Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1921-07-30
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 juillet 1921 30 juillet 1921
Description : 1921/07/30 (A15,N3149). 1921/07/30 (A15,N3149).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7646322f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/05/2015
30-7-21
! 'CO'MWIÀ!!
■ 3 ?
Swyne, Prsd-en, -e-t- des membres du comité,
une adresse de remerciements destinée à la Co-
médie-Française en souvenir de gratitude du
concours Prêté par la Maison de Molière à la
représentation donnée à Londres le 21 mai der-
nier.
Cette adresse a été immédiatement remise à
M. Cmi' archiviste de la Comédie.
M. de Féraudy, a fait sa rentrée jeudi
soir dans la Parisienne jouera ce soir iJ Ami
Fritz, avec MM, Croué. Léon Bernard, Denis d'I-
nès, Numa , Lafon Falconnier et Mlles Marie
Leconte, Therèse Kolb et Roseraie.
M. Alexandre jouera Lundi soir pour la pre-
mière fois ie rote de Fabrice, dans l'Aventu-
rière.
La note suivante a été affichée dans les cou-
loirs U Theatre Français:
« M. l'administrateur général a l'honneur de
porter à la connaissance de Mmes et MM. les
artistes sociétaires et pensionnaires, de-i chefs
que service des employés et personnel de scène,
Ue ses POuvoirs seront délégués pendant la
durée de son congé, conformément à l'art. 2
du d écret de 1850, a M- Maurice de Féraudy, le
plus ancien sociétaire présent à Paris.
« L'Administrateur général,
c( Emile FABRE. »
- Théâtre Comœdia
Cette Nuit de ! Ingénue est Singulièrement
mouvementée. et cependant, l'Ingénue (Mlle
Jane Sourza) trouve le moyen d'y dormir le
plus naturellement du , k:nonde, du sommei-t de
l'innocence. Il est vrai que ceite Ingénue est
d'une ingénuité à toute épreuve, et c'est là
ce qui constitue le principal attrait de lamu-
sante comédie-vaudeville de M. Max Harry.
Demain dimanche, matinée à 3 h.
Tarif d'été : Fauteuils d'orchestre : 5 francs
et 4 francs.
Théâtre de l'Abri
La Preni'' e-lle représentation de la revue "de
MM. Ade Jarsy et Ph. Febvre Tout p. l'air !
est définitivement fixée aux premiers Jours de
la semaine prochaine et les répétitions se pour-
suivent, f aisant ressortir chaque jour davan-
tage l'esprit des auteurs, mis en valeur par
une interprétation parfaite, en tête de laquelle
nous avons déjà cité M. Hardoux, Mlle Ketty
Emlyn, G. Vatéra et enfin la danseuse Ly-
lian Eymery dont les danses sont d'une grâce
et d'une originalité sans .précédentes et qui re-
trouvera au théâtre de l'Abri le succès qui
l'accueillit à Nice, à Lyon, à 'Marseilte et par..
tout où el le Passa.
VILLERVILLE (CalvaGOS) Cd Hôtel Bellevue
Face à la mer - 2 Tennis.
Confort moderne - Vue superbe — Retenir.
Maison de VŒttVre
65, Rue de Clichy, 55
On sait que L'Œuvre va donner une série 3e
représentations à Wiesbaden où le Haut Com-
missariat Français a invité la Maison ide Lugné-
Poe.
Il y aura trois séries ce représentations :
Une première avec Phèdre, que Mme' Suzan-
ne Després '(qui n'a pas joué le rôle depuis a-
vant Ja guerre) reprendra. Ses partenaires se-
ront : M. Fresnay, de la Comédie-Française,
dans Hippolyte ; Mme Bouchetal, JVLme «Berendt,
M. Rolla, M. Henri Monteux.
On sait que Mme Desprès jouait souvent,
autrefois, Phèdre dans toute l'Allemagne.
Ensuite viendra une série de représentations
de La Parisienne, Id'Henry Becque, où la gran-
de artiste remendra le rote de Clothilde dans
lequel elle triomphait à Vienne, à Bucarest, à
Madrid et ;les Pays Scandinaves. Le rôle de
Lafon, de la Parisienne sera tenu par M. Jean
Sarment.
Puis : Poil de Carotte, lé chef-d'œuvre de
Jules Renard, où le nom de Suzanne Desprès
reste attaché à 'la pièce.
Enfin, en dernier lieu, une série de repré-
sentations du Pêcheur d'Ombres, de M. Jean
Sarment, avec Mlle iValmond, sa partenaire, M"
Desmarets, dans le rote de Monseigneur Les-
cure .; Mme Bouchetal, M. Maraval, etc.
C'est M. Grosfils, qui a déjà conduit jadis
bien des entreprises de L'Œuvre à l'étranger,
qui dirigera cette série de représentatons en
l'absence de M. Lugné-Poë, lui-même én tour-
ase en France avec le Cocu Magnifique, où
Mlle Sarah Rafale reprend le rôle de Stella.
Mlle Sarah Rafale donnera également dans
cette tournée un certain nombre de représen-
tations de Maison de Poupée.
Théâtre du Moillin-Bleu
A ce théâtre du Moulin-Bleu {42. rue de
Dciuai, Gut. : 42-90) on est toujours certain
de trouver un spectacle extraordinairement cap-
tivant : La Petite Bonne d'Abraham; d'incom-
parables artistes : Mmes Y. ,Ha.rnold, N. Lau-
ry et Lisette de Beer; MM. A. Morins, J. iSe-
valde, Géo Flandre et P. Labry. Salle à ciel
ouvert. On commence à 9 h. 15.
.e..
niPTIftMTHEATRE et CINEMA. Gravollet. de la
U1U I Iwli Comé'die-Française, 15. r. Victor-Massé.
■»t»
Matinées d'aujourd'hui
ODEON, 14 h. — te maître de son Cœur, pièce
en trois actes, de M. Paul Raynal.
Mmes Briey, Aliime de Rège ; Mag. André, Blan-
c!he ; Ruef, une femme de chambre.
MM. Vargas, Henry Guise ; Blanciha/r, Simon
de Péran ; Vallée, un domestique.
La Pie Borgne, comédie en un acte, de M. Rente
Benjamin.
Mmes Denise Hébert, Henriette ; Demazis, Amë-
lie.
MM. Maxime Léry. Olivier ; Perdoux, PauJ.
TRIANON-LYRIQUE, 14 h. — Marion de Lorme.
Théâtres donnant le même spectacle qu'an soirée
Grand-Guignol (14 U. 30), Olympia (14 h. 30),
Foliies-Bergère (14 h. 30), Les Deux-Masques (15 h.).
t. M Les Music=Halls M
êàtres de genre - Concerts é Cabarets artistiques S Cirques 4 Dancings
£CH0S & INFORMATIONS
FOLIES-BERGÉRE.
Aujourd'hui samedi et demain dimanche,
en matinée et en soirée, la triomphale revue
de Louis ^? "îaTchand : C'est {de la Folie, in-
de Louis ~maTcha.nd: C'est Ide la Foite, m-
terprétée par les Plus célèbres vedettes de Pa-
ris, Londres et New-York. C'est le spectacle
qu'il faut voir.
LE NOUVEAU SPECTACLE DE L'OLYMPIA.
L'Olympia n'a pas fini de nous eton-
ner!. A peine notre grand music-hall nous
a-t-il présenté une artiste rare, une attraction
prodigieuse, une nouveauté imprévue, qu'il
trouve le moyen de faire mieux encore et de
piquer notre Curiosité Par l'annonce de quel-
qije ndtreluriosité par l'annonce de quel-
que chose d'autre, de quelque chose de sur-
prenant, nteressa-nt ou d'amusant !. ,
En ce moment, le programme de l'Olympia
resplendit des clartés blondes de Valéria El-
lanski ; des ténèbres ardentes de Maria Dalbaï-
cin; du charme spirituel de la gracieuse Flo-
relle ; de l a variété d'un spectacle où l'on ap-
plaudit Perchicot , le plus populaire de nos
chanteurs comiques ; les frères Hengler, des
acrobates d'un humour délicieux; de la Revue
de Vénus, une suite de tableaux- où Versail-
les sous la neige est évoquée avec à-propos ;
où le Réveil de Vénus, la Jazz-Bandette, la
Mariée de j la Cité des Roses, le
A>u ée £*}} ^fiartre, la Cité dss Roses, le
Frisson de la Danse, les Vieux Trucs, etc.,
nous permettent d'applaudir la danseuse Ave-
line, de l'Opéra; le comique — ah ! si comi-
que ! — Launay, et toute une troupe de jeunes
et jolies personnes d'une ingénuité, d'une naï-
vete à toute épreuve. Et malgré cette pro-
fusion de clous, l'Olympia ajoute encore à sa
magnificence une suite d'attractions inconnues
hier et qui seront célèbres demain!.
Voici les: Havilands ou Un peu de fraî-
cheur sur les toits!. Le rideau lève sur un
original décor de roof, où des télégraphistes
viennent réparer les lignes. Cette réparation
ne s' efectue ipas sans clowneries excessives et
les « ouvriers » semblent s'amuser bien plus
les farces qu'ils se 4ont que du travail qu'ils
ont à faire. Les cheminées, les fils du télé-
graphe, le toit penché, les lucarnes, tout leur
est prétexte à sauts, à équilibres, à cascades.
Il est vrai que, par ces chaleurs, les casca-
des ont quelque attrait.
Un nouveau chanteur comique : M. Fomax,
se révèle : il est gai remuant, trépidant et sa
gaîté met toute la salle en joie. Il est, en
outre, doué d'une voix agréable et son articu-
lation est telle que l'on ne perd pas un mot
lation est telle que l'on ne perd pas un mot
de ce qu'il dit. et ce qu'il dit est très amu-
~sant. Deux danseurs tchéco-slovaques : 'Anna et
Ferry Gomwell, que nous voyons pour la pre-
mière fois à Paris, nous charment par leur
grâce exquise et rinvention vraiment intelli-
gente de leW's danses classico-modernes. Ils
forment un couple délicieux et semblent avoir
la passion de leur art. Les habitués des dan-
cings feront bien d'aller voir AnM et Ferry
Gromwell et ils auront tout avantage à prendre
modèle sur eux. s'ils le peuvent!.
Un vagabond musicien, M. Borseto, a trouvé
le moyen de jouer du violon tout en s'accom-
pagnant au S"~ et, chose étomiante, il est
aussi bon accompagnateur qu'excellent violo-
niste !. Et l'on se demande où, comment, dans
quelles fabuleuses contrées, dans quels extra-
vagant s pays, l'Olympia trouve le moyen d'en-
voyer et pisteurs pour, chaque semaine, déni-
cher et apporter à Paris ébloui tant d'étoiles
et de si sensationnelles attractiom J.
r C Ùébah „™ confrère Gustave Fréjeville,
^'hier i die Paris-Midi, consacre sa chro-
i tiC]ar'^ Dalbaïcin et à Valéria El-
'stiïJu ^y. Voie1 * la fin de son remarquable ar-
r'rÎt <\18 h- *
Mais la surprise de H- sotoée est l'aoparition,
V^•' r?1 ^2- Lente revue4 d'une Jeune dani-
: s.,1 'iv. , cttti Elliamsky. La gTûoe simple et
iiin^11"10 iLlle s'impose sans effort.
i hwS110 d'utn, pris très doux,
ses cheveux blonds flottant sur ses épaules et
80 front par uai irumoe baadeau., elle
a. ?!u1; d'abord la Mort du Cygne,
'r>varV Sain,t-Saëw. Le souvenir clb la
u Salnt-Saëns. De souvenir d© la
f*;l<^-s , ^ivraîit Sfrmble-t-il, tHétourner les dan-
h ses d'in terpr éter après eue c-e poème, qu'elle
(,„ rriu,,« 'lu), empreinte définitive. On constate
: a'n,,? ^r aPrès elle ce poème, qu'elle
't '1' \'1) du définitive. On constate
lii Nous avions vu. la se.ma.iwe
A/0,, U'iv/t. u* tre danseuse, qui porte le nom
''i i<-, 'x ;., P sl,cihc>re' teiterpréter, elle a/ussi,
TP ki teirpréter, elle aussi.
v.i, '^tTr-. r) h 'k i'Uiv r1
t'irJ|>" Chaoïanie de ces traiduotians
k 11-;" a Sm -inrt.éTêt, Tanlis que Tefpsi-
rt,tt K?011 iratérét, Tandis que Terpsl-
t 'rt J (; dJe Wanjc fZ oelaturée d'aiJes »ei-
t .'u j,. u,n«c à. évoquer l'alluire dm cygne et
'Iv' iv façon assez réajàsite l'agonte de l'oi-
Ellamsky. plias métaphysique.
,;i ifciu^'i 0106 die ses bras le soin,
!i> drame et fait
• .imiih, n, a
SI:t 1>}' mOf)1 ]>o^ila pensée
J Vv^ k 'e Il-'4 -iqte doéretoPpé Par le musicien,
nk- l o Sc±LUbèrt, Vjîiftpijj, Eilanskv
H JIA- F.Hansky,
i e l U-IW fresque animée dluae
*rh t^tetH 'ume lKi.r|dijass6 ç'hairmanfte,
Ee simple et d.épouJllJé faât
'i-N^ la f«u"m et ha. fan-
^arii^Dalbaïcin. Les
?M i'fQ|?rg9 de- Di.agliilew. à la
1'11 !S(>V il ¡l'i a valent f&k 000IIlIa.ilttM cette adrnu-a-
l<«i Sc-vt ane avaau"w£y .Ha"P'ère6ï^yewses, au sourire
VR o \l I)a;ma, le Cuadro flamenco ;
l'-" Mite -CI-am 1-6 ««aaero isolé
l'V à L'Olympia. 1091 la danse espa-
ï.|., 4'H "'s toutes b^ti^lufUon? et tous ses ca-
Ilied-S b&tten,t le 901 rar sa-ccades et
Ou lrépàgam4 mweumàueal ; ias bras
voluptueux caressemt l'espace ; les castagnettes
ronlt entenido-e leur caquetage insidieux ; dans l'en-
rouiement du .diâle .soyeux, Le corps souple on-
d'ule comme une tige. Isabelle Ruiz était peut-
être pl,us mysitéaneuse ; X,auT-a de Satttelmo, plus
tragique i la Bilbaïniita, plus compliquée et plus
perverse, d'autres encore plus fougueuses-, plus
pittoresques, plus passionnées : Maria Dalbaïcin
étonne moins à première vue, mais elle a tou-tes
les qualiMa des unes et des antres, fondues en
tme harmonie souverain® qui donne le septûnent
de la Tjerfectioo. i : i : ,
Le Thé-Tango âé l'Olympia.
De 5 à 7, après la matinée, Thé-Tango avec
Jazz-Band et Orphéal.
Entrée :: 3 fr., tous droits compris.
A.
u THÉÂTRE IMARIGNY.
Pour corser son incomparable program-
me de music-hall qui réunit les memeurs nu-
tnéros de Londres, les danseurs Duque et Ga-
by et le prodigieux Bétove, la direct-ion de
Marigny vient d'y ajouter une importante par-
tie cinématographique. Celle-ci comportée un
film sensationnel : Le Roi du Volant, avec
Wall ace Reid.
Rappelons que le prix des places est de 5
francs et 3 .francs aux fauteuils. Promenoir :
2 fr. 50.
^1
c
ONCERT MAYOL.
Le Coucher de la Pompadour est un
triomphe chaque soir au Concert Mayol. L ope-
rette libertine en trois actes et vingt tableaux
de MM. A. Foucher et H. Varna, musique d'Es-
téban Marti est, sans contredit une des plus
belles manifestations de l'art. Elle est d'ailleurs
longuement applaudie par une assistance de
choix.
Les décors de la chambre à coucher de la
Pompadour et le deuxième acte représentant
les jardins de Trianon sont de pures merveil-
les, les costumes de la Pompadour, .qui sont
des pièces authentiques ayant été porté par
la célèbre marquise, soulèvent l'enthousiasme
ainsi d'ailleurs que les autres costumes.
Mme Maton Balazy qui personnifie la Mar-
quise, possède une voix admirable et joue en
grande comédienne, M. José Delaqutrrièreimpeccable et soupire la romance d'exquise
façon.
La partie comique, représentée par MiM.
Louis Sance, Rastel, Mme Demedy, est en
tous points réussie. M. Max Rejean est un
chérubin tout à fait charmant, Mlle Malherbe,
une accorte et bien jolie soubrette.
Dans la danse, La Barthe se révèle comme
une de nos meilleures ballerines, soutenue en
cela par les dnaseuses de BigiareHi, toutes aus-
si légères que des papillons.
Un essaim de jolies femmes complète un
ensemble qui mènera Le Coucher de la Pom-
padour allègrement à la loo., pour la joie
de M. Dufrenne qui a été, comme à son ha-
bitude. un directeur prodigue et avisé. -
Aussi, Le Coucher de la Pompadour fait,
chaque soir, chambre pleine. Demain, mati-
née et soirée.
G
AITÉ-ROCHECHOUART.
Il faut qu'on le sache bien Biscot, Ju-
dex, Mathé, Rolette, Loche, 30 vedettes au tnea-
tre du music-hall et du cinéma sont avec la di-
vétte Lina Tyber à la Gaîté-Rochechouart, où ils
interprètent la meilleure revue de la saison.
p
tARIS EN SHIMMY.,.SE et la Presse.
Nous avons donne les appréciations de
M. René Bizet dans l'Intransigeant, de M. Max
Viteroo, dans Comœdia; nous donnons aujour-
d'hui celles de M. G. Fréjaville dans Paris-
Midi :
La revue des Aanibassadeuirs a touA d'abord pow
elle le cadre cbarmaint où elle se déroule, les
souffles frais qui traversent la salle, le bruisse-
nvanfi, des. arriéres des Champs-Elysées, La myste-
ciauee nu'H d'été que l'on ckevme a'il'X alentours
et d(,-« tes values _'vaisseau de lumière. Le spectacle, comme tciu-
joiuirs, est ordonné avec adressé pour le .repos de
l'esprit et l'e plaisir des yeux. Dès les premières
scène®, on goûte l'ingênâieiuse mise en scène, la
coudeuir plaisante de deux tableaux particuliène-
mernt réussis La Fleur d'Amour, avec ses gita-
nes et ses Espagnoles, et une évocation déliedeuse
de l'une de nos plus alertes chansons populaires,
Les Filles de Gennevilliers. L'acte se termine pair
ami d'&filé des éventails dont l'idée m'est pas d'une
originalité saislssamite, mate qui! nous montre, sur
urnt tiième rebattu, des costumes frais et gracieux,
portés par des femmes exquises Miss Peggy Verre,
blain-cfoe et souriaintte, suirmionitée de paiMuciiies ro-
ses et veirts, s'avance au milieu de la. ralle sur
un chemin bordé de corolles lumineuses et sem-
ble, comme unie jeune fée, glisser sur des Tayorns ;
l'Ellltfan.ti,ne Maud BToquln, qui lui aressemble
comano une petite soeur boudeuse, paraît acca-
blée sous réanorme nœud de satto T'ose qui charge
sa fine tête ; Mlles Paalette Franck, la jolie
Ratona, les danse vises de Bigiariellà entourent. Mlle
Aliice de Tender. qui s'élanoe avec une vivacité
toujours admirable de giràce nerveuse,
juivénile, à une merveilleuse poupée aux jambes
piarellle une merveilleuse 'POUlpée a\lX' jambes
déliées : infatigables, d'iaiboliques, animées de
tolU te la spontonéité de ia danse fraiico-anglaise
d'il y a vingt ans, qnle l'esprit fantasque du can-
can sauvait encore M l'ajutamatteane et qui mê-
lait des réminiscences du MouMn-Rouge à la gen-
tillesse de nursiery.,, les danses très moo'&'llll&S
warsery,,, Les danses très modernes d'un couple
nouveau de danseurs acrobates, Les Locktond, mous
ramèaeïït à l'beuire présente.
Parmi les scènes do la ïtewie, U faut c-iter sur-
tout celle de la Théâlreuse, où Mlle PaùJe rte
Franck donne adroitement la réplique à M. Caste!
et a obtenu «ne sorte die triomphe personnel dams
le Persmilage de la bonne daii Bouillon. Duval
dtu Palais-Bourbom. On a goûté l'ironie d'urne au-
to® scèae bien voolue sur les décorations, jouée
par M. Max Guiy et Mme Li'ty Motmet Une scèae
^politique d'uae yiol^ace «ua âiésordoiiaéej In-
tiiuiée : Les Corbeaux, parmet à Mme Henriette
Lebload de faire applaudir sa voix gépéwuae, et
La Gavotte d'Amour, chanitiée par Mme Tariiol-
Ba'ugé et M, Aumows moota'fe uiie f ois r3e plus uin joli aspect de-
blanc et de DOJIr.
Mlle Pépé paraît de ci dia là, toujours pareilile
a une épreuve maaîicnBée de Mlle Parysis. M.
Léonce, compère jovial et plein de désinvpltuire,
erucJhaine avec entrain les scènes et les tabllealux,
avec l'aidé d'une commère avenante et adroite, Mlle
Léo-MadeJatoe. M. Péaissier plaoe, au premier
acte, son tour de chant toujours bien accueilli, et
c'est fui qui conduit rétamant final du second
acte, l'e jazz barad Inleirnal. Dans le tintamarre
d'uiae sorte de super jazz baoo, dont les instru-
ments sont figurés par ttes gemmes aux costumes
ïln¡gélnieux. nous retroouvons, sous des prétextes
divers. Miss Peggy Vere, la jolie Kahna, Maud
Brq;uie, les Biglameïli, Mlle Aliice die Tender et
surtout les danseurs Simmn's qui présentent ici
l'extraiordînaiitre fanitaisi© acrobatique et chorégra-
phique, digne en tous points de l'enthousiasme
qu'elle soulève: deux fantoches dont l'un a l'a res-
semblance du Chariot de L'écran, jouent féroce-
ment avec le corps die Vautre qui est une sorte
de poupée inerte et flasque où peut-être un oada-
vre encore souple, on ne sait. Cette vision de
guignol où de cauchemar est singulièrement
tll"OublaruOO et d'une exécution tout à fait méni-
toiare. Et le vacarme des grelots, des, batteries, dtes
sifflets, des classons, des tron-bones et des voix,
déchaînés sur l'air nostalgique d'unue chanson, de
cet hiver, siubme-Tge enfin tous les souvenirs de
cette soirée, les roule, les écrase, les broie, com-
me une meute impitoyable tandis que la. foute
s'écoule lentement et qu'un peuple d'ombre chu-
choittante se disperse dans les ténèbres et le si-
lence des allées.
Gustave FREJAVILLE.
Demain matinée.
B
0UFFES-C ONCERT.
C'est une heureuse idée que MM. Du-
renne e,t Varna ont eue en demandant à Mme
■Sfe Saint-Yves, fondatrice du théâtre réaliste,
da. bien vouloir monter son plus grand succès
Fieur de Trottoir, quatre actes mêlés de chants
•et danser, de M. Nader.
Mme de Saint-Yves que nous avons pu join-
dre hier, à .l'issue de la première .e:présenta-
tion, est enchantée de ses interprètes; jamais
dit-elle, elle n'a trouvé une troupe feussi ho-
mogène que celle des Bouffes du Nord Concert,
un personnel aussi zélé, des machinistes .plus
consciencieux.
Ajoutons que Fleur de Trottoir qui iest, sans
contredit, un des modèles du genre est une
pièce qu'il faut avoir vue car dans cette oeu-
vre intense, l'auteur a observé la plus scru-
puleuse exactitude des mœurs.
: Rappelons que les Bouffes du Nord, le plus
bel établissement de Montmartre, se trouvent
à 'une minute de Barbès, Gare du Nord, naitro
Chapelle. Tél. ; Trudaine 24-27.
A
LA LUNE ROUSSE.
Dominique Bonnaud obtient tous les
soirs le plus vif succès. Ses nouvelles chan-
sons sont certainement au nombre de ses meil-
leures..
Ch. Cluny, Noël-Laut, G. Merny, de Soui-
ter, H. Cor, Villians ont également un réper-
toire nouveau très goûté du -public de cet élé-
gant cabaret.
Le célèbre mime Farina triomphe toujours
avec ses chansons mimées des plus artistiques.
Enfin la joyeuse revue Pleine Lune de D.
Bonnaud et G. de la Fouchardière, est enlevée
avec entrain par les talentueuses et jolies di-
vllttes Suzy Doll, Josette Vallès, Simone M-el-
ville avec tous les chansonniers et Farina.
Dimanche matinée Ci 3 heures.
L
E Coucou (35, boulevard Saint-Martin).
- L'inauguration de cet élégant cabaret a
été hier un très gros succès.
La partie chansonniers a été vigoureusement
applaudie et la revue Voilà l Coucou.Mesda-
mes ! de MM. Maurice Rumac et Jean Marsac,
amusante et pétillante d'esprit a 'été chaleureu-
sement acclamée.
Beaux débuts !
Il
> AL TABARIN.
Le plus gai des» 'iftals parisiens vous
convie à un gala tout d'actualité : Le Bal des
Sirènes, où les spectateurs assisteront aux é-
bats nautiques des jolies naïdes montmartroi-
ses, aura lieu ce soir et sera un succès cer-
tain. Le cortège qui se déroulera à minuit
comprendra des chars tout \à fait inédits et
une nombreuse figuration.
lrappeltgis que le Bal Tabarin reste ouvert
tout l'été. C'est aussi .la salle -la mieux aérée,
grâce à une machination spéciale qui assure le
maximum de fraîcheur.
A
BULLIER.
On danse encore beaucoup à Paris, en
ce moment et les vrais amateurs ce one-step
et de fox-trot sont toujours nombreux dans le
beau bal de l'avenue de l'Observatoire.
Ce soir, a 20 h. 20 : Grande soirée dansante.
Illuminations des Jardins d'été. Demain diman-
che : matinée. - -
L
I E JOURNAL PARLÉ AU FAUBOURG.
1 C'est cet après-midi, à 14 h. 30 pré-
cises, au Théâtre de ia Presse, 125, rue Mont-
martre, en face le 'café du Croissant où Jaurès
lut assassiné, qu'à lieu un grand débat d'ac-
tualité, présenté par Léo Poldès, sur Jaurès,
orateuî. et poète, avec le concours d'orateurs
de tontes binions. La. parole sera donnée au
public.
- » A MARTÇyY
Music = Hall
et
Boxe
La situation de Marigfty paraissait anor-
male. Ce music-hall d'été jouait en hwer et
semblait renier ses origines durant la sai-:
son estivale. Maritgny revient maintenant à
sa destination première et nul ne s'en plain-
dra.
A l'époque ou MM. Borney et Després
dirigeaient cet établissement champsélyséen
nous avons pu y voir des revues très joli-
ment montées .Borney m'était certes pas un
artiste dans la pure acception du mot mais
H n'était nuHement opposé à l'effort artis-
tique et il possédait un instinct étonnant
•fkmr un illelttré. qui le poussait à monter des
spectacles harmonieusement composés quant
aux décors, costumes et ensembles. Il était
avant tout commerçant et limonadier et il ne
s'en cachait pas. Au milieu d'une répétition,
il donnait au sommelier et aux garçons de
café des ordres précis concernant les bois-
sons. Après quoi il discutait avec ce bon
Menessier ou avec Mme Landolff sur les
décors ou les costumes. Parfois il voulait
même s'occuper des détails de la mise en
scène et nerveusement il frappait de sa
canne sur le plancher pour régler les en-
semblés.
Un jour, Catulle Mendès qui faisait ré-
péter un ballet rappela et d'une voix brève.
— Monsieur Borney!
— Mon cher maître.
—Apportez-moi un demi. Et bien tiré,
je vous prie!
Ce jour-là, CatuHe Mendès était exaspéré
par le ton autoritaire diu bonhomme qui con-
naissait cependant son métier de directeur
de music-hall aussi bien que celui de limo-
nadier. Heureuse époque où les premières
de Marigny données durant la saison esti-
vale étaient de véritables événements pari-
siens. Toutes les plus élégantes péripatéti-
ciennes de la capitale tenaient marché tous
les soirs dans le pnomeiraoir du grand music-
hall d'été qui était certes rétablissement le
plus élégant de la capitale — aussi mon-
dain que demi-mondain.
Aujourd'hui, Marigny sembte adopter la
formule de l'Alhambra. Je regrette l'ancien-
ne, je l'avoue ,tout en ne contestant pas
qu'elle soit plus coûteuse Nous avons -ce-
pendant vu sans déplaisir quelques bons nu-
méros J^Les Japonais nous ont diverti par
leurs jets d'eau inattendus, un ténor de
l'Opéra de Tokio s'est fait entendre; des
excentriques américains nous ont amusé,
Duque et Gaby ont dansé et dies nègres
bruyants se sont présentés à nous. Au fait
y la-tiil à l'heure actuelle un spectacle de
mùsic-hall sans nègres bruyants? Betove a
obtenli le sutocès die la soirée dans un nu-
méro au piano très fantaisiste. Quant à Mi-
nia « transformaitions comiques » elle s'est
transformée en une personne invisible.
Pour finir, cinq combats de boxe que le
critique dramatique est embarrassé pour
apprécier. Essayons. Bons artistes, jolis
gestes harmonieux et souples. Diction du
spèaker excellente. De l'eau, des éponges,
des serviettes mouillées. Bravo. Pas de
souffleur. Unie action dont la principale ré-
plique était le mot « Times ». Les auteurs
n'ont pas fait un grand effort mais les ar-
tistes, ont montré de grandes qualités.
Quelques étrangers, avec stupéfaction,
cherchaient au bout de leurs jumelles les
jolje^i filles de Marigny. Ils apercevaient les
fcorjses nus des boxeurs et ils pensaient :
•i—'/Certainement le guide s'est trompé.
II ne pi'a pas conduit à Marigny !.
MAX VITERBO.
j -i La Soirée
-
0n suppose généralement que Mme de Pom-
padour - qui habitat alors le Palais de l'Ely-
sée) - installa, par esprit de famille, son frère,
le j marquis de Marigny, dans une carrée des
Champs-Elysées voisine de fa sienne : de la
serait venu le nom : iFoHe-Marigny.
Il paraît qu'il n'en est rien et que le direc-
teur général des Palais et Jardins du Roi n'a
Bjasi donne son nom à ce cirque d'été dont l'ou-
vreuse-acquit par la suite une juste célébrité.
j Quoiqu'il en soit, en ouvrant les portes et
H» fenêtres de son théâtre-jardin, Abel Deval a
mis fin à une anomalie que plusieurs de nos
Confrères avaient signalée. C'était en effet, une
gageure I ! il avait Jallu installer le chauffage
Rentrai î Marigny pour pouvoir ouvrir en sai-
sbn d'hiver et alors qu'en été ce chauffage
-était 'devenu, pour le moins, inutile et qu'on
pouvait escompter au contraire quelque fraî-
cheur. centrale des arbres du pourtour, la
maison restait fermée !
La raison d'été a donc commence par un
rr spectacle de variétés », comme on disait autres
fois, expression qu'on traduit aujourd'hui en
anglais par music-hall
,Et. 'entre autres attractions, il y avait quel-
ques watchês de boxe. Par ces chaleurs 1
Pourtant, il ne manquait pas dans la salle d'ama-
teurs du « noble art )): Avouons, caœndant,
que Wmoment qui parut le pLus apprécié — tant
des combattants que des spectateurs - lut ce-
lui où, entre deux rounds, les soigneurs, as-
pergeant d'eau fraîche les boxeurs, faisaient
de la ventilation artificielle.
Quelques spectateurs réclamèrent des ouvreu-
ses le.même service. Le Docteur Boularao.—■
qui !e|t en boas termes avec M. Abel Deval —
pourrait obtenir de lui une organisation de ce
genre qui, n'en doutons pas, serait très appré-
ciée Ou public et obtiendrait l'approbation des
plus utes autorités médicales, celle du Pro-
fesseur Delbet, qui était présent, ipar exemple.
Nous avons reconnu également : MM. Raoul
Persil, Raymond Chareire, Koyster, Robert de
Beauplan, Paul Abram, Fréjaville, Raoul et Ri-
chard Viterbo, Louis Schneider, Marc Brésil,
Jules Rateau, Géo London, Roger Cousin,
Breuil, Etlin, de Fleurac, Gaston Lebel, Moyri-
nat, AIru;Lr.é Meer, R. Layus, Mmes Maud Gipey,
KettyJPie-rson, etc.
:t - MONTBORON.
ÇA & LA
Le Théâtre de la Chaurve-Sourfs (Nikita Ba-
lieff) est engagé pour donner 12 représenta-
tes en Espagne, le mois prochain et, de là,
s'embarquera pour Londres où la troupe doit
débuter le ier Septembre.
M. Lucien Wurmser dirigera l'orchestre pen-
dant cette tournée.
Œuvre u Utile dulci i). 1.
Aujourd'hui, à quatre heures, 16, rue de là
Sorbonne, conférence publique et gratuite par
M. Henri Frossard, préparateur à la Sorbonne,
professeur de voix, sur La Phonothérapie et les
conséquences sociales du chant. Cette confé-
rence est la dernière de la série.
Pour prendre date :
M. Jean Sàrtèné vient de terminer une" opé-
rette en trois actes : Jo-jo, dont M. Roger
Guttinguer écrit la musique; Maman Malou,
comédie en trois actes; Bifur-23-C et Le Go-
ville, drames en un acte.
Nous apprenons la mort du fort ténor Fran-
çois Raynaud qui a fait une brillante carrière en
France et en Amérique..
Nous adressons à son fils nos plus sincères
condoléances.
La Saison Théâtrale
"ComœcJi€|" à Deauville
Casino. - Aujourd'hui la. sélection de
Rigoletto sera chantée par Mmes Dyna Beu-
mer, Gianini et Borde, MM. Max Bussy, Sel-
lier, Marvini, et suivie du Rendez-vous Galant,
dansé par Mlles Dargyl et Del'Fa, musique de
M. Bouvery. Le sok, magistrale représentation
du Chemineau, de Xavier Leroux, avec le con-
cours de Mlles ( Bourdon, Camia, Bords et MM.
Maguenat, Capitaine, Aquistapacé, Marvini, Ra-
doux et Lys, sous la direction de M. Nestor
Leblanc. On annonce pour demain Paillasse,
avec Mme Jane Morlet, MM. Friant, Couzinou,
F. Caruso et d'Arjac; et Le soir Phi-Phi pour
ceux qui ne l'ont pas vu ou qui veulent le
revoir.
Cornoedia à Cauterets
Casino-Club. — Les réalisations lyriques,
avec un succès chaque fois accru, se poursui-
vent nombreuses. Ce fut Faust, où Mlle Colette
Chabry fut, selon sa coutume, délicieuse en très
sincère Marguerite. M. Orand, Faust émouvant
aux exquises demi-teintes. M. Cotreuil, artiste
merveilleux dans la sérénade; M. Beaugé chan-
ta splendidement deux fois sous les ovations
l'invocation de Valentin. Mlle Fouquet, très
gentil Siébel à l'organe charmeur. Deleuze, tou-
jours savoureusement expressif. Orchestre et
chœurs excellents sous la baguette du chef par-
fait, M. A. Torfs.
Ce fut ensuite l'Ombre Rouge, mimodrame de
M. Alfred Mortier, musique de Jean Nouguès,
où le maître mime unique Séverin et la très
goûtée danseuse Jasmine retrouvèrent, ainsi que
M. Quinault et Mme Dupré, leur triomphe pré-
cédent dans Chand d'habits. Mme Sonia Pavlof
et M. Ricaux furent, comme toujours, merveil-
leux sur les rythmes de Chopin. La représen-
tation fut malheureusement interrompue, par un
incident que le public ne parvint pas à s'expli-
quer. M. Robert Quinault ayant un changement
à effectuer après la danse Jacks in Boxes, la
direction ayant inscrit au programme — avant
l'Invitation à la Valse, — une danse de M. Ri-
caux et Mlle Pavlof. Mais ces danseurs refusè-
rent de couper leur suite de danses et il en ré-
sulta un entr'acte imprévu qui mécontenta vive-
ment les spectateurs. On peut déplorer le man-
que de complaisance d'artistes — par ailleurs
si remarquables. Il est des cas où la bonne ca-
maraderie, à défaut du respect du public, doit
primer des questions de préséances bien arbi-
traires.
— Enfin ce fut Paillasse, où Mlle M. Camp
fit un début brillant à Cauterets. M. Campagno-
la retrouva se sanciens triomphes sur notre
scène. M. Cotreuil chanta le prologue avec une
fougue, une voix incomparables. M. Beaugé unit
aux dons vocaux les plus exceptionnels des qua-
lités d'esthétique sans égales. M. Coulomb
chanta la sérénade lointaine d'exquise façon.
Les autres rôles, les chœurs et l'orchestre sont
an parfait total harmonieux. Bravo au précieux
maestro A. Torfs, ainsi qu'au très bon régisseur
M. Sigaud.
Léon LAVAL.
"Comœdia" à Vichy
La pluie ^yant eu la galanterie d'apaiser les
rigueurs estivales, rien ne manque plus à notre
bonheur. Au Grand-Casino, pluie également,
mais. pluie de bravos. Quelle semaine artis-
tique que celle qui, commencée avec Les Noces
de Figaro, dont les deux représentations furent
triomphales, continuée par Samson et Dalila,
puis par Les Contes d'Hoffmann, s'achève ce
soir par la belle oeuvre de Massenet Werther.
Sommes-nOus asez gâtés, et par le choix des'
œuvres et par la valeur des interprètes. Une
pléiade d'étoiles scintille -sur notre théâtre :
Mmes Ritter-Ciampi, Brothier, Helbronner,
Cesbron, Jacqueline Royer; MM. Marcelin,
Fontaine, Ansseau et ce grand artiste qu'est
Albers. Déjà, l'on nous annonce d'autres ve-
dettes : Mlle Demougeot, que nous entendrons
dans Henri VIII et I'admirable Koussnezoff.
Voilà pour la partie lyrique. Mais pouvons-nous
passer sous silence les concerts que dirige avec
maîtrise M. Pierre Séchiari ? Pouvons-nous tai-
re aussi les joyeuses fantaisies dont nous régale
le Casino des Pleurs : Le Scandale de Deauville,
Madame la Maréchale avec Jane Yvon, fantai-
sies entrecoupées soudain par une véritable ma-
nifestation d'art telle que les représentations
du Pêcheur d'Ombres, où M. Jean Sarment se
.fit acclamer. A tous ces spectacles si variés,
la foule se presse et ifestplaisir de voir cha-
que soir les salles du Casino et des Fleurs en-
vahies par un public où se rencontrent les per-
sonnalités marquantes de la société cosmopolite.
Au golf, au tennis, au tir aux pigeons, même
affluence mondaine. Et la période des courses
qui s'ouvre le 31 juillet va conduire la grande
saison à son apogée.
La première représentation de la délicieuse
comédie légère Les Cerises, due à la plume de
M. B. Clenet, dont nous avons parlé ici même,
a eu Heu avec un grand succès au Grand Casino
de Vichy.
M. B. Clenet s'était fait connaître avant la
guerre par un grand drame historique Les
Géants de la Vendée.
Les Cerises et les Géants de la Vendée fe-
ront l'hiver prochain l'objet d'une tournée que
M. René Marot compte entreprendre dans les
principales viles de France et de Belgique.
BOULOGNE-SUR-MER. — Casino Munici-
pal. — La représentation du Chemineau, de X.
Leroux, a été un nouveau et grand succès pour
la troupe lyrique. M. Dangès fut un Chemineau
remarquable. Son jeu naturel et sa puissance vo-
cale ont fait grande impression sur les audi-
teurs. M. Cochera, dans le rôle de Toinet, Mme
Lempers dans celui de Toinette et M. Combe
dans le rôle de François, méritent également de
grands éloges. N'oublions pas, non plus, M.
Montagné, l'éminent chef d'orchestre, et ses
talentueux musiciens qui contribuèrent égale-
ment au brillant succès de la soirée.
Les Annonces sont reçues aux bu-
reaux du Journal, 27, Boulevard Pois-
sonnière.
Lise Charny à Spa
- .-;
Du Journal de Spa : Le 14 juillet fut fêté
au Casino avec beaucoup d'éclat et de brio.
La direction artistique nous avait offert pour
la circonstance Carmen, le bel opéra-comique
de Bizet.
Mlle Lyse Charny fut une Carmen parfaite
et elle nous procura l'occasion d'apprécier sa
voix si chaude, si pure, si jolie et si,étendue,
et de !';tpp!audir généreusement comme elle '.J
méritait. Le rote de Don José était tenu par
M. Legrand qui a fait valoir toutes les ressour-
ces d'une voix généreuse et souple.
Un contretemps fâcheux, qui ne fut pas de
longue durée heureusement, s'est produit au
milieu du troisième acte. L'électricité vint tout
à coup à faire défaut complètement et la salle
fut plongée dans l'obscurité ia plus parfaite.
Le rideau se baissa mais pour se relever aussi-
tôt aux sons de la Marseillaise qui fut chantée
par Mlle L. Charny d'une façon magistrale et
splendide. Le public enthousiasmé applaudit à
tout rompre l'artiste et la Marseillaise aux cria
répétés de « Vive la France ! » Là lumière
réapparut quelques instants après et la repré-
sentation put continuer sans encombre.
Il n'y a pas au théâtre de rôles plus dispara-
tes que ceux de la Carmen de Mérimée et dt
Charlotte de Goethe.. ?
Pour représenter à quelques jours d'interval-
le ces deux tepéraments, il faut une artiste
d'une grande force de volonté et d'une maîtrise
scénique rare. Lyse Charny qui avait été une
Carmen d'une fougue incomparable, fut une
Charlotte d'une extrême sensibilité. Tour à
tour, elle sut donner à sa voix et à ses gestes
une chaleur intense ou une grâce d'un lémi"
nisme pondéré.
ROYAN-LES-BAINS. — Lakmé. au Théâtrt
du Casino Municipal, fut un gros succès.
Le début de Mme Maud Bernard fut un triom..
phe pour cette artiste aux qualités merveilleu-
ses. Au 2e acte, elle dut bisser l'air des « Cio..
chettes ». M. Lapeyre, dans le rôle de Nila-
kantha, fut comme à l'ordinaire le comédien par-
fait et le baryton excellent M.. Farini excella
dans le rôle de Gérald. M. Hirigaray, très bon
baryton d'opéra-comique, fut dans le rôle de
Frédéric, très au point.
Les autres rôles tenus avec maîtrise par Mlle
Routchine, Marthe Malzac, B. Lormont, Alica
Fray furent en tous points parfaits.
Les chœurs ont donné avec ensemble. L'or-
chestre du maître Koderec mit en relief la dé-
licieuse partition de Léo Delibes d'une façon
magnifique.
La tournée Baret avec La Petite Chocolatière
fut un gros triomphe et chaque rôle fut on ne
peut mieux tenu. L'inimitable Vi'bert se tailla e
la part du lion. En un mot, une troupe de pre-
mier ordre, un ensemble parfait, une adminis-
tration excellente. — R. D.
Les Théâtres de plein air
AU THEATRE DU PEUPLE, BUSSANG, (VOSCES)
Pour la réouverture du Théâtre du Peuple et
la reprise du Diable Marchand de Goutte, qui
auront lieu le dimanche 7 août, l'auteur. M.
Maurice Pottecher, a écrit une petite pièce en
vers, avec chants, servant de prologue, où l'on
verra reparaître les principaux personnages des
drames et comédies créés sur la scène de Bus-
sang, dans leurs habits de paysans lorrains et
alsaciens et leurs costumes de héros de lé-
gende, de lutins et de fées.
THEATRE M LA NATURE
DE CHAMPICNY-LA-BATAILLC
La Fédération du Spectacle donnera, demain
dimanche 31 juillet, une seconde représenta-
tion de: Le Monstre, légende dramatique de
Georges Delaquys.
Le 7 août, L'Artésienne, avec l'orchestre et
les chœurs de l'Odéon.
Une Artiste cambriolée
Mlle Roanne, du théâtre royal du Parc de.
Bruxelles, qui joua longtemps au Vieux-Co-
lombier et qui créa La Maternelle au théâtre
Moncey, vient d'être victime d'un cambriolage,
commis dans la chambre qu'elle habitait dans
un hôtel du Quartier Latin.
Rentrant de Valenciehnes,- où elle était allée
jouer pour les fêtes du bi-centenaire de Wat-
teau, elle trouva*sa chambre sens dessus des-
sous. Quelques bijoux, une fourrure de sktmgs.
de la lingerie et de nombreuses pièces de soi:;
ont disparu. Le tout se montait à plusieurs mil-
liers de francs.
La police enquête.
« COMŒDIA » A LA BOURSE
Le MaTché soutenu au début, a fléchi ensuite à
l'exception de quelques valeurs.
Légère tension des changes : La livre sterling
vaut 46,94 1/2 et le dollar 13,16.
Parmi nos Rentes le 3 0/0 revient à 56,50 ; tes
ftn" du Trésor 6 0/0 à deux ans sont fermes A
493 francs.
Nos grands Etablissements de Crédit sont sou-
tenus : La Banque de Paris s'avance à 1.280 fr.
L'Union Parisienne se traite à 771 fr. Le C-rédti
Lyonnais en propres à 1.343 fr. ; Le Crédit Mobilier
ferme à 407 fr. ; Le Oomptolr d',Escompte soutenrj
à 937 fr. ; La Société Générale inchangée à G'J-i
francs.
Peu de changements dans les valeurs de trans-
ports en commun L'Omnibus côte 609 fr. ; Le Mé-
tropolitain à "378 francs
Les valeurs de navigation sont fermes : Les Char
geurs Réunis s'avancent à 563 fr. ; Les Messageries
Maritimes se retrouvent à 190 îr. ; La Transattan.
tique à 23-2 fr.
Calme parmi les Yaleu»? métallurgiffne.s : Les Tré.
fileries du Havre à 156 fr. ; Les Aciéries de France
à 560 fr, ; Le Creusot à 2.105 francs.
Marché actif en valeurs de pétrole La Mexican
Eagle demandée à 250 fr. ; La Royal Dutch à 20.000
francs ; La Shell à 238 francs. - V
PETITE CORRESPONDANCE
G. N. — iadressez-vous à l'administration
de ce théâtre.
Raymond P. — Ces deux artistes sont int-
fiés.
Les Cinémas
-
T! ir INFORMATIONS
l
Jne croix d officier.
, Elle est échue, non à la faveur mais au
mérite, celui dont à fait preuve pendant la
guerre M. Georges Mazetla. actuellement di-
recteur du Cinéma de la Garenne-Colombes
et yioe-président du Syndicat Français des Di-
recteurs.
-M.; Georges Mazella a obtenu sept citations.
Félicitons chaleureusement ie nouvel officier
de) la- Légion d'Honneur.
L
e -canon des Gascons.
MM. Henri Hertz et Jean Coquelin a-
vajeiH deux canons qui provenaient du siège
d'Arras (1640), pièces historiques par consé-
quent. Les deux directeurs tenaient d'autant
plus à cette artillefie qu'elle servait dans Cy-
rano de Bergerac et ma foi 1 elle se compor-
tait bien.
M. Henri Diamant Berger connaissait la pré-
sence de ces canons dans le parc aux acces-
soires de la Porte-Saint-Ma-rtin. Il en avait be-
soin pour le siège de La Rochelle auquel de-
yaient (prendre part les Trois Mousquetaires et
fous les gens du film. Le metteur en scène a
demandé bien la location, sinon le prêt, de la
batterie célèbre, et il s'apprête à s'en servir
à son tour. Les transportera-t-ii à La Rochelle ?
Nous pensons qu'il n'ira ,pas si loin.
E
'nfin 7 ---
'Le film du match Dempsey-Carpentier
a trouvé acquéreur et exploitant en la personne
de M. Léon Volterra, un habile, un audacieux
directeur qui ne pouvant continuer à joutr la
: spirituelle revue de Rip et Gignoux, au Théâ-
tre de Paris, va, dès ce soir, installer un bel
è écran et y projeter le film ultra-célèbre, très
■attendu»
Nous dirons l'accueil fait à cette bande spé-
ciale qui aura, comme la boxe à la gloire de
laquelle elle est consacrée, de multiples et fer-
vents amateurs.
A
Icazar d Eté Cinéma (en plein air).
Cœur de Femme. — Grand orchestre.
Fauteuils : 4 francs.
O
\n fourni,
Complétons les renseignements déjà don-
nés sur le Pauvre Village, le film de M. Ami-
guet dont M. Jean Hervé doit faire la mise en
scène.
Miss Edith Blake, jeune et jolie star anglai-
se, Mlle Paule Fanzy, la femme acariâtre de
la Rose de Roseim, aux Champs-Elysées, M.
Marcel Bonneau qui vient de terminer Le Po-
rion avec M. Champavert, et enfin M. André
Gobin, chargé d'un rôle important dans le film
et de plus régisseur général d'une inlassable
activité : tels sont les interprètes choisis par
Jean Hervé (actuellement à Orange) pour Le
Pauvre Village.
— Fabienne Fréa dont nous avons annoncé le
départ pour l'Espagne, nous reste quand mê-
me puis'que nous allons la voir charmante en
un rôle charmant de Fromoni jeune et Risler
aîné, en attendant L'Empereur des Pauvres où
brille aussi la jeune étoile.
Enfin, Fabienne Fréa continuera sa carrière
cinématographique en tournant la saison pro-
chaine un film dû à un maître affichiste, con-
sécrateur célèbre des gloires de l'écran.
CE QUE NOS YEUX ONT LU
LE CHIC A L'ECRAN
Souhaitons la bienvenue à un nouveau -con-
frère Ciné-Coulisses, « orjgane bi-men&uel, édité
par les régisseurs cinématographiques et opé-
rateurs de iprises de vues, sous la direction de
Boisyvon et Francis Vareddes ».
Le premier numéro contient des informations.
des idées, des adresses, le tout net, spirituel,
utile. Bravo !
« Y a-t-il, tant pour les femmes que pour
les hommes, une mode spéciale au cinéma ?
Jusqu'à présent on ne le sait pas exactement.
'Quelques prmcipes: peuvent être dégagés, mais
encore ne seront-ils pas admis sans conteste
par tout le monde. Ainsi l'on s'est ingénumetH
figuré qu'on pouvait composer pour l'écran dee
robes qui utiliseraient, au lieu des satins, des
taffetas et autres tissus de duxe, des étoffes
bien plus simples et moins coûteuses. On est
vita, revenu de cette erreur. La valeur photo-
génique de la toile à voile est nettement infé-
rieure à celle du crêpe marocain. Les belles
étoffes ont à l'écran une ligne ,une souplesse,
une luminosité incomparables, et si vous pre-
nez par exemple, la banale gabardine, un cos-
tume tailleur de gabardine à un louis le mètre
ne rendra pas, photographiquement, aussi bien
que s'il est en gabardine à cinquante francs
le mètre.
« Quant au chic, il est à l'écran ce qu'il est
à la ville. Des actrices américaines exhibent
des robes et des chapeaux invraisemblables,
surcharges : il n'est bon goût que de Paris. Que
les stars qui aspirent à l'élégante simplicité
sans laquelle une femme est toujours « attifée n
viennent s'habiller chez nous t..
K Mais il est probable que les artistes dea
deux sexes réfJéchiront avant que de se vêtir
pour tourner et ce sont eux qui peuvent nous
dire s'il y a ou s'il y aura une mode cinéma-
tographique. Ciné-Coulisses va le leur deman-
der et publiera leurs réponses. Qui renseigne-
ra le public sur ce sujet passionnant sinon l'or.
gane même des cinématographistes ?
! 'CO'MWIÀ!!
■ 3 ?
Swyne, Prsd-en, -e-t- des membres du comité,
une adresse de remerciements destinée à la Co-
médie-Française en souvenir de gratitude du
concours Prêté par la Maison de Molière à la
représentation donnée à Londres le 21 mai der-
nier.
Cette adresse a été immédiatement remise à
M. Cmi' archiviste de la Comédie.
M. de Féraudy, a fait sa rentrée jeudi
soir dans la Parisienne jouera ce soir iJ Ami
Fritz, avec MM, Croué. Léon Bernard, Denis d'I-
nès, Numa , Lafon Falconnier et Mlles Marie
Leconte, Therèse Kolb et Roseraie.
M. Alexandre jouera Lundi soir pour la pre-
mière fois ie rote de Fabrice, dans l'Aventu-
rière.
La note suivante a été affichée dans les cou-
loirs U Theatre Français:
« M. l'administrateur général a l'honneur de
porter à la connaissance de Mmes et MM. les
artistes sociétaires et pensionnaires, de-i chefs
que service des employés et personnel de scène,
Ue ses POuvoirs seront délégués pendant la
durée de son congé, conformément à l'art. 2
du d écret de 1850, a M- Maurice de Féraudy, le
plus ancien sociétaire présent à Paris.
« L'Administrateur général,
c( Emile FABRE. »
- Théâtre Comœdia
Cette Nuit de ! Ingénue est Singulièrement
mouvementée. et cependant, l'Ingénue (Mlle
Jane Sourza) trouve le moyen d'y dormir le
plus naturellement du , k:nonde, du sommei-t de
l'innocence. Il est vrai que ceite Ingénue est
d'une ingénuité à toute épreuve, et c'est là
ce qui constitue le principal attrait de lamu-
sante comédie-vaudeville de M. Max Harry.
Demain dimanche, matinée à 3 h.
Tarif d'été : Fauteuils d'orchestre : 5 francs
et 4 francs.
Théâtre de l'Abri
La Preni'' e-lle représentation de la revue "de
MM. Ade Jarsy et Ph. Febvre Tout p. l'air !
est définitivement fixée aux premiers Jours de
la semaine prochaine et les répétitions se pour-
suivent, f aisant ressortir chaque jour davan-
tage l'esprit des auteurs, mis en valeur par
une interprétation parfaite, en tête de laquelle
nous avons déjà cité M. Hardoux, Mlle Ketty
Emlyn, G. Vatéra et enfin la danseuse Ly-
lian Eymery dont les danses sont d'une grâce
et d'une originalité sans .précédentes et qui re-
trouvera au théâtre de l'Abri le succès qui
l'accueillit à Nice, à Lyon, à 'Marseilte et par..
tout où el le Passa.
VILLERVILLE (CalvaGOS) Cd Hôtel Bellevue
Face à la mer - 2 Tennis.
Confort moderne - Vue superbe — Retenir.
Maison de VŒttVre
65, Rue de Clichy, 55
On sait que L'Œuvre va donner une série 3e
représentations à Wiesbaden où le Haut Com-
missariat Français a invité la Maison ide Lugné-
Poe.
Il y aura trois séries ce représentations :
Une première avec Phèdre, que Mme' Suzan-
ne Després '(qui n'a pas joué le rôle depuis a-
vant Ja guerre) reprendra. Ses partenaires se-
ront : M. Fresnay, de la Comédie-Française,
dans Hippolyte ; Mme Bouchetal, JVLme «Berendt,
M. Rolla, M. Henri Monteux.
On sait que Mme Desprès jouait souvent,
autrefois, Phèdre dans toute l'Allemagne.
Ensuite viendra une série de représentations
de La Parisienne, Id'Henry Becque, où la gran-
de artiste remendra le rote de Clothilde dans
lequel elle triomphait à Vienne, à Bucarest, à
Madrid et ;les Pays Scandinaves. Le rôle de
Lafon, de la Parisienne sera tenu par M. Jean
Sarment.
Puis : Poil de Carotte, lé chef-d'œuvre de
Jules Renard, où le nom de Suzanne Desprès
reste attaché à 'la pièce.
Enfin, en dernier lieu, une série de repré-
sentations du Pêcheur d'Ombres, de M. Jean
Sarment, avec Mlle iValmond, sa partenaire, M"
Desmarets, dans le rote de Monseigneur Les-
cure .; Mme Bouchetal, M. Maraval, etc.
C'est M. Grosfils, qui a déjà conduit jadis
bien des entreprises de L'Œuvre à l'étranger,
qui dirigera cette série de représentatons en
l'absence de M. Lugné-Poë, lui-même én tour-
ase en France avec le Cocu Magnifique, où
Mlle Sarah Rafale reprend le rôle de Stella.
Mlle Sarah Rafale donnera également dans
cette tournée un certain nombre de représen-
tations de Maison de Poupée.
Théâtre du Moillin-Bleu
A ce théâtre du Moulin-Bleu {42. rue de
Dciuai, Gut. : 42-90) on est toujours certain
de trouver un spectacle extraordinairement cap-
tivant : La Petite Bonne d'Abraham; d'incom-
parables artistes : Mmes Y. ,Ha.rnold, N. Lau-
ry et Lisette de Beer; MM. A. Morins, J. iSe-
valde, Géo Flandre et P. Labry. Salle à ciel
ouvert. On commence à 9 h. 15.
.e..
niPTIftMTHEATRE et CINEMA. Gravollet. de la
U1U I Iwli Comé'die-Française, 15. r. Victor-Massé.
■»t»
Matinées d'aujourd'hui
ODEON, 14 h. — te maître de son Cœur, pièce
en trois actes, de M. Paul Raynal.
Mmes Briey, Aliime de Rège ; Mag. André, Blan-
c!he ; Ruef, une femme de chambre.
MM. Vargas, Henry Guise ; Blanciha/r, Simon
de Péran ; Vallée, un domestique.
La Pie Borgne, comédie en un acte, de M. Rente
Benjamin.
Mmes Denise Hébert, Henriette ; Demazis, Amë-
lie.
MM. Maxime Léry. Olivier ; Perdoux, PauJ.
TRIANON-LYRIQUE, 14 h. — Marion de Lorme.
Théâtres donnant le même spectacle qu'an soirée
Grand-Guignol (14 U. 30), Olympia (14 h. 30),
Foliies-Bergère (14 h. 30), Les Deux-Masques (15 h.).
t. M Les Music=Halls M
êàtres de genre - Concerts é Cabarets artistiques S Cirques 4 Dancings
£CH0S & INFORMATIONS
FOLIES-BERGÉRE.
Aujourd'hui samedi et demain dimanche,
en matinée et en soirée, la triomphale revue
de Louis ^? "îaTchand : C'est {de la Folie, in-
de Louis ~maTcha.nd: C'est Ide la Foite, m-
terprétée par les Plus célèbres vedettes de Pa-
ris, Londres et New-York. C'est le spectacle
qu'il faut voir.
LE NOUVEAU SPECTACLE DE L'OLYMPIA.
L'Olympia n'a pas fini de nous eton-
ner!. A peine notre grand music-hall nous
a-t-il présenté une artiste rare, une attraction
prodigieuse, une nouveauté imprévue, qu'il
trouve le moyen de faire mieux encore et de
piquer notre Curiosité Par l'annonce de quel-
qije ndtreluriosité par l'annonce de quel-
que chose d'autre, de quelque chose de sur-
prenant, nteressa-nt ou d'amusant !. ,
En ce moment, le programme de l'Olympia
resplendit des clartés blondes de Valéria El-
lanski ; des ténèbres ardentes de Maria Dalbaï-
cin; du charme spirituel de la gracieuse Flo-
relle ; de l a variété d'un spectacle où l'on ap-
plaudit Perchicot , le plus populaire de nos
chanteurs comiques ; les frères Hengler, des
acrobates d'un humour délicieux; de la Revue
de Vénus, une suite de tableaux- où Versail-
les sous la neige est évoquée avec à-propos ;
où le Réveil de Vénus, la Jazz-Bandette, la
Mariée de j la Cité des Roses, le
A>u ée £*}} ^fiartre, la Cité dss Roses, le
Frisson de la Danse, les Vieux Trucs, etc.,
nous permettent d'applaudir la danseuse Ave-
line, de l'Opéra; le comique — ah ! si comi-
que ! — Launay, et toute une troupe de jeunes
et jolies personnes d'une ingénuité, d'une naï-
vete à toute épreuve. Et malgré cette pro-
fusion de clous, l'Olympia ajoute encore à sa
magnificence une suite d'attractions inconnues
hier et qui seront célèbres demain!.
Voici les: Havilands ou Un peu de fraî-
cheur sur les toits!. Le rideau lève sur un
original décor de roof, où des télégraphistes
viennent réparer les lignes. Cette réparation
ne s' efectue ipas sans clowneries excessives et
les « ouvriers » semblent s'amuser bien plus
les farces qu'ils se 4ont que du travail qu'ils
ont à faire. Les cheminées, les fils du télé-
graphe, le toit penché, les lucarnes, tout leur
est prétexte à sauts, à équilibres, à cascades.
Il est vrai que, par ces chaleurs, les casca-
des ont quelque attrait.
Un nouveau chanteur comique : M. Fomax,
se révèle : il est gai remuant, trépidant et sa
gaîté met toute la salle en joie. Il est, en
outre, doué d'une voix agréable et son articu-
lation est telle que l'on ne perd pas un mot
lation est telle que l'on ne perd pas un mot
de ce qu'il dit. et ce qu'il dit est très amu-
~sant. Deux danseurs tchéco-slovaques : 'Anna et
Ferry Gomwell, que nous voyons pour la pre-
mière fois à Paris, nous charment par leur
grâce exquise et rinvention vraiment intelli-
gente de leW's danses classico-modernes. Ils
forment un couple délicieux et semblent avoir
la passion de leur art. Les habitués des dan-
cings feront bien d'aller voir AnM et Ferry
Gromwell et ils auront tout avantage à prendre
modèle sur eux. s'ils le peuvent!.
Un vagabond musicien, M. Borseto, a trouvé
le moyen de jouer du violon tout en s'accom-
pagnant au S"~ et, chose étomiante, il est
aussi bon accompagnateur qu'excellent violo-
niste !. Et l'on se demande où, comment, dans
quelles fabuleuses contrées, dans quels extra-
vagant s pays, l'Olympia trouve le moyen d'en-
voyer et pisteurs pour, chaque semaine, déni-
cher et apporter à Paris ébloui tant d'étoiles
et de si sensationnelles attractiom J.
r C Ùébah „™ confrère Gustave Fréjeville,
^'hier i die Paris-Midi, consacre sa chro-
i tiC]ar'^ Dalbaïcin et à Valéria El-
'stiïJu ^y. Voie1 * la fin de son remarquable ar-
r'rÎt <\18 h- *
Mais la surprise de H- sotoée est l'aoparition,
V^•' r?1 ^2- Lente revue4 d'une Jeune dani-
: s.,1 'iv. , cttti Elliamsky. La gTûoe simple et
iiin^11"10 iLlle s'impose sans effort.
i hwS110 d'utn, pris très doux,
ses cheveux blonds flottant sur ses épaules et
80 front par uai irumoe baadeau., elle
a. ?!u1; d'abord la Mort du Cygne,
'r>varV Sain,t-Saëw. Le souvenir clb la
u Salnt-Saëns. De souvenir d© la
f*;l<^-s , ^ivraîit Sfrmble-t-il, tHétourner les dan-
h ses d'in terpr éter après eue c-e poème, qu'elle
(,„ rriu,,« 'lu), empreinte définitive. On constate
: a'n,,? ^r aPrès elle ce poème, qu'elle
't '1' \'1) du définitive. On constate
lii Nous avions vu. la se.ma.iwe
A/0,, U'iv/t. u* tre danseuse, qui porte le nom
''i i<-, 'x ;., P sl,cihc>re' teiterpréter, elle a/ussi,
TP ki teirpréter, elle aussi.
v.i, '^tTr-. r) h 'k i'Uiv r1
t'irJ|>" Chaoïanie de ces traiduotians
k 11-;" a Sm -inrt.éTêt, Tanlis que Tefpsi-
rt,tt K?011 iratérét, Tandis que Terpsl-
t 'rt J (; dJe Wanjc fZ oelaturée d'aiJes »ei-
t .'u j,. u,n«c à. évoquer l'alluire dm cygne et
'Iv' iv façon assez réajàsite l'agonte de l'oi-
Ellamsky. plias métaphysique.
,;i ifciu^'i 0106 die ses bras le soin,
!i> drame et fait
• .imiih, n, a
SI:t 1>}' mOf)1 ]>o^ila pensée
J Vv^ k 'e Il-'4 -iqte doéretoPpé Par le musicien,
nk- l o Sc±LUbèrt, Vjîiftpijj, Eilanskv
H JIA- F.Hansky,
i e l U-IW fresque animée dluae
*rh t^tetH 'ume lKi.r|dijass6 ç'hairmanfte,
Ee simple et d.épouJllJé faât
'i-N^ la f«u"m et ha. fan-
^arii^Dalbaïcin. Les
?M i'fQ|?rg9 de- Di.agliilew. à la
1'11 !S(>V il ¡l'i a valent f&k 000IIlIa.ilttM cette adrnu-a-
l<«i Sc-vt ane avaau"w£y .Ha"P'ère6ï^yewses, au sourire
VR o \l I)a;ma, le Cuadro flamenco ;
l'-" Mite -CI-am 1-6 ««aaero isolé
l'V à L'Olympia. 1091 la danse espa-
ï.|., 4'H "'s toutes b^ti^lufUon? et tous ses ca-
Ilied-S b&tten,t le 901 rar sa-ccades et
Ou lrépàgam4 mweumàueal ; ias bras
voluptueux caressemt l'espace ; les castagnettes
ronlt entenido-e leur caquetage insidieux ; dans l'en-
rouiement du .diâle .soyeux, Le corps souple on-
d'ule comme une tige. Isabelle Ruiz était peut-
être pl,us mysitéaneuse ; X,auT-a de Satttelmo, plus
tragique i la Bilbaïniita, plus compliquée et plus
perverse, d'autres encore plus fougueuses-, plus
pittoresques, plus passionnées : Maria Dalbaïcin
étonne moins à première vue, mais elle a tou-tes
les qualiMa des unes et des antres, fondues en
tme harmonie souverain® qui donne le septûnent
de la Tjerfectioo. i : i : ,
Le Thé-Tango âé l'Olympia.
De 5 à 7, après la matinée, Thé-Tango avec
Jazz-Band et Orphéal.
Entrée :: 3 fr., tous droits compris.
A.
u THÉÂTRE IMARIGNY.
Pour corser son incomparable program-
me de music-hall qui réunit les memeurs nu-
tnéros de Londres, les danseurs Duque et Ga-
by et le prodigieux Bétove, la direct-ion de
Marigny vient d'y ajouter une importante par-
tie cinématographique. Celle-ci comportée un
film sensationnel : Le Roi du Volant, avec
Wall ace Reid.
Rappelons que le prix des places est de 5
francs et 3 .francs aux fauteuils. Promenoir :
2 fr. 50.
^1
c
ONCERT MAYOL.
Le Coucher de la Pompadour est un
triomphe chaque soir au Concert Mayol. L ope-
rette libertine en trois actes et vingt tableaux
de MM. A. Foucher et H. Varna, musique d'Es-
téban Marti est, sans contredit une des plus
belles manifestations de l'art. Elle est d'ailleurs
longuement applaudie par une assistance de
choix.
Les décors de la chambre à coucher de la
Pompadour et le deuxième acte représentant
les jardins de Trianon sont de pures merveil-
les, les costumes de la Pompadour, .qui sont
des pièces authentiques ayant été porté par
la célèbre marquise, soulèvent l'enthousiasme
ainsi d'ailleurs que les autres costumes.
Mme Maton Balazy qui personnifie la Mar-
quise, possède une voix admirable et joue en
grande comédienne, M. José Delaqutrrière
façon.
La partie comique, représentée par MiM.
Louis Sance, Rastel, Mme Demedy, est en
tous points réussie. M. Max Rejean est un
chérubin tout à fait charmant, Mlle Malherbe,
une accorte et bien jolie soubrette.
Dans la danse, La Barthe se révèle comme
une de nos meilleures ballerines, soutenue en
cela par les dnaseuses de BigiareHi, toutes aus-
si légères que des papillons.
Un essaim de jolies femmes complète un
ensemble qui mènera Le Coucher de la Pom-
padour allègrement à la loo., pour la joie
de M. Dufrenne qui a été, comme à son ha-
bitude. un directeur prodigue et avisé. -
Aussi, Le Coucher de la Pompadour fait,
chaque soir, chambre pleine. Demain, mati-
née et soirée.
G
AITÉ-ROCHECHOUART.
Il faut qu'on le sache bien Biscot, Ju-
dex, Mathé, Rolette, Loche, 30 vedettes au tnea-
tre du music-hall et du cinéma sont avec la di-
vétte Lina Tyber à la Gaîté-Rochechouart, où ils
interprètent la meilleure revue de la saison.
p
tARIS EN SHIMMY.,.SE et la Presse.
Nous avons donne les appréciations de
M. René Bizet dans l'Intransigeant, de M. Max
Viteroo, dans Comœdia; nous donnons aujour-
d'hui celles de M. G. Fréjaville dans Paris-
Midi :
La revue des Aanibassadeuirs a touA d'abord pow
elle le cadre cbarmaint où elle se déroule, les
souffles frais qui traversent la salle, le bruisse-
nvanfi, des. arriéres des Champs-Elysées, La myste-
ciauee nu'H d'été que l'on ckevme a'il'X alentours
et d(,-« tes values _'vaisseau de lumière. Le spectacle, comme tciu-
joiuirs, est ordonné avec adressé pour le .repos de
l'esprit et l'e plaisir des yeux. Dès les premières
scène®, on goûte l'ingênâieiuse mise en scène, la
coudeuir plaisante de deux tableaux particuliène-
mernt réussis La Fleur d'Amour, avec ses gita-
nes et ses Espagnoles, et une évocation déliedeuse
de l'une de nos plus alertes chansons populaires,
Les Filles de Gennevilliers. L'acte se termine pair
ami d'&filé des éventails dont l'idée m'est pas d'une
originalité saislssamite, mate qui! nous montre, sur
urnt tiième rebattu, des costumes frais et gracieux,
portés par des femmes exquises Miss Peggy Verre,
blain-cfoe et souriaintte, suirmionitée de paiMuciiies ro-
ses et veirts, s'avance au milieu de la. ralle sur
un chemin bordé de corolles lumineuses et sem-
ble, comme unie jeune fée, glisser sur des Tayorns ;
l'Ellltfan.ti,ne Maud BToquln, qui lui aressemble
comano une petite soeur boudeuse, paraît acca-
blée sous réanorme nœud de satto T'ose qui charge
sa fine tête ; Mlles Paalette Franck, la jolie
Ratona, les danse vises de Bigiariellà entourent. Mlle
Aliice de Tender. qui s'élanoe avec une vivacité
toujours admirable de giràce nerveuse,
juivénile, à une merveilleuse poupée aux jambes
piarellle une merveilleuse 'POUlpée a\lX' jambes
déliées : infatigables, d'iaiboliques, animées de
tolU te la spontonéité de ia danse fraiico-anglaise
d'il y a vingt ans, qnle l'esprit fantasque du can-
can sauvait encore M l'ajutamatteane et qui mê-
lait des réminiscences du MouMn-Rouge à la gen-
tillesse de nursiery.,, les danses très moo'&'llll&S
warsery,,, Les danses très modernes d'un couple
nouveau de danseurs acrobates, Les Locktond, mous
ramèaeïït à l'beuire présente.
Parmi les scènes do la ïtewie, U faut c-iter sur-
tout celle de la Théâlreuse, où Mlle PaùJe rte
Franck donne adroitement la réplique à M. Caste!
et a obtenu «ne sorte die triomphe personnel dams
le Persmilage de la bonne daii Bouillon. Duval
dtu Palais-Bourbom. On a goûté l'ironie d'urne au-
to® scèae bien voolue sur les décorations, jouée
par M. Max Guiy et Mme Li'ty Motmet Une scèae
^politique d'uae yiol^ace «ua âiésordoiiaéej In-
tiiuiée : Les Corbeaux, parmet à Mme Henriette
Lebload de faire applaudir sa voix gépéwuae, et
La Gavotte d'Amour, chanitiée par Mme Tariiol-
Ba'ugé et M, Au
blanc et de DOJIr.
Mlle Pépé paraît de ci dia là, toujours pareilile
a une épreuve maaîicnBée de Mlle Parysis. M.
Léonce, compère jovial et plein de désinvpltuire,
erucJhaine avec entrain les scènes et les tabllealux,
avec l'aidé d'une commère avenante et adroite, Mlle
Léo-MadeJatoe. M. Péaissier plaoe, au premier
acte, son tour de chant toujours bien accueilli, et
c'est fui qui conduit rétamant final du second
acte, l'e jazz barad Inleirnal. Dans le tintamarre
d'uiae sorte de super jazz baoo, dont les instru-
ments sont figurés par ttes gemmes aux costumes
ïln¡gélnieux. nous retroouvons, sous des prétextes
divers. Miss Peggy Vere, la jolie Kahna, Maud
Brq;uie, les Biglameïli, Mlle Aliice die Tender et
surtout les danseurs Simmn's qui présentent ici
l'extraiordînaiitre fanitaisi© acrobatique et chorégra-
phique, digne en tous points de l'enthousiasme
qu'elle soulève: deux fantoches dont l'un a l'a res-
semblance du Chariot de L'écran, jouent féroce-
ment avec le corps die Vautre qui est une sorte
de poupée inerte et flasque où peut-être un oada-
vre encore souple, on ne sait. Cette vision de
guignol où de cauchemar est singulièrement
tll"OublaruOO et d'une exécution tout à fait méni-
toiare. Et le vacarme des grelots, des, batteries, dtes
sifflets, des classons, des tron-bones et des voix,
déchaînés sur l'air nostalgique d'unue chanson, de
cet hiver, siubme-Tge enfin tous les souvenirs de
cette soirée, les roule, les écrase, les broie, com-
me une meute impitoyable tandis que la. foute
s'écoule lentement et qu'un peuple d'ombre chu-
choittante se disperse dans les ténèbres et le si-
lence des allées.
Gustave FREJAVILLE.
Demain matinée.
B
0UFFES-C ONCERT.
C'est une heureuse idée que MM. Du-
renne e,t Varna ont eue en demandant à Mme
■Sfe Saint-Yves, fondatrice du théâtre réaliste,
da. bien vouloir monter son plus grand succès
Fieur de Trottoir, quatre actes mêlés de chants
•et danser, de M. Nader.
Mme de Saint-Yves que nous avons pu join-
dre hier, à .l'issue de la première .e:présenta-
tion, est enchantée de ses interprètes; jamais
dit-elle, elle n'a trouvé une troupe feussi ho-
mogène que celle des Bouffes du Nord Concert,
un personnel aussi zélé, des machinistes .plus
consciencieux.
Ajoutons que Fleur de Trottoir qui iest, sans
contredit, un des modèles du genre est une
pièce qu'il faut avoir vue car dans cette oeu-
vre intense, l'auteur a observé la plus scru-
puleuse exactitude des mœurs.
: Rappelons que les Bouffes du Nord, le plus
bel établissement de Montmartre, se trouvent
à 'une minute de Barbès, Gare du Nord, naitro
Chapelle. Tél. ; Trudaine 24-27.
A
LA LUNE ROUSSE.
Dominique Bonnaud obtient tous les
soirs le plus vif succès. Ses nouvelles chan-
sons sont certainement au nombre de ses meil-
leures..
Ch. Cluny, Noël-Laut, G. Merny, de Soui-
ter, H. Cor, Villians ont également un réper-
toire nouveau très goûté du -public de cet élé-
gant cabaret.
Le célèbre mime Farina triomphe toujours
avec ses chansons mimées des plus artistiques.
Enfin la joyeuse revue Pleine Lune de D.
Bonnaud et G. de la Fouchardière, est enlevée
avec entrain par les talentueuses et jolies di-
vllttes Suzy Doll, Josette Vallès, Simone M-el-
ville avec tous les chansonniers et Farina.
Dimanche matinée Ci 3 heures.
L
E Coucou (35, boulevard Saint-Martin).
- L'inauguration de cet élégant cabaret a
été hier un très gros succès.
La partie chansonniers a été vigoureusement
applaudie et la revue Voilà l Coucou.Mesda-
mes ! de MM. Maurice Rumac et Jean Marsac,
amusante et pétillante d'esprit a 'été chaleureu-
sement acclamée.
Beaux débuts !
Il
> AL TABARIN.
Le plus gai des» 'iftals parisiens vous
convie à un gala tout d'actualité : Le Bal des
Sirènes, où les spectateurs assisteront aux é-
bats nautiques des jolies naïdes montmartroi-
ses, aura lieu ce soir et sera un succès cer-
tain. Le cortège qui se déroulera à minuit
comprendra des chars tout \à fait inédits et
une nombreuse figuration.
lrappeltgis que le Bal Tabarin reste ouvert
tout l'été. C'est aussi .la salle -la mieux aérée,
grâce à une machination spéciale qui assure le
maximum de fraîcheur.
A
BULLIER.
On danse encore beaucoup à Paris, en
ce moment et les vrais amateurs ce one-step
et de fox-trot sont toujours nombreux dans le
beau bal de l'avenue de l'Observatoire.
Ce soir, a 20 h. 20 : Grande soirée dansante.
Illuminations des Jardins d'été. Demain diman-
che : matinée. - -
L
I E JOURNAL PARLÉ AU FAUBOURG.
1 C'est cet après-midi, à 14 h. 30 pré-
cises, au Théâtre de ia Presse, 125, rue Mont-
martre, en face le 'café du Croissant où Jaurès
lut assassiné, qu'à lieu un grand débat d'ac-
tualité, présenté par Léo Poldès, sur Jaurès,
orateuî. et poète, avec le concours d'orateurs
de tontes binions. La. parole sera donnée au
public.
- » A MARTÇyY
Music = Hall
et
Boxe
La situation de Marigfty paraissait anor-
male. Ce music-hall d'été jouait en hwer et
semblait renier ses origines durant la sai-:
son estivale. Maritgny revient maintenant à
sa destination première et nul ne s'en plain-
dra.
A l'époque ou MM. Borney et Després
dirigeaient cet établissement champsélyséen
nous avons pu y voir des revues très joli-
ment montées .Borney m'était certes pas un
artiste dans la pure acception du mot mais
H n'était nuHement opposé à l'effort artis-
tique et il possédait un instinct étonnant
•fkmr un illelttré. qui le poussait à monter des
spectacles harmonieusement composés quant
aux décors, costumes et ensembles. Il était
avant tout commerçant et limonadier et il ne
s'en cachait pas. Au milieu d'une répétition,
il donnait au sommelier et aux garçons de
café des ordres précis concernant les bois-
sons. Après quoi il discutait avec ce bon
Menessier ou avec Mme Landolff sur les
décors ou les costumes. Parfois il voulait
même s'occuper des détails de la mise en
scène et nerveusement il frappait de sa
canne sur le plancher pour régler les en-
semblés.
Un jour, Catulle Mendès qui faisait ré-
péter un ballet rappela et d'une voix brève.
— Monsieur Borney!
— Mon cher maître.
—Apportez-moi un demi. Et bien tiré,
je vous prie!
Ce jour-là, CatuHe Mendès était exaspéré
par le ton autoritaire diu bonhomme qui con-
naissait cependant son métier de directeur
de music-hall aussi bien que celui de limo-
nadier. Heureuse époque où les premières
de Marigny données durant la saison esti-
vale étaient de véritables événements pari-
siens. Toutes les plus élégantes péripatéti-
ciennes de la capitale tenaient marché tous
les soirs dans le pnomeiraoir du grand music-
hall d'été qui était certes rétablissement le
plus élégant de la capitale — aussi mon-
dain que demi-mondain.
Aujourd'hui, Marigny sembte adopter la
formule de l'Alhambra. Je regrette l'ancien-
ne, je l'avoue ,tout en ne contestant pas
qu'elle soit plus coûteuse Nous avons -ce-
pendant vu sans déplaisir quelques bons nu-
méros J^Les Japonais nous ont diverti par
leurs jets d'eau inattendus, un ténor de
l'Opéra de Tokio s'est fait entendre; des
excentriques américains nous ont amusé,
Duque et Gaby ont dansé et dies nègres
bruyants se sont présentés à nous. Au fait
y la-tiil à l'heure actuelle un spectacle de
mùsic-hall sans nègres bruyants? Betove a
obtenli le sutocès die la soirée dans un nu-
méro au piano très fantaisiste. Quant à Mi-
nia « transformaitions comiques » elle s'est
transformée en une personne invisible.
Pour finir, cinq combats de boxe que le
critique dramatique est embarrassé pour
apprécier. Essayons. Bons artistes, jolis
gestes harmonieux et souples. Diction du
spèaker excellente. De l'eau, des éponges,
des serviettes mouillées. Bravo. Pas de
souffleur. Unie action dont la principale ré-
plique était le mot « Times ». Les auteurs
n'ont pas fait un grand effort mais les ar-
tistes, ont montré de grandes qualités.
Quelques étrangers, avec stupéfaction,
cherchaient au bout de leurs jumelles les
jolje^i filles de Marigny. Ils apercevaient les
fcorjses nus des boxeurs et ils pensaient :
•i—'/Certainement le guide s'est trompé.
II ne pi'a pas conduit à Marigny !.
MAX VITERBO.
j -i La Soirée
-
0n suppose généralement que Mme de Pom-
padour - qui habitat alors le Palais de l'Ely-
sée) - installa, par esprit de famille, son frère,
le j marquis de Marigny, dans une carrée des
Champs-Elysées voisine de fa sienne : de la
serait venu le nom : iFoHe-Marigny.
Il paraît qu'il n'en est rien et que le direc-
teur général des Palais et Jardins du Roi n'a
Bjasi donne son nom à ce cirque d'été dont l'ou-
vreuse-acquit par la suite une juste célébrité.
j Quoiqu'il en soit, en ouvrant les portes et
H» fenêtres de son théâtre-jardin, Abel Deval a
mis fin à une anomalie que plusieurs de nos
Confrères avaient signalée. C'était en effet, une
gageure I ! il avait Jallu installer le chauffage
Rentrai î Marigny pour pouvoir ouvrir en sai-
sbn d'hiver et alors qu'en été ce chauffage
-était 'devenu, pour le moins, inutile et qu'on
pouvait escompter au contraire quelque fraî-
cheur. centrale des arbres du pourtour, la
maison restait fermée !
La raison d'été a donc commence par un
rr spectacle de variétés », comme on disait autres
fois, expression qu'on traduit aujourd'hui en
anglais par music-hall
,Et. 'entre autres attractions, il y avait quel-
ques watchês de boxe. Par ces chaleurs 1
Pourtant, il ne manquait pas dans la salle d'ama-
teurs du « noble art )): Avouons, caœndant,
que Wmoment qui parut le pLus apprécié — tant
des combattants que des spectateurs - lut ce-
lui où, entre deux rounds, les soigneurs, as-
pergeant d'eau fraîche les boxeurs, faisaient
de la ventilation artificielle.
Quelques spectateurs réclamèrent des ouvreu-
ses le.même service. Le Docteur Boularao.—■
qui !e|t en boas termes avec M. Abel Deval —
pourrait obtenir de lui une organisation de ce
genre qui, n'en doutons pas, serait très appré-
ciée Ou public et obtiendrait l'approbation des
plus utes autorités médicales, celle du Pro-
fesseur Delbet, qui était présent, ipar exemple.
Nous avons reconnu également : MM. Raoul
Persil, Raymond Chareire, Koyster, Robert de
Beauplan, Paul Abram, Fréjaville, Raoul et Ri-
chard Viterbo, Louis Schneider, Marc Brésil,
Jules Rateau, Géo London, Roger Cousin,
Breuil, Etlin, de Fleurac, Gaston Lebel, Moyri-
nat, AIru;Lr.é Meer, R. Layus, Mmes Maud Gipey,
KettyJPie-rson, etc.
:t - MONTBORON.
ÇA & LA
Le Théâtre de la Chaurve-Sourfs (Nikita Ba-
lieff) est engagé pour donner 12 représenta-
tes en Espagne, le mois prochain et, de là,
s'embarquera pour Londres où la troupe doit
débuter le ier Septembre.
M. Lucien Wurmser dirigera l'orchestre pen-
dant cette tournée.
Œuvre u Utile dulci i). 1.
Aujourd'hui, à quatre heures, 16, rue de là
Sorbonne, conférence publique et gratuite par
M. Henri Frossard, préparateur à la Sorbonne,
professeur de voix, sur La Phonothérapie et les
conséquences sociales du chant. Cette confé-
rence est la dernière de la série.
Pour prendre date :
M. Jean Sàrtèné vient de terminer une" opé-
rette en trois actes : Jo-jo, dont M. Roger
Guttinguer écrit la musique; Maman Malou,
comédie en trois actes; Bifur-23-C et Le Go-
ville, drames en un acte.
Nous apprenons la mort du fort ténor Fran-
çois Raynaud qui a fait une brillante carrière en
France et en Amérique..
Nous adressons à son fils nos plus sincères
condoléances.
La Saison Théâtrale
"ComœcJi€|" à Deauville
Casino. - Aujourd'hui la. sélection de
Rigoletto sera chantée par Mmes Dyna Beu-
mer, Gianini et Borde, MM. Max Bussy, Sel-
lier, Marvini, et suivie du Rendez-vous Galant,
dansé par Mlles Dargyl et Del'Fa, musique de
M. Bouvery. Le sok, magistrale représentation
du Chemineau, de Xavier Leroux, avec le con-
cours de Mlles ( Bourdon, Camia, Bords et MM.
Maguenat, Capitaine, Aquistapacé, Marvini, Ra-
doux et Lys, sous la direction de M. Nestor
Leblanc. On annonce pour demain Paillasse,
avec Mme Jane Morlet, MM. Friant, Couzinou,
F. Caruso et d'Arjac; et Le soir Phi-Phi pour
ceux qui ne l'ont pas vu ou qui veulent le
revoir.
Cornoedia à Cauterets
Casino-Club. — Les réalisations lyriques,
avec un succès chaque fois accru, se poursui-
vent nombreuses. Ce fut Faust, où Mlle Colette
Chabry fut, selon sa coutume, délicieuse en très
sincère Marguerite. M. Orand, Faust émouvant
aux exquises demi-teintes. M. Cotreuil, artiste
merveilleux dans la sérénade; M. Beaugé chan-
ta splendidement deux fois sous les ovations
l'invocation de Valentin. Mlle Fouquet, très
gentil Siébel à l'organe charmeur. Deleuze, tou-
jours savoureusement expressif. Orchestre et
chœurs excellents sous la baguette du chef par-
fait, M. A. Torfs.
Ce fut ensuite l'Ombre Rouge, mimodrame de
M. Alfred Mortier, musique de Jean Nouguès,
où le maître mime unique Séverin et la très
goûtée danseuse Jasmine retrouvèrent, ainsi que
M. Quinault et Mme Dupré, leur triomphe pré-
cédent dans Chand d'habits. Mme Sonia Pavlof
et M. Ricaux furent, comme toujours, merveil-
leux sur les rythmes de Chopin. La représen-
tation fut malheureusement interrompue, par un
incident que le public ne parvint pas à s'expli-
quer. M. Robert Quinault ayant un changement
à effectuer après la danse Jacks in Boxes, la
direction ayant inscrit au programme — avant
l'Invitation à la Valse, — une danse de M. Ri-
caux et Mlle Pavlof. Mais ces danseurs refusè-
rent de couper leur suite de danses et il en ré-
sulta un entr'acte imprévu qui mécontenta vive-
ment les spectateurs. On peut déplorer le man-
que de complaisance d'artistes — par ailleurs
si remarquables. Il est des cas où la bonne ca-
maraderie, à défaut du respect du public, doit
primer des questions de préséances bien arbi-
traires.
— Enfin ce fut Paillasse, où Mlle M. Camp
fit un début brillant à Cauterets. M. Campagno-
la retrouva se sanciens triomphes sur notre
scène. M. Cotreuil chanta le prologue avec une
fougue, une voix incomparables. M. Beaugé unit
aux dons vocaux les plus exceptionnels des qua-
lités d'esthétique sans égales. M. Coulomb
chanta la sérénade lointaine d'exquise façon.
Les autres rôles, les chœurs et l'orchestre sont
an parfait total harmonieux. Bravo au précieux
maestro A. Torfs, ainsi qu'au très bon régisseur
M. Sigaud.
Léon LAVAL.
"Comœdia" à Vichy
La pluie ^yant eu la galanterie d'apaiser les
rigueurs estivales, rien ne manque plus à notre
bonheur. Au Grand-Casino, pluie également,
mais. pluie de bravos. Quelle semaine artis-
tique que celle qui, commencée avec Les Noces
de Figaro, dont les deux représentations furent
triomphales, continuée par Samson et Dalila,
puis par Les Contes d'Hoffmann, s'achève ce
soir par la belle oeuvre de Massenet Werther.
Sommes-nOus asez gâtés, et par le choix des'
œuvres et par la valeur des interprètes. Une
pléiade d'étoiles scintille -sur notre théâtre :
Mmes Ritter-Ciampi, Brothier, Helbronner,
Cesbron, Jacqueline Royer; MM. Marcelin,
Fontaine, Ansseau et ce grand artiste qu'est
Albers. Déjà, l'on nous annonce d'autres ve-
dettes : Mlle Demougeot, que nous entendrons
dans Henri VIII et I'admirable Koussnezoff.
Voilà pour la partie lyrique. Mais pouvons-nous
passer sous silence les concerts que dirige avec
maîtrise M. Pierre Séchiari ? Pouvons-nous tai-
re aussi les joyeuses fantaisies dont nous régale
le Casino des Pleurs : Le Scandale de Deauville,
Madame la Maréchale avec Jane Yvon, fantai-
sies entrecoupées soudain par une véritable ma-
nifestation d'art telle que les représentations
du Pêcheur d'Ombres, où M. Jean Sarment se
.fit acclamer. A tous ces spectacles si variés,
la foule se presse et ifestplaisir de voir cha-
que soir les salles du Casino et des Fleurs en-
vahies par un public où se rencontrent les per-
sonnalités marquantes de la société cosmopolite.
Au golf, au tennis, au tir aux pigeons, même
affluence mondaine. Et la période des courses
qui s'ouvre le 31 juillet va conduire la grande
saison à son apogée.
La première représentation de la délicieuse
comédie légère Les Cerises, due à la plume de
M. B. Clenet, dont nous avons parlé ici même,
a eu Heu avec un grand succès au Grand Casino
de Vichy.
M. B. Clenet s'était fait connaître avant la
guerre par un grand drame historique Les
Géants de la Vendée.
Les Cerises et les Géants de la Vendée fe-
ront l'hiver prochain l'objet d'une tournée que
M. René Marot compte entreprendre dans les
principales viles de France et de Belgique.
BOULOGNE-SUR-MER. — Casino Munici-
pal. — La représentation du Chemineau, de X.
Leroux, a été un nouveau et grand succès pour
la troupe lyrique. M. Dangès fut un Chemineau
remarquable. Son jeu naturel et sa puissance vo-
cale ont fait grande impression sur les audi-
teurs. M. Cochera, dans le rôle de Toinet, Mme
Lempers dans celui de Toinette et M. Combe
dans le rôle de François, méritent également de
grands éloges. N'oublions pas, non plus, M.
Montagné, l'éminent chef d'orchestre, et ses
talentueux musiciens qui contribuèrent égale-
ment au brillant succès de la soirée.
Les Annonces sont reçues aux bu-
reaux du Journal, 27, Boulevard Pois-
sonnière.
Lise Charny à Spa
- .-;
Du Journal de Spa : Le 14 juillet fut fêté
au Casino avec beaucoup d'éclat et de brio.
La direction artistique nous avait offert pour
la circonstance Carmen, le bel opéra-comique
de Bizet.
Mlle Lyse Charny fut une Carmen parfaite
et elle nous procura l'occasion d'apprécier sa
voix si chaude, si pure, si jolie et si,étendue,
et de !';tpp!audir généreusement comme elle '.J
méritait. Le rote de Don José était tenu par
M. Legrand qui a fait valoir toutes les ressour-
ces d'une voix généreuse et souple.
Un contretemps fâcheux, qui ne fut pas de
longue durée heureusement, s'est produit au
milieu du troisième acte. L'électricité vint tout
à coup à faire défaut complètement et la salle
fut plongée dans l'obscurité ia plus parfaite.
Le rideau se baissa mais pour se relever aussi-
tôt aux sons de la Marseillaise qui fut chantée
par Mlle L. Charny d'une façon magistrale et
splendide. Le public enthousiasmé applaudit à
tout rompre l'artiste et la Marseillaise aux cria
répétés de « Vive la France ! » Là lumière
réapparut quelques instants après et la repré-
sentation put continuer sans encombre.
Il n'y a pas au théâtre de rôles plus dispara-
tes que ceux de la Carmen de Mérimée et dt
Charlotte de Goethe.. ?
Pour représenter à quelques jours d'interval-
le ces deux tepéraments, il faut une artiste
d'une grande force de volonté et d'une maîtrise
scénique rare. Lyse Charny qui avait été une
Carmen d'une fougue incomparable, fut une
Charlotte d'une extrême sensibilité. Tour à
tour, elle sut donner à sa voix et à ses gestes
une chaleur intense ou une grâce d'un lémi"
nisme pondéré.
ROYAN-LES-BAINS. — Lakmé. au Théâtrt
du Casino Municipal, fut un gros succès.
Le début de Mme Maud Bernard fut un triom..
phe pour cette artiste aux qualités merveilleu-
ses. Au 2e acte, elle dut bisser l'air des « Cio..
chettes ». M. Lapeyre, dans le rôle de Nila-
kantha, fut comme à l'ordinaire le comédien par-
fait et le baryton excellent M.. Farini excella
dans le rôle de Gérald. M. Hirigaray, très bon
baryton d'opéra-comique, fut dans le rôle de
Frédéric, très au point.
Les autres rôles tenus avec maîtrise par Mlle
Routchine, Marthe Malzac, B. Lormont, Alica
Fray furent en tous points parfaits.
Les chœurs ont donné avec ensemble. L'or-
chestre du maître Koderec mit en relief la dé-
licieuse partition de Léo Delibes d'une façon
magnifique.
La tournée Baret avec La Petite Chocolatière
fut un gros triomphe et chaque rôle fut on ne
peut mieux tenu. L'inimitable Vi'bert se tailla e
la part du lion. En un mot, une troupe de pre-
mier ordre, un ensemble parfait, une adminis-
tration excellente. — R. D.
Les Théâtres de plein air
AU THEATRE DU PEUPLE, BUSSANG, (VOSCES)
Pour la réouverture du Théâtre du Peuple et
la reprise du Diable Marchand de Goutte, qui
auront lieu le dimanche 7 août, l'auteur. M.
Maurice Pottecher, a écrit une petite pièce en
vers, avec chants, servant de prologue, où l'on
verra reparaître les principaux personnages des
drames et comédies créés sur la scène de Bus-
sang, dans leurs habits de paysans lorrains et
alsaciens et leurs costumes de héros de lé-
gende, de lutins et de fées.
THEATRE M LA NATURE
DE CHAMPICNY-LA-BATAILLC
La Fédération du Spectacle donnera, demain
dimanche 31 juillet, une seconde représenta-
tion de: Le Monstre, légende dramatique de
Georges Delaquys.
Le 7 août, L'Artésienne, avec l'orchestre et
les chœurs de l'Odéon.
Une Artiste cambriolée
Mlle Roanne, du théâtre royal du Parc de.
Bruxelles, qui joua longtemps au Vieux-Co-
lombier et qui créa La Maternelle au théâtre
Moncey, vient d'être victime d'un cambriolage,
commis dans la chambre qu'elle habitait dans
un hôtel du Quartier Latin.
Rentrant de Valenciehnes,- où elle était allée
jouer pour les fêtes du bi-centenaire de Wat-
teau, elle trouva*sa chambre sens dessus des-
sous. Quelques bijoux, une fourrure de sktmgs.
de la lingerie et de nombreuses pièces de soi:;
ont disparu. Le tout se montait à plusieurs mil-
liers de francs.
La police enquête.
« COMŒDIA » A LA BOURSE
Le MaTché soutenu au début, a fléchi ensuite à
l'exception de quelques valeurs.
Légère tension des changes : La livre sterling
vaut 46,94 1/2 et le dollar 13,16.
Parmi nos Rentes le 3 0/0 revient à 56,50 ; tes
ftn" du Trésor 6 0/0 à deux ans sont fermes A
493 francs.
Nos grands Etablissements de Crédit sont sou-
tenus : La Banque de Paris s'avance à 1.280 fr.
L'Union Parisienne se traite à 771 fr. Le C-rédti
Lyonnais en propres à 1.343 fr. ; Le Crédit Mobilier
ferme à 407 fr. ; Le Oomptolr d',Escompte soutenrj
à 937 fr. ; La Société Générale inchangée à G'J-i
francs.
Peu de changements dans les valeurs de trans-
ports en commun L'Omnibus côte 609 fr. ; Le Mé-
tropolitain à "378 francs
Les valeurs de navigation sont fermes : Les Char
geurs Réunis s'avancent à 563 fr. ; Les Messageries
Maritimes se retrouvent à 190 îr. ; La Transattan.
tique à 23-2 fr.
Calme parmi les Yaleu»? métallurgiffne.s : Les Tré.
fileries du Havre à 156 fr. ; Les Aciéries de France
à 560 fr, ; Le Creusot à 2.105 francs.
Marché actif en valeurs de pétrole La Mexican
Eagle demandée à 250 fr. ; La Royal Dutch à 20.000
francs ; La Shell à 238 francs. - V
PETITE CORRESPONDANCE
G. N. — iadressez-vous à l'administration
de ce théâtre.
Raymond P. — Ces deux artistes sont int-
fiés.
Les Cinémas
-
T! ir INFORMATIONS
l
Jne croix d officier.
, Elle est échue, non à la faveur mais au
mérite, celui dont à fait preuve pendant la
guerre M. Georges Mazetla. actuellement di-
recteur du Cinéma de la Garenne-Colombes
et yioe-président du Syndicat Français des Di-
recteurs.
-M.; Georges Mazella a obtenu sept citations.
Félicitons chaleureusement ie nouvel officier
de) la- Légion d'Honneur.
L
e -canon des Gascons.
MM. Henri Hertz et Jean Coquelin a-
vajeiH deux canons qui provenaient du siège
d'Arras (1640), pièces historiques par consé-
quent. Les deux directeurs tenaient d'autant
plus à cette artillefie qu'elle servait dans Cy-
rano de Bergerac et ma foi 1 elle se compor-
tait bien.
M. Henri Diamant Berger connaissait la pré-
sence de ces canons dans le parc aux acces-
soires de la Porte-Saint-Ma-rtin. Il en avait be-
soin pour le siège de La Rochelle auquel de-
yaient (prendre part les Trois Mousquetaires et
fous les gens du film. Le metteur en scène a
demandé bien la location, sinon le prêt, de la
batterie célèbre, et il s'apprête à s'en servir
à son tour. Les transportera-t-ii à La Rochelle ?
Nous pensons qu'il n'ira ,pas si loin.
E
'nfin 7 ---
'Le film du match Dempsey-Carpentier
a trouvé acquéreur et exploitant en la personne
de M. Léon Volterra, un habile, un audacieux
directeur qui ne pouvant continuer à joutr la
: spirituelle revue de Rip et Gignoux, au Théâ-
tre de Paris, va, dès ce soir, installer un bel
è écran et y projeter le film ultra-célèbre, très
■attendu»
Nous dirons l'accueil fait à cette bande spé-
ciale qui aura, comme la boxe à la gloire de
laquelle elle est consacrée, de multiples et fer-
vents amateurs.
A
Icazar d Eté Cinéma (en plein air).
Cœur de Femme. — Grand orchestre.
Fauteuils : 4 francs.
O
\n fourni,
Complétons les renseignements déjà don-
nés sur le Pauvre Village, le film de M. Ami-
guet dont M. Jean Hervé doit faire la mise en
scène.
Miss Edith Blake, jeune et jolie star anglai-
se, Mlle Paule Fanzy, la femme acariâtre de
la Rose de Roseim, aux Champs-Elysées, M.
Marcel Bonneau qui vient de terminer Le Po-
rion avec M. Champavert, et enfin M. André
Gobin, chargé d'un rôle important dans le film
et de plus régisseur général d'une inlassable
activité : tels sont les interprètes choisis par
Jean Hervé (actuellement à Orange) pour Le
Pauvre Village.
— Fabienne Fréa dont nous avons annoncé le
départ pour l'Espagne, nous reste quand mê-
me puis'que nous allons la voir charmante en
un rôle charmant de Fromoni jeune et Risler
aîné, en attendant L'Empereur des Pauvres où
brille aussi la jeune étoile.
Enfin, Fabienne Fréa continuera sa carrière
cinématographique en tournant la saison pro-
chaine un film dû à un maître affichiste, con-
sécrateur célèbre des gloires de l'écran.
CE QUE NOS YEUX ONT LU
LE CHIC A L'ECRAN
Souhaitons la bienvenue à un nouveau -con-
frère Ciné-Coulisses, « orjgane bi-men&uel, édité
par les régisseurs cinématographiques et opé-
rateurs de iprises de vues, sous la direction de
Boisyvon et Francis Vareddes ».
Le premier numéro contient des informations.
des idées, des adresses, le tout net, spirituel,
utile. Bravo !
« Y a-t-il, tant pour les femmes que pour
les hommes, une mode spéciale au cinéma ?
Jusqu'à présent on ne le sait pas exactement.
'Quelques prmcipes: peuvent être dégagés, mais
encore ne seront-ils pas admis sans conteste
par tout le monde. Ainsi l'on s'est ingénumetH
figuré qu'on pouvait composer pour l'écran dee
robes qui utiliseraient, au lieu des satins, des
taffetas et autres tissus de duxe, des étoffes
bien plus simples et moins coûteuses. On est
vita, revenu de cette erreur. La valeur photo-
génique de la toile à voile est nettement infé-
rieure à celle du crêpe marocain. Les belles
étoffes ont à l'écran une ligne ,une souplesse,
une luminosité incomparables, et si vous pre-
nez par exemple, la banale gabardine, un cos-
tume tailleur de gabardine à un louis le mètre
ne rendra pas, photographiquement, aussi bien
que s'il est en gabardine à cinquante francs
le mètre.
« Quant au chic, il est à l'écran ce qu'il est
à la ville. Des actrices américaines exhibent
des robes et des chapeaux invraisemblables,
surcharges : il n'est bon goût que de Paris. Que
les stars qui aspirent à l'élégante simplicité
sans laquelle une femme est toujours « attifée n
viennent s'habiller chez nous t..
K Mais il est probable que les artistes dea
deux sexes réfJéchiront avant que de se vêtir
pour tourner et ce sont eux qui peuvent nous
dire s'il y a ou s'il y aura une mode cinéma-
tographique. Ciné-Coulisses va le leur deman-
der et publiera leurs réponses. Qui renseigne-
ra le public sur ce sujet passionnant sinon l'or.
gane même des cinématographistes ?
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