Titre : Paris-soir
Éditeur : s.n. (Paris)
Date d'édition : 1931-03-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34519208g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 mars 1931 30 mars 1931
Description : 1931/03/30 (ED4,A9,N2732). 1931/03/30 (ED4,A9,N2732).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG31 Collection numérique : BIPFPIG31
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG13 Collection numérique : BIPFPIG13
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7641919g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-235
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/02/2015
25 cent 3 Courses Complètes OUA TRIEME EDITION Sportive de 5 heures 25 cent.
Publicité : PARIS-SOIR-PUBLICITE
24, Boul. Poissonnière. - Tél. Prov. 25-75* et 25-80
LUNDI 30 MARS 1931
NEUVIEME ANNEE. — N° 2.732
PARIS, 5, Rue Lamartine, 5
Téléphone: Trudaine 88-07, 62-78, 62-79
lire aujourd'hui à la paje6
PARIS-
1
AU MICRO
Lire aujourd'hui à la page 4 ',.
PARIS-SOIR
SPORTIF
.:
C'est contre les extrémistes
que les droits constitutionnels
ont été limités en Allemagne
,1 .; , : ,
: Mais les républicains du Reich ,'
craignent que l'arme soit à deux tranchants
Si l'on consulte les journaux extrémis-
me* d'Allemagne. qu'ils soient de droite
OM de fauche, on apprend que le maré-
.IChal Hindenburg, en signant son ordon-
I&(¡nce limitant les droits constitution-
.t&eZ"ont nous avons donné hier la nou-
2tile. vient d'instaurer la dictature. Le
t sue manque pas de piquant. Ceux-là
l'un des principaux chefs
du parti hitlérien.
::mu qui rêvent d'imposer une dicta-
rouge ou noire, s'indignent parce
lë Gouvernement semble les devan-
e*.
ta position de la presse centriste, dé-
%°crate et godai-démocrate est plus dif-
Comment pourrait- elle désarmer
î* Ttéliance'de ses lecteurs ou désavouer
if* mesures officielles sans apporter de
v6®» nu tyovlin révolutionnaire. ?
t."
La Vossische Zeltung est à peu près
la seule à reconnaître le danger de l'or-
donnance. Elle a spontanément avoué
que celle-ci constituait un authentique
retour à l'état de siège.
Le Vorwaerts, de son côté, remarque
que l'arme est à deux tranchants et que,
pareille au sabre de Joseph Prudhommc,
eUe défendra la Constitution à moins
qu'elle ne la combatte.
« Tout dépendra de la manière dont
la décret sera appliqué », déclare l'or-
gane social-démocrate.
Cela tombe sous le sens et M. de La
Palisse n'aurait pas mieux dit.
« C'est une honte, ajoute le Vorwaerts,
que de pareilles mesures soient devenues
nécessaires. »
Mais sont-elles devenues nécessaires ?
Toute la question est là.
Nous savons bien que les attentats po-
litiques devenaient quotidiens en Alle-
magne. Nous n'ignorons pas que les
Hitlériens se proposaient de marcher sur
Breslau pour se faire la main en vue de
la marche ultime sur Berlin et le pou-
voir. Nous n'ignorons pas non plus que
les communistes avaient annoncé, pour
les fêtes de Pâques, une série de mani-
festations antireligieuses propres à dégé- j
nérer en émeutes. v
Cependant, l'ordonnance Hindenburg
veut trop prouver et l'on peut craindre,
étant donné les nombreuses intelligences
que les nationaux-socialistes possèdent
dans l'appareil administratif de l'Etat,
qur les principales victimes de l'état de
siège se recrutent, en fin de compte,
parmi les défenseurs du régime.
Le Reichstag en vacances jusqu'au 13
octobre, le Gouvernement a les mains li-
bres. Avec sa censure, ses restrictions,
ses menaces de répression de tout or-
dre, a tiendra le pays sous sa férule.
Jusques à quand f
MTEdouard Herriot a donne ce matin
i sa démission de maire de Lyon
¡',' -------:--- ,
.,
La liste radicale de délégués sénatoriaux ayant été mise
:' en minorité par la liste socialiste
toe notre correspondant particulier)
, ",," Lyon, 29 Mars.
Ce matin, à 10 heures, le conseil mu-
nicipal de Lyon s'est réuni sous la pré-
sence de M,'. Herriôt, afin de procé-
der à l'électio, des délégués/sénatoriaux
qui doteront le 3 mai prochain pour éli-
re un remplaçant à M. le sénateur La-
lx, récemment décédé.
tJt. Rognon, député socialiste, s'était
fait excuser ainsi que trois conseillers
modérés. H y avait ainsi 51 votants.
Les socialistes avaient décidé, contrai-
gnent à un accord conclu en 1926 avec
les radicaux et qui admettait la repré-
sentation proportionnelle des délégués,
de n'élire que des délégués des partis
qui, dans le conseil municipal où ils
étient, étaient en majorité.
Les radicaux avaient répondu par une
décision semblable..
Au premier tour, la liste socialiste ob-
tient 24 voix contre 23 à une liste radi-
cale qui, conformément à la convention
Suisse, ne comportait que 11 noms. La
liste modérée obtient quatre voix.
Au deuxième tour de scrutin, la liste
socialiste füt élue en entier par 24 voix,
les radicaux s'étant abstenus. Lyon, a
A midi, M. Herriot, maire de Lyon, a
annoncè que l'administration de la mai-
ne était démissionnaire.
Avant de quitter son fauteuil de mai-
ille,- il tint à remercier publiquement ses
collègues radicaux et radicaux-socialis-
tes ainsi que les adjoints de la mairie
en qui il avait trouvé une fidélité et un
dévouement sans limite.
Il remercia également les conseillers
modérés dont la liberté et l'indépen-
dance vis-à-vis de lui-même lui avaient
facilité son administration.
Après quelques remerciements au per-
M. EDOUARD HERRIOT
(Croquis de H.-P. Gassier)
sonnel municipal, il adressa une der-
nière parole à la population lyonnaise
en exprimant le vœu que celle-ci veuille
bien reconnaître qu'il avait fait tout
son possible.
t: DIMANCHE DES RAMEAUX. l
S
(Photo Parts-Soir.)
Pitnanche des Rameaux. Du ciel légèrement voilé tombe un soleil
ttJnide. L'air est vif. Cependant, à la porte des églises, les fidèles *
Attardent devant les fragiles éventaires des marchands de buis.
Les bras .chargés de rameaux, ils pénètrent ensuite dans les sanc- :
tUaires pour faire bénir ces feuillages, en souvenir de ceux que le
Christ bénit le jour de sa rentrée à Jérusalem, huit jours avant Pâques
les centraux téléphoniques Carnot et Wapn
ont failli être détruits par un incendie
Les installations n'ont pas été détéroriées par le feu
mais des infiltrations d'eau ont provoqué quelques dégâts
Plus de 10.000 abonnés sont prives de téléphone
Sur les lieux du sinistre (Piioto farts-soir.)
L'incendie qui s'est déclaré, cette nuit,
dans l'immeuble des centraux Wagram
et Carnot, 25, 27 et 29, rue Guyot, n'a
pas atteint, comme on pouvait le crain-
dre, les installations et les appareils té-
léphoniques.
Les dégâts, fort importants, consistè-
rent en la destruction complète des
échafaudages qui servaient à surélever
l'immeuble d'un étage. Les poutres, les
bois destinés au coffrage du ciment ar-
mé, le toit en planches qui garantissait
de la pluie le chantier ont-brûlé,comme
paille. -
Et le vent qui soufflait avec violence,
activant le feu, des flammèches envo-
lées s'abattirent sur les bâtiments voi-
sins. Ceux-ci furent bientôt sérieuse-
ment menacés, à tel point que le quar-
tier, à 5 heures du matin, fut en proie
à une réelle panique.
Le toit d'un immeuble voisin
s'enflamme
C'est ainsi que les toits des immeubles
situés 23, rue Guyot, 4, 6, 8, et 10 rue
Barye, commencèrent de flamber. Affo-
lés, les locataires prirent la fuite à tou-
tes jambes. Fort heureusement, le sinis-
tre fut circonscrit du 6e étage, de la*rue
Barye, et la plupart des habitants pu-
rent regagner leurs logis.
Immédiatement alertés, les pompiers
des casernes Trocadéro et Niel, luttèrent
avec tant d'ardeur au'à 7 h. 30, tout
danger était écarté. On put alors ren-
dre ies rues Guyot et Barye à la circu-
lation.
(Suite en troisième page)
Le Sénat a commencé ce matin
l'examen de la loi de finances
Il en terminera cette nuit avec le budget
: —
Dès demain commencera le navette entre les deux Assemblées
: Poursuivant sans désemparer son
effort, le Sénat a abordé ce matin l'ex a.,.
men de la loi de Finances, avec laquelle
il en finira probablement aujourd'hui
même au cours d'une séance de nuit.
On attend avec impatience pour cet
après-midi deux importants discours
d'ordre général : le premier de M. Cail-
laux, sera'un résumé de toutes les re-
commandations de prudence et de sa-
gesse que l'ancien président -du Conseil,
prévoyant « la grande pénitence », n'a
cessé de donner publiquement depuis
plusieurs années.
Le second, de M. Piétri, ministre du
Budget, sera le complément de l'allocu-
tion qu'il prononça U y a dix jours, à la
Chambre.
On se souvient que ce jour-là, M.
Piétri se montra particulièrement pes-
simiste surtout en ce qui concerne
l'équilibre des budgets actuels et futurs.
M. PIETRI
Mais 'depuis, appréciant à sa juste va-
leur la célérité et la bonne volonté du
Parl.ement, tout entier, M. Piétri a re-
trouvé « son sourire ».
Aujourd'hui il fait preuve d'une con-
fiance absolue dans t'avenir financier
de notre pays et il ne manquera pas
de le dire au Sénat après%l'avoir invité
naturellement à se montrer toujours
aussi irréductible au sujet des dépenses
démagogiques.
Quant à la navette entre les deux
assemblées elle commencera dès démâta
matin. Des concessions seront faites de
part et d'autre. Car dans aucun milieu
politique on n'envisage actuellement
l'opportunité d'ouvrir une crise ministé-
rielle.
(Suite en troisième page)
1)3 REINE DE PARIS VISITE Sa CflPITflliE
"S
(Photo PariS'Soir.) ,. LejoyeuxdépartdesReinOS (Lire l'article en troisième page)
Le Grand Prix du Printemps
cet après-midi à Auteuil
Il a été gagné par Œil de Bœuf
Auteuil, si peu favorisé quelquefois par
le temps, a eu, cette année, une série
magnifique de beaux jours, et son avant-
dernier dimanche, bien qu'un peu frais,
n'a pas déparé la collection. Un soleil
voilé d'une légère brume a éclairé le
Grand Prix du Printemps. Il a été gagné
très facilement par le crack Œil de Bœuf.
toujours dans les premiers pendant le
parcours. On n'avait d'yeux que pour lui
avant la course et on a eu raison.
La course
Galvaudeur, Effulgent, Jean Victor,
Monsieur le Maréchal, Jaboteur sont
passés groupés à une allure assez mo-
dérée. En face, le train s'accentuait un
peu, Galvaudeur étant détaché devant
Effulgent, Œil de Bœuf, Jaboteur. «Au
second passage des tribunes, Œil de
Bœuf, Léjfendaire et Effulgent étaient
en tête, mais le premier nommé pre-
nait la tête dans le dernier tournant
et -se détachait facilement à la dernière
haie devant Largo, revenu de loin, et
Légendaire. -
1. Œil de Bœuf (H. Howes), à M. A. D.
de Anchorena ;
2. Largo ; 3. Légendaire ; 4. Effulgent.,
2 long., 4 long., 3 long. 1/2.
Les Six Jours de Paris qui battirent
tous les records se terminent ce soir
Les Français Choury-Fabre prendront-ils favantage
sur Van Kempen-Pijnenburg ?
Dans quelques heures, les Six-Jours
de Paris, grande fête diurne et noctur-
ne. se termineront dans les cris, 1RS ap-
plaudissements, les appels de klaxons
et les éclairs de magnésium. La nuit
dernière, on ne dormit pas sous la ver-
rière de la rue Nélaton. On disputa des
primes jusqu'à 4 heures du matin. Jo-
séphine Baker chanta vers 3 neure.s cW-
di:: tours l Tous les chiffres de ces Six-
Jours se livrèrent un match serré à
grands renforts de billets de mile. L'une
d'elles n'offrit-elle pas une prime de
lu.000 francs, chiffre record, ,.jLirue sur
dix tours ! Tous les chiffres de ces Si-
Jours, dont. la recette Repassera dp loin
deux millions, constituent des records.
records de primes, records d'affluence,
records de chasses, records r.-^ person-
nalités de tous les mondes: Cette tête
unique comportera Jeux vainqueurs
ce soir. Mais quels sernnt-Us ? Ohcury-
Fabre, les plus réguliers, ou les Hollan-
dais Van Kempen-Pijnenburg, les plus
brillants du lot ? Le coureur dernier
nommé, un jeune plein de fougue, .ne
fut-il pas de loin le meilleur coureur des
actuels Six-Jours, précédant dans le
: (Photo Paris-Soir.)
Aux -populaires, ce matin »
classement individuel le rapide si
souple Guimbretière. V y
Les derniers sprints de dix heures dù
soir permettront-ils aux Français dfi diis-
tancer les Hollandais ? C'est douteux. ,
Gaston BENAC.
Lire en page 2 : 1
LA CHRONIQUE
de Yvette Guilberl
LE REPORTAGE
de Jean Marèse
LE CONTE
de Henry de Golen
A la mémoire de Maupassant
Une plaque commémorative
a été osée, 19, rue Clauzel
Ce matin, officiellement, à 11 heures,
une plaque commémorative a été appo-
sée sur l'immeuble portant le n° 19 de
la rue Clauzel.
Cette plaque, à la mémoire de Guy de
Maupassant, doit rappeler que l'auteur
de Bel Ami habita cette maison de 1878
à 1881.
Quoique certains affirment que ce
n'est pas au 19 mais au 17 que Mau-
passant vécut, ce matin, la cérémonie
d'inauguration garda surtout le carac-
tère d'une manifestation très émue en
l'honneur d'un très grtand auteur fran-
çais.
C'est d'une tribune improvisée que M.
Jean de Castellane, président du Con-
seil municipal, puis MM. Ed. Renard,
préfet de la Sein ; Gaston Rageot. pré-
(Photo Paris-Soir.) -
La cérémonie rue Clauzel *
sident de la Société des Auteurs, et
Rosny aîné rendirent hommage à Mau-
passant, devant un auditoire recueilli où
l'on reconnaissait de nombreuses per-
sonnalités du Tout-Paris.
MM. Léon Hennique, Henri" Duver-
nois, Armand Lurville, etc. et deux
descendants de Maupassant, MM. Pierre
et André Barthélémy. , , • t.
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LUNDI 30 MARS 1931
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lire aujourd'hui à la paje6
PARIS-
1
AU MICRO
Lire aujourd'hui à la page 4 ',.
PARIS-SOIR
SPORTIF
.:
C'est contre les extrémistes
que les droits constitutionnels
ont été limités en Allemagne
,1 .; , : ,
: Mais les républicains du Reich ,'
craignent que l'arme soit à deux tranchants
Si l'on consulte les journaux extrémis-
me* d'Allemagne. qu'ils soient de droite
OM de fauche, on apprend que le maré-
.IChal Hindenburg, en signant son ordon-
I&(¡nce limitant les droits constitution-
.t&eZ"ont nous avons donné hier la nou-
2tile. vient d'instaurer la dictature. Le
t sue manque pas de piquant. Ceux-là
du parti hitlérien.
::mu qui rêvent d'imposer une dicta-
rouge ou noire, s'indignent parce
lë Gouvernement semble les devan-
e*.
ta position de la presse centriste, dé-
%°crate et godai-démocrate est plus dif-
Comment pourrait- elle désarmer
î* Ttéliance'de ses lecteurs ou désavouer
if* mesures officielles sans apporter de
v6®» nu tyovlin révolutionnaire. ?
t."
La Vossische Zeltung est à peu près
la seule à reconnaître le danger de l'or-
donnance. Elle a spontanément avoué
que celle-ci constituait un authentique
retour à l'état de siège.
Le Vorwaerts, de son côté, remarque
que l'arme est à deux tranchants et que,
pareille au sabre de Joseph Prudhommc,
eUe défendra la Constitution à moins
qu'elle ne la combatte.
« Tout dépendra de la manière dont
la décret sera appliqué », déclare l'or-
gane social-démocrate.
Cela tombe sous le sens et M. de La
Palisse n'aurait pas mieux dit.
« C'est une honte, ajoute le Vorwaerts,
que de pareilles mesures soient devenues
nécessaires. »
Mais sont-elles devenues nécessaires ?
Toute la question est là.
Nous savons bien que les attentats po-
litiques devenaient quotidiens en Alle-
magne. Nous n'ignorons pas que les
Hitlériens se proposaient de marcher sur
Breslau pour se faire la main en vue de
la marche ultime sur Berlin et le pou-
voir. Nous n'ignorons pas non plus que
les communistes avaient annoncé, pour
les fêtes de Pâques, une série de mani-
festations antireligieuses propres à dégé- j
nérer en émeutes. v
Cependant, l'ordonnance Hindenburg
veut trop prouver et l'on peut craindre,
étant donné les nombreuses intelligences
que les nationaux-socialistes possèdent
dans l'appareil administratif de l'Etat,
qur les principales victimes de l'état de
siège se recrutent, en fin de compte,
parmi les défenseurs du régime.
Le Reichstag en vacances jusqu'au 13
octobre, le Gouvernement a les mains li-
bres. Avec sa censure, ses restrictions,
ses menaces de répression de tout or-
dre, a tiendra le pays sous sa férule.
Jusques à quand f
MTEdouard Herriot a donne ce matin
i sa démission de maire de Lyon
¡',' -------:--- ,
.,
La liste radicale de délégués sénatoriaux ayant été mise
:' en minorité par la liste socialiste
toe notre correspondant particulier)
, ",," Lyon, 29 Mars.
Ce matin, à 10 heures, le conseil mu-
nicipal de Lyon s'est réuni sous la pré-
sence de M,'. Herriôt, afin de procé-
der à l'électio, des délégués/sénatoriaux
qui doteront le 3 mai prochain pour éli-
re un remplaçant à M. le sénateur La-
lx, récemment décédé.
tJt. Rognon, député socialiste, s'était
fait excuser ainsi que trois conseillers
modérés. H y avait ainsi 51 votants.
Les socialistes avaient décidé, contrai-
gnent à un accord conclu en 1926 avec
les radicaux et qui admettait la repré-
sentation proportionnelle des délégués,
de n'élire que des délégués des partis
qui, dans le conseil municipal où ils
étient, étaient en majorité.
Les radicaux avaient répondu par une
décision semblable..
Au premier tour, la liste socialiste ob-
tient 24 voix contre 23 à une liste radi-
cale qui, conformément à la convention
Suisse, ne comportait que 11 noms. La
liste modérée obtient quatre voix.
Au deuxième tour de scrutin, la liste
socialiste füt élue en entier par 24 voix,
les radicaux s'étant abstenus. Lyon, a
A midi, M. Herriot, maire de Lyon, a
annoncè que l'administration de la mai-
ne était démissionnaire.
Avant de quitter son fauteuil de mai-
ille,- il tint à remercier publiquement ses
collègues radicaux et radicaux-socialis-
tes ainsi que les adjoints de la mairie
en qui il avait trouvé une fidélité et un
dévouement sans limite.
Il remercia également les conseillers
modérés dont la liberté et l'indépen-
dance vis-à-vis de lui-même lui avaient
facilité son administration.
Après quelques remerciements au per-
M. EDOUARD HERRIOT
(Croquis de H.-P. Gassier)
sonnel municipal, il adressa une der-
nière parole à la population lyonnaise
en exprimant le vœu que celle-ci veuille
bien reconnaître qu'il avait fait tout
son possible.
t: DIMANCHE DES RAMEAUX. l
S
(Photo Parts-Soir.)
Pitnanche des Rameaux. Du ciel légèrement voilé tombe un soleil
ttJnide. L'air est vif. Cependant, à la porte des églises, les fidèles *
Attardent devant les fragiles éventaires des marchands de buis.
Les bras .chargés de rameaux, ils pénètrent ensuite dans les sanc- :
tUaires pour faire bénir ces feuillages, en souvenir de ceux que le
Christ bénit le jour de sa rentrée à Jérusalem, huit jours avant Pâques
les centraux téléphoniques Carnot et Wapn
ont failli être détruits par un incendie
Les installations n'ont pas été détéroriées par le feu
mais des infiltrations d'eau ont provoqué quelques dégâts
Plus de 10.000 abonnés sont prives de téléphone
Sur les lieux du sinistre (Piioto farts-soir.)
L'incendie qui s'est déclaré, cette nuit,
dans l'immeuble des centraux Wagram
et Carnot, 25, 27 et 29, rue Guyot, n'a
pas atteint, comme on pouvait le crain-
dre, les installations et les appareils té-
léphoniques.
Les dégâts, fort importants, consistè-
rent en la destruction complète des
échafaudages qui servaient à surélever
l'immeuble d'un étage. Les poutres, les
bois destinés au coffrage du ciment ar-
mé, le toit en planches qui garantissait
de la pluie le chantier ont-brûlé,comme
paille. -
Et le vent qui soufflait avec violence,
activant le feu, des flammèches envo-
lées s'abattirent sur les bâtiments voi-
sins. Ceux-ci furent bientôt sérieuse-
ment menacés, à tel point que le quar-
tier, à 5 heures du matin, fut en proie
à une réelle panique.
Le toit d'un immeuble voisin
s'enflamme
C'est ainsi que les toits des immeubles
situés 23, rue Guyot, 4, 6, 8, et 10 rue
Barye, commencèrent de flamber. Affo-
lés, les locataires prirent la fuite à tou-
tes jambes. Fort heureusement, le sinis-
tre fut circonscrit du 6e étage, de la*rue
Barye, et la plupart des habitants pu-
rent regagner leurs logis.
Immédiatement alertés, les pompiers
des casernes Trocadéro et Niel, luttèrent
avec tant d'ardeur au'à 7 h. 30, tout
danger était écarté. On put alors ren-
dre ies rues Guyot et Barye à la circu-
lation.
(Suite en troisième page)
Le Sénat a commencé ce matin
l'examen de la loi de finances
Il en terminera cette nuit avec le budget
: —
Dès demain commencera le navette entre les deux Assemblées
: Poursuivant sans désemparer son
effort, le Sénat a abordé ce matin l'ex a.,.
men de la loi de Finances, avec laquelle
il en finira probablement aujourd'hui
même au cours d'une séance de nuit.
On attend avec impatience pour cet
après-midi deux importants discours
d'ordre général : le premier de M. Cail-
laux, sera'un résumé de toutes les re-
commandations de prudence et de sa-
gesse que l'ancien président -du Conseil,
prévoyant « la grande pénitence », n'a
cessé de donner publiquement depuis
plusieurs années.
Le second, de M. Piétri, ministre du
Budget, sera le complément de l'allocu-
tion qu'il prononça U y a dix jours, à la
Chambre.
On se souvient que ce jour-là, M.
Piétri se montra particulièrement pes-
simiste surtout en ce qui concerne
l'équilibre des budgets actuels et futurs.
M. PIETRI
Mais 'depuis, appréciant à sa juste va-
leur la célérité et la bonne volonté du
Parl.ement, tout entier, M. Piétri a re-
trouvé « son sourire ».
Aujourd'hui il fait preuve d'une con-
fiance absolue dans t'avenir financier
de notre pays et il ne manquera pas
de le dire au Sénat après%l'avoir invité
naturellement à se montrer toujours
aussi irréductible au sujet des dépenses
démagogiques.
Quant à la navette entre les deux
assemblées elle commencera dès démâta
matin. Des concessions seront faites de
part et d'autre. Car dans aucun milieu
politique on n'envisage actuellement
l'opportunité d'ouvrir une crise ministé-
rielle.
(Suite en troisième page)
1)3 REINE DE PARIS VISITE Sa CflPITflliE
"S
(Photo PariS'Soir.) ,. LejoyeuxdépartdesReinOS (Lire l'article en troisième page)
Le Grand Prix du Printemps
cet après-midi à Auteuil
Il a été gagné par Œil de Bœuf
Auteuil, si peu favorisé quelquefois par
le temps, a eu, cette année, une série
magnifique de beaux jours, et son avant-
dernier dimanche, bien qu'un peu frais,
n'a pas déparé la collection. Un soleil
voilé d'une légère brume a éclairé le
Grand Prix du Printemps. Il a été gagné
très facilement par le crack Œil de Bœuf.
toujours dans les premiers pendant le
parcours. On n'avait d'yeux que pour lui
avant la course et on a eu raison.
La course
Galvaudeur, Effulgent, Jean Victor,
Monsieur le Maréchal, Jaboteur sont
passés groupés à une allure assez mo-
dérée. En face, le train s'accentuait un
peu, Galvaudeur étant détaché devant
Effulgent, Œil de Bœuf, Jaboteur. «Au
second passage des tribunes, Œil de
Bœuf, Léjfendaire et Effulgent étaient
en tête, mais le premier nommé pre-
nait la tête dans le dernier tournant
et -se détachait facilement à la dernière
haie devant Largo, revenu de loin, et
Légendaire. -
1. Œil de Bœuf (H. Howes), à M. A. D.
de Anchorena ;
2. Largo ; 3. Légendaire ; 4. Effulgent.,
2 long., 4 long., 3 long. 1/2.
Les Six Jours de Paris qui battirent
tous les records se terminent ce soir
Les Français Choury-Fabre prendront-ils favantage
sur Van Kempen-Pijnenburg ?
Dans quelques heures, les Six-Jours
de Paris, grande fête diurne et noctur-
ne. se termineront dans les cris, 1RS ap-
plaudissements, les appels de klaxons
et les éclairs de magnésium. La nuit
dernière, on ne dormit pas sous la ver-
rière de la rue Nélaton. On disputa des
primes jusqu'à 4 heures du matin. Jo-
séphine Baker chanta vers 3 neure.s cW-
di:: tours l Tous les chiffres de ces Six-
Jours se livrèrent un match serré à
grands renforts de billets de mile. L'une
d'elles n'offrit-elle pas une prime de
lu.000 francs, chiffre record, ,.jLirue sur
dix tours ! Tous les chiffres de ces Si-
Jours, dont. la recette Repassera dp loin
deux millions, constituent des records.
records de primes, records d'affluence,
records de chasses, records r.-^ person-
nalités de tous les mondes: Cette tête
unique comportera Jeux vainqueurs
ce soir. Mais quels sernnt-Us ? Ohcury-
Fabre, les plus réguliers, ou les Hollan-
dais Van Kempen-Pijnenburg, les plus
brillants du lot ? Le coureur dernier
nommé, un jeune plein de fougue, .ne
fut-il pas de loin le meilleur coureur des
actuels Six-Jours, précédant dans le
: (Photo Paris-Soir.)
Aux -populaires, ce matin »
classement individuel le rapide si
souple Guimbretière. V y
Les derniers sprints de dix heures dù
soir permettront-ils aux Français dfi diis-
tancer les Hollandais ? C'est douteux. ,
Gaston BENAC.
Lire en page 2 : 1
LA CHRONIQUE
de Yvette Guilberl
LE REPORTAGE
de Jean Marèse
LE CONTE
de Henry de Golen
A la mémoire de Maupassant
Une plaque commémorative
a été osée, 19, rue Clauzel
Ce matin, officiellement, à 11 heures,
une plaque commémorative a été appo-
sée sur l'immeuble portant le n° 19 de
la rue Clauzel.
Cette plaque, à la mémoire de Guy de
Maupassant, doit rappeler que l'auteur
de Bel Ami habita cette maison de 1878
à 1881.
Quoique certains affirment que ce
n'est pas au 19 mais au 17 que Mau-
passant vécut, ce matin, la cérémonie
d'inauguration garda surtout le carac-
tère d'une manifestation très émue en
l'honneur d'un très grtand auteur fran-
çais.
C'est d'une tribune improvisée que M.
Jean de Castellane, président du Con-
seil municipal, puis MM. Ed. Renard,
préfet de la Sein ; Gaston Rageot. pré-
(Photo Paris-Soir.) -
La cérémonie rue Clauzel *
sident de la Société des Auteurs, et
Rosny aîné rendirent hommage à Mau-
passant, devant un auditoire recueilli où
l'on reconnaissait de nombreuses per-
sonnalités du Tout-Paris.
MM. Léon Hennique, Henri" Duver-
nois, Armand Lurville, etc. et deux
descendants de Maupassant, MM. Pierre
et André Barthélémy. , , • t.
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