Titre : L'Aérophile
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-10-01
Contributeur : Besançon, Georges (1866-1934). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344143803
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 25059 Nombre total de vues : 25059
Description : 01 octobre 1906 01 octobre 1906
Description : 1906/10/01 (A14,N10)-1906/10/31. 1906/10/01 (A14,N10)-1906/10/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65512906
Source : Musée Air France, 2013-273394
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/10/2013
L'AÉROPHILE 237
les 40 kilogs de traction des hélices, 30 kilogs pourront venir s'ajouter aux 75 kilogs que
nous avons déjà trouvés comme fraction utilisable du poids total descendant la pente ;
cela fait en tout 75 + 30 = 105 kilogs d'effort dirigé dans le sens du mouvement. La gravité
, d t b'l 1 105
n agira donc sur notre mobile qu avec les ¡jOO de son intensité normale et sa valeur 9,81
devra être remplacée, dans le calcul de l'espace E à parcourir pour obtenir la vitesse voulue,
10
par une nouvelle valeur y = 800 g = 3,43 ; (30U étant le poids de l'appareil, en kilog.)
V2
Cet espace, qui devient ici la longueur du plan incliné, sera donc E = 2V2 = 58 m. 30 ;
quant au temps t que l'appareil mettra à parcourir cet espace, il sera l = 2 E = 5 sec. 4/5;
enfin, la hauteur H à laquelle devra se trouver la partie supérieure de cette piste sera
H = E sin a = 14 m. 60. La longueur E que nous venons de trouver, devra être augmentée
de la longueur de la partie de l'appareil qui sera nécessairement en contact avec la piste,
ce qui la portera à 60 ou 62 mètres, au moins. Enfin, il est évident qu'en cas de vent
soufflant au départ contre la direction de la machine, tous ces chiffres se trouveront modifiés
suivant l'intensité de ce vent.
Comme corollaires des solutions ci-dessus, on trouve les quelques équations suivantes
vl2
qui en sont en quelque sorte la preuve : l'espace à parcourir E = 2- = 58 m. 3 ; la
vitesse atteinte V = y/ 2 E y = 20 m.; et aussi y t = 20 m. ; enfin l'effort F maintenu
P V
pendant le temps t pour obtenir la vitesse V est bien F = = 105 kilogs.
Si nous pouvions disposer d'un espace suffisant pour tenter le départ en palier, la nou-
30
velle valeur devant remplacer la gravité serait réduite à o g = 0,98, puisque l'effort
utilisable des hélices n'est que 30 kilogs en moyenne et que ce n'est que sur cette force
que nous pourrions compter pour produire l'accélération. Nous aurions alors à parcourir
V2
un espace E = — = 206 mètres et le temps qui serait nécessaire pour couvrir cet espace
2 = 20 sec. 3/5. Un tel emplacement ne serait peut-être pas impossible à
trouver et simplifierait bien l'installation, pourvu, toutefois, qu'il remplisse les conditions
que nous avons signalées plus haut au sujet de ce mode de départ.
Quel que soit le mode de lancement adopté, il ne peut guère avoir lieu qu'à la condition
que l'aéroplane soit monté sur roues ; il en faudrait au moins trois, de diamètre aussi
réduit que possible et munies de penumatiques ; le surplus de travail moteur nécessaire
pour compenser la perte due au frottement de roulement est presque négligeable ; nous
savons, en effet, que l'effort de traction, avec de telles roues et sur une voie unie, n'excède
pas 2 du poids supporté ; ce qui, pour 300 kilogs, ferait un effort de 6 kilogs ; et encore
cet effort diminuerait-il à mesure que l'appareil aurait tendance à se soulever ; mais nous
ne compterons pas sur cette diminution : fi kilogs pendant 60 mètres font 360 kgm., qui,
répartis sur les 5 à 6 secondes que doit durer ce parcours, ne font qu'un maximum de
? kgm. par seconde, soit moins de 1/10 de cheval ; il n'y a donc guère lieu de s'en
préoccuper.
Atterrissage: — L'atterrissage d'un aéroplane nous a toujours semblé un point très
inquiétant. Prendre terre à la façon de nos excellents modèles, les oiseaux, en se plaçant
debout au vent et en se redressant un peu à l'approche du sol. afin d'atténuer la vitesse,
paraît assez faisable, et même nous croyons savoir que les quelques aviateurs qui se sont
déjà lancés sur des planeurs sans moteur, n'appréhendent pas trop ce moment, s'étant assez
rapidement familiarisés avec cette manoeuvre ; mais si les vitesses obtenues dans les condi-
tions de leurs expériences ont toujours été assez réduites pour justifier cet optimisme, il
n'en sera peut-être plus de même à des vitesses très supérieures ; on pourrait alors com-
mencer par tenter la descente sur l'eau, qui a de tout temps été proposée, et à quelque
endroit où la profondeur soit assez faible pour que l'appareil puisse ensuite en être retiré
sans trop de dégâts ; mais c'est un point qu'il vaut mieux, croyons-nous, laisser à 1 appré-
ciation du pilote lui-même, qui sera certainement le meilleur juge de ses propres aptitudes
à exécuter telle ou telle manœuvre.
Les diverses parties de ce mémoire contiennent leurs conclusions ; disons seulement,
en terminant, que les dispositifs que nous avons adoptés ou préconisés, nous ont. été
suggérés, non pas seulement par des raisonnements ou des travaux de laboratoire, mais
bien par dl:<; expériences faites à l'air libre, avec des appareils qui, quoique plus petits
oue celui-ci volaient par leurs propres moyens (1) ; ces expériences nous ont indiqué les
modifications à apporter chaque fois dans une expérience suivante, jusqu'à la construc-
tion que nous venons de décrire.
VJCTOR TATW
(l) Voir l'Aérophile d'Avril 1906.
les 40 kilogs de traction des hélices, 30 kilogs pourront venir s'ajouter aux 75 kilogs que
nous avons déjà trouvés comme fraction utilisable du poids total descendant la pente ;
cela fait en tout 75 + 30 = 105 kilogs d'effort dirigé dans le sens du mouvement. La gravité
, d t b'l 1 105
n agira donc sur notre mobile qu avec les ¡jOO de son intensité normale et sa valeur 9,81
devra être remplacée, dans le calcul de l'espace E à parcourir pour obtenir la vitesse voulue,
10
par une nouvelle valeur y = 800 g = 3,43 ; (30U étant le poids de l'appareil, en kilog.)
V2
Cet espace, qui devient ici la longueur du plan incliné, sera donc E = 2V2 = 58 m. 30 ;
quant au temps t que l'appareil mettra à parcourir cet espace, il sera l = 2 E = 5 sec. 4/5;
enfin, la hauteur H à laquelle devra se trouver la partie supérieure de cette piste sera
H = E sin a = 14 m. 60. La longueur E que nous venons de trouver, devra être augmentée
de la longueur de la partie de l'appareil qui sera nécessairement en contact avec la piste,
ce qui la portera à 60 ou 62 mètres, au moins. Enfin, il est évident qu'en cas de vent
soufflant au départ contre la direction de la machine, tous ces chiffres se trouveront modifiés
suivant l'intensité de ce vent.
Comme corollaires des solutions ci-dessus, on trouve les quelques équations suivantes
vl2
qui en sont en quelque sorte la preuve : l'espace à parcourir E = 2- = 58 m. 3 ; la
vitesse atteinte V = y/ 2 E y = 20 m.; et aussi y t = 20 m. ; enfin l'effort F maintenu
P V
pendant le temps t pour obtenir la vitesse V est bien F = = 105 kilogs.
Si nous pouvions disposer d'un espace suffisant pour tenter le départ en palier, la nou-
30
velle valeur devant remplacer la gravité serait réduite à o g = 0,98, puisque l'effort
utilisable des hélices n'est que 30 kilogs en moyenne et que ce n'est que sur cette force
que nous pourrions compter pour produire l'accélération. Nous aurions alors à parcourir
V2
un espace E = — = 206 mètres et le temps qui serait nécessaire pour couvrir cet espace
2 = 20 sec. 3/5. Un tel emplacement ne serait peut-être pas impossible à
trouver et simplifierait bien l'installation, pourvu, toutefois, qu'il remplisse les conditions
que nous avons signalées plus haut au sujet de ce mode de départ.
Quel que soit le mode de lancement adopté, il ne peut guère avoir lieu qu'à la condition
que l'aéroplane soit monté sur roues ; il en faudrait au moins trois, de diamètre aussi
réduit que possible et munies de penumatiques ; le surplus de travail moteur nécessaire
pour compenser la perte due au frottement de roulement est presque négligeable ; nous
savons, en effet, que l'effort de traction, avec de telles roues et sur une voie unie, n'excède
pas 2 du poids supporté ; ce qui, pour 300 kilogs, ferait un effort de 6 kilogs ; et encore
cet effort diminuerait-il à mesure que l'appareil aurait tendance à se soulever ; mais nous
ne compterons pas sur cette diminution : fi kilogs pendant 60 mètres font 360 kgm., qui,
répartis sur les 5 à 6 secondes que doit durer ce parcours, ne font qu'un maximum de
? kgm. par seconde, soit moins de 1/10 de cheval ; il n'y a donc guère lieu de s'en
préoccuper.
Atterrissage: — L'atterrissage d'un aéroplane nous a toujours semblé un point très
inquiétant. Prendre terre à la façon de nos excellents modèles, les oiseaux, en se plaçant
debout au vent et en se redressant un peu à l'approche du sol. afin d'atténuer la vitesse,
paraît assez faisable, et même nous croyons savoir que les quelques aviateurs qui se sont
déjà lancés sur des planeurs sans moteur, n'appréhendent pas trop ce moment, s'étant assez
rapidement familiarisés avec cette manoeuvre ; mais si les vitesses obtenues dans les condi-
tions de leurs expériences ont toujours été assez réduites pour justifier cet optimisme, il
n'en sera peut-être plus de même à des vitesses très supérieures ; on pourrait alors com-
mencer par tenter la descente sur l'eau, qui a de tout temps été proposée, et à quelque
endroit où la profondeur soit assez faible pour que l'appareil puisse ensuite en être retiré
sans trop de dégâts ; mais c'est un point qu'il vaut mieux, croyons-nous, laisser à 1 appré-
ciation du pilote lui-même, qui sera certainement le meilleur juge de ses propres aptitudes
à exécuter telle ou telle manœuvre.
Les diverses parties de ce mémoire contiennent leurs conclusions ; disons seulement,
en terminant, que les dispositifs que nous avons adoptés ou préconisés, nous ont. été
suggérés, non pas seulement par des raisonnements ou des travaux de laboratoire, mais
bien par dl:<; expériences faites à l'air libre, avec des appareils qui, quoique plus petits
oue celui-ci volaient par leurs propres moyens (1) ; ces expériences nous ont indiqué les
modifications à apporter chaque fois dans une expérience suivante, jusqu'à la construc-
tion que nous venons de décrire.
VJCTOR TATW
(l) Voir l'Aérophile d'Avril 1906.
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