Titre : L'Aéronautique
Éditeur : Gauthier-Villars (Paris)
Date d'édition : 1926-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343878271
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 septembre 1926 01 septembre 1926
Description : 1926/09/01 (A8,N88)-1926/09/30. 1926/09/01 (A8,N88)-1926/09/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6555719v
Source : Musée Air France, 2013-273208
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/11/2013
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- SOMMAIRE
- .......... Page(s) .......... 285
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- .......... Page(s) .......... 307
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- .......... Page(s) .......... 315
- .......... Page(s) .......... 316
- Revue des Livres
- "L'Aéronautique marchande", Bulletin mensuel - n° 57
- "L'AÉROTECHNIOUE"
L'AÉROTECHNIQUE. 305
REVUE DES REVUES
Sur l'effet retardateur d'inflammation
produit par les corps dits antidétonants.
M. Dumanois a émis l'hypothèse que les antidétonants inter-
venaient pour détruire l'onde explosive en agissant pour augmenter
le temps nécessaire à obtenir l'allumage spontané, pour une tem-
pérature donnée, supérieure à la température minimum à laquelle
l'allumage spontané est possible.
On pourrait expliquer aussi bien leur rôle en supposant qu'ils agis-
sent en augmentant la température nécessaire à l'allumage spontané.
Si l'auteur a adopté la première hypothèse, c'est qu'elle lui
paraît plus logique : étant donnée la proportion infime d'antidé-
tonant nécessaire pour éteindre l'onde explosive (de l'ordre de
en volume il paraît plus rationnel d'admettre que l'antidétonant
intervient pour modifier d'une façon infiniment petite, inférieure
au ':10 de seconde, le temps nécessaire à l'allumage, plutôt que
d'agir, en relevant d'une quantité finie la valeur de la tempéra-
ture minimum nécessaire à l'allumage spontané. Les expériences
de M. André Pignot (Acad. sci., p. 376) semblent confirmer d'ail-
leurs cette manière de voir en montrant que l'action des antidéto-
nants n'a qu'une influence négligeable sur la valeur des tempéra-
tures d'inflammation.
Quelle que soit d'ailleurs l'hypothèse faite, elle conduit M. Duma-
nois à attribuer aux antidétonants un véritable rôle de retarda-
teur d'inflammation; il est donc intéressant de pouvoir vérifier
ce résultat par l'expérience.
Or en agissant par des procédés physiques, il est possible de
faire disparaître, sans antidétonant, l'onde explosive pour une
compression de 6,7, mais on observe pour cette même valeur de
la compression, lorsque le moteur tourne à faible vitesse et plein
couple, des phénomènes d'allumage prématuré produits par des
points chauds.
M. Dumanois avait eu d'ailleurs l'occasion, au cours de ses
expériences antérieures, de constater avec ce moteur l'apparition
de ce phénomène dès la compression 6.
Si les antidétonants jouent le rôle de retardateurs d'allumage,
leur adjonction au combustible doit intervenir pour faire dispa-
raître dans une certaine limite l'allumage prématuré.
Autrement dit, l'allumage prématuré sans antidétonant se pro-
duirait avec un décalage de temps t1 en avance sur l'allumage
normal, mais l'antidétonant retarde cet allumage prématuré du
temps t2. Si t2 est supérieur à tl l'antidétonant fait disparaître
l'allumage prématuré.
L'ex~ p é r i ence faite avec —— de plomb tétra-éthyl a ent i èrement
L'expérience faite avec de plomb tétra-éthyl a entièrement
1000
confirmé cette hypothèse.
Toutes choses égales, l'allumage prématuré par point chaud est
diminué de façon perceptible pour la compression 6,7. Il semble
donc que le nom « antidétonants » attribué jusqu'ici aux corps
utilisés pour éteindre l'onde explosive est impropre et résulte d'une
confusion entre l'effet et la cause, et qu'il paraît plus logique de les
appeler retardateurs d'allumage.
Il résulte des considérations ci-dessus que, une fois l'onde explo-
sive éteinte, pour reculer la limite pratique de compression, dont
la limite idéale est celle produisant l'allumage par compression
adiabatique, on peut à défaut des procédés mécaniques consistant
à améliorer le refroidissement des points chauds, qui seuls donne-
ront la solution rationnelle du problème, atténuer légèrement les
effets de l'allumage prématuré en mélangeant au combustible un
corps retardateur d'allumage. (Acad. sciences, 7-6-26).
Caractéristiques aérodynamiques d'ailes animées d'une grande vitesse
(Aerodynamic characteristics of airfoils at high speeds). Briggs,
Hull et Dryden.
Détermination de la poussée, de la traînée et du centre de
pression sur six profils, utilisés pour des hélices, à des vitesses
variant de 170 à 300 m : s.
La poussée unitaire, pour un angle d'attaque donné, décroît
rapidement quand la vitesse augmente. La traînée unitaire augmente
rapidement. Le centre de pression se déplace vers le bord de fuite.
La vitesse, à laquelle se produit un changement rapide de ces
caractéristiques, est diminuée par une augmentation de l'angle
d'attaque et de la courbure. L'angle de poussée nulle devient un
grand angle négatif jusqu'à la vitesse critique, puis tombe rapide-
ment à zéro.
Le coefficient de poussée de l'hélice, pour une valeur donnée
de V /ND, diminue aux grandes vitesses. Le coefficient de puissance
augmente. Le moment de torsion de la pale diminue. Le change-
ment rapide de ces coefficients commence à des vitesses circonfé-
rentielles plus basses pour les hélices à profil épais que pour les
autres. Avec une hélice donnée, le changement arrive plutôt avec
des valeurs faibles de V/ND qu'avec des valeurs élevées. Le pas
théorique augmente puis décroît.
L'usage de vitesses circonférentielles, approchant la vitesse du
son, entraîne donc une sérieuse diminution de rendement.
(Rapport n° 207 du N. A. C. A.)
L'approvisionnement des avions en oxygène.
L emploi des bouteilles d'oxygène comprimé nécessitant un
poids relativement considérable, M. Garsaux a employé l'oxygène
liquide. Ce gaz, à l'état liquide, est contenu dans une bouteille,
genre bouteille Thermos, mais où le verre est remplacé par du
métal. La bouteille comporte deux parois entre lesquelles on fait
le vide de manière à la rendre le plus possible étanche à la
chaleur. Pour maintenir un vide constant et suffisant, cette bou-
teille est émaillée.
Dans de telles bouteilles on a pu conserver de l'oxygène liquide
pendant 6 jours. La bouteille est fermée par un bouchon en amiante
percé de deux trous, l'un pour le dégagement du gaz vers le masque;
l'autre pour le passage d'un courant électrique. En effet, pour obtenir
un dégagement régulier d'oxygène, il faut le chauffer afin de com-
penser le froid qui est la conséquence du dégagement gazeux. Le
réchauffement est obtenu à l'aide d'une lampe en quartz qui plonge
dans l'oxygène liquide.
Le seul inconvénient de cet appareil serait la mobilité du liquide
dans la bouteille, mobilité qui pourrait amener de brusques déga-
gements gazeux intempestifs. Pour y remédier, on met dans la
bouteille, suivant une méthode utilisée en 1910 par M. Georges
Claude pour un appareil de sauvetage dans les mines, de l'amiante,
de telle sorte que la bouteille peut être inclinée sans inconvénient,
le liquide étant ainsi immobilisé.
Un rhéostat règle l'intensité du courant; et ce rhéostat est
commandé par un curseur qu'actionne une capsule barométrique,
de sorte qu'il peut y avoir finalement un dégagement de chaleur
inversement proportionnel à l'altitude.
Si l'on représente par 10 le poids mort des appareils à oxygène
comprimé, pour une même quantité d'oxygène liquide, le poids
mort sera représenté par 1. (Acad. sciences, 14-6-26.)
REVUE DES REVUES
Sur l'effet retardateur d'inflammation
produit par les corps dits antidétonants.
M. Dumanois a émis l'hypothèse que les antidétonants inter-
venaient pour détruire l'onde explosive en agissant pour augmenter
le temps nécessaire à obtenir l'allumage spontané, pour une tem-
pérature donnée, supérieure à la température minimum à laquelle
l'allumage spontané est possible.
On pourrait expliquer aussi bien leur rôle en supposant qu'ils agis-
sent en augmentant la température nécessaire à l'allumage spontané.
Si l'auteur a adopté la première hypothèse, c'est qu'elle lui
paraît plus logique : étant donnée la proportion infime d'antidé-
tonant nécessaire pour éteindre l'onde explosive (de l'ordre de
en volume il paraît plus rationnel d'admettre que l'antidétonant
intervient pour modifier d'une façon infiniment petite, inférieure
au ':10 de seconde, le temps nécessaire à l'allumage, plutôt que
d'agir, en relevant d'une quantité finie la valeur de la tempéra-
ture minimum nécessaire à l'allumage spontané. Les expériences
de M. André Pignot (Acad. sci., p. 376) semblent confirmer d'ail-
leurs cette manière de voir en montrant que l'action des antidéto-
nants n'a qu'une influence négligeable sur la valeur des tempéra-
tures d'inflammation.
Quelle que soit d'ailleurs l'hypothèse faite, elle conduit M. Duma-
nois à attribuer aux antidétonants un véritable rôle de retarda-
teur d'inflammation; il est donc intéressant de pouvoir vérifier
ce résultat par l'expérience.
Or en agissant par des procédés physiques, il est possible de
faire disparaître, sans antidétonant, l'onde explosive pour une
compression de 6,7, mais on observe pour cette même valeur de
la compression, lorsque le moteur tourne à faible vitesse et plein
couple, des phénomènes d'allumage prématuré produits par des
points chauds.
M. Dumanois avait eu d'ailleurs l'occasion, au cours de ses
expériences antérieures, de constater avec ce moteur l'apparition
de ce phénomène dès la compression 6.
Si les antidétonants jouent le rôle de retardateurs d'allumage,
leur adjonction au combustible doit intervenir pour faire dispa-
raître dans une certaine limite l'allumage prématuré.
Autrement dit, l'allumage prématuré sans antidétonant se pro-
duirait avec un décalage de temps t1 en avance sur l'allumage
normal, mais l'antidétonant retarde cet allumage prématuré du
temps t2. Si t2 est supérieur à tl l'antidétonant fait disparaître
l'allumage prématuré.
L'ex~ p é r i ence faite avec —— de plomb tétra-éthyl a ent i èrement
L'expérience faite avec de plomb tétra-éthyl a entièrement
1000
confirmé cette hypothèse.
Toutes choses égales, l'allumage prématuré par point chaud est
diminué de façon perceptible pour la compression 6,7. Il semble
donc que le nom « antidétonants » attribué jusqu'ici aux corps
utilisés pour éteindre l'onde explosive est impropre et résulte d'une
confusion entre l'effet et la cause, et qu'il paraît plus logique de les
appeler retardateurs d'allumage.
Il résulte des considérations ci-dessus que, une fois l'onde explo-
sive éteinte, pour reculer la limite pratique de compression, dont
la limite idéale est celle produisant l'allumage par compression
adiabatique, on peut à défaut des procédés mécaniques consistant
à améliorer le refroidissement des points chauds, qui seuls donne-
ront la solution rationnelle du problème, atténuer légèrement les
effets de l'allumage prématuré en mélangeant au combustible un
corps retardateur d'allumage. (Acad. sciences, 7-6-26).
Caractéristiques aérodynamiques d'ailes animées d'une grande vitesse
(Aerodynamic characteristics of airfoils at high speeds). Briggs,
Hull et Dryden.
Détermination de la poussée, de la traînée et du centre de
pression sur six profils, utilisés pour des hélices, à des vitesses
variant de 170 à 300 m : s.
La poussée unitaire, pour un angle d'attaque donné, décroît
rapidement quand la vitesse augmente. La traînée unitaire augmente
rapidement. Le centre de pression se déplace vers le bord de fuite.
La vitesse, à laquelle se produit un changement rapide de ces
caractéristiques, est diminuée par une augmentation de l'angle
d'attaque et de la courbure. L'angle de poussée nulle devient un
grand angle négatif jusqu'à la vitesse critique, puis tombe rapide-
ment à zéro.
Le coefficient de poussée de l'hélice, pour une valeur donnée
de V /ND, diminue aux grandes vitesses. Le coefficient de puissance
augmente. Le moment de torsion de la pale diminue. Le change-
ment rapide de ces coefficients commence à des vitesses circonfé-
rentielles plus basses pour les hélices à profil épais que pour les
autres. Avec une hélice donnée, le changement arrive plutôt avec
des valeurs faibles de V/ND qu'avec des valeurs élevées. Le pas
théorique augmente puis décroît.
L'usage de vitesses circonférentielles, approchant la vitesse du
son, entraîne donc une sérieuse diminution de rendement.
(Rapport n° 207 du N. A. C. A.)
L'approvisionnement des avions en oxygène.
L emploi des bouteilles d'oxygène comprimé nécessitant un
poids relativement considérable, M. Garsaux a employé l'oxygène
liquide. Ce gaz, à l'état liquide, est contenu dans une bouteille,
genre bouteille Thermos, mais où le verre est remplacé par du
métal. La bouteille comporte deux parois entre lesquelles on fait
le vide de manière à la rendre le plus possible étanche à la
chaleur. Pour maintenir un vide constant et suffisant, cette bou-
teille est émaillée.
Dans de telles bouteilles on a pu conserver de l'oxygène liquide
pendant 6 jours. La bouteille est fermée par un bouchon en amiante
percé de deux trous, l'un pour le dégagement du gaz vers le masque;
l'autre pour le passage d'un courant électrique. En effet, pour obtenir
un dégagement régulier d'oxygène, il faut le chauffer afin de com-
penser le froid qui est la conséquence du dégagement gazeux. Le
réchauffement est obtenu à l'aide d'une lampe en quartz qui plonge
dans l'oxygène liquide.
Le seul inconvénient de cet appareil serait la mobilité du liquide
dans la bouteille, mobilité qui pourrait amener de brusques déga-
gements gazeux intempestifs. Pour y remédier, on met dans la
bouteille, suivant une méthode utilisée en 1910 par M. Georges
Claude pour un appareil de sauvetage dans les mines, de l'amiante,
de telle sorte que la bouteille peut être inclinée sans inconvénient,
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