Titre : Le Journal
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1938-04-27
Contributeur : Xau, Fernand (1852-1899). Directeur de publication
Contributeur : Letellier, Henri (1867-1960). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34473289x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 avril 1938 27 avril 1938
Description : 1938/04/27 (N16626). 1938/04/27 (N16626).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG13 Collection numérique : BIPFPIG13
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7634176d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-220
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/12/2014
ÉDITION DE 5 HEURES
LE JOURNAL 0,50
(N° 16626;
PARIS, 100, RUE DE RICHELIEU
Téléph. : Richelieu 81 -54 et la suite
Mercredi 27 Avril 1938
Le Bureau de Tourisme du JOURNAL
organise tous voyages
en groupes ou individuels
■■■■a»
Joignez-vous à ses Circuits vers
L'ITALIE, LA l'OTE D'AZUR
L'IFItl^lL DU NORD
II:.. NOTICES El RENSEIGNEMENTS JK
'ï' 102, rue de Richelieu - Paris
Pour 40 centimes seulement
foie, reins, vessie, estomac, intes-
tin,.arthritisme sont soignés par les
Llthlnés
I du Dr Gustln
IV
Les conversations
diplomatiques
Reçu au Quai d'Orsay, M. Blondel
a informé le ministre des affaires
étrangères de l'attitude italienne
MM. DALADIER ET BONNET
SERONT CE SOIR A LONDRES
M. BLONDEL, quittant le Quai d'Orsay, est la proie des photogra-
phes. — Détails en 5e page, lre colonne.
LES TROUPES
NATIONALISTES
avec le concours
de leur escadre
occupent
sur la côte
d'importantes
positions
A la frontière d'Andorre
les marxistes tentent de
faire sauter un pont et
provoquent un incident
NOS DEPECHES EN s" PAGE
EN 28 PAGE :
ARTICLES DE PARIS
EN 39 PAGE, 28 COLONNE :
Une faculté des arts à l'Université
de Paris ?
par MAURICE EMMANUEL.
EN 4E PAGE, 1 COLONNE :
Ne perdons pas le bénéfice de
l'Exposition de 1937 : Il faut
savoir porter où il convient
l'invitation au voyage en France,
par ANTOINE BORREL.
EN 5E PAGE, 3e COLONNE :
M. Mandel prend d'importantes
décisions à l'égard de certains
fonctionnaires coloniaux.
PYRÉNÉES VERTES.
solpïRËNËES ROUGES
Drame espagnol
au teuil
Je l'Andorre
Par Isabelle SANDY
De l'une à l'autre couleur, un monde d'épouvanté !
Dans la plaine catalane, les bombes, l'incendie, la
fuite éperdue parmi le bétail affamé ; ici, en An-
dorre, la paix, la paix, la paix !
La verte Andorre, qui n'a pas vu de bataille de-
puis Charlemagne, a souvent ouvert ses portes aux
malheureux. Jamais, peut-être, elle n'avait été en-
vahie comme elle l'est depuis quelques mois.
Répétons que ce petit pays n'est ni une république,
ni une principauté, mais une « cosuzeraineté » et
qu'il s'intitule lui-même le « Gouvernement des Val-
lées ». Etat-tampon, si l'on peut dire, entre la France
et la Catalogne, et, détail qui a son importance, géo-
graphiquement ouvert sur l'Espagne, il s'offre natu-
rellement à l'envahissement espagnol.
Au danger qui^en résultait pour un pays, séparé
de la France pesant six mois par la neige, et em-
pêché de s'approvisionner en Espagne à cause de la
guerre, le gouvernement français a paré avec une
sagesse digne de tous éloges. On sait qu'il entretient
là-bas un Viguier représentant le président de la
République, coprince d'Andorre, et, depuis la guerre,
une petite force armée commandée par le colonel
Baulard, dépendant des Affaires étrangères, qui a su
gagner, avec ses gardes mobiles, la confiance des
Andorrans.
Sans cesse, ces gardes mobiles et les gendarmes
vont à travers la montagne rechercher ceux des fu-
gitifs qui sont restés en route, perdus dans la neige.
A l'hôpital d'Andorre-la-Vieille, on soigne, on panse,
on réconforte, on garde les malades, les enfants
Mais, hélas ! comme tout le long de la frontière, les
gens valides doivent opter pour Barcelone ou Hen-
daye.
Et ici se place un fait extrêmement douloureux et
émouvant vieux de quelques jours à peine. Un beau
et jeune couple marié depuis quelques mois a fui
Barcelone. En quinze jours, à pied, il a traversé la
Catalogne et atteint la frontière.
Mais voici enfin l'Andorre au beau nom, peuplée
de braves gens que l'on sait hospitaliers. Le jeune
couple est ivre de joie. Il demande une chambre —
il n'y en a plus — un recoin, une chaumière.
Avec regret, les autorités déclarent que le séjour
dans l'Andorre surpeuplée est interdit aux réfugiés
valides : sans insister, les deux jeunes gens se retirent
à l'écart et s'ouvrent les veines avec un rasoir.
A l'hôpital, on panse, on ligature, mais on n'est
pas outillé pour soigner de telles blessures. Par mi-
racle, les cols français sont ouverts depuis la veille
par les soins des ponts et chaussées. Avec d'infinies
précautions les gardes mobiles transportent les deux
blessés à Ax-les-Thermes. Là, grâce à l'extrême obli-
geance du maire, M. Durandeau, qui a alerté l'hô-
pital, j'ai pu poursuivre mon enquête.
Interrompant son déjeuner, Mme la supérieure
veut bien me conduire elle-même au chevet du
blessé.
— Car il n'y en a plus qu'un, murmura-t-elle. la
jeune femme était vidée de sang, nous n'avons pu
la sauver. Et le désespoir du survivant fait mal
à voir.
Il m'apparaît, ses grands yeux noirs fixes dans un
visage ivoire à la fine barbe noire, jeune, beau, aux
portes de la mort. Je presse pieusement la main qui
s'évade du pansement.
— Oh ! ma sœur, comme il est chaud !
Elle sourit :
— Ce n'est pas la fièvre. Nous le sortirons de là ;
pas vrai, mon petit ?
Et, d'un lit voisin, une voix fraternelle s'élève :
- Ce matin, il n'avait que 37°; il va mieux !
- Qui est-ce, madame la supérieure ?
— Un ouvrier blessé. Ils aiment tous ce jeune
Espagnol ; ils ont du cœur.
Ah ! cher peuple de France ! Comme je t'ai mieux
compris à travers ce travailleur anonyme, soucieux
du bien-être d'un étranger malheureux!
Et ceci s'élève jusqu'au symbole. Tout le long de
la chaîne, la France compatissante a recueilli, hospi-
talisé, pansé, nourri. Sans demander qu'on lui mon-
tre patte blanche. ou rouge, la France secourt l'Es-
pagne ensanglantée. Ce qu'elle dépense en or, en
fatigues, en richesses du cœur, je gage que ses ser-
vices de propagande ne le font pas savoir au monde !
Mais qu'il soit permis à tous ceux qui ont pu obser-
ver sur place les miracles de dévouement, de géné-
rosité et d'organisation, d'affirmer que les popula-
tions pyrénéennes ont fait plus que leur devoir.
Partout c'est non une levée de boucliers, mais une
levée de cœurs, si j'ose dire. L'Ariégeois et son voi-
sin l'Andorran, d'ordinaire fort occupés de politique,
n'en font pas devant le malheur.
Le premier village français, après la frontière d'An-
dorre, est l'Hospitalet: quelques maisons coupées
par la voie du Transpyrénéen, deux hôtels, dont l'un
appartient au maire, qui reçoit avec courtoisie l'en-
voyée du « Journal ».
— Oui, madame, ils s'arrêtent tous ici, on vise
leurs papiers. Vous voulez des histoires ? Mon Dieu,
il n'y en a pas beaucoup !
H s'adresse en catalan à un consommateur.
— C'est un Andorran qui est arrivé ce matin. Il
me dit qu'il y a là-bas quatre à cinq cents réfugiés.
—' Chez moi, j'en ai quatre, dit l'Andorran.
— Qui vous paye pour leur entretien?
L'homme rit:
— Personne, ils travaillent. Aujourd'hui, ils font
du bois; demain, un hangar. On s'entend et on attend
la fin.
Le café fume dans les tasses. Par la fenêtre s'offre
un court horizon rétréci par la montagne toute pro-
che.. Sous le soleil, les schistes brillent comme la
neige. Entre les puissantes assises noires et blanches,
les premiers bourgeons apparaissent en rousses et
roses brumes.
« Ici, il n'y a pas beaucoup d'histoires ! » Ainsi
le quotidien découronne l'Histoire. Au pied du
mur on ne mesure pas sa hauteur. Tous ces Pyré-
néens, d'un bout à l'autre de la chaîne, ne savent pas
eux-mêmes à quel point devant l'Espagne sanglante
ils ont été hospitaliers, fraternels : Français ! -,
JAMAIS TRANQUILLE
— Allons bon !. au moment où nos affaires extérieures s arrangent, f m
l'impression que celles de l'intérieur vont se gâter ! (Dessin de Itaoul GUElUN.)
DÉJÀ VINGT FOIS CONDAMNÉE
Experte - en l'art
le'
du prêt sur titres
une pseudo-comtesse
avait escroqué le sien
UN SOIR DE RAFLE MIT FIN A L'IMPOSTURE
Lorsque le commissaire Badin et ses collaborateurs
de la police judiciaire firent, l'autre soir, dans ce bar
montmartrois, une entrée imprévue, la plupart des
consommateurs montrèrent par leur attitude qu'ils se
seraient fort bien passés de cette visite.
Seule, une dame d'allure respectable conserva une
indifférence de bon aloi.
Elle s'approcha en souriant du commissaire Badin
et prit un air confus pour expliquer sa présence.
En apprenant qu'il lui faudrait cependant se rendre
à la police judiciaire, elle se montra effarouchée:
— C'est extrêmement fâcheux, dit-elle. Mon mari va
être très inquiet; il faut absolument que je rentre chez
moi. Je suis la comtesse de La Grange.
M. Badin se montra insensible aux supplications de
Mme de La Grange. Elle fut donc emmenée elle aussi
quai des Orfèvres où, une heure plus tard, elle devait
perdre sa belle assurance.
Le délit d'usurpation d'état civil était un des moin-
dres qu'eût à se reprocher Jeanne Daubigny, veuve
Môreval-Lebel. Tantôt comtesse de La Grange, tantôt
marquise de Béthune, comtesse d'Aubigny, elle excel-
lait à toutes les escroqueries.
Son coup favori était le prêt sur titres. Elle affec-
tait de ne rien entendre aux jouxtions financières,
elle montrait des brassées de titre$ — d'ailleurs sans
valeur — la photographie du château qu'elle possédait
quelque part en Touraine, et les naïfs lui prêtaient de
quoi parer à des embarras d'argent « momentanés ».
Jeanne Daubigny, sortie en février de la prison
d'Haguenau, où elle avait passé huit ans, n'a pas
encouru moins de vingt condamnations.
ENCORE UNE ÉNIGME
UN SQUELETTE
de femme est découvert
par des pécheurs au fond
d'un ravin le long de la
route des Grands-Goulets
GRENOBLE, 26 avril. — La route des Grands-Goulets
a-t-elle un mystère ? Samedi après-midi on découvrait,
au bord de la Vernaison, le torrent qui coule au fond
du ravin, à 200 mètres en contre-bas de la route, les
corps déchiquetés de deux Parisiennes, Mme de Just
et sa fille. L'enquête avait conclu à un accident.
Voici qu'un nouveau cadavre vient d'être découvert
presque au même endroit.
Hier, à la fin de l'après-midi, des pêcheurs à la
ligne se livraient à leur sport favori près de la Roche-
Fondue, commune d'Echevis, sur la route des Grands-
Goulets. En suivant un petit sentier qui conduit au
torrent de la Vernaison, ils aperçurent un cadavre de
femme. Ils avisèrent les gendarmes de Saint-Jean-en-
Royan, qui se rendirent aussitôt sur les lieux.
Le corps avait, dans sa chute, cassé des branchages.
Il avait été arrêté par un saule. Il s'agissait d'une
femme aux cheveux châtains et crépus. Le crâne était
fracturé en sept endroits.
Le cadavre est réduit à l'état de squelette. Cepen-
dant, les enquêteurs sont assez intrigués par le fait
que si les os sont complètement à nu, les vêtements,
par contre, sont en assez bon état de conservation. On
peut supposer que des animaux : renards, aigles ou
corbeaux ont dû s'acharner sur lui.
Il n'a pas été possible d'identifier cette femme. De
mise assez soignée, elle portait une robe de laine et
des chaussures tressées.
Les enquêteurs estiment qu'il s'agit probablement
d'un crime. — (Journal.)
Trafiquants d'armes
en correctionnelle
ILS RAVITAILLAIENT LES RÉPUBLICAINS ESPAGNOLS
Au cours des débats, l'un des inculpés affirme avoir été
convoqué à l'Hôtel Matignon par M. Léon Blum et un autre
déclare qu'il fut relaxé sur l'ordre de M. Marx Dormoy
De gauche à droite : GUINOT, MINGUET, LAYRAC et MARCHAL au
cours de l'audience dont on lira le compte rendu en 3e p., 6* col.
MON FILM:. Histoire de dix ans
Il y a quelque dix ans, nos éco-
nomistes les plus distingués, nos
hommes d'Etat les plus sûrs de leur
science financière, déclaraient avec
ensemble :
— Attention ! L'étranger, favo-
risé par le change, considère la
France comme un magasin spécia-
lisé dans les soldes et occasions.
Nous exportons - trop 1
Et nous entendions, nous lisions
sans cesse cette phrase effrayante :
- Le pays se vide de sa subs-
tance 1
Les choses se tassèrent. Puis
nos économistes les plus distingués,
nos hommes d'Etat les plus sûrs de
leur science financière, nous tinrent
des discours, publièrent de doctes
études, sur ce thème :
— Attention ! Nous produisons
trop' ou, ce qui revient au même,
nous ne consommons pas assez. H
y a surabondance de stocks. La
grande coupable est la Machine
qui fabrique de tout en grande série,
sauf des clients !
Le procès des canuts lyonnais
qui s'étaient révoltés contre le mé-
tier Jacquard fut revisé par des
gens « à la page » qui procla-
mèrent :
1 - Ils avaient raison !. Le
progrès mécanique est responsable
du chômage et de la misère 1
Le citoyen modèle devint le pa-
resseux qui produit le - moins pos-
sible et consomme le plus qu'il peut.
Je reçus de nombreuses lettres de
félicitations pour avoir suggéré la
création d'une médaille destinée aux
vétérans de la flemme. M. Blum
aurait bien dû réaliser cette idée
vraiment démocratique et sociale !
Or, voici que, soudain, nos éco-
nomistes les plus distingués, les
hommes d'Etat les plus sûrs de leur
science financière, déclarent avec
ensemble :
— Attention !. Nous ne tra-
vaillons pas assez. Il faut produire
plus que ça, et vivement !
M. Daladier vient d'affirmer :
— L'ardeur au travail, l'accrois-
sement de la production, la reprise
de nos exportations, voilà ce qui
nous sauvera !
Et M. Abel Gardey a dit en
ouvrant la session du Conseil géné-
ral qu'il préside :
— Aucun remède vraiment effi-
cace à la situation ne saurait être
recherché en dehors d'un dévelop-
pement de la production, seule
source de richesses véritables : la
base de tout est l'effort intense de
la nation.
Comme vous voyez, les théories
changent. Mais la bonne, c'est la
dernière, encore qu'elle ^soit de tous
les temps. Et il faut toujours y re-
venir. Mais l'appliquer est difficile
quand les dupes des démagogues
ont encore dans l' oreille l'écho des
belles phrases sur la prospérité de
tous par le moindre effort de
chacun. — CLÉMENT VAUTEL.
Charles Wettach
dit Grock.
APPELA LE GREFFIER
Le célèbre clown ayant
provoqué un accident
de voiture est condam-
né à 16 francs d'amende
NICE, 26 avril. — « Charles Wettach,
dit Grock », appela ce matin le gref-
fier à l'audience du tribunal correc-
tionnel de Nice. Ce fut M' Lévy-
Oullmann, du barreau de Paris, qui
répondit : « C'est moi qui représente
M. Wettach. *
Le grand clown était poursuivi à
la suite d'un accident d'automobile.
Le 4 août dernier, au volant de sa
puissante voiture, il doubla dans un
virage, à Roquebrune-Cap-Martin,
une motocyclette pilotée par le ser-
gent-chef François, du 25" bataillon
de chasseurs alpins, qu'accompagnait
sa jeune femme installée sur un
.« tansad ». En passant, la voiture 'ac-
crocha la moto et M. et Mme François
furent blessés, d'ailleurs peu griève-
ment. Grock est donc poursuivi pour
blessures involontaires. Il n'assiste
point à l'audience, ce qui contrarie le
nombreux publie venu pour le voir.
Les deux victimes sont également ab-
sentes. Me Lévy-Oullmann défend
très spirituellement son client dont il
réclame l'acquittement.
Le tribunal, que présidait M. Char-
les Abric, a condamné tout de même
Grock à 16 francs d'amende. Signa-
Ions que les blessés ont déjà été dé-
dommagés. — (Journal.)
L'ÉNIGME DE LA SABLIÈRE
RESTE IMPÉNÉTRABLE
Le docteur Sirrikow croit pourtant
que ses deux fils sont encore vivants
Et plusieurs témoins, dont un
coiffeur du boulevard Males-
herbes affirment les avoir vus
M. SERGE TELLIER, le garçon coiffeur, qui croit avoir vu les deux
disparus. — Détails en 3* page, 1" colonne.
UN 1er MAI CALME
IL NT AURA PAS :
de journaux, de théâtres
en matinée, de concerts,
IL Y AUBA :
le métro, des-autobus, peu
de taxis, distribution nor-
male d'eau, gaz, électri-
cité, représentations de
soirée dans les. théâtres.
Dimanche pro-
chain sera vrai-
semblablement,
pour peu que le
temps s'y prête,
'consacré, ainsi
que de précédents
1er mai, aux joies
sylvestres goûtées
en famille, plus
qu'aux manifes-
tations de la rue.
Jusqu'à présent,
le programme de
la fête du travail
ne semble pas
devoir apporter
de grandes per-
turbations dans la
vie de la capitale.
La position du 1" mai sur le ca-
lendrier réduit considérablement la
statistique probable du chômage.
Cependant, parmi les professions
qui ne connaissent pas d'arrêt, cer-
taines ont déjà pris position.
LES THEATRES : une décision du
comité intersyndical du spectacle a
décidé l'arrêt du travail pour les
musiciens, machinistes, électriciens,
chorégraphes, etc.
Donc les artistes, qui sont résolus
à jouer devraient le faire sans décor
et sans lumière. Par conséquent. il
n'y aura vraisemblablement pas de
matinée.
Mais le spectacle sera donné par-
tout en soirée.
LES TAXIS : les chauffeurs ont dé-
cidé de ne pas
rouler entre di-
manche matin
6 heures et lundi
5 heures.
Mais comme
cette corporation
comporte un
nombre assez
considérable de
petits propriétai-
res et artisans,
il semble bien
que les Parisiens
puissent profiter
d'un nombre as-
sez important de
voitures.
LES JOUR-
NAUX, ainsi que
l'an dernier ne paraîtront pas - le
lBr mai.
Les autres branches de l'activité
dominicale doivent fonctionner.
AUX P. T. T. : service normal du
dimanche.
DANS LES CHEMINS DE FER:
service régulier.
DANS LES TRANSPORTS EN
COMMUN : service normal du métro
et des autobus.
EAU, GAZ, ELECTRICITE : distri-
bution normale.
LES CAFES seront ouverts.
LES CINEMAS: aucune décision
n'a été prise, sauf en ce qui concerne
les orchestres, qui chômeront en ma-
tinée.
Aucune défection ne semble devoir
être enregistrée dans les commerces
ouverts d'ordinaire le dimanche et
en particulier dans l'alimentation.
AUJOUlrtl()'IHIUII L'EUROPE
COMPTERA UNE REINE DE PLUS
Dans Tirana en fête, Zogou d'Albanie épouse la eomtesse Géraldine
--.———————————————————————~-~°~M :<.L.:.:~:.~
Scènes de la vie albanaise à la veille du mariage royal : les portraits des fiancés trouvent leur
place partout, à l'arche d'un café (en haut) et (à droite) au collier du cheval d'un paysan
enthousiaste. A gauche : des montagnards s'en viennent à la ville où vont se dérouler les
cérémonies nuptiales en agitant de petits ballons pour témoigner de leur joie.
LE JOURNAL 0,50
(N° 16626;
PARIS, 100, RUE DE RICHELIEU
Téléph. : Richelieu 81 -54 et la suite
Mercredi 27 Avril 1938
Le Bureau de Tourisme du JOURNAL
organise tous voyages
en groupes ou individuels
■■■■a»
Joignez-vous à ses Circuits vers
L'ITALIE, LA l'OTE D'AZUR
L'IFItl^lL DU NORD
II:.. NOTICES El RENSEIGNEMENTS JK
'ï' 102, rue de Richelieu - Paris
Pour 40 centimes seulement
foie, reins, vessie, estomac, intes-
tin,.arthritisme sont soignés par les
Llthlnés
I du Dr Gustln
IV
Les conversations
diplomatiques
Reçu au Quai d'Orsay, M. Blondel
a informé le ministre des affaires
étrangères de l'attitude italienne
MM. DALADIER ET BONNET
SERONT CE SOIR A LONDRES
M. BLONDEL, quittant le Quai d'Orsay, est la proie des photogra-
phes. — Détails en 5e page, lre colonne.
LES TROUPES
NATIONALISTES
avec le concours
de leur escadre
occupent
sur la côte
d'importantes
positions
A la frontière d'Andorre
les marxistes tentent de
faire sauter un pont et
provoquent un incident
NOS DEPECHES EN s" PAGE
EN 28 PAGE :
ARTICLES DE PARIS
EN 39 PAGE, 28 COLONNE :
Une faculté des arts à l'Université
de Paris ?
par MAURICE EMMANUEL.
EN 4E PAGE, 1 COLONNE :
Ne perdons pas le bénéfice de
l'Exposition de 1937 : Il faut
savoir porter où il convient
l'invitation au voyage en France,
par ANTOINE BORREL.
EN 5E PAGE, 3e COLONNE :
M. Mandel prend d'importantes
décisions à l'égard de certains
fonctionnaires coloniaux.
PYRÉNÉES VERTES.
solpïRËNËES ROUGES
Drame espagnol
au teuil
Je l'Andorre
Par Isabelle SANDY
De l'une à l'autre couleur, un monde d'épouvanté !
Dans la plaine catalane, les bombes, l'incendie, la
fuite éperdue parmi le bétail affamé ; ici, en An-
dorre, la paix, la paix, la paix !
La verte Andorre, qui n'a pas vu de bataille de-
puis Charlemagne, a souvent ouvert ses portes aux
malheureux. Jamais, peut-être, elle n'avait été en-
vahie comme elle l'est depuis quelques mois.
Répétons que ce petit pays n'est ni une république,
ni une principauté, mais une « cosuzeraineté » et
qu'il s'intitule lui-même le « Gouvernement des Val-
lées ». Etat-tampon, si l'on peut dire, entre la France
et la Catalogne, et, détail qui a son importance, géo-
graphiquement ouvert sur l'Espagne, il s'offre natu-
rellement à l'envahissement espagnol.
Au danger qui^en résultait pour un pays, séparé
de la France pesant six mois par la neige, et em-
pêché de s'approvisionner en Espagne à cause de la
guerre, le gouvernement français a paré avec une
sagesse digne de tous éloges. On sait qu'il entretient
là-bas un Viguier représentant le président de la
République, coprince d'Andorre, et, depuis la guerre,
une petite force armée commandée par le colonel
Baulard, dépendant des Affaires étrangères, qui a su
gagner, avec ses gardes mobiles, la confiance des
Andorrans.
Sans cesse, ces gardes mobiles et les gendarmes
vont à travers la montagne rechercher ceux des fu-
gitifs qui sont restés en route, perdus dans la neige.
A l'hôpital d'Andorre-la-Vieille, on soigne, on panse,
on réconforte, on garde les malades, les enfants
Mais, hélas ! comme tout le long de la frontière, les
gens valides doivent opter pour Barcelone ou Hen-
daye.
Et ici se place un fait extrêmement douloureux et
émouvant vieux de quelques jours à peine. Un beau
et jeune couple marié depuis quelques mois a fui
Barcelone. En quinze jours, à pied, il a traversé la
Catalogne et atteint la frontière.
Mais voici enfin l'Andorre au beau nom, peuplée
de braves gens que l'on sait hospitaliers. Le jeune
couple est ivre de joie. Il demande une chambre —
il n'y en a plus — un recoin, une chaumière.
Avec regret, les autorités déclarent que le séjour
dans l'Andorre surpeuplée est interdit aux réfugiés
valides : sans insister, les deux jeunes gens se retirent
à l'écart et s'ouvrent les veines avec un rasoir.
A l'hôpital, on panse, on ligature, mais on n'est
pas outillé pour soigner de telles blessures. Par mi-
racle, les cols français sont ouverts depuis la veille
par les soins des ponts et chaussées. Avec d'infinies
précautions les gardes mobiles transportent les deux
blessés à Ax-les-Thermes. Là, grâce à l'extrême obli-
geance du maire, M. Durandeau, qui a alerté l'hô-
pital, j'ai pu poursuivre mon enquête.
Interrompant son déjeuner, Mme la supérieure
veut bien me conduire elle-même au chevet du
blessé.
— Car il n'y en a plus qu'un, murmura-t-elle. la
jeune femme était vidée de sang, nous n'avons pu
la sauver. Et le désespoir du survivant fait mal
à voir.
Il m'apparaît, ses grands yeux noirs fixes dans un
visage ivoire à la fine barbe noire, jeune, beau, aux
portes de la mort. Je presse pieusement la main qui
s'évade du pansement.
— Oh ! ma sœur, comme il est chaud !
Elle sourit :
— Ce n'est pas la fièvre. Nous le sortirons de là ;
pas vrai, mon petit ?
Et, d'un lit voisin, une voix fraternelle s'élève :
- Ce matin, il n'avait que 37°; il va mieux !
- Qui est-ce, madame la supérieure ?
— Un ouvrier blessé. Ils aiment tous ce jeune
Espagnol ; ils ont du cœur.
Ah ! cher peuple de France ! Comme je t'ai mieux
compris à travers ce travailleur anonyme, soucieux
du bien-être d'un étranger malheureux!
Et ceci s'élève jusqu'au symbole. Tout le long de
la chaîne, la France compatissante a recueilli, hospi-
talisé, pansé, nourri. Sans demander qu'on lui mon-
tre patte blanche. ou rouge, la France secourt l'Es-
pagne ensanglantée. Ce qu'elle dépense en or, en
fatigues, en richesses du cœur, je gage que ses ser-
vices de propagande ne le font pas savoir au monde !
Mais qu'il soit permis à tous ceux qui ont pu obser-
ver sur place les miracles de dévouement, de géné-
rosité et d'organisation, d'affirmer que les popula-
tions pyrénéennes ont fait plus que leur devoir.
Partout c'est non une levée de boucliers, mais une
levée de cœurs, si j'ose dire. L'Ariégeois et son voi-
sin l'Andorran, d'ordinaire fort occupés de politique,
n'en font pas devant le malheur.
Le premier village français, après la frontière d'An-
dorre, est l'Hospitalet: quelques maisons coupées
par la voie du Transpyrénéen, deux hôtels, dont l'un
appartient au maire, qui reçoit avec courtoisie l'en-
voyée du « Journal ».
— Oui, madame, ils s'arrêtent tous ici, on vise
leurs papiers. Vous voulez des histoires ? Mon Dieu,
il n'y en a pas beaucoup !
H s'adresse en catalan à un consommateur.
— C'est un Andorran qui est arrivé ce matin. Il
me dit qu'il y a là-bas quatre à cinq cents réfugiés.
—' Chez moi, j'en ai quatre, dit l'Andorran.
— Qui vous paye pour leur entretien?
L'homme rit:
— Personne, ils travaillent. Aujourd'hui, ils font
du bois; demain, un hangar. On s'entend et on attend
la fin.
Le café fume dans les tasses. Par la fenêtre s'offre
un court horizon rétréci par la montagne toute pro-
che.. Sous le soleil, les schistes brillent comme la
neige. Entre les puissantes assises noires et blanches,
les premiers bourgeons apparaissent en rousses et
roses brumes.
« Ici, il n'y a pas beaucoup d'histoires ! » Ainsi
le quotidien découronne l'Histoire. Au pied du
mur on ne mesure pas sa hauteur. Tous ces Pyré-
néens, d'un bout à l'autre de la chaîne, ne savent pas
eux-mêmes à quel point devant l'Espagne sanglante
ils ont été hospitaliers, fraternels : Français ! -,
JAMAIS TRANQUILLE
— Allons bon !. au moment où nos affaires extérieures s arrangent, f m
l'impression que celles de l'intérieur vont se gâter ! (Dessin de Itaoul GUElUN.)
DÉJÀ VINGT FOIS CONDAMNÉE
Experte - en l'art
le'
du prêt sur titres
une pseudo-comtesse
avait escroqué le sien
UN SOIR DE RAFLE MIT FIN A L'IMPOSTURE
Lorsque le commissaire Badin et ses collaborateurs
de la police judiciaire firent, l'autre soir, dans ce bar
montmartrois, une entrée imprévue, la plupart des
consommateurs montrèrent par leur attitude qu'ils se
seraient fort bien passés de cette visite.
Seule, une dame d'allure respectable conserva une
indifférence de bon aloi.
Elle s'approcha en souriant du commissaire Badin
et prit un air confus pour expliquer sa présence.
En apprenant qu'il lui faudrait cependant se rendre
à la police judiciaire, elle se montra effarouchée:
— C'est extrêmement fâcheux, dit-elle. Mon mari va
être très inquiet; il faut absolument que je rentre chez
moi. Je suis la comtesse de La Grange.
M. Badin se montra insensible aux supplications de
Mme de La Grange. Elle fut donc emmenée elle aussi
quai des Orfèvres où, une heure plus tard, elle devait
perdre sa belle assurance.
Le délit d'usurpation d'état civil était un des moin-
dres qu'eût à se reprocher Jeanne Daubigny, veuve
Môreval-Lebel. Tantôt comtesse de La Grange, tantôt
marquise de Béthune, comtesse d'Aubigny, elle excel-
lait à toutes les escroqueries.
Son coup favori était le prêt sur titres. Elle affec-
tait de ne rien entendre aux jouxtions financières,
elle montrait des brassées de titre$ — d'ailleurs sans
valeur — la photographie du château qu'elle possédait
quelque part en Touraine, et les naïfs lui prêtaient de
quoi parer à des embarras d'argent « momentanés ».
Jeanne Daubigny, sortie en février de la prison
d'Haguenau, où elle avait passé huit ans, n'a pas
encouru moins de vingt condamnations.
ENCORE UNE ÉNIGME
UN SQUELETTE
de femme est découvert
par des pécheurs au fond
d'un ravin le long de la
route des Grands-Goulets
GRENOBLE, 26 avril. — La route des Grands-Goulets
a-t-elle un mystère ? Samedi après-midi on découvrait,
au bord de la Vernaison, le torrent qui coule au fond
du ravin, à 200 mètres en contre-bas de la route, les
corps déchiquetés de deux Parisiennes, Mme de Just
et sa fille. L'enquête avait conclu à un accident.
Voici qu'un nouveau cadavre vient d'être découvert
presque au même endroit.
Hier, à la fin de l'après-midi, des pêcheurs à la
ligne se livraient à leur sport favori près de la Roche-
Fondue, commune d'Echevis, sur la route des Grands-
Goulets. En suivant un petit sentier qui conduit au
torrent de la Vernaison, ils aperçurent un cadavre de
femme. Ils avisèrent les gendarmes de Saint-Jean-en-
Royan, qui se rendirent aussitôt sur les lieux.
Le corps avait, dans sa chute, cassé des branchages.
Il avait été arrêté par un saule. Il s'agissait d'une
femme aux cheveux châtains et crépus. Le crâne était
fracturé en sept endroits.
Le cadavre est réduit à l'état de squelette. Cepen-
dant, les enquêteurs sont assez intrigués par le fait
que si les os sont complètement à nu, les vêtements,
par contre, sont en assez bon état de conservation. On
peut supposer que des animaux : renards, aigles ou
corbeaux ont dû s'acharner sur lui.
Il n'a pas été possible d'identifier cette femme. De
mise assez soignée, elle portait une robe de laine et
des chaussures tressées.
Les enquêteurs estiment qu'il s'agit probablement
d'un crime. — (Journal.)
Trafiquants d'armes
en correctionnelle
ILS RAVITAILLAIENT LES RÉPUBLICAINS ESPAGNOLS
Au cours des débats, l'un des inculpés affirme avoir été
convoqué à l'Hôtel Matignon par M. Léon Blum et un autre
déclare qu'il fut relaxé sur l'ordre de M. Marx Dormoy
De gauche à droite : GUINOT, MINGUET, LAYRAC et MARCHAL au
cours de l'audience dont on lira le compte rendu en 3e p., 6* col.
MON FILM:. Histoire de dix ans
Il y a quelque dix ans, nos éco-
nomistes les plus distingués, nos
hommes d'Etat les plus sûrs de leur
science financière, déclaraient avec
ensemble :
— Attention ! L'étranger, favo-
risé par le change, considère la
France comme un magasin spécia-
lisé dans les soldes et occasions.
Nous exportons - trop 1
Et nous entendions, nous lisions
sans cesse cette phrase effrayante :
- Le pays se vide de sa subs-
tance 1
Les choses se tassèrent. Puis
nos économistes les plus distingués,
nos hommes d'Etat les plus sûrs de
leur science financière, nous tinrent
des discours, publièrent de doctes
études, sur ce thème :
— Attention ! Nous produisons
trop' ou, ce qui revient au même,
nous ne consommons pas assez. H
y a surabondance de stocks. La
grande coupable est la Machine
qui fabrique de tout en grande série,
sauf des clients !
Le procès des canuts lyonnais
qui s'étaient révoltés contre le mé-
tier Jacquard fut revisé par des
gens « à la page » qui procla-
mèrent :
1 - Ils avaient raison !. Le
progrès mécanique est responsable
du chômage et de la misère 1
Le citoyen modèle devint le pa-
resseux qui produit le - moins pos-
sible et consomme le plus qu'il peut.
Je reçus de nombreuses lettres de
félicitations pour avoir suggéré la
création d'une médaille destinée aux
vétérans de la flemme. M. Blum
aurait bien dû réaliser cette idée
vraiment démocratique et sociale !
Or, voici que, soudain, nos éco-
nomistes les plus distingués, les
hommes d'Etat les plus sûrs de leur
science financière, déclarent avec
ensemble :
— Attention !. Nous ne tra-
vaillons pas assez. Il faut produire
plus que ça, et vivement !
M. Daladier vient d'affirmer :
— L'ardeur au travail, l'accrois-
sement de la production, la reprise
de nos exportations, voilà ce qui
nous sauvera !
Et M. Abel Gardey a dit en
ouvrant la session du Conseil géné-
ral qu'il préside :
— Aucun remède vraiment effi-
cace à la situation ne saurait être
recherché en dehors d'un dévelop-
pement de la production, seule
source de richesses véritables : la
base de tout est l'effort intense de
la nation.
Comme vous voyez, les théories
changent. Mais la bonne, c'est la
dernière, encore qu'elle ^soit de tous
les temps. Et il faut toujours y re-
venir. Mais l'appliquer est difficile
quand les dupes des démagogues
ont encore dans l' oreille l'écho des
belles phrases sur la prospérité de
tous par le moindre effort de
chacun. — CLÉMENT VAUTEL.
Charles Wettach
dit Grock.
APPELA LE GREFFIER
Le célèbre clown ayant
provoqué un accident
de voiture est condam-
né à 16 francs d'amende
NICE, 26 avril. — « Charles Wettach,
dit Grock », appela ce matin le gref-
fier à l'audience du tribunal correc-
tionnel de Nice. Ce fut M' Lévy-
Oullmann, du barreau de Paris, qui
répondit : « C'est moi qui représente
M. Wettach. *
Le grand clown était poursuivi à
la suite d'un accident d'automobile.
Le 4 août dernier, au volant de sa
puissante voiture, il doubla dans un
virage, à Roquebrune-Cap-Martin,
une motocyclette pilotée par le ser-
gent-chef François, du 25" bataillon
de chasseurs alpins, qu'accompagnait
sa jeune femme installée sur un
.« tansad ». En passant, la voiture 'ac-
crocha la moto et M. et Mme François
furent blessés, d'ailleurs peu griève-
ment. Grock est donc poursuivi pour
blessures involontaires. Il n'assiste
point à l'audience, ce qui contrarie le
nombreux publie venu pour le voir.
Les deux victimes sont également ab-
sentes. Me Lévy-Oullmann défend
très spirituellement son client dont il
réclame l'acquittement.
Le tribunal, que présidait M. Char-
les Abric, a condamné tout de même
Grock à 16 francs d'amende. Signa-
Ions que les blessés ont déjà été dé-
dommagés. — (Journal.)
L'ÉNIGME DE LA SABLIÈRE
RESTE IMPÉNÉTRABLE
Le docteur Sirrikow croit pourtant
que ses deux fils sont encore vivants
Et plusieurs témoins, dont un
coiffeur du boulevard Males-
herbes affirment les avoir vus
M. SERGE TELLIER, le garçon coiffeur, qui croit avoir vu les deux
disparus. — Détails en 3* page, 1" colonne.
UN 1er MAI CALME
IL NT AURA PAS :
de journaux, de théâtres
en matinée, de concerts,
IL Y AUBA :
le métro, des-autobus, peu
de taxis, distribution nor-
male d'eau, gaz, électri-
cité, représentations de
soirée dans les. théâtres.
Dimanche pro-
chain sera vrai-
semblablement,
pour peu que le
temps s'y prête,
'consacré, ainsi
que de précédents
1er mai, aux joies
sylvestres goûtées
en famille, plus
qu'aux manifes-
tations de la rue.
Jusqu'à présent,
le programme de
la fête du travail
ne semble pas
devoir apporter
de grandes per-
turbations dans la
vie de la capitale.
La position du 1" mai sur le ca-
lendrier réduit considérablement la
statistique probable du chômage.
Cependant, parmi les professions
qui ne connaissent pas d'arrêt, cer-
taines ont déjà pris position.
LES THEATRES : une décision du
comité intersyndical du spectacle a
décidé l'arrêt du travail pour les
musiciens, machinistes, électriciens,
chorégraphes, etc.
Donc les artistes, qui sont résolus
à jouer devraient le faire sans décor
et sans lumière. Par conséquent. il
n'y aura vraisemblablement pas de
matinée.
Mais le spectacle sera donné par-
tout en soirée.
LES TAXIS : les chauffeurs ont dé-
cidé de ne pas
rouler entre di-
manche matin
6 heures et lundi
5 heures.
Mais comme
cette corporation
comporte un
nombre assez
considérable de
petits propriétai-
res et artisans,
il semble bien
que les Parisiens
puissent profiter
d'un nombre as-
sez important de
voitures.
LES JOUR-
NAUX, ainsi que
l'an dernier ne paraîtront pas - le
lBr mai.
Les autres branches de l'activité
dominicale doivent fonctionner.
AUX P. T. T. : service normal du
dimanche.
DANS LES CHEMINS DE FER:
service régulier.
DANS LES TRANSPORTS EN
COMMUN : service normal du métro
et des autobus.
EAU, GAZ, ELECTRICITE : distri-
bution normale.
LES CAFES seront ouverts.
LES CINEMAS: aucune décision
n'a été prise, sauf en ce qui concerne
les orchestres, qui chômeront en ma-
tinée.
Aucune défection ne semble devoir
être enregistrée dans les commerces
ouverts d'ordinaire le dimanche et
en particulier dans l'alimentation.
AUJOUlrtl()'IHIUII L'EUROPE
COMPTERA UNE REINE DE PLUS
Dans Tirana en fête, Zogou d'Albanie épouse la eomtesse Géraldine
--.———————————————————————~-~°~M :<.L.:.:~:.~
Scènes de la vie albanaise à la veille du mariage royal : les portraits des fiancés trouvent leur
place partout, à l'arche d'un café (en haut) et (à droite) au collier du cheval d'un paysan
enthousiaste. A gauche : des montagnards s'en viennent à la ville où vont se dérouler les
cérémonies nuptiales en agitant de petits ballons pour témoigner de leur joie.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Collections numériques similaires Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BmLHav000"Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"
- Auteurs similaires Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BmLHav000"Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k7634176d/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k7634176d/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k7634176d/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k7634176d/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k7634176d
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k7634176d
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k7634176d/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest