Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1944-04-27
Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 27 avril 1944 27 avril 1944
Description : 1944/04/27 (Numéro 17138). 1944/04/27 (Numéro 17138).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k663253z
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2015
«• Année. Ne 17.118
JOURNAL QUOTIDIEN REGIONAL
UN FRANG
̃̃UNIS. M n» «I Prf-aettt.
T* SS-Tl CT. Ut RSNMB8
nUDI
27
AVRIL
St Frédéric
Rédaction
114 Ch.-K7séM
MKIS «>
TéL Bab.»-M
nHAMM»
jUMU*è IHUHl
•vit.
AimoHcm
"Votre douleur est la mienne"
Pour la première fois
depuis juin 1940
le Maréchal Pétai-n est venu a Paris
associer la France au deuil do sa capitale
Le Maréchal de France a assisté au service funèbre
célébré à Notre-Dame pour les victimes des récents bombardements
E moment convenait .jour le retour de notre
dans la ville de Paris.. « la /NI. et
resterai arec tous dans les Jours sombres
C'eu devant des cercueils, au chevet des blestêw,
que le père de la Patrie reprend contact arec une
capitale endeuillée, menacée et frémissante. Le dra-
peau tricotera, tlotiant pour la première lois depuis
fluatre ont sur le beffroi de THotel de Ville, tris
aaane, avant de reprendre un prochain jour sa cra-
vate de crêpe, au vent aigrelet d'un ciel que souille-
ront ce soir, peut-être- les oiseaux ténébreux qui cé-
ment la mort.
Le Maréehal sait cela. Et, tel nous le connûmes
aux veilles d'offensives, tel nous le retrouvons, aussi
ferme, au*»' paternel, aussi courageux et réconfor-
tant, au milfeu des seuls héros, martyrs et victimes,
que sa gloire Immortelle ait en ces Jours à mainte-
air sur les sentiers de l'honneur.
Un peuple versatile et vain nous errons paru
être ce peuple-lâ aurait préféré une arrivée à
grand spectacle, entourée des déploiements et du
faste que certains triomphes, même éphémères, con-
templent comme un couronnement, fussent-ils l'an-
nonce d'un mortel vertige.
Il aura été donné à la France capitale Paris
de retrouver son chet, Je vainqueur de Verdun,
dans une libre rentrée due à la compassion, à Ja
fidélité dans le malheur.
Et c'est tris bien ainsi. L'union des Français de-
vait, doit se refaire dans la communautd familiale,
cimentée par cette fraternité qui n'est plus un sym-
bole, mais un fait, un fait consacré par les périls
communs, les hérolsmes communs, les communes
souffrances.
Et. désormais, par la présence, auz jours som-
bres du chef qui a promis sa personne et donné
son cœur.
Progression germano-roumaine
dans le secteur de lassy
G.Q.G. DU FUEHREB, 26. LE H. C. ALLE-
MAND COMMUNIQUE
Dans la région de Sébastopol, pa suite des
Iourdes pertes qu'ils ont subles ces Jours derniers,
les Soviets ne sont limitéa à des attaques locales
qui ont été repoussées.
Sur le Dniestr Inférieur. tes Bolcheviks sont
passé* à l'attaque sur un large front. Nos troupes.
»outenues efficacement par des formations de la
Luftivaffe, ont rempurté, après de durs combats,
un ptein sucres delenslf. Des pénétrations locales
ont été colmatées ou nettoyées crue it des contre-
attaques Impétueuses. L'ennemi a perdu un grand
nombre de chars.
Au nord-ouest de lassy, les troupes allemande»
et roumaine» ont progressé par surprise et Infligé
à l'ennemi de lourde» pertes en hommes et en
matériel. Les Bolcheviks ont perdu 22 chars,
70 canons et plus de 600 prisonniers.
Entre les Carpathes et le Dniestr supérieur, les
troupes hongroises ont repoussé des contre-
uttaques ennemies.
Au sud-ouest et au nord-ouest de Loutek, nos
attaques nous ont pcrmls de gagner du terrain.
Sur la tête de pont de Nettuno. l'adversaire,
dont les assaut* ont été repoussés, a subi des
perte».
Ear le front méridional Italien, dans le sec-
teur d'une dl\lsloii d'Infanterie, nos corps francs
ont fait saut.-r. du Il mars au 24 avril, 30 chars
ennemis plusieurs ranons, alnsl qu'un grand
nombre de casemates.
En Italie du Nord, la chasse allemande et
Italienne a abattu treize avions ennemi», pour
la piupart des bombardiers quadrimoteurs.
Des forces navales légères allemandes ont
bombarde efficacement Bastta.
Au large des côtes septentrionales de la \or-
îège, dans les eaux de Dodos, les bâtiments de
protection d'un convoi allemand ont abattu
trols avions ennemis assaillants.
An dessus des territoires occupée de l'Ouest,
seize avions anglo-amérirains ont été détruits
hler.
Des bandits communistes torturent
deux miliciens avant de les tuer
VICHY, 26. Le Secrétariat générale au main-
tien de l'ordre communique
Aux lâches assassinats dans le dos perpétrés
contre ceux qui ont commis le crime de vouloir
sauver leur pays de la barbarie bolcheviste, aux
meurtres en eérie d'infirmes. de vlelllards et de
femmes qui refusent de livrer leurs maiares éco-
nomies, la balle dans la nuque d'un enfant de
trois ans qui dort dans son berceau, les bandits
viennent d'ajouter preuve Indiscutable de leur
sadlsm? ct de leur lâcheté la torture.
Dans une gorge du Vercors on vient de décou-
vrir les cadavres On deux miliciens. Leur corps
atrocement mutilés portent les traces de tortures
raffinées.
Ces malheureux ont eu les yeux crevés, les oreil-
les et les orgie» des :na!ns arrachés, la tête fra-
cassée à coups de bûche et la langue coupée avec
une tenaille, avant (t'être abattus de la tradition-
nelle rafale de mitraillette.
Nous hvrons ces simples faits à la méditation
de ceux qui espérent encore être épargnés par les
repris de Justice aux ordre de Moscou et de Lon-
dres.
Sept personnes tuées dans l'Orne
ALKNÇON. 26. Dans la nuit de lundi à
mardi, des bandits armés se sont Introduits chez
les épnux Tessier, cultivateurs à Perrières-la-
Verrerie.
A coups de mitraillette. ils ont abattu M. Tes-
sler, 58 ans. sa femme. 49 ans, deux de leurs fils,
Agés respectivement de 15 et 25 ans, leur fille.
19 ans, la soeur de M. Tessier. 54 atts, ainsi qu'un
ouvrier tailleur. Laduc. 54 ans.
Une Importante somme d'argent parait avoir
été dérobée.
LA FÊTE NATIONALE DU TRAVAIL
Paris, 28. Au Palais de Chaillot, le diman-
che 30 avril, à 14 h. 30. M. Maroel Déat. ministre-
secrétaire d'Etat au Travail et à la Solidarité Na-
tionale, prononcera un Important discours qui
fera radiodiffusé par l'ensemble des postes fran-
çais
Pour la première fols, la musique des Chantiers
de Jeunesse se fera entendre à Parla.
La nuit dernière, des avions
de harcèlement ennemls ont
Jeté des bombes sur des locali-
tés de l'Allemagne occldentale.
La même nuit, nos formations
d'avions de combat lourds ont
attaqué efficacement des con-
rentra'Jnns de navire» dans les
ports de lit cûte sud-est de l'An.
Kleterre.
Engagement naval
dans la baie de St-Malo
Berlin. 26. De violents en-
gagements ne sont déroulée la
nuit dernière, dans la partie
ouest de la baie de Saint-Malo.
entre les forces navales légères
allemandes et anglaises.
Au même moment des ve-
dettes rapides allemandes entre-
prenaient un raid sur la côte
méridionale de l'Angleterre, li-
vrant combat, à l'est de l'lie de
Wlght. des contre-torpilleurs
britanniques.
L'aviation américaine
a survolé, hier,
le Reich
BERLIN, 26.. Des forma-
tions de bombardiers et de chas-
seurs américains ont survolé le
territoire du Reich dans la ma-
tinée d'aujourd'hui. En dépit de
conditions de visibilité défavo-
rables. ils furent immédiatement
combattus par de puissantes
forces de ".n défense allemande.
On signale de violents combats
aériens dans les réglons du Nord-
Ouest et du Centre de l'Allema-
gne.
Le procès du C. U. A. R.
39 contumax
condamnés à mort
à Alger
TANUkR. 25. Le Tribunal mili-
taire a'AUer a rendu aon vérdict
dîna e procès qui avait été intenté
aux membres du a Comité d'uni»
et d'action révolutionnaire •.
Les '9 accusés, dont George»
O'Ulbatid. qui étalent luges car
contumace, ont été condamnes t
mort et la confiscation de tous
leurs biens. Parmi les trois accusés
qui camparalaaaient en personne.
deux MM. Conceasa et Manimln.
ont été condamnée respectivement
à 16 et M) ana de travaux forces et
en entre A la conftscatlon de tour
leurs biens. Le troisième M de
Malui a rt« renvoyé Gevent ur
antre tribunal
Le Comité d'Algrr publie une
note officielle disant Que mnlgrè
l'annonce de représailles, les pro-
ces seront poursuivis.
Rupture imminente
entre les U.S.A.
et la Finlande
MADRID. 26. Le correspon-
dant à New- York du journal ma-
drilène a Arrlba » mande à son
journal que selon les milieux po-
Utlques de Washington, la rup-
ture des relations diplomatiques
entre les Etats-Unis et la Fin-
lande est Imminente.
Le département d'Etat améri-
cain. questionné par de nom-
breux journalistes, n'a voulu ni
infirmer ni confirmer cette nou-
velle.
PARIS, 38. Parti de Vichy,
le chef de l'Etat est arrivé dans
la soirée 4 Melun où U a passé
la nuit. Aux premières heures
de la matinée le Maréchal rou-
lait en auto dans la direction
de Paru. Il atteignait vers
8 heures le Rond-Point de la
Pompadour, limite du départe-
ment de la Seine, où MM. René
BoufTet. préfet de la Seine, et
Amédée Bussière, préfet de po-
lice, l'attendaient pour le saluer.
Dès 9 heures, la place de l'Hô-
tel-de-Vllle a été dégagée et
seuls y ont accès les personna-
lités officielles, les Journalistes
et les photogtaphes. Une baie de
gardiens de la paix, casqués,
s'est rangée devant l'Hôtel de
Ville. Le drapeou français flotte
sur le campanile. Lee passants,
peu nombreux. commencent •>'
s'arrêter derrière le service d'or.
dre et se deanandent la raison
de ce déploiement de forces et
constatent avec surprise que le
drapeau français que l'on n'y
avait pas vu depuis bien long-
temps, flotte sur la maison com.
mune.
A 9 h. 30. des estafettes mo-
tocycllstee arrivent sur la place
par la rue de Rivoli, venant de
ia Bastille. Elles encadrent une
grande voiture noire dont le fa-
nion tricolore est orné de la
francisque. A l'intérieur, on
peut voir le Chef de l'Etat, en
uniforme kaki et képi ronce,
«ante de blnnc. Les passants so
découvrent. Les gardiens de la
paix se mettent au garde-a-vous
Suivie d'autres voitures et de
motocyc:lstes, l'automobile du
Chef de l'Etat franchit le por.
che de l'Hôtel de Ville. La foule
s'eut «massée peu a peu sur le
trottoir oppose au quai.
A 10 heures précises, un ordre
bref retentit « Gorde-à-vous »
Le cortèfe offlclel sort de l'Hô-
tel de Ville et gagne Notre-
Dame.
Tout le long du parcoure, la
foule s'est rangée derrière le
service d'ordre, sans trop savoir
Quelle en est la raison d'être.
La nouvelle de l'arrivée du Ma-
réchal ne s'y répand que lente-
ment. Maie mu passage des voi-
tures officielles, toujours escor-
tée3 de motocyclistes, d'estafet-
fusent de partout e C'est lui,
c'est bien lui. Vive le Maréchal
Vive la France.
9 h. 50, voici le président La-
val.
Une expression de gravité ex-
trême et d'affliction attriste son
visage.
Il est 10 h., précédée d'esta-
fettes, la voiture du Chef de
l'Etat arrive lentement sur la
place du Parvis Notre-Dame,
passe devant la statue de Char.
ipmwgne, vire sur la gauche et
t'immobilise Le Maréchal est
entouré des deux préfets. A sa
descente de voiture, toutes les
têtes se découvrent.
Notre-Dame dans ses voiles de deuil
Le transept et l'allée centrale
de l'abside sont tapissés de noir.
Les sièges du transept ont été
recouverts de housses noires,
ainsi que ceux des premiers
rangs de la nef, où ont pris pla-
ce les personnalités officielles
MM. de Brinon, ambassadeur de
France, secrétaire d'Etat auprès
du chef du Gouvernement; üa-
bolde, garde des Sceaux, mlnis.
tre secrétaire d'Etat à la Jus Li-
ce; Cithala, ministre-secrétaire
d'Etat aux Finances et à l'Eco-
nomie Nationale; Abel Bonnard,
ministre-secrétaire d'Etat à l'E-
ducation Nationale; Blchelonne,
ministre-secrétaire d'Etat i la
Production Industrielle et aux
Communications; Meroel Déat,
ministre-secrétaire d'Etat au Tra
vail et à la Solidarité Nationale:
Philippe Henrlot, secrétaire d'E-
tat à l'Information et à la Pro-
p^Stande: Chasseigne, secrétaire
d'Etat au Ravitaillement, et le
général Bricard, grand chnnce-
lier de la Légion d'honneur.
En face des travées réservées
aux ministres, de l'autre côté
du catafalque avalent pris pla-
ce les représentants des autort.
tés allemandes parmi lesquelles
on remarquait le ministre von
Bargen, chargé d'affaires d'Alle-
magne M. von Renthe-Flnk,
ministre plénipotentiaire du
gouvernement du Reich auprès
du chef de l'Etat français; le
commandant de Paris. général
von Botneburg-Lengsfeld.
Les famille* des victimes oc-
cupent les chaises de l'abside,
derrière les personnalités pré-
sentes.
A 10 h. moins cinq, le cardi-
nal Suhard sort de la sacristie,
eulvl par le clergé.
A 10 h .précises, lA prilat sort
sur le parvis pour accueillir le
Maréchal de France, chef de
l'Etat, tandis que jouent les
grandes orgues tenues par M.
Léonce de Saint-Martin. Précé-
dés de la croix portée par un
acolyte, le Cardinal et le Maré-
chal, marchant de front, suivis
par le chapitre et le clergé, s'a-
vancent solennellement dans
l'allée centra'.e Jusqu'au choeur.
Le Cardinal conduit le Mare-
chal.. dont le visage reflète l'é.
motion contenue qui l'étreint.
Jusqu'au fauteuil qui lui a été
réservé tout à gauche (.a l'autel,
sur une estrade où il est seul
avec son officier d'ordonnance.
le lieutenant-colonel de Longeau
St-Michel. et d'où Il domine l'as-
semblée. Au bas de cette estra-
de prennent place le Dr Mene-
trel. le commandant Tracou.,
le préfet Vuislain, directeur du
service de sécurité.
L'office divin commence.
A 10 h. 46, l'abbé de Rodnt a
termlné la célébration de la
messe. Il quitte l'autel et se di-
rige vers la sacristie.
(( Vous êtes venu pour compatir
à une grande souffrance »
dit le Cardinal au Maréchal
Le cardinal prononce alors
d'une voix émue, l'allocution
suivante
c Monsieur le Maréchal,
« C'est avec émotion et gra-
titude que nous saluons votre
présence en pareil Jour en cet-
te basilique de Notre-Dame, en
ce Paris auquel nous le sen-
tons, vous êtes attaché par tou-
tea les fibres de votre cœur.
Vous y êtes venu pour compa-
tir à une grande souffrance.
Paris souffre en effet et vous
souffrez avec lui dans votre
ca-ur de Français, Paris souf-
fre de tant de vies humaines
soudain broyées, de tant de
victimes Innocentes brutale-
ment plongées dans la mort.
Paria souffre de l'angoisse qui
pèse sur tous ses fils. Nous
sentons combien de tels coups
atteignent profondément la
sensibilité d'un peuple et sur-
tout du peuple de Paris, avec
ses humbles, les fils de la clas-
se ouvrière qui, hier, dans une
situation précaire, sont réduits
aujourd'hui 11 un complet dé-
nuement. Paris souffre des excès
de guerre qui tendraient à se-
mer la mort et la haine.
réchal, nous nous inclinons de-
vant lea victimes. les morts. les
blessés, les sinistrés, tous ceux
qui sont frappés dans leur per-
sonne, dans leur situation dans
leurs biens. Dans cette épreu-
ve, cette population reste di-
gne et f:ère. Elle est fraternelle.
n suffit pour s'en convaincre
de voir les dévouements sur-
gir" Elle espère, car elle sait
que son destin dépasse l'heure
présente. Appuyée sur son pas-
sé, elle veut, par son enduran-
ce, préparer l'avenir.
1 Dans votre dernier messa-
ge. Monsieur le Maréchal, vous
avez dit Cu'é la France reste
son àme, une Ame qu'on ne
snuralt tuer. Cette ame. elle
s'est dressée dans la souffrance,
avec toutes les ressources éner-
giques qu'elle puise dans ses
origines chrétiennes. Elle sau-
ra faire son unité quoi qu'il ar-
rive.
« Nous formons des vœux
pour que le pire soit épargné a
Paris, è la France, au monde.
Nous souhaitons que les puis-
sances comprennent qu'il est
temps de mettre un terme & la
destruction qu'elles entendent
les voix les plus autorisées ici-
bae, notamment celle eu Sou-
verain Pontife qui tant de
fois, leur a parlé le langage de
la fol qui est aussi le langnqe
de la raison. Dans le même mes-
sage vous évoquiez, Monsieur
le Maréchal, la Providence de
Dieu. Pour nous, comme pour
vous, ce mot a sa belle signi-
fication chrétienne. Que Dieu
donc, qui est cette providence,
soit notre protection. Qu'il pré-
serve le monde de la ruine
vers laquelle il semble se préci-
piter. Nous vous sommes recon-
naissants de venir l'en prier
avec nous, Monsieur le Maré-
chal, sous les voûtes de cette
cathédrale, témoin Irréfutable
des vraies valeurs chrélennes et
françaises.
L'absoute commence. Le Car-
dinal suivi de deux membres du
chapitre, fait le tour du cénota-
phe dont 11 bénit, puis encense
les quatre faces.
La cérémonie religieuse est
terminée. Le Cardinal se dirige
vers le fauteuil du Maréchal
qui suivi du président Laval,
dirige ses pas vers le premier
rang des familles en deuil, de-
vant lesquelles l'un et l'autre
s'inclinent. Le Maréchal leur
adresse quelques paroles d'affec-
tueuses condoléances.
Tous les yeux sont tournés
vers le grand soldat dont on
perçoit mal les phrases car plu-
sieurs personnes en grand deuil,
ne peuvent contenir leurs san-
alots.
Le chef de l'Etat c'a plus que
quelques pas tt faire pour quit-
ter la nef, lorsque les applaudis-
sements se font entendre à l'in-
térieur même de la cathédrale.
Le cardinal Suhard accompa-
une le Chef de l'Etat et le Chef
du Gouvernement leurs voi-
tures.
Dès que le Maréchal a paru,
les applaudissements et les ac-
clamations ont retenti Le Maré-
chal salue 'de la main la foule
sur laquelle Il promène longue-
ment son regnrd pour répondre
aux acclamations sons cesse
plus nourries.
La foule scande le cri Pé-
tain, Pétair. Pét.ain D. D'autres
cris « Vive Pétain, Vive la
France se font également en-
tendre. Une Marseillaise jaillit
de la poitrine de Jeunes gens.
"Ne faites rien qui puisse compromettre
notre action et celle de la France
a demandé le Maréchal aux Parisiens
PARIS, 26. Dès 14 heures,
après le déjeuner, une foule
considérable et qu'on peut éva-
luer à plus de dix mille per-
sonnes, se massait sur la pla.
ce de l'Hôtel de Ville.
A 14 h. 50, une immense ao-
clamation retentit sur la pla-
ce le Maréchal vient de pa-
raitrv-sur une tribune -impro-
visée en quelques heures.
D'un geste il demande le si-
lence. Puis il prend la parole
d'une voix assez basse, mais
ferme. Sa silhouette droite, la
robustesse de son attitude
émerveillent les assistants. Il
parle pendant que flotte au
soleil, sur le campanile de
l'Hôtel de Ville le drapeau na-
tional qui n'y a pas été hissé
depuis 1940. Aucun haut par-
leur n'est là pour porter à la
foule ces paroles que nul n'at-
tendait et n'osait espérer. Ces
quelques mots très brefs sont
accueillis dans le plus grand
recueillement.
« Je ne pensais pas me trou-
ver devant une pareille assem-
blée, dit le Maréchal, et je ne
vous ferai pas de discours.
C'est l'ensemble de la été
du pays qui me préoccupe.
Si chaque jour je reçois
beaucoup de monde et si cha-
que fois i'éprouve un grand
plaisir à m'entretenir avec
mes interlocuteurs, je regrette,
le temps m'étant mesuré, de
ne pouvoir la faire aujovx~
d'hui.
c En tout caa je puis vous
dire que j'ai éprouvé une gran-
de satisfaction de pouvoir vaut
faire cette courte visite.
e Je suis venu pour saluer
les morts et plaindre les vi-
vants qui restent sous la me-
nace des attaques promises à
tout te pays.
t J'ai été profondément at-
tristé en entrant à Notre-Da-
me ce matin, du douloureux
spectacle des familles en deuil,
J'aurais voulu qu'elles sentis-
sent combien je partage leur
accablement.
C'est une première visite
que le vous lais, une visite de
circonstances pour vous prou-
ver que le Gouvernement et
le Chef de l'Etat ne vous
oublient pas et s'attachent
toujours à vous aider le mieux
possible dans les heures sévè-
res que vous subissez.
« Mais un jour viendra où la
paix rétablie nous permettra
de vous rapporter la joie de
vivre.
Il Ce sera alors un élan de
Paris, un élan réciproque, car
j'aurai à vous remercier de
votre attitude, toujours si com-
préhensive et si fidèle-
a Je me réjouis à la seule
pensée que ce moment puisse
venir. D'ici là, je vous deman-
de, en mon nom et au nom du
président Laval, de ne rien
faire qui puisse compromettre
notre action et l'avenir de la
France. »
A pel»e le Maréchal a-t-il
cessé de parler qu'une Immense
aoclamation retentie. Les cris
de c Vive le Maréchal 1 Viw
Lavai fusent de toutes parts,
suivis de la c Marseillaise
Le Chef de l'Etat descend de
l'estrade, monte dans sa voiture
pour se rendre l'hôpital Bi.
Les ovations es renouvellent
tandis que la voiture travers
la place, s'ouvrant péniblement
un chemin parmi la foule, qui
se précipite pour saluer Une
fols encore le Maréchal.
Le départ pour Vichy
PARIS, 26. Après avoir parlé
à la foule massée sur la place
de l'Hôtel-de-VlUe, le Maréchal
est monté dans une voiture dé-
couverte pour se rendre à l'hô-
pital Bichat, où U est allé ap-
porter le réconfort de sa pré-
sence aux blessés et leur faire
distribuer quelques douceurs.
Tout le long du parcours, dos
milliers de personnes se pres
taient sur les trottoirs et aux
fenêtres des Immeubles.
A l'entrée de l'hôpital, le Ma-
réchal est accueilli par M. Serge
Oas. directeur général de l'As-
sistance publique, le directeur
et le personnel de l'établisse-
ment.
La visite commence par les
salles du rez-de-chaussée et du
premier étage, où 180 blessés
sont hospitalisés. Le chef de
l'Etat passa au milieu des lits,
serrant longuement la main des
grands blessée et disant aux
autres des paroles de réconfort.
Pendant prés de trois quarts,
d'heure, 11 se pencha ainsi au
chevet des victimes, les encou-
rage. les rend plus fana..
En quittant 1-hôpital, le Ma-
réchal, accompagné de M. Phi-
lippe Henriot, secrétaire d'Etat
à l'Information et la Pro.
pa«ende. est vivement acclamé.
La Marseillaise retentit, accom»
pagnée des cris de < Vive 18
Maréchal 1 Vive la France »
Le chef de l'Etat félicite lm
m>kleclns et le personnel de
leur dévoumcnt et se dirige vers
la foule qui rompt les barrages.
Puls, c'est le déport vers l'appas-
tement du square de Latour-
Maubourg, où, pendant de brefs
Instants, le Maréchal va se re-
trouver chez lui. Durant tout le
parcours, les acclamations ne
cessent de retentir.
Arrivé dans ses appartements,
le chef de l'Etat reçoit quelques
Intimes, dont M. Quinones de
Léon, ancien ambassadeur d'Es-
pagne.
Vers 17 heures, Il remonte en
voiture en compagnie des deux
préfets, qui l'accompagnent à la
limite du département de laC
Seine. C'est ensuite le départr
vers Vichy, après une balte sxa}
le trajet {Im retour.
TPhoto archives « OuestSoialr *t
Washington est mécontent de la Suède
WASHINGTON, 26. On dé-
clare, dans les milieux bien in-
tormés, que le gouvernement
suédois, dans sa réponse à la
note américaine concernent les
relations commerciales germano-
suédoises. a fait valoir trois or-
dres de faite pour ne pas don-
ner satisfaction aux demandes
des Etats-Unis
1* Si la Suède se conformait!
à la requête anglo-américaine,
elle contreviendrait au statut de
la neutralité
2° Elle ne peut rompre les
accorde commerciaux qu'elle a
conclus avec l'Allemagne
3" La Suède dépend de l'Alle-
magne pour 83 ro de ses Impor-
tations, et seulement pour 17 •
des pays adversaires de l'Alle-
magne.
Après avoir prie connaissance
de la note suédoise, M. Cordell
Hull l'a qualifiée de non satis-
faisante ».
Une proclamation
de M. Mussolini
aux troupes italiennes
BSRLIN, 26. A l'Issue de son
entrevue avec le PUtirer, It Uuce,
ainsi qu'il a été annonce, a aU¡-
pecté sur un terrain de manx'iv.-ts
jne es divulon» najltnm.» ce-
ceirnu'». reiormèet. A cette occ«-
s:oi L s'est adressé à les soldat*
en en termes
C'«>t un Honnuur pour mu>
a (tre Imtruttt sur ce It'tatn de
manoeuvre», n cette Jure école ou
ont et! lormeei cet armée» aide-
mande. qut, depuis cinq an» délit.
luttent victoneutement et inioran-
lablcment contre de» forces tupi-
Heure». Voxa devez ellacer la honte
dx 8 leptembre qui ne peut ¡'dire
VU aux prix de ta lutte et du (an;.
Je »ui» certain que le four où
vous combattre» contre .et enne-
mis de l'il il Il. detd du Oart-
Bliano ura pour vous un tour
laite.
M. Mussolini qui a pris part à
été acclamé avec enthouelasme par
ses soldats.
BERLIN. 26. Le géneral-oberet
Hans HUbe. auquel le Führer avait
conféré le 20 avril les feuilles de
chéne avec épies et brillants de la
Croix de Chevalier de la Croix de
Fer, vient de tronver ta sort dans
un accident d'aviation,
BACHOT 44
YYEVRr.VX candidats qui ne
connaltronL cette année ni
examinateurs (pal d'oral), ni
de maths pour les nuis en maths,
ni d'histoire pour ceux qui sont
brouillés avec les dates et les trai-
tés. ni de gymnastique pour les em-
pétrés, ni !<« ëtouijcments de la
canicule.
C était autre chose a la 4 belle
époque murrnurent les barbons
jaloux des lardons.
Jaloux de quoi t Je vous le de-
mande un peu. Si vous cioyez que
c'est drôle, de suivre des cours
entre deux alertes, ou de potasser
1 Iphtgénle » j'iund on est jot-
même perdu en Aullde. sans profs,
;rns pions et sans tabac 1
Les heureux candidats. c'étaient
nos pères, même recalés. Quant aux
autrei. les forts en thèmes, en
algèbre ou en cosmographie, pour
ce que ça leur a serti.
Citation d'un milicien
à l'ordre de la Nation
VICHY, 26. Le e Journal OUI
l'ordre- de la .U'.lun de M Jvan-
Tomast. chef de centaine du giuup*-
spéclal de sécurité Com.na.1ant ur
détachement de francs-gardes t> 1er-
preuve d'un entrain ̃'t a »n cou* âge
Hennit n'affirmant ainsi jn tntisJ-
neur d'hommes,de premier u:ore
Le travail
dans les boulangeries
PARIS. 26. Le ministère du
Travail communique
Le c Journal Officiel vient
de publier une loi relative au
travail de nuit dans la boulan-
gerie. On sait qu'aux termes de
l'art. 20 du livre II du code du
travail il est interdit d'employer
des ouvriers à la fabrication du
pain entre 10 heures du soir et
4 heures du matin. La nouvelle
loi prévoit qu'en vue d'assurer
l'approvisionnement régulier aux
besoins de la population. les
préfets pourront dans certaines
conditions autoriser pour une
commune Ou une région déter-
minée, !'emploi des ouvriers à la
fabrication du pain pendant
tout ou partie du temps com-
pris entre lo heures du soir et
4 heures du matin. Les heures
de travail comprises dans cet
intervalle donneront lieu à une
majoration de salaire axée
25
Le relèvement des A.S.
PARIS 26 \De notre rédac-
«on). A propos de la loi por-
tant sur le relèvement du pla-
fond des assurances sociales, le
ministère du Travail précise
qu'elle aura effet à compter du
l«r Janvier 1941 en ce qui con-
cerne les travailleurs immatri-
culés dans l'assurance avant le
31 décembre 1943 et pour les
autres bénéficiaires à compter
du l«r avril.
Les salaires limites de 48.000
francs correspondent à la durée
légale de 2.000 heures de tra-
vail par an ou 40 heures par se-
maine, et seront relevés auto-
matiquement au.vant la durée
du travail dans chaque établis-
sement. C'est ainsi que pour les
établissements où la durée du
travail sera de 46 heures. li> sa-
laire limite atteindrait 34.000 fr.
et pour les entreprises travail*
lont 48 heures par semaine B
sera relevé Jusqu'à 57.000 fr.
JOURNAL QUOTIDIEN REGIONAL
UN FRANG
̃̃UNIS. M n» «I Prf-aettt.
T* SS-Tl CT. Ut RSNMB8
nUDI
27
AVRIL
St Frédéric
Rédaction
114 Ch.-K7séM
MKIS «>
TéL Bab.»-M
nHAMM»
jUMU*è IHUHl
•vit.
AimoHcm
"Votre douleur est la mienne"
Pour la première fois
depuis juin 1940
le Maréchal Pétai-n est venu a Paris
associer la France au deuil do sa capitale
Le Maréchal de France a assisté au service funèbre
célébré à Notre-Dame pour les victimes des récents bombardements
E moment convenait .jour le retour de notre
dans la ville de Paris.. « la /NI. et
resterai arec tous dans les Jours sombres
C'eu devant des cercueils, au chevet des blestêw,
que le père de la Patrie reprend contact arec une
capitale endeuillée, menacée et frémissante. Le dra-
peau tricotera, tlotiant pour la première lois depuis
fluatre ont sur le beffroi de THotel de Ville, tris
aaane, avant de reprendre un prochain jour sa cra-
vate de crêpe, au vent aigrelet d'un ciel que souille-
ront ce soir, peut-être- les oiseaux ténébreux qui cé-
ment la mort.
Le Maréehal sait cela. Et, tel nous le connûmes
aux veilles d'offensives, tel nous le retrouvons, aussi
ferme, au*»' paternel, aussi courageux et réconfor-
tant, au milfeu des seuls héros, martyrs et victimes,
que sa gloire Immortelle ait en ces Jours à mainte-
air sur les sentiers de l'honneur.
Un peuple versatile et vain nous errons paru
être ce peuple-lâ aurait préféré une arrivée à
grand spectacle, entourée des déploiements et du
faste que certains triomphes, même éphémères, con-
templent comme un couronnement, fussent-ils l'an-
nonce d'un mortel vertige.
Il aura été donné à la France capitale Paris
de retrouver son chet, Je vainqueur de Verdun,
dans une libre rentrée due à la compassion, à Ja
fidélité dans le malheur.
Et c'est tris bien ainsi. L'union des Français de-
vait, doit se refaire dans la communautd familiale,
cimentée par cette fraternité qui n'est plus un sym-
bole, mais un fait, un fait consacré par les périls
communs, les hérolsmes communs, les communes
souffrances.
Et. désormais, par la présence, auz jours som-
bres du chef qui a promis sa personne et donné
son cœur.
Progression germano-roumaine
dans le secteur de lassy
G.Q.G. DU FUEHREB, 26. LE H. C. ALLE-
MAND COMMUNIQUE
Dans la région de Sébastopol, pa suite des
Iourdes pertes qu'ils ont subles ces Jours derniers,
les Soviets ne sont limitéa à des attaques locales
qui ont été repoussées.
Sur le Dniestr Inférieur. tes Bolcheviks sont
passé* à l'attaque sur un large front. Nos troupes.
»outenues efficacement par des formations de la
Luftivaffe, ont rempurté, après de durs combats,
un ptein sucres delenslf. Des pénétrations locales
ont été colmatées ou nettoyées crue it des contre-
attaques Impétueuses. L'ennemi a perdu un grand
nombre de chars.
Au nord-ouest de lassy, les troupes allemande»
et roumaine» ont progressé par surprise et Infligé
à l'ennemi de lourde» pertes en hommes et en
matériel. Les Bolcheviks ont perdu 22 chars,
70 canons et plus de 600 prisonniers.
Entre les Carpathes et le Dniestr supérieur, les
troupes hongroises ont repoussé des contre-
uttaques ennemies.
Au sud-ouest et au nord-ouest de Loutek, nos
attaques nous ont pcrmls de gagner du terrain.
Sur la tête de pont de Nettuno. l'adversaire,
dont les assaut* ont été repoussés, a subi des
perte».
Ear le front méridional Italien, dans le sec-
teur d'une dl\lsloii d'Infanterie, nos corps francs
ont fait saut.-r. du Il mars au 24 avril, 30 chars
ennemis plusieurs ranons, alnsl qu'un grand
nombre de casemates.
En Italie du Nord, la chasse allemande et
Italienne a abattu treize avions ennemi», pour
la piupart des bombardiers quadrimoteurs.
Des forces navales légères allemandes ont
bombarde efficacement Bastta.
Au large des côtes septentrionales de la \or-
îège, dans les eaux de Dodos, les bâtiments de
protection d'un convoi allemand ont abattu
trols avions ennemis assaillants.
An dessus des territoires occupée de l'Ouest,
seize avions anglo-amérirains ont été détruits
hler.
Des bandits communistes torturent
deux miliciens avant de les tuer
VICHY, 26. Le Secrétariat générale au main-
tien de l'ordre communique
Aux lâches assassinats dans le dos perpétrés
contre ceux qui ont commis le crime de vouloir
sauver leur pays de la barbarie bolcheviste, aux
meurtres en eérie d'infirmes. de vlelllards et de
femmes qui refusent de livrer leurs maiares éco-
nomies, la balle dans la nuque d'un enfant de
trois ans qui dort dans son berceau, les bandits
viennent d'ajouter preuve Indiscutable de leur
sadlsm? ct de leur lâcheté la torture.
Dans une gorge du Vercors on vient de décou-
vrir les cadavres On deux miliciens. Leur corps
atrocement mutilés portent les traces de tortures
raffinées.
Ces malheureux ont eu les yeux crevés, les oreil-
les et les orgie» des :na!ns arrachés, la tête fra-
cassée à coups de bûche et la langue coupée avec
une tenaille, avant (t'être abattus de la tradition-
nelle rafale de mitraillette.
Nous hvrons ces simples faits à la méditation
de ceux qui espérent encore être épargnés par les
repris de Justice aux ordre de Moscou et de Lon-
dres.
Sept personnes tuées dans l'Orne
ALKNÇON. 26. Dans la nuit de lundi à
mardi, des bandits armés se sont Introduits chez
les épnux Tessier, cultivateurs à Perrières-la-
Verrerie.
A coups de mitraillette. ils ont abattu M. Tes-
sler, 58 ans. sa femme. 49 ans, deux de leurs fils,
Agés respectivement de 15 et 25 ans, leur fille.
19 ans, la soeur de M. Tessier. 54 atts, ainsi qu'un
ouvrier tailleur. Laduc. 54 ans.
Une Importante somme d'argent parait avoir
été dérobée.
LA FÊTE NATIONALE DU TRAVAIL
Paris, 28. Au Palais de Chaillot, le diman-
che 30 avril, à 14 h. 30. M. Maroel Déat. ministre-
secrétaire d'Etat au Travail et à la Solidarité Na-
tionale, prononcera un Important discours qui
fera radiodiffusé par l'ensemble des postes fran-
çais
Pour la première fols, la musique des Chantiers
de Jeunesse se fera entendre à Parla.
La nuit dernière, des avions
de harcèlement ennemls ont
Jeté des bombes sur des locali-
tés de l'Allemagne occldentale.
La même nuit, nos formations
d'avions de combat lourds ont
attaqué efficacement des con-
rentra'Jnns de navire» dans les
ports de lit cûte sud-est de l'An.
Kleterre.
Engagement naval
dans la baie de St-Malo
Berlin. 26. De violents en-
gagements ne sont déroulée la
nuit dernière, dans la partie
ouest de la baie de Saint-Malo.
entre les forces navales légères
allemandes et anglaises.
Au même moment des ve-
dettes rapides allemandes entre-
prenaient un raid sur la côte
méridionale de l'Angleterre, li-
vrant combat, à l'est de l'lie de
Wlght. des contre-torpilleurs
britanniques.
L'aviation américaine
a survolé, hier,
le Reich
BERLIN, 26.. Des forma-
tions de bombardiers et de chas-
seurs américains ont survolé le
territoire du Reich dans la ma-
tinée d'aujourd'hui. En dépit de
conditions de visibilité défavo-
rables. ils furent immédiatement
combattus par de puissantes
forces de ".n défense allemande.
On signale de violents combats
aériens dans les réglons du Nord-
Ouest et du Centre de l'Allema-
gne.
Le procès du C. U. A. R.
39 contumax
condamnés à mort
à Alger
TANUkR. 25. Le Tribunal mili-
taire a'AUer a rendu aon vérdict
dîna e procès qui avait été intenté
aux membres du a Comité d'uni»
et d'action révolutionnaire •.
Les '9 accusés, dont George»
O'Ulbatid. qui étalent luges car
contumace, ont été condamnes t
mort et la confiscation de tous
leurs biens. Parmi les trois accusés
qui camparalaaaient en personne.
deux MM. Conceasa et Manimln.
ont été condamnée respectivement
à 16 et M) ana de travaux forces et
en entre A la conftscatlon de tour
leurs biens. Le troisième M de
Malui a rt« renvoyé Gevent ur
antre tribunal
Le Comité d'Algrr publie une
note officielle disant Que mnlgrè
l'annonce de représailles, les pro-
ces seront poursuivis.
Rupture imminente
entre les U.S.A.
et la Finlande
MADRID. 26. Le correspon-
dant à New- York du journal ma-
drilène a Arrlba » mande à son
journal que selon les milieux po-
Utlques de Washington, la rup-
ture des relations diplomatiques
entre les Etats-Unis et la Fin-
lande est Imminente.
Le département d'Etat améri-
cain. questionné par de nom-
breux journalistes, n'a voulu ni
infirmer ni confirmer cette nou-
velle.
PARIS, 38. Parti de Vichy,
le chef de l'Etat est arrivé dans
la soirée 4 Melun où U a passé
la nuit. Aux premières heures
de la matinée le Maréchal rou-
lait en auto dans la direction
de Paru. Il atteignait vers
8 heures le Rond-Point de la
Pompadour, limite du départe-
ment de la Seine, où MM. René
BoufTet. préfet de la Seine, et
Amédée Bussière, préfet de po-
lice, l'attendaient pour le saluer.
Dès 9 heures, la place de l'Hô-
tel-de-Vllle a été dégagée et
seuls y ont accès les personna-
lités officielles, les Journalistes
et les photogtaphes. Une baie de
gardiens de la paix, casqués,
s'est rangée devant l'Hôtel de
Ville. Le drapeou français flotte
sur le campanile. Lee passants,
peu nombreux. commencent •>'
s'arrêter derrière le service d'or.
dre et se deanandent la raison
de ce déploiement de forces et
constatent avec surprise que le
drapeau français que l'on n'y
avait pas vu depuis bien long-
temps, flotte sur la maison com.
mune.
A 9 h. 30. des estafettes mo-
tocycllstee arrivent sur la place
par la rue de Rivoli, venant de
ia Bastille. Elles encadrent une
grande voiture noire dont le fa-
nion tricolore est orné de la
francisque. A l'intérieur, on
peut voir le Chef de l'Etat, en
uniforme kaki et képi ronce,
«ante de blnnc. Les passants so
découvrent. Les gardiens de la
paix se mettent au garde-a-vous
Suivie d'autres voitures et de
motocyc:lstes, l'automobile du
Chef de l'Etat franchit le por.
che de l'Hôtel de Ville. La foule
s'eut «massée peu a peu sur le
trottoir oppose au quai.
A 10 heures précises, un ordre
bref retentit « Gorde-à-vous »
Le cortèfe offlclel sort de l'Hô-
tel de Ville et gagne Notre-
Dame.
Tout le long du parcoure, la
foule s'est rangée derrière le
service d'ordre, sans trop savoir
Quelle en est la raison d'être.
La nouvelle de l'arrivée du Ma-
réchal ne s'y répand que lente-
ment. Maie mu passage des voi-
tures officielles, toujours escor-
tée3 de motocyclistes, d'estafet-
fusent de partout e C'est lui,
c'est bien lui. Vive le Maréchal
Vive la France.
9 h. 50, voici le président La-
val.
Une expression de gravité ex-
trême et d'affliction attriste son
visage.
Il est 10 h., précédée d'esta-
fettes, la voiture du Chef de
l'Etat arrive lentement sur la
place du Parvis Notre-Dame,
passe devant la statue de Char.
ipmwgne, vire sur la gauche et
t'immobilise Le Maréchal est
entouré des deux préfets. A sa
descente de voiture, toutes les
têtes se découvrent.
Notre-Dame dans ses voiles de deuil
Le transept et l'allée centrale
de l'abside sont tapissés de noir.
Les sièges du transept ont été
recouverts de housses noires,
ainsi que ceux des premiers
rangs de la nef, où ont pris pla-
ce les personnalités officielles
MM. de Brinon, ambassadeur de
France, secrétaire d'Etat auprès
du chef du Gouvernement; üa-
bolde, garde des Sceaux, mlnis.
tre secrétaire d'Etat à la Jus Li-
ce; Cithala, ministre-secrétaire
d'Etat aux Finances et à l'Eco-
nomie Nationale; Abel Bonnard,
ministre-secrétaire d'Etat à l'E-
ducation Nationale; Blchelonne,
ministre-secrétaire d'Etat i la
Production Industrielle et aux
Communications; Meroel Déat,
ministre-secrétaire d'Etat au Tra
vail et à la Solidarité Nationale:
Philippe Henrlot, secrétaire d'E-
tat à l'Information et à la Pro-
p^Stande: Chasseigne, secrétaire
d'Etat au Ravitaillement, et le
général Bricard, grand chnnce-
lier de la Légion d'honneur.
En face des travées réservées
aux ministres, de l'autre côté
du catafalque avalent pris pla-
ce les représentants des autort.
tés allemandes parmi lesquelles
on remarquait le ministre von
Bargen, chargé d'affaires d'Alle-
magne M. von Renthe-Flnk,
ministre plénipotentiaire du
gouvernement du Reich auprès
du chef de l'Etat français; le
commandant de Paris. général
von Botneburg-Lengsfeld.
Les famille* des victimes oc-
cupent les chaises de l'abside,
derrière les personnalités pré-
sentes.
A 10 h. moins cinq, le cardi-
nal Suhard sort de la sacristie,
eulvl par le clergé.
A 10 h .précises, lA prilat sort
sur le parvis pour accueillir le
Maréchal de France, chef de
l'Etat, tandis que jouent les
grandes orgues tenues par M.
Léonce de Saint-Martin. Précé-
dés de la croix portée par un
acolyte, le Cardinal et le Maré-
chal, marchant de front, suivis
par le chapitre et le clergé, s'a-
vancent solennellement dans
l'allée centra'.e Jusqu'au choeur.
Le Cardinal conduit le Mare-
chal.. dont le visage reflète l'é.
motion contenue qui l'étreint.
Jusqu'au fauteuil qui lui a été
réservé tout à gauche (.a l'autel,
sur une estrade où il est seul
avec son officier d'ordonnance.
le lieutenant-colonel de Longeau
St-Michel. et d'où Il domine l'as-
semblée. Au bas de cette estra-
de prennent place le Dr Mene-
trel. le commandant Tracou.,
le préfet Vuislain, directeur du
service de sécurité.
L'office divin commence.
A 10 h. 46, l'abbé de Rodnt a
termlné la célébration de la
messe. Il quitte l'autel et se di-
rige vers la sacristie.
(( Vous êtes venu pour compatir
à une grande souffrance »
dit le Cardinal au Maréchal
Le cardinal prononce alors
d'une voix émue, l'allocution
suivante
c Monsieur le Maréchal,
« C'est avec émotion et gra-
titude que nous saluons votre
présence en pareil Jour en cet-
te basilique de Notre-Dame, en
ce Paris auquel nous le sen-
tons, vous êtes attaché par tou-
tea les fibres de votre cœur.
Vous y êtes venu pour compa-
tir à une grande souffrance.
Paris souffre en effet et vous
souffrez avec lui dans votre
ca-ur de Français, Paris souf-
fre de tant de vies humaines
soudain broyées, de tant de
victimes Innocentes brutale-
ment plongées dans la mort.
Paria souffre de l'angoisse qui
pèse sur tous ses fils. Nous
sentons combien de tels coups
atteignent profondément la
sensibilité d'un peuple et sur-
tout du peuple de Paris, avec
ses humbles, les fils de la clas-
se ouvrière qui, hier, dans une
situation précaire, sont réduits
aujourd'hui 11 un complet dé-
nuement. Paris souffre des excès
de guerre qui tendraient à se-
mer la mort et la haine.
réchal, nous nous inclinons de-
vant lea victimes. les morts. les
blessés, les sinistrés, tous ceux
qui sont frappés dans leur per-
sonne, dans leur situation dans
leurs biens. Dans cette épreu-
ve, cette population reste di-
gne et f:ère. Elle est fraternelle.
n suffit pour s'en convaincre
de voir les dévouements sur-
gir" Elle espère, car elle sait
que son destin dépasse l'heure
présente. Appuyée sur son pas-
sé, elle veut, par son enduran-
ce, préparer l'avenir.
1 Dans votre dernier messa-
ge. Monsieur le Maréchal, vous
avez dit Cu'é la France reste
son àme, une Ame qu'on ne
snuralt tuer. Cette ame. elle
s'est dressée dans la souffrance,
avec toutes les ressources éner-
giques qu'elle puise dans ses
origines chrétiennes. Elle sau-
ra faire son unité quoi qu'il ar-
rive.
« Nous formons des vœux
pour que le pire soit épargné a
Paris, è la France, au monde.
Nous souhaitons que les puis-
sances comprennent qu'il est
temps de mettre un terme & la
destruction qu'elles entendent
les voix les plus autorisées ici-
bae, notamment celle eu Sou-
verain Pontife qui tant de
fois, leur a parlé le langage de
la fol qui est aussi le langnqe
de la raison. Dans le même mes-
sage vous évoquiez, Monsieur
le Maréchal, la Providence de
Dieu. Pour nous, comme pour
vous, ce mot a sa belle signi-
fication chrétienne. Que Dieu
donc, qui est cette providence,
soit notre protection. Qu'il pré-
serve le monde de la ruine
vers laquelle il semble se préci-
piter. Nous vous sommes recon-
naissants de venir l'en prier
avec nous, Monsieur le Maré-
chal, sous les voûtes de cette
cathédrale, témoin Irréfutable
des vraies valeurs chrélennes et
françaises.
L'absoute commence. Le Car-
dinal suivi de deux membres du
chapitre, fait le tour du cénota-
phe dont 11 bénit, puis encense
les quatre faces.
La cérémonie religieuse est
terminée. Le Cardinal se dirige
vers le fauteuil du Maréchal
qui suivi du président Laval,
dirige ses pas vers le premier
rang des familles en deuil, de-
vant lesquelles l'un et l'autre
s'inclinent. Le Maréchal leur
adresse quelques paroles d'affec-
tueuses condoléances.
Tous les yeux sont tournés
vers le grand soldat dont on
perçoit mal les phrases car plu-
sieurs personnes en grand deuil,
ne peuvent contenir leurs san-
alots.
Le chef de l'Etat c'a plus que
quelques pas tt faire pour quit-
ter la nef, lorsque les applaudis-
sements se font entendre à l'in-
térieur même de la cathédrale.
Le cardinal Suhard accompa-
une le Chef de l'Etat et le Chef
du Gouvernement leurs voi-
tures.
Dès que le Maréchal a paru,
les applaudissements et les ac-
clamations ont retenti Le Maré-
chal salue 'de la main la foule
sur laquelle Il promène longue-
ment son regnrd pour répondre
aux acclamations sons cesse
plus nourries.
La foule scande le cri Pé-
tain, Pétair. Pét.ain D. D'autres
cris « Vive Pétain, Vive la
France se font également en-
tendre. Une Marseillaise jaillit
de la poitrine de Jeunes gens.
"Ne faites rien qui puisse compromettre
notre action et celle de la France
a demandé le Maréchal aux Parisiens
PARIS, 26. Dès 14 heures,
après le déjeuner, une foule
considérable et qu'on peut éva-
luer à plus de dix mille per-
sonnes, se massait sur la pla.
ce de l'Hôtel de Ville.
A 14 h. 50, une immense ao-
clamation retentit sur la pla-
ce le Maréchal vient de pa-
raitrv-sur une tribune -impro-
visée en quelques heures.
D'un geste il demande le si-
lence. Puis il prend la parole
d'une voix assez basse, mais
ferme. Sa silhouette droite, la
robustesse de son attitude
émerveillent les assistants. Il
parle pendant que flotte au
soleil, sur le campanile de
l'Hôtel de Ville le drapeau na-
tional qui n'y a pas été hissé
depuis 1940. Aucun haut par-
leur n'est là pour porter à la
foule ces paroles que nul n'at-
tendait et n'osait espérer. Ces
quelques mots très brefs sont
accueillis dans le plus grand
recueillement.
« Je ne pensais pas me trou-
ver devant une pareille assem-
blée, dit le Maréchal, et je ne
vous ferai pas de discours.
C'est l'ensemble de la été
du pays qui me préoccupe.
Si chaque jour je reçois
beaucoup de monde et si cha-
que fois i'éprouve un grand
plaisir à m'entretenir avec
mes interlocuteurs, je regrette,
le temps m'étant mesuré, de
ne pouvoir la faire aujovx~
d'hui.
c En tout caa je puis vous
dire que j'ai éprouvé une gran-
de satisfaction de pouvoir vaut
faire cette courte visite.
e Je suis venu pour saluer
les morts et plaindre les vi-
vants qui restent sous la me-
nace des attaques promises à
tout te pays.
t J'ai été profondément at-
tristé en entrant à Notre-Da-
me ce matin, du douloureux
spectacle des familles en deuil,
J'aurais voulu qu'elles sentis-
sent combien je partage leur
accablement.
C'est une première visite
que le vous lais, une visite de
circonstances pour vous prou-
ver que le Gouvernement et
le Chef de l'Etat ne vous
oublient pas et s'attachent
toujours à vous aider le mieux
possible dans les heures sévè-
res que vous subissez.
« Mais un jour viendra où la
paix rétablie nous permettra
de vous rapporter la joie de
vivre.
Il Ce sera alors un élan de
Paris, un élan réciproque, car
j'aurai à vous remercier de
votre attitude, toujours si com-
préhensive et si fidèle-
a Je me réjouis à la seule
pensée que ce moment puisse
venir. D'ici là, je vous deman-
de, en mon nom et au nom du
président Laval, de ne rien
faire qui puisse compromettre
notre action et l'avenir de la
France. »
A pel»e le Maréchal a-t-il
cessé de parler qu'une Immense
aoclamation retentie. Les cris
de c Vive le Maréchal 1 Viw
Lavai fusent de toutes parts,
suivis de la c Marseillaise
Le Chef de l'Etat descend de
l'estrade, monte dans sa voiture
pour se rendre l'hôpital Bi.
Les ovations es renouvellent
tandis que la voiture travers
la place, s'ouvrant péniblement
un chemin parmi la foule, qui
se précipite pour saluer Une
fols encore le Maréchal.
Le départ pour Vichy
PARIS, 26. Après avoir parlé
à la foule massée sur la place
de l'Hôtel-de-VlUe, le Maréchal
est monté dans une voiture dé-
couverte pour se rendre à l'hô-
pital Bichat, où U est allé ap-
porter le réconfort de sa pré-
sence aux blessés et leur faire
distribuer quelques douceurs.
Tout le long du parcours, dos
milliers de personnes se pres
taient sur les trottoirs et aux
fenêtres des Immeubles.
A l'entrée de l'hôpital, le Ma-
réchal est accueilli par M. Serge
Oas. directeur général de l'As-
sistance publique, le directeur
et le personnel de l'établisse-
ment.
La visite commence par les
salles du rez-de-chaussée et du
premier étage, où 180 blessés
sont hospitalisés. Le chef de
l'Etat passa au milieu des lits,
serrant longuement la main des
grands blessée et disant aux
autres des paroles de réconfort.
Pendant prés de trois quarts,
d'heure, 11 se pencha ainsi au
chevet des victimes, les encou-
rage. les rend plus fana..
En quittant 1-hôpital, le Ma-
réchal, accompagné de M. Phi-
lippe Henriot, secrétaire d'Etat
à l'Information et la Pro.
pa«ende. est vivement acclamé.
La Marseillaise retentit, accom»
pagnée des cris de < Vive 18
Maréchal 1 Vive la France »
Le chef de l'Etat félicite lm
m>kleclns et le personnel de
leur dévoumcnt et se dirige vers
la foule qui rompt les barrages.
Puls, c'est le déport vers l'appas-
tement du square de Latour-
Maubourg, où, pendant de brefs
Instants, le Maréchal va se re-
trouver chez lui. Durant tout le
parcours, les acclamations ne
cessent de retentir.
Arrivé dans ses appartements,
le chef de l'Etat reçoit quelques
Intimes, dont M. Quinones de
Léon, ancien ambassadeur d'Es-
pagne.
Vers 17 heures, Il remonte en
voiture en compagnie des deux
préfets, qui l'accompagnent à la
limite du département de laC
Seine. C'est ensuite le départr
vers Vichy, après une balte sxa}
le trajet {Im retour.
TPhoto archives « OuestSoialr *t
Washington est mécontent de la Suède
WASHINGTON, 26. On dé-
clare, dans les milieux bien in-
tormés, que le gouvernement
suédois, dans sa réponse à la
note américaine concernent les
relations commerciales germano-
suédoises. a fait valoir trois or-
dres de faite pour ne pas don-
ner satisfaction aux demandes
des Etats-Unis
1* Si la Suède se conformait!
à la requête anglo-américaine,
elle contreviendrait au statut de
la neutralité
2° Elle ne peut rompre les
accorde commerciaux qu'elle a
conclus avec l'Allemagne
3" La Suède dépend de l'Alle-
magne pour 83 ro de ses Impor-
tations, et seulement pour 17 •
des pays adversaires de l'Alle-
magne.
Après avoir prie connaissance
de la note suédoise, M. Cordell
Hull l'a qualifiée de non satis-
faisante ».
Une proclamation
de M. Mussolini
aux troupes italiennes
BSRLIN, 26. A l'Issue de son
entrevue avec le PUtirer, It Uuce,
ainsi qu'il a été annonce, a aU¡-
pecté sur un terrain de manx'iv.-ts
jne es divulon» najltnm.» ce-
ceirnu'». reiormèet. A cette occ«-
s:oi L s'est adressé à les soldat*
en en termes
C'«>t un Honnuur pour mu>
a (tre Imtruttt sur ce It'tatn de
manoeuvre», n cette Jure école ou
ont et! lormeei cet armée» aide-
mande. qut, depuis cinq an» délit.
luttent victoneutement et inioran-
lablcment contre de» forces tupi-
Heure». Voxa devez ellacer la honte
dx 8 leptembre qui ne peut ¡'dire
VU aux prix de ta lutte et du (an;.
Je »ui» certain que le four où
vous combattre» contre .et enne-
mis de l'il il Il. detd du Oart-
Bliano ura pour vous un tour
laite.
M. Mussolini qui a pris part à
été acclamé avec enthouelasme par
ses soldats.
BERLIN. 26. Le géneral-oberet
Hans HUbe. auquel le Führer avait
conféré le 20 avril les feuilles de
chéne avec épies et brillants de la
Croix de Chevalier de la Croix de
Fer, vient de tronver ta sort dans
un accident d'aviation,
BACHOT 44
YYEVRr.VX candidats qui ne
connaltronL cette année ni
examinateurs (pal d'oral), ni
de maths pour les nuis en maths,
ni d'histoire pour ceux qui sont
brouillés avec les dates et les trai-
tés. ni de gymnastique pour les em-
pétrés, ni !<« ëtouijcments de la
canicule.
C était autre chose a la 4 belle
époque murrnurent les barbons
jaloux des lardons.
Jaloux de quoi t Je vous le de-
mande un peu. Si vous cioyez que
c'est drôle, de suivre des cours
entre deux alertes, ou de potasser
1 Iphtgénle » j'iund on est jot-
même perdu en Aullde. sans profs,
;rns pions et sans tabac 1
Les heureux candidats. c'étaient
nos pères, même recalés. Quant aux
autrei. les forts en thèmes, en
algèbre ou en cosmographie, pour
ce que ça leur a serti.
Citation d'un milicien
à l'ordre de la Nation
VICHY, 26. Le e Journal OUI
l'ordre- de la .U'.lun de M Jvan-
Tomast. chef de centaine du giuup*-
spéclal de sécurité Com.na.1ant ur
détachement de francs-gardes t> 1er-
preuve d'un entrain ̃'t a »n cou* âge
Hennit n'affirmant ainsi jn tntisJ-
neur d'hommes,de premier u:ore
Le travail
dans les boulangeries
PARIS. 26. Le ministère du
Travail communique
Le c Journal Officiel vient
de publier une loi relative au
travail de nuit dans la boulan-
gerie. On sait qu'aux termes de
l'art. 20 du livre II du code du
travail il est interdit d'employer
des ouvriers à la fabrication du
pain entre 10 heures du soir et
4 heures du matin. La nouvelle
loi prévoit qu'en vue d'assurer
l'approvisionnement régulier aux
besoins de la population. les
préfets pourront dans certaines
conditions autoriser pour une
commune Ou une région déter-
minée, !'emploi des ouvriers à la
fabrication du pain pendant
tout ou partie du temps com-
pris entre lo heures du soir et
4 heures du matin. Les heures
de travail comprises dans cet
intervalle donneront lieu à une
majoration de salaire axée
25
Le relèvement des A.S.
PARIS 26 \De notre rédac-
«on). A propos de la loi por-
tant sur le relèvement du pla-
fond des assurances sociales, le
ministère du Travail précise
qu'elle aura effet à compter du
l«r Janvier 1941 en ce qui con-
cerne les travailleurs immatri-
culés dans l'assurance avant le
31 décembre 1943 et pour les
autres bénéficiaires à compter
du l«r avril.
Les salaires limites de 48.000
francs correspondent à la durée
légale de 2.000 heures de tra-
vail par an ou 40 heures par se-
maine, et seront relevés auto-
matiquement au.vant la durée
du travail dans chaque établis-
sement. C'est ainsi que pour les
établissements où la durée du
travail sera de 46 heures. li> sa-
laire limite atteindrait 34.000 fr.
et pour les entreprises travail*
lont 48 heures par semaine B
sera relevé Jusqu'à 57.000 fr.
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