Titre : Paris-soir
Éditeur : s.n. (Paris)
Date d'édition : 1935-05-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34519208g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 mai 1935 04 mai 1935
Description : 1935/05/04 (ED6,A13,N4230). 1935/05/04 (ED6,A13,N4230).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG31 Collection numérique : BIPFPIG31
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG13 Collection numérique : BIPFPIG13
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7640706v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-235
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/02/2015
GRAND QUOTIDIEN D'INFORMATIONS ILLUSTRÉES
LE TEMPS DE SAMEDI
REGION PARISIENNE : encore assez beau, bru-
meux, nuageux. Vent de sud modérél légère
hausse de température. Nuit du 3 au 4, minimum 8 ;
journée dit 4, maximum 22. — EN FRANCE : aggra-
vation orageuse sur l'Ouest du pays,, avançant lentement vers le
Nord-Est. — CENTRE : comme région parisienne. — NORD-EST
ET ALPES : beau temps, plus chaud, nuageux, brumeux le matin.
— COTE D'AZUR : beau temps, plus chaud. Vent sud-est modère,
mer peu agitée. — MIDI ET PYRENEES, COTE BASQUE, OUEST
ET BRETAGNE : temps orageux, pluie d'orage èt orages épars.
Température sans , grand changement. — NORMANDIE : même
temps que dans la région parisienne. Mer peu agitée. — NIMBUS.
F SAMEDI
4
MAI
, 1935
13* ANNÉE
N" 4230
37, RUE DU LOUVRE, 37
TELEPHONE :
JOUR 1 TURBIGO 52-00 et 96-80
(30 lignes)
INUIT. TURBIGO 62-00 et 96-80
(2 lignes)
Adresse télip. i
PARISSOIB
taterarbaln à
] TURBIGO 83-00
6e
ÉDITION
25 cent.
APRES • LA SIGNATURE DU PACTE
FRANCO-SOVIÉTIQUE
M. PIERRE LAVAL
PARTIRA JEUDI
POUR VARSOVIE
ET MOSCOU
A Berlin, on affecte de ne s'inquiéter
ni du débat d'hier aux Communes
ni du traité franco-russe
M. Titulesco est arrivé ce matin à Paris
pour conférer avec M. Pierre Laval
1
M. Titulesco à son arrivée à Paris
Quand les historiens raconteront
plus tard la laborieuse édification de
la paix en Europe, ils retiendront la
date du 2 mai 1935. Ils évoqueront les
défis lancée de Berlin par le général
Goering : « Notre aviation sera tou-,,
jours à la hauteur de toute coalition,
pour ou contre la paix, qui pourra
lui être opposée », et, de l'autre côté
de la Manche; dans le décor vénérable
de la Chambre des Communes, la ter-
rible question posée par MacDonald :
« La paix avec l'Allemagne est-elle en-
core possible ? » et l'avertissement so-
lennel d'Austen Chamberlain : « Si
l'Allemagne veut nous imposer une su-
prématie, elle nous trouvera devant
elle, l'Angleterre et les Dominions,
c est-à-dire une force qui, de nouveau,
la vaincra. »
Dans cette journée où des dialogues
aussi dramatiques sont échangés à de
telles hauteurs et où la sombre figure
de la guerre a été ainsi évoquée, il s'est
déroulé à Paris, dans le calme du
Quai d'Orsay, une cérémonie que l'on
peut comparer à la pose d'une première
pierre: la France et la Russie sovié-
tique se sont unies, pour la mauvaise
fortune. Elles; ont scellé sous ce qui
doit être 1 le pilier fondamental de la
paix un document qui emprunte sa
vraie valeur à la parfaite identité des
vues et des intérêts.
Jules SAUERWEIN.
(Suite en page 3)
LES OBSEQUES DE L'AVIATEUR PIERRE SERGE
4
Ce matin ont été célébrées au Val-de-Grâce les obsèques de l'inior-
tuné chef pilote Pierre Serge, capitaine aviateur de réserve, victime
d'un accident survenu à Orly. M. Henry Potez embrasse
la femme du défunt.
Paris-soir
va publier successivement des 'reportages
sensationnels des célèbres écrivains
FRANCIS de CROISSET
ANTOINE de SAINT-EXUPERY
CLAUDE FARRËRE
de l'Académie Française
et HENRY DE MONFREID
Le soi-disant ravisseur
de la petite Nicole
a été arrêté à Paris
« C'est pour me venger de mon ancienne
femme et toucher de l'argent des pa-
rents que j'ai inventé cette histoire »,
avoue-t-il.
IL PRÉTENDAIT ECHAPPER A LA POLICE
EN'ABSORBANT LE CONTENU
D'UNE « PERLE EMPOISONNÉE »
A Chaumont, où on croit de plus en plus
à la culpabilité de Soàlay
de nombreux témoins seront entendus demain
Warscotte, le repris de justice belge,
qui s'accusait d'avoir participé au rapt
de Nicole Marescot, a terminé sa lamen-
table odyssée à travers la Belgique, la
France et la Suisse. Il a été arrêté cette
nuit boulevard Saint-Germain.
Comme nous l'avions laissé prévoir
hier, on se trouve en présence d'un être
peu équilibré qui chercha avant tout à
tirer quelque argent tant du comman-
dant Marescot que du détective Rochat.
De Dunkerque, ce déséquilibré my-
thomane et aussi maître chanteur, avait
donné rendez-vous au policier à Toulon.
A Dunkerque, il entra hier en con-
tact avec un de nos confrères ; il lui
montra une sorte de perle qu'il avait
dans son gousset :
— C'est, dit-il, une perle empoisonnée.
Si on m'arrête, je l'avale et je meurs en
quelques secondes. 9
Warscotte n'a pas avalé la perle em-
poisonnée, 11 n'a pas enlevé la petite Ni-
cole, il n'est pas même parvenu jusqu'à
Toulon. Un individu odieux et aussi la-
mentable, semble-t-il, qui, à la fois par
besoin d'argent, par désir de vengeance,
par avidité de publicité, a inventé tout
un roman, sans se soucier ou sans pen-
ser peut-être qu'il jouait avec la dou-
leur des parents de la petite Nicole.
tette nuit, boulevard Sàint-Germain
C'est ..cette nuit, alors qu'il sortait
d'une brasserie au boulevard Saint-Ger-
main, proche de Saint-Germain-des-
Prés, que Warscotte a été arrêté par
l'inspecteur principal adjoint Hauret, de
la brigade spéciale.
Conduit devant M. Guillaume, com-
missaire divisionnaire, il a déclaré se
nommer Ernest-Adelin-Ghislain Wars-
cotte, né le 16 novembre 1908, à Wiesme
(Belgique) et demeurant. habituellement
52, rue de Philippeville, à Dinant. Il a
ajouté qu'il s'était marié le 10 juillet
1929, à Caen, avec Mlle Simone Galais,
alors âgée de 32 ans, d'avec laquelle il
divorça en mai 1932, à Dinant :
— C'est, a-t-il déclaré, pour me ven-
ger de mon ancienne épouse que je l'ai
accusée d'avoir participé au rapt de la
petite Nicole.
Il a également avoué qu'il espérait
toucher de l'argent du commandant
Marescot comme il en avait touché du
détective Rochat.
Warscotte est déjà titulaire de quatre
condamnations prononcées en Belgique
pour motifs divers. On a trouvé sur lui
la copie d'une lettre datée du 2 mai
sur papier à en-tête d'un hôtel de La
Panne, et adressée à Mme Marescot, et
dans laquelle l'odieux personnage conti-
nuait de prétendre qu'il savait où se
trouvait la fillette.
Valet de chambre et voleur
Il a fourni un emploi détaillé de son
temps.
Le vendredi 19 avril, il était à Bruxel-
les. Dans la. même journée il s'était pré-
senté à un bureau de placement, 14,
avenue Albert-lo" , à Knocke-ïe-Zoute,
près de la frontière hollandaise, où on
lui avait procuré une place de valet de
chambre chez Mme Verstraeten, 16, ave-
nue Elisabeth, à Knocke.
Il entra dans sa place le samedi 20
avril et y resta jusqu'au 22 dans
l'après-midi. Il quitta Mme Verstraeten
sans là pçéyenuv^mais èn emportant
800 fï&iics,' deart Braèeiéfë et ùn pardes-
sus. -
De là il se rendit chez les époux
Crucke, 16, rue des Grainiers.
Le soir il partit pour Anvers, puis le
23, pour Bruxelles et Liège, où il se pré¡
senta dans 'une aciérie, 5, rue Duffette,'
pour y voir une demoiselle Dubois qui y
était employée. En l'absence de cette
personne, il se rendit chez ses parents,
122, - rue Robermont, et de là alla à
Clairvaux (Luxembourg) où il logea à
l'hôtel-pâtisserie de l'Abbaye.
(Suite en page 5)
"LA RADIESTHESIE
nous dit M. Branly
est une science
qui peut
nous apprendre
beaucoup
Mais le grand savant
déplore que les radiesthésistes
se soient surtout
attachés à frapper
l'imagination populaire
C'était au deuxième étage,, au fond
de la cour d'un de ces immeubles du
boulevard de Magenta sur lesquels toute
la crasse de Paris semble s'être accu-
mulée depuis des années. Ce fut d'abord
une femme qui entra dans, l'aleticham-
bre sombre où j'attendais. Elle avait
cette fraîcheur de teint et cette limpi-
dité de prunelle que même les années
n'ôtent pas aux illuminées. Les accou-
chements, les épreuves, les larmes pas-
sent sans laisser de trace sur ces visa-
ges sereins. Elle avait un foulard noué
très lâchement autour du cou et ses
chaussures sans talons étaient si larges
que c'étaient presque des savates. Elle
s'approcha de la secrétaire, frappa sur
le sac à provisions qu'elle tenait sur son
bras pour désigner quelque trésor qu'il
enfermait et chuchota :
— Je sais où elle est et je la vois vi-
vante.
(Suite en page 5) 4
Edouard Branly
Par amour,
une jeune fille
était devenue
reine de gangsters
Composée de fonctionnaires
et d'employés,
la bande avait commis
de nombreux cambriolages
Budapest, 3 Mai.
La police de Budapest vient d'arrê-
ter une bande de redoutables gangsters,
qui pendant plusieurs mois avait com-
mis de nombreux vols audacieux, ainsi
que des attaques à main armée, sans
qu'on pût en retrouver la trace.
Chose extraordinaire, la bande, qui
terrorisait littéralement la ville, n'était
pas composée de criminels profession-
nels, mais de jeunes fonctionnaires et
employés.
Elle comptait dans ses rangs trois
jeunes filles, dont l'une, Dorothea
Hinzl, professeur de langues étran-
gères dans « le civil », fut le* véritable
chef de ces gangsters peu communs,
ou plutôt leur « reine ».
La police eut la chance de mettre la
main sur les principaux membres de
la bande juste au moment où elle se
préparait à attaquer et cambrioler une
célèbre bijouterie, ce qui devait être
le plus beau coup de sa carrière. L'ar-
restation eut lieu deux heures avant la
tentative pour laquelle tout était déjà
prêt.
Les jeunes filles gangsters
Les deux autres jeunes filles gangs-
ters se nomment Elisabeth Kardus et
Maria Papp ; cette dernière était em-
ployée comme dactylo dans une grande
banque de Budapest.
Elles avaient surtout pour mission de
découvrir et d'indiquer les maisons de
commerce qui gardaient de grosses
sommes d'argent dans leurs caisses.
Maria Papp, grâce aux renseigne-
ments qu'elle pouvait obtenir à la
banque où elle travaillait, était à cet
égard une collaboratrice extrêmement
précieuse.
En ce qui concerne la reine, des
gangsters, Dorothea Hinzl, qui est ori-
ginaire de Graz, elle était venue à Bu-
dapest il y a un an. Dans une famille
où elle donnait des leçons, elle fit la
connaissance d'un beau jeune homme,
nommé Szakallos, membre actif de la
bande.
Dorothea Hinzl ne tarda pas à tom-
ber amoureuse de lui et, à sa demande
finit par s'enrôler à son tour dans les
rangs des bandits.
Après son arrestation, elle a déclaré
qu'elle était devenue « gangster » uni-
quement par amour. Cela ne l'a pas
empêché de faire des aveux complets
et c'est grâce à ses indications que la
police put arrêter de nombreux mem-
bres-xle la .bandç.
AVANT LES ELECTIONS MUNICIPALES
A Soulac, M. Georges Mandel
a désarmé ses adversaires
Mais, pour la première fois dans sa vie politique,
le ministre des P.T.T. devant se trouver dimanche à Paris
ne pourra voter dans sa circonscription
(De notre envoyé spécial Femand POUEY)
M. Georges Mandel parmi ses électeurs
(LIRE L'ARTICLE EN PAGE 5.)
Paris-soif"
avec Philibert Besson
extraits du film tourné, sous le signe
de l'humour, dans le maquis de la Haute-Loire
et interdit par le ministère de Unterieur
(Textes et photos en page Cinéma)
8.000 MORTS
250.000 BLESSÉS
en Angleterre, par an,
dans les accidentsde la raute
M. HORE BELISHA, MINISTRE DES TRANSPORTS,
NOUS DIT COMMENT IL ENTEND METTRE FIN
A CETTE HÉCATOMBE
(De- notre envoyée spéciale TITAYNA) -
M. Itore Belisha (à droite), ministre des Transports en Angleterre,
explique la signalisation des passages cloutés à Eddie Cantor,
vedette du cinéma.
(LIRE L'ARTICLE EN PAGE 3)
QUE NOUS RESERVE POUR-1960
L'ÉLECTRICITÉ REINE DE Le
«1 - i n i i i ——»
«
Un soir de décembre
en 1960.
* ,
C'était en 1960.
Le grand jardin où nous étions assis,
Pierre et moi, était plein de frais om-
brages, de murmures d'oiseaux; des
brises légères y passaient ; dans un
rayon de soleil, des libellules se po-
saient sur les iris qui bordaient des
eàux jaillissantes. La douce lumière
filtrait jusqu'à nous à travers le bos-
quet de citronniers et de lilas géants.
A quelque distance, sur un théâtre
de verdure, des femmes chantaient.
dans des toilettes claires. La lumière
jouait sur leur, nuque, sur leurs épau-
les, ses jeux divins :
.et sur leurs gorges blanchea
Les actrices sentàient errer l'ombré
[des branchea,
(Suite en page 5)
Paris-soir
publiera prochainement un émouoant récit historique-
UNE GRANDE AMOUREUSE
SOUS LA TERREUR
MADAME TALLIEN
t
CELLE QUI ABATTIT
0 ROBESPIERRE O
par Paul Lorenz
LE TEMPS DE SAMEDI
REGION PARISIENNE : encore assez beau, bru-
meux, nuageux. Vent de sud modérél légère
hausse de température. Nuit du 3 au 4, minimum 8 ;
journée dit 4, maximum 22. — EN FRANCE : aggra-
vation orageuse sur l'Ouest du pays,, avançant lentement vers le
Nord-Est. — CENTRE : comme région parisienne. — NORD-EST
ET ALPES : beau temps, plus chaud, nuageux, brumeux le matin.
— COTE D'AZUR : beau temps, plus chaud. Vent sud-est modère,
mer peu agitée. — MIDI ET PYRENEES, COTE BASQUE, OUEST
ET BRETAGNE : temps orageux, pluie d'orage èt orages épars.
Température sans , grand changement. — NORMANDIE : même
temps que dans la région parisienne. Mer peu agitée. — NIMBUS.
F SAMEDI
4
MAI
, 1935
13* ANNÉE
N" 4230
37, RUE DU LOUVRE, 37
TELEPHONE :
JOUR 1 TURBIGO 52-00 et 96-80
(30 lignes)
INUIT. TURBIGO 62-00 et 96-80
(2 lignes)
Adresse télip. i
PARISSOIB
taterarbaln à
] TURBIGO 83-00
6e
ÉDITION
25 cent.
APRES • LA SIGNATURE DU PACTE
FRANCO-SOVIÉTIQUE
M. PIERRE LAVAL
PARTIRA JEUDI
POUR VARSOVIE
ET MOSCOU
A Berlin, on affecte de ne s'inquiéter
ni du débat d'hier aux Communes
ni du traité franco-russe
M. Titulesco est arrivé ce matin à Paris
pour conférer avec M. Pierre Laval
1
M. Titulesco à son arrivée à Paris
Quand les historiens raconteront
plus tard la laborieuse édification de
la paix en Europe, ils retiendront la
date du 2 mai 1935. Ils évoqueront les
défis lancée de Berlin par le général
Goering : « Notre aviation sera tou-,,
jours à la hauteur de toute coalition,
pour ou contre la paix, qui pourra
lui être opposée », et, de l'autre côté
de la Manche; dans le décor vénérable
de la Chambre des Communes, la ter-
rible question posée par MacDonald :
« La paix avec l'Allemagne est-elle en-
core possible ? » et l'avertissement so-
lennel d'Austen Chamberlain : « Si
l'Allemagne veut nous imposer une su-
prématie, elle nous trouvera devant
elle, l'Angleterre et les Dominions,
c est-à-dire une force qui, de nouveau,
la vaincra. »
Dans cette journée où des dialogues
aussi dramatiques sont échangés à de
telles hauteurs et où la sombre figure
de la guerre a été ainsi évoquée, il s'est
déroulé à Paris, dans le calme du
Quai d'Orsay, une cérémonie que l'on
peut comparer à la pose d'une première
pierre: la France et la Russie sovié-
tique se sont unies, pour la mauvaise
fortune. Elles; ont scellé sous ce qui
doit être 1 le pilier fondamental de la
paix un document qui emprunte sa
vraie valeur à la parfaite identité des
vues et des intérêts.
Jules SAUERWEIN.
(Suite en page 3)
LES OBSEQUES DE L'AVIATEUR PIERRE SERGE
4
Ce matin ont été célébrées au Val-de-Grâce les obsèques de l'inior-
tuné chef pilote Pierre Serge, capitaine aviateur de réserve, victime
d'un accident survenu à Orly. M. Henry Potez embrasse
la femme du défunt.
Paris-soir
va publier successivement des 'reportages
sensationnels des célèbres écrivains
FRANCIS de CROISSET
ANTOINE de SAINT-EXUPERY
CLAUDE FARRËRE
de l'Académie Française
et HENRY DE MONFREID
Le soi-disant ravisseur
de la petite Nicole
a été arrêté à Paris
« C'est pour me venger de mon ancienne
femme et toucher de l'argent des pa-
rents que j'ai inventé cette histoire »,
avoue-t-il.
IL PRÉTENDAIT ECHAPPER A LA POLICE
EN'ABSORBANT LE CONTENU
D'UNE « PERLE EMPOISONNÉE »
A Chaumont, où on croit de plus en plus
à la culpabilité de Soàlay
de nombreux témoins seront entendus demain
Warscotte, le repris de justice belge,
qui s'accusait d'avoir participé au rapt
de Nicole Marescot, a terminé sa lamen-
table odyssée à travers la Belgique, la
France et la Suisse. Il a été arrêté cette
nuit boulevard Saint-Germain.
Comme nous l'avions laissé prévoir
hier, on se trouve en présence d'un être
peu équilibré qui chercha avant tout à
tirer quelque argent tant du comman-
dant Marescot que du détective Rochat.
De Dunkerque, ce déséquilibré my-
thomane et aussi maître chanteur, avait
donné rendez-vous au policier à Toulon.
A Dunkerque, il entra hier en con-
tact avec un de nos confrères ; il lui
montra une sorte de perle qu'il avait
dans son gousset :
— C'est, dit-il, une perle empoisonnée.
Si on m'arrête, je l'avale et je meurs en
quelques secondes. 9
Warscotte n'a pas avalé la perle em-
poisonnée, 11 n'a pas enlevé la petite Ni-
cole, il n'est pas même parvenu jusqu'à
Toulon. Un individu odieux et aussi la-
mentable, semble-t-il, qui, à la fois par
besoin d'argent, par désir de vengeance,
par avidité de publicité, a inventé tout
un roman, sans se soucier ou sans pen-
ser peut-être qu'il jouait avec la dou-
leur des parents de la petite Nicole.
tette nuit, boulevard Sàint-Germain
C'est ..cette nuit, alors qu'il sortait
d'une brasserie au boulevard Saint-Ger-
main, proche de Saint-Germain-des-
Prés, que Warscotte a été arrêté par
l'inspecteur principal adjoint Hauret, de
la brigade spéciale.
Conduit devant M. Guillaume, com-
missaire divisionnaire, il a déclaré se
nommer Ernest-Adelin-Ghislain Wars-
cotte, né le 16 novembre 1908, à Wiesme
(Belgique) et demeurant. habituellement
52, rue de Philippeville, à Dinant. Il a
ajouté qu'il s'était marié le 10 juillet
1929, à Caen, avec Mlle Simone Galais,
alors âgée de 32 ans, d'avec laquelle il
divorça en mai 1932, à Dinant :
— C'est, a-t-il déclaré, pour me ven-
ger de mon ancienne épouse que je l'ai
accusée d'avoir participé au rapt de la
petite Nicole.
Il a également avoué qu'il espérait
toucher de l'argent du commandant
Marescot comme il en avait touché du
détective Rochat.
Warscotte est déjà titulaire de quatre
condamnations prononcées en Belgique
pour motifs divers. On a trouvé sur lui
la copie d'une lettre datée du 2 mai
sur papier à en-tête d'un hôtel de La
Panne, et adressée à Mme Marescot, et
dans laquelle l'odieux personnage conti-
nuait de prétendre qu'il savait où se
trouvait la fillette.
Valet de chambre et voleur
Il a fourni un emploi détaillé de son
temps.
Le vendredi 19 avril, il était à Bruxel-
les. Dans la. même journée il s'était pré-
senté à un bureau de placement, 14,
avenue Albert-lo" , à Knocke-ïe-Zoute,
près de la frontière hollandaise, où on
lui avait procuré une place de valet de
chambre chez Mme Verstraeten, 16, ave-
nue Elisabeth, à Knocke.
Il entra dans sa place le samedi 20
avril et y resta jusqu'au 22 dans
l'après-midi. Il quitta Mme Verstraeten
sans là pçéyenuv^mais èn emportant
800 fï&iics,' deart Braèeiéfë et ùn pardes-
sus. -
De là il se rendit chez les époux
Crucke, 16, rue des Grainiers.
Le soir il partit pour Anvers, puis le
23, pour Bruxelles et Liège, où il se pré¡
senta dans 'une aciérie, 5, rue Duffette,'
pour y voir une demoiselle Dubois qui y
était employée. En l'absence de cette
personne, il se rendit chez ses parents,
122, - rue Robermont, et de là alla à
Clairvaux (Luxembourg) où il logea à
l'hôtel-pâtisserie de l'Abbaye.
(Suite en page 5)
"LA RADIESTHESIE
nous dit M. Branly
est une science
qui peut
nous apprendre
beaucoup
Mais le grand savant
déplore que les radiesthésistes
se soient surtout
attachés à frapper
l'imagination populaire
C'était au deuxième étage,, au fond
de la cour d'un de ces immeubles du
boulevard de Magenta sur lesquels toute
la crasse de Paris semble s'être accu-
mulée depuis des années. Ce fut d'abord
une femme qui entra dans, l'aleticham-
bre sombre où j'attendais. Elle avait
cette fraîcheur de teint et cette limpi-
dité de prunelle que même les années
n'ôtent pas aux illuminées. Les accou-
chements, les épreuves, les larmes pas-
sent sans laisser de trace sur ces visa-
ges sereins. Elle avait un foulard noué
très lâchement autour du cou et ses
chaussures sans talons étaient si larges
que c'étaient presque des savates. Elle
s'approcha de la secrétaire, frappa sur
le sac à provisions qu'elle tenait sur son
bras pour désigner quelque trésor qu'il
enfermait et chuchota :
— Je sais où elle est et je la vois vi-
vante.
(Suite en page 5) 4
Edouard Branly
Par amour,
une jeune fille
était devenue
reine de gangsters
Composée de fonctionnaires
et d'employés,
la bande avait commis
de nombreux cambriolages
Budapest, 3 Mai.
La police de Budapest vient d'arrê-
ter une bande de redoutables gangsters,
qui pendant plusieurs mois avait com-
mis de nombreux vols audacieux, ainsi
que des attaques à main armée, sans
qu'on pût en retrouver la trace.
Chose extraordinaire, la bande, qui
terrorisait littéralement la ville, n'était
pas composée de criminels profession-
nels, mais de jeunes fonctionnaires et
employés.
Elle comptait dans ses rangs trois
jeunes filles, dont l'une, Dorothea
Hinzl, professeur de langues étran-
gères dans « le civil », fut le* véritable
chef de ces gangsters peu communs,
ou plutôt leur « reine ».
La police eut la chance de mettre la
main sur les principaux membres de
la bande juste au moment où elle se
préparait à attaquer et cambrioler une
célèbre bijouterie, ce qui devait être
le plus beau coup de sa carrière. L'ar-
restation eut lieu deux heures avant la
tentative pour laquelle tout était déjà
prêt.
Les jeunes filles gangsters
Les deux autres jeunes filles gangs-
ters se nomment Elisabeth Kardus et
Maria Papp ; cette dernière était em-
ployée comme dactylo dans une grande
banque de Budapest.
Elles avaient surtout pour mission de
découvrir et d'indiquer les maisons de
commerce qui gardaient de grosses
sommes d'argent dans leurs caisses.
Maria Papp, grâce aux renseigne-
ments qu'elle pouvait obtenir à la
banque où elle travaillait, était à cet
égard une collaboratrice extrêmement
précieuse.
En ce qui concerne la reine, des
gangsters, Dorothea Hinzl, qui est ori-
ginaire de Graz, elle était venue à Bu-
dapest il y a un an. Dans une famille
où elle donnait des leçons, elle fit la
connaissance d'un beau jeune homme,
nommé Szakallos, membre actif de la
bande.
Dorothea Hinzl ne tarda pas à tom-
ber amoureuse de lui et, à sa demande
finit par s'enrôler à son tour dans les
rangs des bandits.
Après son arrestation, elle a déclaré
qu'elle était devenue « gangster » uni-
quement par amour. Cela ne l'a pas
empêché de faire des aveux complets
et c'est grâce à ses indications que la
police put arrêter de nombreux mem-
bres-xle la .bandç.
AVANT LES ELECTIONS MUNICIPALES
A Soulac, M. Georges Mandel
a désarmé ses adversaires
Mais, pour la première fois dans sa vie politique,
le ministre des P.T.T. devant se trouver dimanche à Paris
ne pourra voter dans sa circonscription
(De notre envoyé spécial Femand POUEY)
M. Georges Mandel parmi ses électeurs
(LIRE L'ARTICLE EN PAGE 5.)
Paris-soif"
avec Philibert Besson
extraits du film tourné, sous le signe
de l'humour, dans le maquis de la Haute-Loire
et interdit par le ministère de Unterieur
(Textes et photos en page Cinéma)
8.000 MORTS
250.000 BLESSÉS
en Angleterre, par an,
dans les accidentsde la raute
M. HORE BELISHA, MINISTRE DES TRANSPORTS,
NOUS DIT COMMENT IL ENTEND METTRE FIN
A CETTE HÉCATOMBE
(De- notre envoyée spéciale TITAYNA) -
M. Itore Belisha (à droite), ministre des Transports en Angleterre,
explique la signalisation des passages cloutés à Eddie Cantor,
vedette du cinéma.
(LIRE L'ARTICLE EN PAGE 3)
QUE NOUS RESERVE POUR-1960
L'ÉLECTRICITÉ REINE DE Le
«1 - i n i i i ——»
«
Un soir de décembre
en 1960.
* ,
C'était en 1960.
Le grand jardin où nous étions assis,
Pierre et moi, était plein de frais om-
brages, de murmures d'oiseaux; des
brises légères y passaient ; dans un
rayon de soleil, des libellules se po-
saient sur les iris qui bordaient des
eàux jaillissantes. La douce lumière
filtrait jusqu'à nous à travers le bos-
quet de citronniers et de lilas géants.
A quelque distance, sur un théâtre
de verdure, des femmes chantaient.
dans des toilettes claires. La lumière
jouait sur leur, nuque, sur leurs épau-
les, ses jeux divins :
.et sur leurs gorges blanchea
Les actrices sentàient errer l'ombré
[des branchea,
(Suite en page 5)
Paris-soir
publiera prochainement un émouoant récit historique-
UNE GRANDE AMOUREUSE
SOUS LA TERREUR
MADAME TALLIEN
t
CELLE QUI ABATTIT
0 ROBESPIERRE O
par Paul Lorenz
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