Titre : Le Rappel / directeur gérant Albert Barbieux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-02-04
Contributeur : Barbieux, Albert. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328479063
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 février 1927 04 février 1927
Description : 1927/02/04 (N20531). 1927/02/04 (N20531).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k75520404
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-43
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
16 PLUVIOSE. AN 135. — N° 20531
ta Knmêfà t VllfST-CI!IO CENTIMES
VENDREDI 4 FEVRIER 1927. — N° 20531
fondateurs (1869)
1 1 VICTOR HUGO
AUGUSTE VACQUERIE
.vbONN JiAitiN i a
tio mnti tmi »
Seikb &S.«*T-OISB 40 21, II *
FRANCS S* Gounnss 45 23 12
Btbakoeb 75 38 20
Âdnss»r ttutta les emmunitation *
au Directeur
,. Fondateur» f 1869)
VICTOR HUGO
AUGUSTE VACQUERIE
POUR LA PUBLICITÉ. SAOAESSe.
AUX 8UREAUX OU JOURNAL
ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS
TOUS LES BUREAUX DE POSTE
-"', RÉDACTION & ADMINISTRATION :
se.: t>OTO_L©xrsLrci de Stx:a.sbourg. PARIS- Xe
Directeur : EDMOND DU MESNIL
TELEPHONES:
RèdêciioBtrAtaBtTtrMîHrd 24-90.24-91 — Apres 10 brans ftiolr: (JWffQMI
Le cartel des flagellants
- ■> ><■ «
Léon Archimbaud, mon cher ancien
collaborateur, mon bon ami, malgré toute
votre répulsion pour le rôle de la femme
de Sganarelle (la femme à barbe!)
Vous voilà bien obligé d'être battue.
Vous ne vouliez pas, disiez-vous ré-
cemment dans « la Parole », être un
« masochien de la rue de Valois ».
Las. Bon gré mal gré le masochisme
devient un des articles essentiels du nou-
veau programme radical.
Le goût pervers de M. Léon Blum se
plaît à ces fantaisies flagellantes; car le
leader socialiste sait pertinemment que
la docilité de certains radicaux se me-
sure à la longueur de ses étrivières.
M. Maurice Sarraut, qui n'y vit nulle
malice, s'était efforcé avec complaisance,
dans « la Revue de Paris », de recher-
cher et de montrer les points communs
entre le socialisme et le radicalisme.
1 Il usait d'eupb e-n ismes délicats, de
: métaphores indulgentes.
Pour excuser, si ce n'est pour justifier,
la politique du cartel, il trouvait des at-
ténuations attendrissantes à la doctrine
révolutionnaire du socialisme (S.F.I.O.)
« Certes oui, disait-il, la lutte des clas-
ses est un des dogmes du parti socialiste,
et la dictature du prolétariat un de ses
verbes préférés. Mais nous savons ce que
parler veut dire. »
— Pardon! intervient M. Léon Blum,
sardonique et péremptoire, vous n en sa-
vez rien, et je vous dirai tout de suite
que je ne tombe d'accord avec vous sur
aucune de ces amicales affirmations.
; Et M. Léon Blum de prendre un plai-
sir diabolique à souligner « la contrariété
profonde des doctrines ».
Il ne gerue écriMl dans le Populaire,
que dans le domajçe sodalnous tendions au
tttfyôàt pÙL fe çrois aji contraire que sous ces
mêmes formules : « suppression du salariat »,
«• "disparition du prolétariat », nous désignons.
râ^icw* et nous, des objets foncièrement dif-
férents. < :■
':, Je pejtse que la croyance à la seule effi-
cacité d'un progrès- continu, d'une part, la
croyance a la récessité d'une transformation
révolutionnaire, de l'autre, représentent, entre
les radicaux, et nous, toute autre chose qu'une
différence de tempérament ou de sentiment, et
que elle divergence correspond à une contra-
riété profonde des doctrines.
T oui en remerciant M. Sarraut d'avoir
affirmé avec tant' de force - et tant de ve-
filé que notre conception de la lutte de
classes et de la dictature du prolétariat s'oppo-
sait formellement à celle des bolchevisles, je
pense que ces deux notions sont restées pour
nous des idées actives, vivaces, et qu'on ne
saurait les détacher de notre doctrine sans la
blesser. doctr i ne sa ns la
En poursuivant cette démonstration. je ne
crois pas faire œuvre de provocation, pas
même œuvre de polémique entre le Parti radi-
cal et notre Parti. Je ne perds pas de vue que
nous avons en face de nous Jes enncnMS coM-
mom; Je n'oublie pas que les circonstances
peuvent nous déterminer sur le terrain parle-
mentaire comme sur le terrain électoral, à des
ententes offensives ou défensives. M dis, à J)
bien réfléchir, ce n'est pas le bon moyen de
servir l'intérêt de l'un ou de l'autre des deux
Partis, ce n'est pas le bon moyen de favoriser
entre eux les. rapprochements- utiles. que de
s'abuser sur les contrariétés de doctrine qui les
séparent.
Ce qui, sous une plume moins élé-
gante et moins perfide, reviendrait à
ecrire tout net :
« Entre vous autres radicaux et nous
socialistes : -, rien de commun ! Même.
tout s'oppose : idéal, doctrine, objectifs,
tactique. »
Par contre, pendant « un temps don-
né » les socialistes ont besoin des radi-
caux pour des besognes serviles : défri-
cher la route, servir de paillasson, cour-
ber réchin à la courte échelle, chauf-
fer la couche.
La livre à 123.27
Le dollar à 25.42
----
Livre 12327
Dollar .:'<.: 25 42
Frattc suisse -. 488 25
- 424 50
Peseta .v..v.;. 424 50
Belga 353 50
Florin.:. 1.015 50
Lire * 108 10
Rentenmark ^2 50
Leu h"=:'::':' 13 95
LES RENTES FRANÇAISES -
3 0/0 53 75 contre 53 40
5 0/0 1915-16 69 20 contre 68 70
4 0/0 1917 57 65 contre 56 95
Pour leur donner du cœur à 1 ouvrage
les socialistes marqueront le « rappro-
chement » en leur mettant sans cesse le
pied au derrière.
N'est-ce pas un rôle glorieux à quoi
nous te destinons radical-bâté ?
Et, maintenant : « Viens avec nous.
petit! »
Quant à moi, je salue avec un bien
grand plaisir la réapparition du « Popu-
laire ». D'abord parce que c'est un jour-
nal bien présenté et rédigé par des
écrivains de talent; ensuite parce que,
pour affirmer son lancement et satisfaire
sa clientèle, il sera amené à rosser fré-
quemment la femme du Sganarelle ra-
dical de coups.
Quelles volées ! mon pauvre Archim-
baud.
Alors, qui sait, à la longue, peut-être
l'échiné radicale rechignera-t-elle.
Et, s'il lui plaisait, à elle, de n'être
plus battue ?
Edmond du MESNIL.
————————— t Mtttx *——————.——————
POUR LE RETOUR DE GUILLAUME
On fait parler les morts
Les milieux nationalistes allemand) propa-
gent actuellement une brocure intitulée : Lose
Blœtter (feuilles volantes) et dont l'auteur se-
rait la défunte impératrice Augusta-Victoria,
la première femme.de Guillaume Il. Ce som
pour la plupart des réf.exions d'ordre reli-
gieux et sentimental, mais il s'y trouve aussi
quelques poésies dont l'une •; A mon mari M,
une autre « Au Jeune Aigion » (dem jungen
Aar), et enfin une autre « A la patrie ».
Voici, en traduccioi, la strophe finale de celte
dernière :
Réveille-toi, 6 peuple, de ton eau^iemwr.
Laisse enfin pHee ëu ,.t:[Jrct et à ta pfmUvJce.
Alors sc%l>fmsibt Dieu te ~piriionnera. Alors
lHtMw/!.t tu hén^éfiëieras ée *4 -grêlée. Afàrs.
seulement se iiiontrèra, ilJMmim d'amour, lt
sentier qui oonémlt vers la patrie !
Ces exhortations trouvent, bien entendu, un
mauvais accueil auprès des milieux républi-
cains allemands. Un journal de gauche les
commente ainsi : « Le peuple allemand a
payé très cher pour se débarrasser des Hohen-
zollern. Qu'il doive, maintenant encore, faire
pénitence pour les ravoir, voici qui est trop
demander même de la part de la défunte Au.
gusta-Victoria. »
On peut penser que l'ex-Guillamne TI n'est
pas étranger à cette publication et que l'« Ai-
glon » n'y a sans doute pas non plus fait
d'oibjections. -
————————
Une révolution militaire
éclate au Portugal
La loi martiale est proclamée
Lisbonne, 3 février. - Le gouvernement
portu'gais vient de publier un communiqué
officiel dans 'lequel il annonce qu'une partie
des troupes de la garnison de Porto s'est ré-
voltée, mais que le but de ce mouvement rë.
volutionnaire n'est pas encore connu.
La: majeure. partie des troupes portugaises
cantonnées à Porto est restée fidèle au gou-
vernement, qui a déjà' pris les mesures néces-
saires pour mettre une fin rapide à cette nou-
velle insurrection.
Bien que l'ordre n'ait pas été troublé dans
les autres provinces, le gouvernement a dé-
claré la loi martiale sur tout le territoire por-
tugais.
( * Concentration de troupes à Aveiro
Un autre communiqué officiel annonce que
le ministre de la guerre a fait concentrer des
troupes à Aveiro, situé à environ 85 km. au
sud de Porto, dans le but de réprimer le
mouvement révolutionnaire qui s'est déclaré
ce matin parmi les troupes de la garnison de
Porto.
Le communiqué ajoute que la tranquillité
règne dans tout le sud du Portugal.
— ..Hi..
La liberté selon Mussolini
Devant le tribunal spécial
Rome, 3 février. — Le tribunal spécial
charge de juger les crimes et délits contre la
sûreté de l'Etat a condamné l'ouvrier Sal-
vadori et le paysan Palmiéri qui s'étaient
écriés publiquement après l'échec de la ten-
tative d'assassinat commise par Gino Lu-
cetti : « Le « duce » n'échappera certaine-
ment pas la prochaine fois », à une peine de
trois mois d'emprisonnement et à 50 lires d'a-
mende. Les inculpés se sont énergiquement
défendus, niant énergiquement avoir prononcé
les paroles en question. 1
D'autre part, le même tribunal a condamné
le repris de justice Amerigo Ricci à trois mois
de prison, 500 francs d'amende et deux ans
de surveillance spéciale pour avoir proféré
des paroles injurieuses à l'égard du premier
ministre.
Les élections législatives
partielles
Dans la Sarthe
La composition de la liste socialiste S.F.
1.0. pour les élections législatives qui auront
lieu, dans la Sarthe, le 27 février prochain.
a été rendue officielle ce matin. Elle com-
prend : MM. Maurice Monnier, ancien rédac-
teur en chef du Réveil du Nord et ancien di-
recteur du Cri du Nord; Pottier, ancien con-
seiller municipal du Mans, et Carré, conseil-
1er municipal du Mans.
Nous réclamons de la France une contre-partie surtout
après les entretiens de Thoiry qui nous ont donné l'es-
poir d'une évacuation rapide des pays rhénans.
BREITSCHEID,
leader socialiste.
(Dans le « Vorwaerts »)
AU REICHSTAG
Le programme du cabinet Marx
—————————- » » c —————-—
« L'Allemagne, du fait qu'elle modifie la structure de sa politique
intérieure, ne doit pas modifier sa politique vis à vis des Etats
étrangers, car ce serait là un moyen d'aggraver sérieusement les
difficultés actuelles », déclare le chancelier.
Le Reichstag présentait hier la physiono-
mie d'une journée historique.
Sur les bancs des députés on ne voyait au-
cun vide.
Les spectateurs s'entassaient dans les tri-
bunes trois quarts d'heure au moins avant
l'ouverture de la séance et la loge diploma-
tique était bondée.
Tous les ministres étaient assis au banc
du gouvernement. Le vice chancelier Hergt,
qui est en même temps garde des sceaux,
a-vait pris place entre le chancelier et le Dr
Stresemann.
Le président Lœbe ouvrit la séance à deux
heures précises et donna tout d'abord lec-
ture de la lettre officielle que le chanceler
a adressée au Président du Reieh pour lui
faire part de la formation du .cabinet.
Les noms de M!M. Gessler et Schiels dé-
chaînèrent parmi les communistes des in-
terruptions ironiques et les moscoutaires
jouèrent ensuite la petite comédie tradition-
nelle en rêctamant, avant le passage à l'or-
dre du jour, qui vient régulièrement au dé-
but de la séance, la discussion de leur in-
terpellation sur l' « état des pourparlers ■ tou-
chant le Concordat avec le Vatican ».
Cette demande fut, bien entendu, repous-
se et la parole fut donnée au chancelier.
La République ét la Constitution
de Weimar
Le chancelier proclame que le gouvernement
est unanime à reconnaître le régime républi-
cain et la Constitution de Weimar. Au besoin,
le gouvernement est fermement décidé à pro,
téger et à faire respecter cette Constitution.
ainsi que les couleurs qui la représentent.
Une modification ne serait possible que par
la voie constitutionnelle elle-même, et toute
tentative de modification sera effectivement,
sous quelque forme illégale qu'elle se pro-
duise, considérée comme équivalant à un acte
de haute trahison.
Du reste, le chancelier Marx le souligne,
ceci ne veut point dire que le resipect de la
Constitution de Weimar exclut le respect du
passé dont il faut respecter les actes et les
symboles. ,
La nouvelle loi scolaire
En ce qui concerne l'instruction publique.
le chancelier constate qu'elle est basée, en
Allemagne, sur l'esprit chrétien, base qui doit
permettre au peuple allemand de se régéné-
rer sans cesse. La nouvelle loi scolaire s'ins-
pirera de ce principe. Elle respectera à la
fois la liberté de conscience, le droit des pa-
rents et les droits de l'Etat.
L'armée et la marine
Le gouvernement donnera ses soins à l'ar-
mée et à la marine, afin que le pays puisse
avoir confiance en elles. La Reichswehr, con-
formément au programme exposé au Reichs-
tag le 16 décembre par le chancelier lui-mê-
me, devra être soustraite à l'agitation des
conflits politiques et il sera interdit à ses
membres d'être en relations avec les organi-
sations politiques de n'importe quel ordre.
Sous peu seront édictées des mesures nou-
velles tendant à l'exclusion de la Reichswehr
des éléments qui n'accepteraient pas ou en-
treprendraient de combattre la Constitution
de Weimar.
A ce propos le chancelier tient à faire ob-
server particulièrement qu'il est pleinement
d'accord avec le ministre de la Reichswehr
et les chefs des armées de terre et de mer.
La politique extérieure
La continuité des buts, en politique étran-
gère, est la première condition du succès, dé-
clare le docteur Marx.
L'Allemagne, du fait qu'elle modifie la
structure de sa politique intérieure, ne doit
pas modifier sa politique vis-à-vis des Etats
étrangers car ce serait là un moyen d'aggra-
ver sérieusement les difficultés actuelles.
II est donc logique que le gouvernement
poursuive la politique étrangère dans laquelle
il s'est engagé, en s'inspirant du sentiment
de l'entente réciproque.
La politique actuelle de l'Allemagne a pour
caractère la renonciation à l'idée de revan-
che.
D'ailleurs, le Dr Marx tient encore ici à
souligner qu'il n'aurait point accepté de
constituer le cabinet, imité en cela par le mi-
nistre des affaires étrangères, Dr Stresemann,
fi tous deux n'avaient eu l'assurance que K1
politique extérieure actuelle de FAllemagite
aurait l'approbation du gouvernement tout
entier et l'appui des groupes qui l'épaulent.
Le Dr Marx affirme que tel est également
l'avis des membres du cabinet qui désirent
à leur tour contribuer à la reconstitution du
paye et de l'Europe par une politique inspi-
rée des principes et des sentiments de droit
et de paix ainsi que par une volonté sincère
de collaboration avec les autres pays.
(Voir la suite en deuxième page)
On revise actuellement
les listes électorales
Vous n'avez plus qu'aujourd'hui
pour vérifier votre inscription
Les réclamations en vue de l'inscrip-
tion OJ de la radiation des électeurs à
la liste électorale seront reçues Jusqu'au
4 février, dans les mairies de Paris et
du département de la Seine.
Tous les jours, même les dimanches,
de 10 heures a 18 heures, tous les lun-
dis Jusqu'à 22 heures, et le dernier
jour, soit le 4 février, jusqu'à minuit,
les électeurs pourront vérifier leur ins-
cription et faire les réclamations qu'ils
jugeraient opportunes.
..If. H.' U"U'" fi' '"I.-.il .n.. '-II.II.fi. Il Il „ .M.,,.,..,.., it.ÎÍ¡¡¡¡.,ii,iiiiiïnii
♦ AU LUXEMBOURG * ** -
La Commission des Affaires étrangères
a entendu M. Aristide Briand.
t r
.et le ministre s9est efforcé de démontrer Vexcellence
de la politique suivie par lui
La commission des affaires étrangères du
Sénat s'est réunie hier après-midi, sous la
présidence de M. Lucien Hubert et après
avoir approuvé deux rapports de M. Fer-
nand Merlin, sur des traités et des conven-
tions concernant les boissons enivrantes et le
commerce des stupéfiants, elle a entendu M.
Briand sur la politique extérieure de la
France.
M. Briand s'est tout d'aibord élevé contre
certaines campagnes de presse qui risque-
raient, à son avis, de fausser l'opinion pu-
blique et s'est défendu de. l'accusation de
messianisme qu'on, lui a adressée.
Le gouvernement a et veut avoir un esprit
de continuité dans sa politique étrangère.
Les accords de Lecarn ont, en réalité,
comblé les lacunes du Traité de Versailles
dont ils ont facilité l'exécution. Grâce à
eux, la frontière de l'ouest de l'Allemagne
est, pour la. première fois, reconnue par
l'Allemagne et garantie par les alliés. Quant
à la frontière de l'est, elle trouve aussi ses
garanties dans l'accord de Locarno, puisque,
sur et point, l'Allemagne s'est aussi engagée
à ne jamais recourir à la force.
L'évacuation de la zone de Cologne a eu
lieu en vertu du traité de Versailles et non
de celui de Locarno.
Quant au déjeuner de Thoiry, aucun engage-
ment de part et d'autre n'y fut pris. M.
Briand y a fait nettement entendre à M. Stre-
semann que l'accord ne pouvait être complet
entre l'Allemagne et la France tant que les
questions de sécurité ne seraient réglées dé.
finitivement, mais que la France', sans sortir
du Traité de Versailles, dont l'exécution de-
venait plus facile, se montrerait disposée à
profiter de toute occasion qui pourrait assu-
rer dans la paix, une collaboration efficace
entre les deux pays.
- La situation reste donc entière. La Com-
mission de contrôle, il est vrai, n'existe plus,
mais elle n'était créée que pour une durée
limitée et elle a été remplacée, dès 1924, par
une Commission d'investigation permanente
•3'ipj*ôs de la Société des Nations. Commis-
sion que l'Allemagne a acceptée à Genève et
que préside un général français.
A Locarno, la France a voulu la paix, elle
la veut plus fermement que jamais, ce qui ne
l'a pas empêchée de soutenir énergiquement
en Syrie et au Maroc, deux guerres qui lui
avaient été imposées.. Elle en est récompen-
sée par la situation morale de premier ordre
qu'elle a ac 'se dans le monde et qui lui a
permis dans bien des cas épineux de servir
dé-jfi d'arbitre favorablement écouté.
Mais elle continuera à compter d'abord sur
el'le et ne négligera pas l'organisation de la
force matérielle qui lui est nécessaire pour
consolider sa force morale. Bien loin de gê-
ner sa politique de paix, le souci de sa sécu-
rité ne pourra que contribuer à la lui facili-
ter.
Cest cette politique de paix, prudente et
ferme, qu'elle pousuit en Europe en en Asie.
(l'oir la suite en deuxième page)
CE NE SERA PAS POVR LA ,TRINITÉ.
Gouvernement et Parlement
s'occupent de la réforme électorale
■■
M. Albert Sarraut s'est mis d'accord avec les
groupes de la Chambre pour que le débat soit
terminé avant les vacances de Pâques. — Les
socialistes convoquent un Conseil national
pour le 27 février
Tout unicc, même que le gouverne
ment et le Parlement se mettent d'ac-
cord pour discuter la réforme électorale.
On en finira, a dit. M. Albert Sarraut,
avant Pâques. Parfait. Nous saurons
donc, à la Trinité, comment seront élus
nos représentants l'an provhmn.
Car il semble que le projet de proro-
gation soit écarté pour des raisons sinon
de ]ïal-itiqlw, du, moins d'élégance gou-
vernementale et parlementaire.
Se proroger soi-même ? Fi ! Le
vilain !ICS/t, et peu susceptible d'être
approuvé par les « militants », chez qui
se trouvent les .héritiers présomptifs
des actuels élus.
Chacun courra donc sa chance.
Mais dans quelles conditions ? C'est
ce qu'ont examiné, hier - séparément
— le gouvernement et les socialistes.
M. Albert Sarraut a son projet. Il
essaie d'y rallier ses collègues du ca-
binet, en attendant de le soumettre aux
Chambres.
Les socialistes, eux, sont théonqu1-
ment pour la R. P. Le culte de Jaurès,
le souvenir de Sembal, sans oublier la
barbe de M. Groussier, sont autant d'im-
pératifs catégoriques pour que le cœur
de JI. Léon Blum balte l'évocation de
la proportionnelle intégrale.
Cela, c'est l'idéal, la terre promise,
le saint des saints. On n'y accède pas.
Ayant fait leur acte de foi erpéiste, les
blmnifiés, gens pratiques, retournent
leur veste, ce qui est une espèce de
rite que leur enseigna feu le président
Alexandre, et sautent à pieds joints
dans ce qu'ils appelaient la « mare sta-
gnante ». - cette UI-4,
qui rr f Ici e pourtant tout le ciel de'
France.
Seul M. Renaudel persiste à dénoncer
un mode de scrutin qui lui fut, il est
vrai, souvent fatal.
Bref, un concile se tiendra le 27 fé-
vrier. On examinera les textes sacrés,
on fera parler les Pères, on évoquera
le Saint-Esprit-Marxiste, après quoi,
s'occupant dIt temporel, chacun regar-
dera vers son département. Dans cest
conditions, le scrutin d'arrondissement
a des chances de l'emporter. Car il
arrive il tout le monde et même aux
amis de M. Léon Blu/fn, d'avoir des
éclairs de bon sens. Il ne s'agit rien
moins que de séparer l'algèbre de la
politique. Ce que souhaite le pays, cest
un scrutin de clarté. - J. G.
Le Conseil de cabinet
Les membres du gouvernement se sont réu-
nis eu conseil de cabinet. hier matin, à
9 h. 30, au ministère des finances, sous la
présidence de M. Raymond Po'ncaré. La- dé-
libération s'est poursuivie jusqu'à 12 h. 30.
M. Albert. Sarraut a commencé l'exposé de
la question de la réforme électorale, qu'il
poursuivra au cours du prochain conseil de
oab'net.
A l'issue de la séance, le ministre de l'iD'
térieur nous a déclaré à ce sujet r
J'ai fait ce matin Vexposé de l'état parle-
mentaire de la question. J'ai analysé les di-
verses propositions de loi actuellement sou'
mises à la commission dIt suffrage univer-
sel à la Chambre, puis le projet établi par M.
Thco-Brctin, au nom. de ladite commission ;
enfin les grandes lignes dit projet que j'ai
personnellement préparé pour le retour ait
scrutin uninominal.
Dans ses lignes générales, le projet du mi-
nistre de l'intérieur comporte le retour au
scrutin uninominal sur la baee des anc'ens!
arrondissements, avec une légère réduction
du nombre actuel de députés, en tenant
compte du chiffre de la population française
tel qu'il ressort du dernier recensement. n
y a l'eu de noter que la situation du plus
grand nombre des départements ne sera pas
modifiée du fait des dispositions du projet
gouvernemental.
Au cours de son prochain exposé, M. Al-
bert Sarraut abordera l'examen des ques-
tions accessoires, notamment le second tour
de scrutin et également la prolongation du
mandat de déimtê,
Avant Pâques
La conférence hebdomadaire des présidents
de groupes, réunie hier après-midi, a discuté
la question de Tinscr:ption à l'ordre du jour
de la réforme électorale.
M. Albert Sarraut, ministre de l'intérieur.
a expliqué qu'il a déjà donné au conseil, des
min '&tres connaissance des grapdes; lignes^ d©
son projet et qu'il comptait obtenir'l'adhésion
du gouvernement tout entier. Au cas où cette
éventualité ne se réaliserait pas, le gowr^
nement. s'en remettrait à la - Ctairbre - so'n de décider elle-même le mode de-scru-
tin.
De toute -façon le ministre de l'intérieur
s'est mis d'accord avec les reprêsentauts des
groupes pour que le débat sur la réforme
électorale soit terminé avant les - vacances
de Pâques.
On prévoit dans ces conditions que la dis-
cussion s'engagerait devant la Chambre au
début du mois prochain. - :
Les socialistes et la réforme électorale
La question da la réforme^ éléètôràlë a été
agitée également hier "matin au gr-Oum, 1 il,
ç/aliste, à prepos des • î-ésoj^tions^priseï. £ &$;-
di dernier par la. commission du siSpréagé
universel et du prochain ''dépè't, 1' go
versement, du projet de loi tendant mt
tablissement du scrutin d'arrondissement. i
B'en que le parti socialiste se soit pfo-
noncé déjà en faveur de la représentation
proportionnelle, il semible qu'un certain re-
virement se soit produit, non seulement par-
mi ses représentants au Parlement, mais .en-
core dans les fédérations drtementales.
Les députés gocialistes du nord ont indiqué
notamment que les militants de ce départe-
ment, instruits par les résultats de l'élection
partielle récente qui a amené le succès dé la
liste d'union nationale, paraissent désormais
partisans du scrutin d'arrondissement. - De
même, pour des considérations de tactique'
électorale, M. Léon Blum a manifesté'•b-'et*
mstin sa préférence pour ce mode d'élection.
Par contre, M. Renaudel et quelques-tins
de ses collègues restent favorables à la re-
présentation proportionnelle ou, à son dé-
faut, au petit scrutin de liste à deux tours.
En présence de ces divergences de vues, et
pour assurer l'unité- de vote et la decipline
au sein du groupe parlementaire, il a été
décidé hier matin de-convoquer àJe -27 février
un conseil national du parti, qui aura à
tria n cher la question et à donner aux élus
socialistes un mandat impératif selon les di-
verses éventualités pouvant se produire lors-
que le débat sur la réforme électorale serai
porté devant la Chambre.
Vo'ci d'ailleurs le texte de la motion que
MM. Février et Gamard ont présentée,. eC
qui a été votée à la. réunion d'hier matin r
Le groupe, après avoir pris connaissante
de l'ordre du jour vote por la commission
du suffrage universel de la Chambre, ap-
prouve l'attitude de ses représentants à cette
commission et demande à la commission ad-
ministrative permanente du parti socialiste
de convoquer un conseil iiational ayant pour-
voir de congrès à la él'lltc précédemment re-
tenue pour la commission administrative
permanente plénière, le 27 février, a-fin de
déterminer la position du parti devant In
réforme électorale.
QUESTIONS COLONIALES
Jusqu'au Niger
A propos des dernières missions algériennes
Par JT est ag MELIA,
La conquête de l'Algérie suscita: les
plus vives difficultés, non seulement
par le sa,ng qu'elle fit verser, mais aussi
par les muiEiples oppositions et les po-
lémiques dues à des hommes politiques,
à des journalistes, à des savants.
I/Ah'ique du Nord, assurait-on, ne
valait pas la moindre expédition colo-
niale, elle serait toujours une occasion
de dépenses en soldats et en argent,
c'était tout un territoire à évacuer, avant
même qu'il ne lut entièrement conquis.
Le roi Louis-Philippe fut ainsi obligé
de constituer une commission qui de-
vait décider si l'on devait ou non aban-
donner la régence d'Alger. Cette com-
mission alla enquêter sur place, — et
ce ne fut qu'à une voix de majorité
qu'elle déclara, que la France devaojt
persévérer dans son entreprise.
Cela n'empêcha pas que, très long-
temps, l'Algérie continua à avoir ses
détracteurs, comme à leur tour le?
eurent la Tunisie et le Maroc. On est
heureusement revenu à des jées, plus
justes. Notre nord-africain ne constitue-
t-il pas, en effet, 1e plus merveilleux
empire colonial qui soit au monde aux
portes même de la métropole ?
Il est à jamais fini le temps où M.
Blanqui, membre de l'Institut, au retour
de sa mission sur îa situation écôno*
mique de nos possessions embryon-
naires de l'Afrique du Nord, et à propos
de l'expédition de Constantine, deman-
dait, en novemtbre 1839, à l'Académie
des siences morales et. politiques :
Est-ce le mont Atlas que nous voulons
mettre en prison ? ou bien encore :
Vintérêt politique exige-t-il que nous dé-
pensions tant d'argent et d'hommes pour
garder des espaces immenses que leur
solitude même rend in offensif s pour
nous ? .-.,..--.
Alors, M. Blanqui s'élevait contre
« l'extension indéfinie, ruineuse et sté-
rile de l'occupation, la mort sans but,
la dépense sans espoir, le désert pour
conquête ! »
Mais d'autres étaient plus clair-
ta Knmêfà t VllfST-CI!IO CENTIMES
VENDREDI 4 FEVRIER 1927. — N° 20531
fondateurs (1869)
1 1 VICTOR HUGO
AUGUSTE VACQUERIE
.vbONN JiAitiN i a
tio mnti tmi »
Seikb &S.«*T-OISB 40 21, II *
FRANCS S* Gounnss 45 23 12
Btbakoeb 75 38 20
Âdnss»r ttutta les emmunitation *
au Directeur
,. Fondateur» f 1869)
VICTOR HUGO
AUGUSTE VACQUERIE
POUR LA PUBLICITÉ. SAOAESSe.
AUX 8UREAUX OU JOURNAL
ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS
TOUS LES BUREAUX DE POSTE
-"', RÉDACTION & ADMINISTRATION :
se.: t>OTO_L©xrsLrci de Stx:a.sbourg. PARIS- Xe
Directeur : EDMOND DU MESNIL
TELEPHONES:
RèdêciioBtrAtaBtTtrMîHrd 24-90.24-91 — Apres 10 brans ftiolr: (JWffQMI
Le cartel des flagellants
- ■> ><■ «
Léon Archimbaud, mon cher ancien
collaborateur, mon bon ami, malgré toute
votre répulsion pour le rôle de la femme
de Sganarelle (la femme à barbe!)
Vous voilà bien obligé d'être battue.
Vous ne vouliez pas, disiez-vous ré-
cemment dans « la Parole », être un
« masochien de la rue de Valois ».
Las. Bon gré mal gré le masochisme
devient un des articles essentiels du nou-
veau programme radical.
Le goût pervers de M. Léon Blum se
plaît à ces fantaisies flagellantes; car le
leader socialiste sait pertinemment que
la docilité de certains radicaux se me-
sure à la longueur de ses étrivières.
M. Maurice Sarraut, qui n'y vit nulle
malice, s'était efforcé avec complaisance,
dans « la Revue de Paris », de recher-
cher et de montrer les points communs
entre le socialisme et le radicalisme.
1 Il usait d'eupb e-n ismes délicats, de
: métaphores indulgentes.
Pour excuser, si ce n'est pour justifier,
la politique du cartel, il trouvait des at-
ténuations attendrissantes à la doctrine
révolutionnaire du socialisme (S.F.I.O.)
« Certes oui, disait-il, la lutte des clas-
ses est un des dogmes du parti socialiste,
et la dictature du prolétariat un de ses
verbes préférés. Mais nous savons ce que
parler veut dire. »
— Pardon! intervient M. Léon Blum,
sardonique et péremptoire, vous n en sa-
vez rien, et je vous dirai tout de suite
que je ne tombe d'accord avec vous sur
aucune de ces amicales affirmations.
; Et M. Léon Blum de prendre un plai-
sir diabolique à souligner « la contrariété
profonde des doctrines ».
Il ne gerue écriMl dans le Populaire,
que dans le domajçe sodalnous tendions au
tttfyôàt pÙL fe çrois aji contraire que sous ces
mêmes formules : « suppression du salariat »,
«• "disparition du prolétariat », nous désignons.
râ^icw* et nous, des objets foncièrement dif-
férents. < :■
':, Je pejtse que la croyance à la seule effi-
cacité d'un progrès- continu, d'une part, la
croyance a la récessité d'une transformation
révolutionnaire, de l'autre, représentent, entre
les radicaux, et nous, toute autre chose qu'une
différence de tempérament ou de sentiment, et
que elle divergence correspond à une contra-
riété profonde des doctrines.
T oui en remerciant M. Sarraut d'avoir
affirmé avec tant' de force - et tant de ve-
filé que notre conception de la lutte de
classes et de la dictature du prolétariat s'oppo-
sait formellement à celle des bolchevisles, je
pense que ces deux notions sont restées pour
nous des idées actives, vivaces, et qu'on ne
saurait les détacher de notre doctrine sans la
blesser. doctr i ne sa ns la
En poursuivant cette démonstration. je ne
crois pas faire œuvre de provocation, pas
même œuvre de polémique entre le Parti radi-
cal et notre Parti. Je ne perds pas de vue que
nous avons en face de nous Jes enncnMS coM-
mom; Je n'oublie pas que les circonstances
peuvent nous déterminer sur le terrain parle-
mentaire comme sur le terrain électoral, à des
ententes offensives ou défensives. M dis, à J)
bien réfléchir, ce n'est pas le bon moyen de
servir l'intérêt de l'un ou de l'autre des deux
Partis, ce n'est pas le bon moyen de favoriser
entre eux les. rapprochements- utiles. que de
s'abuser sur les contrariétés de doctrine qui les
séparent.
Ce qui, sous une plume moins élé-
gante et moins perfide, reviendrait à
ecrire tout net :
« Entre vous autres radicaux et nous
socialistes : -, rien de commun ! Même.
tout s'oppose : idéal, doctrine, objectifs,
tactique. »
Par contre, pendant « un temps don-
né » les socialistes ont besoin des radi-
caux pour des besognes serviles : défri-
cher la route, servir de paillasson, cour-
ber réchin à la courte échelle, chauf-
fer la couche.
La livre à 123.27
Le dollar à 25.42
----
Livre 12327
Dollar .:'<.: 25 42
Frattc suisse -. 488 25
- 424 50
Peseta .v..v.;. 424 50
Belga 353 50
Florin.:. 1.015 50
Lire * 108 10
Rentenmark ^2 50
Leu h"=:'::':' 13 95
LES RENTES FRANÇAISES -
3 0/0 53 75 contre 53 40
5 0/0 1915-16 69 20 contre 68 70
4 0/0 1917 57 65 contre 56 95
Pour leur donner du cœur à 1 ouvrage
les socialistes marqueront le « rappro-
chement » en leur mettant sans cesse le
pied au derrière.
N'est-ce pas un rôle glorieux à quoi
nous te destinons radical-bâté ?
Et, maintenant : « Viens avec nous.
petit! »
Quant à moi, je salue avec un bien
grand plaisir la réapparition du « Popu-
laire ». D'abord parce que c'est un jour-
nal bien présenté et rédigé par des
écrivains de talent; ensuite parce que,
pour affirmer son lancement et satisfaire
sa clientèle, il sera amené à rosser fré-
quemment la femme du Sganarelle ra-
dical de coups.
Quelles volées ! mon pauvre Archim-
baud.
Alors, qui sait, à la longue, peut-être
l'échiné radicale rechignera-t-elle.
Et, s'il lui plaisait, à elle, de n'être
plus battue ?
Edmond du MESNIL.
————————— t Mtttx *——————.——————
POUR LE RETOUR DE GUILLAUME
On fait parler les morts
Les milieux nationalistes allemand) propa-
gent actuellement une brocure intitulée : Lose
Blœtter (feuilles volantes) et dont l'auteur se-
rait la défunte impératrice Augusta-Victoria,
la première femme.de Guillaume Il. Ce som
pour la plupart des réf.exions d'ordre reli-
gieux et sentimental, mais il s'y trouve aussi
quelques poésies dont l'une •; A mon mari M,
une autre « Au Jeune Aigion » (dem jungen
Aar), et enfin une autre « A la patrie ».
Voici, en traduccioi, la strophe finale de celte
dernière :
Réveille-toi, 6 peuple, de ton eau^iemwr.
Laisse enfin pHee ëu ,.t:[Jrct et à ta pfmUvJce.
Alors sc%l>fmsibt Dieu te ~piriionnera. Alors
lHtMw/!.t tu hén^éfiëieras ée *4 -grêlée. Afàrs.
seulement se iiiontrèra, ilJMmim d'amour, lt
sentier qui oonémlt vers la patrie !
Ces exhortations trouvent, bien entendu, un
mauvais accueil auprès des milieux républi-
cains allemands. Un journal de gauche les
commente ainsi : « Le peuple allemand a
payé très cher pour se débarrasser des Hohen-
zollern. Qu'il doive, maintenant encore, faire
pénitence pour les ravoir, voici qui est trop
demander même de la part de la défunte Au.
gusta-Victoria. »
On peut penser que l'ex-Guillamne TI n'est
pas étranger à cette publication et que l'« Ai-
glon » n'y a sans doute pas non plus fait
d'oibjections. -
————————
Une révolution militaire
éclate au Portugal
La loi martiale est proclamée
Lisbonne, 3 février. - Le gouvernement
portu'gais vient de publier un communiqué
officiel dans 'lequel il annonce qu'une partie
des troupes de la garnison de Porto s'est ré-
voltée, mais que le but de ce mouvement rë.
volutionnaire n'est pas encore connu.
La: majeure. partie des troupes portugaises
cantonnées à Porto est restée fidèle au gou-
vernement, qui a déjà' pris les mesures néces-
saires pour mettre une fin rapide à cette nou-
velle insurrection.
Bien que l'ordre n'ait pas été troublé dans
les autres provinces, le gouvernement a dé-
claré la loi martiale sur tout le territoire por-
tugais.
( * Concentration de troupes à Aveiro
Un autre communiqué officiel annonce que
le ministre de la guerre a fait concentrer des
troupes à Aveiro, situé à environ 85 km. au
sud de Porto, dans le but de réprimer le
mouvement révolutionnaire qui s'est déclaré
ce matin parmi les troupes de la garnison de
Porto.
Le communiqué ajoute que la tranquillité
règne dans tout le sud du Portugal.
— ..Hi..
La liberté selon Mussolini
Devant le tribunal spécial
Rome, 3 février. — Le tribunal spécial
charge de juger les crimes et délits contre la
sûreté de l'Etat a condamné l'ouvrier Sal-
vadori et le paysan Palmiéri qui s'étaient
écriés publiquement après l'échec de la ten-
tative d'assassinat commise par Gino Lu-
cetti : « Le « duce » n'échappera certaine-
ment pas la prochaine fois », à une peine de
trois mois d'emprisonnement et à 50 lires d'a-
mende. Les inculpés se sont énergiquement
défendus, niant énergiquement avoir prononcé
les paroles en question. 1
D'autre part, le même tribunal a condamné
le repris de justice Amerigo Ricci à trois mois
de prison, 500 francs d'amende et deux ans
de surveillance spéciale pour avoir proféré
des paroles injurieuses à l'égard du premier
ministre.
Les élections législatives
partielles
Dans la Sarthe
La composition de la liste socialiste S.F.
1.0. pour les élections législatives qui auront
lieu, dans la Sarthe, le 27 février prochain.
a été rendue officielle ce matin. Elle com-
prend : MM. Maurice Monnier, ancien rédac-
teur en chef du Réveil du Nord et ancien di-
recteur du Cri du Nord; Pottier, ancien con-
seiller municipal du Mans, et Carré, conseil-
1er municipal du Mans.
Nous réclamons de la France une contre-partie surtout
après les entretiens de Thoiry qui nous ont donné l'es-
poir d'une évacuation rapide des pays rhénans.
BREITSCHEID,
leader socialiste.
(Dans le « Vorwaerts »)
AU REICHSTAG
Le programme du cabinet Marx
—————————- » » c —————-—
« L'Allemagne, du fait qu'elle modifie la structure de sa politique
intérieure, ne doit pas modifier sa politique vis à vis des Etats
étrangers, car ce serait là un moyen d'aggraver sérieusement les
difficultés actuelles », déclare le chancelier.
Le Reichstag présentait hier la physiono-
mie d'une journée historique.
Sur les bancs des députés on ne voyait au-
cun vide.
Les spectateurs s'entassaient dans les tri-
bunes trois quarts d'heure au moins avant
l'ouverture de la séance et la loge diploma-
tique était bondée.
Tous les ministres étaient assis au banc
du gouvernement. Le vice chancelier Hergt,
qui est en même temps garde des sceaux,
a-vait pris place entre le chancelier et le Dr
Stresemann.
Le président Lœbe ouvrit la séance à deux
heures précises et donna tout d'abord lec-
ture de la lettre officielle que le chanceler
a adressée au Président du Reieh pour lui
faire part de la formation du .cabinet.
Les noms de M!M. Gessler et Schiels dé-
chaînèrent parmi les communistes des in-
terruptions ironiques et les moscoutaires
jouèrent ensuite la petite comédie tradition-
nelle en rêctamant, avant le passage à l'or-
dre du jour, qui vient régulièrement au dé-
but de la séance, la discussion de leur in-
terpellation sur l' « état des pourparlers ■ tou-
chant le Concordat avec le Vatican ».
Cette demande fut, bien entendu, repous-
se et la parole fut donnée au chancelier.
La République ét la Constitution
de Weimar
Le chancelier proclame que le gouvernement
est unanime à reconnaître le régime républi-
cain et la Constitution de Weimar. Au besoin,
le gouvernement est fermement décidé à pro,
téger et à faire respecter cette Constitution.
ainsi que les couleurs qui la représentent.
Une modification ne serait possible que par
la voie constitutionnelle elle-même, et toute
tentative de modification sera effectivement,
sous quelque forme illégale qu'elle se pro-
duise, considérée comme équivalant à un acte
de haute trahison.
Du reste, le chancelier Marx le souligne,
ceci ne veut point dire que le resipect de la
Constitution de Weimar exclut le respect du
passé dont il faut respecter les actes et les
symboles. ,
La nouvelle loi scolaire
En ce qui concerne l'instruction publique.
le chancelier constate qu'elle est basée, en
Allemagne, sur l'esprit chrétien, base qui doit
permettre au peuple allemand de se régéné-
rer sans cesse. La nouvelle loi scolaire s'ins-
pirera de ce principe. Elle respectera à la
fois la liberté de conscience, le droit des pa-
rents et les droits de l'Etat.
L'armée et la marine
Le gouvernement donnera ses soins à l'ar-
mée et à la marine, afin que le pays puisse
avoir confiance en elles. La Reichswehr, con-
formément au programme exposé au Reichs-
tag le 16 décembre par le chancelier lui-mê-
me, devra être soustraite à l'agitation des
conflits politiques et il sera interdit à ses
membres d'être en relations avec les organi-
sations politiques de n'importe quel ordre.
Sous peu seront édictées des mesures nou-
velles tendant à l'exclusion de la Reichswehr
des éléments qui n'accepteraient pas ou en-
treprendraient de combattre la Constitution
de Weimar.
A ce propos le chancelier tient à faire ob-
server particulièrement qu'il est pleinement
d'accord avec le ministre de la Reichswehr
et les chefs des armées de terre et de mer.
La politique extérieure
La continuité des buts, en politique étran-
gère, est la première condition du succès, dé-
clare le docteur Marx.
L'Allemagne, du fait qu'elle modifie la
structure de sa politique intérieure, ne doit
pas modifier sa politique vis-à-vis des Etats
étrangers car ce serait là un moyen d'aggra-
ver sérieusement les difficultés actuelles.
II est donc logique que le gouvernement
poursuive la politique étrangère dans laquelle
il s'est engagé, en s'inspirant du sentiment
de l'entente réciproque.
La politique actuelle de l'Allemagne a pour
caractère la renonciation à l'idée de revan-
che.
D'ailleurs, le Dr Marx tient encore ici à
souligner qu'il n'aurait point accepté de
constituer le cabinet, imité en cela par le mi-
nistre des affaires étrangères, Dr Stresemann,
fi tous deux n'avaient eu l'assurance que K1
politique extérieure actuelle de FAllemagite
aurait l'approbation du gouvernement tout
entier et l'appui des groupes qui l'épaulent.
Le Dr Marx affirme que tel est également
l'avis des membres du cabinet qui désirent
à leur tour contribuer à la reconstitution du
paye et de l'Europe par une politique inspi-
rée des principes et des sentiments de droit
et de paix ainsi que par une volonté sincère
de collaboration avec les autres pays.
(Voir la suite en deuxième page)
On revise actuellement
les listes électorales
Vous n'avez plus qu'aujourd'hui
pour vérifier votre inscription
Les réclamations en vue de l'inscrip-
tion OJ de la radiation des électeurs à
la liste électorale seront reçues Jusqu'au
4 février, dans les mairies de Paris et
du département de la Seine.
Tous les jours, même les dimanches,
de 10 heures a 18 heures, tous les lun-
dis Jusqu'à 22 heures, et le dernier
jour, soit le 4 février, jusqu'à minuit,
les électeurs pourront vérifier leur ins-
cription et faire les réclamations qu'ils
jugeraient opportunes.
..If. H.' U"U'" fi' '"I.-.il .n.. '-II.II.fi. Il Il „ .M.,,.,..,.., it.ÎÍ¡¡¡¡.,ii,iiiiiïnii
♦ AU LUXEMBOURG * ** -
La Commission des Affaires étrangères
a entendu M. Aristide Briand.
t r
.et le ministre s9est efforcé de démontrer Vexcellence
de la politique suivie par lui
La commission des affaires étrangères du
Sénat s'est réunie hier après-midi, sous la
présidence de M. Lucien Hubert et après
avoir approuvé deux rapports de M. Fer-
nand Merlin, sur des traités et des conven-
tions concernant les boissons enivrantes et le
commerce des stupéfiants, elle a entendu M.
Briand sur la politique extérieure de la
France.
M. Briand s'est tout d'aibord élevé contre
certaines campagnes de presse qui risque-
raient, à son avis, de fausser l'opinion pu-
blique et s'est défendu de. l'accusation de
messianisme qu'on, lui a adressée.
Le gouvernement a et veut avoir un esprit
de continuité dans sa politique étrangère.
Les accords de Lecarn ont, en réalité,
comblé les lacunes du Traité de Versailles
dont ils ont facilité l'exécution. Grâce à
eux, la frontière de l'ouest de l'Allemagne
est, pour la. première fois, reconnue par
l'Allemagne et garantie par les alliés. Quant
à la frontière de l'est, elle trouve aussi ses
garanties dans l'accord de Locarno, puisque,
sur et point, l'Allemagne s'est aussi engagée
à ne jamais recourir à la force.
L'évacuation de la zone de Cologne a eu
lieu en vertu du traité de Versailles et non
de celui de Locarno.
Quant au déjeuner de Thoiry, aucun engage-
ment de part et d'autre n'y fut pris. M.
Briand y a fait nettement entendre à M. Stre-
semann que l'accord ne pouvait être complet
entre l'Allemagne et la France tant que les
questions de sécurité ne seraient réglées dé.
finitivement, mais que la France', sans sortir
du Traité de Versailles, dont l'exécution de-
venait plus facile, se montrerait disposée à
profiter de toute occasion qui pourrait assu-
rer dans la paix, une collaboration efficace
entre les deux pays.
- La situation reste donc entière. La Com-
mission de contrôle, il est vrai, n'existe plus,
mais elle n'était créée que pour une durée
limitée et elle a été remplacée, dès 1924, par
une Commission d'investigation permanente
•3'ipj*ôs de la Société des Nations. Commis-
sion que l'Allemagne a acceptée à Genève et
que préside un général français.
A Locarno, la France a voulu la paix, elle
la veut plus fermement que jamais, ce qui ne
l'a pas empêchée de soutenir énergiquement
en Syrie et au Maroc, deux guerres qui lui
avaient été imposées.. Elle en est récompen-
sée par la situation morale de premier ordre
qu'elle a ac 'se dans le monde et qui lui a
permis dans bien des cas épineux de servir
dé-jfi d'arbitre favorablement écouté.
Mais elle continuera à compter d'abord sur
el'le et ne négligera pas l'organisation de la
force matérielle qui lui est nécessaire pour
consolider sa force morale. Bien loin de gê-
ner sa politique de paix, le souci de sa sécu-
rité ne pourra que contribuer à la lui facili-
ter.
Cest cette politique de paix, prudente et
ferme, qu'elle pousuit en Europe en en Asie.
(l'oir la suite en deuxième page)
CE NE SERA PAS POVR LA ,TRINITÉ.
Gouvernement et Parlement
s'occupent de la réforme électorale
■■
M. Albert Sarraut s'est mis d'accord avec les
groupes de la Chambre pour que le débat soit
terminé avant les vacances de Pâques. — Les
socialistes convoquent un Conseil national
pour le 27 février
Tout unicc, même que le gouverne
ment et le Parlement se mettent d'ac-
cord pour discuter la réforme électorale.
On en finira, a dit. M. Albert Sarraut,
avant Pâques. Parfait. Nous saurons
donc, à la Trinité, comment seront élus
nos représentants l'an provhmn.
Car il semble que le projet de proro-
gation soit écarté pour des raisons sinon
de ]ïal-itiqlw, du, moins d'élégance gou-
vernementale et parlementaire.
Se proroger soi-même ? Fi ! Le
vilain !ICS/t, et peu susceptible d'être
approuvé par les « militants », chez qui
se trouvent les .héritiers présomptifs
des actuels élus.
Chacun courra donc sa chance.
Mais dans quelles conditions ? C'est
ce qu'ont examiné, hier - séparément
— le gouvernement et les socialistes.
M. Albert Sarraut a son projet. Il
essaie d'y rallier ses collègues du ca-
binet, en attendant de le soumettre aux
Chambres.
Les socialistes, eux, sont théonqu1-
ment pour la R. P. Le culte de Jaurès,
le souvenir de Sembal, sans oublier la
barbe de M. Groussier, sont autant d'im-
pératifs catégoriques pour que le cœur
de JI. Léon Blum balte l'évocation de
la proportionnelle intégrale.
Cela, c'est l'idéal, la terre promise,
le saint des saints. On n'y accède pas.
Ayant fait leur acte de foi erpéiste, les
blmnifiés, gens pratiques, retournent
leur veste, ce qui est une espèce de
rite que leur enseigna feu le président
Alexandre, et sautent à pieds joints
dans ce qu'ils appelaient la « mare sta-
gnante ». - cette UI-4,
qui rr f Ici e pourtant tout le ciel de'
France.
Seul M. Renaudel persiste à dénoncer
un mode de scrutin qui lui fut, il est
vrai, souvent fatal.
Bref, un concile se tiendra le 27 fé-
vrier. On examinera les textes sacrés,
on fera parler les Pères, on évoquera
le Saint-Esprit-Marxiste, après quoi,
s'occupant dIt temporel, chacun regar-
dera vers son département. Dans cest
conditions, le scrutin d'arrondissement
a des chances de l'emporter. Car il
arrive il tout le monde et même aux
amis de M. Léon Blu/fn, d'avoir des
éclairs de bon sens. Il ne s'agit rien
moins que de séparer l'algèbre de la
politique. Ce que souhaite le pays, cest
un scrutin de clarté. - J. G.
Le Conseil de cabinet
Les membres du gouvernement se sont réu-
nis eu conseil de cabinet. hier matin, à
9 h. 30, au ministère des finances, sous la
présidence de M. Raymond Po'ncaré. La- dé-
libération s'est poursuivie jusqu'à 12 h. 30.
M. Albert. Sarraut a commencé l'exposé de
la question de la réforme électorale, qu'il
poursuivra au cours du prochain conseil de
oab'net.
A l'issue de la séance, le ministre de l'iD'
térieur nous a déclaré à ce sujet r
J'ai fait ce matin Vexposé de l'état parle-
mentaire de la question. J'ai analysé les di-
verses propositions de loi actuellement sou'
mises à la commission dIt suffrage univer-
sel à la Chambre, puis le projet établi par M.
Thco-Brctin, au nom. de ladite commission ;
enfin les grandes lignes dit projet que j'ai
personnellement préparé pour le retour ait
scrutin uninominal.
Dans ses lignes générales, le projet du mi-
nistre de l'intérieur comporte le retour au
scrutin uninominal sur la baee des anc'ens!
arrondissements, avec une légère réduction
du nombre actuel de députés, en tenant
compte du chiffre de la population française
tel qu'il ressort du dernier recensement. n
y a l'eu de noter que la situation du plus
grand nombre des départements ne sera pas
modifiée du fait des dispositions du projet
gouvernemental.
Au cours de son prochain exposé, M. Al-
bert Sarraut abordera l'examen des ques-
tions accessoires, notamment le second tour
de scrutin et également la prolongation du
mandat de déimtê,
Avant Pâques
La conférence hebdomadaire des présidents
de groupes, réunie hier après-midi, a discuté
la question de Tinscr:ption à l'ordre du jour
de la réforme électorale.
M. Albert Sarraut, ministre de l'intérieur.
a expliqué qu'il a déjà donné au conseil, des
min '&tres connaissance des grapdes; lignes^ d©
son projet et qu'il comptait obtenir'l'adhésion
du gouvernement tout entier. Au cas où cette
éventualité ne se réaliserait pas, le gowr^
nement. s'en remettrait à la - Ctairbre -
tin.
De toute -façon le ministre de l'intérieur
s'est mis d'accord avec les reprêsentauts des
groupes pour que le débat sur la réforme
électorale soit terminé avant les - vacances
de Pâques.
On prévoit dans ces conditions que la dis-
cussion s'engagerait devant la Chambre au
début du mois prochain. - :
Les socialistes et la réforme électorale
La question da la réforme^ éléètôràlë a été
agitée également hier "matin au gr-Oum, 1 il,
ç/aliste, à prepos des • î-ésoj^tions^priseï. £ &$;-
di dernier par la. commission du siSpréagé
universel et du prochain ''dépè't, 1' go
versement, du projet de loi tendant mt
tablissement du scrutin d'arrondissement. i
B'en que le parti socialiste se soit pfo-
noncé déjà en faveur de la représentation
proportionnelle, il semible qu'un certain re-
virement se soit produit, non seulement par-
mi ses représentants au Parlement, mais .en-
core dans les fédérations drtementales.
Les députés gocialistes du nord ont indiqué
notamment que les militants de ce départe-
ment, instruits par les résultats de l'élection
partielle récente qui a amené le succès dé la
liste d'union nationale, paraissent désormais
partisans du scrutin d'arrondissement. - De
même, pour des considérations de tactique'
électorale, M. Léon Blum a manifesté'•b-'et*
mstin sa préférence pour ce mode d'élection.
Par contre, M. Renaudel et quelques-tins
de ses collègues restent favorables à la re-
présentation proportionnelle ou, à son dé-
faut, au petit scrutin de liste à deux tours.
En présence de ces divergences de vues, et
pour assurer l'unité- de vote et la decipline
au sein du groupe parlementaire, il a été
décidé hier matin de-convoquer àJe -27 février
un conseil national du parti, qui aura à
tria n cher la question et à donner aux élus
socialistes un mandat impératif selon les di-
verses éventualités pouvant se produire lors-
que le débat sur la réforme électorale serai
porté devant la Chambre.
Vo'ci d'ailleurs le texte de la motion que
MM. Février et Gamard ont présentée,. eC
qui a été votée à la. réunion d'hier matin r
Le groupe, après avoir pris connaissante
de l'ordre du jour vote por la commission
du suffrage universel de la Chambre, ap-
prouve l'attitude de ses représentants à cette
commission et demande à la commission ad-
ministrative permanente du parti socialiste
de convoquer un conseil iiational ayant pour-
voir de congrès à la él'lltc précédemment re-
tenue pour la commission administrative
permanente plénière, le 27 février, a-fin de
déterminer la position du parti devant In
réforme électorale.
QUESTIONS COLONIALES
Jusqu'au Niger
A propos des dernières missions algériennes
Par JT est ag MELIA,
La conquête de l'Algérie suscita: les
plus vives difficultés, non seulement
par le sa,ng qu'elle fit verser, mais aussi
par les muiEiples oppositions et les po-
lémiques dues à des hommes politiques,
à des journalistes, à des savants.
I/Ah'ique du Nord, assurait-on, ne
valait pas la moindre expédition colo-
niale, elle serait toujours une occasion
de dépenses en soldats et en argent,
c'était tout un territoire à évacuer, avant
même qu'il ne lut entièrement conquis.
Le roi Louis-Philippe fut ainsi obligé
de constituer une commission qui de-
vait décider si l'on devait ou non aban-
donner la régence d'Alger. Cette com-
mission alla enquêter sur place, — et
ce ne fut qu'à une voix de majorité
qu'elle déclara, que la France devaojt
persévérer dans son entreprise.
Cela n'empêcha pas que, très long-
temps, l'Algérie continua à avoir ses
détracteurs, comme à leur tour le?
eurent la Tunisie et le Maroc. On est
heureusement revenu à des jées, plus
justes. Notre nord-africain ne constitue-
t-il pas, en effet, 1e plus merveilleux
empire colonial qui soit au monde aux
portes même de la métropole ?
Il est à jamais fini le temps où M.
Blanqui, membre de l'Institut, au retour
de sa mission sur îa situation écôno*
mique de nos possessions embryon-
naires de l'Afrique du Nord, et à propos
de l'expédition de Constantine, deman-
dait, en novemtbre 1839, à l'Académie
des siences morales et. politiques :
Est-ce le mont Atlas que nous voulons
mettre en prison ? ou bien encore :
Vintérêt politique exige-t-il que nous dé-
pensions tant d'argent et d'hommes pour
garder des espaces immenses que leur
solitude même rend in offensif s pour
nous ? .-.,..--.
Alors, M. Blanqui s'élevait contre
« l'extension indéfinie, ruineuse et sté-
rile de l'occupation, la mort sans but,
la dépense sans espoir, le désert pour
conquête ! »
Mais d'autres étaient plus clair-
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