Titre : Paris-soir
Éditeur : s.n. (Paris)
Date d'édition : 1932-03-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34519208g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 mars 1932 09 mars 1932
Description : 1932/03/09 (ED4,A9,N3077). 1932/03/09 (ED4,A9,N3077).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG31 Collection numérique : BIPFPIG31
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG13 Collection numérique : BIPFPIG13
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7639598x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-235
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/02/2015
GRAND QUOTIDIEN D'INFORMATIONS ILLUSTRÉES - , - - 'Il
25 e-
-..,
D E K ~F~E MINUTE
On annonce la mort de M.
Charles Dehierre, sénateur du
Nord, et de M. le comte de Lan-
demont, sénateur de la Loire-In-
férieure.
MERCREDI
9
MARS
1932
10m» ANNEE
, N° 3077
4e ÉDITION
REDACTION
ET ADMINISTRATION
PARIS, 5, RUE LAMARTINE
Tél. : Trudaine 8S-07, G2-78, G2r7B
Adr, télég. : PARIS-SOIR
Compte chèques postaux 1647-61
PUBLICITE
PARIS, 25, RUE' ROYALE
Tél. Anjon '03-80. 03-81, 03-82
PARIS - SOIR EN
ALLEMAGNE.
LIRE EM TROISIEME PAGE :
A Essen, avec le chanceliër Bruning par Jules SAUERWEIN
-'
AHbî Table 31 .par Mauricè DEKOBRA
., ~O:'., B: e :.,:.;,::,",.,. 'par'- aur,tce;"
Peux armées d'une égale pauvreté. par Pierré MAC ORLAN
;
A la Chambre et au Sénat
MM. Bouisson et Lebrun
ont prononcé l'éloge funèbre
de M. Aristide Briand
MM. André Tardieu et Paul Reynaud
ont associé le gouvernement
aux émouvants Hommages
des présidents des deux assemblées
Minutes poignantes ! Lorsqu'à 15 h. 30,
M.: Fernand Bouisson, président de la
Chambre, ouvre la séance d'une voix
étreinte par l'émotion.
Les députés sont très nombreux dans
l'hémicycle. Ils ont tenu à apporter, par
leur présence un dernier hommage au
M. Fernand Bouisson prononçant
-, 'e lu pere -4e, M. Briand..- ,
èrand disparu' qu'ils aimant tous.
Et pendant que M. Fernand Bouisson
prononce Ilémouvant -discours qu'on lira
d'autre : par.t, .une athosphère- 'de douleur
intense plane'sur rassemblée.
Bipn des ,yeux se mouillent de larmes.
Lé président lui-même a du mal à sur-
monter -sa -profonde ; ém'ptiop, dominant
pendant -sa 'lecture la*fcribune*du -haut de
laquelle l'éminent tribun »a4?ait; tant- de
fois,"avec son éloquence pèijuasive,- lan-
cé, de5 vibrants appels en faveur de la
pàfx. • • ; ; | *"; ,
Le ; discours • de * M. Botdsson
..DèsiOe^ébut seançe,- M..;Fernand
B4>uis$on* se l'iève let fprorionce; devant des
députés-debout, Jun : discours .'dont :nous
ddnnc>ns; ici'l'essentiel^.,
L'émotion' qu'éprouve"la: Chambre, c'est
celle rtiêm'e qui s est ëmpEirée des citoyens
dé ce .pays," de*toute iClasse,* de'toute cul-
ture — oèerat-je idire de /totite s opinion ?
— lorsqu'ils ont • appris la mort- d'Aristide
Briand. La perte, que fait' ,le Parlement
est-immense. Qu'est-elle àuregard-de celle
qui frappe la' France entière, et- qu'après
e¥e.mesure.l'Èurope, ? ,..,;
£1 aî su js'adresser au cœur; des-hommes
■ etvà--leur -sensibilité.* "S'iLoY a ..réussi, s'il
a au atténuer parfois entre eux des ger-
mesv,m.cfrtels ,'de.-division et dev rivalité,
c'est \qu'il « était essentiellement >humain,
d'une •'humanité que la. "vie n'avait 'cessé j
d'approfondir. • l,:
Lft ,pr.éparâtion;Ua 'lente maturation de
l'homme et des idées, au hasard -dés ex-
périehces, il faudrait bien pourtant, lors-
II a été tiré 526.994 exemplaires de
Paris-soir, datés du 8 mars 1932.
524.027 exemplaires ont été remis
eux Messageries Hachette, dont 521.027
destinés à Paris et a la région pari-
sienne.
Tout- lecteur-est < autorisé 5 deman-
der confirmation de ces chiffres aux
Messageries Hachette.
qu'il s'agit d'un Briand, s'y attarder. Par-
ce que ses dons étaient variés, et que
toujours tout lui fut facile, parce qu'il
était éloquent, parce que son esprit était
vif et sa mémoire sûre, on oubliait ses
longues réflexions et cette solitude qui
lui était un aliment où il se retrouvait.
s'interrogeait, s'éprouvait, se préparait à
agir.
Dès son entrée au Parlement, sa figure
véritable se dégage et s'affirme. Il a 40
ans. D'abord, il se tait, il observe. Et voici
qu'on lui confie la plus lourde des tâ-
ches, le rapport sur le projet de loi relatif
à la séparation des Eglises et de l'Etat.
Il s'entoure des conseils les plus avertis.
Il est marqué pour le pouvoir, et le
pouvoir va s'emparer de lui. De 1906 à
1932, vingt-six ans se sont écoulés, pen-
dant lesquels Briand fut onze fois pré-
sident du Conseil, et reçut vingt-six fois
l'investiture ministérielle. Ce pouvoir, il
l'a aimé, et ne s'en cachait pas, même
quand il s'en éloignait volontairement. Il
apporta à l'exercer un art qu'il s'appliqua
d'année en année à rendre moins visible,
en même temps que son éloquence, qui
fut toujours directe et précise, se dépouil-
lait de la plupart de ses ornements., Et
c'est ainsi que se forma cette physiono-
mie infiniment "originale du politique, que
fut Aristide, Briand. Notre histoire comp-
te, au long des siècles, quelques-uns de
ces ministres, habiles à concilier, prompts
à concevoir, et dont les vertus principa-
les étaient d'évaluer exactement les res-
sources de la Nation, de calculer ses pos-
sibilités, de ne rien tenter de démesuré,
de ne l'entraîner jamais dans des entre-
prises aventureuses.
La guerre.
Quand-l'invasion a commencé et que
nos troupes se replient, quatnd le sort de
notre capitale paraît incertain, il est der-
rière Ga.llieni, et c'est à son appel pres-
sant :, « Qu'on défende Paris, que Paris
se défende ! B que le Conseil cède. Quand
le front de nos années du Nord et de
l'Est tend à se fixer et que la guerre
d'usure-s'annonce,,il pressent toute l'im-
portance des opérations d'Orient, et il
donne une' voix, qui aéra décisive, aux
partisans de l'expédition de Il
rappellera plus tard devant vous qu'il
était pressent d'u Co xlwl léeure an-
golsaaiite de V-ettftto. Soucieux de bIen
conduire : la guerre, il est attentif à tout
ce qui, peut hâter l'heure de la paix.
S'U ne participe pas aux négociations
qui, devaient. aboutir au Traité de - Ver-
sailles, il fut de ceux qui en assurèrent
l'application. C'est à cette époque que sa
conception de la politique étrangère se
précise. Il voit bien ce qui doit. la com-
mander, et d'abord la conviction que tout
doit être tenté pour assurer la paix. Point
de récriminations. Pas de critiques contre
les personnes. « Ce que nous avait appris
l'histoire, dit-il, tout cela a été submergé
par des événements tels que jamais hom-
me n'eût pu les concevoir ». Mais lui,
Briand, de toute sa raison, ne veut plus
être le jouet de forces obscures, d'élé-
ments troubles. H négocie. H va de con-
férence en conférence. Il' applique les
traités, et. c'est l'état de .paiemient : de
Londres et ce sont les accords, de Wies-
baden que Loucheur conclut avec Rathe-
nau." Il veut davantage, et c'est la tenta-
tive de Cannes. H est écarté du. pouvoir
pendant plus de trois ans. Il y revient au
printemps de 1925 : pendant sept ans, il
va diriger la politique étrangère de notre
pays.
« Briand la Paix »
C'est pendant ces sept années qu'ache-
va de se dessiner en traits émouvants la
figure de l'homme d'Etat. Pour le plus
grand honneur de la France, il ne lui
appartenait plus tout entier. Ce Fran-
çais parfait, qui aimait son pays jusque
dams ses nuances les plus imperceptibles,
ce Français marin et paysan à la fois,
dont c'était la joie et 'le repos de se re-
trouver le long des côtes ou il était né
ou sur la terre qu'il avait choisie, ce
Français était devenu le concitoyen des
hommes qui,, dans le monde entier, lui
avaient donné leur confiance. Le nom de
Briand, au-dessus des rivalités internatio-
nales. dans l'inquiétude des lendemains
incertains, c'était pour eux comme un
signal d'espoir. Quand il apparaissait à
Genève à. la-tribune de l'assemlblée, on
attendait de lui qu'une fois de ,plus, 11
conjurât l'orage. Il n'ignorait pas, négocia-
teur habile et patienta la vanité des dis-
cours que, ies actes n'accompagnent pas,
mais sa conviction s'affermissait chaque
année davantage qu'il fallait. s'adresser
aux ",.peuples' eux-mêmes pour que la
guerre s'éloignât.
(Lire la suite en cinquième page)
-
Briand et mon père
par Wolfgqng S TRES KM A iViV
- 'Les 'lignes qu'on va-lire sont signées
d'un nom qui, joint à celui d'Aristide
Briand, évoque la volonté commune de
deux grandes nations d'établir la paix
entre elles.
stresemann, Aristide Briand ! Entre
ces deux hommes, maintenant disparus,
existe une amitié véritablement créatri-
ce. De leur sympathie, de leur compré-
hension, réciproques est né le signe tan-
gible du rapprochement franco-alle-
mand : les accords de Locarno.
L'avenir dira si ce monument paci-
fique résistera aux poussées de la po-
litique, mais il était émouvant que le
fils même de Gustave Streseman dit à
des lecteurs français quelle image son
père lui a léguée d'Aristide Briand.
Streseman, Aristide Briand entrent
dès à présent dans l'Histoire et dans
la Légende. Aux générations qui mon-
tent de faire que l'Histoire ait la poésie
et la douceur de la Légende,
- * - Berlinj 8,Mars.
(par ■ téléphone) !
Un-grand- homme .d'Etat français
n'est us. Sa mort; à vrai''dire, n'est
pas" -survepu-e ,de - façon. inat,tenciue!
Pour ¡tous les.hommes\qpi ne .font
qu'envisager*, lés 'châricés de la poli-
tique avec sang-froid mais - s'effôr-
,.,.., ,!
centau - contraire de mettre dans
-leurs actes toute la chaleur du. senti-
ment, un revers dans leur activité
équivaut, la. plupart du temps, à. une
diminution de leur vigueur physique.
Il est possible que M. Briand se
soit retiré de la politique avec une
certaine résignation. Il se sera plaint
de n'avoir pas été toujours compris
pas plus en France qu'en Allemagne.
Et c'est la raison pourquoi sa mort
nous apparaît entourée de tragique.
Briand disparaît à un moment où du
fait d'un concours de circonstances
malheureuses qui eurent souvent le
caractère d'une force majeure, l'idée
du rapprochement franco-allemand
passe. évidemment à l'arrière-plan.
Il s'en va à un moment où'il a pu
avoir le sentiment^que * spn activité
en- faveur de la'France et 'de* l'Eu-
rope > ne-slui permettrait «pas, quels
que^fiissenfr-îSes^effcfftsAde -^écoliterj
le/ fruits^u$l espérait' récolter. Mais
c'est,'à,nous,qiïj, vivons qu'il appar-i
tient dè m.ohtrer que 'nous" né som-
mes pas iiidignes, malgré: tout,"d'un,
homme parmi .avait
su' faire rp'|riétrer dans le peuple
l'idée de l'entente pacifique et nous
avait mis sur la vraie voie qui per-
mette d'éviter le chaos..
Là collaboration qui existait entre
M. Briand et mon père et se prolon-
gea pendant près de cinq ans, se dé-
roula toujours dans une atmosphère
d'entière harmonie. Une confiance
amicale et réciproque unissait les
deux hommes qui avaient reconnu
que la franchise et la loyauté pou-
vaient plus que toute autre chose
contribuer à dissiper les nombreuses
divergences séparant les deux pays.
Du premier jour de leur connais-
sance, il.exista entre les deux hom-
mes une entente intellectuelle et mo-
rale pour ainsi dite impossible à dé-
finir. Tous deux étaient réunis par le
idésir profond que rien ne pouvait
annihiler de ; consacrer leur vie, à la
ca|ise j dû rapprochement,et de l'en-
tente.'Tous deux, d'un'comnjun ac-
cord cherciièrent la voie et'le moyen
d'atteindre aussi rapidement: que
possible le "but'qu'ils s'étaient propo-
sé:*' - • r ? 7 ,
i r > : -,
: (Lire .la suite en cinquième page)
ve des amis
et des admiràtëttfs^anonyrriôs déifle devant
la di|ïouille dulp^nd
tE COR^S ë|^:iSrÉRË:|<ÎË;«ÇM'll--v ::
èERà TRAWSÏ»Q^i AU; M1WISTÈRE
DES AFFAIRES ILSERAEXPOSÉ
JUSQU'A SAMEDI, JOUR OBSÈQUÉS NATIONALES
MJAristide Briand sur son Ht de mort.
Qu'il est simple autour : de la dépouille
d'Aristide Briand l'appareil de la mort !
Avenue Kléber, devant le 52, le service
d'ordre est discret. Quatre agents sont
de faction sur l'étroite plate-forme que
fait le trottoir entre la rue Copernic et la
rue de, Villejust. Quelques photographes
sont là, guettant l'arrivée des personna-
lités qui, depuis hier soir,-viennent ap-
porter leur dernier hommage au grand
homme d'Etat.
Les passants s'arrêtent un instant,
forment des groupes, à voix basse s'inter-
rogent, échangent leurs impressions. Des
'fe'Irimes" beaucoup de femmes, sont ve-
nues. Quelques-unes ont. à la main un
bouquet. Non.elles ne connaissaient pas
M. Briand. Cependant ; elles aimeraient
;que ces fleurs fussent placées près de
lui, sur sa couche. Car elles savent
bien, qu'elles n'auront pas accès à la
chambre - funèbre. Mais- on leur dit,
simplem-ent
, —Montez.
• faut «gravir deux -étages. Dans la
maison tout paraît singulièrement cal-
me et cela- surprend si l'on se prend à
songer à la grandeur de l'événement
soudain qui émeut l'univers.
La porte de droite est celle de l'ap-
partement qui, depuis vingt ans, servait de
pied-à-terre à Aristide Briand. L'un de
ses battants est grand: ouvert. De l'autre
côté de l'étroite antichambre, par une
porte vitrée, on pénètre dans le cabinet
de travail. Un bureau où. s'accumulent l
d'instant en instant, les télégrammes.
(Lire la - suite en cinquième page)
Les étudiants de la Fatuité
de Droit ont déclenché
la grève ce matin
Des manifestations plus ou moins
Humoristiques se sont déroulées.
, dans la rue Saint-Jacques
1. t (Photos et clichés Paris-soir.)
En haut : Plee icandidats en droit manifestent. En bas : à gauche. ils
gardent la porté d'une salle de cours ; à droite, un amphithéâtre vide.
de la grève des
étudiants — et assez ifltiftenduè — les
couloirs de ,4 la Faculté de Droit sont,
aujourd'hui, encombrés d'étudiants. Une
telle affluénee est inaccoutumée. Seules
la bibliothèque et les salles de travail
sont désertes.
Cette .grève aura dqnc atteint un- tri-
ple bùlj: ijElle aura - été .tout S à -la fois
une ^•'démpfâ^trôncorporative,'. une
distraction imprévue: et : un reikxs bien -
faisante ( 1 * •• • ••. • ■ v v ■
i m; -larofiesseur 'de': droit (ro-
main, d vailleurs - l'utilité. de ce
repos ..-.v ,"¡ l'
—'Il me semble,.a-t-il. dit. à ses jeu-
nes, élèves,'que» vous ayez assez de va-
cances comme - céla,, sans vous en oc-
troyer^ de votre îpropreî'chiff..:«
Malgré ;ces sages ! paroles, les étudiants
n'en ont pas moins ; obéi <à l'ordre • de
grève.décrété daiis les circonstances que
nous avons exposées hier..
■ Les cours' sont; suspendus
-à la Faculté (
En conséquence, dès- 8 heures du ma-
tin, les piquets, de : grève, désignés par
le comité -veillaient aux' portes des sal-
les de cours pour que. nul' n'y pénétrât.
Ce service d'ordre avait reçu la - consi-
gne formelle de ne pas faire usage de
cannes plombées ou de matraques, pré-
caution inutile, car-personne" ne se pré-
senta aux^ cours. ,
Les professeurs, cependant, bien qu'au
courant des faits,-se rendirent à la Fa-
culté. "Mais,-devant-les bancs vidés; ils
se 'rend.itent compte de l'inutilité de
leur. eSort et ■. se * retirèrent aux ; accla-
matiQns" des ^.étudiants..r 1
* Hier, d'aiueurs * le - conseilr de. l'Uni-
versité avait tenu séance et, s'était, as-
socié ; à. la protestation des étudiants,
• x La - durée ide~-la ;: grève
;1 TI (est impossible à l'heure actuelle de
prévoir- lai durée derla. grève.. En, effet,
l'Association - Générale dçs - Etudiants a
reçu- de 'l'Office • de * Droit -de Toulouse lei
-télégramme suivant
« fin grève dépend décisioq Sénat,
eje proj t seul satisfai-
sant. t Refuser toutes transactions. »
Ce 'soii-, vers 18 heures, une deléga..
tion dlétu.diants, composée de Le-
cornu, président de'l'U.S.; Ziegler, pré-.
sident de l'A.G.; Servoni et Cossevin,
membres du Comité, se rendra au Sé-
nat où -elle sera reçue 'par, M. Josset,
président de la Commission d'enseigne-
ment. Cette délégation ;exposêça à la
Commission la nécessité d'« en terter, '>
la ;loi yotée par la Chambre. Eiie ésSâie^
ra d;obtenlr une assurance'formeBe, qui
seule pourra mettre, nn à la.' grevé.
; L'animation dans les rues
La rue Saipt-Jacques est, tjiette
d'une animation extraordinaire. Bien
que .toute, .manifestation soit /interdite
et'' que r les chefs du "mouvement "s'op-
posent énergiquement à, tout excès la
jeunesse <* exubérante -tde la - Faculté se
livre à quelques facéties.
; Un taxi, - qui' s'est engagé par.mégar-
de dans lal- rue.: Saint-Jacques, .est' vio-
lemment repoussé.-Un autobus risque de
'subir le même sort.:, un grand-nombre
d'étudiants : s'attachent à contrecarrer
l$s projets ''du chauffeur et annihilent
les efforts du moteur. U faut que la
police intervienne.
: De temps en temps des chœurs inlas-
sables psalmodient :
« Conspuez le sagouin. >
'Tous renseignements pris, il s'agit de
M. Félix Gouin, rapporteur de-la loi
à la Chambre. Honni" soit - qui, mal y
pense ! — paul Quatre.
: Lire dans PARIS-SOIR 100
1A FORET DE BONDY
par Pierre DOMINIQUE.
UNE SAISON CHEZ LES FOUS
.-par-Marc STEPHANE
LA BELLE AVENTURE
par Henry BENAZET.
La salle à manger de M. Briand'a Cocherel.
TJn.coin du salon.
Les fusils de chasse du Président.
VUES PRISES CE MATIN A COCHEREL DANS LA PROPM!ETE DU PRESIDENT. BRIAND PAR LE SERVICE PHOTOGRAPHIQUE DE PARIS-SOIR
C'EST EN LISANT NOS PETITES ANNÔN^S QÛE ^OiS;TROUyE^^E NUME^Qi|Ù^LL^ DE:5lFR;:
25 e-
-..,
D E K ~F~E MINUTE
On annonce la mort de M.
Charles Dehierre, sénateur du
Nord, et de M. le comte de Lan-
demont, sénateur de la Loire-In-
férieure.
MERCREDI
9
MARS
1932
10m» ANNEE
, N° 3077
4e ÉDITION
REDACTION
ET ADMINISTRATION
PARIS, 5, RUE LAMARTINE
Tél. : Trudaine 8S-07, G2-78, G2r7B
Adr, télég. : PARIS-SOIR
Compte chèques postaux 1647-61
PUBLICITE
PARIS, 25, RUE' ROYALE
Tél. Anjon '03-80. 03-81, 03-82
PARIS - SOIR EN
ALLEMAGNE.
LIRE EM TROISIEME PAGE :
A Essen, avec le chanceliër Bruning par Jules SAUERWEIN
-'
AHbî Table 31 .par Mauricè DEKOBRA
., ~O:'., B: e :.,:.;,::,",.,. 'par'- aur,tce;"
Peux armées d'une égale pauvreté. par Pierré MAC ORLAN
;
A la Chambre et au Sénat
MM. Bouisson et Lebrun
ont prononcé l'éloge funèbre
de M. Aristide Briand
MM. André Tardieu et Paul Reynaud
ont associé le gouvernement
aux émouvants Hommages
des présidents des deux assemblées
Minutes poignantes ! Lorsqu'à 15 h. 30,
M.: Fernand Bouisson, président de la
Chambre, ouvre la séance d'une voix
étreinte par l'émotion.
Les députés sont très nombreux dans
l'hémicycle. Ils ont tenu à apporter, par
leur présence un dernier hommage au
M. Fernand Bouisson prononçant
-, 'e lu pere -4e, M. Briand..- ,
èrand disparu' qu'ils aimant tous.
Et pendant que M. Fernand Bouisson
prononce Ilémouvant -discours qu'on lira
d'autre : par.t, .une athosphère- 'de douleur
intense plane'sur rassemblée.
Bipn des ,yeux se mouillent de larmes.
Lé président lui-même a du mal à sur-
monter -sa -profonde ; ém'ptiop, dominant
pendant -sa 'lecture la*fcribune*du -haut de
laquelle l'éminent tribun »a4?ait; tant- de
fois,"avec son éloquence pèijuasive,- lan-
cé, de5 vibrants appels en faveur de la
pàfx. • • ; ; | *"; ,
Le ; discours • de * M. Botdsson
..DèsiOe^ébut seançe,- M..;Fernand
B4>uis$on* se l'iève let fprorionce; devant des
députés-debout, Jun : discours .'dont :nous
ddnnc>ns; ici'l'essentiel^.,
L'émotion' qu'éprouve"la: Chambre, c'est
celle rtiêm'e qui s est ëmpEirée des citoyens
dé ce .pays," de*toute iClasse,* de'toute cul-
ture — oèerat-je idire de /totite s opinion ?
— lorsqu'ils ont • appris la mort- d'Aristide
Briand. La perte, que fait' ,le Parlement
est-immense. Qu'est-elle àuregard-de celle
qui frappe la' France entière, et- qu'après
e¥e.mesure.l'Èurope, ? ,..,;
£1 aî su js'adresser au cœur; des-hommes
■ etvà--leur -sensibilité.* "S'iLoY a ..réussi, s'il
a au atténuer parfois entre eux des ger-
mesv,m.cfrtels ,'de.-division et dev rivalité,
c'est \qu'il « était essentiellement >humain,
d'une •'humanité que la. "vie n'avait 'cessé j
d'approfondir. • l,:
Lft ,pr.éparâtion;Ua 'lente maturation de
l'homme et des idées, au hasard -dés ex-
périehces, il faudrait bien pourtant, lors-
II a été tiré 526.994 exemplaires de
Paris-soir, datés du 8 mars 1932.
524.027 exemplaires ont été remis
eux Messageries Hachette, dont 521.027
destinés à Paris et a la région pari-
sienne.
Tout- lecteur-est < autorisé 5 deman-
der confirmation de ces chiffres aux
Messageries Hachette.
qu'il s'agit d'un Briand, s'y attarder. Par-
ce que ses dons étaient variés, et que
toujours tout lui fut facile, parce qu'il
était éloquent, parce que son esprit était
vif et sa mémoire sûre, on oubliait ses
longues réflexions et cette solitude qui
lui était un aliment où il se retrouvait.
s'interrogeait, s'éprouvait, se préparait à
agir.
Dès son entrée au Parlement, sa figure
véritable se dégage et s'affirme. Il a 40
ans. D'abord, il se tait, il observe. Et voici
qu'on lui confie la plus lourde des tâ-
ches, le rapport sur le projet de loi relatif
à la séparation des Eglises et de l'Etat.
Il s'entoure des conseils les plus avertis.
Il est marqué pour le pouvoir, et le
pouvoir va s'emparer de lui. De 1906 à
1932, vingt-six ans se sont écoulés, pen-
dant lesquels Briand fut onze fois pré-
sident du Conseil, et reçut vingt-six fois
l'investiture ministérielle. Ce pouvoir, il
l'a aimé, et ne s'en cachait pas, même
quand il s'en éloignait volontairement. Il
apporta à l'exercer un art qu'il s'appliqua
d'année en année à rendre moins visible,
en même temps que son éloquence, qui
fut toujours directe et précise, se dépouil-
lait de la plupart de ses ornements., Et
c'est ainsi que se forma cette physiono-
mie infiniment "originale du politique, que
fut Aristide, Briand. Notre histoire comp-
te, au long des siècles, quelques-uns de
ces ministres, habiles à concilier, prompts
à concevoir, et dont les vertus principa-
les étaient d'évaluer exactement les res-
sources de la Nation, de calculer ses pos-
sibilités, de ne rien tenter de démesuré,
de ne l'entraîner jamais dans des entre-
prises aventureuses.
La guerre.
Quand-l'invasion a commencé et que
nos troupes se replient, quatnd le sort de
notre capitale paraît incertain, il est der-
rière Ga.llieni, et c'est à son appel pres-
sant :, « Qu'on défende Paris, que Paris
se défende ! B que le Conseil cède. Quand
le front de nos années du Nord et de
l'Est tend à se fixer et que la guerre
d'usure-s'annonce,,il pressent toute l'im-
portance des opérations d'Orient, et il
donne une' voix, qui aéra décisive, aux
partisans de l'expédition de Il
rappellera plus tard devant vous qu'il
était pressent d'u Co xlwl léeure an-
golsaaiite de V-ettftto. Soucieux de bIen
conduire : la guerre, il est attentif à tout
ce qui, peut hâter l'heure de la paix.
S'U ne participe pas aux négociations
qui, devaient. aboutir au Traité de - Ver-
sailles, il fut de ceux qui en assurèrent
l'application. C'est à cette époque que sa
conception de la politique étrangère se
précise. Il voit bien ce qui doit. la com-
mander, et d'abord la conviction que tout
doit être tenté pour assurer la paix. Point
de récriminations. Pas de critiques contre
les personnes. « Ce que nous avait appris
l'histoire, dit-il, tout cela a été submergé
par des événements tels que jamais hom-
me n'eût pu les concevoir ». Mais lui,
Briand, de toute sa raison, ne veut plus
être le jouet de forces obscures, d'élé-
ments troubles. H négocie. H va de con-
férence en conférence. Il' applique les
traités, et. c'est l'état de .paiemient : de
Londres et ce sont les accords, de Wies-
baden que Loucheur conclut avec Rathe-
nau." Il veut davantage, et c'est la tenta-
tive de Cannes. H est écarté du. pouvoir
pendant plus de trois ans. Il y revient au
printemps de 1925 : pendant sept ans, il
va diriger la politique étrangère de notre
pays.
« Briand la Paix »
C'est pendant ces sept années qu'ache-
va de se dessiner en traits émouvants la
figure de l'homme d'Etat. Pour le plus
grand honneur de la France, il ne lui
appartenait plus tout entier. Ce Fran-
çais parfait, qui aimait son pays jusque
dams ses nuances les plus imperceptibles,
ce Français marin et paysan à la fois,
dont c'était la joie et 'le repos de se re-
trouver le long des côtes ou il était né
ou sur la terre qu'il avait choisie, ce
Français était devenu le concitoyen des
hommes qui,, dans le monde entier, lui
avaient donné leur confiance. Le nom de
Briand, au-dessus des rivalités internatio-
nales. dans l'inquiétude des lendemains
incertains, c'était pour eux comme un
signal d'espoir. Quand il apparaissait à
Genève à. la-tribune de l'assemlblée, on
attendait de lui qu'une fois de ,plus, 11
conjurât l'orage. Il n'ignorait pas, négocia-
teur habile et patienta la vanité des dis-
cours que, ies actes n'accompagnent pas,
mais sa conviction s'affermissait chaque
année davantage qu'il fallait. s'adresser
aux ",.peuples' eux-mêmes pour que la
guerre s'éloignât.
(Lire la suite en cinquième page)
-
Briand et mon père
par Wolfgqng S TRES KM A iViV
- 'Les 'lignes qu'on va-lire sont signées
d'un nom qui, joint à celui d'Aristide
Briand, évoque la volonté commune de
deux grandes nations d'établir la paix
entre elles.
stresemann, Aristide Briand ! Entre
ces deux hommes, maintenant disparus,
existe une amitié véritablement créatri-
ce. De leur sympathie, de leur compré-
hension, réciproques est né le signe tan-
gible du rapprochement franco-alle-
mand : les accords de Locarno.
L'avenir dira si ce monument paci-
fique résistera aux poussées de la po-
litique, mais il était émouvant que le
fils même de Gustave Streseman dit à
des lecteurs français quelle image son
père lui a léguée d'Aristide Briand.
Streseman, Aristide Briand entrent
dès à présent dans l'Histoire et dans
la Légende. Aux générations qui mon-
tent de faire que l'Histoire ait la poésie
et la douceur de la Légende,
- * - Berlinj 8,Mars.
(par ■ téléphone) !
Un-grand- homme .d'Etat français
n'est us. Sa mort; à vrai''dire, n'est
pas" -survepu-e ,de - façon. inat,tenciue!
Pour ¡tous les.hommes\qpi ne .font
qu'envisager*, lés 'châricés de la poli-
tique avec sang-froid mais - s'effôr-
,.,.., ,!
centau - contraire de mettre dans
-leurs actes toute la chaleur du. senti-
ment, un revers dans leur activité
équivaut, la. plupart du temps, à. une
diminution de leur vigueur physique.
Il est possible que M. Briand se
soit retiré de la politique avec une
certaine résignation. Il se sera plaint
de n'avoir pas été toujours compris
pas plus en France qu'en Allemagne.
Et c'est la raison pourquoi sa mort
nous apparaît entourée de tragique.
Briand disparaît à un moment où du
fait d'un concours de circonstances
malheureuses qui eurent souvent le
caractère d'une force majeure, l'idée
du rapprochement franco-allemand
passe. évidemment à l'arrière-plan.
Il s'en va à un moment où'il a pu
avoir le sentiment^que * spn activité
en- faveur de la'France et 'de* l'Eu-
rope > ne-slui permettrait «pas, quels
que^fiissenfr-îSes^effcfftsAde -^écoliterj
le/ fruits^u$l espérait' récolter. Mais
c'est,'à,nous,qiïj, vivons qu'il appar-i
tient dè m.ohtrer que 'nous" né som-
mes pas iiidignes, malgré: tout,"d'un,
homme parmi .avait
su' faire rp'|riétrer dans le peuple
l'idée de l'entente pacifique et nous
avait mis sur la vraie voie qui per-
mette d'éviter le chaos..
Là collaboration qui existait entre
M. Briand et mon père et se prolon-
gea pendant près de cinq ans, se dé-
roula toujours dans une atmosphère
d'entière harmonie. Une confiance
amicale et réciproque unissait les
deux hommes qui avaient reconnu
que la franchise et la loyauté pou-
vaient plus que toute autre chose
contribuer à dissiper les nombreuses
divergences séparant les deux pays.
Du premier jour de leur connais-
sance, il.exista entre les deux hom-
mes une entente intellectuelle et mo-
rale pour ainsi dite impossible à dé-
finir. Tous deux étaient réunis par le
idésir profond que rien ne pouvait
annihiler de ; consacrer leur vie, à la
ca|ise j dû rapprochement,et de l'en-
tente.'Tous deux, d'un'comnjun ac-
cord cherciièrent la voie et'le moyen
d'atteindre aussi rapidement: que
possible le "but'qu'ils s'étaient propo-
sé:*' - • r ? 7 ,
i r > : -,
: (Lire .la suite en cinquième page)
ve des amis
et des admiràtëttfs^anonyrriôs déifle devant
la di|ïouille dulp^nd
tE COR^S ë|^:iSrÉRË:|<ÎË;«ÇM'll--v ::
èERà TRAWSÏ»Q^i AU; M1WISTÈRE
DES AFFAIRES ILSERAEXPOSÉ
JUSQU'A SAMEDI, JOUR OBSÈQUÉS NATIONALES
MJAristide Briand sur son Ht de mort.
Qu'il est simple autour : de la dépouille
d'Aristide Briand l'appareil de la mort !
Avenue Kléber, devant le 52, le service
d'ordre est discret. Quatre agents sont
de faction sur l'étroite plate-forme que
fait le trottoir entre la rue Copernic et la
rue de, Villejust. Quelques photographes
sont là, guettant l'arrivée des personna-
lités qui, depuis hier soir,-viennent ap-
porter leur dernier hommage au grand
homme d'Etat.
Les passants s'arrêtent un instant,
forment des groupes, à voix basse s'inter-
rogent, échangent leurs impressions. Des
'fe'Irimes" beaucoup de femmes, sont ve-
nues. Quelques-unes ont. à la main un
bouquet. Non.elles ne connaissaient pas
M. Briand. Cependant ; elles aimeraient
;que ces fleurs fussent placées près de
lui, sur sa couche. Car elles savent
bien, qu'elles n'auront pas accès à la
chambre - funèbre. Mais- on leur dit,
simplem-ent
, —Montez.
• faut «gravir deux -étages. Dans la
maison tout paraît singulièrement cal-
me et cela- surprend si l'on se prend à
songer à la grandeur de l'événement
soudain qui émeut l'univers.
La porte de droite est celle de l'ap-
partement qui, depuis vingt ans, servait de
pied-à-terre à Aristide Briand. L'un de
ses battants est grand: ouvert. De l'autre
côté de l'étroite antichambre, par une
porte vitrée, on pénètre dans le cabinet
de travail. Un bureau où. s'accumulent l
d'instant en instant, les télégrammes.
(Lire la - suite en cinquième page)
Les étudiants de la Fatuité
de Droit ont déclenché
la grève ce matin
Des manifestations plus ou moins
Humoristiques se sont déroulées.
, dans la rue Saint-Jacques
1. t (Photos et clichés Paris-soir.)
En haut : Plee icandidats en droit manifestent. En bas : à gauche. ils
gardent la porté d'une salle de cours ; à droite, un amphithéâtre vide.
de la grève des
étudiants — et assez ifltiftenduè — les
couloirs de ,4 la Faculté de Droit sont,
aujourd'hui, encombrés d'étudiants. Une
telle affluénee est inaccoutumée. Seules
la bibliothèque et les salles de travail
sont désertes.
Cette .grève aura dqnc atteint un- tri-
ple bùlj: ijElle aura - été .tout S à -la fois
une ^•'démpfâ^trôncorporative,'. une
distraction imprévue: et : un reikxs bien -
faisante ( 1 * •• • ••. • ■ v v ■
i m; -larofiesseur 'de': droit (ro-
main, d vailleurs - l'utilité. de ce
repos ..-.v ,"¡ l'
—'Il me semble,.a-t-il. dit. à ses jeu-
nes, élèves,'que» vous ayez assez de va-
cances comme - céla,, sans vous en oc-
troyer^ de votre îpropreî'chiff..:«
Malgré ;ces sages ! paroles, les étudiants
n'en ont pas moins ; obéi <à l'ordre • de
grève.décrété daiis les circonstances que
nous avons exposées hier..
■ Les cours' sont; suspendus
-à la Faculté (
En conséquence, dès- 8 heures du ma-
tin, les piquets, de : grève, désignés par
le comité -veillaient aux' portes des sal-
les de cours pour que. nul' n'y pénétrât.
Ce service d'ordre avait reçu la - consi-
gne formelle de ne pas faire usage de
cannes plombées ou de matraques, pré-
caution inutile, car-personne" ne se pré-
senta aux^ cours. ,
Les professeurs, cependant, bien qu'au
courant des faits,-se rendirent à la Fa-
culté. "Mais,-devant-les bancs vidés; ils
se 'rend.itent compte de l'inutilité de
leur. eSort et ■. se * retirèrent aux ; accla-
matiQns" des ^.étudiants..r 1
* Hier, d'aiueurs * le - conseilr de. l'Uni-
versité avait tenu séance et, s'était, as-
socié ; à. la protestation des étudiants,
• x La - durée ide~-la ;: grève
;1 TI (est impossible à l'heure actuelle de
prévoir- lai durée derla. grève.. En, effet,
l'Association - Générale dçs - Etudiants a
reçu- de 'l'Office • de * Droit -de Toulouse lei
-télégramme suivant
« fin grève dépend décisioq Sénat,
eje proj t seul satisfai-
sant. t Refuser toutes transactions. »
Ce 'soii-, vers 18 heures, une deléga..
tion dlétu.diants, composée de Le-
cornu, président de'l'U.S.; Ziegler, pré-.
sident de l'A.G.; Servoni et Cossevin,
membres du Comité, se rendra au Sé-
nat où -elle sera reçue 'par, M. Josset,
président de la Commission d'enseigne-
ment. Cette délégation ;exposêça à la
Commission la nécessité d'« en terter, '>
la ;loi yotée par la Chambre. Eiie ésSâie^
ra d;obtenlr une assurance'formeBe, qui
seule pourra mettre, nn à la.' grevé.
; L'animation dans les rues
La rue Saipt-Jacques est, tjiette
d'une animation extraordinaire. Bien
que .toute, .manifestation soit /interdite
et'' que r les chefs du "mouvement "s'op-
posent énergiquement à, tout excès la
jeunesse <* exubérante -tde la - Faculté se
livre à quelques facéties.
; Un taxi, - qui' s'est engagé par.mégar-
de dans lal- rue.: Saint-Jacques, .est' vio-
lemment repoussé.-Un autobus risque de
'subir le même sort.:, un grand-nombre
d'étudiants : s'attachent à contrecarrer
l$s projets ''du chauffeur et annihilent
les efforts du moteur. U faut que la
police intervienne.
: De temps en temps des chœurs inlas-
sables psalmodient :
« Conspuez le sagouin. >
'Tous renseignements pris, il s'agit de
M. Félix Gouin, rapporteur de-la loi
à la Chambre. Honni" soit - qui, mal y
pense ! — paul Quatre.
: Lire dans PARIS-SOIR 100
1A FORET DE BONDY
par Pierre DOMINIQUE.
UNE SAISON CHEZ LES FOUS
.-par-Marc STEPHANE
LA BELLE AVENTURE
par Henry BENAZET.
La salle à manger de M. Briand'a Cocherel.
TJn.coin du salon.
Les fusils de chasse du Président.
VUES PRISES CE MATIN A COCHEREL DANS LA PROPM!ETE DU PRESIDENT. BRIAND PAR LE SERVICE PHOTOGRAPHIQUE DE PARIS-SOIR
C'EST EN LISANT NOS PETITES ANNÔN^S QÛE ^OiS;TROUyE^^E NUME^Qi|Ù^LL^ DE:5lFR;:
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