Titre : Paris-soir
Éditeur : s.n. (Paris)
Date d'édition : 1932-09-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34519208g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 septembre 1932 02 septembre 1932
Description : 1932/09/02 (ED4,A10,N3254). 1932/09/02 (ED4,A10,N3254).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG31 Collection numérique : BIPFPIG31
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG13 Collection numérique : BIPFPIG13
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7637639s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-235
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/01/2015
1T GRAND QUOTIDIEN D'INFORMATIONS ILLUSTRÉES *
DERNIERE MINUTE
Boulogne-sur-Mer, 1er Septembre.
Le capitaine Chauzanges, parti mardi matin pour
tenter la traversée de la Manche en canoë, et dont on
était sa^ nouvelles depuis cette date, est arrivé a Rot-
terdam. - -
VENDREDI
2
SEPTEMBRE
1932
lOai. ANNEE
N° 3254 .-
REDACTION r
ET ADMINISTRATION .1
PARIS. — 5, RUE LAMARTINE
Tél.: Trudaine 88-07. 62-78. 62-79
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Anjou 03-80
03-81, 03-85
4
EDITION
25 cent
Réunis en Conseil de Cabinet ,
, les ministres vont cet après-midi ..,,'
discuter de la conversion des rentes
Le Parlement, au cas où /e projet
-,'- de M. Germain Martin serait adopté,
serait convoqué vers le 16 septembre
M. Edouard Herriot s'est entretenu longuement,
dans la matinée,
f avec MM. Paul-Boncour et Paganon ",
A peine rentré de son voyage, M. Her-
riot s'est enfermé dans son cabinet et
s'est mis au travail. Le président du
Conseil avait besoin de se recueillir
avant le Conseil de cabinet qu'il pré-
side cet après-midi au Quai d'Orsay.
Notre Premier doit actuellement par-
tager son attention entre deux problè-
mes fort délicats : la situation créée
par l'imminente publication de la note
allemande relative aux revendications
militaires du gouvernement du Reich, et
la réalisation prochaine de la conver-
sion des rentes. - -
Ce sont, en effet, les deux questions
principales qui sont débattues au Con-
seil de cet après-midi.
Pour ce qui concerne la premiers, les
Journalistes ont'vainement attendu, vers
la fin de la matinée, des déclarations
de M. Hefriot.
On sait cependant que le président a
conféré avec M. Paul-Boncour, ministre
de la Guerre, et avec M. Paganon, sous-
secrétaire d'Etat aux Affaires étrangè-
res., Il est vraisemblable que la longue
Visite de M. R. H. Campbell, ministre
plénipotentiaire, chargé d'a/aires de
Grande-Bretagne à Paris, n'a pas dé-
tourné le fil de la conversation.
On ne semble pas, au Quai d'Orsay,
s'émouvoir outre mesure de l'intention du
gouvernement allemand dè rendre publi-
que le texte de sa note. M. Marchan-
deau répétait, ce matin, ce que disait
déjà, hier, M. Herriot, à savoir que,
d'une part, on s'attendait à la réception
d une note de ce genre et que, somme
toute, le gouvernement français en étant
saisi il .n'y avait pas d'inconvénient à
ce qu'elle fut publiée.
ce
La conversion des rentes
Quant à la question de la conversion
des rentes, M. Germain-Martin en ex-
posera certainement l'opportunité à ses
collègues, réunis cet après-midi en
Conseil de Cabinet, le ministre ayant
déjà donné publiquement son sentiment
à ce sujet.
Le ministre des Finances précisera en-
suite que, pour être réalisée en :octobre:
la conversion doit être votée en septem-
bre. ",, k" ,
Le Conseil devra alors s'entendre sur
la question de date. On sait que certains
membres du cabinet sont opposés à une
convocation urgente des Chambres @ en
session extraordinaire, et proposent d'at-
tendre .la : fin. des élections sénatoriales,
qui auront lieu vers le 15 octobre.
M.. Germain-Martin essaiera, de faire
triompher son point de vue, et le Parle-
ment serait alors convoqué vers le mi-
lieu de septembre, probablement le 16,
avant le départ de M. Herriot pour
Gramat, voyage fixé au 25 septembre.'
Le vote du Parlement interviendra
d'ailleurs très, rapidement entre deux
séances de la Bourse. Il est fort probable
que ce vote serait connu un dimanche,
de façon à éviter les manœuvres spé-
culatives.-
Quant à la date même de conver-
sion, il sera nécessaire, pour les mêmes
motifs, de la tenir secrète.
Contre la baisse du blé
D'autres questions importantes sont
examinées dans cette réunion ;dti Conseil.
M. Abel Gardey fera connaître les me-
sures qu'il envisage pour enrayer la
baisse vertigineuse du prix du : blé pa1*
trop nuisible à notre agriculture.
On n'oublie pas, en outre, que d'im-
portantes négociations sont actuellement
en cours, au ministère du Commerce, en-
tre la France et les Etats- pour le réa-
justement des taxes d'importation et
d'exportation intéressant lés deux pays.
M. Julien Durand fera une communica-
tion à ses collègues sur les premiers ré-
sultats de ces conversations.
Autre point important, M. Justin Go-
dart, ministre de la Santé Publique, et
M. Paul Bernier, sous-secrétaire d'Etat
à l'Air, doivent rendre compte de la
tournée d'inspection qu)1l8 viennent d'ef-
fectuer dans nos chantiers de fortifi-
cations de l'Est.
L'Italien assassiné à Bruxelles
ne doit pas être Aldo Barcari
Les enquêteurs espèrent découvrir avant peu ,
l' la trace du meurtrier
(De notre correspondant particulier)
Bruxelles, 1er septembre.
< (par téléphoné,)
L'enquête menée par la Police judiciai-
re et le parquet de Bruxelles au sujet du
mystérieux crime du pont des Attaches,
a abouti à cette conclusion, provisoire
d'ailleurs, que l'Italien mystérieux a été
victime d'une affaire politique.
On sait que le crime a été commis sur
le territoire d'AnderLecht, dans un en-
droit particulièrement propice. Au delà
de la gare du Midi, au milieu de terrains
vagues affectes au dépôt de matériel in-
dustriel, sont établies plusieurs usines,
dont les gazomètres de Forest et de
Saint-Gilles, ainsi que les habitations du
directeur, M. l'ingénieur Marcel Five. Ce
dernier se trouve être le principal témoin
du drame.
Rappelons rapidement les faits. Ren-
trant chez lui avec sa femme, l'ingénieur
vit deux hommes qui, assis-dans l'herbe
à la sortie même du pont, semblaient de-
viser amicalement. Ces deux hommes
étaient fort correctement vêtus. En cet
endroit, on rencontre en général des cou-
ples d'amoureux et des hommes coiffés
dé casquettes aux allures assez louches.
Rentrés chex eux, M. et Mme Five en-
tendirent plusieurs détonations successi-
ves. Mais ce bruit ne les émut pas tout
d'abord car, à une certaine distance, se
trouve un établissement de dressage de
chiens. Cependant, peu après, M. Five
sortit de chez lui et c'est alors qu'il vit
un homme en train de courir à travers
un terrain cultivé sans prendre aucune
précaution. L'obscurité ne l'empêcha pas
de voir que l'inconnu était coiffé d'un
béret basque. L'ingénieur apprit peu
après qu'un veilleur de nuit avait vu un
homme étendu près du pont. H s'y ren-
dit alors et trouva en effet un inconnu
tué à coups de revolver.
L'homme avait été tué net. par plu-
sieurs projectiles. Dans ses poches, on ne
trouva aucun papier d'identité, mais une
somme de plus de 500 francs, une petite
photo, du format des cartes d'identité,
donnant le portrait d'une jeune femme et
portant au verso le. cachet d'un photo-
graphe de Brescia ; enfin, un petit ca-
lepin ne portant aucune inscription, mais
dont deux feuillets avaient été arrachés.
Près du cadavre ne se trouvaient ni
arme ni douille de cartouche, mais des
déchets de papiers qui furent précieuse-
ment ramassés et rassemblés.
C'étaient les deux feuillets manquants.
On y lut notamment l'adresse d'un hô-
tél de l'avenue de la porte de Hal. Oh
s'y rendit aussitôt et l'on apprit que la
victime "S'était fait inscrire sous l'iden-
tité suivante : Aldo Barcari, 29 ans, né
à qastel San Pietro (Italie), venant de
Bologne.
une femme de chambre qui avait vu
le voyageur, reconnut formellement le
corps. Le 'cadavre fut ensuite transféré
à 1 Institut de médecine légale, aux fins
d'autopsie.
La victime aurait dissimulé son identité
Tout fait cependant supposer que le
locataire de l'hôtel n'avait pas,, donné
son vrai nom. En effet, le cadavre ne
paraît nullement être celui d'un homme
n'ayant pas encore atteint la trentaine.
La calvitie frontale est assez accen-
tuée ; les cheveux, noirs et légèrement
crépus, sont déjà grisonnants aux tem-
pes ; de plus, près'du lobe de l'œil,,.se
marquent de petites rides qui générale-
ment n'apparaissent que vers quarante
ans.
La victime est du type italien lom-
bard, assez caractérisé.
On croit qu'il ne s'agit nullement
d'Aldo Barcari, et l'on se demande quels
motifs pouvait avoir l'Italien pour dis-
simuler son identité.
L'autopsie pratiquée a démontré que
le soi-disant Barcari avait été frappé
par des balles blindées du calibre de
7 mm. 75, analogues à celles que tirent
les pistolets à répétition. Il a été atteint
par deux projectiles dans le dos, par
trois dans là poitrine et par un sixième
dans l'avant-bras. On avait cru remar-
quer, au premier examen, deux orifices
de projectiles près de la bouche ; en
réalité, il. ne s'agit pas de coups de
revolver, mais d'un très violât coup de
casse-tête à pointe, qui a fortement
meurtri le menton et écrasé la langue
sur les dents.
Les renseignements d'identité avaient
été copiés par l'hôtelier sur un passe-
port italien que possédait le voyageur.
Dans la chambre de Barcari ne se trou-
vaient ni valise, ni linge ; le voyageur
avait apporté uniquement cinq jour-
naux, deux hebdomadaires français il-
lustrés, un hebdomadaire littéraire fran-
çais, qui indique chez ce lecteur sinon
une certain culture, tout au moins une
bonne pratique de la langue française,
et deux journaux bruxellois.
On sait qu'un certain Mazzo avait été
arrêté et qu'on le soupçonnait du cri-
me ; mais l'Italien a pu fournir un alibi
qui a été reconnu exact et il a été mis
hors de cause.
Cependant la police a l'espoir de dé-
couvrir avant peu une piste sérieuse.
,". La note allemande n'exposerait ':
, que d'une façon très générale
le point de vue du Reich sur le réarmement
C'est seulement auprès du gouvernement français
qu'une démarche spéciale aurait été faite -
Berlin, 1" Septembre.
C'est lundi dernier que le ministre, des,
Affaires étrangères du Reich, baron von
Neurath, a eu avec M. André François-,
Pôncet, - ambassadeur de France à Ber-
lin, une longue conversation, au cours'
de laquelle il" lui a exposé en détail le
point de vue allemand sur le problème
général du désarmement et sur le pro-
blème particulier de l'égalité des adroits.
Le document remis à M. André Fran-
çois-Poncet à.la suite de cette conversa-,
:tion n'était ni une note diplomatique, ni
un mémorandum, mais seulement un ré-
sumé destiné à fixer d'une façon pré-
cise les points de vue exprimés par - le.l
baron von Neurath au cours de l'entre-;
tien de lundi après-midi. Ce document;
constitue un exposé général • de la thèse
allemande, telle qu'elle avait déjà été'
précisée au cours des discussions publF:
ques de Genève et • des" ehtfetièhs* publi-
entre hommes d'Etat;
Aucune précision
li ne contient .aucune précision de fait
sur les projets de l'Allemagne relative-
ment à la réorganisation de la Reich-
swehr, et on souligne aussi dans les mi-
lieux bien renseignés que les détails don-
nés ce matin par certains journaux
étrangers, qui ont cru pouvoir résumer
les demandes allemandes en dix points
systématiques, nÉ correspondent, nulle-
ment au texte du document transmis à
Paris.
Dans ce document, le gouvernement
allemand répète qu'il, est partisan- d'un
désarmement général aussi ? large que
pos.~ible, sur le modèle du désarmement
possible, à l'Allemagne par le * traité de
imposé 'l'Allemagne par le - traité- ae
Versailles, et qu'il demande, dans le ca-'
dre de ce désarmement général, l'éga- -,
lité des droits pour. l'Allemagne. Mais-le
igouvernement allemand s'èst, soigneuse-
ment abstenu d'entrer dans des, ques-
tions de détail comme celles qui ont été
abordées par le général von Schleicher
dans ses manifestations publiques. Il de-
mande simplement une conversation sur
les méthodes dé désarmement général et
sur le principe de l'égalité des droits.
D'autre - part, le résumé allemand
transmis à Paris - ne fait pas d'allusion
directe au fait que si l'Allemagne n'ob-
tient pas la reconnaissance d'égalité, des
droits quelle demande, elle ne partici-
perai plus aux travaux de, Genève. Mais.
¡on' souligne aussi quelles intentions de
il?Allemagne à cet égard sont fort bien
connues et que la conversation que-de-
mande l'Allemagne^ doit précisément • lui
permettre de participer aux fututs tra-
vaux > de - Gen.ève.
On indique, .en outre, que toutes les
puissances intéressées ont été tenues au
courant par la ,diplomatie, allemande,
mais que si une démarche-spéciale a été
faite à Paris, c'est parce que c'est en
France que le point de vue allemand a
jusqu'à présent trouvé le plus de com-
préhension. -.,,' -
L'impression, à Londres
Londres, 1er septembre.
, Le rédacteur diplomatique du Daily
Herald, dit que la note allemande à la
France soulève pour le Foreign Office
une question capitale.
« On sait très'bien que M. Ramsay
Macdonald a~toujours été partisan de-là
suppression, dans le traité de Versailles,
'des clauses'relatives au ; désarmement de
l'Allemagne. M. von Papen, au- cours
d'une interview récente, a déclaré que
l'Allemagne ne pouvait plus se soumet-
tre à une distinction et être ; traitée
comme une nation de second ordres et a
ajouté, qu'il avait toujours prouvé que
M. Macdonald était « sympathique pour
le point de vue allemands. - -
» Il existe, ajoute le rédacteur diplo-
matique, une divergence considérable
entre le premier ministre et sir John
Simon sur cette question. Sir'John Si-
mon penche beaucoup plus fortement
du côté-français. »
Ltre eK cinquième page :
L'article de Georges Comines sur
Le voyage de Jersey,
« l'accord de confiance »
et la note allemande
sur l'égalité des armements
MM. Edouard Herriot et Chautemps
sont rentrés à Paris ce matin à 7 heures
ILS AVAIENT QUITTÉ GUERNESEY HIER APRÈS-MIDI -
Au cours de leur dernière journée de séjour dans les îles anglo-norman des, les ministres français ont visité
la maison de Victor Hugo. Voici M. Herriot et sir Samuel à la fenêtre de la chambre où le grand poète
écrivit Les Travailleurs de la Mer.
A gauche, M. Herriot sort d' « Hauteville House. », la maison où Victor Hugo vécut son exil à Guernesey. A droite, la visite du jardin.
(Voir la suite de notre reportage photographique en page 8). - PHOTOGRAPHIES DE NOS ENVOYES SPECIAUX.
Lire en page 5 Lî Avec M. Herriot, dans lamaisonde Yjctor Hugo àGuernejsey par notre envoyé social Alexis i) ---
Oeorses Paillard, champion du monde
., ',' de demi-fond, ,.
â "Paris-soir" sa première visite
l, Paillard (à gauche) et son" entraîneur Guérin photographiés ce matin
Paillard -(à doMs les bureaux de Paris-soir.
C'est un véritable plaisir de recevoir un
champion du monde, parce qu'A, est tou-
jours un homme. exceptionnel, mais ce
plaisir se trouve doublé lorsqu'il s'agit de
Georges Paillard, athlète consciencieux,
intelligent! et. d'une modestie rare.
Georges Paillard est donc venu ce ma-
tin à Paris-soir avant toutes autres visi-
tes, accompagné de son entraîneur Gué-
ri.n, et de son soigneur Renard, gens dé-
voués et aimables, nous diré d'abord sa
joie d'avoir conquis de haute lutte ce ti-
tré mondial qui est, au-fond, le rêve de
tout, coureur, ensuit ses impressions ita-
liennes. x
Et comme nous lui demandons s'il est
content, le souriant vainqueur nous dit :
.— Vous pensez si je suis heureux. Je
m'étais préparé avec grand soin et j'avais
même sacrifié pas mal de contrats inté-
'ressants' parce que je tenais vraiment à
reprendre le titre.
— Quel a été votre plus redoutable ad-
versaire ?
— En quittant Paris, Je pensais que ce
serait Mœller, mais. à Rome, je me suis
immédiatement rendu compte que Sawall
était lus à craindre.
— Oui, c'est un homme qui a, dit-on,
une volonté de fer.
— Comme tous les Allemands, n'en
doutez pas ; ce sont des athlètes cons-
ciencieux, et si Mœller n'a pas pu mieux
faire, c'est qu'il ne tenait pas la bonne
forme.
Une piste très rapide
- Il y a toute une controverse d'ou-
verte sur les qualités de la piste de Ro-
me. Qu'en pensez-vous ? demandons-nous
à Paillard.. -
Ses dents de jeune loup se découvrent,
son regard si droit s'éclaire, et, plein
d'une conviction qu'on sent Inébranla-
ble, 11 nous rép.ond :
- Oui, la piste de Rome est excellente
et extrêmement vite ; ses virages sont
peut-être un peu courts, mais on n'y
« chasse » pas et. après quelques tours,
on y est bien vite habitué.
— Vos camarades ne sont pas entière-
ment de votre avis ; à quoi cela tient-il?
— Une simple idée ; l'excellent Linart
a craint, dès le début, un accident ; il
n'en faut pas plus pour enlever au meil-
leur homme une grosse partie de ses
moyens.
— Et la chaleur, et le public ?
— La première terrible, et il fallait s'en-
traîner quand le soleil n'était pas encore
Insupportable ; le second d'un enthou-
siasme fou, mais il était vraiment clair-
LIRE DANS PARIS-SOIR 100
ART ET CINEMA
par Paul REBOUX
CES DAMES ET CES MESSIEURS
DES HALLES
Grand reportage par, André WARNOD
UN HOMME TROP BON
par Jean DORSENNE
semé aux épreuves de demi-fond : qua-
tre à cinq mille personnes au plus. -
«Je ferai de mon mieux, ce soir >
— Et, ce soir,, la fête recommeaice à
Buffalo ; vous allez encore « enlever
ça 1 ».
— 'Je ferai de mon mieux, mais on ne
peut jamais savoir ; Je regrette bien que
Lacquehay ne puisse prendre le départ ;
par contre. Je suis très heureux que Ma-
réchal soit de la partie ; il marche très
bien en ce moment.
,Après avoir écouté les souhaits de bien-
venue de notre rédaotpur en chef en pré-
sence de tous les collaborateurs de la ru-
brique sportive de Paris-soir et « sacri-
fié » au porto d'usage, Paillard, Guérin.
Renard -et -leurs amis , nous quittèrent, vi-
siblement ravis. Quand la victoire a ef-
fleuré un camp de son aile, tout le mon-
de y sourit, chacun trouve la vie belle.
l'air frais, le ciel bleu. l'avenir promet-
teur.
Heureuses gens, mais aussi braves gras;
lorsque le bonheur est si bellement méri-
té, 11 apparaît encore plus précieux.
André Bouedonnajf,
Une expédition -
soviétique
a retrouvé
le camp d'Amundsen
Moscou, ler Septembre.
On vient de recevoir un radiogramme
du brise-glace russe Tcheliuskine, en ex-
pédition dans les régions arctiques, qui
annonce la découverte du camp d'Amund-
sen, datant de 1929.
Parmi les reliques parfaitement préser-
vées, ils ont mis au jour deux lettres,
l'une d'Amundsen et l'autre de son com-
pagnon Sverdrup, qui décrivent dans tou-
te son horreur le froid de là nuit po-
laire.
On sait que Roald Amundsen et René
Guilbaud partirent de Tromsoë, en Nor-
vège, dans un. hydravion, le 18 Juillet
1926. Ils allaient a la recherche de l'ex-
plorateur italien Noblle, mais se perdirent
dans les neiges, car on n'entendit Jamais
plus parler d'eux.
L'ancien maire de Guilleville.
puisait te la caisse
depuis près d'an an -
Et il avait réussi à se faire
avancer 500.000 francs
par la coopérative laitière
-
Chartres, l-r Septembre.
(Par télépltonel.
Ce. matin, M. Mariotte, juge d'instruc-
tion au parquet de Chartres, a procédé
a l'interrogatoire de M. Auguste Breton,
président de la Coopérative laitière ae
Fresnay-l'Evêque, qui, on le sait, est ac-
cusé d'avoir détourné plus d'un million
aux dépens de la Société. M. Breton est
ancien maire de Guille ville.
Les membres, de la Société Coopérative
Laitière de Fresnay s'attendaient à 1 ar-
restation de M. Breton. La deuxième as-
semblée générale de Juin avait, en effet,
laissé entrevoir la situation.
On croit savoir aujourd'hui, les condi-
tions danï lesquelles M. Breton 'opéro
ses détournements. Tout d'abord le pré-
sident de la Coopérative aurait, pour ses
besoins personnels, prélevé purement et
simplement le fond de réserve -de la So-
ciété, soit 200.000 francs.
En .second lieu, il se serait approprié
les fonds de roulement qui atteignaient
600.000 francs. Mais ces rentrées ne suf-
fisaient pas sans doute au président qui
réussit, en outre, à se faire avancer T¡>;¡-
la Société le prix de la fourniture de deux
mois de lait. soit 5CO.OOO francs.
Le montant total des détournements
ne serait donc pas inférieur à 1.300 000
francs.
Dès que les actionnaires eurent con-
naissance de la situation, des mesures <'1-
rent envisagées pour recouvrer les 81,11.
mes détournées. Les remboursements
avalent été réglés de la façon suivant -
300.000 francs devaient être rendus av^nt
la fin de l'année, 400.000 francs au cc-rs
de l'année 1933. Pour le reste, auci. - e
prévision n'avait été établie.
On croit savoir aussi que les détc
nemenfs datent d'octobre 1931. MaiSC4 u;
date est incertaine et demande à ètr?
On vendra le 18 septembre
le raisin
de la treille du roi
Fontainebleau, 1er Septembre.
La vente du raisin de la treille du rot
aura lieu dans le parc du palais de Fon-
tainebleau, le dimanche 18 septembre, à
9 heures. Il sera vendu coupé et nrésenté
ga caissettes : de g- lOl£agg,v
DERNIERE MINUTE
Boulogne-sur-Mer, 1er Septembre.
Le capitaine Chauzanges, parti mardi matin pour
tenter la traversée de la Manche en canoë, et dont on
était sa^ nouvelles depuis cette date, est arrivé a Rot-
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Réunis en Conseil de Cabinet ,
, les ministres vont cet après-midi ..,,'
discuter de la conversion des rentes
Le Parlement, au cas où /e projet
-,'- de M. Germain Martin serait adopté,
serait convoqué vers le 16 septembre
M. Edouard Herriot s'est entretenu longuement,
dans la matinée,
f avec MM. Paul-Boncour et Paganon ",
A peine rentré de son voyage, M. Her-
riot s'est enfermé dans son cabinet et
s'est mis au travail. Le président du
Conseil avait besoin de se recueillir
avant le Conseil de cabinet qu'il pré-
side cet après-midi au Quai d'Orsay.
Notre Premier doit actuellement par-
tager son attention entre deux problè-
mes fort délicats : la situation créée
par l'imminente publication de la note
allemande relative aux revendications
militaires du gouvernement du Reich, et
la réalisation prochaine de la conver-
sion des rentes. - -
Ce sont, en effet, les deux questions
principales qui sont débattues au Con-
seil de cet après-midi.
Pour ce qui concerne la premiers, les
Journalistes ont'vainement attendu, vers
la fin de la matinée, des déclarations
de M. Hefriot.
On sait cependant que le président a
conféré avec M. Paul-Boncour, ministre
de la Guerre, et avec M. Paganon, sous-
secrétaire d'Etat aux Affaires étrangè-
res., Il est vraisemblable que la longue
Visite de M. R. H. Campbell, ministre
plénipotentiaire, chargé d'a/aires de
Grande-Bretagne à Paris, n'a pas dé-
tourné le fil de la conversation.
On ne semble pas, au Quai d'Orsay,
s'émouvoir outre mesure de l'intention du
gouvernement allemand dè rendre publi-
que le texte de sa note. M. Marchan-
deau répétait, ce matin, ce que disait
déjà, hier, M. Herriot, à savoir que,
d'une part, on s'attendait à la réception
d une note de ce genre et que, somme
toute, le gouvernement français en étant
saisi il .n'y avait pas d'inconvénient à
ce qu'elle fut publiée.
ce
La conversion des rentes
Quant à la question de la conversion
des rentes, M. Germain-Martin en ex-
posera certainement l'opportunité à ses
collègues, réunis cet après-midi en
Conseil de Cabinet, le ministre ayant
déjà donné publiquement son sentiment
à ce sujet.
Le ministre des Finances précisera en-
suite que, pour être réalisée en :octobre:
la conversion doit être votée en septem-
bre. ",, k" ,
Le Conseil devra alors s'entendre sur
la question de date. On sait que certains
membres du cabinet sont opposés à une
convocation urgente des Chambres @ en
session extraordinaire, et proposent d'at-
tendre .la : fin. des élections sénatoriales,
qui auront lieu vers le 15 octobre.
M.. Germain-Martin essaiera, de faire
triompher son point de vue, et le Parle-
ment serait alors convoqué vers le mi-
lieu de septembre, probablement le 16,
avant le départ de M. Herriot pour
Gramat, voyage fixé au 25 septembre.'
Le vote du Parlement interviendra
d'ailleurs très, rapidement entre deux
séances de la Bourse. Il est fort probable
que ce vote serait connu un dimanche,
de façon à éviter les manœuvres spé-
culatives.-
Quant à la date même de conver-
sion, il sera nécessaire, pour les mêmes
motifs, de la tenir secrète.
Contre la baisse du blé
D'autres questions importantes sont
examinées dans cette réunion ;dti Conseil.
M. Abel Gardey fera connaître les me-
sures qu'il envisage pour enrayer la
baisse vertigineuse du prix du : blé pa1*
trop nuisible à notre agriculture.
On n'oublie pas, en outre, que d'im-
portantes négociations sont actuellement
en cours, au ministère du Commerce, en-
tre la France et les Etats- pour le réa-
justement des taxes d'importation et
d'exportation intéressant lés deux pays.
M. Julien Durand fera une communica-
tion à ses collègues sur les premiers ré-
sultats de ces conversations.
Autre point important, M. Justin Go-
dart, ministre de la Santé Publique, et
M. Paul Bernier, sous-secrétaire d'Etat
à l'Air, doivent rendre compte de la
tournée d'inspection qu)1l8 viennent d'ef-
fectuer dans nos chantiers de fortifi-
cations de l'Est.
L'Italien assassiné à Bruxelles
ne doit pas être Aldo Barcari
Les enquêteurs espèrent découvrir avant peu ,
l' la trace du meurtrier
(De notre correspondant particulier)
Bruxelles, 1er septembre.
< (par téléphoné,)
L'enquête menée par la Police judiciai-
re et le parquet de Bruxelles au sujet du
mystérieux crime du pont des Attaches,
a abouti à cette conclusion, provisoire
d'ailleurs, que l'Italien mystérieux a été
victime d'une affaire politique.
On sait que le crime a été commis sur
le territoire d'AnderLecht, dans un en-
droit particulièrement propice. Au delà
de la gare du Midi, au milieu de terrains
vagues affectes au dépôt de matériel in-
dustriel, sont établies plusieurs usines,
dont les gazomètres de Forest et de
Saint-Gilles, ainsi que les habitations du
directeur, M. l'ingénieur Marcel Five. Ce
dernier se trouve être le principal témoin
du drame.
Rappelons rapidement les faits. Ren-
trant chez lui avec sa femme, l'ingénieur
vit deux hommes qui, assis-dans l'herbe
à la sortie même du pont, semblaient de-
viser amicalement. Ces deux hommes
étaient fort correctement vêtus. En cet
endroit, on rencontre en général des cou-
ples d'amoureux et des hommes coiffés
dé casquettes aux allures assez louches.
Rentrés chex eux, M. et Mme Five en-
tendirent plusieurs détonations successi-
ves. Mais ce bruit ne les émut pas tout
d'abord car, à une certaine distance, se
trouve un établissement de dressage de
chiens. Cependant, peu après, M. Five
sortit de chez lui et c'est alors qu'il vit
un homme en train de courir à travers
un terrain cultivé sans prendre aucune
précaution. L'obscurité ne l'empêcha pas
de voir que l'inconnu était coiffé d'un
béret basque. L'ingénieur apprit peu
après qu'un veilleur de nuit avait vu un
homme étendu près du pont. H s'y ren-
dit alors et trouva en effet un inconnu
tué à coups de revolver.
L'homme avait été tué net. par plu-
sieurs projectiles. Dans ses poches, on ne
trouva aucun papier d'identité, mais une
somme de plus de 500 francs, une petite
photo, du format des cartes d'identité,
donnant le portrait d'une jeune femme et
portant au verso le. cachet d'un photo-
graphe de Brescia ; enfin, un petit ca-
lepin ne portant aucune inscription, mais
dont deux feuillets avaient été arrachés.
Près du cadavre ne se trouvaient ni
arme ni douille de cartouche, mais des
déchets de papiers qui furent précieuse-
ment ramassés et rassemblés.
C'étaient les deux feuillets manquants.
On y lut notamment l'adresse d'un hô-
tél de l'avenue de la porte de Hal. Oh
s'y rendit aussitôt et l'on apprit que la
victime "S'était fait inscrire sous l'iden-
tité suivante : Aldo Barcari, 29 ans, né
à qastel San Pietro (Italie), venant de
Bologne.
une femme de chambre qui avait vu
le voyageur, reconnut formellement le
corps. Le 'cadavre fut ensuite transféré
à 1 Institut de médecine légale, aux fins
d'autopsie.
La victime aurait dissimulé son identité
Tout fait cependant supposer que le
locataire de l'hôtel n'avait pas,, donné
son vrai nom. En effet, le cadavre ne
paraît nullement être celui d'un homme
n'ayant pas encore atteint la trentaine.
La calvitie frontale est assez accen-
tuée ; les cheveux, noirs et légèrement
crépus, sont déjà grisonnants aux tem-
pes ; de plus, près'du lobe de l'œil,,.se
marquent de petites rides qui générale-
ment n'apparaissent que vers quarante
ans.
La victime est du type italien lom-
bard, assez caractérisé.
On croit qu'il ne s'agit nullement
d'Aldo Barcari, et l'on se demande quels
motifs pouvait avoir l'Italien pour dis-
simuler son identité.
L'autopsie pratiquée a démontré que
le soi-disant Barcari avait été frappé
par des balles blindées du calibre de
7 mm. 75, analogues à celles que tirent
les pistolets à répétition. Il a été atteint
par deux projectiles dans le dos, par
trois dans là poitrine et par un sixième
dans l'avant-bras. On avait cru remar-
quer, au premier examen, deux orifices
de projectiles près de la bouche ; en
réalité, il. ne s'agit pas de coups de
revolver, mais d'un très violât coup de
casse-tête à pointe, qui a fortement
meurtri le menton et écrasé la langue
sur les dents.
Les renseignements d'identité avaient
été copiés par l'hôtelier sur un passe-
port italien que possédait le voyageur.
Dans la chambre de Barcari ne se trou-
vaient ni valise, ni linge ; le voyageur
avait apporté uniquement cinq jour-
naux, deux hebdomadaires français il-
lustrés, un hebdomadaire littéraire fran-
çais, qui indique chez ce lecteur sinon
une certain culture, tout au moins une
bonne pratique de la langue française,
et deux journaux bruxellois.
On sait qu'un certain Mazzo avait été
arrêté et qu'on le soupçonnait du cri-
me ; mais l'Italien a pu fournir un alibi
qui a été reconnu exact et il a été mis
hors de cause.
Cependant la police a l'espoir de dé-
couvrir avant peu une piste sérieuse.
,". La note allemande n'exposerait ':
, que d'une façon très générale
le point de vue du Reich sur le réarmement
C'est seulement auprès du gouvernement français
qu'une démarche spéciale aurait été faite -
Berlin, 1" Septembre.
C'est lundi dernier que le ministre, des,
Affaires étrangères du Reich, baron von
Neurath, a eu avec M. André François-,
Pôncet, - ambassadeur de France à Ber-
lin, une longue conversation, au cours'
de laquelle il" lui a exposé en détail le
point de vue allemand sur le problème
général du désarmement et sur le pro-
blème particulier de l'égalité des adroits.
Le document remis à M. André Fran-
çois-Poncet à.la suite de cette conversa-,
:tion n'était ni une note diplomatique, ni
un mémorandum, mais seulement un ré-
sumé destiné à fixer d'une façon pré-
cise les points de vue exprimés par - le.l
baron von Neurath au cours de l'entre-;
tien de lundi après-midi. Ce document;
constitue un exposé général • de la thèse
allemande, telle qu'elle avait déjà été'
précisée au cours des discussions publF:
ques de Genève et • des" ehtfetièhs* publi-
entre hommes d'Etat;
Aucune précision
li ne contient .aucune précision de fait
sur les projets de l'Allemagne relative-
ment à la réorganisation de la Reich-
swehr, et on souligne aussi dans les mi-
lieux bien renseignés que les détails don-
nés ce matin par certains journaux
étrangers, qui ont cru pouvoir résumer
les demandes allemandes en dix points
systématiques, nÉ correspondent, nulle-
ment au texte du document transmis à
Paris.
Dans ce document, le gouvernement
allemand répète qu'il, est partisan- d'un
désarmement général aussi ? large que
pos.~ible, sur le modèle du désarmement
possible, à l'Allemagne par le * traité de
imposé 'l'Allemagne par le - traité- ae
Versailles, et qu'il demande, dans le ca-'
dre de ce désarmement général, l'éga- -,
lité des droits pour. l'Allemagne. Mais-le
igouvernement allemand s'èst, soigneuse-
ment abstenu d'entrer dans des, ques-
tions de détail comme celles qui ont été
abordées par le général von Schleicher
dans ses manifestations publiques. Il de-
mande simplement une conversation sur
les méthodes dé désarmement général et
sur le principe de l'égalité des droits.
D'autre - part, le résumé allemand
transmis à Paris - ne fait pas d'allusion
directe au fait que si l'Allemagne n'ob-
tient pas la reconnaissance d'égalité, des
droits quelle demande, elle ne partici-
perai plus aux travaux de, Genève. Mais.
¡on' souligne aussi quelles intentions de
il?Allemagne à cet égard sont fort bien
connues et que la conversation que-de-
mande l'Allemagne^ doit précisément • lui
permettre de participer aux fututs tra-
vaux > de - Gen.ève.
On indique, .en outre, que toutes les
puissances intéressées ont été tenues au
courant par la ,diplomatie, allemande,
mais que si une démarche-spéciale a été
faite à Paris, c'est parce que c'est en
France que le point de vue allemand a
jusqu'à présent trouvé le plus de com-
préhension. -.,,' -
L'impression, à Londres
Londres, 1er septembre.
, Le rédacteur diplomatique du Daily
Herald, dit que la note allemande à la
France soulève pour le Foreign Office
une question capitale.
« On sait très'bien que M. Ramsay
Macdonald a~toujours été partisan de-là
suppression, dans le traité de Versailles,
'des clauses'relatives au ; désarmement de
l'Allemagne. M. von Papen, au- cours
d'une interview récente, a déclaré que
l'Allemagne ne pouvait plus se soumet-
tre à une distinction et être ; traitée
comme une nation de second ordres et a
ajouté, qu'il avait toujours prouvé que
M. Macdonald était « sympathique pour
le point de vue allemands. - -
» Il existe, ajoute le rédacteur diplo-
matique, une divergence considérable
entre le premier ministre et sir John
Simon sur cette question. Sir'John Si-
mon penche beaucoup plus fortement
du côté-français. »
Ltre eK cinquième page :
L'article de Georges Comines sur
Le voyage de Jersey,
« l'accord de confiance »
et la note allemande
sur l'égalité des armements
MM. Edouard Herriot et Chautemps
sont rentrés à Paris ce matin à 7 heures
ILS AVAIENT QUITTÉ GUERNESEY HIER APRÈS-MIDI -
Au cours de leur dernière journée de séjour dans les îles anglo-norman des, les ministres français ont visité
la maison de Victor Hugo. Voici M. Herriot et sir Samuel à la fenêtre de la chambre où le grand poète
écrivit Les Travailleurs de la Mer.
A gauche, M. Herriot sort d' « Hauteville House. », la maison où Victor Hugo vécut son exil à Guernesey. A droite, la visite du jardin.
(Voir la suite de notre reportage photographique en page 8). - PHOTOGRAPHIES DE NOS ENVOYES SPECIAUX.
Lire en page 5 Lî Avec M. Herriot, dans lamaisonde Yjctor Hugo àGuernejsey par notre envoyé social Alexis i) ---
Oeorses Paillard, champion du monde
., ',' de demi-fond, ,.
â "Paris-soir" sa première visite
l, Paillard (à gauche) et son" entraîneur Guérin photographiés ce matin
Paillard -(à doMs les bureaux de Paris-soir.
C'est un véritable plaisir de recevoir un
champion du monde, parce qu'A, est tou-
jours un homme. exceptionnel, mais ce
plaisir se trouve doublé lorsqu'il s'agit de
Georges Paillard, athlète consciencieux,
intelligent! et. d'une modestie rare.
Georges Paillard est donc venu ce ma-
tin à Paris-soir avant toutes autres visi-
tes, accompagné de son entraîneur Gué-
ri.n, et de son soigneur Renard, gens dé-
voués et aimables, nous diré d'abord sa
joie d'avoir conquis de haute lutte ce ti-
tré mondial qui est, au-fond, le rêve de
tout, coureur, ensuit ses impressions ita-
liennes. x
Et comme nous lui demandons s'il est
content, le souriant vainqueur nous dit :
.— Vous pensez si je suis heureux. Je
m'étais préparé avec grand soin et j'avais
même sacrifié pas mal de contrats inté-
'ressants' parce que je tenais vraiment à
reprendre le titre.
— Quel a été votre plus redoutable ad-
versaire ?
— En quittant Paris, Je pensais que ce
serait Mœller, mais. à Rome, je me suis
immédiatement rendu compte que Sawall
était lus à craindre.
— Oui, c'est un homme qui a, dit-on,
une volonté de fer.
— Comme tous les Allemands, n'en
doutez pas ; ce sont des athlètes cons-
ciencieux, et si Mœller n'a pas pu mieux
faire, c'est qu'il ne tenait pas la bonne
forme.
Une piste très rapide
- Il y a toute une controverse d'ou-
verte sur les qualités de la piste de Ro-
me. Qu'en pensez-vous ? demandons-nous
à Paillard.. -
Ses dents de jeune loup se découvrent,
son regard si droit s'éclaire, et, plein
d'une conviction qu'on sent Inébranla-
ble, 11 nous rép.ond :
- Oui, la piste de Rome est excellente
et extrêmement vite ; ses virages sont
peut-être un peu courts, mais on n'y
« chasse » pas et. après quelques tours,
on y est bien vite habitué.
— Vos camarades ne sont pas entière-
ment de votre avis ; à quoi cela tient-il?
— Une simple idée ; l'excellent Linart
a craint, dès le début, un accident ; il
n'en faut pas plus pour enlever au meil-
leur homme une grosse partie de ses
moyens.
— Et la chaleur, et le public ?
— La première terrible, et il fallait s'en-
traîner quand le soleil n'était pas encore
Insupportable ; le second d'un enthou-
siasme fou, mais il était vraiment clair-
LIRE DANS PARIS-SOIR 100
ART ET CINEMA
par Paul REBOUX
CES DAMES ET CES MESSIEURS
DES HALLES
Grand reportage par, André WARNOD
UN HOMME TROP BON
par Jean DORSENNE
semé aux épreuves de demi-fond : qua-
tre à cinq mille personnes au plus. -
«Je ferai de mon mieux, ce soir >
— Et, ce soir,, la fête recommeaice à
Buffalo ; vous allez encore « enlever
ça 1 ».
— 'Je ferai de mon mieux, mais on ne
peut jamais savoir ; Je regrette bien que
Lacquehay ne puisse prendre le départ ;
par contre. Je suis très heureux que Ma-
réchal soit de la partie ; il marche très
bien en ce moment.
,Après avoir écouté les souhaits de bien-
venue de notre rédaotpur en chef en pré-
sence de tous les collaborateurs de la ru-
brique sportive de Paris-soir et « sacri-
fié » au porto d'usage, Paillard, Guérin.
Renard -et -leurs amis , nous quittèrent, vi-
siblement ravis. Quand la victoire a ef-
fleuré un camp de son aile, tout le mon-
de y sourit, chacun trouve la vie belle.
l'air frais, le ciel bleu. l'avenir promet-
teur.
Heureuses gens, mais aussi braves gras;
lorsque le bonheur est si bellement méri-
té, 11 apparaît encore plus précieux.
André Bouedonnajf,
Une expédition -
soviétique
a retrouvé
le camp d'Amundsen
Moscou, ler Septembre.
On vient de recevoir un radiogramme
du brise-glace russe Tcheliuskine, en ex-
pédition dans les régions arctiques, qui
annonce la découverte du camp d'Amund-
sen, datant de 1929.
Parmi les reliques parfaitement préser-
vées, ils ont mis au jour deux lettres,
l'une d'Amundsen et l'autre de son com-
pagnon Sverdrup, qui décrivent dans tou-
te son horreur le froid de là nuit po-
laire.
On sait que Roald Amundsen et René
Guilbaud partirent de Tromsoë, en Nor-
vège, dans un. hydravion, le 18 Juillet
1926. Ils allaient a la recherche de l'ex-
plorateur italien Noblle, mais se perdirent
dans les neiges, car on n'entendit Jamais
plus parler d'eux.
L'ancien maire de Guilleville.
puisait te la caisse
depuis près d'an an -
Et il avait réussi à se faire
avancer 500.000 francs
par la coopérative laitière
-
Chartres, l-r Septembre.
(Par télépltonel.
Ce. matin, M. Mariotte, juge d'instruc-
tion au parquet de Chartres, a procédé
a l'interrogatoire de M. Auguste Breton,
président de la Coopérative laitière ae
Fresnay-l'Evêque, qui, on le sait, est ac-
cusé d'avoir détourné plus d'un million
aux dépens de la Société. M. Breton est
ancien maire de Guille ville.
Les membres, de la Société Coopérative
Laitière de Fresnay s'attendaient à 1 ar-
restation de M. Breton. La deuxième as-
semblée générale de Juin avait, en effet,
laissé entrevoir la situation.
On croit savoir aujourd'hui, les condi-
tions danï lesquelles M. Breton 'opéro
ses détournements. Tout d'abord le pré-
sident de la Coopérative aurait, pour ses
besoins personnels, prélevé purement et
simplement le fond de réserve -de la So-
ciété, soit 200.000 francs.
En .second lieu, il se serait approprié
les fonds de roulement qui atteignaient
600.000 francs. Mais ces rentrées ne suf-
fisaient pas sans doute au président qui
réussit, en outre, à se faire avancer T¡>;¡-
la Société le prix de la fourniture de deux
mois de lait. soit 5CO.OOO francs.
Le montant total des détournements
ne serait donc pas inférieur à 1.300 000
francs.
Dès que les actionnaires eurent con-
naissance de la situation, des mesures <'1-
rent envisagées pour recouvrer les 81,11.
mes détournées. Les remboursements
avalent été réglés de la façon suivant -
300.000 francs devaient être rendus av^nt
la fin de l'année, 400.000 francs au cc-rs
de l'année 1933. Pour le reste, auci. - e
prévision n'avait été établie.
On croit savoir aussi que les détc
nemenfs datent d'octobre 1931. MaiSC4 u;
date est incertaine et demande à ètr?
On vendra le 18 septembre
le raisin
de la treille du roi
Fontainebleau, 1er Septembre.
La vente du raisin de la treille du rot
aura lieu dans le parc du palais de Fon-
tainebleau, le dimanche 18 septembre, à
9 heures. Il sera vendu coupé et nrésenté
ga caissettes : de g- lOl£agg,v
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