Titre : Paris-soir
Éditeur : s.n. (Paris)
Date d'édition : 1932-03-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34519208g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 mars 1932 08 mars 1932
Description : 1932/03/08 (ED4,A10,N3076). 1932/03/08 (ED4,A10,N3076).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG31 Collection numérique : BIPFPIG31
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG13 Collection numérique : BIPFPIG13
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7639597h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-235
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/02/2015
M
, ..-, ,: JS 1Bteurto ,iii m([1) an-
GRAND QUOTIDIEN D'INFORMATIONS ILLUSTRÉES -
;
25 «•
DERlSlr.RE MINUTE
<
Londres, 7 Mars.
La nouvelle suivant laquelle lord Tyr-
rell serait prochainement remplacé à
l'ambassade d'Angleterre à Paris par sir
,*"> Eric Drummond est démestied
r MARDI
8
MARS
t932
10»» ANNiBBB
Ne. 3m
4* ÉDITION
REDACTION
ET ADMINISTRATION
PARIS, 6, RUB LAMARTINE ;
TéL : Trndaine aô-07,62-78, 62-79
Aéir. téléa. : PARIS-SOIR
Compte chèques postaux 1647-61
PUBLICITE 1
PARIS 25, RUE ROYALE
Tél. Anjou 08-80. 03-81. 08-83
M. ARISTIDE BRIAND EST MORT
M. Aristide Briand est décédé
eet après-midi, à 15 heures 30,
à son domicile avenue Kléber.
M..Aristide Briand est mort.'
L'homme qui symbolisait l'esprit de
paix dans le monde s'est éteint au
début de l'après-midi. La nouvelle
s'est répandue aussitôt comme une
traînée de poudre, provoquant une
véritable consternation dans Paris.
Certes, depuis plusieurs mois déjà, on
savait que l'ancien président du Con-
seil: était assez sérieusement mala-
: de: Mais son arganisme avait tant de
fois résisté à de r 'Udes assauts qu'on
ne soupçonnait qu'il pourrait suc-
comber aussi rapidement. Il y a quel-
ques jours, Paris-soir n'avait-il pas
annoncé le retour de Cocherel de M.
Briand et son entourage, que nous
avions consulté, ne nous avait-il pas
donné l'assurance que toute inquié-
tude devait être écartée ?
Hélas 1 Le mal, sournoisement,
achevait son œuvre. Et au moment
même où l'on pensait que celui qui,
pi longtemps; avait représenté la
France allait pouvoir reprendre son
activité, il tombe pour ne plus se re-
lever. =
Retracer ce que fut la carrière po-
litique de M. Briand ,c'est évoquer
Une partie de l'Histoire de la Troi-
sième République, la plus dramati-
que, ta plus héroïque et la plus diffi-
)cHc.. ; v :
Avec Clemenceàu, avec M. Poinca-
ré, M. Briand a été l'un de ceux qui
ont le plus marqué la politique fran-
çaise de leur personnalité.
Cet homme qui débuta dans la car-
rière ministérielle sous le signe de
l'apaisement intérieur, voulut finir
sa carrière sous celui de l'apaisement
international. On dira, plus tard,
avec quelle force de persuasion, avec
quelle constance il s'y employa.
Certains ont pu discuter parfois
avec violence les idées qu'il voulait
faire entrer' dans le domaine des
faits et de la morale humaine pour
éviter le retour de la guerre. Mais
quelle que soit l'opinion que l'on ait
sur son rôle politique, tous les Fran-
çais s'inclineront devant sa tombe.
Dans les circonstances les plus tragi-
ques de notre Histoire, il fut grand.
Jamais il ne désespéra de son pays.
Et comme il pouvait être magnani-
me, celui qui, - dans une séance inou-
bliable de la Chambre i s'écriait au
lendemain de la guerre r « Mes-
sieurs, la France est chic ! »
Les derniers moments
C'est à 13 h. 30 que l'ancien président
du Conseil a rendu le dernier soupir, en
son domicile de l'avenue Kléber.
Depuis son retour de Cocherel, la se-
maine dernière, M. Briand se sentait lé-
gèrement souffrant, mais ne s'en était
pas autrement inquiété.
Avant-hier, son état s'étant brusque-
ment aggravé, son entourage fit appeler
, ;"'£ , Avec M> Lava}, après sa démission.
C'est avec enthousiasme
que les étudiants en droit ont adhéré
à la grève de vingt-quatre heures
L'cfferteseejjce iègne au>< Quartier
Latin : iftaifcil ne sfagit plus cette fois
i d'une agtàton.. politique. Seul, l'intérêt
guide les,maiiifestants : la nouvelle loi
votée par la Chambre, autorisant les
capacitaires. non bacheliers, - âgés de 27
ans, à se f&ire-inscrire Via Faculté pour
tes examens de la ittjetfce-a motivé l'in-
dignaton des étudiants - , -
L'animation à la Faculté
A la Faculté, règne la élus vive
agitation/des groupes "bruyants discu-
tent avëb"animation.' • ,", : .1
Des tracts passent de main en main,
par lesquels la Section de Droit de UAs-
sociation Générale des Etudiants de Pa-
ris c constatant que les études de capa-
cité sont aisément accessibles, et n'exi-
gent aucune instruction préalable,. in-
mterit les étudiants en Droit de'Paris.:,
à exiger d'une Mesure qui porterait gra-
vement atteinte et à leurs intérêts pri-
mordiaux et aux drots qui leur sont ac-
çuts.,» , .:: ,
; On sigue..j „
Dans le grand couloir, un comité s'est
constitué pour recueillir les signatures
des étudiants au bas d'une pétitionne la
Section de Droit demandant au Sénat de
repousser « cette lQi votée sans examen
térieMJcL susceptible d'avilir les diplô-
mes; d'abaisser le niveau dés études et
d'accroître la misère des licenciés en
droit à une époque où Us sont déjà en
surnombre. »
Uné jèune et charmante étudiante,
Mlle Rodillon, aidée de précieux
aboyeurs, préside ce comité et, d'un sou-
rire engageant, invite les étudiants à
signer. :
: L'avis des é,tudiants
M; Cervoni, vice-président de l'Asso-
cifction, docteur en .droit,'se prête vo-
•tontiers â mes questions :
.— C'est TOfnce du Droit de Toulouse,
désigné par le Congrès de Caen pour
représenter toutes les associations fran-
çaises d'étudiants en Droit, qui a pris
l'initiative de ce mouvement auquel
nous avons adhéré par discipline. Cet
office est pleinement qualifié pour don-
ner des ordres.
» Adhésion enthousiaste, d'ailleurs,
car nous estimons qu'à une époque où 11
est difficile .de trouver des places, 11 est
Inutile de laisser se glisser dans nos'
rangs des éléments indésirables.
» On nous objectera que la mesure est
provisoire, mais nul n'ignore qu'en
liVance seule dure le provisoire.
» Nous ferons donc la grève, à partir
de demain matin. Cette manifestation
se déroulera dans le plus grand calme.
NfruS placerons des piquets de grève aux
portes des « amphis » et je pense d'ail-
leurs que personne ne se présentera. »
! :—. Quelle seça la. durée de là grève ?
-r. Jusqu'à-nouvel ordre ; ■ vingt-quatre
heures. : 'N ouSn avons l'approbation de
, notre doyens M: Barthélémy.
.Mi Chéron n'est pas- rancunier
| Notre intterlocuteua-ajoute :
-ir. Nous avons -olbténu également ravis
favorable .de :M. Henry qbéron, auquel
nous avons envoyé une délégation. Plu-
sieurs "autres sénateurs onus-ont promis
de protester contre cette loi, lorsqu'eux
Viendra devant la Haute Assemblée.
» Nous avons le ferme espoir qu'elle
sera repoussée.
— Pensez donc, ajoute M. Cervoni,
que la Chambre n'a consulté aucun pro-
fesseur avant de la voter.
— Mais cette protestation de votre
part, s'étend-etle à ceux qui auraient pu,
comme autrefois, par dispense ministé-
rielle, se faire inscrire à la Faculté,
bien que n'étant pas bacheliers ?
- Non, nous ne sommes pas ennemis
de ces mesures de faveur' individuelles,
nous protestons seulement contre la me-
sure collective.
Une voix autorisée,
celle de Me François Fournier
Nous ne pouvions pas ne pas inter-
viewer M* François Fournier, avocat à
la Cour d'appel de Paris, ex-maréohal-
ferrarat, ancien député du Gard, qui- sié-
gea vingt ans durant à la Chambre, et
qui est,' par surcroit, conférencier disert
M* Fournier profita jadis de cette dis-
pense exceptionnelle et l'on doit recàn-
naître qu'elle ne pouvait mieux être
accordée. > • :.
M' Fouler nous reçoit avec la plus
grande courtoisie : - 0,
— Si vous voulez mon avis, Je me per-
mettrais de remarquer d'abord qu'il
n'appartenait pas aux étudiants de-don--
rier des directives au gouvernement..
» Mais j'ajouterai immédiatement
qu'ILs ont parfaitement raison, dans leur
argumentation, certains capacitaires ne
présentnt ps tas. garanties s uffiantes
pour accéder à la Faculté. 0"
» On a supprinié un examen, l'équiva-
lence, qui permettrait autrefois aux'jeu-
nes gens de mérite qui n'avaient-pas - le:
baccalauréat, de prétendre à la licence.
Je le regrette. Mais' il est nécessaire, en
tout cas, pour ceux eue les circonstan-
ces ont empêché d'obtbnir le diplôme du.
baccalauréat mais que leur intelligence
met au-dessus de laver l'usage de la dispense qui leur per-
met d'accéder à la licence. »
M" Fournier conclut :
— Les manifestations des étudiants
me paraissent déplacées e£ ne sont pas
dignes de leur instruction, de leur rang
social, voire même de leur éducation.
— Paul Quatre.
'( l ---
M. ARISTIDE BRIAND S'ENTRETENANT AVEC M. WALTER EDGE
-
Un Conseil
■ - i < :'" r
des Ministres
i :.', s est réuni
! aujourd'hui
â l'Elysée ;
I-;.. ——— -, «
dia
du côté français; ': l
la commission -
franco-allemande
Les ministres se sont réunis en Conseil,,
à 10 h. 30, ce mâtiné à l'Elysée, sous'la.
présidence de M.'Paul' Douiner, président
de la République.. ",,:; : • -
M. André Tardieu, président du Con-
seil, ministre des Affaires étrangères, a
mis ses collègues au courant de l'état des
conversations internationales.
Sur la proposition de M. André Tar-
dieù, M. Pierre Lavai, ministre du Tra-
vail, <'■ a été chargé .d'assumer, du côté
ftançais - ela- présidence,, de la commission
franco-allemande. M. : Gignoux, député,
continuera à • en assumer la vice-prési-
dence. —
M. Pierre-Etienne flandin,., ministre
des Finances, a entretenu ses , collègues
de l'état' de -la, discussion du' budget qui
se : poursuit - devant la Chambre. -
De graves manifestations
communistes ont lieu '.:';-
en Autriche ::-. ,:',"
: :••• *' r'-1 ,, : «
-, J, < Vienne;*7- Mars. -
On mande de Graz que, outre les inci-
dents signalés à Leoben, à- Bruck et à
Graz, ,. les communistes ont également
manifesté hier à Judeniburg, à Knittel-
feld et à Murzzuschlag.
: En divers endroits, la gendarmerie a
réussi à disperser les manifestants parla
seule menace des mitrailleuses. ,
Il semble que Ifobjectif principal des
communistes ait été Klagellfurth, où des
éléments venus des confins les plus éloi-
gnés de la Carinthie tentèrent sans suc-
cès de se rassembler. s
Un communiste a été. blessé à Klagen-
furth d'un coup de baïonnette. Une dé-
moralisation complète règne parmi les
communistes arrêtés, dont beaucoup al-
lèguent n'avoir pas eu conscience du
danger auquel ils s'exposaient.
A Klagenfurth, la police et la gendar-
merie continuent à occuper les principa-
les artères. L'ordre le plus complet est
partout rétabli.
Cinq, a^rïes^Qiis ont été commises
cltte nuit dans Paris I ;
On> iCa pas ùe&rouvé le* auteurs de la sanglante fusillade
{ de la rue Anïbiire-Rouchet
Malgré les menaces'du Parquet et de
la police, les bandas .en auto-poursui-
veiit.-leurs exploitas; :Ltfâ- agressions .noc-
turnes se multiplient A chaque nuit, la
liste des ^paisibles ''pâi^ants détroussés
s'allonge, "cuvant, "one progression très
nette. 'l, d.'
Les victimes, ^affolées ne donnent .que
des signalements très: values : -, ;
: « ^Le premier était grand i, il avait" une
gabardine ; le second,, p1 .petit était
coiffé d'une casquette, » ,
Comment arrêter 'les ma\1andrins- sur
dès-indications aussi peu précises ? "Ded
jeunes gens. en 'gabardme. set en cas-
quette, on en compte dès milliers: a Pa-
ris- !_ M : < j.
Cette nidt, une agression particulière-;
ment' gi'ave a été, commise, les bandits
ont joué du revolver, blessante agent.'
Une répression énergique s'impose.
Voici comment M. Jean GaCbet, em-
ployé, demeurant 89, boulevard Mâles-
herbes, nous :a'conté-çe matin J'attaque
dont il a été c victime ; ;
— Je reconduirais chea-elle une\Jeune,
amie, qui désire «aider .l'anonymat. >11,
pouvait être.mimiit et démi lorsqué^ rue
'Antoine-ROuchet' .trois nommes arrê-
tés près d'une auto se1 retournèrent sur
nous.
"r i »: Je sentiî :soudadn- le canon-d'un re-
volver appuyé' sur •môn-'estOTMic.. t [
» — Pas de bruit,. pas; ain mot.srton;
argent ou on tire!
y Ma oompaigne et moi venions d'obéir.
à cette ? injonction > en .dommnVles. 200
francs environ que.nôus ayiohs^sur nous,
quand je"' vis apparaître mrïe 'voiturette*
de la polfoe. DÈS qu'elle fut â notre hau-
'teü r' j'appelai au• secours:
> JLes - ^temditss i détalèrent ; aussitôt,
abandonnant:leur. auto,: et; couvrirent,
leur retraite en ouvrant le feu sur les
policiers. C'est-un hasard-si nous ne fû->
mes pas blessés.
?. » Et la chasse à l'homme s'organisa.
Plus »vde quinze coups de feu furent
échangés.*»
M..Païvick, chauffeur de taxi, qui sta-
tionnait place Paul-Rivière, assista à la
suite de lax fusillade» :
t—J'ai: vu apparaître les trois fuyards,
nous dit-il. > Ils venaient vers moi pour
prendre mon taxi ; mais un agent leur
barra la route en tirant. Us s'enfuirent
alors i vers * un i kiosque à musique. : Les
coups de feu crépitaient, deux des agents;
eurent bientôt. leur ; revolver enrayé, et 1
le troisième - continua 'la Chasse seul,
mais il devait revenir bientôt :
— je suis touché, dit-il.
H avait été blessé au mollet droit.
Avec la voiture de la police et mon taxi, j
dans lequel j'avais le gardien blessé;
L'agent Chalet, du 2* arrondissement, on
effectua immédiatement plusieurs ron-
des- qui : restèrent -sans- résultat.. •
j Ope deux réfcits'. pCTmettent de com-
prendre à quels - dangereux malfaiteurs
on eut affaire, 1 i • • f v ; ;
L'agent ..Ç" haloti; a t été. transporté-à ;.lji;,
maison de santé des gardiens - dç la.
paix, -où - son^ état - n'est ; pas considère
comme très grave." Dès ce matfn," au
conynissariat d'AuteuJil, .des inspecteurs
de la police judiciaire ont commencé
une minutieuse enquête.
L'auto des bandits est devant re. poster
C'est un petit cabriolet qui avait été!
la soirée d'hier, devant son domicile;
volé à son propriétaire, M. Glaise, dans:
avenue de la Porte-de-Champerret.
A l'intérieur on découvrit certains ob-
jets, du linge, en particulier, que les
bandits avaient volé au cours d'une pre-
mière agression, à minuit, environ,. à. une
cuisinière et à sa fille, Mlle Marie.Blot,
femme de chambre, rue de l'Assomp-
tion.
; D'après les déclarations de * Mlle Blot,
de M. Gachet et du chauffeur Palvik,
les trois bandits sont correctement vê-
tus: et répondent au signalement sui-
vant :
j L'un, est grand et porte un pardessus
gris et un chapeau mou. Le second est
petit, et nu-tête ; il avait, un pardessus
de cuir. Le dernier, de petite taille éga-
lement, portait -un pardessus * foncé.
lOutre ces deux agressions, il faut en-
registrer, pour cette nuit,v d'autres atta-
ques.
Rue Bargue, à 21 h. 30, M. Montier,
demeurant .au 60 de cette rue, a été dé-
troussé- par un' inconnu. Butin : 60 fr.
]Eti'Augùste--V-ap'-u' erife;" à 22 heures,
M. - Hàprosta, cuisinier, domicilié au 26
de cette rue, est-attaqué -par deux ban-
dits. Mais ceux-ci ont pris la fuite sans
rien emporter, M. Hapfostacieur ayant
répandu par. des coups de poing.
.Rue Boursault, afin,'à 3 h. 30, M. Sa-
card, étudiant, est, délesté par deux in-
connus des - 800 francs. qu'il portait sur
tui.' 4.
Bientôt1 on n'osera plus ! sortir seul à
Paris, le soir. — A.-G. L.
Lire dans PARIS-SOIR 100
REFLEJŒSDE. LA FOULE
; par, : Louis, LEON rMARTTN.
1 'T UNE SAISON CHEZ LES FOUS
par Marc STEPHANE
UN GRAND AMOUR
DE NEUF HEURES
, par Stéphane MANIER.
[les docteur Vaquez, Gour, Donzelot, qui
diagnostiquèrent une crise cardiaque.
Hier soir, son médecin - personnel, le
docteur Emery, arriva à son chevet.
Mais les soins dévoués dont il entoura
M. Briand furent inutiles.
D'heure en heure, l'état s'aggrava et,
dès le commencement de la matinée, on
perdit l'espoir de sauver l'ancien prési-
dent du Conseil.
M. Briand s'éteignit asez paisiblement,
peu après 13 heures.
Dès que la nouvelle de sa mort fut
connue, de nombreuses personnalités se
rendirent au 52 de l'avenue, Kléber.
M. Paul Doumer, Président de la Ré-
publique, arriva à 14 h. 45, bientôt suivi
de MM. PeYcekn, Ohiappe, préfet de
police ; Mahieu, ministre de l'Intérieur ;
Morin, ancien préfet de police.
A. 15 heures armaient MM. Laval et
aMlvy.
Une affluence considérable de curieux
stationne aux alentours du domicile de
M. Briand.
En signe de deuil
la séance de la Chambre
est levée
La Chambre devait reprendre cet
après-midi la discussion du budget des
conventions interrompue samedi.
Mais, dès l'ouveéure, M. Fernand
Bouisson, qui préside, fait connaître quH
apprend à l'instant la mort de
M. Briand. Il propose à la Chambre de
suspendre sa séance en signe de deuil.
M. André Tardieur, président du Con-
seil, qui est au banc du Gouvernement,
apporte à M. Briand, l'hommage du
Gouvernement..
16 séance est levée à 15 h. 15 et ren-
voyée à ce soir, 21 heures.
Dans les couloirs de la Chambre
La nouvelle si douloureusement bru-
tale de la mort de M. Aristide Briand a
jeté la consternation dans les couloirs de
la Chambre.
La séance publique, comme on le vèrra
d'autre part, a été suspendue dès ton
ouverture en signe de deuil. Et les dépu-
tés se sont rassemblée aussitôt dans les
salons, dans la salle des Quatre-Colonnes
et la salle des Pas-Perdus pour appren-
dre les derniers détails du décès si ra-
pide de l'éminent homme d'Etat. ,
Ses adversaires d'hier comme ses amis
exprimaient la douleur que leur cause
cette foudroyante disparition. Même
ceux qui ont critiqué, il y a encore quel-
ques mois, le plus âprement la politique
d'Aristide Briand, rendaient par leurs
paroles émues un suprême hommage au
grand disparu.
Obsèques Nationales
Les membres du, Gouvernement doi-
vent se réunir incessamment et décider
de faire à M. Aristide Briand des obsè-
ques nationales.
r Pewkuit wtx anciens combattants à Wattrom.
- Ëose Lux fut, à BlanoMesnil
; tèhjeu- d-line tragédie classique
; « Avant minuit Vun de n ous detjx tloitjJisptiraitre »
avait ditdejhari.'à l'amant
;dont icBlanc-Mesnil fut,' samedi' soir, le
théâtre. On'ïen -'coniiàitr lësfgraindes li-
grabdes li-
■M.-ans, îpœit'quitté, son mari, -Lucien
•Dubade,, pour suivre )Son< .amante un
eouvremr < nommé - Eugène , Ra" gaigne et1
èa«iedi. < soir,* 'pour, ne" pàs, gêner, - le
bonneur de : sonJ camarade,VRagaïiner se
poignarda. Il estVauïourd*hui datai un
état désespéré.' - j
1 ¡':' , Deux amis ,
ibl«n'comprendre les .moMles de
Ce .drame, .il ,, fàut, savoir •. qu'une 'très
grande, amitié .unissait,' en, effet/ les deux
nommes..Tous; deux ; sont ^originaires
idAubo^jBifersroù'ils'sont-'nés, Ragaiigne
en 1911, Dubarle trois ans plus tôt.--ns
avaient -1enseraible * fréquenté' l'école; et
quand, vckdrsix ans, /Dubarle convola en
justes noces^^ avec Rosé, Lux, Ragaigne
devint 1 intime. du. ménage, qui. demeu-
rait passage- Màchoira," à. Aubervilliers.
Pendant longtemps, le couvreur lutta
contre le sentiment-qui l'attirait vers la
femme de son camarade. Celle-ci eut
successivement deux enfants et c'est
seulement après sa seconde maternité,
qui date de 1929, qu'elle se décida à ac-
corder ses faveurs à'Ragaigne.
A la longue, l'existence qu'il menait
d. epuis.qu il. était l'amant de Rose pesait
au couvreur. En Janvier dernier, il dé-
cida sa maîtresse à rendre publique leur
liaison et à abandonner le foyer conju-
gal pour le suivre. Ainsi fut fait.
Après avoir habité-dans, divers hôtels
de banlieue, le couple, voici huit jours,
élut domicile 53, avenue de Suffren à
Blanc-Mesnil, dans un hôtel meublé ap-
partenant à une dame Melonico, et loua
au mois une petite chambre moyennant
la modique somme de -120 francs. -
doit disparaître » -*
Cest là que Dubarle venait les retrou-
ver. Dans sa colère, il proférait d'horri-
bles menaces à leur égard.
Sa femme affirme qu'il était homme à
les. tenir et c'est pourquoi elle ne sortait
guère, passant la majeure partie de ses
journées dans sa chambre.
Samedi matin, elle ne put cependant
éviter, une rencontre. Elle se heurta à
Dubarle dans le débit de l'hôtel, mais
1 homme ne lui adressa pas la parole n
monta droit sur Ragaigne, lui prit le bras
et sortit.
Dix minutes, les deux hommes discu-
tèrent sur la route. Us décidèrent d'un
commun accord de ne pas se battre en
raison de leur vieille amitié.
— Seulement, dit Dubarle, il faut que
ce soir, avant minuit l'un de nous deux
soit mort. 1 -
; A- 9 heui-és fet a«ïâe, le mari revend
donc à Blanc-Mesnil et, l~é-~tmnt dans
le café, aperçut à une table sa femme et
.ra0t dire, til alla s'inf.
taller en f ,creux. -.
La petite servante était presque vide. Seule
la ~Z:Vai1te vAquait à-®65 occupations g*
jetait parfois un regard étonné sur
trio bizarre qul, en SUenœ.. "se dévisa-
geait. ,Une heure s'écoula 'ainki lourrfa
d'angoisse. Par instants; 'l'un des trois
personnages oçmsyatkit de. lJœil sa pen- *'
dule : « A minuit, avait d}t Duibarft il
faut que l'un de n<>us-desoit mort. »'
Soudain, le marie n'y tint» plus. B sor-
tit son couteau, l'ouvrit, le posa sur la
table, écarta ses vêtements de ses xixama
crispées, et -s'écria-, : --
^appe l. tu vaiit mieiix que ce
soit moi qui d^isparaisse !.
Une seconde, Ragaigne demeura immo-
bile. Puis il palit et, comme un insensé
sortit à son tour son couteau, qu'il se
plongea d'un coup dans lw pcîiritie.
n y eut une-minute d'affolement. Un ,
agent de service dans - un bal voisin fit
soudain jrruptton dans la salle et avertît
par téléphone M. Lenoir, commissaire de
police. Ce dernier arriva en toute hâte.
Par ses soins, le blessé dont l'état était
.,.' r. -
aesespere, rut transporté à l'hôpital
Au-dessus du brancard, Dubarle étenl
dit la, main :
Je te pardonne Gégène 1 arumia.
t-ll avec majesté. ,
Il fut ensuite conduit au poste et ar-
rêté pour menaces de mort et port d'ar-
mes prohibées. Il faut dire, en enet, que
l'on retrouva dans les poches de ces deux
vieux a ;iis cinq belles lames à cran d'ar-
rêt. —Jean Laubespin.
M. Tardieu a ouvert
au Quai d'Orsay
la Conférence
internationale du vin «
M. André Tardieu, président du Con-
seil, ministre des Affaires étrangères &
procédé ce matin, à 10 heures, au Quai
d'Orsay, à l'ouverture solennelle de la
Conférence Internationale du Vin.
Vingt-cinq pays étaient représentés.
M. Barthe, député de l'Hérault, a été
.élu président du bureau. Onze questiona
sont inscrites à l'ordre du jour des com-
missions; le rapport d'ensemble sera
présenté vendredi matin.
M. Maurice Sarraut, sénateur, prési-
dent du groupe viticole .du Sénat «
prononcé également un dfowmie
A B T B B* -------------- EN x«oisiëme FAGE s
- - - ------
A^LJnLJL^t ■ J UJLJHj, & L'0ffensiVe cn pays rhénan des partis extrêmes" par Jnlgg RAUFP\*/F||^|
L LE ft rvtbmê à "Berlin par Manrin* nFtcrtPR/y
': ,.,., Jj ft~ ~t ., Jlfc • JEl. Wt "La misère est à l'intérieur,sous la parurefroide des maisons. par Pierre MAC ORLAN
, : ;) : VT ;. u/.V.V:1 : ï:. * ■ 4 - • -1
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GRAND QUOTIDIEN D'INFORMATIONS ILLUSTRÉES -
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DERlSlr.RE MINUTE
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Londres, 7 Mars.
La nouvelle suivant laquelle lord Tyr-
rell serait prochainement remplacé à
l'ambassade d'Angleterre à Paris par sir
,*"> Eric Drummond est démestied
r MARDI
8
MARS
t932
10»» ANNiBBB
Ne. 3m
4* ÉDITION
REDACTION
ET ADMINISTRATION
PARIS, 6, RUB LAMARTINE ;
TéL : Trndaine aô-07,62-78, 62-79
Aéir. téléa. : PARIS-SOIR
Compte chèques postaux 1647-61
PUBLICITE 1
PARIS 25, RUE ROYALE
Tél. Anjou 08-80. 03-81. 08-83
M. ARISTIDE BRIAND EST MORT
M. Aristide Briand est décédé
eet après-midi, à 15 heures 30,
à son domicile avenue Kléber.
M..Aristide Briand est mort.'
L'homme qui symbolisait l'esprit de
paix dans le monde s'est éteint au
début de l'après-midi. La nouvelle
s'est répandue aussitôt comme une
traînée de poudre, provoquant une
véritable consternation dans Paris.
Certes, depuis plusieurs mois déjà, on
savait que l'ancien président du Con-
seil: était assez sérieusement mala-
: de: Mais son arganisme avait tant de
fois résisté à de r 'Udes assauts qu'on
ne soupçonnait qu'il pourrait suc-
comber aussi rapidement. Il y a quel-
ques jours, Paris-soir n'avait-il pas
annoncé le retour de Cocherel de M.
Briand et son entourage, que nous
avions consulté, ne nous avait-il pas
donné l'assurance que toute inquié-
tude devait être écartée ?
Hélas 1 Le mal, sournoisement,
achevait son œuvre. Et au moment
même où l'on pensait que celui qui,
pi longtemps; avait représenté la
France allait pouvoir reprendre son
activité, il tombe pour ne plus se re-
lever. =
Retracer ce que fut la carrière po-
litique de M. Briand ,c'est évoquer
Une partie de l'Histoire de la Troi-
sième République, la plus dramati-
que, ta plus héroïque et la plus diffi-
)cHc.. ; v :
Avec Clemenceàu, avec M. Poinca-
ré, M. Briand a été l'un de ceux qui
ont le plus marqué la politique fran-
çaise de leur personnalité.
Cet homme qui débuta dans la car-
rière ministérielle sous le signe de
l'apaisement intérieur, voulut finir
sa carrière sous celui de l'apaisement
international. On dira, plus tard,
avec quelle force de persuasion, avec
quelle constance il s'y employa.
Certains ont pu discuter parfois
avec violence les idées qu'il voulait
faire entrer' dans le domaine des
faits et de la morale humaine pour
éviter le retour de la guerre. Mais
quelle que soit l'opinion que l'on ait
sur son rôle politique, tous les Fran-
çais s'inclineront devant sa tombe.
Dans les circonstances les plus tragi-
ques de notre Histoire, il fut grand.
Jamais il ne désespéra de son pays.
Et comme il pouvait être magnani-
me, celui qui, - dans une séance inou-
bliable de la Chambre i s'écriait au
lendemain de la guerre r « Mes-
sieurs, la France est chic ! »
Les derniers moments
C'est à 13 h. 30 que l'ancien président
du Conseil a rendu le dernier soupir, en
son domicile de l'avenue Kléber.
Depuis son retour de Cocherel, la se-
maine dernière, M. Briand se sentait lé-
gèrement souffrant, mais ne s'en était
pas autrement inquiété.
Avant-hier, son état s'étant brusque-
ment aggravé, son entourage fit appeler
, ;"'£ , Avec M> Lava}, après sa démission.
C'est avec enthousiasme
que les étudiants en droit ont adhéré
à la grève de vingt-quatre heures
L'cfferteseejjce iègne au>< Quartier
Latin : iftaifcil ne sfagit plus cette fois
i d'une agtàton.. politique. Seul, l'intérêt
guide les,maiiifestants : la nouvelle loi
votée par la Chambre, autorisant les
capacitaires. non bacheliers, - âgés de 27
ans, à se f&ire-inscrire Via Faculté pour
tes examens de la ittjetfce-a motivé l'in-
dignaton des étudiants - , -
L'animation à la Faculté
A la Faculté, règne la élus vive
agitation/des groupes "bruyants discu-
tent avëb"animation.' • ,", : .1
Des tracts passent de main en main,
par lesquels la Section de Droit de UAs-
sociation Générale des Etudiants de Pa-
ris c constatant que les études de capa-
cité sont aisément accessibles, et n'exi-
gent aucune instruction préalable,. in-
mterit les étudiants en Droit de'Paris.:,
à exiger d'une Mesure qui porterait gra-
vement atteinte et à leurs intérêts pri-
mordiaux et aux drots qui leur sont ac-
çuts.,» , .:: ,
; On sigue..j „
Dans le grand couloir, un comité s'est
constitué pour recueillir les signatures
des étudiants au bas d'une pétitionne la
Section de Droit demandant au Sénat de
repousser « cette lQi votée sans examen
térieMJcL susceptible d'avilir les diplô-
mes; d'abaisser le niveau dés études et
d'accroître la misère des licenciés en
droit à une époque où Us sont déjà en
surnombre. »
Uné jèune et charmante étudiante,
Mlle Rodillon, aidée de précieux
aboyeurs, préside ce comité et, d'un sou-
rire engageant, invite les étudiants à
signer. :
: L'avis des é,tudiants
M; Cervoni, vice-président de l'Asso-
cifction, docteur en .droit,'se prête vo-
•tontiers â mes questions :
.— C'est TOfnce du Droit de Toulouse,
désigné par le Congrès de Caen pour
représenter toutes les associations fran-
çaises d'étudiants en Droit, qui a pris
l'initiative de ce mouvement auquel
nous avons adhéré par discipline. Cet
office est pleinement qualifié pour don-
ner des ordres.
» Adhésion enthousiaste, d'ailleurs,
car nous estimons qu'à une époque où 11
est difficile .de trouver des places, 11 est
Inutile de laisser se glisser dans nos'
rangs des éléments indésirables.
» On nous objectera que la mesure est
provisoire, mais nul n'ignore qu'en
liVance seule dure le provisoire.
» Nous ferons donc la grève, à partir
de demain matin. Cette manifestation
se déroulera dans le plus grand calme.
NfruS placerons des piquets de grève aux
portes des « amphis » et je pense d'ail-
leurs que personne ne se présentera. »
! :—. Quelle seça la. durée de là grève ?
-r. Jusqu'à-nouvel ordre ; ■ vingt-quatre
heures. : 'N ouSn avons l'approbation de
, notre doyens M: Barthélémy.
.Mi Chéron n'est pas- rancunier
| Notre intterlocuteua-ajoute :
-ir. Nous avons -olbténu également ravis
favorable .de :M. Henry qbéron, auquel
nous avons envoyé une délégation. Plu-
sieurs "autres sénateurs onus-ont promis
de protester contre cette loi, lorsqu'eux
Viendra devant la Haute Assemblée.
» Nous avons le ferme espoir qu'elle
sera repoussée.
— Pensez donc, ajoute M. Cervoni,
que la Chambre n'a consulté aucun pro-
fesseur avant de la voter.
— Mais cette protestation de votre
part, s'étend-etle à ceux qui auraient pu,
comme autrefois, par dispense ministé-
rielle, se faire inscrire à la Faculté,
bien que n'étant pas bacheliers ?
- Non, nous ne sommes pas ennemis
de ces mesures de faveur' individuelles,
nous protestons seulement contre la me-
sure collective.
Une voix autorisée,
celle de Me François Fournier
Nous ne pouvions pas ne pas inter-
viewer M* François Fournier, avocat à
la Cour d'appel de Paris, ex-maréohal-
ferrarat, ancien député du Gard, qui- sié-
gea vingt ans durant à la Chambre, et
qui est,' par surcroit, conférencier disert
M* Fournier profita jadis de cette dis-
pense exceptionnelle et l'on doit recàn-
naître qu'elle ne pouvait mieux être
accordée. > • :.
M' Fouler nous reçoit avec la plus
grande courtoisie : - 0,
— Si vous voulez mon avis, Je me per-
mettrais de remarquer d'abord qu'il
n'appartenait pas aux étudiants de-don--
rier des directives au gouvernement..
» Mais j'ajouterai immédiatement
qu'ILs ont parfaitement raison, dans leur
argumentation, certains capacitaires ne
présentnt ps tas. garanties s uffiantes
pour accéder à la Faculté. 0"
» On a supprinié un examen, l'équiva-
lence, qui permettrait autrefois aux'jeu-
nes gens de mérite qui n'avaient-pas - le:
baccalauréat, de prétendre à la licence.
Je le regrette. Mais' il est nécessaire, en
tout cas, pour ceux eue les circonstan-
ces ont empêché d'obtbnir le diplôme du.
baccalauréat mais que leur intelligence
met au-dessus de la
met d'accéder à la licence. »
M" Fournier conclut :
— Les manifestations des étudiants
me paraissent déplacées e£ ne sont pas
dignes de leur instruction, de leur rang
social, voire même de leur éducation.
— Paul Quatre.
'( l ---
M. ARISTIDE BRIAND S'ENTRETENANT AVEC M. WALTER EDGE
-
Un Conseil
■ - i < :'" r
des Ministres
i :.', s est réuni
! aujourd'hui
â l'Elysée ;
I-;.. ——— -, «
dia
du côté français; ': l
la commission -
franco-allemande
Les ministres se sont réunis en Conseil,,
à 10 h. 30, ce mâtiné à l'Elysée, sous'la.
présidence de M.'Paul' Douiner, président
de la République.. ",,:; : • -
M. André Tardieu, président du Con-
seil, ministre des Affaires étrangères, a
mis ses collègues au courant de l'état des
conversations internationales.
Sur la proposition de M. André Tar-
dieù, M. Pierre Lavai, ministre du Tra-
vail, <'■ a été chargé .d'assumer, du côté
ftançais - ela- présidence,, de la commission
franco-allemande. M. : Gignoux, député,
continuera à • en assumer la vice-prési-
dence. —
M. Pierre-Etienne flandin,., ministre
des Finances, a entretenu ses , collègues
de l'état' de -la, discussion du' budget qui
se : poursuit - devant la Chambre. -
De graves manifestations
communistes ont lieu '.:';-
en Autriche ::-. ,:',"
: :••• *' r'-1 ,, : «
-, J, < Vienne;*7- Mars. -
On mande de Graz que, outre les inci-
dents signalés à Leoben, à- Bruck et à
Graz, ,. les communistes ont également
manifesté hier à Judeniburg, à Knittel-
feld et à Murzzuschlag.
: En divers endroits, la gendarmerie a
réussi à disperser les manifestants parla
seule menace des mitrailleuses. ,
Il semble que Ifobjectif principal des
communistes ait été Klagellfurth, où des
éléments venus des confins les plus éloi-
gnés de la Carinthie tentèrent sans suc-
cès de se rassembler. s
Un communiste a été. blessé à Klagen-
furth d'un coup de baïonnette. Une dé-
moralisation complète règne parmi les
communistes arrêtés, dont beaucoup al-
lèguent n'avoir pas eu conscience du
danger auquel ils s'exposaient.
A Klagenfurth, la police et la gendar-
merie continuent à occuper les principa-
les artères. L'ordre le plus complet est
partout rétabli.
Cinq, a^rïes^Qiis ont été commises
cltte nuit dans Paris I ;
On> iCa pas ùe&rouvé le* auteurs de la sanglante fusillade
{ de la rue Anïbiire-Rouchet
Malgré les menaces'du Parquet et de
la police, les bandas .en auto-poursui-
veiit.-leurs exploitas; :Ltfâ- agressions .noc-
turnes se multiplient A chaque nuit, la
liste des ^paisibles ''pâi^ants détroussés
s'allonge, "cuvant, "one progression très
nette. 'l, d.'
Les victimes, ^affolées ne donnent .que
des signalements très: values : -, ;
: « ^Le premier était grand i, il avait" une
gabardine ; le second,, p1 .petit était
coiffé d'une casquette, » ,
Comment arrêter 'les ma\1andrins- sur
dès-indications aussi peu précises ? "Ded
jeunes gens. en 'gabardme. set en cas-
quette, on en compte dès milliers: a Pa-
ris- !_ M : < j.
Cette nidt, une agression particulière-;
ment' gi'ave a été, commise, les bandits
ont joué du revolver, blessante agent.'
Une répression énergique s'impose.
Voici comment M. Jean GaCbet, em-
ployé, demeurant 89, boulevard Mâles-
herbes, nous :a'conté-çe matin J'attaque
dont il a été c victime ; ;
— Je reconduirais chea-elle une\Jeune,
amie, qui désire «aider .l'anonymat. >11,
pouvait être.mimiit et démi lorsqué^ rue
'Antoine-ROuchet' .trois nommes arrê-
tés près d'une auto se1 retournèrent sur
nous.
"r i »: Je sentiî :soudadn- le canon-d'un re-
volver appuyé' sur •môn-'estOTMic.. t [
» — Pas de bruit,. pas; ain mot.srton;
argent ou on tire!
y Ma oompaigne et moi venions d'obéir.
à cette ? injonction > en .dommnVles. 200
francs environ que.nôus ayiohs^sur nous,
quand je"' vis apparaître mrïe 'voiturette*
de la polfoe. DÈS qu'elle fut â notre hau-
'teü r' j'appelai au• secours:
> JLes - ^temditss i détalèrent ; aussitôt,
abandonnant:leur. auto,: et; couvrirent,
leur retraite en ouvrant le feu sur les
policiers. C'est-un hasard-si nous ne fû->
mes pas blessés.
?. » Et la chasse à l'homme s'organisa.
Plus »vde quinze coups de feu furent
échangés.*»
M..Païvick, chauffeur de taxi, qui sta-
tionnait place Paul-Rivière, assista à la
suite de lax fusillade» :
t—J'ai: vu apparaître les trois fuyards,
nous dit-il. > Ils venaient vers moi pour
prendre mon taxi ; mais un agent leur
barra la route en tirant. Us s'enfuirent
alors i vers * un i kiosque à musique. : Les
coups de feu crépitaient, deux des agents;
eurent bientôt. leur ; revolver enrayé, et 1
le troisième - continua 'la Chasse seul,
mais il devait revenir bientôt :
— je suis touché, dit-il.
H avait été blessé au mollet droit.
Avec la voiture de la police et mon taxi, j
dans lequel j'avais le gardien blessé;
L'agent Chalet, du 2* arrondissement, on
effectua immédiatement plusieurs ron-
des- qui : restèrent -sans- résultat.. •
j Ope deux réfcits'. pCTmettent de com-
prendre à quels - dangereux malfaiteurs
on eut affaire, 1 i • • f v ; ;
L'agent ..Ç" haloti; a t été. transporté-à ;.lji;,
maison de santé des gardiens - dç la.
paix, -où - son^ état - n'est ; pas considère
comme très grave." Dès ce matfn," au
conynissariat d'AuteuJil, .des inspecteurs
de la police judiciaire ont commencé
une minutieuse enquête.
L'auto des bandits est devant re. poster
C'est un petit cabriolet qui avait été!
la soirée d'hier, devant son domicile;
volé à son propriétaire, M. Glaise, dans:
avenue de la Porte-de-Champerret.
A l'intérieur on découvrit certains ob-
jets, du linge, en particulier, que les
bandits avaient volé au cours d'une pre-
mière agression, à minuit, environ,. à. une
cuisinière et à sa fille, Mlle Marie.Blot,
femme de chambre, rue de l'Assomp-
tion.
; D'après les déclarations de * Mlle Blot,
de M. Gachet et du chauffeur Palvik,
les trois bandits sont correctement vê-
tus: et répondent au signalement sui-
vant :
j L'un, est grand et porte un pardessus
gris et un chapeau mou. Le second est
petit, et nu-tête ; il avait, un pardessus
de cuir. Le dernier, de petite taille éga-
lement, portait -un pardessus * foncé.
lOutre ces deux agressions, il faut en-
registrer, pour cette nuit,v d'autres atta-
ques.
Rue Bargue, à 21 h. 30, M. Montier,
demeurant .au 60 de cette rue, a été dé-
troussé- par un' inconnu. Butin : 60 fr.
]Eti'Augùste--V-ap'-u' erife;" à 22 heures,
M. - Hàprosta, cuisinier, domicilié au 26
de cette rue, est-attaqué -par deux ban-
dits. Mais ceux-ci ont pris la fuite sans
rien emporter, M. Hapfostacieur ayant
répandu par. des coups de poing.
.Rue Boursault, afin,'à 3 h. 30, M. Sa-
card, étudiant, est, délesté par deux in-
connus des - 800 francs. qu'il portait sur
tui.' 4.
Bientôt1 on n'osera plus ! sortir seul à
Paris, le soir. — A.-G. L.
Lire dans PARIS-SOIR 100
REFLEJŒSDE. LA FOULE
; par, : Louis, LEON rMARTTN.
1 'T UNE SAISON CHEZ LES FOUS
par Marc STEPHANE
UN GRAND AMOUR
DE NEUF HEURES
, par Stéphane MANIER.
[les docteur Vaquez, Gour, Donzelot, qui
diagnostiquèrent une crise cardiaque.
Hier soir, son médecin - personnel, le
docteur Emery, arriva à son chevet.
Mais les soins dévoués dont il entoura
M. Briand furent inutiles.
D'heure en heure, l'état s'aggrava et,
dès le commencement de la matinée, on
perdit l'espoir de sauver l'ancien prési-
dent du Conseil.
M. Briand s'éteignit asez paisiblement,
peu après 13 heures.
Dès que la nouvelle de sa mort fut
connue, de nombreuses personnalités se
rendirent au 52 de l'avenue, Kléber.
M. Paul Doumer, Président de la Ré-
publique, arriva à 14 h. 45, bientôt suivi
de MM. PeYcekn, Ohiappe, préfet de
police ; Mahieu, ministre de l'Intérieur ;
Morin, ancien préfet de police.
A. 15 heures armaient MM. Laval et
aMlvy.
Une affluence considérable de curieux
stationne aux alentours du domicile de
M. Briand.
En signe de deuil
la séance de la Chambre
est levée
La Chambre devait reprendre cet
après-midi la discussion du budget des
conventions interrompue samedi.
Mais, dès l'ouveéure, M. Fernand
Bouisson, qui préside, fait connaître quH
apprend à l'instant la mort de
M. Briand. Il propose à la Chambre de
suspendre sa séance en signe de deuil.
M. André Tardieur, président du Con-
seil, qui est au banc du Gouvernement,
apporte à M. Briand, l'hommage du
Gouvernement..
16 séance est levée à 15 h. 15 et ren-
voyée à ce soir, 21 heures.
Dans les couloirs de la Chambre
La nouvelle si douloureusement bru-
tale de la mort de M. Aristide Briand a
jeté la consternation dans les couloirs de
la Chambre.
La séance publique, comme on le vèrra
d'autre part, a été suspendue dès ton
ouverture en signe de deuil. Et les dépu-
tés se sont rassemblée aussitôt dans les
salons, dans la salle des Quatre-Colonnes
et la salle des Pas-Perdus pour appren-
dre les derniers détails du décès si ra-
pide de l'éminent homme d'Etat. ,
Ses adversaires d'hier comme ses amis
exprimaient la douleur que leur cause
cette foudroyante disparition. Même
ceux qui ont critiqué, il y a encore quel-
ques mois, le plus âprement la politique
d'Aristide Briand, rendaient par leurs
paroles émues un suprême hommage au
grand disparu.
Obsèques Nationales
Les membres du, Gouvernement doi-
vent se réunir incessamment et décider
de faire à M. Aristide Briand des obsè-
ques nationales.
r Pewkuit wtx anciens combattants à Wattrom.
- Ëose Lux fut, à BlanoMesnil
; tèhjeu- d-line tragédie classique
; « Avant minuit Vun de n ous detjx tloitjJisptiraitre »
avait ditdejhari.'à l'amant
;
théâtre. On'ïen -'coniiàitr lësfgraindes li-
grabdes li-
■M.-ans, îpœit'quitté, son mari, -Lucien
•Dubade,, pour suivre )Son< .amante un
eouvremr < nommé - Eugène , Ra" gaigne et1
èa«iedi. < soir,* 'pour, ne" pàs, gêner, - le
bonneur de : sonJ camarade,VRagaïiner se
poignarda. Il estVauïourd*hui datai un
état désespéré.' - j
1 ¡':' , Deux amis ,
ibl«n'comprendre les .moMles de
Ce .drame, .il ,, fàut, savoir •. qu'une 'très
grande, amitié .unissait,' en, effet/ les deux
nommes..Tous; deux ; sont ^originaires
idAubo^jBifersroù'ils'sont-'nés, Ragaiigne
en 1911, Dubarle trois ans plus tôt.--ns
avaient -1enseraible * fréquenté' l'école; et
quand, vckdrsix ans, /Dubarle convola en
justes noces^^ avec Rosé, Lux, Ragaigne
devint 1 intime. du. ménage, qui. demeu-
rait passage- Màchoira," à. Aubervilliers.
Pendant longtemps, le couvreur lutta
contre le sentiment-qui l'attirait vers la
femme de son camarade. Celle-ci eut
successivement deux enfants et c'est
seulement après sa seconde maternité,
qui date de 1929, qu'elle se décida à ac-
corder ses faveurs à'Ragaigne.
A la longue, l'existence qu'il menait
d. epuis.qu il. était l'amant de Rose pesait
au couvreur. En Janvier dernier, il dé-
cida sa maîtresse à rendre publique leur
liaison et à abandonner le foyer conju-
gal pour le suivre. Ainsi fut fait.
Après avoir habité-dans, divers hôtels
de banlieue, le couple, voici huit jours,
élut domicile 53, avenue de Suffren à
Blanc-Mesnil, dans un hôtel meublé ap-
partenant à une dame Melonico, et loua
au mois une petite chambre moyennant
la modique somme de -120 francs. -
Cest là que Dubarle venait les retrou-
ver. Dans sa colère, il proférait d'horri-
bles menaces à leur égard.
Sa femme affirme qu'il était homme à
les. tenir et c'est pourquoi elle ne sortait
guère, passant la majeure partie de ses
journées dans sa chambre.
Samedi matin, elle ne put cependant
éviter, une rencontre. Elle se heurta à
Dubarle dans le débit de l'hôtel, mais
1 homme ne lui adressa pas la parole n
monta droit sur Ragaigne, lui prit le bras
et sortit.
Dix minutes, les deux hommes discu-
tèrent sur la route. Us décidèrent d'un
commun accord de ne pas se battre en
raison de leur vieille amitié.
— Seulement, dit Dubarle, il faut que
ce soir, avant minuit l'un de nous deux
soit mort. 1 -
; A- 9 heui-és fet a«ïâe, le mari revend
donc à Blanc-Mesnil et, l~é-~tmnt dans
le café, aperçut à une table sa femme et
.ra0t dire, til alla s'inf.
taller en f ,creux. -.
La petite servante était presque vide. Seule
la ~Z:Vai1te vAquait à-®65 occupations g*
jetait parfois un regard étonné sur
trio bizarre qul, en SUenœ.. "se dévisa-
geait. ,Une heure s'écoula 'ainki lourrfa
d'angoisse. Par instants; 'l'un des trois
personnages oçmsyatkit de. lJœil sa pen- *'
dule : « A minuit, avait d}t Duibarft il
faut que l'un de n<>us-desoit mort. »'
Soudain, le marie n'y tint» plus. B sor-
tit son couteau, l'ouvrit, le posa sur la
table, écarta ses vêtements de ses xixama
crispées, et -s'écria-, : --
^appe l. tu vaiit mieiix que ce
soit moi qui d^isparaisse !.
Une seconde, Ragaigne demeura immo-
bile. Puis il palit et, comme un insensé
sortit à son tour son couteau, qu'il se
plongea d'un coup dans lw pcîiritie.
n y eut une-minute d'affolement. Un ,
agent de service dans - un bal voisin fit
soudain jrruptton dans la salle et avertît
par téléphone M. Lenoir, commissaire de
police. Ce dernier arriva en toute hâte.
Par ses soins, le blessé dont l'état était
.,.' r. -
aesespere, rut transporté à l'hôpital
Au-dessus du brancard, Dubarle étenl
dit la, main :
Je te pardonne Gégène 1 arumia.
t-ll avec majesté. ,
Il fut ensuite conduit au poste et ar-
rêté pour menaces de mort et port d'ar-
mes prohibées. Il faut dire, en enet, que
l'on retrouva dans les poches de ces deux
vieux a ;iis cinq belles lames à cran d'ar-
rêt. —Jean Laubespin.
M. Tardieu a ouvert
au Quai d'Orsay
la Conférence
internationale du vin «
M. André Tardieu, président du Con-
seil, ministre des Affaires étrangères &
procédé ce matin, à 10 heures, au Quai
d'Orsay, à l'ouverture solennelle de la
Conférence Internationale du Vin.
Vingt-cinq pays étaient représentés.
M. Barthe, député de l'Hérault, a été
.élu président du bureau. Onze questiona
sont inscrites à l'ordre du jour des com-
missions; le rapport d'ensemble sera
présenté vendredi matin.
M. Maurice Sarraut, sénateur, prési-
dent du groupe viticole .du Sénat «
prononcé également un dfowmie
A B T B B* -------------- EN x«oisiëme FAGE s
- - - ------
A^LJnLJL^t ■ J UJLJHj, & L'0ffensiVe cn pays rhénan des partis extrêmes" par Jnlgg RAUFP\*/F||^|
L LE ft rvtbmê à "Berlin par Manrin* nFtcrtPR/y
': ,.,., Jj ft~ ~t ., Jlfc • JEl. Wt "La misère est à l'intérieur,sous la parurefroide des maisons. par Pierre MAC ORLAN
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