mu-ux je vous inspiiVJs. Le hé-
ros ne s'attarde pas à comiprcoiére l'historien, il
suffit que l'historien le comprenuve ; et le verbe
n'a point à se }):l>éC"C'.}Ip(>.J.i de sou glessateur. Croyez-
vous qu'à la bataille (l'AustN.litz, Napoléon se
souriait de son ér:;ilH"nt biographe, M. Adolphe
Thiers ?
C'est airtî. O artistes, que chaque fois que vomi
me cé'ébr'Lez, veus faisiez molrls pearr moi que je
ne faisais pour vous-mêmes. Il n'y a pas d'en-
l'ant. dans l'es écoles qui ne sache mon nom et
combien êtes-vou.3 qui vou-s souvenez du pauvr-9
Henri Moraiior? Encore ne. sauriez-vous évoquer
son souvenir sans ajouter
— Il fut riiistci'iogra.phc de Joseph Prudhonwïie!
V«.là pourquci je me réjouis de voir aujour-
d'hui ta,nt de généra,Mon s, revêtues de leur cos-
tume national — depuis cette génération de 1S30
qui fut celle de ma jeunesse jusqu'à cette géné-
traion de 1920 qui est eclle, de mon arrière pos-
térité — toutes accouru;?^ pour se retremper dans
l'orr-bre étincelan.te de mes vertus civiques et ra-
fraîchi, ssan'.ss Imitez-moi sans éisayer de m'éga-
ler ; ressemblez moi saos espérer m'écli.pser. 'Mars
qu'a dis-je ? Déjà je vois que vorj-s vous y efforcez
tous : je me reconmais à cont exemplaires (iUins
cette foule venue pour m'acclamer. Merci, ô von?
(Photo Passé-Parto'.MJ
tous, je puis disparaître, je ne mourrai pas tout
entier.
Monsieur le Maire et vous, licnorables représen-
tants des pouvoirs publies, merci également d'être
verras honorer de l'éclat de. votre prestige officiel
cette fête de famille, que La nature a collaboré
avec la fanfare municipale à rendre plus émou-
vante. Assurez le régime établi de mon irrémissi-
ble fidélité à ses institutions, quelles qu'elles
soient. Redites au chef de l'Etat les sentiments
d'éternel attachement qui me lient à sa personiie
et à sa touchante fataiUe, qui continuera, — nous
(Deasim de dranvalf
M. PRUDHOMME lit son discours
n'en saurions douter - à; régner sur la France
dans les siècles des siècles.
Mesdames, Messieurs, répétons, tou en chœur,
ce triple cri où 'expriment tout entières nos indé-
fectibles convictions à tous; « Vive le Roi Vive
l'Empereur ! Vive la République !
Son discours s'acheva au milieu d'applaudisse-
ments enthousiastes.
Ensuite, dans un théâtre de verdure, nous en-
tendîmes Le Bonhomme Jadis, joué délicieuse-
ment par Mlles Nizan et M. Dehellr, de la Co-
médie-Française, et. par M. G. Flandre, du théâ-
tre Michel.
(Photo Passe-Partout)
Le conseil municipal de Montmartre fut digne-
ment représenté par. le dessinateur Julien de
Pavil, le chansonnier Pénitent, le statuaire Le-
vet, le dessinateur Rault et le poète Pevbernès.et
leurs dames. qui vinrent rendre compte fort spi-
rituelle-ment de leur mandat, et excusèrent M. le
maire Depaquit qui, ayant été. comme on le sait.
victime d'un accident de funiculaire, heureuse-
l ment sans conséquence, n'avait pu, à son grand
.'regret, se joindre à eux!.
Une aimable troupe, composée du Cercle ami-
cal de Sceaux et de Bourg-la-Reine, des élèves
dtf. lycée Lakanal et de M. Roger Cartier, vint
jouer ensuite L'Ane et le Ruisseau, d'A. de ■
Musset.
La fête s'arrêta vers 7 heures. Des petites
tables avaient été dressées en plein air. On dîna
joyeusement, puis, sur les airs entraînants d'une
musique endiablée, on dansa fort tard dans la
itiuit»
A. D'ESPARBEX
"Ma Femme et son Mari"
au Théâtre Femina
Quoique pris par les répétitions, M. Mayrar-
gues veut bien nous parler de la pièce qu'il a
écrite en collaboràtion avec M. Maxime Carel.
— C'est ma rentrée au théâtre, .nous dit-il,
depuis L'AffûirQ du Central Hôtel, que j'avais
écrite avec Nancey, en janvier iqi8. J'ai voya-
gé pendant deux ans, pûis repris par le goût
(Photo Henri Manuel)
Mlle MAXA 1
du théâtre, j ai écrit Ma femme et son mari,
pendant un congé de convalescence avec mon
bon ami Maxime Carel, dont le pseudonyme
cache un normalien, professeur de littérature
dans une faculté de province.
« Nous avons écrit déjà deux pièces ensem-
ble. Deux pièces en un acte. La première, Trio
sur le volet, créée par Spinelly en 1912, et la
deuxième, En beauté, représentée au Grand Gui-
gnol en igi8.
« Ma femme et son mari est une pièce gaie,
légère, mais élis n'a aucun passage licencieux.
Nous nous sommes efforcés de rester toujours
très Français, mais n'oubliant pas que nous des-
cendons des Gaulois. Il n'y a pas un lit sur la
scène, et, chose bizarre, il n'y a pas d'amants.
Nous avons rompu avec l'éternel trio. On y
blague les mœurs du jour, mais on n'y parle
pas de la guerre.
« Cette pièce, qui n'a pas d'histoire, se passe
dans un milieu très élégant et comporte quirje
personnages. Je ne veux pas en déflorer le thè-
me et ne vous parlerai, pour,finir, que de l'in-
terprétation dont je suis enchanté. Mes inter-
prètes sont : Maxa, dont ce sera le premier rôle
de comédie légère et moderne; Maud Loti. trans-
fuge des cabarets parisiens; Hasti, qui vient en
droite ligne de l'Odéon en passant par l'Eldorado;
Pierre Stephen, dent les créations à Paris sont
bien connues; Numès, qui sera délicieux, comme
toujours; et Lucien Dubosq, dont le succès dans
la Faible femme est encore présent à toutes
les mémoires; les autres rôles seront joués par
Mmes Georgette Moreau, Leynat, Jeanne Du-
maine, Lockart, Fervent, et par MM. Grange et
Ravenne.
« La répétition générale aura lieu ce soir
et la première mardi. »
A. D'E.
L
LvJfiiiUiîttce est telle à Vichy qu'on ne trouve
presque plus où se loger..
Au Grand Casino, continua,tiort des magnifi-
ques spectacle tels que: CARMEN, avec Mmes
Abby Richatrdson et Rose Helbronner, de
l'Opéra-Comique ; .WERTHER, avec le superbe
ténor Lapelletrie, de l'Opéra-Comique ; La
TOSCA, avec M. Henri Albers; 'LA VIE DE BO-
HÈME, avec Mlle Rose Helbronner, et AIDA,
avec M. Granier, Mmes Lucyle Panis et Alice
Danmas, de L'Opéra.
Pour la comédie, le beau programme de cette
semaine comprend : CHATEAU HISTORIQUE, LE
DÉTOUR, LE DEMI-MONDE, et d'autres pièces in-
téressantes.
Hortense Schneider
Notre excellent confrère Louis Schneider pu-
blie dans la Revue de Paris, un très intéressant
article sur la grande diva disparue. Nous en dé-
tachons cet extrait amusant :
Un beau jour, au moment où Hortense Schnei-
der s'apprêtait à partir pour Bordeaux, elle fut
sollicitée par Offenbach, brouillé avec les Bouf-
fes, d'accepter le principal rôle de La Belle Hé-
lène. Le musicien, s'était fait escorter par Lu-
dovic Halévy.
Le dialogue suivant s'échangea à travers la
porte de la diva :
— Nous avons à te parler. ,..,., ,.
- Impossible; je suis en peignoir. Je quitte
Paris ce soir.
— Raison de plus. C'est pour quelque chose
de grave.
La diva ne résista pas. L'huis s'entr'ouvrit.
Les deux auteurs franchirent ce seuil redouta-
blement encombré de malles.
— Je viens te proposer de créer La Belle
Hélène, — dit à brûle-pourpoint Offenbach qui
a entraîné Halévy à sa suite dans le salon et
s'est installé sur le tabouret du piano.
Offenbach n'a qu'à se retourner, il a le cla-
vier devant lui. Hortense, assise sur une malle,
écoute, puis se trémousse quand le compositeur
tapote et fredonne l'air « Amour divin »; elle
lui redemande le « Dis-moi, Vénus » du deu-
xième acte. Elle est charmée, elle est conquise.
Mais elle a son idée fixe, elle partira comme
elle l'avait d'abord décidé.
Offenbach essaie de la faire revenir sur ses
projets.
— Ainsi, cette Belle Hélène te plaît, et tu
ne veux pas la chanter?
— Mais elle me ravit, et je la chanterai.
— Au Palais-Royal ! Vous n'y pensez pas !
Au Palais-Royal!!!
Offenbach et Halévy ne perdirent pas conte-
nance.
— Eh bien, ce sera aux Variétés, reprit Ha-
lévy.
— Entendu; quand vous aurez une proposition
à me transmettre, voici mon adresse à Bordeaux;
envoyez-moi un télégramme. Quant à moi, je
m'en vais ce soir comme convenu.
Le lendemain, une dépêche ainsi conçue at-
teignait l'artiste à Bordeaux :
Not.re pièce reçue Variétés. Désigne-nous je prix
des vêtements -destinés il couvrir tes belles épaules
OFFENBACH, MEILHAC, HALEVY
Hortense Schneider demanda deux mille francs
par mois « pour couvrir ses belles épaules » »
Réponse des auteurs : « Affaire conclue. Priè-
re instante venir répéter demain. » Et Hortense
Schneider de ..refaire ses malles; trois jours
après, elle se présentait aux Variétés. Deux mois
plus tard on était prêt. Ah ! certes, les études
de La Belle Hélène n'étaient pas toujours allées
toutes seules. Offenbach, nerveux, avait plus
d'une fois cassé sa canne sur le dos des fau-
teuils d'orchestre ou presque avalé le cordon
de son lorgnon.
Hortense Schneider avait eu sur l'interpréta-
tion musicale de certains couplets, sur la pro-
sodie de certaines périodes chantées, des diver-
gences de vues avec le compositeur. Offenbach
discutait, appelât à l'aide le chef d'orchestre,
tombait d'accc!J avec son artiste préférée, soit
qu'il eût reconnu la justesse d'une observation
qu'elle lui faisait, soit qu'il lui eût fait adopter
ses vues personnelles. Et, à six heures du soir,
quand la répétition était levée, Offenbach con-
templait sa canne brisée et disait plaisamment :
— Encore teux touzaines comme ça, et nous
arn'ferons à la première sans aggroc*.
Les nouvelles
- t
sur les - specttcit
L'A. P. menace les
de fermeture!..
., .: -:- 1
Tous les directeurs de théâtre on
de la direction de l'Assistance t l'
« avertissement » d'après leque ri
Publique, et la Direction des coi1;
rectes menacent les théâtres et établie
de spectacles, de requérir auprès dl
ture de police, leur fermeture, S'il
à se soustraire aux obligations, co"
l'article 96 de la loi du 25 juin
Mais de la menace aux actes. '")
Et par ces. temps de grande châle" :
teurs attendent avec le sourire qtff
sa menace à exécution.
-------
Une Réuniôt I
des Directeurs de Spec-
M. Alphonse Franck, président de
dération nationale des directeurs des
de France, frfe tous les d::reote.t';"s à Je
cles, de se réunir aujourd'hui lundI, à
du matin, à l'Electric Palace, 5,. bO de
Italiens, pour les mettre au courant
tion.
La Confédération N~
des Spectacles contre j
Nous recevons de M. Alphonse
tre suivante que nous insérons bien *
Mon cher Directeur, de
Les journaux n'ont jamais refusé de
à l,a défense d'une cause juste.
Ils 113 la refuseront pas sax éfa#, t
Spectacles. !a « poule aux œufs d't~
sistance Publique poursuE incou^i-
mort, alors que c'est cette poule (1-Ili
L'Assistance Publique a l'ait lire-'l'l'ot
Théâtres subventionnés se sont &()Iu,n.'
gences. C'est exact.
Mais ils 1:0 L'cwt fait que 5'008 cont
au surplus, reçu l'assurance en h.,:l;'t'"
sommes perçues on trop l-uir'
comme il faut l'espérer, les Clianil>r\? j*
mettre l'article 96 m harmonie #
Il ne faut pas oublier d'a.mc'u'rs que le
tiennés manquent d'indépenda.i;.-e>
coupe — la coupo sombre — d'à g. 151'.
L.A. P. a proclamé aussi que
ments ne se sonit pas inclinés, 120 ~;~t
tacles paient intégralement les 110111,
Si c.u publiait la liste de ces ^,| ies- (
taterait que les dernières de "Icl
tance pa.r rapport aux 150 salles %"ac91cÎ
Il est on fait qui dcanime tou*- Wiil..¡
législateurs n'omit voté la loi du 25 31-f
l'intention d'équilibrer le budget rte F
d'augmenter les taxes conim.u-nia.ies. 'Çjs J
les Directeurs ont parfaitement cumi
devoir patriotique était de ï-uppoj"'1' <<
ment que possible une nouvelle ta;»
jouter à la taxe déjà fort lourde du r
pauvres. ?
Or, la loi appliquée comme Je.
reur, a pour ocnséquetu:e en l>r0 3
à rAssistflai.ce Publique, de nuire ,!,i ïï2
la taxe d'Etat et de rendre ws c
Spectacles à peu près impossibles- :,
Je n'en donmeirai qu'un, seul dit ,
dont la. rema,rquia.ble prospérité- annéeS 1
toine, fut assurée ces derniéTieS
judicieuse organisation de M. C"
le vendredi 2 juillet une recette 110110
L'A. P. ayant canule ses Si
le Dr'Odu:i,t des places à prix re\*rr !
le prix tort affiché, a. prélevé P- t1'?él
somme de 593 fr. 70, dixième en sus de la recette eff f<.i<'
caissée (comme le veut la. loi d" 7 9Õ)' 1<'
invoqué tout justement par l'arti. cV le36),
près de dix-sept pour cent de cette pf~
ajoutait la taxe de six pouf C t
l'Etat suir les sommes effect.iveniCJl' t>
qui se monte à 160 fr. 45. on aT „nfl Z
vement total de 754 f.r 15. sur illo
3.418 fr.. soit plus de vingt et W" ri
cette recette. bl~
Et comme les subventionnés 9^* , tfïïjj
la taxe d'Etat sur toutes les P~ oi
six francs, on peut affirmer qu-0 dt0t31
non su-bventicn.n.é. le prélèvement }
à un pourcentage qui, da drait plus de trente pour cent
Tout comment aire est superflu de Wji
En vous remerciant à l'avance (J'38f'11"
insérer cette lettre, je vous prie
rance de mes meilleurs sentimt'vii.^-'
ALPUaNe Col1l(/C
Président de 19
Nationale deS
l'rance.
fil Le conflit du fl'Ci
fil et de la M UsiQ"e
La situation des deux mille îaii9\ê/f
dainement congédiés, demeure a^.lSs\ j
Quelques parlementaires cominepaté 1
à s'en préoccuper. M. Henry le
prendre l'initiative de convoi il%
députés de la Seine, afin d'avi.s t $
susceptibles de mettre fin à un état de
dont la prolongation aurait les pIf 0
ces. erf1l~
L'intervention des législateurs P
être d'éclaircir un peu les textes n'e:
l'interprétation exacte desquels 011 0e
fixé. Il semble même, à leur e rs et
chambre syndicale- des restaurate et
diers se soit méprise sur leur Sens 19zo j
l'article 92 de la loi. du 20 jUW Io;f
les théâtres, cafés-concerts, à
etc., mais ne s'applique nulleniel;,2lprès'
des cafés et restaurants, jouant
pendant le dîner.
La difficulté apparaît quand » CO
miner le moment précis où commence
du souper. La direction des cootrt'Ji,ttol
trant un excellent esprJt de co~ a.1.1(
assez disposée, paraît-il à considéré [g so
du souper commence seulement à bet
spectacles, c'est-à-dire à 23 h- 0.
officiellement par M. Raux, Pré
Tandis que l'Assistance publiqUe eS le
tention de déterminer à 22 heur,
où l'on soupe. 11 ff~1
Cette dernière version est tout qot 1
et arbitraire. Il n'est pas doute0
tés de Paris en obtiendront aise
tion. - Syttdl
Le président de la Chambre SY
restaurateurs, sera reçu aujourû
tère du Travail, et il paraît bien P à ce
solution satisfaisante sera donnee
regrettable.
Le Gala de l'Union
des Combatif
* frfi
C'est aujourd'hui lundi, à 20 1 u '00:.-
le, qu'à lieu, au Palais du Troc , JlIIP i
présidence de M. André LeTfe.v re' ¡,VO
la guerre, l'assemblée générale
tionale des Combattants. C'e off
Cette réunion sera suivie d ljrie
de gala organisée par notre ami qqO ed
de gala organisée par notre On" tiqlll
gniat, président de la société art' gtjcjii*
et vice-président de l'U. N. C. du X°
sement. biet1 f iJ
Parmi les artistes qu,i veulent ly'e"Po
gracieux concours à cette fête patriotique
relevons les noms de Mlles
Fresnay, de la Comédie-FrançalS ; jvll^
velle, MM. Maxime-Léry, Coste. pesooî
Théâtre national de l'Odéon ; ,
Nelly-Martyl, Logier, de l oper rs 0
Sabatier, premier prix du conçou et ,.
ganisé par Comoedia, Mlle PlIlte et
din, lauréats du Conservatoire de pet'
Mlle Welcome, des Concerts toifC e
M. Faucon, lauréat du Conserv ci
sique de la Garde Républicaine-^/
Erratuco
Dans le dernier feuilleton de Aro
rateur Guy de Pourtalès, l' «
vieux livres », consacré à la c jf
de Rome, Naples et je
de Rome, apies et Florence par
une interversion de notes, aoi J
lonnes voisines, nous fait un de t"
La note ainsi conçue : « Irais I opj
Gina, et surtout celle de atirette'
me la première esquisse reil se
turnes de Julien esquisse des J fende se
à cette partie du texte qui'. c rpe
par M. Daniel Muller, du sl.xl.e nie00,,
Œuvres complètes de Stendhalf qdjjf
par ces mots: « C'est peut-e siy
donne le mieux la clé de 1 dl
de ses bizarreries, de ses 026POPO
sirs.
COMOEDTFC
5-7-20
Fantasia, acte 1 (A. de Musset)
M. Gautfer-De.r.iie>uix, 'rôle de Fantasio. Ré-
plique : M. Blancard.
André dcl S.arte., acte III (A. de Musset)
M. Lesieur, rôle d'André." Répliques: MM.
De Rigpult et Bayle.
Les Tenailles, acte III (P. Hervieu)
-M. Fabre, rr,:li taire 1917-1918, a concouru en
1919, rote de Feigan..Réplique :-Mille Deliaccl.
Chatterton, acte III (A. de Vigny)
M. Castelli, militaire de 1916 à 1919, 1er ac-
sessit en 1916, rôle de Chatterton.
Les Idées de Madame Aubray. acte 1
(A. Dumas fils)
M. Amoux. a concourra en 1919, rôle de
Valmoreau. Réplique : M. Fabry.
La Dame aux Camélias, acte IV (A. Dumas fils)
M. Poster, irOte d'Armand Du-va!. Répliques:
M. Ray-Roy et MMe Noro.
'La Grand 'Mère (Vilotor Hugo)
M. Blanchard (Pierre), irôle de Charles. Ré-
plique : M!îi: Brie y.
Riquet à la Houppe, acte III (Th. de Banville)
M. Decembe, rôle de Roquet à la Hcuppe.
Répliquas-? 'M."es Tavemk-r et 'Renard.
Les Demoiselles de SainUCyr, a. II (A. Dumas)
M. B':mc.a,;'d (René), 1"' accessit eni 1919,
•ois de Dt'ib&uioy. Réplique : M. Debiueourt.
Don Juan, aote .111 (Molière)
M. Rognon!, militaire dis 1918-1919, rôle de
Sganerel.le. Répïque : M., Jacqorelin.
Le Dédale, acte IV (P. Hervieu.)
M. De Ri gouJ t, militaire de 1916 à 1918,
de prix en 1919, rôle de Gai-ilaume Le BreuiL
Répliques : M. Fa-bry ; MUes Deliacol et Ce mal.
L'Aventurière, acte IV (Emile Augier)
M. Le Marchand, militaire de 1914 à 1919,
rôle d'Annibal. Répliques: M. Vierge et Mlle,
uammeins.
Monsieur de Pourceaugnac, acte I (Molière)
M. Asselin, nûMt&ire de 1917 à 1919, rôle
le Pourceaugnac. Répliques: MM. Blancard et
Oecombe.
Denise, acte II ;(A. Dumas fils)
M. Siern.militaire.. de 1914 à 1919, rôle de
Sardane. Réplique : M. Fabre.
Shylock, acte 111 (Shakespeare)
M. Kovatchevitch, rôle de Shylock. Répli-
ques : MM. Ray-Roy et Ledoux.
Le Carnet des Lettres
et des Arts
■
LES LETTRES.
- Le Thyrse et les Chants de l'Aube, avec
une excellente critique du mystère de M. Al-
bert Gircad: Eros et Psyché, par M. Albert
Valentin, nous apporte de Iolic, vers de M. Jean
Depaye:
jardins de printemps refleuris de mensonges,
O coupes do rosées à mes lèvres tendues,
Voys rcK.lèz a mon cœur La royauté des songes
M. Léon Ruth, dans Théâtre à Paris, écrit
fort -justement sur MM. H.-R. Lenormand et
Henri Ghéon.
, - Avec la Nervié, nous restons en Belgique,
mais M. Edmond Fit!on, .a.vec son poème Eté,
nous "y ramène en Francs :
Pervenches, chères à Rousseau, je vous respire
Et je ehct'che un peu do son âme dans la vôtre
Ji a plu, les beis brillent ; malgré l'hfirbe haute
Il vois vos petits yeux d'azwr me contempl-er.
Et aussi ces vers chantants de Georges Ban-
H-eirqt, -qtti mourût, à 25 ans, à la gu&rtrs :
L 'Oiseleur :
baisse iwi moment les vairns espoirs d'enfant cré-
• [du le.
C'est l'heure où sur la ville grise qui s'enticrt,
Bel oiseleur,- tu dois lâcher les oiseaux d'or
Dans rencha>ntsment muge et vert du crépuscule.
— L'Action, dirigée par M. Ftoreiît Fels, af-
firme vaillamment son programme, ,roui ne sau-
rait plus s'accommoder des dcfrm;ukis jugées
désuètes, inme si. elles ont pa.ru • vwleni;mc;nt
agressives aux hommes de 1910. Il faut aimer
cette bravoure, surtout qusnd elle tend à im-
poser aux lecteurs dés- Poèmes en Prose, de
NI. Max Jacob ; ou encore des Poèmes, de M.
Vlaittinck, dont Les vers ocut d'un peintre et
)es tableaux d'un poète; et les vers frémissants
le M. Marcel Sauvage:
viens
Comme ça ! ,"'i~
Tes cheveux, ton front M i -v
Ne pleure pas -
Parle. -
(Tous les mots saut couleur de pitié)
Je vous ,n::padera>i d'Action et de son mou-
lêment. •
- — Voici des vers de M. Pierre Benoît, pu-
nies par Les Temps Nouveaux: Trois poèmes
■•four Junie:
Les autres peuvent bien se figurer, vestale.
Le rloitre qui sur toi clôt pour toujours son seuil,
Le marine de l'auted, la pierre de la stalle,
yg lit étroit et morne en forme de cercueil.
Mais Les Temps Nouveaux donnent, en ou-
tre, un des commentaires .l,es plus divers de
la vie. contemporaine, en des airtides signés
far MM. Heor»f'i Hertz (Les Anglais et Nous),
Jean Royère (Essai sur la poésie comme art
du 'langage), H. C. Andersen (Pour une. ca-
vttale de la Société des Nations), Jean Mavro-
gordato (L.a Grèce sous les Bavarois) ; du re-
gretté Paul Ms.rguea'ittte nous lisons urne belle
nouvelle : La Blessure, et encore de substan-
ce! s articles de MM. Gustave Kaîhn, J. Ernest-
Charles, Maurice Bourgeois, Jean Tild.
— Dans La Revue Mondiale .(ancienne Revue,
les Revues) ,. M. Nicates Sé écrit de façon
lISSez peu rassurante sur La-Grise littéraire:
Il faut louer l'ingéniosité de ses aperçus et de
es conclusions. M®:s ufli homme averti. L'é-
irivaiin fera sien le vieux proverbe. Il se dé-
iendra. Il se détend. Dans ce même nu-
néw, une sobre et émouvante nouvelle de M.
l.-M. Bouteloup : L'Evangile de la Misère nous
montre utn calvaire de ;e:u.n.e fille pauvre, et
.f\,'L..d.e Norvlus nous apporte de suggestives
^vélations £air : Les multimillionnaires et les
.< rouges » aux Etats-Unis..
- La Nouvelle Revue Française, qui est une
• les plu-s reirarquables de l'heure, ne brïlle pas,
U leut .-bien le dire, par un excessM éclectisme.
pouir les contemporains, son culte ne semble
pas aUef au delà ide M'M. André Gide, Albert
rhib&udet.- Henri Ghé'On, PfiUI Valery — je
fange Guillaume Apollinaire parmi les grands
fnerts.. Le dernier numéro oews apporte pour-
tant, signée plI' M. Rogor AHard.. fMe juste et
sympathiaue critique d.u dernier IE.vre de M.
Henri Céard., et M. Jean Péietr:in étud;ie avec
îérféreirce cette inégalable et fantaisiste Né-
gresse Blonde, de M. Georges Fourest. Mais
jç-st-l.1 nécessaire de signaler ce que peut avoir
le démodé, en 1920, une oeuvre ("lui date de
1890. La mode en littérature? Les générations
îttérai-res? Une œuvre ve-ri!table vauit pair elle-
r.êrne >et non par la publicité momentanée
ju'eile 'peut tenir d'une chapelle ou: d'un syn-
"¡(::at de camarades, et le sens du moderne im-
,céi:,:::-t ne saurait atténuer la signification d'une
euvro née diurne pensée mode,me. J'admire
(.rofordémert ces beaux vers du Cimetière ma-
lin, d.2 M. P£iul Valéry, oq,U:è je n'a1, pu signaler
«u jorr même de leur publication dans l'avant-
jtemiar- numéro de La Nouvelle Revue Fran-
taise :
Oui Grande Mer de degrés douée,
Peau de panthère et chlamyde trouée
De mille et mille idoles du soleil.
Hydre absolue, ivre de ta chair bleue,
Qui te remords l'ètincelante queue
Dans un tumulte a.u silence pareil.
Msfe je garde -une pa,reWe admiration aux
Intimités, de François Coppée, pour tout ce
ju'elles apportèrent de grâce m'exprimée et d'i-
nédite mélancolie!. L'oeuivfe littéraire ne se
lémode pas. Il y a la formel Mais ça, c'est
léjà une -autre question.
- Une Chilienne écrit des vers français;
ri Le s'appelle Marcelle Auclaior, et voici son
premier livre : Transparence. Et Mlle Auclair
montre dans son vers a.utant d'habileté que
l'émotion poétique dans sa pensée:
Mon cœur tressaille dans ma voix,
Cest navrant, car chacun écoute
Moiij cœur, en écoutant ma voix.
Des rythmes ingénieux, et de jolis vers, ma
foi. Et voici un vrai poète français au Chili.
[Imprenta Universitaria, Santiago-de-Chili.)
J. V.-B.
LES REPRISES
L/Opera donnera ce soir
"Monna Vanna"
Le jeudi 14 janvier 1909, l'Opéra, alors di-
rigé par MM. Messager et Broussan, jouait
peur la première fois l'œuvre de M. Henry Fé-
vrier. Ce fut une soirée mo,ur:lernientée. M. Mau-
rice Maeterlinck, en effet, l'auteur du livret
ne voulait pas q,ue l'on jouât la pièce ; M.
Henry Février, dVittr.e part, I'quteur de la oar-
jPiiolo Sabouiiiln, ame, Bert.)
-» < * •*
M. Henry FEVRIER
tMiion, voulait c.U''on la jouâ,t. MM. Messager et
Broussan avaient accepté et monté la pièce.
Malgré .l'es tentatives désespérés du poète pour
faire mettre scus séquestre les partitions,Monntf
Vanna vit les feux de la rs.m.p'2 au jour dit.
La pièce hit créée par MDe Luc.:;?ane
Eæ,va']. MM. Muratore, Vanni M.arcoux et Del-
■niûs. EUef:lflt reprise pendant la guerre avec
M'!i!,e Marthe Chenal et ce fut encore un très
¥\ros succès. Cotte fois encore, Mlle Marthe
Chenal jouera le rôle de Monna Vanna'et M. Mu-
ratore reprendra celui de Prinzivalle. le rôle
de Guido Colonna sera tenu pair M. Jo'urnet et
celui de Marco par M. A. Gresse.
Monna Vanna est l'une des pièces modernes
de notre répertoire qui sont te plus aimées à
l'étranger et, l'an oassé, M. Muratore a rem-
porté avec cette pièce, à Buenos-Ayres, un écla-
tant succès. A. R.
ÇA ô LA
"Dans le compte rendu du Cirque Mo!;:.er,
une erreur typogra.phkfue nous a fait dire : la
danseuse arabe Sur ail. C'est la danseuse arabe
Saraël qu'il fallait lire. *.
Le comte -Michel Tyszkievicz vient de par-
tir pouif Spa, où il va représenter le gouver-
nement de la République) ukrainienne.
La cérémonie officielle de l'inauguration du
monument érigé par l'Association Amicale du
Lycée Michelet, à la mémoire des Maîtres et*
Anciens Elèves morts pour la France, aura lieu
au Lycée Michelet, le jeudi 8 juill-et 1920,. à
13 heures 30 précises, sous la présidence de M.
le Ministre de l'Instruction Publique et des
Beaux-Arts.
Sous les auspices de la Société des Amis de Ver-
sailles, 'le yéneial de Gastekiau parlera, cet après-
midi, il j li., û£i,«.s da Galerie des Batailles, au
Pa.te-^5 de Versailles, sur le Soldat Français dès
TModernes.-
PARIS. — C'est aujourd'hui que commence
la conférence de Spa. En sortirons-nous moins
pauvres? — Ce n'est plus M. Isaac, l'intérimai-
re dès Finances, c'est M. Landry, marin. -
Les trois spéculateurs Lecouffe, Delprat et Ques-
nelie passeront en correctionnelle le 12 juillet.
Souhaitons qu'on les « sale », pour l'ensemble.
— Malgré la pluie, vingt mille orphelins de la
guerre ont commémoré, aux Tuileries, l'indé-
pendance américaine. — Léon Vantherot, 50 ans,
impasse Montferrat, a tué Félix Mazin, camion-
neur, 101, rue de Meauix. Le premier est au
dépôt, le second à la morgue. — Le conseil mu-
nicipal de Paris va discuter la question du ra-
chat des autobus et tramways. Machinistes, en-
caisseurs et contrôleurs devenant de véritables
fonctionnaires, nous sommes f.ichus! — Les
camarades conscients, fils de bourgeois, qui com-
posent le conseil national du Parti socialiste, se
sont réunis la mairie de Boulogne. Ils se sont
entretenus de la « répression gouvernementale ».
'— Les « Amis de Vincennes » ont joué de la
musique en présence du maréchal Joffre.
DÉPARTEMENTS. — M. Bouton, industriel, pos-
sédait encore avant-hier des objets d'art nom-
breux dans son château de Vililemoisson (S.-et-
O.). - Explosions d'engins guerriers à Lille,
Waucourt et Avesnes : un tué et quatre blessés.
ETRANGER. — Le Chicago Tribune nous ap-
prend que deux fiancés américains se sont con-
jugués officiellement par T. S. F. Les deux cé-
rémonies ont eu lieu en même temps, à 1.600
kilomètres de distance. C'est beau, le progrès!
— M. MLllsrand a visité Louvain, l'une des trop
nombreuses « villes martyres », avant de se
rendre à Spa, où se trouve déjà M. Venizelos.
— Les Grecs ont occupé Panderna, terminus du
chemin de fer de Smyrne-Marmara. — R. O.
Les Fêtes de Provence
Elles auront lieu à SoLiiès les 7 et 8 août pro-
chain, pour commémorer la réunion de la Pro-
vence à la France, en 1481, et consisteront en
deux belles représentations du Testament du roi
René, l'œuvre nouvelle de M. Jean Aicard, de
l'Académie française.
Jean Aicard, qui est maire de Solliès, a décidé,
avec le comité des fêtes, de convier à cette so-
lennité nationale toute la Provence et les hau-
tes personnalités de la République.Au moment où
la France vient de retrouver avec l'Alsace et la
Lorraine, la presque intégralité de son territoire,
elle portera un -moment sa pensée vers l'époque
de sa formation, où elle reçut en don précieux
une de ses plus belles provinces, porte de l'O-
rient, clef de la Méditerranée ,et elle remerciera
le grand politique qui, pacifiquement, l'accrut
de ce royal et inestimable domaine. Palamède
de Forbin, seigneur de Solliès et chancelier du
roi René.
Le Testament du roi René aura une interprè»
tation précieuse. M. Silvain, l'éminent doyen de
la Comédie-Française, interprétera les rôles du
roi René, comte de Provence, du roi Louis XI.
roi de France; Mme Louise Silvain, sociétaire de
la Comédie-Française, incarnera la Muse de
l'Histoire et la France de 1920; M. Maxime Léry.
de l'Odéon, metteur en scène de I'oeùvre, sera
Charles III, duc d'Anjou, puis comte de Pro-
vence; M. Chambreuil, Forbin de Solfiés: M.
Léonce Cargue, René, duc de Lorraine: M. Dal-
tour, un berger; M. Raoul Henry, le grand sé-
néchai; M. Richaud, l'évêque; Mlle Guéreau,
une jeune paysanne. L'action se passera aux
lieux mêmes où s'élabora l'unité de la France.
conseitlée par Forbin de Solliès, décidée par le
roi René, continuée par Charles d'Anjou, et
réalisée par Louis XI. On verra, d'ailleurs,
dans la pièce, M. Silvain sous les traits du roi
René et sous ceux de Louis XI. A la demande de
l'acteur et de M. Silvain, c'est M. Léry qui di-
rige les études du Testament du roi René.
Ajoutons que des fêtes solennelles augmenteront
l'éclat de ces représentations. - M. B.
CHEZ LES ARTISTES MOBILISÉS *
"*>
* .t '————
Fête 1830 dans f||e Parc de Sceaux
Rêcep ion et Couronnement de M. Joseph Prudhomme
Malgré le temps incertain, la fête de Sceaux
obtint un magnifique succès.
Cette journée avait été organisée par la Fé^
dération des Artistes mobilisés, sous l'active di
rection de MM. Vallot et Bourcier, qui s'étaitnf
assuré le concours des Tournées Françaises. ; f
Dès 2 heures et demie, le cortège se forma
sur la petite place de la gare de Sceau t. M. jo-,
seph Prud'homme, qu'incarnait merveilleuse-'
ment M. Charles Granval, de la Comédie-Fria,.',
çaise, monta dans un cabriolet et lut un discours-
fort spirituel, écrit par notre sympathique céii-
frère, M. André Warnod. Il remercia la munici-
palité de l'accueil charmant qu'on lai faisait, à
lui, Joseph Prudhomme, expert en écriture orêsl
le tribunal de commerce, et quant à vous, M. le;
maire, s'écria-t-il, dont l'écharpe tricolore met'
sur votre ventre municipal l'azur du; ciel, ••le'
sang des martyrs et le blanc de la pureté du
régime dont vous défendez les institutions, jus-j
qu'au jour où vous lutterez contre elles, grâce]
vous soit donnée. On ne remplace pas une mèrê,1
ai-je dit souvent ; à plus forte raison ne pottr-'
rait-on se passer d'un homme qui est à fôj
fois le maire et le père de ses administrés.
Le maire, M. Bergeret de Frouville, entoura
des membres du conseil municipal, lui répondit;
en des termes ironiquement prudhommesquss,
puis le cortège s'ébranla.
Les piqueurs de la duchesse d'Uzès prirent !~
tête; vint ensuite la musique municipale, puis
des pompiers et des gardes nationaux suivirent,.
à la grande joie de la foule. M. Grandval, calme
et digne dans son rôle, démarra ensuite, asjsîs
confortablement dans son cabriolet, que conditi-.
sait Mlle Bonnamy, délicieusement habillée çn;
jeune Fantasio de jRoub'lU». -
Suivaient derrière, juchées sur des ânes, de
jeunes et jolies élégantes en somptueux cos-
tumes 1830. Une foule immense fermait la
marche. - ,.i
On s'arrêta quelques instants pour visiter le*,
Salon Scéen, puis, avec tout le protocole digne
d'une telie cérémonie, M. Joseph Prudhommen
et sa. suite firent leur entrée dans le parc. -
Sur un tertre, entouré de fleurs, s'érigeait
un buste recouvert d'un- voile. Mimi Pinson,
représentée avec on ne peut plus de grâce par
Mlle Nizan, de la Comédie-Française, reçut M.
Prudhomme et lui lut un fort joli poème de M.
André Lamandé. Elle ôta ensuite le voile oui re-
couvrait le buste, dû au talent du statuaire Clo-
taire Champy, et nous aperçûmes un Joseph
Prudhomme plantureux.
Puis, Mimi Pinson embrassa M. Joseph Pru-
d'homme, et celui-ci nous lut alors un discours. :
dû à la plume de notre spirituel confrère. M.,:
Robert de Jouvenel : ; s 3
Me voici, nous dit-il. C'est bien moi que vous
êtes venu voir entrer tout vivant da.-ns rimmosr-i
taUté
Entre nous, je puis bien vous dire que cette
statue n'est pas la première que l'on érige à ma
gloire il y a des statues de Joseph Prudhomme
da,ns presque toutes les villes de France et sur
les places de nos plus humbles sous-préfectures.
Mais toutes jusqu'ici portaient gravé sur leur
socle l'un des mi.Me pseudonymes sons lesquels
s'abrite mon éclatant anonymat. Vous seuls lHl'rt'Z
eu L'honneur d'inscrire aux picote d'un buste m cm
vrai nom.
Essaieoeaj-je, Mesdames et Messieurs- de vous, re-
tracer ma vie? Non. Ce sujet trop vaste; dé-
passe à la fois les Limites de cette fête et celles
de ma modestie ! Je vous rappellerai seulement
que j'avaiis uao belle écriture et que je fus upj
bon garde cational de ce fait, toutes, les car-
rières me paraissaic.n.t ouvertes, et je les ai 'toutes (
embrassées. Oui. j'ai occupe toutes les fonctions, •
publiques et privées, depuds les plus humbles jus-
qu'aux plus éclatantes : i'a,; été élu plus de qua-
rante fois par cliacuine de vos Académies, j'ai
comma.ndé des armées j'ai-dirigé les (iestinées
de l'Etat. J'ai été grand, très grand — et n'en
suis pa.s p'us fier.
Au cours de ces aivataurs, seuls mes fidèles me
reconnaissaient, cependant que les autres s'et'fol'-.
ç.a.iNlt de retenir mdHe noms historiques qui tous
cachaient le mien. Ainsi chaque peuple adoré le
soleU sous des phonèmes différents, sans qu 'il : y
ait pour cela plus d'u.n soleil
Cependant que les régimes succédaient aux ré-
gimes, que It?'s hommes remplaçaient les hommes,
qu'3 les gloires eHaça.ient les gloires, moi seul dans
l'Etat n'ai pas cessé de grandiT. car j'ajoutais,
Un Cortège Pittoresque
de jour en jour, au prestige d'être poncif, la
gloire d'être vieux !
J'a,i, depuis tantôt un siècle, servi tous les goUr-
vememénts, et je puis dire, comme M. le duc de
Dino, qu'à chacun j'apportai plus qu'il ne m'a-
vait donné : je lui apportai en effet le plus inap-
iréciable de tous les biens, une majorité faite à
mon image. Mais il airriva.it — hélas ! — que les
gouvernements, se dérobant à ma voix, se lan-
çaient dans des aventures ; chaque fois, ils s'en
repentaient. M. le duc Louis-Philippe d'Orléans, ne
se fût point laissé sacrer roi de France, il serait
encore assis sur son trône, et si M. le prince
Louis Napoléon fût demeuré président de la Répu-
blique, jamais on ne lui eût arraché la couronne
impériale!
Je n'en ai pas moins défendu de mon mieux
S M. Louis-Pnilipne I" et S. M. Napoléon HI.
jusqu'à la dernière minute exclusivement. Je sais.
Mesdames et Messieurs, que l'on m'a accusé de
m'être rallié à toutes les ré vol ut,ions. Quelle stu-
pide calomnie Je ne me ralliais point aux révo-
lutions : c'étaient les résolutions qui se ralliaient
à moi. Mon temps essayait parfois de me dépas-
ser, il n'y parvenait poi'nt ; dès que j'avais ac-
cordé mon adhésion à u'n régime nouveau, c'est
lui qui se mettait à me ressembler, et qûant à
moi - regardez - ne suis je pas toujours pa-
r«,v 1
vNon, je ne changeai pas. Je demeurai, sous tous
lés régimes, le même, irréfragable et immarces-
sible défenseur de l'ci'rd'ré.'lous toutes ses formes :
ordre établi, ordre nouveau., ordre légal, ordre dic-
tatorial, ordre moral, ordre social. Partout, tou-
jùUoJ;,S, ma devise restait la même
« Cultivez l'arbre de la Liberté et vendez-en les
fruits au prix fc!rt »
Tels sont, Mesdames et Messieurs, les lares r^.é-
rites, lies incaoyables vertus {lui m'ont érigé au
dessus du T-uîgaire, et jusque sur ce socle ou un
puissani artiste en a gravé les traits dans un
airain dont le poète a pu dire — il y a tantôt
deux mille ans — qu'il était moins éternel qufc
mon nom :
Approche-toi. sculpteur, et toi Mimi Pinson, et
toi Fantasia. Roubilie, et vous tous qui vous êtes
fait une réputation avec les morceaux de ma
¡r{}.Ïtre, approchez-vous, foute grouillante des ar-
tistes que j'aime.. Vous m'avez dénigré, parfois,
sons le prétexte que je ne vous comprenais pas.
Mais Je. faisai'? mu-ux je vous inspiiVJs. Le hé-
ros ne s'attarde pas à comiprcoiére l'historien, il
suffit que l'historien le comprenuve ; et le verbe
n'a point à se }):l>éC"C'.}Ip(>.J.i de sou glessateur. Croyez-
vous qu'à la bataille (l'AustN.litz, Napoléon se
souriait de son ér:;ilH"nt biographe, M. Adolphe
Thiers ?
C'est airtî. O artistes, que chaque fois que vomi
me cé'ébr'Lez, veus faisiez molrls pearr moi que je
ne faisais pour vous-mêmes. Il n'y a pas d'en-
l'ant. dans l'es écoles qui ne sache mon nom et
combien êtes-vou.3 qui vou-s souvenez du pauvr-9
Henri Moraiior? Encore ne. sauriez-vous évoquer
son souvenir sans ajouter
— Il fut riiistci'iogra.phc de Joseph Prudhonwïie!
V«.là pourquci je me réjouis de voir aujour-
d'hui ta,nt de généra,Mon s, revêtues de leur cos-
tume national — depuis cette génération de 1S30
qui fut celle de ma jeunesse jusqu'à cette géné-
traion de 1920 qui est eclle, de mon arrière pos-
térité — toutes accouru;?^ pour se retremper dans
l'orr-bre étincelan.te de mes vertus civiques et ra-
fraîchi, ssan'.ss Imitez-moi sans éisayer de m'éga-
ler ; ressemblez moi saos espérer m'écli.pser. 'Mars
qu'a dis-je ? Déjà je vois que vorj-s vous y efforcez
tous : je me reconmais à cont exemplaires (iUins
cette foule venue pour m'acclamer. Merci, ô von?
(Photo Passé-Parto'.MJ
tous, je puis disparaître, je ne mourrai pas tout
entier.
Monsieur le Maire et vous, licnorables représen-
tants des pouvoirs publies, merci également d'être
verras honorer de l'éclat de. votre prestige officiel
cette fête de famille, que La nature a collaboré
avec la fanfare municipale à rendre plus émou-
vante. Assurez le régime établi de mon irrémissi-
ble fidélité à ses institutions, quelles qu'elles
soient. Redites au chef de l'Etat les sentiments
d'éternel attachement qui me lient à sa personiie
et à sa touchante fataiUe, qui continuera, — nous
(Deasim de dranvalf
M. PRUDHOMME lit son discours
n'en saurions douter - à; régner sur la France
dans les siècles des siècles.
Mesdames, Messieurs, répétons, tou en chœur,
ce triple cri où 'expriment tout entières nos indé-
fectibles convictions à tous; « Vive le Roi Vive
l'Empereur ! Vive la République !
Son discours s'acheva au milieu d'applaudisse-
ments enthousiastes.
Ensuite, dans un théâtre de verdure, nous en-
tendîmes Le Bonhomme Jadis, joué délicieuse-
ment par Mlles Nizan et M. Dehellr, de la Co-
médie-Française, et. par M. G. Flandre, du théâ-
tre Michel.
(Photo Passe-Partout)
Le conseil municipal de Montmartre fut digne-
ment représenté par. le dessinateur Julien de
Pavil, le chansonnier Pénitent, le statuaire Le-
vet, le dessinateur Rault et le poète Pevbernès.et
leurs dames. qui vinrent rendre compte fort spi-
rituelle-ment de leur mandat, et excusèrent M. le
maire Depaquit qui, ayant été. comme on le sait.
victime d'un accident de funiculaire, heureuse-
l ment sans conséquence, n'avait pu, à son grand
.'regret, se joindre à eux!.
Une aimable troupe, composée du Cercle ami-
cal de Sceaux et de Bourg-la-Reine, des élèves
dtf. lycée Lakanal et de M. Roger Cartier, vint
jouer ensuite L'Ane et le Ruisseau, d'A. de ■
Musset.
La fête s'arrêta vers 7 heures. Des petites
tables avaient été dressées en plein air. On dîna
joyeusement, puis, sur les airs entraînants d'une
musique endiablée, on dansa fort tard dans la
itiuit»
A. D'ESPARBEX
"Ma Femme et son Mari"
au Théâtre Femina
Quoique pris par les répétitions, M. Mayrar-
gues veut bien nous parler de la pièce qu'il a
écrite en collaboràtion avec M. Maxime Carel.
— C'est ma rentrée au théâtre, .nous dit-il,
depuis L'AffûirQ du Central Hôtel, que j'avais
écrite avec Nancey, en janvier iqi8. J'ai voya-
gé pendant deux ans, pûis repris par le goût
(Photo Henri Manuel)
Mlle MAXA 1
du théâtre, j ai écrit Ma femme et son mari,
pendant un congé de convalescence avec mon
bon ami Maxime Carel, dont le pseudonyme
cache un normalien, professeur de littérature
dans une faculté de province.
« Nous avons écrit déjà deux pièces ensem-
ble. Deux pièces en un acte. La première, Trio
sur le volet, créée par Spinelly en 1912, et la
deuxième, En beauté, représentée au Grand Gui-
gnol en igi8.
« Ma femme et son mari est une pièce gaie,
légère, mais élis n'a aucun passage licencieux.
Nous nous sommes efforcés de rester toujours
très Français, mais n'oubliant pas que nous des-
cendons des Gaulois. Il n'y a pas un lit sur la
scène, et, chose bizarre, il n'y a pas d'amants.
Nous avons rompu avec l'éternel trio. On y
blague les mœurs du jour, mais on n'y parle
pas de la guerre.
« Cette pièce, qui n'a pas d'histoire, se passe
dans un milieu très élégant et comporte quirje
personnages. Je ne veux pas en déflorer le thè-
me et ne vous parlerai, pour,finir, que de l'in-
terprétation dont je suis enchanté. Mes inter-
prètes sont : Maxa, dont ce sera le premier rôle
de comédie légère et moderne; Maud Loti. trans-
fuge des cabarets parisiens; Hasti, qui vient en
droite ligne de l'Odéon en passant par l'Eldorado;
Pierre Stephen, dent les créations à Paris sont
bien connues; Numès, qui sera délicieux, comme
toujours; et Lucien Dubosq, dont le succès dans
la Faible femme est encore présent à toutes
les mémoires; les autres rôles seront joués par
Mmes Georgette Moreau, Leynat, Jeanne Du-
maine, Lockart, Fervent, et par MM. Grange et
Ravenne.
« La répétition générale aura lieu ce soir
et la première mardi. »
A. D'E.
L
LvJfiiiUiîttce est telle à Vichy qu'on ne trouve
presque plus où se loger..
Au Grand Casino, continua,tiort des magnifi-
ques spectacle tels que: CARMEN, avec Mmes
Abby Richatrdson et Rose Helbronner, de
l'Opéra-Comique ; .WERTHER, avec le superbe
ténor Lapelletrie, de l'Opéra-Comique ; La
TOSCA, avec M. Henri Albers; 'LA VIE DE BO-
HÈME, avec Mlle Rose Helbronner, et AIDA,
avec M. Granier, Mmes Lucyle Panis et Alice
Danmas, de L'Opéra.
Pour la comédie, le beau programme de cette
semaine comprend : CHATEAU HISTORIQUE, LE
DÉTOUR, LE DEMI-MONDE, et d'autres pièces in-
téressantes.
Hortense Schneider
Notre excellent confrère Louis Schneider pu-
blie dans la Revue de Paris, un très intéressant
article sur la grande diva disparue. Nous en dé-
tachons cet extrait amusant :
Un beau jour, au moment où Hortense Schnei-
der s'apprêtait à partir pour Bordeaux, elle fut
sollicitée par Offenbach, brouillé avec les Bouf-
fes, d'accepter le principal rôle de La Belle Hé-
lène. Le musicien, s'était fait escorter par Lu-
dovic Halévy.
Le dialogue suivant s'échangea à travers la
porte de la diva :
— Nous avons à te parler. ,..,., ,.
- Impossible; je suis en peignoir. Je quitte
Paris ce soir.
— Raison de plus. C'est pour quelque chose
de grave.
La diva ne résista pas. L'huis s'entr'ouvrit.
Les deux auteurs franchirent ce seuil redouta-
blement encombré de malles.
— Je viens te proposer de créer La Belle
Hélène, — dit à brûle-pourpoint Offenbach qui
a entraîné Halévy à sa suite dans le salon et
s'est installé sur le tabouret du piano.
Offenbach n'a qu'à se retourner, il a le cla-
vier devant lui. Hortense, assise sur une malle,
écoute, puis se trémousse quand le compositeur
tapote et fredonne l'air « Amour divin »; elle
lui redemande le « Dis-moi, Vénus » du deu-
xième acte. Elle est charmée, elle est conquise.
Mais elle a son idée fixe, elle partira comme
elle l'avait d'abord décidé.
Offenbach essaie de la faire revenir sur ses
projets.
— Ainsi, cette Belle Hélène te plaît, et tu
ne veux pas la chanter?
— Mais elle me ravit, et je la chanterai.
— Au Palais-Royal ! Vous n'y pensez pas !
Au Palais-Royal!!!
Offenbach et Halévy ne perdirent pas conte-
nance.
— Eh bien, ce sera aux Variétés, reprit Ha-
lévy.
— Entendu; quand vous aurez une proposition
à me transmettre, voici mon adresse à Bordeaux;
envoyez-moi un télégramme. Quant à moi, je
m'en vais ce soir comme convenu.
Le lendemain, une dépêche ainsi conçue at-
teignait l'artiste à Bordeaux :
Not.re pièce reçue Variétés. Désigne-nous je prix
des vêtements -destinés il couvrir tes belles épaules
OFFENBACH, MEILHAC, HALEVY
Hortense Schneider demanda deux mille francs
par mois « pour couvrir ses belles épaules » »
Réponse des auteurs : « Affaire conclue. Priè-
re instante venir répéter demain. » Et Hortense
Schneider de ..refaire ses malles; trois jours
après, elle se présentait aux Variétés. Deux mois
plus tard on était prêt. Ah ! certes, les études
de La Belle Hélène n'étaient pas toujours allées
toutes seules. Offenbach, nerveux, avait plus
d'une fois cassé sa canne sur le dos des fau-
teuils d'orchestre ou presque avalé le cordon
de son lorgnon.
Hortense Schneider avait eu sur l'interpréta-
tion musicale de certains couplets, sur la pro-
sodie de certaines périodes chantées, des diver-
gences de vues avec le compositeur. Offenbach
discutait, appelât à l'aide le chef d'orchestre,
tombait d'accc!J avec son artiste préférée, soit
qu'il eût reconnu la justesse d'une observation
qu'elle lui faisait, soit qu'il lui eût fait adopter
ses vues personnelles. Et, à six heures du soir,
quand la répétition était levée, Offenbach con-
templait sa canne brisée et disait plaisamment :
— Encore teux touzaines comme ça, et nous
arn'ferons à la première sans aggroc*.
Les nouvelles
- t
sur les - specttcit
L'A. P. menace les
de fermeture!..
., .: -:- 1
Tous les directeurs de théâtre on
de la direction de l'Assistance t l'
« avertissement » d'après leque ri
Publique, et la Direction des coi1;
rectes menacent les théâtres et établie
de spectacles, de requérir auprès dl
ture de police, leur fermeture, S'il
à se soustraire aux obligations, co"
l'article 96 de la loi du 25 juin
Mais de la menace aux actes. '")
Et par ces. temps de grande châle" :
teurs attendent avec le sourire qtff
sa menace à exécution.
-------
Une Réuniôt I
des Directeurs de Spec-
M. Alphonse Franck, président de
dération nationale des directeurs des
de France, frfe tous les d::reote.t';"s à Je
cles, de se réunir aujourd'hui lundI, à
du matin, à l'Electric Palace, 5,. bO de
Italiens, pour les mettre au courant
tion.
La Confédération N~
des Spectacles contre j
Nous recevons de M. Alphonse
tre suivante que nous insérons bien *
Mon cher Directeur, de
Les journaux n'ont jamais refusé de
à l,a défense d'une cause juste.
Ils 113 la refuseront pas sax éfa#, t
Spectacles. !a « poule aux œufs d't~
sistance Publique poursuE incou^i-
mort, alors que c'est cette poule (1-Ili
L'Assistance Publique a l'ait lire-'l'l'ot
Théâtres subventionnés se sont &()Iu,n.'
gences. C'est exact.
Mais ils 1:0 L'cwt fait que 5'008 cont
au surplus, reçu l'assurance en h.,:l;'t'"
sommes perçues on trop l-uir'
comme il faut l'espérer, les Clianil>r\? j*
mettre l'article 96 m harmonie #
Il ne faut pas oublier d'a.mc'u'rs que le
tiennés manquent d'indépenda.i;.-e>
coupe — la coupo sombre — d'à g. 151'.
L.A. P. a proclamé aussi que
ments ne se sonit pas inclinés, 120 ~;~t
tacles paient intégralement les 110111,
Si c.u publiait la liste de ces ^,| ies- (
taterait que les dernières de "Icl
tance pa.r rapport aux 150 salles %"ac91cÎ
Il est on fait qui dcanime tou*- Wiil..¡
législateurs n'omit voté la loi du 25 31-f
l'intention d'équilibrer le budget rte F
d'augmenter les taxes conim.u-nia.ies. 'Çjs J
les Directeurs ont parfaitement cumi
devoir patriotique était de ï-uppoj"'1' <<
ment que possible une nouvelle ta;»
jouter à la taxe déjà fort lourde du r
pauvres. ?
Or, la loi appliquée comme Je.
reur, a pour ocnséquetu:e en l>r0 3
à rAssistflai.ce Publique, de nuire ,!,i ïï2
la taxe d'Etat et de rendre ws c
Spectacles à peu près impossibles- :,
Je n'en donmeirai qu'un, seul dit ,
dont la. rema,rquia.ble prospérité- annéeS 1
toine, fut assurée ces derniéTieS
judicieuse organisation de M. C"
le vendredi 2 juillet une recette 110110
L'A. P. ayant canule ses Si
le Dr'Odu:i,t des places à prix re\*rr !
le prix tort affiché, a. prélevé P- t1'?él
somme de 593 fr. 70,
caissée (comme le veut la. loi d" 7 9Õ)' 1<'
invoqué tout justement par l'arti. cV le36),
près de dix-sept pour cent de cette pf~
ajoutait la taxe de six pouf C t
l'Etat suir les sommes effect.iveniCJl' t>
qui se monte à 160 fr. 45. on aT „nfl Z
vement total de 754 f.r 15. sur illo
3.418 fr.. soit plus de vingt et W" ri
cette recette. bl~
Et comme les subventionnés 9^* , tfïïjj
la taxe d'Etat sur toutes les P~ oi
six francs, on peut affirmer qu-0 dt0t31
non su-bventicn.n.é. le prélèvement }
à un pourcentage qui, da
Tout comment aire est superflu de Wji
En vous remerciant à l'avance (J'38f'11"
insérer cette lettre, je vous prie
rance de mes meilleurs sentimt'vii.^-'
ALPUaNe Col1l(/C
Président de 19
Nationale deS
l'rance.
fil Le conflit du fl'Ci
fil et de la M UsiQ"e
La situation des deux mille îaii9\ê/f
dainement congédiés, demeure a^.lSs\ j
Quelques parlementaires cominepaté 1
à s'en préoccuper. M. Henry le
prendre l'initiative de convoi il%
députés de la Seine, afin d'avi.s t $
susceptibles de mettre fin à un état de
dont la prolongation aurait les pIf 0
ces. erf1l~
L'intervention des législateurs P
être d'éclaircir un peu les textes n'e:
l'interprétation exacte desquels 011 0e
fixé. Il semble même, à leur e rs et
chambre syndicale- des restaurate et
diers se soit méprise sur leur Sens 19zo j
l'article 92 de la loi. du 20 jUW Io;f
les théâtres, cafés-concerts, à
etc., mais ne s'applique nulleniel;,2lprès'
des cafés et restaurants, jouant
pendant le dîner.
La difficulté apparaît quand » CO
miner le moment précis où commence
du souper. La direction des cootrt'Ji,ttol
trant un excellent esprJt de co~ a.1.1(
assez disposée, paraît-il à considéré [g so
du souper commence seulement à bet
spectacles, c'est-à-dire à 23 h- 0.
officiellement par M. Raux, Pré
Tandis que l'Assistance publiqUe eS le
tention de déterminer à 22 heur,
où l'on soupe. 11 ff~1
Cette dernière version est tout qot 1
et arbitraire. Il n'est pas doute0
tés de Paris en obtiendront aise
tion. - Syttdl
Le président de la Chambre SY
restaurateurs, sera reçu aujourû
tère du Travail, et il paraît bien P à ce
solution satisfaisante sera donnee
regrettable.
Le Gala de l'Union
des Combatif
* frfi
C'est aujourd'hui lundi, à 20 1 u '00:.-
le, qu'à lieu, au Palais du Troc , JlIIP i
présidence de M. André LeTfe.v re' ¡,VO
la guerre, l'assemblée générale
tionale des Combattants. C'e off
Cette réunion sera suivie d ljrie
de gala organisée par notre ami qqO ed
de gala organisée par notre On" tiqlll
gniat, président de la société art' gtjcjii*
et vice-président de l'U. N. C. du X°
sement. biet1 f iJ
Parmi les artistes qu,i veulent ly'e"Po
gracieux concours à cette fête patriotique
relevons les noms de Mlles
Fresnay, de la Comédie-FrançalS ; jvll^
velle, MM. Maxime-Léry, Coste. pesooî
Théâtre national de l'Odéon ; ,
Nelly-Martyl, Logier, de l oper rs 0
Sabatier, premier prix du conçou et ,.
ganisé par Comoedia, Mlle PlIlte et
din, lauréats du Conservatoire de pet'
Mlle Welcome, des Concerts toifC e
M. Faucon, lauréat du Conserv ci
sique de la Garde Républicaine-^/
Erratuco
Dans le dernier feuilleton de Aro
rateur Guy de Pourtalès, l' «
vieux livres », consacré à la c jf
de Rome, Naples et je
de Rome, apies et Florence par
une interversion de notes, aoi J
lonnes voisines, nous fait un de t"
La note ainsi conçue : « Irais I opj
Gina, et surtout celle de atirette'
me la première esquisse reil se
turnes de Julien esquisse des J fende se
à cette partie du texte qui'. c rpe
par M. Daniel Muller, du sl.xl.e nie00,,
Œuvres complètes de Stendhalf qdjjf
par ces mots: « C'est peut-e siy
donne le mieux la clé de 1 dl
de ses bizarreries, de ses 026POPO
sirs.
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