Titre : Paris-soir
Éditeur : s.n. (Paris)
Date d'édition : 1932-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34519208g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 septembre 1932 01 septembre 1932
Description : 1932/09/01 (ED4,A10,N3253). 1932/09/01 (ED4,A10,N3253).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG31 Collection numérique : BIPFPIG31
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG13 Collection numérique : BIPFPIG13
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7637638c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-235
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/01/2015
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Q,.'--~R'S CI: Z)C[])ng.
GRAND QUOTIDIEN D'INFORMATIONS ILLUSTRÉES
DERNIERE MINUTE
Ka HOkodate, 31 Août.
Le vapeur japonais Kumie Maru est entré en col-
lision, au large/des llesKokkaido avec le navire japonais
Raito Maru.
Le Kumie Maru a coulé en moins de cinq minutes.
,Dix-sept membres de son équipage ont été noyés : onze
autres ont été sauvés.
JEUDI
1"
SEPTEMBRE
1932
10rno ANNEE
,N° 3253.
REDACTION
ET ADMINISTRATION
PARTS. — 5, Kl E LAMARTINE
Tél.: Trudame 88-07 62-/8 62-79
Adr. Télcg. : PARIS-SOIR
Comote chenues postaux 1647-61
PUBLICITE :
PARIS
-25, rue Royale
Téléphones :
Anjou 03-80
03-81. 03-85
4me
EDITION
25 cent:
Après avoir passél'après-midià Guernesey
M. Edouard Herriot dînera ce soir
0
: en mer avec sir Austen Chamberlain
: L'ENTREVUE DES DEUX HOMMES D'ÉTAT AURA LIEU A BORD
D'UN YATCH, EN VUE DU PORT DE CHERBOURG
Le président du Conseil et M. Camille Chautemps repartent, cette nuit, pour Paris
Sir Samuel Hoare (à gauche) fait v isiter à M. Herriot le château Montorgueil, à Jersey. Mais il fait chaud
; ; et le président du Conseil s'éponge le front et le cou.
(Photcw et cliché* Parts-soir.y
L'arrivée du président du Conseil à Jersey. Le Minotaure entre dans le
port et la population salue M. Herriot que Von distingue sur la passerelle
avant du bateau.
(Photœ et cliché: Parts-soir.)
M. Herriot et sir Samuel Hoare après leur visite au tombeau préhistorique
(Photo 1 et cliché i tans-soir.)
MM. HerrUfa et'Chaôtemps visitent le château de Montorgueil. -
,') r t A
Saint-Hélier, 31 Août.
Après avoir passé une dernière nuit au
palais, du gouvernement, MM. Herriot,
Ohautamips et Léon Meyer sont arrivés à
8 h. 15 à l'embarcadère en compagnie
de sir Herbert Samuel, qui a tenu à fai-
re le voyage de Jersey à Guernesey avec
le président du Conseil.
Les ministres français ont été l'objet
de manifestations chaleureuses de la part
des curieux français et britanniques qui
étaient venus en gn%nd nombre, mal-
é l'heure matinale, saluer une dernière
lois les hôtes éminents de l'île de Jer-
sey.
M. Herriot reçut ensuite les derniers
compliments Mes autorités de l'île, puis,
par temps clair, alors que soufflait un
vent léger, le « Minotaure » prit la mer
à 8 h. 30, à destination de Guernesey.
Le séjour à Guernesey
L'airrivée du « Minotaure » en rade de
Guernesey était prévue pour 10 heures.
M. Herriot, devant quitter - l'île dans
l'après-midi, vers 17 h. 30, ne disposait
que de peu de temps pour visiter les
curiosités historiques qu'elle j'enferme, et
notamment la maison où vécut Victor
Hugo pendant son exil.
Ce fut donc un pèlerinage purement
littéraire, tout entier consacré à la docu-
mentation en vue du livre que le pré-
sident se propose d'écrire plus tard, et
aux souvenirs.
Le dîner
4tvec sir Austen Chamberlain
M. Herriot quittait l'île à la fin de
l'après-midi. L'arrivée du « Minotaure »
en rade de Cherbourg est prévue pom
17 heures. Là, le bateau présidentiel ren-
contrera le yatch de M. Pierre Dupuy, à
bord duquel se trouve sir Aueben Cham-
berlain.
Un dîner réunira, à bord du yacht,
■ l'éminent homme d'Etat britannique et
les ministres français. A ce repas assis-
teront en outre la suite de M. Herriot
, l'arnirai - Le Dô, préfet maritime de
Cherbourg, et M. Luchaire, sous-préfet
A 1 h. 30, le président du Conseil et
M. Chautemps descendront à terre et
prendront, à la gare maritime, un train
spécial qui les amènera à la gare Saint-
Lazare demain matin, à 8 h. 20.
Lire en 5e page :
Les vacances jersiaises
de M. Herriot
par ALEXIS DANAN
Mrs Mollison
supplie son mari
de renoncer
à son projet
de retour
par avion
Mollison, qui a été obligé par le brouil-
lard et le mauvais temps d'interrompre la
seconde partie de son double raid sur
l'océan Atlantique, va-t-il passer outre
aux objurgations de sa femme, qui le prie
de ne pas partir ?
C'est la question qui se pose, mais si
l'on en croit les nouvelles venues aussi
bien de Londres que de Sydney (Nouvelle
Ecosse), on peut penser que l'aviateur an-
glais se laissera convaincre et qu'il ne
tentera pas, du moins ces jours-ci, un pé-
rilleux voyage déconseillé aussi bien par les
prévisions météorologiques que par l'état
même de la santé du pilote.
Hier soir, Mrs Mollison - (Miss Amy
Johnson) a reçu-, du chef des services sa-
nitaires de Sydney, à Nova-Scotia, le câ-
ble suivant : « Votre mari est mon hôte.
Comme médecin, je recommande forte-
ment qu'il ne tente pas son voyage de re-
tour maintenant et qu'il attende jusqu'à
ce qu'il ait regagné le contrôle plein et
entier de ses nerfs. Je crois que vous de-
vriez insister dans ce sens auprès de lui.
Je vous tiendrai au courant. »
A la suite de ce télégramme, Mrs Mol-
lison a téléphoné, puis câblé & son époux
pour le dissuader de partir.
Mollison lui aurait cependant tenu tê-
te et, au cours de la conversation télé-
phonique, 11 lui aurait tMt part de son
Intention bien arrêtée de profiter de la
première éclaircie pour s'envoler.
Un câblogramme de Sydney dit ce ma-
tin :
« On revèle, à présent, qu'il existe une
entente tacite entre Amy Johnson (Mme
Mollison) et le médecin dont Mollison est
actuellement l'hôte, afin d'empêcher que
l'aviateur ne reprenne son vol avant d'ê-
tre entièrement reposé. On précise que le
médecin aurait, pour ainsi dire, « Inter-
dit a à Mollison de repartir à destination
de la Grande-Bretagne avant plusieurs
jours. »
D'autre part, Mme Mollison aurait sug-
géré a son mari d'abandonner son projet
et de rentrer en Angleterre par bateau.
« Faites-le pour moi, si ce n'est pour
vous. Sacrifiez votre ambition pour le
moment et rendez votre retour assuré au
lieu de risquer une catastrophe inutile.»
Mollison écoutera-t-il ces sages con-
seils ou n'en fera-t-il qu'à sa tête ?
On ne peut rien dire à l'heure actuelle.
Le Conseil de cabinet de demain
examinera s'il y a lieu
de convoquer prématurément
le Parlement
Si la convërrion est décidée
elle devra êtré votée
avant la fin do +ep&entbre
La présidence du Conseil ne confirme
ni ne dément la nouvelle selon laquelle
la Chambre serait convoc:uée prématu-
rément pour voter la conversion des ren-
tes. On déclare simplement toute fixa-
tion de date prématurée.
Il est probable que le Conseil de cabi-
net qui se réunit demain soir examinera
cette question et fixera une daCe pour la
convocation du parlement. On sait que
l'on avait mis en avant la date du 16
septembre qui serait suffisante pour que
la conversion soit réalisée dès le début
d'octobre.
Si la France se décidait à convertir
les rentes, elle ne ferait que suivre un
exemple quasi général.
La trésorerie britannique annonçait
hier soir dans la London Gazette, son
intention de rembourser au pair, le lor
décembre prochain l'emprunt de guerre
4 1/2 0/0 1925 de 12 millions 804.341 li-
vres sterling avec six mois d'intérêts et
les bons du trésor 4 1/2 0/0 1932-34 de
140- millions 418.036 livres sterling avec
quatre mois d'intérêts. Les stocks affec-
tés représentent donc 153 millions 222.037
livres sterling auxquels s'ajouteront les
intérêts promis.
Henri Guilbeaux
a été interrogé cet après-midi
Au début de l'après-midi, M* Klotz, se-
crétaire de M* Torrès, le défenseur de
Guilbeaux, s'est rendu à la prison du
Cherche-Midi pour s'y entretenir avec l'ac-
cusé. On sait, en effet, que ce dernier de-
vait être entendu par l'officier rapporteur
aujourd'hui. Le colonel Pierret, chargé de
l'instruction, est arrivé presque aussitôt ét
Guilbeaux, accompagné de son avocat, a
été introduit dans son cabinet à trois heu-
res moins le quart.
L'instruction va s'efforcer aujourd'hui
d'établir le curriculum vttœ de l'inculpé.
Le colonel Pierret essaiera de reconstitue!
avec exactitude les différentes périodes de
l'existence de Guilbeaux. L'officier Instruc-
teur a interrogé l'inculpé jusqu'à une heu-
re avancée de la soirée.
LE CHAMPIONNAT DU MONDE SUR ROUTE A ROME
A gauche, Learco Guerra, actuel champion du monde, discute avan$ le départ avec celui qui fut son pro-
fesseur, Costante Girardengo. A droite, les routiers professionnels peu après le départ. Leducq - est en
I troisième position.
(PHOTOS DE NOTRE REPORTER ENVOYE SPECIAL .1
1 TRANSMISES A PARIS PAR SYSTEMS BEUN ROME-PARIS). : ■ .■.■ • ■
1
Le conflit s'aggrave à Berlin entre le pouvoir exécutif
,.. et la coalition centriste-hitlérienne
QUI a, pre àlrtend% represeù ter le pouvoir législatif
Le président Hindenburg a nettement refuse de recevoir à Neudeck le bureau du : Reichstag
LE GOUVERNEMENT SE PRÉSENTERAIT LA SEMAINE PROCHAINE DEVANT L'ASSEMBLÉE
ET POSERAIT LA QUESTION DE CONFIANCE AVANT DE FAIRE USAGE DU DÉCRET DE DISSOLUTION
Au cours de la séance d'ouverture du Reichstag, des manifestations eur ent lieu à Berlin. Un schupo-vient
d'arrêter un jeune hitlérien et celui-ci salue ,* à'iafasciste^.lèsphotographès.
A droite, à l'hôtel Kaiserhof, - Ber lin,. Adolf Hitler reçoit les nouveaux députés < nazis *.-
(De notre correspondant particulier)
Berlin, 31 Août.
(Par téléphone)
Le chancelier von Papen, ministre de
la Guerre, le général Schleicher et le
ministre de l'Intérieur, von Gayl, se sont
rendus ce matin à Berlin:, munis, dit-on,
de..pouvoirs autorisant éventuellement le
gouvernement à dissoudre le Reichstag.
.Un conseil d£§LjnJ»istres, qui s'est réu-
ni, immédiatement après déjeuner, a com-
mencé à mettre au .pçtot le «fècret-lol
par- lèquél le gouvernement mettra en
vigueur le programme économique, dont
les grandes lignes lui ont été précisées
dans le- discours de Munster dimanche
dernier, ainsique les ordonnances sup-
plémentaires s'y rattachant.
La lutte entre le gouvernement «t la
majorité représentée par la nouvelle al-
liance eentro-nàtionale socialiste, allian-
ce jusqu'ici purement négative, puisque
les catholiques et les chemises brunes
ne sont d'accord que pour renverser von
Papen, et sans pouvoir s'entendre sur
l'ensemble et les détails d'un projet com-
mun, revêt des formes de plus en plus
aiguës.
H est évident qu'après la déclaration
dont le nouveau président du Reichstag,
capitaine aviateur Goering, a donné lec-
ture au Reichstag hier pour mettre le
président Hindenburg en face de'ses res-
ponsabilités constitutionnelles ; et contes-
ter au cabinet le droit de -* dissoudre le
Parlement, celui-ci disposant,, au' dire de
M. Goering, d'une majorité, les relations
entre le gouvernement et le: hloc centro-
naziste, ou bloc brun-noir, vont devenir
plus difficiles que jamais.
Le refus du maréchal
Le maréchal a d'ailleurs refusé, de re-
cevoir à Neudeck le bureau du Retch-
stag, qui avait sollicité l'honneur d'une
audience dans le dessein de démontrer
au président que le nouveau Parlement
possède .une majorité rendant1 superflue
toute dissolution. ,. ,
(Lire la suite en cfnauième page)
LIRE DANS PARIS-SOIR 100
: LE PROGRES H S'AMUSE
par , RIP
FAIT DIVERS
par: Kerre-A. CAPLEN
CES DAMES ET CES MESSIEURS
DES HALLES
Grand reportage par André WARNOD
Clara, Zetkin, qui revenait de ■ Russie,, a présidé la séance - d-ouvergm -
Reichstag.'On woit ici-la vieille militante1 commuiiiste.
iLesdéputés hitlériens assistèrent à la séance d'ouverture- du Reichstag
en tenue brune, avec bottes et baudrier. On voit la; fraction, des
nationaux-socialistes sur les bancs du Reichstag.
Avant l'ouverture du Reichstag, les principaux membres des partis de
droite assistèrent* à un service religieux à l'église Saint-Hedwig.Voioi
--. M- cË^f>eau
~, '-
Q,.'--~R'S CI: Z)C[])ng.
GRAND QUOTIDIEN D'INFORMATIONS ILLUSTRÉES
DERNIERE MINUTE
Ka HOkodate, 31 Août.
Le vapeur japonais Kumie Maru est entré en col-
lision, au large/des llesKokkaido avec le navire japonais
Raito Maru.
Le Kumie Maru a coulé en moins de cinq minutes.
,Dix-sept membres de son équipage ont été noyés : onze
autres ont été sauvés.
JEUDI
1"
SEPTEMBRE
1932
10rno ANNEE
,N° 3253.
REDACTION
ET ADMINISTRATION
PARTS. — 5, Kl E LAMARTINE
Tél.: Trudame 88-07 62-/8 62-79
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03-81. 03-85
4me
EDITION
25 cent:
Après avoir passél'après-midià Guernesey
M. Edouard Herriot dînera ce soir
0
: en mer avec sir Austen Chamberlain
: L'ENTREVUE DES DEUX HOMMES D'ÉTAT AURA LIEU A BORD
D'UN YATCH, EN VUE DU PORT DE CHERBOURG
Le président du Conseil et M. Camille Chautemps repartent, cette nuit, pour Paris
Sir Samuel Hoare (à gauche) fait v isiter à M. Herriot le château Montorgueil, à Jersey. Mais il fait chaud
; ; et le président du Conseil s'éponge le front et le cou.
(Photcw et cliché* Parts-soir.y
L'arrivée du président du Conseil à Jersey. Le Minotaure entre dans le
port et la population salue M. Herriot que Von distingue sur la passerelle
avant du bateau.
(Photœ et cliché: Parts-soir.)
M. Herriot et sir Samuel Hoare après leur visite au tombeau préhistorique
(Photo 1 et cliché i tans-soir.)
MM. HerrUfa et'Chaôtemps visitent le château de Montorgueil. -
,') r t A
Saint-Hélier, 31 Août.
Après avoir passé une dernière nuit au
palais, du gouvernement, MM. Herriot,
Ohautamips et Léon Meyer sont arrivés à
8 h. 15 à l'embarcadère en compagnie
de sir Herbert Samuel, qui a tenu à fai-
re le voyage de Jersey à Guernesey avec
le président du Conseil.
Les ministres français ont été l'objet
de manifestations chaleureuses de la part
des curieux français et britanniques qui
étaient venus en gn%nd nombre, mal-
é l'heure matinale, saluer une dernière
lois les hôtes éminents de l'île de Jer-
sey.
M. Herriot reçut ensuite les derniers
compliments Mes autorités de l'île, puis,
par temps clair, alors que soufflait un
vent léger, le « Minotaure » prit la mer
à 8 h. 30, à destination de Guernesey.
Le séjour à Guernesey
L'airrivée du « Minotaure » en rade de
Guernesey était prévue pour 10 heures.
M. Herriot, devant quitter - l'île dans
l'après-midi, vers 17 h. 30, ne disposait
que de peu de temps pour visiter les
curiosités historiques qu'elle j'enferme, et
notamment la maison où vécut Victor
Hugo pendant son exil.
Ce fut donc un pèlerinage purement
littéraire, tout entier consacré à la docu-
mentation en vue du livre que le pré-
sident se propose d'écrire plus tard, et
aux souvenirs.
Le dîner
4tvec sir Austen Chamberlain
M. Herriot quittait l'île à la fin de
l'après-midi. L'arrivée du « Minotaure »
en rade de Cherbourg est prévue pom
17 heures. Là, le bateau présidentiel ren-
contrera le yatch de M. Pierre Dupuy, à
bord duquel se trouve sir Aueben Cham-
berlain.
Un dîner réunira, à bord du yacht,
■ l'éminent homme d'Etat britannique et
les ministres français. A ce repas assis-
teront en outre la suite de M. Herriot
, l'arnirai - Le Dô, préfet maritime de
Cherbourg, et M. Luchaire, sous-préfet
A 1 h. 30, le président du Conseil et
M. Chautemps descendront à terre et
prendront, à la gare maritime, un train
spécial qui les amènera à la gare Saint-
Lazare demain matin, à 8 h. 20.
Lire en 5e page :
Les vacances jersiaises
de M. Herriot
par ALEXIS DANAN
Mrs Mollison
supplie son mari
de renoncer
à son projet
de retour
par avion
Mollison, qui a été obligé par le brouil-
lard et le mauvais temps d'interrompre la
seconde partie de son double raid sur
l'océan Atlantique, va-t-il passer outre
aux objurgations de sa femme, qui le prie
de ne pas partir ?
C'est la question qui se pose, mais si
l'on en croit les nouvelles venues aussi
bien de Londres que de Sydney (Nouvelle
Ecosse), on peut penser que l'aviateur an-
glais se laissera convaincre et qu'il ne
tentera pas, du moins ces jours-ci, un pé-
rilleux voyage déconseillé aussi bien par les
prévisions météorologiques que par l'état
même de la santé du pilote.
Hier soir, Mrs Mollison - (Miss Amy
Johnson) a reçu-, du chef des services sa-
nitaires de Sydney, à Nova-Scotia, le câ-
ble suivant : « Votre mari est mon hôte.
Comme médecin, je recommande forte-
ment qu'il ne tente pas son voyage de re-
tour maintenant et qu'il attende jusqu'à
ce qu'il ait regagné le contrôle plein et
entier de ses nerfs. Je crois que vous de-
vriez insister dans ce sens auprès de lui.
Je vous tiendrai au courant. »
A la suite de ce télégramme, Mrs Mol-
lison a téléphoné, puis câblé & son époux
pour le dissuader de partir.
Mollison lui aurait cependant tenu tê-
te et, au cours de la conversation télé-
phonique, 11 lui aurait tMt part de son
Intention bien arrêtée de profiter de la
première éclaircie pour s'envoler.
Un câblogramme de Sydney dit ce ma-
tin :
« On revèle, à présent, qu'il existe une
entente tacite entre Amy Johnson (Mme
Mollison) et le médecin dont Mollison est
actuellement l'hôte, afin d'empêcher que
l'aviateur ne reprenne son vol avant d'ê-
tre entièrement reposé. On précise que le
médecin aurait, pour ainsi dire, « Inter-
dit a à Mollison de repartir à destination
de la Grande-Bretagne avant plusieurs
jours. »
D'autre part, Mme Mollison aurait sug-
géré a son mari d'abandonner son projet
et de rentrer en Angleterre par bateau.
« Faites-le pour moi, si ce n'est pour
vous. Sacrifiez votre ambition pour le
moment et rendez votre retour assuré au
lieu de risquer une catastrophe inutile.»
Mollison écoutera-t-il ces sages con-
seils ou n'en fera-t-il qu'à sa tête ?
On ne peut rien dire à l'heure actuelle.
Le Conseil de cabinet de demain
examinera s'il y a lieu
de convoquer prématurément
le Parlement
Si la convërrion est décidée
elle devra êtré votée
avant la fin do +ep&entbre
La présidence du Conseil ne confirme
ni ne dément la nouvelle selon laquelle
la Chambre serait convoc:uée prématu-
rément pour voter la conversion des ren-
tes. On déclare simplement toute fixa-
tion de date prématurée.
Il est probable que le Conseil de cabi-
net qui se réunit demain soir examinera
cette question et fixera une daCe pour la
convocation du parlement. On sait que
l'on avait mis en avant la date du 16
septembre qui serait suffisante pour que
la conversion soit réalisée dès le début
d'octobre.
Si la France se décidait à convertir
les rentes, elle ne ferait que suivre un
exemple quasi général.
La trésorerie britannique annonçait
hier soir dans la London Gazette, son
intention de rembourser au pair, le lor
décembre prochain l'emprunt de guerre
4 1/2 0/0 1925 de 12 millions 804.341 li-
vres sterling avec six mois d'intérêts et
les bons du trésor 4 1/2 0/0 1932-34 de
140- millions 418.036 livres sterling avec
quatre mois d'intérêts. Les stocks affec-
tés représentent donc 153 millions 222.037
livres sterling auxquels s'ajouteront les
intérêts promis.
Henri Guilbeaux
a été interrogé cet après-midi
Au début de l'après-midi, M* Klotz, se-
crétaire de M* Torrès, le défenseur de
Guilbeaux, s'est rendu à la prison du
Cherche-Midi pour s'y entretenir avec l'ac-
cusé. On sait, en effet, que ce dernier de-
vait être entendu par l'officier rapporteur
aujourd'hui. Le colonel Pierret, chargé de
l'instruction, est arrivé presque aussitôt ét
Guilbeaux, accompagné de son avocat, a
été introduit dans son cabinet à trois heu-
res moins le quart.
L'instruction va s'efforcer aujourd'hui
d'établir le curriculum vttœ de l'inculpé.
Le colonel Pierret essaiera de reconstitue!
avec exactitude les différentes périodes de
l'existence de Guilbeaux. L'officier Instruc-
teur a interrogé l'inculpé jusqu'à une heu-
re avancée de la soirée.
LE CHAMPIONNAT DU MONDE SUR ROUTE A ROME
A gauche, Learco Guerra, actuel champion du monde, discute avan$ le départ avec celui qui fut son pro-
fesseur, Costante Girardengo. A droite, les routiers professionnels peu après le départ. Leducq - est en
I troisième position.
(PHOTOS DE NOTRE REPORTER ENVOYE SPECIAL .1
1 TRANSMISES A PARIS PAR SYSTEMS BEUN ROME-PARIS). : ■ .■.■ • ■
1
Le conflit s'aggrave à Berlin entre le pouvoir exécutif
,.. et la coalition centriste-hitlérienne
QUI a, pre àlrtend% represeù ter le pouvoir législatif
Le président Hindenburg a nettement refuse de recevoir à Neudeck le bureau du : Reichstag
LE GOUVERNEMENT SE PRÉSENTERAIT LA SEMAINE PROCHAINE DEVANT L'ASSEMBLÉE
ET POSERAIT LA QUESTION DE CONFIANCE AVANT DE FAIRE USAGE DU DÉCRET DE DISSOLUTION
Au cours de la séance d'ouverture du Reichstag, des manifestations eur ent lieu à Berlin. Un schupo-vient
d'arrêter un jeune hitlérien et celui-ci salue ,* à'iafasciste^.lèsphotographès.
A droite, à l'hôtel Kaiserhof, - Ber lin,. Adolf Hitler reçoit les nouveaux députés < nazis *.-
(De notre correspondant particulier)
Berlin, 31 Août.
(Par téléphone)
Le chancelier von Papen, ministre de
la Guerre, le général Schleicher et le
ministre de l'Intérieur, von Gayl, se sont
rendus ce matin à Berlin:, munis, dit-on,
de..pouvoirs autorisant éventuellement le
gouvernement à dissoudre le Reichstag.
.Un conseil d£§LjnJ»istres, qui s'est réu-
ni, immédiatement après déjeuner, a com-
mencé à mettre au .pçtot le «fècret-lol
par- lèquél le gouvernement mettra en
vigueur le programme économique, dont
les grandes lignes lui ont été précisées
dans le- discours de Munster dimanche
dernier, ainsique les ordonnances sup-
plémentaires s'y rattachant.
La lutte entre le gouvernement «t la
majorité représentée par la nouvelle al-
liance eentro-nàtionale socialiste, allian-
ce jusqu'ici purement négative, puisque
les catholiques et les chemises brunes
ne sont d'accord que pour renverser von
Papen, et sans pouvoir s'entendre sur
l'ensemble et les détails d'un projet com-
mun, revêt des formes de plus en plus
aiguës.
H est évident qu'après la déclaration
dont le nouveau président du Reichstag,
capitaine aviateur Goering, a donné lec-
ture au Reichstag hier pour mettre le
président Hindenburg en face de'ses res-
ponsabilités constitutionnelles ; et contes-
ter au cabinet le droit de -* dissoudre le
Parlement, celui-ci disposant,, au' dire de
M. Goering, d'une majorité, les relations
entre le gouvernement et le: hloc centro-
naziste, ou bloc brun-noir, vont devenir
plus difficiles que jamais.
Le refus du maréchal
Le maréchal a d'ailleurs refusé, de re-
cevoir à Neudeck le bureau du Retch-
stag, qui avait sollicité l'honneur d'une
audience dans le dessein de démontrer
au président que le nouveau Parlement
possède .une majorité rendant1 superflue
toute dissolution. ,. ,
(Lire la suite en cfnauième page)
LIRE DANS PARIS-SOIR 100
: LE PROGRES H S'AMUSE
par , RIP
FAIT DIVERS
par: Kerre-A. CAPLEN
CES DAMES ET CES MESSIEURS
DES HALLES
Grand reportage par André WARNOD
Clara, Zetkin, qui revenait de ■ Russie,, a présidé la séance - d-ouvergm -
Reichstag.'On woit ici-la vieille militante1 commuiiiste.
iLesdéputés hitlériens assistèrent à la séance d'ouverture- du Reichstag
en tenue brune, avec bottes et baudrier. On voit la; fraction, des
nationaux-socialistes sur les bancs du Reichstag.
Avant l'ouverture du Reichstag, les principaux membres des partis de
droite assistèrent* à un service religieux à l'église Saint-Hedwig.Voioi
--. M- cË^f>eau
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