Titre : La Lanterne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1886-06-25
Contributeur : Flachon, Victor. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328051026
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 juin 1886 25 juin 1886
Description : 1886/06/25 (N3352,A10). 1886/06/25 (N3352,A10).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7539068t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-54
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/11/2012
ADMINISTRATION. RÉDACTION & ANNONCES
A PARIS
18 — Bue Bielle. — 28
Les articles non insérés ne aeront pas rendu
ABONNEMENTS
PARIS
TROIS SOIS. , 5 FB.
SIX MOIS 9 FR.
VH AN. l8 FR.
JOURNAL PPLITIQUE
QUOTIPÏBN
UN NUMÉRO. 5 CENTIMES
ABONNEMENTS
DEPARTEMENTS
TROIS MOIS. 6 FR.
SIX MOIS. 12 F».
UN AN. 24 FR.
DIXIEME ANNEE. — NUMERO 3052
Vendredi 25 Juin 1886
7 Messidor an 94
UN COUPDE BALAI
Le centre ganche sénatorial comptait;
avant-hier, cinquante-cinq membres pré-
sents ; et ils ont été cinquante-sept à voter
contre l'expulsion des princes ! Vous voyez
que pas un n'a manqué ; même ils ont fait
deux recrues.
Voilà comment ces modérés sont répu-
blicains 1
Nous sommes loin d'en être surpris. Ce
n'est pas d'hier que nous avons notre opi-
nion faite sur les chauves-souris du Luxem-
bourg. La nuance de leur républicanisme
est de celles qui passent au bleu facile-
ment. Et nous n'avons jamais douté de 1a
facilité, de l'empressement même avec
lesquels ils retourneraient, à la première oc-
casion, leur veste républicaine doublée
d'orléanisme bon teint.
Gomment voulez-vous, quand on voit,
quand on sait des choses pareilles, com-
ment voulez-vous qu'on ait confiance au
gouvernement des modérés et qu'on, ne
tienne point rigueur au Sénat?
Car n'oubliez pas que ce sont ces gens-
là précisément qui depuis l'avénement dé-
finitif de la République, voire deux ans
avant, ont tenu le gouvernement presque
tout le temps. Et quand ils ne détenaient
pas personnellement le pouvoir, c'était en-
core leur politique qui régnait. Et, pour
nous refuser toutes les réformes , pour
écarter toute idée de changement et de
progrès, on n'a jamais trouvé d'autre ar-
gument à nous opposer que la « sagesse
prudente » de ces vieux bonshommes.
« La République sans républicains, » voilà
leur formule, et jamais ils ne l'ont aban-
donnée. S'il dépendait d'eux, la Républi-
que s'endormirait dans la stagnation et se
réveillerait dans l'orléanisme.
Eh bien! ils se sont montrés, mainte-
nant, et ils se sont comptés. Sous la ban-
nière hypocrite de ?MM. Jules Simon et
Schérer, ils sont cinquante-cinq « vieux
sages » qui, déposant pour la circonstance
leur faux-nez républicain se sont affirmés
orléanistes. On ne nous parlera plus ja-
mais, nous l'espérons bien, de leur a sa-
gesse », de leur « prudence », u?, surtout,
de leurs « convictions », ou des « services »
qu'ils ont rendus à la République.
Ci-gît le centre-gauche. Brûlons du sucre
et mettons double pierre sur cette fosse
bien fermée.
Et avec eux, il convient que leur poli-
tique soit enterrée une fois pour toutes.
Une fois pour toutes il faut qu'il soit bien
établi, bien convenu que la République
est un gouvernement régulier, définitif,
bien assis, qui n'a pas à se faire pardon-
ner son existence et qui non seulement a
le droit mais aussi la force de se faire res-
pecter. Jusqu'à ce jour — et les braves sé-
nateurs du centre gauche en donnaient
personnellement l'exemple - il était ad-
mis que la République était un gouverne-
ment de circonstance et de pis-aller,
en attendant mieux; ses fonctionnaires
avaient non seulement le droit, mais le
devoir de la trahir.
Aussi ne s'en faisaient-ils point faute et
l'on a pu voir aux élections dernières qu'il
suffisait de leur faire croire au succès pos-
sible de la monarchie pour faire éclater
dans l'administration républicaine le zèle
royaliste le plus méritant.
Or, si les princes s'en vont, les fonction-
naires restent, et ce ne serait vraiment
pas la peine d'expulser les princes et de
laisser la République aux mains de leurs
partisans. C'est précisément l'insurrection
des fonctionnaires qui a fait comprendre
la nécessité de mettre les princes dehors.
A plus forte raison a-t-elle démontré la
nécessité de nettoyer l'administration.
C'estpour n'avoir pas épuré le personnel
qu'on s'est vu forcé d'expulser les princes.
Et si le personnel n'était pas épuré — soi-
gneusement, très soigneusement — autant
vaudrait prier les princes de rentrer.
Donc, qu'on épure et le plus tôt possible.
Plus on attendra et plus l'épuration de-
viendra difficile. Ce sont là choses qu'il ne
faut pas laisser en suspens quand on doit
les faire, ni à mi-chemin quand on les a
commencées.
LE DÉPART DES PRINCES
LOI
Relative aux membres des familles
ayant régné en France
Le Journal officiet a promulgué, hier matin,
23 juin, la loi d'expulsion, votée par les deux
Chambres et dont la teneur suit :
Art. 1er. — Le territoire, de la République est et de-
meure interdit aux chefs des familles avant régné en
France et à leurs héritiers directs, dans l'ordre de pri-
mogéniture.
Art. 2. — Le gouvernement est autorisé à interdire le
territoire de la Républiqne aux autres membres de ces
familles. L'interdiction est prononcée par un décret du
président de la République, rendu en conseil des minis-
tres.
Art. 3. — Celui qui, en violation de l'interdiction, sera
trouvé en France, en Algérie et dans les colonies, sera
puni d'un emprisonnement de deux à cinq ans. A l'ex-
piration de sa peine, il sera reconduit à la fron-
tière.
Art. 4. — Les membres des familles ayant régné en
France ne pourront entrer dans les armées de terre et
de mer, ni exercer aucune fonction publique, ni aucun
mandat électif.
Les princes qui tombent sous le coup de la
loi sont ;
lie comte de Paris:
Le duc d'Orléans;
Le prince Jérôme-Napoléon Bonaparte,- dit
Plon-plon ;
Le prince Victor-Napoléon Bonaparte, — dit
Totor. -
Ils doivent avoir quitté le territoire français
dans les vingt-quatre heures, sans qu'il soit
nécessaire de leur faire aucune signification,
ni mise en demeure.
La loi n'est donc applicable qu'à partir d'au-
jourd'hui; les intéressés ont cru devoir pren-
dre les devants. Grand bien leur fasse.
*
-
Conduite du gouvernement
Le gouvernement n'a fait faire aux princes
'Vi jés par la loi aucune notification officielle
de la mesure qui les atteint.
Toutefois, nous apprenons qu'à Paris M. Lo-
zé secrétaire général de la préfecture de po-
iiœ, a ét6 chargé par le ministre de l'inté-
rieur de se rendre ce matin chez lejprinSe
Napoléon et chez son fils le prince Victor,
pour leur faire savoir officieusement que le
gouvernement était disposé à leur accorder
les délais qu'ils jugeraient eux-mêmes néces-
saires pour faire leurs préparatifs de départ.
à condition qu'ils ne missent pas à profit ces
délais pour organiser une manifestation quel-
conque.
M. Levaillant, directeur de la sûreté géné-
rale, a été chargé d'accomplir une mission
semblable auprès du comte de Paris.
Le ministre de l'intérieur s'est rendu chez
M. de Freycinet pour régler toutes les mesu-
res d'exécution, et ensuite a reçu au ministère
le préfet de police pour lui donner ses in s truc*
tions.
*
¥ *
LE PRINCE VICTOR BONAPARTE
Le prinee Victor demeurait dans un hôtel
de la rue de Monceau, au 64 bis. Depuis hier
un service d'ordre avait été organisé dans la
rue de Monceau. De nombreuses bonnes et
des domestiques stationnaient devant les
portes, interrogeant les agents.
Le prince Victor, au reçu de la dépêche an-
nonçant le vote du Sénat, réunit MM. de La-
valette, Du Maipe, Blanc et Yrvoix. Son dé-
part pour Bruxelles fut décidé pour hier, six
heures, par la gare du Nord.
Les aborda
Les abords de la rue de Montceau étaient
gardés par des agents espacés de vingt pas
en vingt pas, marchant deux par deux.
Des escouades de réserve attendaient l'or-
dre de marcher, groupés aux abords des postes
de police avoisinant la rue de Monceau.
Les Réceptions
Vers trois heures, les visiteurs arrivent à
l'hôtel. Nous remarquons: MM. Haussmann,
due du Padoue, Faitl Leroux, Sens, Canivet,
comte Fleury, Duchêne, de Lavalette, Joli-
bois, Marius Martin, Edmond Blanc, Jen-
nings, Boitel, etc.
Le prince Victor se tenait dans le salon
éclairé sur la rue de Monceau, donnant sur
l'escalier de gauche.
Les portes du vestibule étaient grandes ou-
vertes et les curieux étaient invités à péné-
trer dans le salon où le prince Victor rece-
vait les adieux de ses amis.
Dans le couloir de porte cochère, on distri-
buait des violettes.
Le palier du petit escalier était garni de ta-
bles, un certain nombre de personnes ve-
naient s'inscrire ou déposer leur carte.
Le discours
Le prince, entouré de ses amis, a jugé bon
de laisser à la postérité le morceau de rhé-
torique suivant :
Messieurs,
Je devais m'attendre à cette loi d'exil; je me félicite
qu'elle m'ait frappé après que j'ai pu payer ma dette à
la patrie en faisant mon service militaire.
Si les circonstances l'exigent, je serai toujours prêt à
servir la patrie, dans le rang, comme simple soldat et
comme simple citoyen.
Si jamais la patrie a besoin d'un homme, elle trou-
vera en moi un ferme défenseur du régime de Napo-
téon l", de Napoléon III et du prince impérial.
Le départ
Vers six heures, des escouades d'agents oc-
cupent la rue de Monceau. Des groupes sont
massés aux carrefours, prêts à intervenir en
cas de manifestation.
A 6 h. moins 20, m omnibus de la Campa
gnie du chemin de fer du Nord, emporte les
bagages, quatre domestiques sont à l'inté-
rieur.
A 6 h. moins li4, partent successivement
les voitures contenant M. Jolibois, duc de Pa-
doue, baron Haussmann, Paul Leroux, Sens,
Ganivet, comte Fleury, le prince Victor.
Au moment où la voiture du prince Victor
débouche dans la rue. les chevaux tenus en
main par des garçons d'écurie, les cris de :
vive l'empereur! éclatent. couverts bientôt
par ceux de : vive la République !
La voiture tourne court par la rue de Vôze-
lay, laissant là les curieux et les manifes-
tants.
A la gare du Nord
Un certain nombre de bonapartistes et un
grand nombre de curieux attendaient à la
gare du Nord, dans la cour des grands 'dé-
parts, l'arrivée du prince Victor.
Au moment où la voiture passe les grilles
qui ferment la cour, on entend quelques cris
de vive l'empereur, accompagnés de sifflets et
de cris de vive la République.
Le prince Victor s'échappe par les messa-
geries aux manifestations bruyantes de ses
amis et aux sifflets des curieux et des em-
ployés de la gare.
- --- Eu somme, piteuse manifestation.
Sur le quai
On avait retenu pour le voyage, un islee -
ping-car, et la moitié du restaurant.
Le service d'ordre ne laissa pénétrer sur le
quai que les voyageurs et quelques privi-
légiéS.
A six heures et demie, le train se mettait
en marche, accompagné de quelques cris de:
Vive Victor! vive l'empereur! Des voyageurs,
installés dans les compartiments placés près
du wagon du prince Victor protestèrent et.
sortant la tête par les portières, répondent
par des cris de : Vive la République !
Quelques arrestations de tapageurs, qui
avaient été faites rue de Monceau et à la gare
du Nord, n'ont pas été maintenues,
LE PRINCE JÉROME
Autant le prince Victor avait désiré une ma-
nifestation bruyante, qui a eu toute l'apparen-
ce d'une « chienlit », autant le prince Jérôme
avait fait son possible pour éviter que son
départ soit ridiculisé par les gamineries que
nous avons constatées rue cbrmonceau et à la
gare du Nord.
Avant le départ
Le prince Napoléon n'a reçu chez lui qu'un
petit nombre de visiteurs ; quinze voitures ont
amené des amis particuliers qui seuls ont été
admis à lui faire leur^ adieux.
La rue était aussi déserte que de coutume.
et quelques agents isolés se promenaient dans
la rue de Phalsbourg; où se trouve l'hôtel du
prince Napoléon, qui porte les numéros 12 et 14
de cette rue.
Le départ
Le prince Napoléon a quitté son hôtel à neuf
heures moins un quart, se rendant à Genève
par la ligne de Lyon.
A la gare de Lyon
A 9 heures, des escouades d'agents font cir-
culer les curieux. La consigne est donnée de
ne laisser pénétrer sur le quai que les per-
sonnes munies de billets.
Le service d'ordre est organisé par MM.
Brocheton et Honorât, inspecteurs aivision-
.naires.
- Nous remarquons également M. Gragnon,
préfet de police.
Sur le quai
A neuf heures dix, le prince Jérôme pé-
nètre sur le quai, un incident comique se pro-
duit au passage dans la salle d'attente. Les
agents de service ne reconnaissant pas l'ex-
pulsé Jérôme, refusent de le laisser passer.
FEUILLETON DU 25 JUIN 1886
CHAIR FRAI CHuE
GRAND ROMAN INÉDIT
PAR
M. MAURICE DRACK
PREMIÈRE PARTIE
L'ABBAYE DE LA FLEMME
II
Tércsntété
(SUITE)
Et lui montrant une pièce de cinq francs :
.— Si vous les avez vus partir par hasard
la nuit dernière, vous m obligeriez en me
disant ce que vous savez.
Le bonhomme déposa sa tartine, son
morceau de journal, se leva, tendit la main,
reçut là pièce, la retourna et la glissa dans
son gousset :
— Pour lors, dit-il, il pouvait bien être
quatre heures et demie quand je les ai
vus détourner l'angle. Comme ça des-
cend raide, qu'ils avaient eu du mal tous
les deusses à retenir leur jument blanche
qui dévalait ave sa charge en queug, faut
voir, ils se sont arrêtés pour souffler, et le
petit est venu à mon fourneau.
Il montrait une 'sorte de brasero en
fonte où les veilleurs entretiennent toute
la nuit du charbon allumé..
- Eh bien? fit Martine, le petit.
- Il est venu là, comme je vous vois,
allumer sa cigarette. à preuve que je
faisais chauffer mon café dans l'instant.
Et alors ?
- Alors, je l'y ai dit : Bon 1 vous ne fai-
tes pas la grasse matinée, à ce que je
vois.
— Et il vous a répondu, demanda vive-
ment Martine.
— Certainement, qu'il m'a répondu.
J'allais le dire et v'la que je sais plus.
Quoi donc qu'il a bien pu m'répondre
c'ti-là.
Martine, malgré son impatience, le lais-
sait. chercher, n'osant plus l'interrompre.
Enfin, après s'être gratté l'oreille :
— Ah ! voilà, je tiens la chose, dit.il, il
m'a répondu :
« Combien qu'tu mettrais de temps avec
tes guiboles, dis donc vieux, pour aller
d'ici à Sceaux?. Eh bien, suis-nous sans
flancher, et tu le verras bien »
— A Sceaux! ils allaient à Sceaux.
— Faut croire.
- Et vous avez bien vu leur voiture?
- La roulante. certes. al'm'crevait les
yeux.
- Verte?
— Non, pas verte. toute rayée bleu et
blanc. les volets des fenêtres peints en
noir. Oh l je me souviens bien. même
qu'ils ont un singe gros comme un chat
qu'est attaché par une chaîne à la barre
d'une d'es fenêtres, et qu'était monté sur
le toit de la guimbarde, ousqu'il cherchait
ses puces.
Le détail valait la peine d'être noté. Le
bonhomme jugeant qu'il en avait dit assez
pour ses cinq francs, fit mine de se ras-
seoir et reprit son morceau de journal.
Martine voulut préciser encore la direc-
tion prise.
— Et ils s'en sont allés alors ?. demanda-
t-elle.
— Par là, fit le père Lantimèche en dé-
signant le boulevard Rochechouart, et il
mit la dent à sa frottée d'ail.
Martine en savait assez. L'indication
était suffisante. Evidemment pour aller à
Sceaux, ils avaient dû sortir de Paris
par la porte d'Orléans, où commence la
grande route nationale qui passe à Bourg-
la-Reine. Et naturellement de la place Pi-
galle pour trouver la descente facile, ils
avaient été chercher le boulevard Ma-
genta, le boulevard de Strasbourg et de là
tout droit sur l'Observatoire, la place Den-
fert et l'avenue d'Orléans.
La piste était trouvée, il n'y avait plus
qu'à la suivre. 1
Mais depuis le départ de La t.ïm.ce.e\
de ses compagnons, vingt-quatre heures
s'étaient écoulées.
Il est vrai qu'ils ne devaient pas faire
beaucoup de chemin en un jour, à peine
trois kilomètres à l'heure, si la voiture
était lourdement chargée.
Puis il fallait ménager le cheval, lui ac-
corder des heures dé repos.
Or, de la place Pigalle à Sceaux, il n'y
a pas plus de quinze à vingt kilomètres.
Il ne leur avait pas fallu,en conséquencc;
plus d'une journée pour y arriver et s'y
installer, s'ils comptaient figurer dans
quelque foire.
Mais la foire de Sceaux, la période des
fêtes a lieu à la Saint-Jean, Martine ne
lignorait pas, et il y avait, en consé-
quence, deux mois que la fête était close.
Il est vrai qu'à Sceaux, pendant la belle
saison, les forains ne sont pas rares, car
les dimanches y sont toujours favorables
à leurs exhibitions.
D'autre part, emmenant avec eux Christ
tian prisonnier, il était improbable qu'a-
vant de l'avoir conduit à destination, ils
se hasardassent à faire de longues sta-
tions.
Et puisqu'on n'ayait pas à compter sur
ces temps d'arrêt, il était important de
rattraper au plus vite les vingt-quatre
heures déjà perdues.
Martine Valério rentra chez elle rue
Houdon, où l'attendait Georgœy, qui avait
tp^t grépaççr Epur la transformation
A PARIS
18 — Bue Bielle. — 28
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SIX MOIS 9 FR.
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SIX MOIS. 12 F».
UN AN. 24 FR.
DIXIEME ANNEE. — NUMERO 3052
Vendredi 25 Juin 1886
7 Messidor an 94
UN COUPDE BALAI
Le centre ganche sénatorial comptait;
avant-hier, cinquante-cinq membres pré-
sents ; et ils ont été cinquante-sept à voter
contre l'expulsion des princes ! Vous voyez
que pas un n'a manqué ; même ils ont fait
deux recrues.
Voilà comment ces modérés sont répu-
blicains 1
Nous sommes loin d'en être surpris. Ce
n'est pas d'hier que nous avons notre opi-
nion faite sur les chauves-souris du Luxem-
bourg. La nuance de leur républicanisme
est de celles qui passent au bleu facile-
ment. Et nous n'avons jamais douté de 1a
facilité, de l'empressement même avec
lesquels ils retourneraient, à la première oc-
casion, leur veste républicaine doublée
d'orléanisme bon teint.
Gomment voulez-vous, quand on voit,
quand on sait des choses pareilles, com-
ment voulez-vous qu'on ait confiance au
gouvernement des modérés et qu'on, ne
tienne point rigueur au Sénat?
Car n'oubliez pas que ce sont ces gens-
là précisément qui depuis l'avénement dé-
finitif de la République, voire deux ans
avant, ont tenu le gouvernement presque
tout le temps. Et quand ils ne détenaient
pas personnellement le pouvoir, c'était en-
core leur politique qui régnait. Et, pour
nous refuser toutes les réformes , pour
écarter toute idée de changement et de
progrès, on n'a jamais trouvé d'autre ar-
gument à nous opposer que la « sagesse
prudente » de ces vieux bonshommes.
« La République sans républicains, » voilà
leur formule, et jamais ils ne l'ont aban-
donnée. S'il dépendait d'eux, la Républi-
que s'endormirait dans la stagnation et se
réveillerait dans l'orléanisme.
Eh bien! ils se sont montrés, mainte-
nant, et ils se sont comptés. Sous la ban-
nière hypocrite de ?MM. Jules Simon et
Schérer, ils sont cinquante-cinq « vieux
sages » qui, déposant pour la circonstance
leur faux-nez républicain se sont affirmés
orléanistes. On ne nous parlera plus ja-
mais, nous l'espérons bien, de leur a sa-
gesse », de leur « prudence », u?, surtout,
de leurs « convictions », ou des « services »
qu'ils ont rendus à la République.
Ci-gît le centre-gauche. Brûlons du sucre
et mettons double pierre sur cette fosse
bien fermée.
Et avec eux, il convient que leur poli-
tique soit enterrée une fois pour toutes.
Une fois pour toutes il faut qu'il soit bien
établi, bien convenu que la République
est un gouvernement régulier, définitif,
bien assis, qui n'a pas à se faire pardon-
ner son existence et qui non seulement a
le droit mais aussi la force de se faire res-
pecter. Jusqu'à ce jour — et les braves sé-
nateurs du centre gauche en donnaient
personnellement l'exemple - il était ad-
mis que la République était un gouverne-
ment de circonstance et de pis-aller,
en attendant mieux; ses fonctionnaires
avaient non seulement le droit, mais le
devoir de la trahir.
Aussi ne s'en faisaient-ils point faute et
l'on a pu voir aux élections dernières qu'il
suffisait de leur faire croire au succès pos-
sible de la monarchie pour faire éclater
dans l'administration républicaine le zèle
royaliste le plus méritant.
Or, si les princes s'en vont, les fonction-
naires restent, et ce ne serait vraiment
pas la peine d'expulser les princes et de
laisser la République aux mains de leurs
partisans. C'est précisément l'insurrection
des fonctionnaires qui a fait comprendre
la nécessité de mettre les princes dehors.
A plus forte raison a-t-elle démontré la
nécessité de nettoyer l'administration.
C'estpour n'avoir pas épuré le personnel
qu'on s'est vu forcé d'expulser les princes.
Et si le personnel n'était pas épuré — soi-
gneusement, très soigneusement — autant
vaudrait prier les princes de rentrer.
Donc, qu'on épure et le plus tôt possible.
Plus on attendra et plus l'épuration de-
viendra difficile. Ce sont là choses qu'il ne
faut pas laisser en suspens quand on doit
les faire, ni à mi-chemin quand on les a
commencées.
LE DÉPART DES PRINCES
LOI
Relative aux membres des familles
ayant régné en France
Le Journal officiet a promulgué, hier matin,
23 juin, la loi d'expulsion, votée par les deux
Chambres et dont la teneur suit :
Art. 1er. — Le territoire, de la République est et de-
meure interdit aux chefs des familles avant régné en
France et à leurs héritiers directs, dans l'ordre de pri-
mogéniture.
Art. 2. — Le gouvernement est autorisé à interdire le
territoire de la Républiqne aux autres membres de ces
familles. L'interdiction est prononcée par un décret du
président de la République, rendu en conseil des minis-
tres.
Art. 3. — Celui qui, en violation de l'interdiction, sera
trouvé en France, en Algérie et dans les colonies, sera
puni d'un emprisonnement de deux à cinq ans. A l'ex-
piration de sa peine, il sera reconduit à la fron-
tière.
Art. 4. — Les membres des familles ayant régné en
France ne pourront entrer dans les armées de terre et
de mer, ni exercer aucune fonction publique, ni aucun
mandat électif.
Les princes qui tombent sous le coup de la
loi sont ;
lie comte de Paris:
Le duc d'Orléans;
Le prince Jérôme-Napoléon Bonaparte,- dit
Plon-plon ;
Le prince Victor-Napoléon Bonaparte, — dit
Totor. -
Ils doivent avoir quitté le territoire français
dans les vingt-quatre heures, sans qu'il soit
nécessaire de leur faire aucune signification,
ni mise en demeure.
La loi n'est donc applicable qu'à partir d'au-
jourd'hui; les intéressés ont cru devoir pren-
dre les devants. Grand bien leur fasse.
*
-
Conduite du gouvernement
Le gouvernement n'a fait faire aux princes
'Vi jés par la loi aucune notification officielle
de la mesure qui les atteint.
Toutefois, nous apprenons qu'à Paris M. Lo-
zé secrétaire général de la préfecture de po-
iiœ, a ét6 chargé par le ministre de l'inté-
rieur de se rendre ce matin chez lejprinSe
Napoléon et chez son fils le prince Victor,
pour leur faire savoir officieusement que le
gouvernement était disposé à leur accorder
les délais qu'ils jugeraient eux-mêmes néces-
saires pour faire leurs préparatifs de départ.
à condition qu'ils ne missent pas à profit ces
délais pour organiser une manifestation quel-
conque.
M. Levaillant, directeur de la sûreté géné-
rale, a été chargé d'accomplir une mission
semblable auprès du comte de Paris.
Le ministre de l'intérieur s'est rendu chez
M. de Freycinet pour régler toutes les mesu-
res d'exécution, et ensuite a reçu au ministère
le préfet de police pour lui donner ses in s truc*
tions.
*
¥ *
LE PRINCE VICTOR BONAPARTE
Le prinee Victor demeurait dans un hôtel
de la rue de Monceau, au 64 bis. Depuis hier
un service d'ordre avait été organisé dans la
rue de Monceau. De nombreuses bonnes et
des domestiques stationnaient devant les
portes, interrogeant les agents.
Le prince Victor, au reçu de la dépêche an-
nonçant le vote du Sénat, réunit MM. de La-
valette, Du Maipe, Blanc et Yrvoix. Son dé-
part pour Bruxelles fut décidé pour hier, six
heures, par la gare du Nord.
Les aborda
Les abords de la rue de Montceau étaient
gardés par des agents espacés de vingt pas
en vingt pas, marchant deux par deux.
Des escouades de réserve attendaient l'or-
dre de marcher, groupés aux abords des postes
de police avoisinant la rue de Monceau.
Les Réceptions
Vers trois heures, les visiteurs arrivent à
l'hôtel. Nous remarquons: MM. Haussmann,
due du Padoue, Faitl Leroux, Sens, Canivet,
comte Fleury, Duchêne, de Lavalette, Joli-
bois, Marius Martin, Edmond Blanc, Jen-
nings, Boitel, etc.
Le prince Victor se tenait dans le salon
éclairé sur la rue de Monceau, donnant sur
l'escalier de gauche.
Les portes du vestibule étaient grandes ou-
vertes et les curieux étaient invités à péné-
trer dans le salon où le prince Victor rece-
vait les adieux de ses amis.
Dans le couloir de porte cochère, on distri-
buait des violettes.
Le palier du petit escalier était garni de ta-
bles, un certain nombre de personnes ve-
naient s'inscrire ou déposer leur carte.
Le discours
Le prince, entouré de ses amis, a jugé bon
de laisser à la postérité le morceau de rhé-
torique suivant :
Messieurs,
Je devais m'attendre à cette loi d'exil; je me félicite
qu'elle m'ait frappé après que j'ai pu payer ma dette à
la patrie en faisant mon service militaire.
Si les circonstances l'exigent, je serai toujours prêt à
servir la patrie, dans le rang, comme simple soldat et
comme simple citoyen.
Si jamais la patrie a besoin d'un homme, elle trou-
vera en moi un ferme défenseur du régime de Napo-
téon l", de Napoléon III et du prince impérial.
Le départ
Vers six heures, des escouades d'agents oc-
cupent la rue de Monceau. Des groupes sont
massés aux carrefours, prêts à intervenir en
cas de manifestation.
A 6 h. moins 20, m omnibus de la Campa
gnie du chemin de fer du Nord, emporte les
bagages, quatre domestiques sont à l'inté-
rieur.
A 6 h. moins li4, partent successivement
les voitures contenant M. Jolibois, duc de Pa-
doue, baron Haussmann, Paul Leroux, Sens,
Ganivet, comte Fleury, le prince Victor.
Au moment où la voiture du prince Victor
débouche dans la rue. les chevaux tenus en
main par des garçons d'écurie, les cris de :
vive l'empereur! éclatent. couverts bientôt
par ceux de : vive la République !
La voiture tourne court par la rue de Vôze-
lay, laissant là les curieux et les manifes-
tants.
A la gare du Nord
Un certain nombre de bonapartistes et un
grand nombre de curieux attendaient à la
gare du Nord, dans la cour des grands 'dé-
parts, l'arrivée du prince Victor.
Au moment où la voiture passe les grilles
qui ferment la cour, on entend quelques cris
de vive l'empereur, accompagnés de sifflets et
de cris de vive la République.
Le prince Victor s'échappe par les messa-
geries aux manifestations bruyantes de ses
amis et aux sifflets des curieux et des em-
ployés de la gare.
- --- Eu somme, piteuse manifestation.
Sur le quai
On avait retenu pour le voyage, un islee -
ping-car, et la moitié du restaurant.
Le service d'ordre ne laissa pénétrer sur le
quai que les voyageurs et quelques privi-
légiéS.
A six heures et demie, le train se mettait
en marche, accompagné de quelques cris de:
Vive Victor! vive l'empereur! Des voyageurs,
installés dans les compartiments placés près
du wagon du prince Victor protestèrent et.
sortant la tête par les portières, répondent
par des cris de : Vive la République !
Quelques arrestations de tapageurs, qui
avaient été faites rue de Monceau et à la gare
du Nord, n'ont pas été maintenues,
LE PRINCE JÉROME
Autant le prince Victor avait désiré une ma-
nifestation bruyante, qui a eu toute l'apparen-
ce d'une « chienlit », autant le prince Jérôme
avait fait son possible pour éviter que son
départ soit ridiculisé par les gamineries que
nous avons constatées rue cbrmonceau et à la
gare du Nord.
Avant le départ
Le prince Napoléon n'a reçu chez lui qu'un
petit nombre de visiteurs ; quinze voitures ont
amené des amis particuliers qui seuls ont été
admis à lui faire leur^ adieux.
La rue était aussi déserte que de coutume.
et quelques agents isolés se promenaient dans
la rue de Phalsbourg; où se trouve l'hôtel du
prince Napoléon, qui porte les numéros 12 et 14
de cette rue.
Le départ
Le prince Napoléon a quitté son hôtel à neuf
heures moins un quart, se rendant à Genève
par la ligne de Lyon.
A la gare de Lyon
A 9 heures, des escouades d'agents font cir-
culer les curieux. La consigne est donnée de
ne laisser pénétrer sur le quai que les per-
sonnes munies de billets.
Le service d'ordre est organisé par MM.
Brocheton et Honorât, inspecteurs aivision-
.naires.
- Nous remarquons également M. Gragnon,
préfet de police.
Sur le quai
A neuf heures dix, le prince Jérôme pé-
nètre sur le quai, un incident comique se pro-
duit au passage dans la salle d'attente. Les
agents de service ne reconnaissant pas l'ex-
pulsé Jérôme, refusent de le laisser passer.
FEUILLETON DU 25 JUIN 1886
CHAIR FRAI CHuE
GRAND ROMAN INÉDIT
PAR
M. MAURICE DRACK
PREMIÈRE PARTIE
L'ABBAYE DE LA FLEMME
II
Tércsntété
(SUITE)
Et lui montrant une pièce de cinq francs :
.— Si vous les avez vus partir par hasard
la nuit dernière, vous m obligeriez en me
disant ce que vous savez.
Le bonhomme déposa sa tartine, son
morceau de journal, se leva, tendit la main,
reçut là pièce, la retourna et la glissa dans
son gousset :
— Pour lors, dit-il, il pouvait bien être
quatre heures et demie quand je les ai
vus détourner l'angle. Comme ça des-
cend raide, qu'ils avaient eu du mal tous
les deusses à retenir leur jument blanche
qui dévalait ave sa charge en queug, faut
voir, ils se sont arrêtés pour souffler, et le
petit est venu à mon fourneau.
Il montrait une 'sorte de brasero en
fonte où les veilleurs entretiennent toute
la nuit du charbon allumé..
- Eh bien? fit Martine, le petit.
- Il est venu là, comme je vous vois,
allumer sa cigarette. à preuve que je
faisais chauffer mon café dans l'instant.
Et alors ?
- Alors, je l'y ai dit : Bon 1 vous ne fai-
tes pas la grasse matinée, à ce que je
vois.
— Et il vous a répondu, demanda vive-
ment Martine.
— Certainement, qu'il m'a répondu.
J'allais le dire et v'la que je sais plus.
Quoi donc qu'il a bien pu m'répondre
c'ti-là.
Martine, malgré son impatience, le lais-
sait. chercher, n'osant plus l'interrompre.
Enfin, après s'être gratté l'oreille :
— Ah ! voilà, je tiens la chose, dit.il, il
m'a répondu :
« Combien qu'tu mettrais de temps avec
tes guiboles, dis donc vieux, pour aller
d'ici à Sceaux?. Eh bien, suis-nous sans
flancher, et tu le verras bien »
— A Sceaux! ils allaient à Sceaux.
— Faut croire.
- Et vous avez bien vu leur voiture?
- La roulante. certes. al'm'crevait les
yeux.
- Verte?
— Non, pas verte. toute rayée bleu et
blanc. les volets des fenêtres peints en
noir. Oh l je me souviens bien. même
qu'ils ont un singe gros comme un chat
qu'est attaché par une chaîne à la barre
d'une d'es fenêtres, et qu'était monté sur
le toit de la guimbarde, ousqu'il cherchait
ses puces.
Le détail valait la peine d'être noté. Le
bonhomme jugeant qu'il en avait dit assez
pour ses cinq francs, fit mine de se ras-
seoir et reprit son morceau de journal.
Martine voulut préciser encore la direc-
tion prise.
— Et ils s'en sont allés alors ?. demanda-
t-elle.
— Par là, fit le père Lantimèche en dé-
signant le boulevard Rochechouart, et il
mit la dent à sa frottée d'ail.
Martine en savait assez. L'indication
était suffisante. Evidemment pour aller à
Sceaux, ils avaient dû sortir de Paris
par la porte d'Orléans, où commence la
grande route nationale qui passe à Bourg-
la-Reine. Et naturellement de la place Pi-
galle pour trouver la descente facile, ils
avaient été chercher le boulevard Ma-
genta, le boulevard de Strasbourg et de là
tout droit sur l'Observatoire, la place Den-
fert et l'avenue d'Orléans.
La piste était trouvée, il n'y avait plus
qu'à la suivre. 1
Mais depuis le départ de La t.ïm.ce.e\
de ses compagnons, vingt-quatre heures
s'étaient écoulées.
Il est vrai qu'ils ne devaient pas faire
beaucoup de chemin en un jour, à peine
trois kilomètres à l'heure, si la voiture
était lourdement chargée.
Puis il fallait ménager le cheval, lui ac-
corder des heures dé repos.
Or, de la place Pigalle à Sceaux, il n'y
a pas plus de quinze à vingt kilomètres.
Il ne leur avait pas fallu,en conséquencc;
plus d'une journée pour y arriver et s'y
installer, s'ils comptaient figurer dans
quelque foire.
Mais la foire de Sceaux, la période des
fêtes a lieu à la Saint-Jean, Martine ne
lignorait pas, et il y avait, en consé-
quence, deux mois que la fête était close.
Il est vrai qu'à Sceaux, pendant la belle
saison, les forains ne sont pas rares, car
les dimanches y sont toujours favorables
à leurs exhibitions.
D'autre part, emmenant avec eux Christ
tian prisonnier, il était improbable qu'a-
vant de l'avoir conduit à destination, ils
se hasardassent à faire de longues sta-
tions.
Et puisqu'on n'ayait pas à compter sur
ces temps d'arrêt, il était important de
rattraper au plus vite les vingt-quatre
heures déjà perdues.
Martine Valério rentra chez elle rue
Houdon, où l'attendait Georgœy, qui avait
tp^t grépaççr Epur la transformation
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