Titre : Paris-soir
Éditeur : s.n. (Paris)
Date d'édition : 1935-05-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34519208g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 mai 1935 05 mai 1935
Description : 1935/05/05 (ED6,A13,N4231). 1935/05/05 (ED6,A13,N4231).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG31 Collection numérique : BIPFPIG31
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG13 Collection numérique : BIPFPIG13
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k76407078
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-235
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/02/2015
IPaôs - s©âi?
GRAND QUOTIDIEN D'INFORMATIONS ILLUSTRÉES
LE TEMPS DE SAMEDI
REGION PARISIENNE : temps doux, mais ora-
geux, nuageux, éclaircies de courte durée ; ondées ou
ora/ges. Vent sud-est modéré, température stationnaire.
Nuit du 4 au 5. min. 10 : iÓurnée du 5. max. 20. — EN
FRANCE : situation devenant partout orageuse. — NORD, EST,
ALPES, COTE D'AZUR : qggravation.,progressive, orages ou pluies
orageuses l'après-midi. Température en baisse. — OUEST, BRE-
TAGNE, NORMANDIE, COTE BASQUE : nuageux, assez belles
éclaircies, ondées orageuses, très doux. — MIDI, CENTRE, PYRE-
NEES : pluie suivie d'averses ou d'orages l'après-midi. Courtes
éclaircies, même te?)tpéi,ature. - TENDANCE GENERALE : situa-
tion restant orageuse demain en toutes régions avec température
très douce. — NIMBUS. -,
DIMANCHE
5
-MAI
1935
13' ANNEE
N° 4231
37, RUE DU LOUVRE, 37
TELEPHONE:
JOUR ! TURBIGO 52-00 et 96-80
(30 lignes)
NUIT 1 TURBIGO 52-00 et 96-80
(2 lignes)
Adresse téierf. i
PARISSOm
Interurbain i
TURBIGO 63-00
6*
ÉDITION
25 cent.
.JJ. U B n fl:=.É D'ARGENT
Il Le roi George Y
a j one e « fair p ay »
il a gagné, et l'Angleterre avec lui"
Ainsi s "evp rim e irt dans Londres en fête9
les loyaux sujets dmun souverain
qui a bien mérité de son peuple
par Francis de CROISSET
Les grandes fêtes du Jubilé des souverains anglais seront à ia fois somptueuses et prodigieusement
variées. Voici Adam et Eve, accompagnés de rois et de reines de la vieille Angleterre,
se rendant à une répétition.
Francis de Croisset, le célèbre écri-
vain à qui nous devons tant de pages
si spirituelles, si vivantes et si profon-
de* sur l'Angleterre et sur les Anglais,
l'auteur de « La Féerie Cinghalaise »,
de « Nous avons fait un beau
voyage », dt « Il était# une fois », a
bien voulu accepter de décrire aux
lecteurs de « Paris-soir» les magnifi-
ques fêtes du Jubilé d'Argent qui
vont se dérouler à Londres à partir
de lundi, à l'occasion du 25e anniver-
saire de l'avènement du roi George V
et de la reine Mary.
Voici le premier article que Francis
de Croisset nous adresse de Londres.
A peine, arrivé à l'hôtel, mon cama-
rade anglais qui entend me piloter à
travers Le Jubilé, vient me chercher pour
parcourir la ville. Je l'ai connu aux In-
des, il y a quelques années, capitaine et
célibataire. Il s'appelait alors Hollicott.
Peut-être quelques lecteurs. qui ont
feuilleté La Féerie cinghalaise et le Beau
voyage se souviennent-ils de lui. Je le
retrouve major, marié et père de; famil-
le. Bien qu'il ait aujourd'hui trente-qua-
tre ans, son aspect n'a pas changé : il
a toujours son teint cuit, ses cheveux
trop blonds, son sourire large et cet air
d'avoir grandi sur échasses. Engagé vo-
lontaire à dix-sept ans, il 'a appris le
français à Ypres, à Arras et le parle
à sa façon avec un accent formida-
ble. Je l'aime beaucoup, vous l'aimeriez
aussi. Il synthétise le type de bien des
jeunes officiers anglais. Il est, loyal,
courageux, pratique et, à la manière
dont nous voilons notre sensibilité sous
l'ironie, il cache son cœur sous un hu-
mour judicieux.
Il divise les hommes en trois'catégo-
ries : ceux qui ont l'honneur d'être An-
glais, ceux qui n'ont que l'honneur d'être
sujets britanniques, et enfin ceux qui
ont le malheur d'être d'ailleurs.' Comme
il a fait la guerre chez twus, admiré
nos fi Mes, tutoyé nos poilus et bu nos
vins, il aime la France autant qu'il peut
aimer un pays qui a la disgrâce de
n'être pas anglais.
La première fois qu'il m'a.vu, il m'a
appelé « du Croussett », et il continuera
jusqu'à ma mort. Quant à moi, bien
qu'il soit maintenant le marquis de Du-
ringham, jepersiste par habitude à l'ap-
peler Hollicott.
Il fait beau. Hollicott a néanmoins
son parapluie et m'engage à prendre le
mien. Il a toujours été optimiste, mais
pour ce qui regarde le temps, son opti-
misme n'a pas pu résister au climat de
Londres ! Il est en civil, 'porte à la
boutonnière une fleur 'et au-dessous la
médaille d'argent du Jubilé. Je, m'infor-
me de la santé de sa femme.
— Elle va' très bien, me dit-il. Elle
promène mon fils dans la ville. Depuis
ce matin, il est cinq ans. Comme il est
encore toute petite, je crains qu'il ne
soit un peu piétiné par la fowle, mais
ce sera un grand souvenir, pour lui, et
plus tard il sera fier d'avoir eu cinq
ans aujourd'hui.
Dans Bond Street, où il m'entraîne,
renoncent, enlisées. La rue exaltée se
plafonne d'oriflammes, de bannières,
la foule déferle, si dense que les autos
d'écussons, et des chaînes de fleurs ré-
concilient d'un lien fraternel deux bou-
tiques rivales.
(Suite en page 5)
Le Prix Strassburger
a été attribué
à M. Pierre Dénoyer
Il
C'est à notre confrère Pierre Dénoyer
qu'a été attribué ce matin le Prix
Strassburger.
Ce prix, on le sait, a été institué par
M. Ralph Baever Strassburger et est
destiné à récompenser les meilleurs
articles parus au cours de l'année dans
la presse française, susceptibles de ser-
vir au mieux les intérêts de l'amitié
franco-américaine.
Le jury qui a désigné aujourd'hui
M. Pierre Dénoyer était composé de
MM. André François-Poncet, Léon Bail-
by, Emile Henriot, Georges Lechartier,
André Maurois, Paul Reboux et Fir-
min Roz.
M. Pierre Dénoyer, qui est depuis 1930,
correspondant du Petit Parisien aux
Etats-Unis, n'est âgé que de 33 ans.
Dès l'âge de 17 ans il prit contact avec
l'Amérique où il accompagna, dans une
tournée de conférences, le peintre aveu-
gle Jean-Julien Lemordant. En 1925-
1927, il fit un nouveau stage aux Etats-
Unis comme boursier Rockefeller. En-
tre temps il avait fait ses débuts dans
le journalisme et collaboré successive-
ment au Chicago Tribune, à la Liberté,
au Journal et à Paris-Midi. Il publiera
prochainement en librairie un ouvrage
sur l'Amérique.
Mais ce sont surtout ces articles quo-
tidiens, qui donnent chaque fois un ex-
posé complet et approfondi, plein de
vues originales, des questions qu'il trai-
te que le jury de la Fondation Strass-
burger a voulu récompenser.
1 PROCHAINEMENT, DANS « PARIS-SOIR »
UN EMOUVANT RECIT HISTORIQUE
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
M A D A M E
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
Robespierre, par Guiard
MADAME TALLIEN
.Thérèsia Cabarrus, la future Madame Tailien,
coupable d'avoir sauvé de la mort bien des
innocents, est ia proie de « l'incorruptible »
Robespierre. Mais elle est belle.
Cham~'hier et ))'~o))r))'h)ii
as de la piste et de la route
ont accompagné Henri Pélissier
J sa dernière demeure
La lumière n'a pu encore être faite •
sur le drame qui coûta la vie au grand athlète
Le cercueil quitte la vieille église de Dampierre. Près de Charles et
Francis Pélissier, on reconnaît M. Manchon qui fut, de tout temps,
le manager des trois champions
(LIRE L'ARTICLE EN PAGE 7)
Le juge d'instruction
de Chaumont
tisse la trame où doit
se faire prendre Soclay
Car pour les enquêteurs, l'énigme de la disparition
de la petite Nicole ne peut être résolue
que par l'homme au passé lourdement chargé
Les recherches continuent mais elle ne donnent aucun résultat
(DE NOTRE ENVOYE SPECIAL.)
Chaumont, 4 Mai (par téléph.)
C'est jour de marché, et les Chau-
montais ont oublié ce matin de se
rendre rue du Palais sur le passage de
Soclay.
Nul cri, nulle manifestation n'a mar-
qué son arrivée au Palais. Tout ce
vieux coin de Chaumont était absolu-
ment désert. et ce n'est point l'écho
de la fureur populaire, ainsi que la se-
maine passée, qui a pu déranger M.
Normand dans son lointain et vétuste
cabinet de travail.
L'affaire Soclay, car il semble bien
que la justice estime le mystère de la
disparition de la petite Nicole absolu-
ment élucidé," par le fait de l'arrestation
du jeune dévoyé, occupe seule les ma-
gistrats instructeurs et ce matin donc,
divers témoins ont été entendus et con-
frontés avec l'inculpé.
D'interrogatoire sur le fond, il^n'en
est toujours pas question.
Michel Alamany, fils du patron du
bar espagnol où Soclay prétend avoir
consommé à deux reprises le vendredi
19, jour du rapt, entre 13 heures et
15 heures 30, a, répété au juge qu'il ne
se souvenait pas avoir servi ni remar-
qué Soclay.
Soclay, devant le témoin, assura ce-
pendant qu'il était assis seul à une table
et que chaque fois il commanda une
chopine de vin blanc.
- C'est à vous que j'ai navé. s'est-il
écrié avec quelque emportement. - --- --
Michel Alamany n'en persista pas
moins à assurer que cet après-midi-là,
il ne servit aucun client assis seul à
une table.
Le deuxième témoin, M. Pariset, mé-
canicien au garage Laurinet, a rencon-
tré Soclay le vendredi 19 à 19 heures
environ, à son retour du bois Saint-
Roch.
Pariset précise que/Soclay était nu-
tête alors que ce dernier affirme qu'il
portait son béret basque.
Une interminable discussion s'engage
sur ce point de détail.
— Je connaissais Soclay pour avoir
déjeuné maintes fois dans le même res-
taurant que lui, ajouta Pariset et, ce
soir-là il m'aborda piur me demander
s'il n'y avait pas une place pour lui
dans mon garage.
» Il m'a paru très calme et me répéta
qu'il cherchait du travail. » 1
(Suite en page 3)
SPORTIFS!.
le dimanche soir à Paris
et le lundi matin en
province, demandez
Paris - soir
ÉDITION
SPRINT
Résultats et comptes ren-
dus complets du dimanche
sportif : trois pages de
r.édaction sportive et une
page de photos de sport.
A LA VEILLE DU SCRUTIN
Avec M. P. Laval
du Quai d'Orsay
à A u b ervi Iliers.
.OU LA JOURNÉE SANS REPOS
D'UN MINISTRE-CANDIDAT :
par Fernand POUEY
M. Pierre Laval a adressé aux 13.500 électeurs d'Aubervilliers
sa photographie avec, de son écriture, les quelques mots
d'hommage ci-dessus.
(LIRE L'ARTICLE EN PAGE 5.)
Demain 011 vote
daits toute la France
Dans l'ensemble, la campagne électorale
s'est déroulée avec calme
Demain dimanche aura lieu, dans les
38.014 communes de France, le premier
tour de scrutin — entre 8 heures et
18 heures — pour le renouvellement des
conseils municipaux élus il y a six ans.
Comme nous l'avons déjà annoncé -en
donnant à nos lecteurs la primeur des
statistiques municipales, les onze mil-
lions et demi d'électeurs vont avoir à
choisir 450.000 représentants commu-
naux parmi les deux millions de can-
didats.
A Paris seulement, pour 90 sièges à
pourvoir il y a près de 800 candidats.
Rappelons aussi que parmi les conseil-
lers sortants, se trouvent huit ministrest
174 sénateurs et 320 députés.
Les membres du gouvernement qui se
représentent, sont : MM. Flandin, prési-
dent du Conseil, maire de Domecy-sur-
Cure (Yonne); Herriot, maire de Lyon;
Laval, maire d'Aubervilliers (Seine) ;
Mandel, maire de Soulac (Girbnde) ;
Marcel Régnier, maire de Billy (Allier);
Marchandeau, maire de Reims; Queuille,
maire de Neul'ic (Corrèze), et Jacquier,
conseiller municipal de Thonon (Haute-
Savoie).
Jacques LA BREDE.
(Suite en page 5)
COMMENT « PARIS-SOIR » FERA CONNAITRE
DEMAIN LES RÉSULTATS DES ELECTIONS
A PARTIR DE 20 HEURES
- t
par éditions spéciales
par projection et
par haut-parleur
Paris-soir 37, rue du Louvre
GRAND QUOTIDIEN D'INFORMATIONS ILLUSTRÉES
LE TEMPS DE SAMEDI
REGION PARISIENNE : temps doux, mais ora-
geux, nuageux, éclaircies de courte durée ; ondées ou
ora/ges. Vent sud-est modéré, température stationnaire.
Nuit du 4 au 5. min. 10 : iÓurnée du 5. max. 20. — EN
FRANCE : situation devenant partout orageuse. — NORD, EST,
ALPES, COTE D'AZUR : qggravation.,progressive, orages ou pluies
orageuses l'après-midi. Température en baisse. — OUEST, BRE-
TAGNE, NORMANDIE, COTE BASQUE : nuageux, assez belles
éclaircies, ondées orageuses, très doux. — MIDI, CENTRE, PYRE-
NEES : pluie suivie d'averses ou d'orages l'après-midi. Courtes
éclaircies, même te?)tpéi,ature. - TENDANCE GENERALE : situa-
tion restant orageuse demain en toutes régions avec température
très douce. — NIMBUS. -,
DIMANCHE
5
-MAI
1935
13' ANNEE
N° 4231
37, RUE DU LOUVRE, 37
TELEPHONE:
JOUR ! TURBIGO 52-00 et 96-80
(30 lignes)
NUIT 1 TURBIGO 52-00 et 96-80
(2 lignes)
Adresse téierf. i
PARISSOm
Interurbain i
TURBIGO 63-00
6*
ÉDITION
25 cent.
.JJ. U B n fl:=.É D'ARGENT
Il Le roi George Y
a j one e « fair p ay »
il a gagné, et l'Angleterre avec lui"
Ainsi s "evp rim e irt dans Londres en fête9
les loyaux sujets dmun souverain
qui a bien mérité de son peuple
par Francis de CROISSET
Les grandes fêtes du Jubilé des souverains anglais seront à ia fois somptueuses et prodigieusement
variées. Voici Adam et Eve, accompagnés de rois et de reines de la vieille Angleterre,
se rendant à une répétition.
Francis de Croisset, le célèbre écri-
vain à qui nous devons tant de pages
si spirituelles, si vivantes et si profon-
de* sur l'Angleterre et sur les Anglais,
l'auteur de « La Féerie Cinghalaise »,
de « Nous avons fait un beau
voyage », dt « Il était# une fois », a
bien voulu accepter de décrire aux
lecteurs de « Paris-soir» les magnifi-
ques fêtes du Jubilé d'Argent qui
vont se dérouler à Londres à partir
de lundi, à l'occasion du 25e anniver-
saire de l'avènement du roi George V
et de la reine Mary.
Voici le premier article que Francis
de Croisset nous adresse de Londres.
A peine, arrivé à l'hôtel, mon cama-
rade anglais qui entend me piloter à
travers Le Jubilé, vient me chercher pour
parcourir la ville. Je l'ai connu aux In-
des, il y a quelques années, capitaine et
célibataire. Il s'appelait alors Hollicott.
Peut-être quelques lecteurs. qui ont
feuilleté La Féerie cinghalaise et le Beau
voyage se souviennent-ils de lui. Je le
retrouve major, marié et père de; famil-
le. Bien qu'il ait aujourd'hui trente-qua-
tre ans, son aspect n'a pas changé : il
a toujours son teint cuit, ses cheveux
trop blonds, son sourire large et cet air
d'avoir grandi sur échasses. Engagé vo-
lontaire à dix-sept ans, il 'a appris le
français à Ypres, à Arras et le parle
à sa façon avec un accent formida-
ble. Je l'aime beaucoup, vous l'aimeriez
aussi. Il synthétise le type de bien des
jeunes officiers anglais. Il est, loyal,
courageux, pratique et, à la manière
dont nous voilons notre sensibilité sous
l'ironie, il cache son cœur sous un hu-
mour judicieux.
Il divise les hommes en trois'catégo-
ries : ceux qui ont l'honneur d'être An-
glais, ceux qui n'ont que l'honneur d'être
sujets britanniques, et enfin ceux qui
ont le malheur d'être d'ailleurs.' Comme
il a fait la guerre chez twus, admiré
nos fi Mes, tutoyé nos poilus et bu nos
vins, il aime la France autant qu'il peut
aimer un pays qui a la disgrâce de
n'être pas anglais.
La première fois qu'il m'a.vu, il m'a
appelé « du Croussett », et il continuera
jusqu'à ma mort. Quant à moi, bien
qu'il soit maintenant le marquis de Du-
ringham, jepersiste par habitude à l'ap-
peler Hollicott.
Il fait beau. Hollicott a néanmoins
son parapluie et m'engage à prendre le
mien. Il a toujours été optimiste, mais
pour ce qui regarde le temps, son opti-
misme n'a pas pu résister au climat de
Londres ! Il est en civil, 'porte à la
boutonnière une fleur 'et au-dessous la
médaille d'argent du Jubilé. Je, m'infor-
me de la santé de sa femme.
— Elle va' très bien, me dit-il. Elle
promène mon fils dans la ville. Depuis
ce matin, il est cinq ans. Comme il est
encore toute petite, je crains qu'il ne
soit un peu piétiné par la fowle, mais
ce sera un grand souvenir, pour lui, et
plus tard il sera fier d'avoir eu cinq
ans aujourd'hui.
Dans Bond Street, où il m'entraîne,
renoncent, enlisées. La rue exaltée se
plafonne d'oriflammes, de bannières,
la foule déferle, si dense que les autos
d'écussons, et des chaînes de fleurs ré-
concilient d'un lien fraternel deux bou-
tiques rivales.
(Suite en page 5)
Le Prix Strassburger
a été attribué
à M. Pierre Dénoyer
Il
C'est à notre confrère Pierre Dénoyer
qu'a été attribué ce matin le Prix
Strassburger.
Ce prix, on le sait, a été institué par
M. Ralph Baever Strassburger et est
destiné à récompenser les meilleurs
articles parus au cours de l'année dans
la presse française, susceptibles de ser-
vir au mieux les intérêts de l'amitié
franco-américaine.
Le jury qui a désigné aujourd'hui
M. Pierre Dénoyer était composé de
MM. André François-Poncet, Léon Bail-
by, Emile Henriot, Georges Lechartier,
André Maurois, Paul Reboux et Fir-
min Roz.
M. Pierre Dénoyer, qui est depuis 1930,
correspondant du Petit Parisien aux
Etats-Unis, n'est âgé que de 33 ans.
Dès l'âge de 17 ans il prit contact avec
l'Amérique où il accompagna, dans une
tournée de conférences, le peintre aveu-
gle Jean-Julien Lemordant. En 1925-
1927, il fit un nouveau stage aux Etats-
Unis comme boursier Rockefeller. En-
tre temps il avait fait ses débuts dans
le journalisme et collaboré successive-
ment au Chicago Tribune, à la Liberté,
au Journal et à Paris-Midi. Il publiera
prochainement en librairie un ouvrage
sur l'Amérique.
Mais ce sont surtout ces articles quo-
tidiens, qui donnent chaque fois un ex-
posé complet et approfondi, plein de
vues originales, des questions qu'il trai-
te que le jury de la Fondation Strass-
burger a voulu récompenser.
1 PROCHAINEMENT, DANS « PARIS-SOIR »
UN EMOUVANT RECIT HISTORIQUE
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
M A D A M E
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
MADAME
TALLIEN
Robespierre, par Guiard
MADAME TALLIEN
.Thérèsia Cabarrus, la future Madame Tailien,
coupable d'avoir sauvé de la mort bien des
innocents, est ia proie de « l'incorruptible »
Robespierre. Mais elle est belle.
Cham~'hier et ))'~o))r))'h)ii
as de la piste et de la route
ont accompagné Henri Pélissier
J sa dernière demeure
La lumière n'a pu encore être faite •
sur le drame qui coûta la vie au grand athlète
Le cercueil quitte la vieille église de Dampierre. Près de Charles et
Francis Pélissier, on reconnaît M. Manchon qui fut, de tout temps,
le manager des trois champions
(LIRE L'ARTICLE EN PAGE 7)
Le juge d'instruction
de Chaumont
tisse la trame où doit
se faire prendre Soclay
Car pour les enquêteurs, l'énigme de la disparition
de la petite Nicole ne peut être résolue
que par l'homme au passé lourdement chargé
Les recherches continuent mais elle ne donnent aucun résultat
(DE NOTRE ENVOYE SPECIAL.)
Chaumont, 4 Mai (par téléph.)
C'est jour de marché, et les Chau-
montais ont oublié ce matin de se
rendre rue du Palais sur le passage de
Soclay.
Nul cri, nulle manifestation n'a mar-
qué son arrivée au Palais. Tout ce
vieux coin de Chaumont était absolu-
ment désert. et ce n'est point l'écho
de la fureur populaire, ainsi que la se-
maine passée, qui a pu déranger M.
Normand dans son lointain et vétuste
cabinet de travail.
L'affaire Soclay, car il semble bien
que la justice estime le mystère de la
disparition de la petite Nicole absolu-
ment élucidé," par le fait de l'arrestation
du jeune dévoyé, occupe seule les ma-
gistrats instructeurs et ce matin donc,
divers témoins ont été entendus et con-
frontés avec l'inculpé.
D'interrogatoire sur le fond, il^n'en
est toujours pas question.
Michel Alamany, fils du patron du
bar espagnol où Soclay prétend avoir
consommé à deux reprises le vendredi
19, jour du rapt, entre 13 heures et
15 heures 30, a, répété au juge qu'il ne
se souvenait pas avoir servi ni remar-
qué Soclay.
Soclay, devant le témoin, assura ce-
pendant qu'il était assis seul à une table
et que chaque fois il commanda une
chopine de vin blanc.
- C'est à vous que j'ai navé. s'est-il
écrié avec quelque emportement. - --- --
Michel Alamany n'en persista pas
moins à assurer que cet après-midi-là,
il ne servit aucun client assis seul à
une table.
Le deuxième témoin, M. Pariset, mé-
canicien au garage Laurinet, a rencon-
tré Soclay le vendredi 19 à 19 heures
environ, à son retour du bois Saint-
Roch.
Pariset précise que/Soclay était nu-
tête alors que ce dernier affirme qu'il
portait son béret basque.
Une interminable discussion s'engage
sur ce point de détail.
— Je connaissais Soclay pour avoir
déjeuné maintes fois dans le même res-
taurant que lui, ajouta Pariset et, ce
soir-là il m'aborda piur me demander
s'il n'y avait pas une place pour lui
dans mon garage.
» Il m'a paru très calme et me répéta
qu'il cherchait du travail. » 1
(Suite en page 3)
SPORTIFS!.
le dimanche soir à Paris
et le lundi matin en
province, demandez
Paris - soir
ÉDITION
SPRINT
Résultats et comptes ren-
dus complets du dimanche
sportif : trois pages de
r.édaction sportive et une
page de photos de sport.
A LA VEILLE DU SCRUTIN
Avec M. P. Laval
du Quai d'Orsay
à A u b ervi Iliers.
.OU LA JOURNÉE SANS REPOS
D'UN MINISTRE-CANDIDAT :
par Fernand POUEY
M. Pierre Laval a adressé aux 13.500 électeurs d'Aubervilliers
sa photographie avec, de son écriture, les quelques mots
d'hommage ci-dessus.
(LIRE L'ARTICLE EN PAGE 5.)
Demain 011 vote
daits toute la France
Dans l'ensemble, la campagne électorale
s'est déroulée avec calme
Demain dimanche aura lieu, dans les
38.014 communes de France, le premier
tour de scrutin — entre 8 heures et
18 heures — pour le renouvellement des
conseils municipaux élus il y a six ans.
Comme nous l'avons déjà annoncé -en
donnant à nos lecteurs la primeur des
statistiques municipales, les onze mil-
lions et demi d'électeurs vont avoir à
choisir 450.000 représentants commu-
naux parmi les deux millions de can-
didats.
A Paris seulement, pour 90 sièges à
pourvoir il y a près de 800 candidats.
Rappelons aussi que parmi les conseil-
lers sortants, se trouvent huit ministrest
174 sénateurs et 320 députés.
Les membres du gouvernement qui se
représentent, sont : MM. Flandin, prési-
dent du Conseil, maire de Domecy-sur-
Cure (Yonne); Herriot, maire de Lyon;
Laval, maire d'Aubervilliers (Seine) ;
Mandel, maire de Soulac (Girbnde) ;
Marcel Régnier, maire de Billy (Allier);
Marchandeau, maire de Reims; Queuille,
maire de Neul'ic (Corrèze), et Jacquier,
conseiller municipal de Thonon (Haute-
Savoie).
Jacques LA BREDE.
(Suite en page 5)
COMMENT « PARIS-SOIR » FERA CONNAITRE
DEMAIN LES RÉSULTATS DES ELECTIONS
A PARTIR DE 20 HEURES
- t
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Paris-soir 37, rue du Louvre
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