Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1852-05-06
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 124053 Nombre total de vues : 124053
Description : 06 mai 1852 06 mai 1852
Description : 1852/05/06 (Numéro 127). 1852/05/06 (Numéro 127).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6696424
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
NUMERO Wî
•- ■;;/! -I i""/i >• '•., >> i
; ' ; *RIX
PAfii^. V.î. .•«. t3i V( PÛ TOflBTÎK»
BÉPARTfiilÈNS. 16î. •'
UN jreuÉ^o : 20 çmiiotâ.' •
r.BIJREAUH. * iw& lté* Valois (Palais-Royal), a? ÎO,
• «J' 8 - V./* * ' h . 2 i_a
1852.-JEUDI 6 MAI.
' rovw lis t>ATg ÉïiANOEBS , se ïepbr en
au tableau qui «erapublîè dattalejotunsl»
lès 10% S5 de oKaqûe'nioU. ,' -
. ht ; -a&nwtnes* datent det i" éi ip "
... , . ,4? chaquewoif. ■ : ,*-,j t ,;..
S'adressê-, frMcà/jaàia'.ta ridaStii^ fi ïCHEVAL-GùfeKNY ^rédacteur en-'cAe,r ' i • tHîij
!.. ,, ,, ( '/ ,,. j - I^spr^oley dèposà* n»,i >nt pa*iendu^. , ~ t
OflJfft fiôiwey dànslesjdêpéFtMens,auX Messageries et-tua * Directions. de posfeï—A Londres, thés MMJ Cowix «ï*OS."
; -- A. StrasBourg# chez M. ^iKUKimB, jwar. l'Allemagne\
vS'cdretier, franco? pow riimtttMfrarion, à M. VtÈïik,directeur.
Le* annonces sont reçues au bureau du ]ouirnai;et;ohex,M.'PANIS p iiègiBi&ur, io, çlaôe fie tt BOont
' ' '■ -■ ■"''•■■■■ .m i'(•"
PARIS* S MAI.
Le Cçrps Législatif a (rejeté Hier, ; après un
débat: des plus;animés, le cinquièmè article
de là loi râ? là : réhabilitation, destiné à de,-
venir l'àrtiçle^'23 du Code. Ce Vote contraint
la comnjissiori à proposer une ndactionqui^devra être pgréée par le conseil
d'Etat ïvatit ;d'étre soumise à la chambré.
Nous profiterons de cette suspension des'dé
bats pour résumer la discussion générale
dont les détails nous sont donnés par le pro
cès-verbal, ; f
^ Ainsi que nous-l'avions faijt pressentir en
analysant le rapportée M. Langlais,dôujt
opinions se sont trouvées èn présence au
sein du -Corps législatif. Le dissentiment por- :
iaitisur un point très, important, L'ày\s favo
rable, des cours 'dé-justice s^dt-U îji coudi-
jtion préalable et nécessaire de ta réhabili
tation? -De, ce seul peint■ dépendait toute
l'économie de la loi. Si îe consentement des
cours de justice cessait d'être indispensable,
toutes lqs autres conditions ; înises à larëba- !
jjilitation -devenaient de pures formalités ; j
toute différence sérieuse; s'effaçait entre la
grâce et la réhabilitation ou plutôt la grâ ce
et la réhabilitation devènaitnl deux degrés
jd'ime çaême'fcveur. •, ,. . •
. : C'était là un renversement de tous les: pria-1
cipes jusqu'ici consacrés dans,nofcJïodes.>La
grâce est œuvre de miséricorde, la réhabili
tation est affaire ^d'équîté. Lorsque l'impair j
«tiale sévérité de la justice a frappé un hom
me auquel un intérêt s'attache à faisôn dfe
* ' , . t . " '' 'V j
ses services antérieurs, de sa jeunesse, de^es !
inàlheurs, deriunocence ou-des méri tes de ses
proches, ou dequ€^qu , une de^ces i mille consi
dérations quiémeuventlecœur et quelaraison
ne peut faire taire, la clémence du chef de
l'Etat intervient pour adoucir ou épargner, au
«dupable lies rigueurs de la senteneeipronon- j
«ée : voilà la grâce. Lorsqu'un criminel, ; at-
teîht par la vindicte des lois, k' sùbi le'elâ-
tiùient' qu'on avàitjugé égal a Sa faùté; lofs-
qu'il a%insidoqné complète satisfâction àla
morale offensée; lorsqu'on outçe le repentir
jest entré dans son cœur, quand,toute sa con
duite atteste que le sentiment .du devoir, et
le respect de. la loi sont redevenus la règle
.unique dft sîi conduite, la^société, reconnais^
:sant qu'elle n'a rim a appréhender d'uu.pa-
TPil homme, et trop équitable pour prolon
ger ses rigueurs après une complété expia
tion, rétablit le citoyen momentanément dé
chu dans la plénitude de ses droits. Voilà la
réhabilitation.
La grâce est toujours et .essentiellement
,,une faveur. Aussi ne sauvait-elle être envi
.roanée ^'aucune condition. Eftle est l'eiffet f
Jd'un mouvement du çœur, et ï'émotion ne}
'Se limite pas plus qu'elle në se commando, j
La législation,en attribuant auichef de l'Etat ]
le droit de grâce comme une; cbmpensatiUn '
des.charges^t<îes responsabilités du pou
voir, à voulu quil pût être çtiisèricordieux à
toute heure, en toute occasion^ ; sâns r Jtre
lobligé de motivçr ses-décision^^ù d'w ren,-1
dre .compte, il est le seul hoinme dans l'Etat |
'qqi puisse suivre les inspirations de, la pitié ;
sans trouver aucun obstacle; la législation a j
.pu le laisser maîtrp.j d'obéir rà ^'impression j
même la plus, fugitive, parce qu'en même,
temps elle ne désarmait pas la société. ; , |
Pour échapper aux conséquences maté- l
rielleï de 'Ikute^ie- éoupable : gracié n'-enj
rencontre pas moins : imç barrièrç entre la j
société et Im. Il demeure en état de susp\-1
. cio'n permanente, il est prégupaé dangereux à
' la société. Pour que la barrière tombe,'il faut
.qu'il se montre digne.d'être rétabli en sôp
premier ^tat, il faiit qu'il regagne,
conduite, Ia : bonne renommée perdue-,-; ' il
faut que toute. |a viç soit une expïçtion et uh
démenti du passé ; il faut enfin qu'une aut-
torité incontes table autant e^e circonspecte,
vienne déclarer solennellement qu'il a ra-
xheté ses erreurs, et peut sans injustice et
sans péril pour ,1a' loi,, reprendre sa place au
foyer commun. Or, quelle sera cette autorité, j
sinon les tribunaux?!! importe à-la tranquil
lité età l'honneur des individus, que personne
ne puisse être, sans unjugement, privé de ses j
droits de,citoyen ; etassimilé aux criminels;!
il ifnporte à la sécurité de là soeïété qu'au- j
cun coupable 'ne puisse, sans l'interventioa
de la justice, être rétabli en ses droits de ci-
toyen. Quand le client est la société tout en
tière, lui donnera-t-on pioins de garanties
'qu^â Vifldiyi^u? , \ :
• Aussi le conseil d'Etat .et'sla commission!
du Corps Législaxif se sont-ils -accordés à;
faire. de l'avis favorable des tribunaux la!
'condition indispensable' de la réhabilita-}
"titfn..Ils n'ont pas admis qu'il .'pût dépendre!
d'une sp-uja ,vqlon,té de, faire tomber à sopj
gré la barrière qui ; sépate les ■ innocens desj
i^xupables, et de confondre dans la foulé des|
%onn^tes%érfs des'hommes qui "seràient peut-j
jêtre.Un danger pqur la sociét£. Ils çnt conj-f
pris, que,celle-ci courrait d'autant plps de ri ^-f
ques, que le;ct(ef ,de l'Etat .serait plus hu-
maiQj' plus généreux, 'plus accessible aux
émotions du câeur et plus Enclin à la rtii-j
feéricorde. dis ant compris ^què, pour laisser |
jiù 'droit degrâce,un cli^rhp'plùs libre et pl\is
.vaste, il fallait que'l'abus même n'enpîjft!
jamais être préjudiciable, et que laréhabf [
litation demeurât par conséquent soùmiçe
aui-conditions^plus sévères. j
'Nous nous sommes prononcés tout d'à-f
bordr.^n faveur du projet de loi, êt lalecture"
.des àébats approfondis qui ont eu lieu au
.sein du .Corps .Législatif .ne. peut que nous;
-confirmer dans cette opinion.-Quels- argu-
-mens, en effet, a4-onfait valoir doi^tre le pro- i
'j.eï? 0nà âyMçé"qu'iltendàitaaffaii)iirràuto- :
ri té. du çîteCdel'Etat, comme sitoute marclje!
,'toftcée à^exercic^d'une prérogâtiveentraînaiti
jMestr uction de eetteiprérogative» Cette thèse i
-^rencontré dans M. Véron un contradicteur;
•peu 'suspect de défiance et^d'hostilité envers 1 '
l'aiitorité; 'Depuis le .10 décembre
^usîju'à ce jo,ur, dans les circonstances-.les I
pljis diverses et les plijs difficiles,-M. Vé- 1 .
-çon,s'est toujours montré le champion ia-'
ïatigable de l'autorité présidentielle. S'il;
n'est pas d'avis aujourd'hui d'accorder °aii;
gouvernement ime faculté :^ue celui-ci uej
'demande"pas,' c'€st parée que l'autorité s'af-î
faiblit :au lieu de se fortifier en dépassant!
ses limites naturelles,-et'.en cessant de se'
circohscrire dans le «ercle légal; c'est parce!
qtfunpouvoir trop étenduet trop àbsoludaiisi
son.action s'ëxerce d'une façon moins sûre
lorgqu'iLn'a piuspour guidé, et pour appui'
,les indications,de la loi, .s'expose à heurter'
l'intérêt général, et devient un lourd far-j
deau pour celui!qui en;est investi. C'est le
"bon usage du pou'vbir, c'est la continuité ét!
;l'épergie,de I'ajctiptfplutôt (jue rimpafB^Ué!
des .prérogatives, qui Çpnt la. force et la durée!
'des gouvçrnemeus. . - i
• D 'autres àdversairesdn projétde loi outre- 1
-poussélaTébabilitationerr 'elle-mêcne icohkme j
ub'dàngejr. On a soutenu qué la socféié,l'intérêt |lp,'sa sécurité, dëvait/dertieurer;
.infiexihlepour celui qui "avjiit uûe fois failli, i
,M. Debelleyçnea plaidé chaleq reu^ement, la j
-causé de la miséricorde, iefc a montré que la ;
-perspective dé • recon^uéHr Sa place àU seib j
de la sociét^ était pdur îè cqupâble repentant I
"ùpe'consolijttipn,.un encôurâgémçnt^, et qu'il'
,y.avait équité; § relever le;^eondamné "de toutt
incapacité#de to,ute déchéance, torsqu'il-s'en
«tait montré (ligne. Jf. Langlalis ^ans -unis
discussion >savante et étendue, a -fait évat-
'liouir toutes lés difficultés légales qii'on Op
posait à la théorie de la réhabilitation. Ces
premiers débats, en résumé, font honneur
au Corps Législatif, et montrent que les lois
"seront,, de sa part, l'objet de l'élaboration Ja
plus consciencieuse et la plus approfondie. -
C ucheval- C lakignt. r
Le gouvernement, à ce qu'on uous assu
re , a pris aujourd'hui la résolution d'ajour
ner la concession, des chemins de fer de
.Paris ,à Cherbourg, et àe Bordeaux à'Cettç v
-Toutefois , pour donner satisfaction aux
départemeûs intéressés, il doit demander dqs
_créjditg, à l'aide desquels l'administration des
ponts et chaussées commencera les travaux.
Le montant de; subventionne l'Etat, à Tépo'que de la cbrç-
ce'ssicn. Cîeqtiia décidé le gôuveraeimentà
-surseoir aux concessions qu'il avait prépa
rées,^,sont les appels considérables de eà-
pïtaiii, qui, viennent.d'être ; faits 'simulta
nément par les compagnies de chemins de
-fer en yue-des entreprises récemment autd-
^rîséçs, et pour, des sommes qui excédent le,s
Jjeioias immédiats. ;Il était a . craindre que
l'émission de nouveaux titres- ne Créât des
embarras pur ife marché. ' j. ! burat. ^
* "■ : j : ' —
Le-revenu public suit une progression ra
pide. On feait que le mois de inàrs ava.it pré
senté. iju .excédent de 5 .miilions comparati
vement au mois correspondant de l'année
dernière. Il paraît que l'augmentation du
"inois.d'avril est encore plus considérable. .
, ' J. BURATs
Un service pour l'anniversaire de la mort de
j l'empereur Napoléon a été célébré, auiour-
-d'hui,-avee une grande pompe aux Invalidés.
L'église avait été entièrefhent tendue de dra-
_ replacés pour.éette cérémonie. De distance
.en distance,ssùr. le^ tentures, étaiept, posés
des écussona contenant soit Je chiffre ; de
l'Empereur, soit ses «ymes, soit le-nom de'
ses victoires ou les grands actes de son rë-
-gne. Les-invalides formaient la haiè'depuis
là grille de l'esplanade jusque dans l'église.
Un peu avaQt onze heures, Içs députayoïls
du èénat, du Corps Législatif, du coasejil
d'Etat,, des cours ,de Qassatipn, des comptas
ét d'appel, toutes en. costuine, sont venues
occuper ; dans l'ordre-indiqué, les places qui
leur avaient été réservées.-' Beau'co jpdé mem
bres dr ces différens corps s'étaien t joints
aui députations. Un nomnreux public eu
«ogtp,me de, deuil rerûpiissait je bas de l'é-
glise et les galeries supérieures.; ... ^
On rèmarquait que la députation des an
ciens militairesdel:Ecnpire,en costume^ était
. plus nombreuse que de coutume. -
À onze heures, précises, un roulement de
tamboursa âanoncél'arrivéedu chef de l'Ë-
ftât. "Le clergé 'e'^t- allé à sà réxicôntre. I^e
prince-yré^iaent,' en costume dè, lieutenaot-
"^éneral. accompagné, du prince Jérôme, ,de
' maréchaux, de généraux, et suivid'uunom-
,breuxétatrmajor,aété conduit dans le chœur,
où déjà étaient réunis, les membres dâ la fa-
toilleimpériale. - • , . .
La itaesse a été :chantéfe eriffaux-ib'dui'ddlî.
tel, salué par les acclamations de la foule
réunie sur l'esplanade des Invalides. ' ,
Hier, 4 mai, MM..les membres de là, corn»
-mission municipale «t départementale, les
maires et adjoints des douze arrondiiséméns
"•piutiicipàux'de la ville de Faris et les,m'em-
^br^s des conseils - (J'arrondissement de Bceauk
"et de Saint-Denis se.spnt, réûpis dans l.'ùué
dès galles de l'IIÔtel-de-Ville, sur la con'yQcâ-
tion.de>!. le préfet de la Seine, à J'elÇét dej
f' trêter e'ntre ses mains Je germent, exige pari
'art» 14 de la Constitution. .• ,»
• " A midi-précis, .M. le préfet, assisté de M.;
Merruau, secrétaire général de la préfecture,
et de MM. les sôus-préfets de Sceaux et de
Saint-iDenis, est entré dans la salle où l'at-,
tendaient to,utçs" les personnes convoquées.- j
M. le préfet a'ouvert l'a séçince par l'allo-!
cution suivante ; ' !
« Messieurs, -
; » Charg4par leministre.de. l'intérieur! deirece-j
voir à l'Hôtel-de-Ville le'serment prescrit ipaS-i
l'art. 14 desla Constitution, je «uis heureux que le;
gouvernement, allant au-devant des vœux du corps-
^municipal de .Paris et du eonséil du département,!
- leur offre cette nouvelle < occasion . de manifester'
par ui§témoignage solennel leur 'dévoùmentrres -f
pectueux envers le grince-Président de la ^épu-
_I»lique. , , . , |
. » Obéissance à la Constitution,.fidélité au prinçe!
_Louis-Napoléon, telles sont les jdçux aéclaratiojisj
"que lt| loi demande à. vôtre conscience, et je .saisi
persuadé .qu'elle a .trouvé d'avanee ^è serment ins-j
crit'daris le cœur de chacun de vous. , r
. » Ndjua avon^, en effet, Messieurs, traversé en-»-
"semble, «depuis" bientôt quatre années, 'des Jours
'difficiles, ét, tandis que mes effotts Secondaient,
dafis les litoites cle mes attributions,'mais avec la
cohsciencê d'yh dévoûtrlér/i Sans bornes, la t>,ùis-
Éante politique du chef de l'Etat, j'av toujours
trouve en vous un précieux concours, dont j'âi'pu,
dans ces dàrniers temps surtout, apprécieri.ia«ou-
rageuse persévérance. , u
- » GEuvre de l'expérience et ide -la raison, «la
Constitution que nous venons de recevoir inau*-
.gure pour la France une ère nouvelle.-, ^ • i.
» Consacrés d'avance par un scrutin sans»précé-
-dens dans ^histoire idu smotide, Jes : principes qui
■forment ta bise .de notre édifice-^politique/gai-atU-
. .tissedt au' pays des institutions i eÂipropriees ît-sçs
besoins d'ordrej da travail et de liberté. , » ? v -,
- m i En jurant fidélité à l?àuteur*'de icette /Cfenstii-
tntÎDn, âu prince qui, en sauvant le pays., ivieiit
d'ajouter un nouvel éclat au glorieux nom- qu'il
-porte, vous-venez exprimer ici, ; Messieurs, sla ;sc-
ienne.lle adhésion du département de Ja Seine. .>
» Témoins des luttes qu'a soutenues -le .princer-
Président : pour triomphei* dès-factions^ vous avez |
pu apprécier, Messieurs, ; avec T quel - admirable «mr- :
preBsement il a, le leUdelnain de sa victoire, fait ■
paraître ces décrets gui ouvrent au; sein de la, ca,->
pitale de larges voies aouvelleSi assurent auxfelas-i
ses lijborieas-es des logemens salubres, et créent!
pour l'avenir des sources fécondes de travail «t de i
^paixf - ■ - ' ' î
«.Dans quelques instans,;je ;report<3rai auiPré-j
, çident ^t.v de yos sympathies respectueuses,..et, fidèle.intç^-J
prête dés'sentimens qui vûus animent, je saurai
,..lui garantir, M-îssieursj et la sincérité de.vçtre re-l
connaissance et la loyau^de^s germens. ». ...|
,Après, ces, paroles.* suivies, de-çaçrquesî
[unanimes d'approbation, et Aie l'invitation!
,ae M. le préfet, -le secrétaire-général a don-!
- né lecture de? la forinhlè du 'sermerl t, et eha- î
' ieun des fonctionnaires présens, à l'appel de !
"soV-hom,,S'estjeyé «ta proi^oncë c,es njots
"Jelejûret ' . , - ■ : . , i
Le, procès-verbal ayant été ensuite signé, >,
'la' séance â.eté levée^lune heure'/* ' ' ,
'• • 1 •v ], T" ~. * 4 1
. flEPEGHE ELECTRIQUE.
.Londres, mercredi, Ç Bpai 1832- /. ■
• La motion de M. Cobden, proposant d^ajnuriïérl
la discussion sur le bill de la milice-apirès la pro-|
- duction des relevés officiels des forces de la ma-j
i-ine, a été rejetée par 209 voix. , . i
La motion primitive du gouvernement" a été!
.adoptée par 134\voix. .. s . . i
Ullli JBright, .CQbdeD,-Hijme, proposant l'ajourr;
nement du bill, ont été battus dans deux divr-;
"Siônsi 'Lc bill paraîtra tôl qu'il - a été pibposé-par*
M. d'israeli. ' '
La liste des cartes.. d'entrée pour ,1a cére-
. -monie publique de la distrabution des aigles
•à l'armée, au Champ-de-Mars,. le 10 de ce
-rribis, est fermée; 1 '
v Les dèm'andesqTÏi'à*l'avènir seraient adre^-
t sée's à M. le équité^aciocchi ûe pourriûeçft
^uè demeurer sans,.résultât. Il sera jnéoie
impossible de satisfaire à toutes les deman-
.des déjà reçues,,ailendu Qu 'elles s'élèvent à
plus de cent cinquante !millei et qu'il'n'y a
que divmille places à distribuer. .
it (Communiqué:)
. Le génie,ji ^i'éicliai'gé dè ila construction
: des .tribunes qui s'èlevent .devaut l'Ëcolè-
! ^
"Militaire pour placer autour du prince-Pré-!
Rident, le corpç diplomatique étràager, :'l^s f
grands cçrps politiques de l'Eiat eit ; tous lçs
,çorps const]tués, convoqués à la cérémonie
de laïïistrfbution desaiglf&- ■ ■
D'autres tribunes sontpréparées par le gé
nie sur les tertres du Champ-de-Mars. L'in
dustrie pai ticulière, qui aura été autorisée
Sar. l'administration de là guerreyélèverk
'autres tribunes à la suite de celles-ci...
L!ensemble. des tribunes de face adossées
'à l'écoja Militaire se compose : au ceutçéi 4 e ]
la tribune du prince, et, sur chaque; xiôté,
d'une tribune de 720 places, avec un-pavil
lon de 418; plus, une tribune séparée de
1,260 places. - - „'■■■■
;* Dans la tribune ou prince sont les miflis-
.tres, les maréchaux ét amiraux de France,
les ambassadeurs français présentement à
' Paris, la maison du prince^ ,. s
(Aux dépens db la tribune présidentielle
ont été prises quatre tribunes occupées : 'à
droi te^ piir 1° les dames du cûrps diploma
tique ,• 2° lexorjlis diplomatique^ à gatlchë,
"1 • par la famille dvl princè-Préadéiï [p^r
les femmes des ministres, dâs maréchaux ét
grands fonctionnaires du pajSr - ■
Les grandes tribunes' de sept cent vingt
{(laces sont subdivisées ; en tribunes spécia-
es où se placept successivement, à droite et
à gauche:
• Ifi-Sénat^ - . i ■ •
t : l(§ Ccrps Législatifs:. ;; ,
• Le c^nseU , , .
Les corps judiciaires,i,eum^, çavoir, la
tout- dé fcassation'{ I^ cçur d'appel, le tri
bunal civif, avèc'leurà ^rqiièts; les magis
trats de l'assistance-judkiaire, le tribunal df
commerce, Jes juges de paix ,et les pru-
d'boihmesj
La cour des çomptes ; >«-■»♦—. , , ,
- Le conseil supérieur de l'instruction pu
blique et les corps savans, l'Institut en -tète 5
'Les membres des corps nationaux deè
pohts-et-chausséés et des mines'; les, fonc-
tionnaireS et' professeurs de' l'école d'ë'tat-
major, de 1',école polytechnique et de Saint-
.tfy'r; . , , .
. Le préfet du département de la-Seine et le
préfet de police^ suivis des corps -munici
paux et des commissaires de police de Paris
-et de la banlieue;
, Les çonsistoires des cultes non.càtholi-
quesj • ' ,,
' L'état-maj'o'r de la gai'dë nationale de Pa
ris r ,
■t!état-major; de l'armée «t de la marine.;
. La jchambrei'rdes ^notaires et jceïle des
avoués ; les chambres syndicalesdes ag^ns
.de,change, des coœuyssaires-prisfiurSr des
courtiers de«ommerce «t d!assurance.< > .
. -Les pavillons sont réservés aux familles
deï.inembres des grands corps*de l'Etat.
Les'deux tribunes latérales.de;face spnt àf-
iectées aux .administrations ptlb'lïques tàut
jmoistérjéllés que générales. , „ .
_, , LeSrvtrihunes et les pavillons qui viennent
d'être énùmérés sont couverts.
, Devant les tribunes, des corps constitués et
qui sont enclavées entre la tribune présiden-
' trèlle et les pavillons, sont, à droite et à gau-
chp, des gradirfs découverts qui peùveht re
cevoir en tout douze cents personnes et sont
réservés-aux étrangers,-notamment àux of-
ficiérs des-armées étrangères qui seront ,én
uniforme,, ^
Les trois grands corps de X'iùtat assisteront
au complet a là cérpinqnie. Lés autres corps
-seront représentés par députalions. Tous les
dignitaires et fonctionnaires seront rétêtus
de leur uuiformç. <■■<>: ■ - , i-
r Le conseil municipal; par l'organe du pré4
-fet de la Seine, ^demandé let obtenu la-per-
-mission de n« point occupér la tribune où
devait siéger Sa députation,et, ppiïr honorer
l'armée, d'ëléVer'aux frais dë"la vlllè, sùr'léà
-tertres du Champ-de-Macs^ du côté des^In-
'Valides, une tribune spéciale," afin d'y figu
rer au complet. - - • 1 ■ -
Les drapeaux seront échelonnés en fais
ceaux près du prince-Président. Par'des de
grés èfui du Chainp-de-'Mars voQt à ! la tribiï-
pe du prince, chaque colonel irii recevoir lie
drapeau de s'en résident, et desce^drj, pour
leporter à un autel placé,àpeu.pre.^ >a,u,tiers
du Champ-de-Mars. C'est à cet autel, qui est
' - ■ — "T" h
n.»
à'jour; et de 'huit ipètres ■ de hàutenr, qfie
Mgr i'ai'ch'évêqûe 1 de pâris oflicieira' et bémfe
les dr'àpeaùx. entà'dré dé «on'clergé.' J
, Afin, de p revçnir t ,4utant .que possible, t^oà-
le c.dnfu$io®, il y a autant'de'tnliets~de cou-
. leurs différentes qu'il; y aura d'entrées di
verses. /
., Pour.lfi tribune du Président, les tribunes
-des corps constitués et le pavillon du côté die
Grenelle, les voitures arriverontpàr le botf-
lévard des Invalides, la place Vauban; la
place Fontenoy, entreront par la grille dti
midi de l'Ecole militaire, gagnerpht la col^r
Bernard et sortiront par la grille de l'Artillè-,
rie. Les billets sont'ver,ts. ,i
.Pour les tribunes des coips constitués ât
le pavillon du côté des Invalides, les voitures
arriveront par le boulevard des-Invalides, la
place Vaùban, la place Fontenoy; elles entrê-
'reroïit par la grille 'du midi de l'Ecole mil
itaire; gagneront la çoùr Roedçrer et sorti
ront par l,a grille de ïà Cavalerie. Le> biilçjp
^o'nt roses. ( - V.^
four.les gradins !décduverts du eôté des
Invalides et du côté, de Grenelle; et pour- la
■tribune couver teadossée aux murs de l 'EcçldE-
'Mihtaire après le pavillon,- eôté des-Ifivâiii-
déso lés volturës arriveront par l'êspïaiiâ^
des . Invalidés, et enti'éront aii ;6i|âmp-deî-
Mars {lar, l'aveiiuè, Laropth'e-Piqué.t ; ( êlles c sbiv
'tirontpar.la grille .pp'posée. La couleur, des
cartès.eçt bkue, „ . ,. K , Li
■Pour les.tribuses,dés .tertres, côté < des ïni-
•valideSj les toitures arriveroiDt par 'l'e^plfti
■nadedes Invalides et l'avenueJJSmôth'e-PIt-
qtfet v elles pfendrotlt l'avenu? dè EabouH
'irohf pàtr ia ,ràe dé 'Qrènplié. câr'tes'soxj
orange.,. ' ; .. , u
- Pour les .tnbimes ides .tertres, côté de ûrtf-
selle, les avoitures arriveront par' le boulet-
vard des Invalides, les places Vauban et Fofll.
tenoy, 4'avenue Suffren, et s'arrêteront aii
premier pont du Champ'-de Mars ; elles,s'en
iront par Je .même dismin. Les cartes souj
jaune?.' , . , . ...
Au^tribijnes.de l'enceinte des coursesfit
aux estrades découvertes, on arrive par ii
-bo'ulevarddes Invalides, les-places Vaubaa
«t Fctntenoy et l'avenue Suffren; les toiture^
s'arrêteront au pont de bois qtii dessert lés
tribune s dës courses. Les cartes d'entrée soimt
blancheè- lOommun^guè.) ' ' ( . : ;
NOOVEÏiis
ALtÉMAGKE.
, - BfJRLi^jii Hiai.—Dans la ,séance d'hier du corb-
,grès de douanes, M. de Po.tnmeresche, president de
jP.assembloe^ â déclaré que-leigouveroement prus-
.fiien rejeta t-les propositicins communiquées danj»
jine dep précédentes Béances,parle - plénipotentiaire
bavarois^ li a ajouté que.ja Prusse maintiendrait
.les .principes, qu'elle avait, .posés relativement
à,la question conamercjale. Une longue discussion
.s'est .engagée à ect .égard entre les Etats partisans
de la Prusse et ceux ,qui Xont partie de la coalition
de Darmstadt. Une seance aura lieu demain dans
.■laquelle la discussion continuera.
. ■ (Gazette de Cologne.)
; »Voici quelques autres détails sur cette même
.séance du 1 er mai
-M. de Pommeresche, plénipotentiaire de PrussfeJ
aurait proposé à-1'âsséiûblée de vouloir'bien s'oc
cuper d'abord de discuter le' chapitre A* des pro*
positions basées,«ur le traité du 7 septembré
dernier, afin de poger-«ne-base pour • les discus-
quel accueil 'lé gouvernement
(prussien avait fait àtàc communications de soh
•géuverneiiièiit: Cette fcireonstance est de nature à
Accélérer les discussions, et elle amèrtéra une- en-
tente siir les jjrinclpes qui devront servir de guidei'
Quelques plénipotentiaires d'Etats du Midi se sont
prononcés 'en' ce- sens; Là-dessus- l'assernblée à
jeté son eOup-d'œil sur le cliâp. i er des propositions
émanées dé la Prii-s?e « (Ri Hanovre, ( t le président
a-levé -la-^éànce'. fcét J Sâxe-et Nassau 1 veillent se
Îicirlfer inédiafturs.-îl senible résulter de ce que
es résolutions dè la conférence de Darmstadt
ne s'ortt jiaé ericoft ratifiées, qu'il èiisté des ar
ticles secrets* ou bien un traité additionnel qnî
rendront possifilp un Mrangemént en-Supposant
qu'ils n'anhulént pais les Solutions môtoel Oil
insisterait vivement pour que la Prusse admît cûbï-a
me basé d r unÔ'iïtegfeèiation avec l'Autriche les
traités du congrèfrTftnïSïfternie Vienne qui con
tiennent non-seulenJ'eftt-iUît(traité de commerce,
mais. (aussi u,n : projet .d'union commerciale et
FEUILLETON DU t^KSTlTBTÎÔNKMî7~!6 IAI.
. .— r -tihi ■—% " .- '• ;
k IIIIT IIILLE PIEDS
■AiIJ-BESSUS DÈ LÀ ïiLER.
PKEIHlEn vbittJIWE.
Pèrsoniie .'n'igaore l'hospitalité touebaute
«t .vraiment chrétienne quë Von reçoit au
couvent ilti G'raud-5aint-Bernard, ,Toôt h
mondé y est admis san-s.distinction deîor-
:tune ou de rang,, et, chacun ; y trouve mémp
"accueil et même visage. Quand^les Jtôtes
.manquent, d'énormes chieps. dressés par là
chanté active dés pères, et presque hommes
par l'Intelligence, car peu s'jen faut que." leur
instinct ne,s'éjève jusque là, vonten chercher
clans iaihoutagne à travers les neiges, et les
'abîmes. .
La table commune avait- réuni au souper
'une dou^aine de voyageurs, dont'uue,seule
femme j qui tous: arrivaient d'Italie. Là bonne
humeur et la cordiàlitéavaient présidé à cette
agaped e la solitude. Ladameétaitjeuue,aim%- :
ble, parfaitement jolie, et leshopimess'étaient
, naturellement mqutrés galans ét empressés.
,On aurait pu se croire la dans, la capitale la'
plus civilisée, de l'Europe, bien plutôt que
dans uneThébaldé élevée de huit mille piçds
au-dessus du Corso de Rome et des nou-
lévards de .paris.> La conversation' était si
animée, lçs cpnvives avaient si bien fait, con- :
naissance, ,qùe la veillée s'était démesuré
ment prpjpiigée, et la compagnie s'étoit .sépa-
rée,à une heure tout à fait indue. Encore jo^e
;S'ëtait-oh.quitté qu'avec l'espéràuçe etla pro-
messe de se retrouver le lendemain. Comme
tous allaient du même eôté,',, projette partir tous ensemble,'- -, -
/Dès le point ^u jour, les paquets étaient
faits, et les mulets, tout sellés, attendaient
leurs cavaliers à l'a -porte du couvent. Mais
on avait compté sans le temps, toujours fort
capricieux ét fort variable dans ce redouta
ble empire de» frimas et dès orages: une
tourmente épouvantable avait éclaté au lever
y»sKfa":rij»œss»X«WR»*®* (
du soleit,^t"l*on~ne" pouvait sans folie son
ger seulement à.se mettreien route.- Tôus les
vents du iCiel semblaient s'être donné, ren^
d^z-.vous -là'des quatre points cardinaux
et soulevaient, en poussant.dans, l'espace
des, hurlemens furieux , d'immenses tour
billons 4e neige, semblables aux nuées de :s&-
blequelesimounpromène auseindu Sahara,
et prêts comme elles^à tout engloutir. Bou
leversées jusqu'en leurs dernières. profon
deurs , les eaux du lac qui touche au cour
veut, mêlaient leur-écume à la neige, et, dé
tachées du flanc des glaciers, les avalanches
roulaient coup sur coup au fond des préci
pices avec le fracas du tonnerre. Des rochers
et des sapins; séculaires, déracinés par elles,
les accompagnaient dans leur chute. Ou eût
dit que les -hauts .pics, ébranlés sur leurs
hases, allaient s'écrouler dans les .vallées-,
«lies écho-! des Alpes répétaient mille et
mille fois dans un incommensurable loinr
taiu toutes ces voix formidables de la destruc
tion. La création tout entière Semblait me
nacée d'un cataclisme et d'un nouveau chaos.
Assiégé de tous les côtés:à la fois et battu
en brèche par les vents déchaînés, comme
un écueil au milieu de l'océan, le cloître
hospitalier résistait à peine, malgré sa soli
dité; vaincue dans ses efforts, et désespérant
-d'entamer- sa massé, la tempête poussait, à
travers les portes et les cheminées, tantôt des
cria de rage, tantôt des sanglots'lamentables.
. Les voyageurs, rassemblés dans la salle
-commune, contemplaient au. travers des vi
tres les convulsions delà nature ; ce specta
cle horrible et magnifique frappait les moins i
. timides d'une terreur involontaire. Leurs
yeux, fixés sur l'horizon, l'interrogeaient en I
vain ; pas .un rayon de soleil ne perçait la;
nue ; une atmosphère opaque et lourde pe- '
sait sur les montagnes et enveloppait le ciel,
comme un linceul. La tourmente régnait dé->
jà.depûis plusieurs heures, et rien n'annon
çait, je ne dis pas le retour du beau temps, 1
xnais Une éclaircie. Montures. et, bagages
avaient été remisés sou« les hangars.
-Contrariésdans leur projet de. départ, les
voyageurs, dans leurs habits de .voyage, er-
-raient, coiïune dfes ames en peine, d'un bout
delà salle à l'autre, et se communiquaient
par quelques monosyllabes prononcés à demi-
voix leurs Impressions et leurs conjectures.
Puis, tout rentrait dans le silence, et l'on
n'entendait que les rugissemena redoublés
et toujours plus forts de l'ouragan. . .
. Enfin l'unique dame de -la- société prit la
parole. C'était une comtfesse polonaise, belld
comme sa belle compatriote la reine Vnadaj
dont elle portait le.nom national, élégante
et gracieuse comme le sont toutes ou pres
que toutes ces filles privilégiées du Nord»
Nulle femme^ n'oserait disputer aux fern 1
mes de Pologne le charme invincible que"
Dieu a mis en elles. La comtesse -Yanda, de
Cracovie* voyageait seule avec sa suite et
«ans - mari.i Quelle Polonaise un peu née n'a
dans sa vie une petite séparation/ sans compt
er les divorces? La. comtesse avait eu la
.veille, à souper, unsuccès d'enthousiasme, et
si. tous les hommes n'étaient pas amoureux
d'elle^ aucun n'aurait pu.répondre de ne le,
point devenir.
—- Messieurs, dit-elle,,l'homme propose et
l'orage dispose» Nous Voulions partir; nous
ne le pouvons pas.. Au lieu de nous geler le
•nez contre les vitres à consulter le temps, fai
sons cçntre fortune bon cœur, et, au lieu de,
nous lamenter, pnenons gaîmen t notre parti. *
Décidons que, quelque temps qu'il fasse et le
"ciel devînt-il tout-a-l'heure aussi bleu que
le golfe de Naples, nous ne partirons pas au
jourd'hui. Etablissons-nous- résolument ici
pour y'passer la journée^ et vengeons-nous
de la tempête en ne faisant plus même atten
tion à elle. Je mets aux voix ma proposition.
Elle.fut adoptée à l'unanimité. ;
— Mais, continua la comtesse, ce n'est pas
le tout que de faire de nécessité vertu ; la
vertu peut quelquefois être ennuyée sinon
ennuyeuse, et avant tout il ne faut pas s'en
nuyer. Voici donc ce que je propose : Je suis
ici la seule femmes et vous êtes dix hommes;
j'ai,bien compté; votre devoir et de m'amu-
ser et «'est mon droit; amuséz-moi donc, j'y
consens. Pour ce faire, vous allez, chacun a
tour de rôle, me raconter uue histoire, gaie
où triste, comme vous voudrez, à là seule
condition que la scène soit en Italie; nous
•en arrivons tous; .nous la regrettons tous;
nous serons donc tous heureux de parler et
^d'entendre parler d'-ellé,' comme ou s'entre^
.tient ensemble d'un ami absent. r
Et que l'aire ên un gîte à moins que l'on ne conte?
Réfléchissez bien avant de vous engager,
car je .vous préviens qu'il me faut mes dix;
histoires.- Ce sera un journée du Décamér -u
transportée de Florence sur le Saint-Bernard.
Cette seconde, proposition n'eut pas Ip
même succès que la première; il s'egissaït
pour chacun de payer de sa personne et de
payer argent comptant: la paresse, l'amoujv
fropre, la fausse, honte , la modestie peutr
tre &e combattaient dans le coeur dps assis
tai^, et suspendaient leur résolution.
. Fi donc! Messieurs, reprit, la comtesse,
vous hésitez?.... Fandra-t-il que j'use de
mon autorité de femme? Vous ne voudriez
pas me réduire à une pareille extrémité et
vous vous exécuterez de bonne grâce. Nous
allons nous retirer chacun chez soi. pour
Uous débarrasser d< notre harnais devoyage.
Je^vous donne rendez-vous ici, dans une
heure. Il en est huit ; vous aurez tout le temps,
jusqu'au souper, c'est-à-dire en douze ïieur
ares, le tour du cadran, puisqu'on soupe à
jleuf, de payer chacun votre.écot en paroles.
Je vous préviens que nous brûlons le dîner.
-Une collation suffira : ce sera autant de ga
gné pour les interruptionsiet les longueurs*"
Bon gré, mal gré, ,il fallut se résigner, et
la comtesse l'emporta de haute lutte. Puis
que nous sommes, destinés à passer toute
une journée avec dix inconnus, satis, comp
ter la comtesse Vanda, que nous connaissons
déjà quelque peu, sachons du moins et leur
patrie et leur nom. Pour cela^ nous n'avons
qu'à ouvrir le livre des étrangers ; car le cou
vent du Grapd-Saint-Bernara, comme celui
du -Petit sans doute, a le sien, tout aussi bien
que le Righi, le. Brocken.et la beule qui cou
ronne la-coupole de Saint-Pierre de Rome.
Quel lieu fréquenté, par, l'oisiveté et la va
nité. n'en a pas unt Mais enfin cela peut
quelquefois servir à quelque chose.--Lisons.
Premièrement : M. de Cçpajal, un jeune
Portugais, fort beau gai'çpo,£t plein jlave-
nir, qui revenait de Rome oïl il av^itétpdié
la peinture, sous la direction de son illustre
compatriote, le chevalier Siqueira. Le ha
sard lui avait fait rencontrer à Milan U com
tesse Vanda,'et il s'était attelé à son char ?
comme disaient nos pères. Son bonheur, .si
bonheur il y a, était-il à l'état d'espérance,
dè souvenir 011 de réalité ?4o l'ignore et peu
-importe à l'affaireî Toujours est41 qu'il était
parti de Milan avec la belle Potônàise et qu'il"
était arrivéavec elle fiu.S^int-Bernard,,
Sëcondemeut : prince de Woron'off, 1
de Moscou, lequel venait de 'faire pot^r la
secoude fois son tour d'Jtàlie, et, sou congé
expiré,.regagnait, par le chemihle plus long,
ses lointains foyerp. De Russe, à Polonais la'
sympathie n'est pas -vive ; "piais les çli^rmes
de la belle Vanda àv f ait été plus forts que les
antipathies nationales; une trêve s'était con
clue d'elle-même entre les. dç'ux puissances
belligérantes, où, pour parler plus- exacte
ment, la guerre s'était uéclaréo eutré eux
sur un tout autre iterrain que celui de la po^
litique. , , ,
Militât omnis amans tt habet svâ qpstra CUpido.
Le prince avait fait la connaissance jde. la
çomtêsse à'Turin, et lui aussi ( s'était attelé à
sttti char de voyage, au grand déplaisir de
M. de Carvajalj jalo.yx comme un Portugais*
mais un Portugais civilisé.
Troisièmement & M. le ,-cçlonel Rudentz,
vieux patricien suisse, qui avait passé cin
quante ans de sa vie au service étranger* et
qui en avait alors au moins soixante-et*
quinze. .C'était le doyen? le patriarche de là
société. Mais il portait fort cavalièrement le
faix des années, et revenait de faire en Italie
un voyage de plaisir, absolument comme à
vingt-cinq ans. '
Quatrièmement : M. Holmann, conseiller
aulique à je ne sais quelle cour microscopi-
que de la confédération germanique, et pro-
fesseur de grec, par-dessus le marché, à je
ne sais quelle université d'Allemagne. .
Cinquiènfement : M. l'abbé Pomar y Paez,
un Espagnol quiivenait dé remplir à Rome
une mission ecclésiastique, et qui retournait
à Madrid en passant.par Paris.
- Sixièmement : M. Krusenstolpé, un géo
logue suédois, qui venait,de faire dans les
•Apennins un grand voyageiscientifiquë. -, ■
Septièmement : M. .Van Pétersdam, «ni
Hollandais, comme l'indique suffisamment'
son nom, établi- en Italie depuis longuçs aa-
nées, agronome passionné, et qui allait faire ï
tme tournée dans son humide patrie pour-se;
mettre au courant des nouveaux procédés de
l'agriculture moderne. ,
: Huitièmement : Un Américain, de Boston,
nommé Jackson, ni plus ni moins: que l'il-
'ïùsfrè président de sa "république natale, et
qui a,vait commencé son* tour d'Europe par
■l'ItiOfe,.,. ... . ,
j , Neuvièmement : Su 1 Jjohn Taff, un Anr,
glais, le seul ,,par, bonheur et par miracle Vs
qv^i 'sii.trouyàt aans la compagniè mais un
Auglais ptir : saqg, long;, sec, gauche, dehan r
clié,.désossé, silencieux, qu'.un regard de la.
comtesse faisait rougir, qu'un mot "de ga
belle bouche décontenançait, qui se coiifon^
dait, défaut d'autre éloquence, .en' révé
rences «i disgracieuses, si drôles, que l'éter-J
nel pleureur Démocnte, : ^n les voyant, aurait
été pris du fou rire .dieux d'Homère r^ r
chetant, d'ailleurs, sa mauvaise grâcjê par sejS
giiinées; touriste enragé et toujours prêt ai
se .casser le cou et à vider sa bourse afin de
Eouvoir dire, au retour,. Tel-jour, à telle
eure, j'étais à tel-endroit. « .,
i Si j'ai bien compté et que ^arithmétique
pe soitpas.une chimère comme l'or, dans Mo-
bert-le-Didble , nous avqu.s additionné , jus
qu'à présent neuf voyageurs : pour faire le
nombre de la, comtesse, ii en fautun dixièV
me.; or, ce .dixième, quel est-il? De même
qu'il n'y a pas de métal *>i j>ur qui n'ait un
peu d'aljiage, ui d'harmonie si parfaité qu'il,
ne s'y glisse quelque noté dissônhante, de
même aussi n'y a-t-il pas de^oçiété si choiy
sie, quand: le hasard surtout la compose, ou
ne ^'introduise .quelque élément disparate;
ce qui veut dire .en hon français, puisqu'il
faut appeler chaque chose par son nom, quç
le dixième était Michel Coupillac, voyageur
en vins de la maison Boussignac junior, da ■
Bordeaux. 1 , . ,
A l'heure dite, tout le monde futexactau
rendez-vous, je me trompe; un manquait#
l'appel, sir John Taff, qui s'était obstiné à
partir seul pour Martigny, malgré les repré
sentations charitables des révérends peres,
aimant mieux-, sans doute, vu sa timiclité oy
sa vanité naturelle,—c'est souvent la même'
chose, - alfr on ter la tourmente quelesrailler
ries de la spirituelle Polonaise. La peur l'avait
rendu courageux. Sa présence avait fait trop
f>eu de sensation pour, que son absence - e^i
it beaucoup^ Elle fut à peine remarquée. "
- «— C'est un transfuge > dit-la comtesse^
Puissent les géqies de k montagne et de là
tempête ne pas le punir de sa désertion J Ne
m'ép voilà pas môlnsirustrée d'une histoire.
•- ■;;/! -I i""/i >• '•., >> i
; ' ; *RIX
PAfii^. V.î. .•«. t3i V( PÛ TOflBTÎK»
BÉPARTfiilÈNS. 16î. •'
UN jreuÉ^o : 20 çmiiotâ.' •
r.BIJREAUH. * iw& lté* Valois (Palais-Royal), a? ÎO,
• «J' 8 - V./* * ' h . 2 i_a
1852.-JEUDI 6 MAI.
' rovw lis t>ATg ÉïiANOEBS , se ïepbr en
au tableau qui «erapublîè dattalejotunsl»
lès 10% S5 de oKaqûe'nioU. ,' -
. ht ; -a&nwtnes* datent det i" éi ip "
... , . ,4? chaquewoif. ■ : ,*-,j t ,;..
S'adressê-, frMcà/jaàia'.ta ridaStii^ fi ïCHEVAL-GùfeKNY ^rédacteur en-'cAe,r ' i • tHîij
!.. ,, ,, ( '/ ,,. j - I^spr^oley dèposà* n»,i >nt pa*iendu^. , ~ t
OflJfft fiôiwey dànslesjdêpéFtMens,auX Messageries et-tua * Directions. de posfeï—A Londres, thés MMJ Cowix «ï*OS."
; -- A. StrasBourg# chez M. ^iKUKimB, jwar. l'Allemagne\
vS'cdretier, franco? pow riimtttMfrarion, à M. VtÈïik,directeur.
Le* annonces sont reçues au bureau du ]ouirnai;et;ohex,M.'PANIS p iiègiBi&ur, io, çlaôe fie tt BOont
' ' '■ -■ ■"''•■■■■ .m i'(•"
PARIS* S MAI.
Le Cçrps Législatif a (rejeté Hier, ; après un
débat: des plus;animés, le cinquièmè article
de là loi râ? là : réhabilitation, destiné à de,-
venir l'àrtiçle^'23 du Code. Ce Vote contraint
la comnjissiori à proposer une ndactionqui^devra être pgréée par le conseil
d'Etat ïvatit ;d'étre soumise à la chambré.
Nous profiterons de cette suspension des'dé
bats pour résumer la discussion générale
dont les détails nous sont donnés par le pro
cès-verbal, ; f
^ Ainsi que nous-l'avions faijt pressentir en
analysant le rapportée M. Langlais,dôujt
opinions se sont trouvées èn présence au
sein du -Corps législatif. Le dissentiment por- :
iaitisur un point très, important, L'ày\s favo
rable, des cours 'dé-justice s^dt-U îji coudi-
jtion préalable et nécessaire de ta réhabili
tation? -De, ce seul peint■ dépendait toute
l'économie de la loi. Si îe consentement des
cours de justice cessait d'être indispensable,
toutes lqs autres conditions ; înises à larëba- !
jjilitation -devenaient de pures formalités ; j
toute différence sérieuse; s'effaçait entre la
grâce et la réhabilitation ou plutôt la grâ ce
et la réhabilitation devènaitnl deux degrés
jd'ime çaême'fcveur. •, ,. . •
. : C'était là un renversement de tous les: pria-1
cipes jusqu'ici consacrés dans,nofcJïodes.>La
grâce est œuvre de miséricorde, la réhabili
tation est affaire ^d'équîté. Lorsque l'impair j
«tiale sévérité de la justice a frappé un hom
me auquel un intérêt s'attache à faisôn dfe
* ' , . t . " '' 'V j
ses services antérieurs, de sa jeunesse, de^es !
inàlheurs, deriunocence ou-des méri tes de ses
proches, ou dequ€^qu , une de^ces i mille consi
dérations quiémeuventlecœur et quelaraison
ne peut faire taire, la clémence du chef de
l'Etat intervient pour adoucir ou épargner, au
«dupable lies rigueurs de la senteneeipronon- j
«ée : voilà la grâce. Lorsqu'un criminel, ; at-
teîht par la vindicte des lois, k' sùbi le'elâ-
tiùient' qu'on avàitjugé égal a Sa faùté; lofs-
qu'il a%insidoqné complète satisfâction àla
morale offensée; lorsqu'on outçe le repentir
jest entré dans son cœur, quand,toute sa con
duite atteste que le sentiment .du devoir, et
le respect de. la loi sont redevenus la règle
.unique dft sîi conduite, la^société, reconnais^
:sant qu'elle n'a rim a appréhender d'uu.pa-
TPil homme, et trop équitable pour prolon
ger ses rigueurs après une complété expia
tion, rétablit le citoyen momentanément dé
chu dans la plénitude de ses droits. Voilà la
réhabilitation.
La grâce est toujours et .essentiellement
,,une faveur. Aussi ne sauvait-elle être envi
.roanée ^'aucune condition. Eftle est l'eiffet f
Jd'un mouvement du çœur, et ï'émotion ne}
'Se limite pas plus qu'elle në se commando, j
La législation,en attribuant auichef de l'Etat ]
le droit de grâce comme une; cbmpensatiUn '
des.charges^t<îes responsabilités du pou
voir, à voulu quil pût être çtiisèricordieux à
toute heure, en toute occasion^ ; sâns r Jtre
lobligé de motivçr ses-décision^^ù d'w ren,-1
dre .compte, il est le seul hoinme dans l'Etat |
'qqi puisse suivre les inspirations de, la pitié ;
sans trouver aucun obstacle; la législation a j
.pu le laisser maîtrp.j d'obéir rà ^'impression j
même la plus, fugitive, parce qu'en même,
temps elle ne désarmait pas la société. ; , |
Pour échapper aux conséquences maté- l
rielleï de 'Ikute^ie- éoupable : gracié n'-enj
rencontre pas moins : imç barrièrç entre la j
société et Im. Il demeure en état de susp\-1
. cio'n permanente, il est prégupaé dangereux à
' la société. Pour que la barrière tombe,'il faut
.qu'il se montre digne.d'être rétabli en sôp
premier ^tat, il faiit qu'il regagne,
conduite, Ia : bonne renommée perdue-,-; ' il
faut que toute. |a viç soit une expïçtion et uh
démenti du passé ; il faut enfin qu'une aut-
torité incontes table autant e^e circonspecte,
vienne déclarer solennellement qu'il a ra-
xheté ses erreurs, et peut sans injustice et
sans péril pour ,1a' loi,, reprendre sa place au
foyer commun. Or, quelle sera cette autorité, j
sinon les tribunaux?!! importe à-la tranquil
lité età l'honneur des individus, que personne
ne puisse être, sans unjugement, privé de ses j
droits de,citoyen ; etassimilé aux criminels;!
il ifnporte à la sécurité de là soeïété qu'au- j
cun coupable 'ne puisse, sans l'interventioa
de la justice, être rétabli en ses droits de ci-
toyen. Quand le client est la société tout en
tière, lui donnera-t-on pioins de garanties
'qu^â Vifldiyi^u? , \ :
• Aussi le conseil d'Etat .et'sla commission!
du Corps Législaxif se sont-ils -accordés à;
faire. de l'avis favorable des tribunaux la!
'condition indispensable' de la réhabilita-}
"titfn..Ils n'ont pas admis qu'il .'pût dépendre!
d'une sp-uja ,vqlon,té de, faire tomber à sopj
gré la barrière qui ; sépate les ■ innocens desj
i^xupables, et de confondre dans la foulé des|
%onn^tes%érfs des'hommes qui "seràient peut-j
jêtre.Un danger pqur la sociét£. Ils çnt conj-f
pris, que,celle-ci courrait d'autant plps de ri ^-f
ques, que le;ct(ef ,de l'Etat .serait plus hu-
maiQj' plus généreux, 'plus accessible aux
émotions du câeur et plus Enclin à la rtii-j
feéricorde. dis ant compris ^què, pour laisser |
jiù 'droit degrâce,un cli^rhp'plùs libre et pl\is
.vaste, il fallait que'l'abus même n'enpîjft!
jamais être préjudiciable, et que laréhabf [
litation demeurât par conséquent soùmiçe
aui-conditions^plus sévères. j
'Nous nous sommes prononcés tout d'à-f
bordr.^n faveur du projet de loi, êt lalecture"
.des àébats approfondis qui ont eu lieu au
.sein du .Corps .Législatif .ne. peut que nous;
-confirmer dans cette opinion.-Quels- argu-
-mens, en effet, a4-onfait valoir doi^tre le pro- i
'j.eï? 0nà âyMçé"qu'iltendàitaaffaii)iirràuto- :
ri té. du çîteCdel'Etat, comme sitoute marclje!
,'toftcée à^exercic^d'une prérogâtiveentraînaiti
jMestr uction de eetteiprérogative» Cette thèse i
-^rencontré dans M. Véron un contradicteur;
•peu 'suspect de défiance et^d'hostilité envers 1 '
l'aiitorité; 'Depuis le .10 décembre
^usîju'à ce jo,ur, dans les circonstances-.les I
pljis diverses et les plijs difficiles,-M. Vé- 1 .
-çon,s'est toujours montré le champion ia-'
ïatigable de l'autorité présidentielle. S'il;
n'est pas d'avis aujourd'hui d'accorder °aii;
gouvernement ime faculté :^ue celui-ci uej
'demande"pas,' c'€st parée que l'autorité s'af-î
faiblit :au lieu de se fortifier en dépassant!
ses limites naturelles,-et'.en cessant de se'
circohscrire dans le «ercle légal; c'est parce!
qtfunpouvoir trop étenduet trop àbsoludaiisi
son.action s'ëxerce d'une façon moins sûre
lorgqu'iLn'a piuspour guidé, et pour appui'
,les indications,de la loi, .s'expose à heurter'
l'intérêt général, et devient un lourd far-j
deau pour celui!qui en;est investi. C'est le
"bon usage du pou'vbir, c'est la continuité ét!
;l'épergie,de I'ajctiptfplutôt (jue rimpafB^Ué!
des .prérogatives, qui Çpnt la. force et la durée!
'des gouvçrnemeus. . - i
• D 'autres àdversairesdn projétde loi outre- 1
-poussélaTébabilitationerr 'elle-mêcne icohkme j
ub'dàngejr. On a soutenu qué la socféié,
.infiexihlepour celui qui "avjiit uûe fois failli, i
,M. Debelleyçnea plaidé chaleq reu^ement, la j
-causé de la miséricorde, iefc a montré que la ;
-perspective dé • recon^uéHr Sa place àU seib j
de la sociét^ était pdur îè cqupâble repentant I
"ùpe'consolijttipn,.un encôurâgémçnt^, et qu'il'
,y.avait équité; § relever le;^eondamné "de toutt
incapacité#de to,ute déchéance, torsqu'il-s'en
«tait montré (ligne. Jf. Langlalis ^ans -unis
discussion >savante et étendue, a -fait évat-
'liouir toutes lés difficultés légales qii'on Op
posait à la théorie de la réhabilitation. Ces
premiers débats, en résumé, font honneur
au Corps Législatif, et montrent que les lois
"seront,, de sa part, l'objet de l'élaboration Ja
plus consciencieuse et la plus approfondie. -
C ucheval- C lakignt. r
Le gouvernement, à ce qu'on uous assu
re , a pris aujourd'hui la résolution d'ajour
ner la concession, des chemins de fer de
.Paris ,à Cherbourg, et àe Bordeaux à'Cettç v
-Toutefois , pour donner satisfaction aux
départemeûs intéressés, il doit demander dqs
_créjditg, à l'aide desquels l'administration des
ponts et chaussées commencera les travaux.
Le montant de;
ce'ssicn. Cîeqtiia décidé le gôuveraeimentà
-surseoir aux concessions qu'il avait prépa
rées,^,sont les appels considérables de eà-
pïtaiii, qui, viennent.d'être ; faits 'simulta
nément par les compagnies de chemins de
-fer en yue-des entreprises récemment autd-
^rîséçs, et pour, des sommes qui excédent le,s
Jjeioias immédiats. ;Il était a . craindre que
l'émission de nouveaux titres- ne Créât des
embarras pur ife marché. ' j. ! burat. ^
* "■ : j : ' —
Le-revenu public suit une progression ra
pide. On feait que le mois de inàrs ava.it pré
senté. iju .excédent de 5 .miilions comparati
vement au mois correspondant de l'année
dernière. Il paraît que l'augmentation du
"inois.d'avril est encore plus considérable. .
, ' J. BURATs
Un service pour l'anniversaire de la mort de
j l'empereur Napoléon a été célébré, auiour-
-d'hui,-avee une grande pompe aux Invalidés.
L'église avait été entièrefhent tendue de dra-
_ replacés pour.éette cérémonie. De distance
.en distance,ssùr. le^ tentures, étaiept, posés
des écussona contenant soit Je chiffre ; de
l'Empereur, soit ses «ymes, soit le-nom de'
ses victoires ou les grands actes de son rë-
-gne. Les-invalides formaient la haiè'depuis
là grille de l'esplanade jusque dans l'église.
Un peu avaQt onze heures, Içs députayoïls
du èénat, du Corps Législatif, du coasejil
d'Etat,, des cours ,de Qassatipn, des comptas
ét d'appel, toutes en. costuine, sont venues
occuper ; dans l'ordre-indiqué, les places qui
leur avaient été réservées.-' Beau'co jpdé mem
bres dr ces différens corps s'étaien t joints
aui députations. Un nomnreux public eu
«ogtp,me de, deuil rerûpiissait je bas de l'é-
glise et les galeries supérieures.; ... ^
On rèmarquait que la députation des an
ciens militairesdel:Ecnpire,en costume^ était
. plus nombreuse que de coutume. -
À onze heures, précises, un roulement de
tamboursa âanoncél'arrivéedu chef de l'Ë-
ftât. "Le clergé 'e'^t- allé à sà réxicôntre. I^e
prince-yré^iaent,' en costume dè, lieutenaot-
"^éneral. accompagné, du prince Jérôme, ,de
' maréchaux, de généraux, et suivid'uunom-
,breuxétatrmajor,aété conduit dans le chœur,
où déjà étaient réunis, les membres dâ la fa-
toilleimpériale. - • , . .
La itaesse a été :chantéfe eriffaux-ib'dui'ddlî.
tel, salué par les acclamations de la foule
réunie sur l'esplanade des Invalides. ' ,
Hier, 4 mai, MM..les membres de là, corn»
-mission municipale «t départementale, les
maires et adjoints des douze arrondiiséméns
"•piutiicipàux'de la ville de Faris et les,m'em-
^br^s des conseils - (J'arrondissement de Bceauk
"et de Saint-Denis se.spnt, réûpis dans l.'ùué
dès galles de l'IIÔtel-de-Ville, sur la con'yQcâ-
tion.de>!. le préfet de la Seine, à J'elÇét dej
f' trêter e'ntre ses mains Je germent, exige pari
'art» 14 de la Constitution. .• ,»
• " A midi-précis, .M. le préfet, assisté de M.;
Merruau, secrétaire général de la préfecture,
et de MM. les sôus-préfets de Sceaux et de
Saint-iDenis, est entré dans la salle où l'at-,
tendaient to,utçs" les personnes convoquées.- j
M. le préfet a'ouvert l'a séçince par l'allo-!
cution suivante ; ' !
« Messieurs, -
; » Charg4par leministre.de. l'intérieur! deirece-j
voir à l'Hôtel-de-Ville le'serment prescrit ipaS-i
l'art. 14 desla Constitution, je «uis heureux que le;
gouvernement, allant au-devant des vœux du corps-
^municipal de .Paris et du eonséil du département,!
- leur offre cette nouvelle < occasion . de manifester'
par ui§témoignage solennel leur 'dévoùmentrres -f
pectueux envers le grince-Président de la ^épu-
_I»lique. , , . , |
. » Obéissance à la Constitution,.fidélité au prinçe!
_Louis-Napoléon, telles sont les jdçux aéclaratiojisj
"que lt| loi demande à. vôtre conscience, et je .saisi
persuadé .qu'elle a .trouvé d'avanee ^è serment ins-j
crit'daris le cœur de chacun de vous. , r
. » Ndjua avon^, en effet, Messieurs, traversé en-»-
"semble, «depuis" bientôt quatre années, 'des Jours
'difficiles, ét, tandis que mes effotts Secondaient,
dafis les litoites cle mes attributions,'mais avec la
cohsciencê d'yh dévoûtrlér/i Sans bornes, la t>,ùis-
Éante politique du chef de l'Etat, j'av toujours
trouve en vous un précieux concours, dont j'âi'pu,
dans ces dàrniers temps surtout, apprécieri.ia«ou-
rageuse persévérance. , u
- » GEuvre de l'expérience et ide -la raison, «la
Constitution que nous venons de recevoir inau*-
.gure pour la France une ère nouvelle.-, ^ • i.
» Consacrés d'avance par un scrutin sans»précé-
-dens dans ^histoire idu smotide, Jes : principes qui
■forment ta bise .de notre édifice-^politique/gai-atU-
. .tissedt au' pays des institutions i eÂipropriees ît-sçs
besoins d'ordrej da travail et de liberté. , » ? v -,
- m i En jurant fidélité à l?àuteur*'de icette /Cfenstii-
tntÎDn, âu prince qui, en sauvant le pays., ivieiit
d'ajouter un nouvel éclat au glorieux nom- qu'il
-porte, vous-venez exprimer ici, ; Messieurs, sla ;sc-
ienne.lle adhésion du département de Ja Seine. .>
» Témoins des luttes qu'a soutenues -le .princer-
Président : pour triomphei* dès-factions^ vous avez |
pu apprécier, Messieurs, ; avec T quel - admirable «mr- :
preBsement il a, le leUdelnain de sa victoire, fait ■
paraître ces décrets gui ouvrent au; sein de la, ca,->
pitale de larges voies aouvelleSi assurent auxfelas-i
ses lijborieas-es des logemens salubres, et créent!
pour l'avenir des sources fécondes de travail «t de i
^paixf - ■ - ' ' î
«.Dans quelques instans,;je ;report<3rai auiPré-j
, çident ^t.v
prête dés'sentimens qui vûus animent, je saurai
,..lui garantir, M-îssieursj et la sincérité de.vçtre re-l
connaissance et la loyau^de^s germens. ». ...|
,Après, ces, paroles.* suivies, de-çaçrquesî
[unanimes d'approbation, et Aie l'invitation!
,ae M. le préfet, -le secrétaire-général a don-!
- né lecture de? la forinhlè du 'sermerl t, et eha- î
' ieun des fonctionnaires présens, à l'appel de !
"soV-hom,,S'estjeyé «ta proi^oncë c,es njots
"Jelejûret ' . , - ■ : . , i
Le, procès-verbal ayant été ensuite signé, >,
'la' séance â.eté levée^lune heure'/* ' ' ,
'• • 1 •v ], T" ~. * 4 1
. flEPEGHE ELECTRIQUE.
.Londres, mercredi, Ç Bpai 1832- /. ■
• La motion de M. Cobden, proposant d^ajnuriïérl
la discussion sur le bill de la milice-apirès la pro-|
- duction des relevés officiels des forces de la ma-j
i-ine, a été rejetée par 209 voix. , . i
La motion primitive du gouvernement" a été!
.adoptée par 134\voix. .. s . . i
Ullli JBright, .CQbdeD,-Hijme, proposant l'ajourr;
nement du bill, ont été battus dans deux divr-;
"Siônsi 'Lc bill paraîtra tôl qu'il - a été pibposé-par*
M. d'israeli. ' '
La liste des cartes.. d'entrée pour ,1a cére-
. -monie publique de la distrabution des aigles
•à l'armée, au Champ-de-Mars,. le 10 de ce
-rribis, est fermée; 1 '
v Les dèm'andesqTÏi'à*l'avènir seraient adre^-
t sée's à M. le équité^aciocchi ûe pourriûeçft
^uè demeurer sans,.résultât. Il sera jnéoie
impossible de satisfaire à toutes les deman-
.des déjà reçues,,ailendu Qu 'elles s'élèvent à
plus de cent cinquante !millei et qu'il'n'y a
que divmille places à distribuer. .
it (Communiqué:)
. Le génie,ji ^i'éicliai'gé dè ila construction
: des .tribunes qui s'èlevent .devaut l'Ëcolè-
! ^
"Militaire pour placer autour du prince-Pré-!
Rident, le corpç diplomatique étràager, :'l^s f
grands cçrps politiques de l'Eiat eit ; tous lçs
,çorps const]tués, convoqués à la cérémonie
de laïïistrfbution desaiglf&- ■ ■
D'autres tribunes sontpréparées par le gé
nie sur les tertres du Champ-de-Mars. L'in
dustrie pai ticulière, qui aura été autorisée
Sar. l'administration de là guerreyélèverk
'autres tribunes à la suite de celles-ci...
L!ensemble. des tribunes de face adossées
'à l'écoja Militaire se compose : au ceutçéi 4 e ]
la tribune du prince, et, sur chaque; xiôté,
d'une tribune de 720 places, avec un-pavil
lon de 418; plus, une tribune séparée de
1,260 places. - - „'■■■■
;* Dans la tribune ou prince sont les miflis-
.tres, les maréchaux ét amiraux de France,
les ambassadeurs français présentement à
' Paris, la maison du prince^ ,. s
(Aux dépens db la tribune présidentielle
ont été prises quatre tribunes occupées : 'à
droi te^ piir 1° les dames du cûrps diploma
tique ,• 2° lexorjlis diplomatique^ à gatlchë,
"1 • par la famille dvl princè-Préadéiï [p^r
les femmes des ministres, dâs maréchaux ét
grands fonctionnaires du pajSr - ■
Les grandes tribunes' de sept cent vingt
{(laces sont subdivisées ; en tribunes spécia-
es où se placept successivement, à droite et
à gauche:
• Ifi-Sénat^ - . i ■ •
t : l(§ Ccrps Législatifs:. ;; ,
• Le c^nseU , , .
Les corps judiciaires,i,eum^, çavoir, la
tout- dé fcassation'{ I^ cçur d'appel, le tri
bunal civif, avèc'leurà ^rqiièts; les magis
trats de l'assistance-judkiaire, le tribunal df
commerce, Jes juges de paix ,et les pru-
d'boihmesj
La cour des çomptes ; >«-■»♦—. , , ,
- Le conseil supérieur de l'instruction pu
blique et les corps savans, l'Institut en -tète 5
'Les membres des corps nationaux deè
pohts-et-chausséés et des mines'; les, fonc-
tionnaireS et' professeurs de' l'école d'ë'tat-
major, de 1',école polytechnique et de Saint-
.tfy'r; . , , .
. Le préfet du département de la-Seine et le
préfet de police^ suivis des corps -munici
paux et des commissaires de police de Paris
-et de la banlieue;
, Les çonsistoires des cultes non.càtholi-
quesj • ' ,,
' L'état-maj'o'r de la gai'dë nationale de Pa
ris r ,
■t!état-major; de l'armée «t de la marine.;
. La jchambrei'rdes ^notaires et jceïle des
avoués ; les chambres syndicalesdes ag^ns
.de,change, des coœuyssaires-prisfiurSr des
courtiers de«ommerce «t d!assurance.< > .
. -Les pavillons sont réservés aux familles
deï.inembres des grands corps*de l'Etat.
Les'deux tribunes latérales.de;face spnt àf-
iectées aux .administrations ptlb'lïques tàut
jmoistérjéllés que générales. , „ .
_, , LeSrvtrihunes et les pavillons qui viennent
d'être énùmérés sont couverts.
, Devant les tribunes, des corps constitués et
qui sont enclavées entre la tribune présiden-
' trèlle et les pavillons, sont, à droite et à gau-
chp, des gradirfs découverts qui peùveht re
cevoir en tout douze cents personnes et sont
réservés-aux étrangers,-notamment àux of-
ficiérs des-armées étrangères qui seront ,én
uniforme,, ^
Les trois grands corps de X'iùtat assisteront
au complet a là cérpinqnie. Lés autres corps
-seront représentés par députalions. Tous les
dignitaires et fonctionnaires seront rétêtus
de leur uuiformç. <■■<>: ■ - , i-
r Le conseil municipal; par l'organe du pré4
-fet de la Seine, ^demandé let obtenu la-per-
-mission de n« point occupér la tribune où
devait siéger Sa députation,et, ppiïr honorer
l'armée, d'ëléVer'aux frais dë"la vlllè, sùr'léà
-tertres du Champ-de-Macs^ du côté des^In-
'Valides, une tribune spéciale," afin d'y figu
rer au complet. - - • 1 ■ -
Les drapeaux seront échelonnés en fais
ceaux près du prince-Président. Par'des de
grés èfui du Chainp-de-'Mars voQt à ! la tribiï-
pe du prince, chaque colonel irii recevoir lie
drapeau de s'en résident, et desce^drj, pour
leporter à un autel placé,àpeu.pre.^ >a,u,tiers
du Champ-de-Mars. C'est à cet autel, qui est
' - ■ — "T" h
n.»
à'jour; et de 'huit ipètres ■ de hàutenr, qfie
Mgr i'ai'ch'évêqûe 1 de pâris oflicieira' et bémfe
les dr'àpeaùx. entà'dré dé «on'clergé.' J
, Afin, de p revçnir t ,4utant .que possible, t^oà-
le c.dnfu$io®, il y a autant'de'tnliets~de cou-
. leurs différentes qu'il; y aura d'entrées di
verses. /
., Pour.lfi tribune du Président, les tribunes
-des corps constitués et le pavillon du côté die
Grenelle, les voitures arriverontpàr le botf-
lévard des Invalides, la place Vauban; la
place Fontenoy, entreront par la grille dti
midi de l'Ecole militaire, gagnerpht la col^r
Bernard et sortiront par la grille de l'Artillè-,
rie. Les billets sont'ver,ts. ,i
.Pour les tribunes des coips constitués ât
le pavillon du côté des Invalides, les voitures
arriveront par le boulevard des-Invalides, la
place Vaùban, la place Fontenoy; elles entrê-
'reroïit par la grille 'du midi de l'Ecole mil
itaire; gagneront la çoùr Roedçrer et sorti
ront par l,a grille de ïà Cavalerie. Le> biilçjp
^o'nt roses. ( - V.^
four.les gradins !décduverts du eôté des
Invalides et du côté, de Grenelle; et pour- la
■tribune couver teadossée aux murs de l 'EcçldE-
'Mihtaire après le pavillon,- eôté des-Ifivâiii-
déso lés volturës arriveront par l'êspïaiiâ^
des . Invalidés, et enti'éront aii ;6i|âmp-deî-
Mars {lar, l'aveiiuè, Laropth'e-Piqué.t ; ( êlles c sbiv
'tirontpar.la grille .pp'posée. La couleur, des
cartès.eçt bkue, „ . ,. K , Li
■Pour les.tribuses,dés .tertres, côté < des ïni-
•valideSj les toitures arriveroiDt par 'l'e^plfti
■nadedes Invalides et l'avenueJJSmôth'e-PIt-
qtfet v elles pfendrotlt l'avenu? dè EabouH
'irohf pàtr ia ,ràe dé 'Qrènplié. câr'tes'soxj
orange.,. ' ; .. , u
- Pour les .tnbimes ides .tertres, côté de ûrtf-
selle, les avoitures arriveront par' le boulet-
vard des Invalides, les places Vauban et Fofll.
tenoy, 4'avenue Suffren, et s'arrêteront aii
premier pont du Champ'-de Mars ; elles,s'en
iront par Je .même dismin. Les cartes souj
jaune?.' , . , . ...
Au^tribijnes.de l'enceinte des coursesfit
aux estrades découvertes, on arrive par ii
-bo'ulevarddes Invalides, les-places Vaubaa
«t Fctntenoy et l'avenue Suffren; les toiture^
s'arrêteront au pont de bois qtii dessert lés
tribune s dës courses. Les cartes d'entrée soimt
blancheè- lOommun^guè.) ' ' ( . : ;
NOOVEÏiis
ALtÉMAGKE.
, - BfJRLi^jii Hiai.—Dans la ,séance d'hier du corb-
,grès de douanes, M. de Po.tnmeresche, president de
jP.assembloe^ â déclaré que-leigouveroement prus-
.fiien rejeta t-les propositicins communiquées danj»
jine dep précédentes Béances,parle - plénipotentiaire
bavarois^ li a ajouté que.ja Prusse maintiendrait
.les .principes, qu'elle avait, .posés relativement
à,la question conamercjale. Une longue discussion
.s'est .engagée à ect .égard entre les Etats partisans
de la Prusse et ceux ,qui Xont partie de la coalition
de Darmstadt. Une seance aura lieu demain dans
.■laquelle la discussion continuera.
. ■ (Gazette de Cologne.)
; »Voici quelques autres détails sur cette même
.séance du 1 er mai
-M. de Pommeresche, plénipotentiaire de PrussfeJ
aurait proposé à-1'âsséiûblée de vouloir'bien s'oc
cuper d'abord de discuter le' chapitre A* des pro*
positions basées,«ur le traité du 7 septembré
dernier, afin de poger-«ne-base pour • les discus-
quel accueil 'lé gouvernement
(prussien avait fait àtàc communications de soh
•géuverneiiièiit: Cette fcireonstance est de nature à
Accélérer les discussions, et elle amèrtéra une- en-
tente siir les jjrinclpes qui devront servir de guidei'
Quelques plénipotentiaires d'Etats du Midi se sont
prononcés 'en' ce- sens; Là-dessus- l'assernblée à
jeté son eOup-d'œil sur le cliâp. i er des propositions
émanées dé la Prii-s?e « (Ri Hanovre, ( t le président
a-levé -la-^éànce'. fcét J Sâxe-et Nassau 1 veillent se
Îicirlfer inédiafturs.-îl senible résulter de ce que
es résolutions dè la conférence de Darmstadt
ne s'ortt jiaé ericoft ratifiées, qu'il èiisté des ar
ticles secrets* ou bien un traité additionnel qnî
rendront possifilp un Mrangemént en-Supposant
qu'ils n'anhulént pais les Solutions môtoel Oil
insisterait vivement pour que la Prusse admît cûbï-a
me basé d r unÔ'iïtegfeèiation avec l'Autriche les
traités du congrèfrTftnïSïfternie Vienne qui con
tiennent non-seulenJ'eftt-iUît(traité de commerce,
mais. (aussi u,n : projet .d'union commerciale et
FEUILLETON DU t^KSTlTBTÎÔNKMî7~!6 IAI.
. .— r -tihi ■—% " .- '• ;
k IIIIT IIILLE PIEDS
■AiIJ-BESSUS DÈ LÀ ïiLER.
PKEIHlEn vbittJIWE.
Pèrsoniie .'n'igaore l'hospitalité touebaute
«t .vraiment chrétienne quë Von reçoit au
couvent ilti G'raud-5aint-Bernard, ,Toôt h
mondé y est admis san-s.distinction deîor-
:tune ou de rang,, et, chacun ; y trouve mémp
"accueil et même visage. Quand^les Jtôtes
.manquent, d'énormes chieps. dressés par là
chanté active dés pères, et presque hommes
par l'Intelligence, car peu s'jen faut que." leur
instinct ne,s'éjève jusque là, vonten chercher
clans iaihoutagne à travers les neiges, et les
'abîmes. .
La table commune avait- réuni au souper
'une dou^aine de voyageurs, dont'uue,seule
femme j qui tous: arrivaient d'Italie. Là bonne
humeur et la cordiàlitéavaient présidé à cette
agaped e la solitude. Ladameétaitjeuue,aim%- :
ble, parfaitement jolie, et leshopimess'étaient
, naturellement mqutrés galans ét empressés.
,On aurait pu se croire la dans, la capitale la'
plus civilisée, de l'Europe, bien plutôt que
dans uneThébaldé élevée de huit mille piçds
au-dessus du Corso de Rome et des nou-
lévards de .paris.> La conversation' était si
animée, lçs cpnvives avaient si bien fait, con- :
naissance, ,qùe la veillée s'était démesuré
ment prpjpiigée, et la compagnie s'étoit .sépa-
rée,à une heure tout à fait indue. Encore jo^e
;S'ëtait-oh.quitté qu'avec l'espéràuçe etla pro-
messe de se retrouver le lendemain. Comme
tous allaient du même eôté,',,
/Dès le point ^u jour, les paquets étaient
faits, et les mulets, tout sellés, attendaient
leurs cavaliers à l'a -porte du couvent. Mais
on avait compté sans le temps, toujours fort
capricieux ét fort variable dans ce redouta
ble empire de» frimas et dès orages: une
tourmente épouvantable avait éclaté au lever
y»sKfa":rij»œss»X«WR»*®* (
du soleit,^t"l*on~ne" pouvait sans folie son
ger seulement à.se mettreien route.- Tôus les
vents du iCiel semblaient s'être donné, ren^
d^z-.vous -là'des quatre points cardinaux
et soulevaient, en poussant.dans, l'espace
des, hurlemens furieux , d'immenses tour
billons 4e neige, semblables aux nuées de :s&-
blequelesimounpromène auseindu Sahara,
et prêts comme elles^à tout engloutir. Bou
leversées jusqu'en leurs dernières. profon
deurs , les eaux du lac qui touche au cour
veut, mêlaient leur-écume à la neige, et, dé
tachées du flanc des glaciers, les avalanches
roulaient coup sur coup au fond des préci
pices avec le fracas du tonnerre. Des rochers
et des sapins; séculaires, déracinés par elles,
les accompagnaient dans leur chute. Ou eût
dit que les -hauts .pics, ébranlés sur leurs
hases, allaient s'écrouler dans les .vallées-,
«lies écho-! des Alpes répétaient mille et
mille fois dans un incommensurable loinr
taiu toutes ces voix formidables de la destruc
tion. La création tout entière Semblait me
nacée d'un cataclisme et d'un nouveau chaos.
Assiégé de tous les côtés:à la fois et battu
en brèche par les vents déchaînés, comme
un écueil au milieu de l'océan, le cloître
hospitalier résistait à peine, malgré sa soli
dité; vaincue dans ses efforts, et désespérant
-d'entamer- sa massé, la tempête poussait, à
travers les portes et les cheminées, tantôt des
cria de rage, tantôt des sanglots'lamentables.
. Les voyageurs, rassemblés dans la salle
-commune, contemplaient au. travers des vi
tres les convulsions delà nature ; ce specta
cle horrible et magnifique frappait les moins i
. timides d'une terreur involontaire. Leurs
yeux, fixés sur l'horizon, l'interrogeaient en I
vain ; pas .un rayon de soleil ne perçait la;
nue ; une atmosphère opaque et lourde pe- '
sait sur les montagnes et enveloppait le ciel,
comme un linceul. La tourmente régnait dé->
jà.depûis plusieurs heures, et rien n'annon
çait, je ne dis pas le retour du beau temps, 1
xnais Une éclaircie. Montures. et, bagages
avaient été remisés sou« les hangars.
-Contrariésdans leur projet de. départ, les
voyageurs, dans leurs habits de .voyage, er-
-raient, coiïune dfes ames en peine, d'un bout
delà salle à l'autre, et se communiquaient
par quelques monosyllabes prononcés à demi-
voix leurs Impressions et leurs conjectures.
Puis, tout rentrait dans le silence, et l'on
n'entendait que les rugissemena redoublés
et toujours plus forts de l'ouragan. . .
. Enfin l'unique dame de -la- société prit la
parole. C'était une comtfesse polonaise, belld
comme sa belle compatriote la reine Vnadaj
dont elle portait le.nom national, élégante
et gracieuse comme le sont toutes ou pres
que toutes ces filles privilégiées du Nord»
Nulle femme^ n'oserait disputer aux fern 1
mes de Pologne le charme invincible que"
Dieu a mis en elles. La comtesse -Yanda, de
Cracovie* voyageait seule avec sa suite et
«ans - mari.i Quelle Polonaise un peu née n'a
dans sa vie une petite séparation/ sans compt
er les divorces? La. comtesse avait eu la
.veille, à souper, unsuccès d'enthousiasme, et
si. tous les hommes n'étaient pas amoureux
d'elle^ aucun n'aurait pu.répondre de ne le,
point devenir.
—- Messieurs, dit-elle,,l'homme propose et
l'orage dispose» Nous Voulions partir; nous
ne le pouvons pas.. Au lieu de nous geler le
•nez contre les vitres à consulter le temps, fai
sons cçntre fortune bon cœur, et, au lieu de,
nous lamenter, pnenons gaîmen t notre parti. *
Décidons que, quelque temps qu'il fasse et le
"ciel devînt-il tout-a-l'heure aussi bleu que
le golfe de Naples, nous ne partirons pas au
jourd'hui. Etablissons-nous- résolument ici
pour y'passer la journée^ et vengeons-nous
de la tempête en ne faisant plus même atten
tion à elle. Je mets aux voix ma proposition.
Elle.fut adoptée à l'unanimité. ;
— Mais, continua la comtesse, ce n'est pas
le tout que de faire de nécessité vertu ; la
vertu peut quelquefois être ennuyée sinon
ennuyeuse, et avant tout il ne faut pas s'en
nuyer. Voici donc ce que je propose : Je suis
ici la seule femmes et vous êtes dix hommes;
j'ai,bien compté; votre devoir et de m'amu-
ser et «'est mon droit; amuséz-moi donc, j'y
consens. Pour ce faire, vous allez, chacun a
tour de rôle, me raconter uue histoire, gaie
où triste, comme vous voudrez, à là seule
condition que la scène soit en Italie; nous
•en arrivons tous; .nous la regrettons tous;
nous serons donc tous heureux de parler et
^d'entendre parler d'-ellé,' comme ou s'entre^
.tient ensemble d'un ami absent. r
Et que l'aire ên un gîte à moins que l'on ne conte?
Réfléchissez bien avant de vous engager,
car je .vous préviens qu'il me faut mes dix;
histoires.- Ce sera un journée du Décamér -u
transportée de Florence sur le Saint-Bernard.
Cette seconde, proposition n'eut pas Ip
même succès que la première; il s'egissaït
pour chacun de payer de sa personne et de
payer argent comptant: la paresse, l'amoujv
fropre, la fausse, honte , la modestie peutr
tre &e combattaient dans le coeur dps assis
tai^, et suspendaient leur résolution.
. Fi donc! Messieurs, reprit, la comtesse,
vous hésitez?.... Fandra-t-il que j'use de
mon autorité de femme? Vous ne voudriez
pas me réduire à une pareille extrémité et
vous vous exécuterez de bonne grâce. Nous
allons nous retirer chacun chez soi. pour
Uous débarrasser d< notre harnais devoyage.
Je^vous donne rendez-vous ici, dans une
heure. Il en est huit ; vous aurez tout le temps,
jusqu'au souper, c'est-à-dire en douze ïieur
ares, le tour du cadran, puisqu'on soupe à
jleuf, de payer chacun votre.écot en paroles.
Je vous préviens que nous brûlons le dîner.
-Une collation suffira : ce sera autant de ga
gné pour les interruptionsiet les longueurs*"
Bon gré, mal gré, ,il fallut se résigner, et
la comtesse l'emporta de haute lutte. Puis
que nous sommes, destinés à passer toute
une journée avec dix inconnus, satis, comp
ter la comtesse Vanda, que nous connaissons
déjà quelque peu, sachons du moins et leur
patrie et leur nom. Pour cela^ nous n'avons
qu'à ouvrir le livre des étrangers ; car le cou
vent du Grapd-Saint-Bernara, comme celui
du -Petit sans doute, a le sien, tout aussi bien
que le Righi, le. Brocken.et la beule qui cou
ronne la-coupole de Saint-Pierre de Rome.
Quel lieu fréquenté, par, l'oisiveté et la va
nité. n'en a pas unt Mais enfin cela peut
quelquefois servir à quelque chose.--Lisons.
Premièrement : M. de Cçpajal, un jeune
Portugais, fort beau gai'çpo,£t plein jlave-
nir, qui revenait de Rome oïl il av^itétpdié
la peinture, sous la direction de son illustre
compatriote, le chevalier Siqueira. Le ha
sard lui avait fait rencontrer à Milan U com
tesse Vanda,'et il s'était attelé à son char ?
comme disaient nos pères. Son bonheur, .si
bonheur il y a, était-il à l'état d'espérance,
dè souvenir 011 de réalité ?4o l'ignore et peu
-importe à l'affaireî Toujours est41 qu'il était
parti de Milan avec la belle Potônàise et qu'il"
était arrivéavec elle fiu.S^int-Bernard,,
Sëcondemeut : prince de Woron'off, 1
de Moscou, lequel venait de 'faire pot^r la
secoude fois son tour d'Jtàlie, et, sou congé
expiré,.regagnait, par le chemihle plus long,
ses lointains foyerp. De Russe, à Polonais la'
sympathie n'est pas -vive ; "piais les çli^rmes
de la belle Vanda àv f ait été plus forts que les
antipathies nationales; une trêve s'était con
clue d'elle-même entre les. dç'ux puissances
belligérantes, où, pour parler plus- exacte
ment, la guerre s'était uéclaréo eutré eux
sur un tout autre iterrain que celui de la po^
litique. , , ,
Militât omnis amans tt habet svâ qpstra CUpido.
Le prince avait fait la connaissance jde. la
çomtêsse à'Turin, et lui aussi ( s'était attelé à
sttti char de voyage, au grand déplaisir de
M. de Carvajalj jalo.yx comme un Portugais*
mais un Portugais civilisé.
Troisièmement & M. le ,-cçlonel Rudentz,
vieux patricien suisse, qui avait passé cin
quante ans de sa vie au service étranger* et
qui en avait alors au moins soixante-et*
quinze. .C'était le doyen? le patriarche de là
société. Mais il portait fort cavalièrement le
faix des années, et revenait de faire en Italie
un voyage de plaisir, absolument comme à
vingt-cinq ans. '
Quatrièmement : M. Holmann, conseiller
aulique à je ne sais quelle cour microscopi-
que de la confédération germanique, et pro-
fesseur de grec, par-dessus le marché, à je
ne sais quelle université d'Allemagne. .
Cinquiènfement : M. l'abbé Pomar y Paez,
un Espagnol quiivenait dé remplir à Rome
une mission ecclésiastique, et qui retournait
à Madrid en passant.par Paris.
- Sixièmement : M. Krusenstolpé, un géo
logue suédois, qui venait,de faire dans les
•Apennins un grand voyageiscientifiquë. -, ■
Septièmement : M. .Van Pétersdam, «ni
Hollandais, comme l'indique suffisamment'
son nom, établi- en Italie depuis longuçs aa-
nées, agronome passionné, et qui allait faire ï
tme tournée dans son humide patrie pour-se;
mettre au courant des nouveaux procédés de
l'agriculture moderne. ,
: Huitièmement : Un Américain, de Boston,
nommé Jackson, ni plus ni moins: que l'il-
'ïùsfrè président de sa "république natale, et
qui a,vait commencé son* tour d'Europe par
■l'ItiOfe,.,. ... . ,
j , Neuvièmement : Su 1 Jjohn Taff, un Anr,
glais, le seul ,,par, bonheur et par miracle Vs
qv^i 'sii.trouyàt aans la compagniè mais un
Auglais ptir : saqg, long;, sec, gauche, dehan r
clié,.désossé, silencieux, qu'.un regard de la.
comtesse faisait rougir, qu'un mot "de ga
belle bouche décontenançait, qui se coiifon^
dait, défaut d'autre éloquence, .en' révé
rences «i disgracieuses, si drôles, que l'éter-J
nel pleureur Démocnte, : ^n les voyant, aurait
été pris du fou rire .dieux d'Homère r^ r
chetant, d'ailleurs, sa mauvaise grâcjê par sejS
giiinées; touriste enragé et toujours prêt ai
se .casser le cou et à vider sa bourse afin de
Eouvoir dire, au retour,. Tel-jour, à telle
eure, j'étais à tel-endroit. « .,
i Si j'ai bien compté et que ^arithmétique
pe soitpas.une chimère comme l'or, dans Mo-
bert-le-Didble , nous avqu.s additionné , jus
qu'à présent neuf voyageurs : pour faire le
nombre de la, comtesse, ii en fautun dixièV
me.; or, ce .dixième, quel est-il? De même
qu'il n'y a pas de métal *>i j>ur qui n'ait un
peu d'aljiage, ui d'harmonie si parfaité qu'il,
ne s'y glisse quelque noté dissônhante, de
même aussi n'y a-t-il pas de^oçiété si choiy
sie, quand: le hasard surtout la compose, ou
ne ^'introduise .quelque élément disparate;
ce qui veut dire .en hon français, puisqu'il
faut appeler chaque chose par son nom, quç
le dixième était Michel Coupillac, voyageur
en vins de la maison Boussignac junior, da ■
Bordeaux. 1 , . ,
A l'heure dite, tout le monde futexactau
rendez-vous, je me trompe; un manquait#
l'appel, sir John Taff, qui s'était obstiné à
partir seul pour Martigny, malgré les repré
sentations charitables des révérends peres,
aimant mieux-, sans doute, vu sa timiclité oy
sa vanité naturelle,—c'est souvent la même'
chose, - alfr on ter la tourmente quelesrailler
ries de la spirituelle Polonaise. La peur l'avait
rendu courageux. Sa présence avait fait trop
f>eu de sensation pour, que son absence - e^i
it beaucoup^ Elle fut à peine remarquée. "
- «— C'est un transfuge > dit-la comtesse^
Puissent les géqies de k montagne et de là
tempête ne pas le punir de sa désertion J Ne
m'ép voilà pas môlnsirustrée d'une histoire.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 82.44%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 82.44%.
- Collections numériques similaires La Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1"
- Auteurs similaires Véron Louis Véron Louis /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Véron Louis" or dc.contributor adj "Véron Louis")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6696424/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6696424/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6696424/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6696424/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6696424
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6696424
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6696424/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest