Titre : L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet
Auteur : Action française. Auteur du texte
Éditeur : Action française (Paris)
Date d'édition : 1928-08-25
Contributeur : Vaugeois, Henri (1864-1916). Directeur de publication
Contributeur : Daudet, Léon (1867-1942). Directeur de publication
Contributeur : Maurras, Charles (1868-1952). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 août 1928 25 août 1928
Description : 1928/08/25 (Numéro 238). 1928/08/25 (Numéro 238).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-6354
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
S ACTION FRANÇAISE . 25 AOUT 1928
lemands ne consentiraient pas. à mettre
leurs statuts en conformité avec ceux de
la C. /. E. Au^gi la motion anglaise pro-
posait-elk le maintien de la « collabora
tion » avec la Daitschestudentenschafft
es attendant mieux et le renvoi à l'an
prochain de la décision pour l'associa»
lion la lîîus jeiine. iLa proposition fran
çaise, préférée par 12 voix contre 10, pro
posait par contre l'établissement d'une
* collaboration » provisoire avec cette
detnière. ën raison de ses bonnes dispo
sitions et déclarait que la C. I. E. admet
trait au rang de membre effectif toute as
sociation nouvelle qui se formerait en Al
lemagne, d'après le principe d'Etàt, c'est-
è -dire qui ne comprendrait que des sujets
du Reicb. v
Mécontents de cette décision, pourtant
Conciliatrice à l'excès, le groupe germano
phile et le délégué anglais Bagnall tra-.
vaillèrent toute la nuit et présentèrent hier
one nouvelle motion, remettant tout en
question. Elle demandait l'octroi d'avan
tages spéciaux à la Dèutschestudentens-
chafft, sous le «prétexte qu'elle était la plus
ancienne. M. Saurin, nos délégués et le
croupe qui les suit, ne dissimulèrent pas
leur mécontentement devant cette obstruc
tion systématique et l'on parla même de
quitter le congrès. Après de longs débats,
us l'emportèrent à nouveau. Alors un re
présentant de la Deutschestudentenschafft
se leva, tira de sa poche... les statuts de la
C. ï.. E. et déclara ironiquement : «Les
Statuts de la C. I. E. vous commandent de
n 'admettre qu'une seule Union nationale
par pays. Or, vous admettez à titre de
* collaborateurs s> comme nous-mêmes, une
Seconde association allemande. Pour ne pas
^Jolef 1 vos statuts, nous nous retirons... s>
Le spectacle était comique. Par cette
comédie, les Allemands espèrent bien jouer
vue fois de plus les membres de la C. I. E.
qui leur demandent simplement depuis
quatre ans de se plier à la règle commune.
Pour atteindre ce but, il fallait prendre
pied à la G. I. E. sans renoncer à leurs pré
tentions pangermanistes. C'est co quont
tait, les années passées, les étudiants « na
tionalistes » de la Deutschestudentenschafft
en se, faisant admettre provisôirement
comme observateurs puis comme collabo-
taie tirs. Ils ont pu, à l'iiîtèrieur même de
la Confédération, former avec les Anglais
et les Scandinaves un groupe qui préconi
serait/toutes les concessions â leur égard.
À présent, devant les velléités de résis
tance dn groupe français qui ne peut tout
dé même pas céder complètement, ils se
retirent (provisoirement, mais laissent dans
ïa place, pour mener le bon combat pan-
germaniste, leurs compères, les « républi
cains » de la Deutschesladentenverband,
çjuî tiendront chauds leurs sièges. Dans
quelques mois, on leur proposera de né
gocier à nouveau, mais ils exigeront quel
les concessions supplémentaires en com
pensation de leur départ momentané.
Ainsi le pangermanisme raciste finira
par être consacré officiellement par les étu
diants du monde entier ou du moins par
ceux qui prétendent les représenter. Ou
bien ce iséront les Français et leurs amis
que l'on considérera comme des nationa
listes intransigeants et des gêneurs, cou
pables de tenir à Vtobservation des traités.
Pendant ce temps, toutes les questions
pratiques intéressant les étudiants auront
été ^presque totalement négligées, comme
II nous sera, hélas 1 facile de le démon
trer. Mais quelles belles leçons 'à tirer de
tout ce débat! La jeunesse universitaip*
allemande nous prouve une fois de plus
gu'eile n'a pas changé : elle ne reconnaît
pas les'frontières que 1918 a fixées à son
pays. ■
Claude JEANTET,
.. » ■ - . ' M ! O ■
* Les ministres
augmentent leur traitement
Le projet de budget pour 1925 prévoit
de porter, à partir du 1" janvier pro
chain, à J80.000 francs le traitement des
ministres et à 75-000 francs celui des
Sous-secrétaires d'Etat.
Rien n'est décidé encore pour les dé-
jnrtês, mais 51 serait bien surprenant que
fun d'eux ne posât pas, dès la rentrée, la
question de l'augmentation ide l'indemnité
parlementaire.
jilet ■
Une résolution
ide la Confédération nationale
des anciens combattants
INFORMATIONS
LE TElHHS. — Cld brumeux nuageux on très
nuageux avec éclafrcies, averses et orages épars.
Température en baisse. A Paris maxiïmnn 26°.
LA. VILLE. — A 14 heures, courses à Vincennes.
Palais des Expositions : Concours Lépine.
Mus^e du Luxembourg : Dessins d'artistes fran
çais, de 1SOO à nos jours.
AVJOUF-D'HUI. Saint Louis, roi de France.
. L» bureau de la Confédération nationale des
eaoîena combattante nous communique la note
«uivsnte:
&e bureau de là Confédération nationale des
anciens combattants et victimes de la guerre réuni
le 23 août,
J. Prend acte des dispositions annoncées par le
gouvernement dans le projet de bndget 1929 et
concernant d'une part le rajustement des pensions
jies victimes de la guerre, d'autre part les amélio
rations envisagées pour certaines catégories de
pensionnés, en particulier pour les veuves de
'guerre.:- •
2. Constate que ses démarches et son action
puissante et méthodique ont fait porter à 480
mQlioiw le crédit de 300 millions primitivement
envisagé,
■ 3. Regrette que l'effort ainsi accompli soit in-
Suffisant, surtout qnand on le oompare »at« dispo
aitjon» budgétaires prises pour d'autres catégories
(Je d»yen&
4, Décide de continuer l'action entreprise et de
porter 'devant le* commissions intéressées et de-
pont le Parlement l'ensemble des revendications
adoptée* paj le Conseil national du 11 mars.
1 Aux interrogatoires du juge,
Bey oppose le silence
M. Coggia, juge d 'instruction et son greffier.
M. Jaumon, se sont rendus œt après-midi à la
^riaon Cbave ponr interroger l'étrangleur Rey qui
n'avait pn être amené ce matin au Palais de
Justice. M' Verdo Martineau, avocat de Rey, assis
tait fc'cé qui aurait dû être interrogatoire, et qui
n'a été ea réalité qu'on monologue du juge d'ins
truction. Couché, la tête entourée d'une serviette
roulée en turban, Pierre Rey a écouté la juge
commencer ;
— Persistez-vous è ne pas vouloir répondre?
—•Je suis trop fatigué ponr vous répondre
aujourd'hui, plus tard on verra. .
— Quand? e questionné M. Coggia
A partir de ce moment, ce fut le mutisme corn
fmmmmmm M' i wm.i —pji i..-— j.i m nia i 11 n i h«jihi.u».>j«
LE FEU
FAIT PARTOUT DES RAVAGES
Un violent, incendie a détrujt, au village de La
fitte, près de Cartonne (Hante-Garonne), une gran
de maison d'habitation et de vastes hangars occu
pés par M. Jean Heuiîlot et dépendant de îa ferme
modèle de M.- le comte de Corel Une partie d«e
hangars a pu être préservée, grâce à l'arrivée des
pompiers de Toulouse, mais les dégâts atteignent
200.000 francs.
A Castelearrasin, le feu a détruit également dix
logements ouvriers installés par la Compagnie des
Jlétanï qui a pourvu, par des moyens de fortune
au logement d'une quarantaine de ' sans-abri.
D'antre part, "a mande d'Avignon qu'un incen
die « ravagé, sur le territoire du Barrouç, environ
ïiagt hectares œ bois et <*e champs d'abricotiers,.
Le prix du pain baisse
de deax sous à Paris
(La Commission départementale des farines
s'est réunie, hier matin, à THôtel-deVxlle.
Elle a -constats que le prix du quintal des fari
nes s'établissait à 204 francs, contre - 214 francs
la quinzaine précédente. En oonséquence, le prix
du pain sera porté à 1 fr. 95 à partir du 30 août,
La diminution est ainsi de 10 centimes.
La prochaine réunion aura lieu le'7 septembre.
Le 20 congrès national de-la natalité
Le 10" Congrès national, de la natalité se tiendra
à Reims, du 28 au 30 septembre prochain, Sous la
présidence de M. Aug. îsaac. II.sera précédé, le
27, par l'assemblée générale de la Fédération na
tionale des Associations de familles nombreuses.
Le 29 se réunira le Congrès des commissions dé
partementales de la natalité.
Les principales communications porteront sur
les sujets suivants :
Fonctionnement des offices d'habitation à bon
marché, M. Georges Risler;
Modifications à apporter à la loi sur les assu
rances sociales, M. F. Dovelat;
Le logement des familles nombreuses, M.
Ch&rbonneaux;
L'insuffisance de l'aide à la famille.
Etude démographique des régions libérées, M.
Peirier, inspecteur de l'Assistance publique du
Mans;
ïies primes à la natalité, M. Lefas;
Le mouvement de la population en Europe, M.
Vieuilîe; -
Du danger de l'assimilation, de la concubine à
l'épouse dans la législation sociale, M. Gaston
Lacoin.
Trois élections législatives vont avoir lieu
Au seuil de cette législature, diverses élections
furent contestées.
Celle de M. Clamamus, dans la Seine, fut an
nulée. M. Théodore Valensi, proclamé élu dans
la Haute-Saône, fut invalidé. Une autre élection,
celle du comuniste Aurin, élu, dans ITndre, fut
validée. Mais ce parlementaire, obéissant aux or
dres de son parti, adressa au président de la
Chambre des députés, sa démission.
Voilà donc trois .vacances & pourvoir. Dans cette
intention, les électeurs seront prochainement con
voqués; ceux ■ de la Haute-Saône et de l'Indre,
vraisemblablement le dimanche 30. septembre, et
ceux de la Seine, le dimanche 7 octobre.
PETITES NOUVELLES
— -X — te comte Uchida, envoyé extraordinaire
du Japon ù la signature du pacte Kellogg, est
aiTivë hier matin ù Paris, venant de Xotïo, via
Moscou.
— X*— La situation da chômage. A te date du
18 août, le nombre des chômeurs Inscrits est
de -1.023.
CHRONIQUE DU MONDE
ET DE LA VILLE
Naissance
Le lieutenant de vaisseau et la baronne
Audouin de Lestrange font part de la nais
sance de leur fille Marguerite.
Deuil
Nous apprenons la mort de Mme Ernest
de Kerros, née d'Encaasse de Labatuî,
dècèdée le 15 août 1928 au manoir de
Rumorvan, Lamldut (Finistère).
i - •as*» i ■! ii i'
L'INSTRUCTION
LE SORT
DU « GREA TER KO CKFORD »
' s
Hassel et Cramer,
échoués sur un îlot,
seraient sains et saufs
On mande de New-York à l'Agence Reu-
ter :
Un amateur de T. S. F. ide Toledo af
firme avoir échangé, pendant. *dix minutes,
des messages avec les aviateurs du Grea-
ter Rockford, sur une onde de 42 mètres,
ib'ien que la longueur d'onde du poste de
l'avion ne soit que de 32 m. 8.
Selon cet amateur, lè message des avia
teurs disait :
« Nous sommes échoués sur une petite
île, à 100 milles au nord de Terre-Neuve,
et nous avons besoin d'aide immédiate.
Nous vous prions de faire tout ce qui est
en votre pouvoir pour nous envoyer du
secours. »
A une question du sans-flliste, les avia
teurs ont répondu :
« Dites seulement que nous sommes
sains et saufs. »
Le message a été ensuite embrouillé,
mais le sans-filiste a pu comprendre :
« ... parce que nous n'avons pas eu de
la viande de- renne depuis hier... », et
plus loin : « ... avons essayé de commuw
niquer avec, un pçste quelconque toute
la nuit... dépêchez-vous... »
Un autre amateur sans-filiste de Chi
cago déclare avoir été la nuit dernière en
communication directe avec l'équipage
de l'avion Greater Rockford.
De nouveaux messages ?
New-York, 24 août. — Deux amateurs
sans-filistes résidant à Brooklyn et un au-
'tre habitant Chicago signalent avoir inter
cepté des messages provenant des aviateurs
américains Hassell et Cramer et concor
dant avec celui intercepté par M. Wil
liams, de Toronto.
A Terre-Neuve, on ne sait rlea
Saint-Jean de. Terre-Neuve, 24 août. —
Dans les milieux de l'aviation et de la
T. S. F., on n'avait, ce matin, aucune nou
velle confirmant les bruits selon lesquels
les aviateurs américains > auraient atterri
sur Terre-Neuve. > V
L'homme-femme
A la demande de ses avocats, M" Mau
rice Garçon et Jacques Mourier, M. Laugé,
juge d'instruction, vient de mettre en li
berté provisoire Mme Paul Grappe, née
Louise Landv, qui, le 22 juillet dernier,
dans la soirée, excédée des mauvais trai
tements qu'elle subissait, ainsi que son
fils, un bambin de 3 ans, de la part de
son mari, tua celui-ci de deux coups de
revolver.
Paul Grappe était un curieux bonhom
me dont l'odyssée vaut d'être contée :
pendant la guerre, mobilisé comme capo
ral au 102° régiment d'infanterie, il avait
été blessé dans la Somme, Guéri, il. avait
déserté, et, pour se soustraire aux recher
ches, il avait imaginé de changer de sexe,
grâce à un procédé électrique, îl avait
réussi à se débarrasser complètement de
sa moustache et de sa barbe. S'habillant
ensuite en femme, il s'était fait appeler
Suzanne D anglais, se donnant comme
exerçant la profession de « mouleuse ».
Sous l'habit féminin, il avait même eu,
prétend-il, de nombreuses aventures mas
culines, dont il avait toujours réussi à se
tirer à temps. •
Eu 1923, il prenait" le nom de Suzanne
Lanidegarid et faisait des expériences de
parachute, dans un meeting, à Vincennes.
En 1925, il bénéficiait de la loi d'am
nistie. II redevenait alors tout simplement
Paul Grappe et reprenait les habits de
son sexe, après dix ans passés dans les
conditions que nous avons dites, aux cô
tés de sa femme qui ne l'avait jamais
trahi.
Malheureusement, du temps où il était
« femme », Paul Grappe avait contracté
des habitudes de paresse et d'intempé
rance dont il ne put se défaire. Il ne vécut
plus, •désormais, que d'expédients, tantôt
essayant de fonder une agence de police
Îirivée, tantôt sollicitant, de café en café,
es consommateurs de lui acheter les mé
moires de sa vie parmi les femmes, qu'il
avait fait éditer en Angleterre. Le soir
venu, rentré chez lui, 34, rue de Bagno-
let, presque toujours ivre, il battait sa
femme et son fils. Triste existence à la
quelle mit fin le drame du 22 juillet.
Mme Paul Grappe comparaîtra, à la
-rentrée des vacances, devant la cour d'as
sises de la Seine*
Pour les anciens combattants
blessés ou malades
Le Président des Associations de rap
pelle aux anciens combattants blessée ou maledes,
nue la loi du 9 Janvier 1926, qui avait pour objet
de proroger le délai pendant ltquel pouvaient être
constatées les blessures ou maladies contractées
pendant la guerre, prendra lin le 31 décembre 1928.
Il appartient aux anciens combattants gui souf
frent encore des suites des blessures ou maladies
contractées au service, de (aire au plus tôt leur
demaode de constatation.
Ceux dont les demandes ont été primitivement
refusées peuvent aussi, dans les mêmes conditions,
«e remettre en instance.
Tous renseignements seront donnés gratuite
ment, sur simple demande accompagnée d'un tim
bre pour réponse, p.-.r k Fédération des Associa
tion» de Mutilés; îiô, boulevard Beaumarchais, Pa
ris (3 )•
Le pacte Kellogg
(suite de la première page)
: Arrivée du comte Ucliida à Paris
Le comte Uchida, envoyé extraordinaire
du Japon â la signature du pacte Kellogg,
est arrivé hier matin, 6 h. 43, venant de
Tokio, via Moscou.
Reçu sur le quai de la gare du Nord par
les représentants de l'ambassade du Ja
pon à Paris, le comte Uchidk et ses cinq
secrétaires ont été conduits immédiate
ment à l'ambassade du Japon, où ils se
ront les hôtes de l'ambassadeur.
< J 'apporte, a dit M. Uchida, l'assu
rance de l'adhésion entière de mon pays.
Gouvernement .et peuple sont à l'unisson
à-ce pacte.» ' -
M. Cosgrave
s'est mis en route pour Paris
Dublin, 24 août. «— M. Cosgrave, prési
dent de l'Etat libre d'Irlande, a quitté
Queenstown aujourd'hui pour Paris, où il
signera le pacte de renonciation à la guer
re au nom de l'Etat libre d'Irlande.
Le consul général de France a accom
pagné M. Cosgrave jusqu'à l'embarcadère.
45 nations
seront invitées à signer le pacte
; Washington, 24 août . — O» annonce, au
département d'Etat, que 45 nations, c'est-
à-dire toutes celles avec lesquelles les
Etats-Unis entretiennent des relations di
plomatiques, plus la Russie des Soviets,
seront prochainement invitées à signer le
•pacte Kellogg ôe renonciation à la guerre.
Les invitations, ajoute-t-on, seront lan
cées par le gouvernement des Etats-Unis
peu après la cérémonie qui se déroulera
à Paris lundi prochain et au cours de la
quelle 15 nations, les premières à adhérer
au pacte, mettront leur signature au bas
du traité déclarant la guerre hors la loi.
En ce qui concerne la Russie des Soviets,
l'invitation lai sera transmise par l'inter-
imédiaire de l'ambassade de France à
Moscou.
Certaines personnes disent que les invi
tations seront envoyées dès lundi ou
mardi ; cette décision aurait été prise par
M. Kellogg au cours de son voyage d'Amé
rique en France, tandis qu'il se trouvait
à' bond du paquebot Ile-de-France.
—ts».
Le voyage
des souverains belges au Congo
(De notre correspondant particulier.')
Nous avons publié, dans notre numéro
du 28 juillet, la relation, qu'un de nos
amis de Léopoldville nous a envoyée, du
récent voyage des souverains belges au
Congo. Voici la suite de ces intéressantes
Impressions :
Le 7 juillet, les souverains s'embarquè
rent dans îe train qui devait les emmener
de Port-Francqui a Elisabethville. Par
cours triomphal, oui était d'aillèurs le vrai
but tdu voyage dès souverains : cette li
gne ■ vient d'être achevée tout récemment
et c'est pour l'inaugurer que. Leurs Ma
jestés ont délaissé un instant la vieille
Europe. Car ce n'est pas un chemin .de
fer ordinaire, ni d'intérêt local, que celui-
ci : il permettra une très rapide exporta
tion des richesses minières du Katanga, en
remplaçant la longue et coûteuse voie du
Cai» ou celle de Mozambique par'celle du
Bas-Congo; de plus, il affranchira nos amis
belges de la tutelle anglaise ou portugaise,
puisque cette voie «impériale» est tout
entière incluse dans le Congo belge. De
sorte que maintenantj une tonné de cuivre
ou un coffre de diamants du Katanga par
viendront à Anvers en un temps beaucoup
plus court qu'autrefois et en n'empruntant
que des voies belges : chemin de fer jus
qu'à Port-Francqui, navire fluvial jusqu'à
Léopoldville (en attendant le raccorde
ment ferré déjà .prévu, de Port-Francqui
à Léopoldville), ntouveau' chemin de fer
jusqu'à Matadi, et vapeur maritime jusqu'à
Anvers. Telle est l'importance capitale de
cette nouvelle voie ferrée, importance
qu'on peut seulement comparer à celle
qu'aura pour notre Congo l'achèvement de
notre chemin de fer de Brazzaville-Océan.
Notons, entre parenthèses, qu'on tra
vaille activement à ce dernier, qui est d'ail-
Jeur le grand programme du gouverneur
général Antonettj, bien que les travaux en
aient été commencés sous son prédéces
seur Augagneur. Malheureusement,, cette
construction nous aura coûté fort cher.
Sans compter les pertes de temps, les oi
seux et si longs débats préliminaires, les
capitaux très élevés, les gaspillages inévi
tables des débuis, on déplore que beau
coup. de noirs, qu'oà avait fait venir de
très loin à cause de la faible population
du Moyen-Congo, aient laissé leur vie sur
les chantiers, surtout dans la malsaine ré
gion de Mayumbe. Mais l'achèvement de
cc chem'in de fer est^ une stricte néces
sité. Les travaux ont été attaqués par les
deux bouts ; sur la côté atlantique et à
Brazzaville. On prévoit actuellement que
le raccordement des deux tronçons aura
lieu dans cinq ans environ. .
Après cinq jours de chemin de fer, les
souverains belges arrivèrent à Elisabeth-
ville, capitale, du Katanga et point méri
dional extrême de leur empire colonial.
L'accueil f«t chaleureux et triomphal.
Eiisabethville est une magnifique ci lé.
Au centre, la place Pt'oyale, Toulè la ville
est composée de belles avenues rectili
gnes se coupant à angles droits : avenue
Albert, avenue Léopoîd, avenue Général-*
Léman (le glorieux défenseur ' de Liège),
eic. Presque toutes les maisons sont neu
ves et magnifiques : on sent que cette pro
vince est riche çt que l'activilé y est
extraordinaire. Cuivre (certains minerais
sont à 90 %), cobalt, radium, diamants,
etc., n'en sont pas les moindres trésors
et s'exp'ortent en grande quantité : soit
ipar le Bas-Congo (par le chemin de fer
qui vient d'être inauguré), soit par' l'Est,
via Dar-es-Salaam ou Beira, soit par le
Sud, via Le Cap. Une ligne d'avions três :
régulière relie à chaque courrier,-tous les
quinze jours, Eiizabethville à Borna, ou
s'arrête le vapeur maritime. Au point de ;
vue de la population, il y a à peu prés:
3.500 blancs â Elisabefcville ei, dans la
Province, plus de 6.000, dont environ ,16tf
Français. Ceux-ci furent représentés au
près de Leurs Majestés par l'agent consu
laire de Frauce à ElisabcthviUe. -• - . j
Après plusieurs jours de fêtes et de cé
rémonies diverses .pleines d'enthousias-»
me, les souverains ont quitté cette gran
de métropole. Le vason royal repaTUt vers
le Nord, mais s'arrcîa à Ilufeama, où Leurs
Majestés s'embarque ni ut sur un navire «ui
descendit le Goggo juiqu'à Kabaio. Car
■les souverains voulaient voir une grande
partie de leur colonie et, arrivés au Ka
tanga par le Sud-Oussf, tenaien*. à repar
tir par le Nord-iîsf. .
-«e*-
ABONNEZ VOS AM55 pour trois moi*
et vous verrez qu'ils ne pourront plus
se passer de votre journal.
L'ILLUSTRE RADIOLOGUE
CHARLES VAILLANT DEMISSIONNE
DE L'ASSOCIATION DES LEGIONNAIRES
M. Charles Vaillant, îîïaroïque radiologue de
la' Pitié, avait été décoré de la Légion d'honneur
à la suite des nombreuses opérations qu'il avait dû
subir et du courage admirable qu'il avait ipontré
durant ses longues années de souffrances consécu
tives an mal contracté au service de la science. Il
avait -accepté d'êtr» président de l'Association des
Légionnaires décorés au péril de leur vie.
Or, l'on apprend qu'il vient de donnai sa démis
sion de président, et même de membre, de l'Asso
ciation,
DERNIERE 11E1IKE
IA TRAVERSE E DE L*ATLANTIQUE
Ce matin a 5 heures
Coudouret devait partir
Le Baurget , 24 août. — Le départ du
capitaine Coudouret et du lieutenant de
Mailly-Nesle reste, en principe, fixé à de
main matin, à 5 heures. L'appareil a été
sorti du hangar militaire où il était de
puis une huitaine de jours. Les pleins
d'huile ont été faits et le moteur a été
essayé au po'int fixe. Les citernes à es
sence se trouvent auprès de 'l'appareil et
i! ne reste plus qu'à faire le plein d'es
sence.
Les aviateurs sont partis se coucher et
tout laisse supposer que si les conditions
météorologiques continuent à être iavo-
rables, le départ s'effectuera exactement
à l'heure fixée.
A L ONDR ES .
Un. enfant naît an tribunal
Londres, 24 août. — Une femme qui
comparaissait aujourd'hui devant le tribu
nal de Bournemouih pour le vol d'une
montre s'est tout à coup trouvée mal. On
la transporta immédiatement dans une
salle voisin? où elle donna le iour, quel
ques instants après, à un enfant du sexe
féminin.
COSTES NE PARTIRAIT QUE LUNDI
Le Boiwget; 24 août. — Le départ de l'avia
teur Costes et de son: mécanicien Bellonte, ponr
leur tentative Paris-New-York, qu'on avait laissé
prévoir comme possible pour demain matin, n'aura
pas lieu avant lundi.
ASSOLANT ET LEFEVRE.
AJOURNENT LEUR DEPART...
Le Bourgel, 24 août. — Les sergents Assolant
et Lefèvre ont regagné Le Bourget à 18 h. 35. Les
deux pilotes ont déclaré que leur départ pour
leur tentative ■Paris-New-York m'aurait pas lieu
avant les premiers jours de la semaine prochaine.
...ARRACHART ET RIGNOT
EGALEMENT
V&lacoablay, 24 août. — Les aviateurs Arrachait
et Rignot n'ayant pas reçu de prévisions météo
rologiques satisfaisantes sur l'Europe orientale ont
regagné Villacoublay à 18 h. 35, ajournant ainsi
leur départ ponr leur tentative pour le record ^de
la distance en ligne droite.
LES INCIDENTS DE SPALATO
Lévine vent retraverser l'Atlantique
Berlin, 24 août. — Le millionnaire américain
Levine aurait,' dit-on, l'intention de partir, avec
l'avion qu'il vient d'acheter à Dessau «t an'ii »
baptisé Réine-des-Âirs, pour Ooydon, en Angle
terre. —
De là, il essaierait de traverser l'Atlantique, de
l'est à l'ouest. M. Levine veut être le premier
homme ayant passé l'Atlantique dans les deux sens.
Comme pilote, il a choisi Bert Acosta.
A L'ETRANGER
ALBANIE
Le couronnement d'Ahmed Zoglon
On mande de Tirana que le gouvernement al
banais aurait déjà demandé, par la voie diploma
tique, aux dire» Etats européens, de vouloir
bien se déclarer au sujet du couronnement d'Ah
med Zogou Pacha comme Toi d'Alabnie.
Divers Etats .auraient déjà répondu ne voir
aucune objection à ce sujet, si 3e couronnement
du dictateur est le vœu du peuple albanais.
Ahmed Zogou aurait décidé de gracier tous
les condamnés à mort et d'amnistier presque tons
les prisonniers du pays, à l'occasion de l'inaugu
ration du nouveau régime.
BELGIQUE
Terrible accident d'aviation
L'élève pilote Fennand Simon, 23 sas, origi
naire de Namur, de l'école d'aviation de Wovel-
ghem, effectuant un vol d'essai, s'est écrasé enr
le soi, près d'une usine de liauvre, à la suite
d'une panne da moteur survenue à une hauteur
de 400 mètres.
L'infortuné > est grièvement blessé. H est at
teint do fractures aux jambes, aux bres et à la
tête. L'appareil est complètement brisé.
ETATS-UNIS
Un chinois opiomane tue dix personnes
A Crass-Valley (Californie), un Chinois adon
né à l'opium, dons un accès de folie, a tué, à
coups de fusil,' plusieurs de ses camarades, em-.
pïoyés tans un ranch, près de Fairfield, aiwi
que le propriétaire et toute la famille de celui-ci.
Il s'est enfui en automobile, laissant dis tués
derrière |ui, tou3 Chinois.
Le meurtrier a été appréhendé plus tard par
plusieurs' policiers. Il n'a opposé aucune résis
tance.
' . IÂPOJV
Une conspiration antfanonarchiste
Selon le Daily Telcgrav'i, 325 ar-fîSaticr.s en
masse .ce ccmmu'.jlstss au Jçpon, en.-svril dernier,
ont englobé dj nombreux partisans de sectes
politico-religieuses qui, parallèlement avec l'agi-
tatisn communiste, complotaient contre îe régime
établi et la famille impériale. Sur 385 arresta
tions de propagandistes de ces sectes, 130 au
raient été maintenues. Des documents saisis au
raient révélé l'existence d'une vaste conspiration
antimonaTchisto basée sur un cclûsme religieux,
sur les menées de laquelle le silaaçe officiel svait
été gardé jusqu'à ce jour.
D'après le Taily Telegraph, la loi d'exception
votée récemment à Tokio. et décrétant la peine
de mort 'contre les agitateurs antigouvermen-
taus et antimonar-.hiftes, serait la ccr^quenre^
de ces graves révélations ainsi qur le s mesuras
de précautions dictées par l'approche du couron
nement impérial,
POLOGNE
L 'échec de» régesiatiOBe polono-lituaiiîeancs
Selon l'oincieuse Ejjoka, M. Za'.wki n'a pas
l'intention d® répondre à la dernière note de M.
Wàldemaras. Etant donné k désir évidept de
faire traîner les négociations avec ia Pologne
jusqu'à l'infini, qui résulte de la correspondance
diplomatique de M. Wd«era&r£3, il est incïile,
dit ce journal, de pjursuivre avec cc df.rjier- uno
discussion imbue de formalisme.
Comme le montrent les ji.e-aièreâ dépCches psr-
ve.nuti de Genève; «î de u'usirms capitales euro
péennes, l'opinion publique du monde entier ss
rend parfaitement compte. que la r«ponEabi!ité
de l'échoc des négociations polono-lfruanxnnes in
combe exclusivement à la Lituanie.
SUEDE
Est-ce l'avion de Guilbaud ?
Les Daiiy News disent, d'après une information
à-3 source suédoise, qu'un sans-SJi.te d'He]*ing»
bord (Suède) a entendu mercredi, dans la journée,
une voix très ckire, disant : « AIlo ! allô ! La-
tham ! Lssiham ! ». L'amateur a noté ensuite un
certain nombre de sig.-.aus Morse. Son appareil
«et, paraît-il, très puissant et capable de capter
tous les messages des portes européens.
YOUGOSLAVIE
Poursuites contre le «ecréta&e général
du parti paysan
Selon les journaux, le gouvernement de Belgrade
attrait l'intention d'ou'Tir une instruction judi-
ciaaire contre M. Krjevich, secrétaire général dii
parti paysan-croate, qui fut envoyé à Berlin avec
un message contestait â la délégation parlemen
taire yougoslave la qualité de représenter '.s?
Croates au congrès de l'Ur'ion iTiterp2r!emcnt4ire.
M. Krjevich serait poura-'vi en application .13
l'article 87 du code pénal pour haute trahison et
atteinte à 'l'intégrité de l'Etat
LE CHAUFFEUR IRASCIBLE
AVAIT JETÉ SA PATRONNE
PAR LA PORTIERE,!
Moulins, 24 août. — Cet après-midi a
comparu devant le tribunal correctionnel
de Vichy le chauffeur arménien Orasiaon
qui, récemment, au cours d'une prome
nade en automobile dans les environs de
Vichy, eut une discussion avec sa pa
tronne, Mme Hi'lls, femme d'un juge de
Vanconver, qu'il conduisait, et la jeta par
la portière de la voiture. Après ce geste
de violence il disparut 1 à toute vitesse
mais, bientôt, fut appréhendé par la po
lice.
Mme Hills avait été -citée comme témoin
à l'audience, mais elle a envoyé un certi
ficat médical attestant qu'elle était inca
pable de se déplacer. Le procureur de la
République a fait alors remarquer que,
déjà, pour un motif analogue, il avait de
mande le renvoi de l'affaire, et, considé
rant comme capitale la déposition de Mme
Hills, il a demandé une seconde remise.
L'avocat du chauffeur ne s'opposait pas
aa renvoi, mais il a réclamé la mise en
liberté provisoire de son client, qui est
détenu depuis deux mois environ.
Le tribunal a renvoyé l'affaire à quin
zaine, en désignant un médecin légiste
pour examiner Mme Hills et dire si réelle
ment le témoin est dans l'impossibilité de
se déplacer. Les magistrats ont refusé,
d'autre part, la mise en liberté provisoire
du chauffeur accusé.
.7 UN INCENDIE A ÀLEUCEMÂS ...
Madrid, 24 août. — Un incendie qui
s'était déclaré dans l'île d'Alhucemas, au
large de la côte marocaine, a pris rapide
ment de telles proportions qu'un moment
on a pu craindre la destruction totale de
l'ile par suite de l'explosion de la pou
drière. * -
Les efforts héroïques de l'équipage d'un
navire de gaorre, qui se trouvait dans la
baie, ont permis de conjurer le fléau.
Un certain nombre de sauveteurs ont
été assez grièvement brûlés.
MANIFESTATION PATRIOTIQUE
Reims, 24 août. — Les réservistes d<- la
classe 1022 qui effectue ni â Sainie-SIene-
hould, au 6* "régiment du train des équi
pages, leur période d'instruction de 21
jours, se 'sont rendus au cimetière national,
au monument élevé à la mémoire des dé
fenseurs de l'Argon ne où des fleurs ont
été déposées. Leurs officiers ont salué
l'héroïsme de leurs aîné. ; ;.
Les rtsfrvisies ;;s sont rendus ensuite
au monument au:; morts rie Sainte-Mene-
liould où ils ont été reçus par les membres
de la municipalité et but déposé une ma-
gnificrue palme de reconnaissance.
Le gouvernement italien
se déclare satisfait
% s
Rome, 24 août. — Les jourmaux appren
nent que la légation d'Italie à Belgrade a
informé le ministère des Affaires étran
gères yougoslave que le gouvernement ita
lien se déclarait satisfait de la réponse à
sa. note sur les manifestations anti-italien
nes de Spalato et qu'il considérait l'inci
dent comme clos.
LA POLOGNE NE REPONDRA PAS
A LA LITUANIE
Varsovie, 24 aoiif. ; — Le ministère des
Affaires étrangères annonce officiellement
que la Pologne ne répondra pas à la der
nière note de M. Valaemar.as, premier mi
nistre lituanien. Le ministère déclare en
outre que les grandes puissances et la
Société des Nations tiendront la Lituanie
pour responsable de la tactique adoptée
par M. Val'demaras.
UN VAPEUR CHARGE D'ESSENCE
PREND FEU
Londres, 24 août. — Un télégramme de
Hong-Kong annonce que, juste une demi-
heure après le débarquement de plusieurs
centaines de passagers, le feu s'est déclaré
à bord du vapeur britannique Suitai, à
bord duquel se trouvait une cargaison
d'essence.
Le navire fut, en on instant, transformé
en un immense brasier et il n'en resta
bientôt plus qu'une coque calcinée. Les
■officiers et l'équipage dn navire ont réussi
par miracle à s'échapper et on n'a eu
aucune victime à déplorer. .
CE N'ETAIT PAS L'AUTEUR
DE L'ATTENTA r
CONTRE L'AVION ITALIEN
Versailles, 24 août -r- On avait annoncé
l'arrestation d'un peintre en bâtiments, à •
Maisons-Laffitte, Emile Plet, âgé de 30 ans*
comme soupçonné d'avoir placé, il y a
quelque temps, une bombe dans le fuse
lage d'un hydravion italien, à l'aéroport
de Sartrouville. Plet est écroué à la pri
son de Versailles depuis îe 18 août pour
divers vols d'outils dans la région de Mai-
sons-Laffitte et il est étranger à cet atten
tat. D'ailleurs M. Rousselle, juge d'instruc
tion à Versailles, vient de terminer son
information et a renvoyé Plet devant te
tribunal correctionnel de Versailles uni
quement sous l'inculpation de vol.
Dernières nouvelles sportive»
là traversée de la Manche à ïa nage
Londres, 24 août. — Miss Sharp a réussi dans
sa tentative de, traversée de la Manche à la nage
et est arrivée à Douvres à 15 h. 55.
LE CIRCUIT DES CAPITALES
EN AVIONNETTE
Le Bourget, 24 août. — L'aviateur allemand
Arthur Martens, qui effectue un tour d'Europe de
propagande à bord d'une avionnette bi-place de
36 CV est arrivé à l'aérodrome ds Crôydon à
19 h. 18.
Petites nouvelles de la nuit 1
— On mande de Landau que le commissaire dit
police allemand Bauer a été remis en libertés
—■ En Espagne, un télégramme de Burgos an
nonce qu'une invasion de moustiques a pour ainsi
dire pris possession de la vîUe et entrave com
plètement Ut vie des habitants.
— On annonce la' mort, survenue â bord du pa
quebot Homcric, de la'danseuse Ardath.de Sales,
qui était très connue dans le monde théâtral Ion.
d-omen.
— A Cherbourg, Anibroise, employé à P arsenal,
est tombé au fond d'un bassin.
— Il semble de plus en plus certain que M.
Hugo Stinnes fils a joué un grand rôle dans les
irrégularités commises à propos des emprunts de
guerre.
— L'express Dantzig- Varsovie a déraillé dans
le corridor polonais, près de la gare de Konojad.
Trois wagons ont été détruits et quinze voyageurs
blessés.
— On manie de Riga que le r^inistre letton de
fIntérieur a interdit toutes les jnanifestatwns et
réunions organisées pour dimanche matin.
ARRESTATION DE CAMBRIOLEURS
La gendarmerie de Bezons a arrêté les nommé#
Charles Gailiot, âgé de 19 ans, Clément Cambolas,
22 ans, et Jules Touzard, garagiste à Issy-les-Mou
lineaux.
Ces trois individus étaient les auteurs de nom
breux vols dans des usines de Bezons, Courbevoie
et Corme iiles-cn-Parisis. Ils avaient, «s outre, dé
robé, dans une usine de matériel téléphonique de
Bezons, pour 30.000 francs de cuivre et d'étain,
qu'ils revendaient à des complices habitant Issy.
Ics-Moulineaux et Paris.
VATTENTAT
CONTRE LE VïCïi-CONSUL D'ITALIE
A SAINT-RAPHAËL
Des renseigne-men:.;; reçue;'.lis par le
parquet, il résulte que l'attentat dirigé
cmlre le inr.rfîiiis ce Mara, vice-consul
(H ::?!ie à Saiul-îlnphrJ}!, ssrait un acte rie
WM^eancs ccruniis par un des comprâric-
ref, du v;«vcons;il, à ia suife du rej.=r «'une
requête ou d'une dêciarcfc;; restée infruc
tueuse.
On croit que rL:rrrc!<'.î''.:i du coupable
nr s£i:raif *7rdcr.
I .î's blessure; des virUmes. de l ':tUenU;i
r.v priser.;ci:',, aucun oaraclere de . ; ravité.
La situation
de îa Banque de France
Situation hebdomadaire du 10 aa 17 août 192®
actif
RAVAGEURS DE TRAINS
ET ESCROCS A L 'ASSURANCE
Ibpyis près d'un an, des vols importants -étaient
commis^ ïa duit, dans des-wagons de trains de mar-
chandises en stationnement en gare du Bourget.
Des employés de la ga;c. au cours de rondes,
avaient aperçu les maifaitcurs, mais ceux-si dispa
raissaient après avoir fait feu d'an3 leur direction.
A la suite d'une surveillance, la Ire brigade mo
bile a réussi à arrêter les nommés fienry Blon-
dean, 23 ans, charpentier ca itr, demeurant*à'
Drancy, et René Billiard, 28 ans, peintre.en bâti
ments; demeurant à Saint-Denis.
'Un troisième complice, nome Dodelin, 35 ans,
a réussi à prendre la fuite. L'enquête a révélé, en
outre, ouc René Di .iard pratiquait l'escroquerie
dite i .l'assurance. Il fut arrêté aiors qu'il se pré
sentait au siège d'une Compagnie d'assurances
pour y toucher frauduleusement une prime,
Biondeau et Billard ont été mis â la disposition
du Parquet de la Seine.
Encaisse-or (monnaies
et lingots) ......... 30.259.448.4834- 18.13S.18T
Comptes-courants pos
taux 433.964^39— 166.703.427
Disponibilités à vue à
l'étranger- 13.567.SG4.W9—■ 927^23.138
Devises en report .... 0.153.fil0.133-i- 73^âl.S07
Avances sur lingots-et
monnaies d'or S3.033.658 a
Effets de commerce
escomptes 2.315^06,il55—* 112.969,794
Effets négociai», ache
tés en France ..... » »
Effets tiégociab. ache
tés à l'étranger .... 16.916.626.030+ 872.019.471
Avances sur titres ... 2.005.570.265-f S.971.429
Bons négociables de la
Caisse autonome d'a
mortissement' ...... 5.&33.000.00Q »
Prêts siins intérêts à •
l'Etat "8JM.000.4Mft. ».
Pièces d'argent démo
nétisée à refondre.. 732.111.3G3.-» 10
. PASSIF
Capital de la Banque. 182.500.0&0 '»
Bénéfices en addition
au capital ....... 272.6S6.110 »
Billets au porteur en
circulation - 60.553.056.583— 370.6U2.G20
Coniote-eour. du Tré
sor public 8.&1Û.2&0.357+ 154.06C.755
Compte-courant de la
Caisse autonome d'a
mortissement 2.291.0712.383+ 321.674.201
lomples - courants et
comptes de dépôts
de fonds ....' 4.309.484.438— 422.472.6t4
Dispositions et autres
engagements & vue.. 308.780.427+ 31.068.756-
Engagements prove
nant de reports sur
devises 6.153.610.133+ 73.251:8X0
Couvertnre des engagement* à vue
Montant ''es engagements à vue .... 75.938-634.192
Proportion de l'encaisse-or aux en
gagements à vue ................. 89,86 0/9
lemands ne consentiraient pas. à mettre
leurs statuts en conformité avec ceux de
la C. /. E. Au^gi la motion anglaise pro-
posait-elk le maintien de la « collabora
tion » avec la Daitschestudentenschafft
es attendant mieux et le renvoi à l'an
prochain de la décision pour l'associa»
lion la lîîus jeiine. iLa proposition fran
çaise, préférée par 12 voix contre 10, pro
posait par contre l'établissement d'une
* collaboration » provisoire avec cette
detnière. ën raison de ses bonnes dispo
sitions et déclarait que la C. I. E. admet
trait au rang de membre effectif toute as
sociation nouvelle qui se formerait en Al
lemagne, d'après le principe d'Etàt, c'est-
è -dire qui ne comprendrait que des sujets
du Reicb. v
Mécontents de cette décision, pourtant
Conciliatrice à l'excès, le groupe germano
phile et le délégué anglais Bagnall tra-.
vaillèrent toute la nuit et présentèrent hier
one nouvelle motion, remettant tout en
question. Elle demandait l'octroi d'avan
tages spéciaux à la Dèutschestudentens-
chafft, sous le «prétexte qu'elle était la plus
ancienne. M. Saurin, nos délégués et le
croupe qui les suit, ne dissimulèrent pas
leur mécontentement devant cette obstruc
tion systématique et l'on parla même de
quitter le congrès. Après de longs débats,
us l'emportèrent à nouveau. Alors un re
présentant de la Deutschestudentenschafft
se leva, tira de sa poche... les statuts de la
C. ï.. E. et déclara ironiquement : «Les
Statuts de la C. I. E. vous commandent de
n 'admettre qu'une seule Union nationale
par pays. Or, vous admettez à titre de
* collaborateurs s> comme nous-mêmes, une
Seconde association allemande. Pour ne pas
^Jolef 1 vos statuts, nous nous retirons... s>
Le spectacle était comique. Par cette
comédie, les Allemands espèrent bien jouer
vue fois de plus les membres de la C. I. E.
qui leur demandent simplement depuis
quatre ans de se plier à la règle commune.
Pour atteindre ce but, il fallait prendre
pied à la G. I. E. sans renoncer à leurs pré
tentions pangermanistes. C'est co quont
tait, les années passées, les étudiants « na
tionalistes » de la Deutschestudentenschafft
en se, faisant admettre provisôirement
comme observateurs puis comme collabo-
taie tirs. Ils ont pu, à l'iiîtèrieur même de
la Confédération, former avec les Anglais
et les Scandinaves un groupe qui préconi
serait/toutes les concessions â leur égard.
À présent, devant les velléités de résis
tance dn groupe français qui ne peut tout
dé même pas céder complètement, ils se
retirent (provisoirement, mais laissent dans
ïa place, pour mener le bon combat pan-
germaniste, leurs compères, les « républi
cains » de la Deutschesladentenverband,
çjuî tiendront chauds leurs sièges. Dans
quelques mois, on leur proposera de né
gocier à nouveau, mais ils exigeront quel
les concessions supplémentaires en com
pensation de leur départ momentané.
Ainsi le pangermanisme raciste finira
par être consacré officiellement par les étu
diants du monde entier ou du moins par
ceux qui prétendent les représenter. Ou
bien ce iséront les Français et leurs amis
que l'on considérera comme des nationa
listes intransigeants et des gêneurs, cou
pables de tenir à Vtobservation des traités.
Pendant ce temps, toutes les questions
pratiques intéressant les étudiants auront
été ^presque totalement négligées, comme
II nous sera, hélas 1 facile de le démon
trer. Mais quelles belles leçons 'à tirer de
tout ce débat! La jeunesse universitaip*
allemande nous prouve une fois de plus
gu'eile n'a pas changé : elle ne reconnaît
pas les'frontières que 1918 a fixées à son
pays. ■
Claude JEANTET,
.. » ■ - . ' M ! O ■
* Les ministres
augmentent leur traitement
Le projet de budget pour 1925 prévoit
chain, à J80.000 francs le traitement des
ministres et à 75-000 francs celui des
Sous-secrétaires d'Etat.
Rien n'est décidé encore pour les dé-
jnrtês, mais 51 serait bien surprenant que
fun d'eux ne posât pas, dès la rentrée, la
question de l'augmentation ide l'indemnité
parlementaire.
jilet ■
Une résolution
ide la Confédération nationale
des anciens combattants
INFORMATIONS
LE TElHHS. — Cld brumeux nuageux on très
nuageux avec éclafrcies, averses et orages épars.
Température en baisse. A Paris maxiïmnn 26°.
LA. VILLE. — A 14 heures, courses à Vincennes.
Palais des Expositions : Concours Lépine.
Mus^e du Luxembourg : Dessins d'artistes fran
çais, de 1SOO à nos jours.
AVJOUF-D'HUI. Saint Louis, roi de France.
. L» bureau de la Confédération nationale des
eaoîena combattante nous communique la note
«uivsnte:
&e bureau de là Confédération nationale des
anciens combattants et victimes de la guerre réuni
le 23 août,
J. Prend acte des dispositions annoncées par le
gouvernement dans le projet de bndget 1929 et
concernant d'une part le rajustement des pensions
jies victimes de la guerre, d'autre part les amélio
rations envisagées pour certaines catégories de
pensionnés, en particulier pour les veuves de
'guerre.:- •
2. Constate que ses démarches et son action
puissante et méthodique ont fait porter à 480
mQlioiw le crédit de 300 millions primitivement
envisagé,
■ 3. Regrette que l'effort ainsi accompli soit in-
Suffisant, surtout qnand on le oompare »at« dispo
aitjon» budgétaires prises pour d'autres catégories
(Je d»yen&
4, Décide de continuer l'action entreprise et de
porter 'devant le* commissions intéressées et de-
pont le Parlement l'ensemble des revendications
adoptée* paj le Conseil national du 11 mars.
1 Aux interrogatoires du juge,
Bey oppose le silence
M. Coggia, juge d 'instruction et son greffier.
M. Jaumon, se sont rendus œt après-midi à la
^riaon Cbave ponr interroger l'étrangleur Rey qui
n'avait pn être amené ce matin au Palais de
Justice. M' Verdo Martineau, avocat de Rey, assis
tait fc'cé qui aurait dû être interrogatoire, et qui
n'a été ea réalité qu'on monologue du juge d'ins
truction. Couché, la tête entourée d'une serviette
roulée en turban, Pierre Rey a écouté la juge
commencer ;
— Persistez-vous è ne pas vouloir répondre?
—•Je suis trop fatigué ponr vous répondre
aujourd'hui, plus tard on verra. .
— Quand? e questionné M. Coggia
A partir de ce moment, ce fut le mutisme corn
fmmmmmm M' i wm.i —pji i..-— j.i m nia i 11 n i h«jihi.u».>j«
LE FEU
FAIT PARTOUT DES RAVAGES
Un violent, incendie a détrujt, au village de La
fitte, près de Cartonne (Hante-Garonne), une gran
de maison d'habitation et de vastes hangars occu
pés par M. Jean Heuiîlot et dépendant de îa ferme
modèle de M.- le comte de Corel Une partie d«e
hangars a pu être préservée, grâce à l'arrivée des
pompiers de Toulouse, mais les dégâts atteignent
200.000 francs.
A Castelearrasin, le feu a détruit également dix
logements ouvriers installés par la Compagnie des
Jlétanï qui a pourvu, par des moyens de fortune
au logement d'une quarantaine de ' sans-abri.
D'antre part, "a mande d'Avignon qu'un incen
die « ravagé, sur le territoire du Barrouç, environ
ïiagt hectares œ bois et <*e champs d'abricotiers,.
Le prix du pain baisse
de deax sous à Paris
(La Commission départementale des farines
s'est réunie, hier matin, à THôtel-deVxlle.
Elle a -constats que le prix du quintal des fari
nes s'établissait à 204 francs, contre - 214 francs
la quinzaine précédente. En oonséquence, le prix
du pain sera porté à 1 fr. 95 à partir du 30 août,
La diminution est ainsi de 10 centimes.
La prochaine réunion aura lieu le'7 septembre.
Le 20 congrès national de-la natalité
Le 10" Congrès national, de la natalité se tiendra
à Reims, du 28 au 30 septembre prochain, Sous la
présidence de M. Aug. îsaac. II.sera précédé, le
27, par l'assemblée générale de la Fédération na
tionale des Associations de familles nombreuses.
Le 29 se réunira le Congrès des commissions dé
partementales de la natalité.
Les principales communications porteront sur
les sujets suivants :
Fonctionnement des offices d'habitation à bon
marché, M. Georges Risler;
Modifications à apporter à la loi sur les assu
rances sociales, M. F. Dovelat;
Le logement des familles nombreuses, M.
Ch&rbonneaux;
L'insuffisance de l'aide à la famille.
Etude démographique des régions libérées, M.
Peirier, inspecteur de l'Assistance publique du
Mans;
ïies primes à la natalité, M. Lefas;
Le mouvement de la population en Europe, M.
Vieuilîe; -
Du danger de l'assimilation, de la concubine à
l'épouse dans la législation sociale, M. Gaston
Lacoin.
Trois élections législatives vont avoir lieu
Au seuil de cette législature, diverses élections
furent contestées.
Celle de M. Clamamus, dans la Seine, fut an
nulée. M. Théodore Valensi, proclamé élu dans
la Haute-Saône, fut invalidé. Une autre élection,
celle du comuniste Aurin, élu, dans ITndre, fut
validée. Mais ce parlementaire, obéissant aux or
dres de son parti, adressa au président de la
Chambre des députés, sa démission.
Voilà donc trois .vacances & pourvoir. Dans cette
intention, les électeurs seront prochainement con
voqués; ceux ■ de la Haute-Saône et de l'Indre,
vraisemblablement le dimanche 30. septembre, et
ceux de la Seine, le dimanche 7 octobre.
PETITES NOUVELLES
— -X — te comte Uchida, envoyé extraordinaire
du Japon ù la signature du pacte Kellogg, est
aiTivë hier matin ù Paris, venant de Xotïo, via
Moscou.
— X*— La situation da chômage. A te date du
18 août, le nombre des chômeurs Inscrits est
de -1.023.
CHRONIQUE DU MONDE
ET DE LA VILLE
Naissance
Le lieutenant de vaisseau et la baronne
Audouin de Lestrange font part de la nais
sance de leur fille Marguerite.
Deuil
Nous apprenons la mort de Mme Ernest
de Kerros, née d'Encaasse de Labatuî,
dècèdée le 15 août 1928 au manoir de
Rumorvan, Lamldut (Finistère).
i - •as*» i ■! ii i'
L'INSTRUCTION
LE SORT
DU « GREA TER KO CKFORD »
' s
Hassel et Cramer,
échoués sur un îlot,
seraient sains et saufs
On mande de New-York à l'Agence Reu-
ter :
Un amateur de T. S. F. ide Toledo af
firme avoir échangé, pendant. *dix minutes,
des messages avec les aviateurs du Grea-
ter Rockford, sur une onde de 42 mètres,
ib'ien que la longueur d'onde du poste de
l'avion ne soit que de 32 m. 8.
Selon cet amateur, lè message des avia
teurs disait :
« Nous sommes échoués sur une petite
île, à 100 milles au nord de Terre-Neuve,
et nous avons besoin d'aide immédiate.
Nous vous prions de faire tout ce qui est
en votre pouvoir pour nous envoyer du
secours. »
A une question du sans-flliste, les avia
teurs ont répondu :
« Dites seulement que nous sommes
sains et saufs. »
Le message a été ensuite embrouillé,
mais le sans-filiste a pu comprendre :
« ... parce que nous n'avons pas eu de
la viande de- renne depuis hier... », et
plus loin : « ... avons essayé de commuw
niquer avec, un pçste quelconque toute
la nuit... dépêchez-vous... »
Un autre amateur sans-filiste de Chi
cago déclare avoir été la nuit dernière en
communication directe avec l'équipage
de l'avion Greater Rockford.
De nouveaux messages ?
New-York, 24 août. — Deux amateurs
sans-filistes résidant à Brooklyn et un au-
'tre habitant Chicago signalent avoir inter
cepté des messages provenant des aviateurs
américains Hassell et Cramer et concor
dant avec celui intercepté par M. Wil
liams, de Toronto.
A Terre-Neuve, on ne sait rlea
Saint-Jean de. Terre-Neuve, 24 août. —
Dans les milieux de l'aviation et de la
T. S. F., on n'avait, ce matin, aucune nou
velle confirmant les bruits selon lesquels
les aviateurs américains > auraient atterri
sur
L'homme-femme
A la demande de ses avocats, M" Mau
rice Garçon et Jacques Mourier, M. Laugé,
juge d'instruction, vient de mettre en li
berté provisoire Mme Paul Grappe, née
Louise Landv, qui, le 22 juillet dernier,
dans la soirée, excédée des mauvais trai
tements qu'elle subissait, ainsi que son
fils, un bambin de 3 ans, de la part de
son mari, tua celui-ci de deux coups de
revolver.
Paul Grappe était un curieux bonhom
me dont l'odyssée vaut d'être contée :
pendant la guerre, mobilisé comme capo
ral au 102° régiment d'infanterie, il avait
été blessé dans la Somme, Guéri, il. avait
déserté, et, pour se soustraire aux recher
ches, il avait imaginé de changer de sexe,
grâce à un procédé électrique, îl avait
réussi à se débarrasser complètement de
sa moustache et de sa barbe. S'habillant
ensuite en femme, il s'était fait appeler
Suzanne D anglais, se donnant comme
exerçant la profession de « mouleuse ».
Sous l'habit féminin, il avait même eu,
prétend-il, de nombreuses aventures mas
culines, dont il avait toujours réussi à se
tirer à temps. •
Eu 1923, il prenait" le nom de Suzanne
Lanidegarid et faisait des expériences de
parachute, dans un meeting, à Vincennes.
En 1925, il bénéficiait de la loi d'am
nistie. II redevenait alors tout simplement
Paul Grappe et reprenait les habits de
son sexe, après dix ans passés dans les
conditions que nous avons dites, aux cô
tés de sa femme qui ne l'avait jamais
trahi.
Malheureusement, du temps où il était
« femme », Paul Grappe avait contracté
des habitudes de paresse et d'intempé
rance dont il ne put se défaire. Il ne vécut
plus, •désormais, que d'expédients, tantôt
essayant de fonder une agence de police
Îirivée, tantôt sollicitant, de café en café,
es consommateurs de lui acheter les mé
moires de sa vie parmi les femmes, qu'il
avait fait éditer en Angleterre. Le soir
venu, rentré chez lui, 34, rue de Bagno-
let, presque toujours ivre, il battait sa
femme et son fils. Triste existence à la
quelle mit fin le drame du 22 juillet.
Mme Paul Grappe comparaîtra, à la
-rentrée des vacances, devant la cour d'as
sises de la Seine*
Pour les anciens combattants
blessés ou malades
Le Président des Associations de rap
pelle aux anciens combattants blessée ou maledes,
nue la loi du 9 Janvier 1926, qui avait pour objet
de proroger le délai pendant ltquel pouvaient être
constatées les blessures ou maladies contractées
pendant la guerre, prendra lin le 31 décembre 1928.
Il appartient aux anciens combattants gui souf
frent encore des suites des blessures ou maladies
contractées au service, de (aire au plus tôt leur
demaode de constatation.
Ceux dont les demandes ont été primitivement
refusées peuvent aussi, dans les mêmes conditions,
«e remettre en instance.
Tous renseignements seront donnés gratuite
ment, sur simple demande accompagnée d'un tim
bre pour réponse, p.-.r k Fédération des Associa
tion» de Mutilés; îiô, boulevard Beaumarchais, Pa
ris (3 )•
Le pacte Kellogg
(suite de la première page)
: Arrivée du comte Ucliida à Paris
Le comte Uchida, envoyé extraordinaire
du Japon â la signature du pacte Kellogg,
est arrivé hier matin, 6 h. 43, venant de
Tokio, via Moscou.
Reçu sur le quai de la gare du Nord par
les représentants de l'ambassade du Ja
pon à Paris, le comte Uchidk et ses cinq
secrétaires ont été conduits immédiate
ment à l'ambassade du Japon, où ils se
ront les hôtes de l'ambassadeur.
< J 'apporte, a dit M. Uchida, l'assu
rance de l'adhésion entière de mon pays.
Gouvernement .et peuple sont à l'unisson
à-ce pacte.» ' -
M. Cosgrave
s'est mis en route pour Paris
Dublin, 24 août. «— M. Cosgrave, prési
dent de l'Etat libre d'Irlande, a quitté
Queenstown aujourd'hui pour Paris, où il
signera le pacte de renonciation à la guer
re au nom de l'Etat libre d'Irlande.
Le consul général de France a accom
pagné M. Cosgrave jusqu'à l'embarcadère.
45 nations
seront invitées à signer le pacte
; Washington, 24 août . — O» annonce, au
département d'Etat, que 45 nations, c'est-
à-dire toutes celles avec lesquelles les
Etats-Unis entretiennent des relations di
plomatiques, plus la Russie des Soviets,
seront prochainement invitées à signer le
•pacte Kellogg ôe renonciation à la guerre.
Les invitations, ajoute-t-on, seront lan
cées par le gouvernement des Etats-Unis
peu après la cérémonie qui se déroulera
à Paris lundi prochain et au cours de la
quelle 15 nations, les premières à adhérer
au pacte, mettront leur signature au bas
du traité déclarant la guerre hors la loi.
En ce qui concerne la Russie des Soviets,
l'invitation lai sera transmise par l'inter-
imédiaire de l'ambassade de France à
Moscou.
Certaines personnes disent que les invi
tations seront envoyées dès lundi ou
mardi ; cette décision aurait été prise par
M. Kellogg au cours de son voyage d'Amé
rique en France, tandis qu'il se trouvait
à' bond du paquebot Ile-de-France.
—ts».
Le voyage
des souverains belges au Congo
(De notre correspondant particulier.')
Nous avons publié, dans notre numéro
du 28 juillet, la relation, qu'un de nos
amis de Léopoldville nous a envoyée, du
récent voyage des souverains belges au
Congo. Voici la suite de ces intéressantes
Impressions :
Le 7 juillet, les souverains s'embarquè
rent dans îe train qui devait les emmener
de Port-Francqui a Elisabethville. Par
cours triomphal, oui était d'aillèurs le vrai
but tdu voyage dès souverains : cette li
gne ■ vient d'être achevée tout récemment
et c'est pour l'inaugurer que. Leurs Ma
jestés ont délaissé un instant la vieille
Europe. Car ce n'est pas un chemin .de
fer ordinaire, ni d'intérêt local, que celui-
ci : il permettra une très rapide exporta
tion des richesses minières du Katanga, en
remplaçant la longue et coûteuse voie du
Cai» ou celle de Mozambique par'celle du
Bas-Congo; de plus, il affranchira nos amis
belges de la tutelle anglaise ou portugaise,
puisque cette voie «impériale» est tout
entière incluse dans le Congo belge. De
sorte que maintenantj une tonné de cuivre
ou un coffre de diamants du Katanga par
viendront à Anvers en un temps beaucoup
plus court qu'autrefois et en n'empruntant
que des voies belges : chemin de fer jus
qu'à Port-Francqui, navire fluvial jusqu'à
Léopoldville (en attendant le raccorde
ment ferré déjà .prévu, de Port-Francqui
à Léopoldville), ntouveau' chemin de fer
jusqu'à Matadi, et vapeur maritime jusqu'à
Anvers. Telle est l'importance capitale de
cette nouvelle voie ferrée, importance
qu'on peut seulement comparer à celle
qu'aura pour notre Congo l'achèvement de
notre chemin de fer de Brazzaville-Océan.
Notons, entre parenthèses, qu'on tra
vaille activement à ce dernier, qui est d'ail-
Jeur le grand programme du gouverneur
général Antonettj, bien que les travaux en
aient été commencés sous son prédéces
seur Augagneur. Malheureusement,, cette
construction nous aura coûté fort cher.
Sans compter les pertes de temps, les oi
seux et si longs débats préliminaires, les
capitaux très élevés, les gaspillages inévi
tables des débuis, on déplore que beau
coup. de noirs, qu'oà avait fait venir de
très loin à cause de la faible population
du Moyen-Congo, aient laissé leur vie sur
les chantiers, surtout dans la malsaine ré
gion de Mayumbe. Mais l'achèvement de
cc chem'in de fer est^ une stricte néces
sité. Les travaux ont été attaqués par les
deux bouts ; sur la côté atlantique et à
Brazzaville. On prévoit actuellement que
le raccordement des deux tronçons aura
lieu dans cinq ans environ. .
Après cinq jours de chemin de fer, les
souverains belges arrivèrent à Elisabeth-
ville, capitale, du Katanga et point méri
dional extrême de leur empire colonial.
L'accueil f«t chaleureux et triomphal.
Eiisabethville est une magnifique ci lé.
Au centre, la place Pt'oyale, Toulè la ville
est composée de belles avenues rectili
gnes se coupant à angles droits : avenue
Albert, avenue Léopoîd, avenue Général-*
Léman (le glorieux défenseur ' de Liège),
eic. Presque toutes les maisons sont neu
ves et magnifiques : on sent que cette pro
vince est riche çt que l'activilé y est
extraordinaire. Cuivre (certains minerais
sont à 90 %), cobalt, radium, diamants,
etc., n'en sont pas les moindres trésors
et s'exp'ortent en grande quantité : soit
ipar le Bas-Congo (par le chemin de fer
qui vient d'être inauguré), soit par' l'Est,
via Dar-es-Salaam ou Beira, soit par le
Sud, via Le Cap. Une ligne d'avions três :
régulière relie à chaque courrier,-tous les
quinze jours, Eiizabethville à Borna, ou
s'arrête le vapeur maritime. Au point de ;
vue de la population, il y a à peu prés:
3.500 blancs â Elisabefcville ei, dans la
Province, plus de 6.000, dont environ ,16tf
Français. Ceux-ci furent représentés au
près de Leurs Majestés par l'agent consu
laire de Frauce à ElisabcthviUe. -• - . j
Après plusieurs jours de fêtes et de cé
rémonies diverses .pleines d'enthousias-»
me, les souverains ont quitté cette gran
de métropole. Le vason royal repaTUt vers
le Nord, mais s'arrcîa à Ilufeama, où Leurs
Majestés s'embarque ni ut sur un navire «ui
descendit le Goggo juiqu'à Kabaio. Car
■les souverains voulaient voir une grande
partie de leur colonie et, arrivés au Ka
tanga par le Sud-Oussf, tenaien*. à repar
tir par le Nord-iîsf. .
-«e*-
ABONNEZ VOS AM55 pour trois moi*
et vous verrez qu'ils ne pourront plus
se passer de votre journal.
L'ILLUSTRE RADIOLOGUE
CHARLES VAILLANT DEMISSIONNE
DE L'ASSOCIATION DES LEGIONNAIRES
M. Charles Vaillant, îîïaroïque radiologue de
la' Pitié, avait été décoré de la Légion d'honneur
à la suite des nombreuses opérations qu'il avait dû
subir et du courage admirable qu'il avait ipontré
durant ses longues années de souffrances consécu
tives an mal contracté au service de la science. Il
avait -accepté d'êtr» président de l'Association des
Légionnaires décorés au péril de leur vie.
Or, l'on apprend qu'il vient de donnai sa démis
sion de président, et même de membre, de l'Asso
ciation,
DERNIERE 11E1IKE
IA TRAVERSE E DE L*ATLANTIQUE
Ce matin a 5 heures
Coudouret devait partir
Le Baurget , 24 août. — Le départ du
capitaine Coudouret et du lieutenant de
Mailly-Nesle reste, en principe, fixé à de
main matin, à 5 heures. L'appareil a été
sorti du hangar militaire où il était de
puis une huitaine de jours. Les pleins
d'huile ont été faits et le moteur a été
essayé au po'int fixe. Les citernes à es
sence se trouvent auprès de 'l'appareil et
i! ne reste plus qu'à faire le plein d'es
sence.
Les aviateurs sont partis se coucher et
tout laisse supposer que si les conditions
météorologiques continuent à être iavo-
rables, le départ s'effectuera exactement
à l'heure fixée.
A L ONDR ES .
Un. enfant naît an tribunal
Londres, 24 août. — Une femme qui
comparaissait aujourd'hui devant le tribu
nal de Bournemouih pour le vol d'une
montre s'est tout à coup trouvée mal. On
la transporta immédiatement dans une
salle voisin? où elle donna le iour, quel
ques instants après, à un enfant du sexe
féminin.
COSTES NE PARTIRAIT QUE LUNDI
Le Boiwget; 24 août. — Le départ de l'avia
teur Costes et de son: mécanicien Bellonte, ponr
leur tentative Paris-New-York, qu'on avait laissé
prévoir comme possible pour demain matin, n'aura
pas lieu avant lundi.
ASSOLANT ET LEFEVRE.
AJOURNENT LEUR DEPART...
Le Bourgel, 24 août. — Les sergents Assolant
et Lefèvre ont regagné Le Bourget à 18 h. 35. Les
deux pilotes ont déclaré que leur départ pour
leur tentative ■Paris-New-York m'aurait pas lieu
avant les premiers jours de la semaine prochaine.
...ARRACHART ET RIGNOT
EGALEMENT
V&lacoablay, 24 août. — Les aviateurs Arrachait
et Rignot n'ayant pas reçu de prévisions météo
rologiques satisfaisantes sur l'Europe orientale ont
regagné Villacoublay à 18 h. 35, ajournant ainsi
leur départ ponr leur tentative pour le record ^de
la distance en ligne droite.
LES INCIDENTS DE SPALATO
Lévine vent retraverser l'Atlantique
Berlin, 24 août. — Le millionnaire américain
Levine aurait,' dit-on, l'intention de partir, avec
l'avion qu'il vient d'acheter à Dessau «t an'ii »
baptisé Réine-des-Âirs, pour Ooydon, en Angle
terre. —
De là, il essaierait de traverser l'Atlantique, de
l'est à l'ouest. M. Levine veut être le premier
homme ayant passé l'Atlantique dans les deux sens.
Comme pilote, il a choisi Bert Acosta.
A L'ETRANGER
ALBANIE
Le couronnement d'Ahmed Zoglon
On mande de Tirana que le gouvernement al
banais aurait déjà demandé, par la voie diploma
tique, aux dire» Etats européens, de vouloir
bien se déclarer au sujet du couronnement d'Ah
med Zogou Pacha comme Toi d'Alabnie.
Divers Etats .auraient déjà répondu ne voir
aucune objection à ce sujet, si 3e couronnement
du dictateur est le vœu du peuple albanais.
Ahmed Zogou aurait décidé de gracier tous
les condamnés à mort et d'amnistier presque tons
les prisonniers du pays, à l'occasion de l'inaugu
ration du nouveau régime.
BELGIQUE
Terrible accident d'aviation
L'élève pilote Fennand Simon, 23 sas, origi
naire de Namur, de l'école d'aviation de Wovel-
ghem, effectuant un vol d'essai, s'est écrasé enr
le soi, près d'une usine de liauvre, à la suite
d'une panne da moteur survenue à une hauteur
de 400 mètres.
L'infortuné > est grièvement blessé. H est at
teint do fractures aux jambes, aux bres et à la
tête. L'appareil est complètement brisé.
ETATS-UNIS
Un chinois opiomane tue dix personnes
A Crass-Valley (Californie), un Chinois adon
né à l'opium, dons un accès de folie, a tué, à
coups de fusil,' plusieurs de ses camarades, em-.
pïoyés tans un ranch, près de Fairfield, aiwi
que le propriétaire et toute la famille de celui-ci.
Il s'est enfui en automobile, laissant dis tués
derrière |ui, tou3 Chinois.
Le meurtrier a été appréhendé plus tard par
plusieurs' policiers. Il n'a opposé aucune résis
tance.
' . IÂPOJV
Une conspiration antfanonarchiste
Selon le Daily Telcgrav'i, 325 ar-fîSaticr.s en
masse .ce ccmmu'.jlstss au Jçpon, en.-svril dernier,
ont englobé dj nombreux partisans de sectes
politico-religieuses qui, parallèlement avec l'agi-
tatisn communiste, complotaient contre îe régime
établi et la famille impériale. Sur 385 arresta
tions de propagandistes de ces sectes, 130 au
raient été maintenues. Des documents saisis au
raient révélé l'existence d'une vaste conspiration
antimonaTchisto basée sur un cclûsme religieux,
sur les menées de laquelle le silaaçe officiel svait
été gardé jusqu'à ce jour.
D'après le Taily Telegraph, la loi d'exception
votée récemment à Tokio. et décrétant la peine
de mort 'contre les agitateurs antigouvermen-
taus et antimonar-.hiftes, serait la ccr^quenre^
de ces graves révélations ainsi qur le s mesuras
de précautions dictées par l'approche du couron
nement impérial,
POLOGNE
L 'échec de» régesiatiOBe polono-lituaiiîeancs
Selon l'oincieuse Ejjoka, M. Za'.wki n'a pas
l'intention d® répondre à la dernière note de M.
Wàldemaras. Etant donné k désir évidept de
faire traîner les négociations avec ia Pologne
jusqu'à l'infini, qui résulte de la correspondance
diplomatique de M. Wd«era&r£3, il est incïile,
dit ce journal, de pjursuivre avec cc df.rjier- uno
discussion imbue de formalisme.
Comme le montrent les ji.e-aièreâ dépCches psr-
ve.nuti de Genève; «î de u'usirms capitales euro
péennes, l'opinion publique du monde entier ss
rend parfaitement compte. que la r«ponEabi!ité
de l'échoc des négociations polono-lfruanxnnes in
combe exclusivement à la Lituanie.
SUEDE
Est-ce l'avion de Guilbaud ?
Les Daiiy News disent, d'après une information
à-3 source suédoise, qu'un sans-SJi.te d'He]*ing»
bord (Suède) a entendu mercredi, dans la journée,
une voix très ckire, disant : « AIlo ! allô ! La-
tham ! Lssiham ! ». L'amateur a noté ensuite un
certain nombre de sig.-.aus Morse. Son appareil
«et, paraît-il, très puissant et capable de capter
tous les messages des portes européens.
YOUGOSLAVIE
Poursuites contre le «ecréta&e général
du parti paysan
Selon les journaux, le gouvernement de Belgrade
attrait l'intention d'ou'Tir une instruction judi-
ciaaire contre M. Krjevich, secrétaire général dii
parti paysan-croate, qui fut envoyé à Berlin avec
un message contestait â la délégation parlemen
taire yougoslave la qualité de représenter '.s?
Croates au congrès de l'Ur'ion iTiterp2r!emcnt4ire.
M. Krjevich serait poura-'vi en application .13
l'article 87 du code pénal pour haute trahison et
atteinte à 'l'intégrité de l'Etat
LE CHAUFFEUR IRASCIBLE
AVAIT JETÉ SA PATRONNE
PAR LA PORTIERE,!
Moulins, 24 août. — Cet après-midi a
comparu devant le tribunal correctionnel
de Vichy le chauffeur arménien Orasiaon
qui, récemment, au cours d'une prome
nade en automobile dans les environs de
Vichy, eut une discussion avec sa pa
tronne, Mme Hi'lls, femme d'un juge de
Vanconver, qu'il conduisait, et la jeta par
la portière de la voiture. Après ce geste
de violence il disparut 1 à toute vitesse
mais, bientôt, fut appréhendé par la po
lice.
Mme Hills avait été -citée comme témoin
à l'audience, mais elle a envoyé un certi
ficat médical attestant qu'elle était inca
pable de se déplacer. Le procureur de la
République a fait alors remarquer que,
déjà, pour un motif analogue, il avait de
mande le renvoi de l'affaire, et, considé
rant comme capitale la déposition de Mme
Hills, il a demandé une seconde remise.
L'avocat du chauffeur ne s'opposait pas
aa renvoi, mais il a réclamé la mise en
liberté provisoire de son client, qui est
détenu depuis deux mois environ.
Le tribunal a renvoyé l'affaire à quin
zaine, en désignant un médecin légiste
pour examiner Mme Hills et dire si réelle
ment le témoin est dans l'impossibilité de
se déplacer. Les magistrats ont refusé,
d'autre part, la mise en liberté provisoire
du chauffeur accusé.
.7 UN INCENDIE A ÀLEUCEMÂS ...
Madrid, 24 août. — Un incendie qui
s'était déclaré dans l'île d'Alhucemas, au
large de la côte marocaine, a pris rapide
ment de telles proportions qu'un moment
on a pu craindre la destruction totale de
l'ile par suite de l'explosion de la pou
drière. * -
Les efforts héroïques de l'équipage d'un
navire de gaorre, qui se trouvait dans la
baie, ont permis de conjurer le fléau.
Un certain nombre de sauveteurs ont
été assez grièvement brûlés.
MANIFESTATION PATRIOTIQUE
Reims, 24 août. — Les réservistes d<- la
classe 1022 qui effectue ni â Sainie-SIene-
hould, au 6* "régiment du train des équi
pages, leur période d'instruction de 21
jours, se 'sont rendus au cimetière national,
au monument élevé à la mémoire des dé
fenseurs de l'Argon ne où des fleurs ont
été déposées. Leurs officiers ont salué
l'héroïsme de leurs aîné. ; ;.
Les rtsfrvisies ;;s sont rendus ensuite
au monument au:; morts rie Sainte-Mene-
liould où ils ont été reçus par les membres
de la municipalité et but déposé une ma-
gnificrue palme de reconnaissance.
Le gouvernement italien
se déclare satisfait
% s
Rome, 24 août. — Les jourmaux appren
nent que la légation d'Italie à Belgrade a
informé le ministère des Affaires étran
gères yougoslave que le gouvernement ita
lien se déclarait satisfait de la réponse à
sa. note sur les manifestations anti-italien
nes de Spalato et qu'il considérait l'inci
dent comme clos.
LA POLOGNE NE REPONDRA PAS
A LA LITUANIE
Varsovie, 24 aoiif. ; — Le ministère des
Affaires étrangères annonce officiellement
que la Pologne ne répondra pas à la der
nière note de M. Valaemar.as, premier mi
nistre lituanien. Le ministère déclare en
outre que les grandes puissances et la
Société des Nations tiendront la Lituanie
pour responsable de la tactique adoptée
par M. Val'demaras.
UN VAPEUR CHARGE D'ESSENCE
PREND FEU
Londres, 24 août. — Un télégramme de
Hong-Kong annonce que, juste une demi-
heure après le débarquement de plusieurs
centaines de passagers, le feu s'est déclaré
à bord du vapeur britannique Suitai, à
bord duquel se trouvait une cargaison
d'essence.
Le navire fut, en on instant, transformé
en un immense brasier et il n'en resta
bientôt plus qu'une coque calcinée. Les
■officiers et l'équipage dn navire ont réussi
par miracle à s'échapper et on n'a eu
aucune victime à déplorer. .
CE N'ETAIT PAS L'AUTEUR
DE L'ATTENTA r
CONTRE L'AVION ITALIEN
Versailles, 24 août -r- On avait annoncé
l'arrestation d'un peintre en bâtiments, à •
Maisons-Laffitte, Emile Plet, âgé de 30 ans*
comme soupçonné d'avoir placé, il y a
quelque temps, une bombe dans le fuse
lage d'un hydravion italien, à l'aéroport
de Sartrouville. Plet est écroué à la pri
son de Versailles depuis îe 18 août pour
divers vols d'outils dans la région de Mai-
sons-Laffitte et il est étranger à cet atten
tat. D'ailleurs M. Rousselle, juge d'instruc
tion à Versailles, vient de terminer son
information et a renvoyé Plet devant te
tribunal correctionnel de Versailles uni
quement sous l'inculpation de vol.
Dernières nouvelles sportive»
là traversée de la Manche à ïa nage
Londres, 24 août. — Miss Sharp a réussi dans
sa tentative de, traversée de la Manche à la nage
et est arrivée à Douvres à 15 h. 55.
LE CIRCUIT DES CAPITALES
EN AVIONNETTE
Le Bourget, 24 août. — L'aviateur allemand
Arthur Martens, qui effectue un tour d'Europe de
propagande à bord d'une avionnette bi-place de
36 CV est arrivé à l'aérodrome ds Crôydon à
19 h. 18.
Petites nouvelles de la nuit 1
— On mande de Landau que le commissaire dit
police allemand Bauer a été remis en libertés
—■ En Espagne, un télégramme de Burgos an
nonce qu'une invasion de moustiques a pour ainsi
dire pris possession de la vîUe et entrave com
plètement Ut vie des habitants.
— On annonce la' mort, survenue â bord du pa
quebot Homcric, de la'danseuse Ardath.de Sales,
qui était très connue dans le monde théâtral Ion.
d-omen.
— A Cherbourg, Anibroise, employé à P arsenal,
est tombé au fond d'un bassin.
— Il semble de plus en plus certain que M.
Hugo Stinnes fils a joué un grand rôle dans les
irrégularités commises à propos des emprunts de
guerre.
— L'express Dantzig- Varsovie a déraillé dans
le corridor polonais, près de la gare de Konojad.
Trois wagons ont été détruits et quinze voyageurs
blessés.
— On manie de Riga que le r^inistre letton de
fIntérieur a interdit toutes les jnanifestatwns et
réunions organisées pour dimanche matin.
ARRESTATION DE CAMBRIOLEURS
La gendarmerie de Bezons a arrêté les nommé#
Charles Gailiot, âgé de 19 ans, Clément Cambolas,
22 ans, et Jules Touzard, garagiste à Issy-les-Mou
lineaux.
Ces trois individus étaient les auteurs de nom
breux vols dans des usines de Bezons, Courbevoie
et Corme iiles-cn-Parisis. Ils avaient, «s outre, dé
robé, dans une usine de matériel téléphonique de
Bezons, pour 30.000 francs de cuivre et d'étain,
qu'ils revendaient à des complices habitant Issy.
Ics-Moulineaux et Paris.
VATTENTAT
CONTRE LE VïCïi-CONSUL D'ITALIE
A SAINT-RAPHAËL
Des renseigne-men:.;; reçue;'.lis par le
parquet, il résulte que l'attentat dirigé
cmlre le inr.rfîiiis ce Mara, vice-consul
(H ::?!ie à Saiul-îlnphrJ}!, ssrait un acte rie
WM^eancs ccruniis par un des comprâric-
ref, du v;«vcons;il, à ia suife du rej.=r «'une
requête ou d'une dêciarcfc;; restée infruc
tueuse.
On croit que rL:rrrc!<'.î''.:i du coupable
nr s£i:raif *7rdcr.
I .î's blessure; des virUmes. de l ':tUenU;i
r.v priser.;ci:',, aucun oaraclere de . ; ravité.
La situation
de îa Banque de France
Situation hebdomadaire du 10 aa 17 août 192®
actif
RAVAGEURS DE TRAINS
ET ESCROCS A L 'ASSURANCE
Ibpyis près d'un an, des vols importants -étaient
commis^ ïa duit, dans des-wagons de trains de mar-
chandises en stationnement en gare du Bourget.
Des employés de la ga;c. au cours de rondes,
avaient aperçu les maifaitcurs, mais ceux-si dispa
raissaient après avoir fait feu d'an3 leur direction.
A la suite d'une surveillance, la Ire brigade mo
bile a réussi à arrêter les nommés fienry Blon-
dean, 23 ans, charpentier ca itr, demeurant*à'
Drancy, et René Billiard, 28 ans, peintre.en bâti
ments; demeurant à Saint-Denis.
'Un troisième complice, nome Dodelin, 35 ans,
a réussi à prendre la fuite. L'enquête a révélé, en
outre, ouc René Di .iard pratiquait l'escroquerie
dite i .l'assurance. Il fut arrêté aiors qu'il se pré
sentait au siège d'une Compagnie d'assurances
pour y toucher frauduleusement une prime,
Biondeau et Billard ont été mis â la disposition
du Parquet de la Seine.
Encaisse-or (monnaies
et lingots) ......... 30.259.448.4834- 18.13S.18T
Comptes-courants pos
taux 433.964^39— 166.703.427
Disponibilités à vue à
l'étranger- 13.567.SG4.W9—■ 927^23.138
Devises en report .... 0.153.fil0.133-i- 73^âl.S07
Avances sur lingots-et
monnaies d'or S3.033.658 a
Effets de commerce
escomptes 2.315^06,il55—* 112.969,794
Effets négociai», ache
tés en France ..... » »
Effets tiégociab. ache
tés à l'étranger .... 16.916.626.030+ 872.019.471
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Couvertnre des engagement* à vue
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Proportion de l'encaisse-or aux en
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