188 l'Aérophile, Juin 1932
Etienne Flandin, avec M. François Bréguet,
fils de notre collègue, Jacques Bréguet.
Au moment où arrivait la lettre annonçant
cette heureuse nouvelle, nous apprenions que
Jacques Bréguet venait de subir, d'urgence,
l'opération de l'appendicite. Celui-ci, dont la
santé donna de graves inquiétudes pendant
plusieurs jours, est maintenant en voie de gué-
rison et reprendra bientôt la direction de ses
nombreuses entreprises.
•
Les membres de l'Aéro-Club désirant rece-
voir la documentation concernant les manifes-
tations sportives et touristiques ou obtenir des
renseignements sur les voyages aériens peuvent
s'adresser à la Commission d'aviation qui se
met à leur disposition.
Nous apprenons avec peine, par M. André
Dubonnet et M. et Mme du Breuil de Saint-
Germain, la mort de Mme André Dubonnet,
née Xenia Howard-Johnston, qui a succombé
le 24 mai, à l'âge de 29 ans.
M. et Mme Bpthiat nous annoncent la mort
de Mme Debruyne, leur mère, survenue à Lille,
le 10 mai.
Madame Jules Dreyfus, mère de nos collègues
Georges el André Dreyfus, est morte le 29 mai à
Boulogne-sur-Mer.
9b
Glasser, le gardien dévoué de l'Aéro-Club
de France depuis onze années, quitte, par suite
de son état de santé, la rue Galilée pour un
poste plus tranquille à la Maison des Ailes.
Figure familière du club, il était unanime-
ment apprécié par tous nos collègues, aussi
bien dans la vie quotidienne que dans les ré-
ceptions, où il savait veiller à tout.
Nous souhaitons que .son fils, qui lui suc-
cède dans ses fonctions, soit aussi serviable
et s'attache les mêmes sympathies.
LE RALLYE BALLON FÉMININ DE L'AÉRO-CLUB DE FRANCE
Samedi 11 Juin 1932
-4
C'est, de nouveau, à un rallye-ballons qu'avaient
été conviées, cette année, les habituées de l'an-
nuelle manifestation féminine de l'Aéro-club, après
l'expérience, pourtant réussie, du rallye-parachutes
1931.
Après nous être perdus dans Saint-Cloud, comme
tous les invités qui n'ont pas consulté la carie-
programme, nous parvenons au parc du club, sur
les coteaux.
Les concurrentes sont déjà au complet. Citons,
parmi les favorites des pronostiqueurs : Avec le
numéro 1, Diana et Danièle Brégis, qui font le
trust des témoins à décharge lorsque leur aile est
éraflée boulevard de la Madeleine. Le numéro 2,
une Packard longue comme un zeppelin, est piloté
par Raymonde Latour qui, après le ballon libre,
l'avion et le cheval, goûte aujourd'hui aux émo-
tions de la poursuite en automobile; elle est ac-
compagnée de Mad Andral. Le numè ~o 4, visible
sur la photographie, est très remarqué. Mme Hénon
- numéro 6 — est accompagnée par Mlle Jacque-
line Maurey, fille du commissaire général et grande
spécialiste de l'épreuve. Le numéro 7 est défendu
par la comtesse de Lubersac. Le numéro 13, d'habi-
tude réservé à Miss Nobody, est porté par Mme
Houdry, qui a pour passagère Mme Lafly (au théâ-
tre, Germaine Reuver). L'équipe numéro. 14,
Mme Chevalier (qui courut souvent le rallye sous
le nom de Mme Meyniel) et Mlle Melchior est visi-
blement grande favorite de M. Besançon, commis-
saire général de la journée.
Citons encore Mme Terouanne, glorieuse triom-
phatrice de Paris-Rome féminin, sur Bugatti
(Mme Terouanne a mis un costume de bain, sous
sa robe, pour parer à toute éventualité), et une
Talbot illuminée par les sourires couplés de Mar-
celle Naury et Gile Narcy.
Max Vallery Masson, grand animateur du rallye,
est malheureusement absent par suite d'une opé-
ration récente; nous devrons attendre une année
avant de le voir, de nouveau, pris en photographie
devant la table d'orientation. Robert Maurey la
remplace et accomplit sa tâche écrasante avec dé-
vouement. Robert Layus, André Schelcher sont,
aujourd'hui, commissaires dilettantes.
La duchesse d'Uzès devait assister au départ; au
dernier moment, on apprend qu'elle ne pourra
venir. C'est donc Mlle Suzanne Deutsch de la Meur-
the, responsable pour une grande part du succès
de la journée, qui, à trois heures, très exactement,
donne aux concurrentes, le départ. Celui-ci, d'ail-
leurs, se fait dans un grand brouhaha, parmi les
clameurs : Attention aux plates-bandes, attention
aux massifs (Attention à mes dents, diraient les
boîtes de vitesses, si on les écoutait).
Dans le calme revenu, s'élèvent, maintenant, les
ballons: le Pierre Fisbach (1200), avec Jean Herbé;
le Galilée (1200), avec René Le Grain; le Marie-
Jeanne (900) avec Alfred Auger;le Moustique (900)
Gustave Cousin. Le gaz est mauvais et des passa-
gers — dont Charles Dollfus — ne peuvent partir.
Les commissaires sportifs, MM. Arondel, Bache-
lard et Nicolleau répondent aux questions des
spectateurs. «Les ballons vont-ils loin"!» — « Vers
Beauvais » — « Et, reviendront-ils ici, ce soir? » -
« Ce n'est pas impossible. »
Nous partons alors, nous-mêmes, vers les atter-
rissages, mais loin derrière les ballons et plus loin
encore des voitures. Le peintre Tricot, qui nous
accompagne, n'aura pas l'occasion de croquer la
moindre auto sortant triomphalement d'un fossé
ou la concurrente, nu-pieds dans une prairie inon-
dée, spectacle traditionnel de cette épreuve classi-
que.
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