Titre : L'Aérophile
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-08-01
Contributeur : Besançon, Georges (1866-1934). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344143803
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 25059 Nombre total de vues : 25059
Description : 01 août 1906 01 août 1906
Description : 1906/08/01 (A14,N8)-1906/08/31. 1906/08/01 (A14,N8)-1906/08/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65512884
Source : Musée Air France, 2013-273394
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/10/2013
L'AÉROPHILE 151
même et reproduit ci-dessous, la signature autorisée des savants, des ingénieurs, des cher-
cheurs les plus qualifiés par leur réputation universelle ou leurs travaux spéciaux.
Cette heureuse initiative obtint en premier lieu l'appui de M. Poinearé, l'éminent pré-
sident de l'Académie des Sciences et de toute la Commission aéronautique de cette illustre
assemblée.
En possession de ces hautes approbations, M. Ernest Archdeacon donna lecture de son
vibrant appel à la Commission d'Aviation, puis au Comité de l'Aéro-Club de France qui
décidèrent à l'unanimité de la contresigner et de lui donner la plus large publicité possible.
Cette affirmation de ce qui sera, si nous le voulons bien, l'éclatante réalité de demain,
n'est donc pas la profession de foi isolée d'un particulier. Elle emprunte une importance
décisive à l'appui que lui prêtent les sommités scientifiques de notre pays et les hommes
comme MM. le commandant Renard, le capitaine Ferber, Victor Tatin, Rodolphe Soreau,
Drzewiecki, Louis Blériot, Georges Besançon, qui font autorité chez nous en matière d'avia-
lion, groupés pour la plupart dans la 'Commission d'Aviation de l'Aéro-Club de France.
Sous de tels patronages, puisse ce manifeste de l'aviation française avoir le retentisse-
ment qu'il mérite. Il stimulera l'ardeur et l'émulation des inventeurs et des savants atta-
chés à la recherche de la solution. La noblesse et l'intérêt scientifique du but poursuivi
le3 applications si importantes que l'on entrevoit déjà, provoqueront, espérons-le, le geste,
indispensable en pareil cas, de Mécènes soucieux de conserver à leur pays la gloire de ce
progrès capital.
Le Grand Prix d'aviation mentionné dans le manifeste ci-après n'est, bien entendu,
qu'une des innombrables formes que l'on pourrait donner aux encouragements nécessaires.
Parmi les mille autres moyens à préconiser, les dirigeants de l'Aéro-Club de France ont
pensé qu'un des plus intéressants serait la création d'un institut aéro-dynamique qui
deviendrait en quelque sorte pour l'aviation ce que l'Institut Pasteur est à la microbiologie.
De tels établissements existent déjà, dans divers pays, notamment à Koutchino (Russie).
Pour hâter cette suprême conquête de l'intelligence humaine, espérée de siècle en siècle
et maintenant si proche, les particuliers et le gouvernement lui-même n'ont donc que
rembarras du choix, entre les récompenses à offrir aux chercheurs.
Puissent-ils nous entendre !
Pour le Comité de V Aèro-Club de France,
Le Président de l'Aéro-Club de France :
L.-P. Cailletet, Membre de l'Institut
FOUR LE SCCCÈS DE L'AVIATION FRANÇAISE
La découverte définitive de la navigation aérienne par le plus lourd que l'air est immi-
nente. Si la France veut faire le nécessaire, nous pouvons encore arriver avant les autres,
et donner la première expérience publique d'une machine volante. Mais il faut se presser.
Tous les spécialistes de l'aviation, en Amérique comme en France, sont aujourd'hui, à
part quelques points de détails, absolument d'accord sur la conception générale de la
machine volante, qui n'est autre qu'un cerf-volant, de grandes dimensions, dans lequel la
traction de la corde est remplacée par celle d'une paire d'hélices.
Jusqu'à ces derniers temps, nous nous heurtions à l'insuffisance de légèreté des
moteurs ; mais, depuis les merveilleux moteurs légers produits de l'automobile moderne,
la question de la puissance motrice est victorieusement résolue.
Malheureusement la seconde difficulté, et la plus grande, celle de l'équilibre et de la
conduite matérielle des appareils, est bien loin de l'être.
Or, la solution dépend pour la plus large part des organes de conduite, ainsi que de
l'apprentissage du pilote.
On a beaucoup parlé ces temps derniers des expéri.ences que les freres W ri.ght « au-
raient » faites en Amérique.
Quoiqu'ils aient toujours opéré dans le plus grand secret, il y a assurément une part de
vrai dans ce qu'on raconte.
D'autre part, il paraît se confirmer de plus en plus que leur grand secret est dans le
maniement de leurs appareils auxquels ils travaillent d'ailleurs depuis 6 ans.
C'est ainsi qu'ils sont arrivés à apprendre, petit à petit, « le difficile métier d'oiseau ».
Tout nous porte à croire, cependant, que leur appareil n'est pas définitivement au point,
et ne pourra débarquer en France avant de longs mois.
Il est donc encore temps pour nous, de rattraper la légère avance que les Américains
ont pu prendre.
Nous avons, en effet, des moteurs meilleurs et plus légers que les - leurs, et une pleiade
de savants spécialistes qui ne demandent qu'à marcher, pour peu qu'on les encourage.
Il faudrait trouver, pour l'aviation, un ou plusieurs Mécènes, plus avides de gloire que
de bénéfices pécuniaires, et faisant, pour elle, ce que M. Deutsch de la Meurthe et les
frères Lebaudy ont fait pour le ballon dirigeable..
Ne pourrait-on fonder, en faveur de l'aviation, un très gros prix en espèces, assez
important pour que le chercheur qui le gagnera ait la certitude d'être, ainsi, largement
indemnisé de ses dépenses ?
� Il existe, à l'heure actuelle, un prix Deutsch-Archdeacon de 50.000 francs pour le pre-
mier expérimentateur qui parcourra, avec un « plus lourd que lair ., un kilométré en
circuit fermé.
M. Archdeacon. regrettant vivement le ne pouvoir faire plus, reconnaît, tout le pre-
même et reproduit ci-dessous, la signature autorisée des savants, des ingénieurs, des cher-
cheurs les plus qualifiés par leur réputation universelle ou leurs travaux spéciaux.
Cette heureuse initiative obtint en premier lieu l'appui de M. Poinearé, l'éminent pré-
sident de l'Académie des Sciences et de toute la Commission aéronautique de cette illustre
assemblée.
En possession de ces hautes approbations, M. Ernest Archdeacon donna lecture de son
vibrant appel à la Commission d'Aviation, puis au Comité de l'Aéro-Club de France qui
décidèrent à l'unanimité de la contresigner et de lui donner la plus large publicité possible.
Cette affirmation de ce qui sera, si nous le voulons bien, l'éclatante réalité de demain,
n'est donc pas la profession de foi isolée d'un particulier. Elle emprunte une importance
décisive à l'appui que lui prêtent les sommités scientifiques de notre pays et les hommes
comme MM. le commandant Renard, le capitaine Ferber, Victor Tatin, Rodolphe Soreau,
Drzewiecki, Louis Blériot, Georges Besançon, qui font autorité chez nous en matière d'avia-
lion, groupés pour la plupart dans la 'Commission d'Aviation de l'Aéro-Club de France.
Sous de tels patronages, puisse ce manifeste de l'aviation française avoir le retentisse-
ment qu'il mérite. Il stimulera l'ardeur et l'émulation des inventeurs et des savants atta-
chés à la recherche de la solution. La noblesse et l'intérêt scientifique du but poursuivi
le3 applications si importantes que l'on entrevoit déjà, provoqueront, espérons-le, le geste,
indispensable en pareil cas, de Mécènes soucieux de conserver à leur pays la gloire de ce
progrès capital.
Le Grand Prix d'aviation mentionné dans le manifeste ci-après n'est, bien entendu,
qu'une des innombrables formes que l'on pourrait donner aux encouragements nécessaires.
Parmi les mille autres moyens à préconiser, les dirigeants de l'Aéro-Club de France ont
pensé qu'un des plus intéressants serait la création d'un institut aéro-dynamique qui
deviendrait en quelque sorte pour l'aviation ce que l'Institut Pasteur est à la microbiologie.
De tels établissements existent déjà, dans divers pays, notamment à Koutchino (Russie).
Pour hâter cette suprême conquête de l'intelligence humaine, espérée de siècle en siècle
et maintenant si proche, les particuliers et le gouvernement lui-même n'ont donc que
rembarras du choix, entre les récompenses à offrir aux chercheurs.
Puissent-ils nous entendre !
Pour le Comité de V Aèro-Club de France,
Le Président de l'Aéro-Club de France :
L.-P. Cailletet, Membre de l'Institut
FOUR LE SCCCÈS DE L'AVIATION FRANÇAISE
La découverte définitive de la navigation aérienne par le plus lourd que l'air est immi-
nente. Si la France veut faire le nécessaire, nous pouvons encore arriver avant les autres,
et donner la première expérience publique d'une machine volante. Mais il faut se presser.
Tous les spécialistes de l'aviation, en Amérique comme en France, sont aujourd'hui, à
part quelques points de détails, absolument d'accord sur la conception générale de la
machine volante, qui n'est autre qu'un cerf-volant, de grandes dimensions, dans lequel la
traction de la corde est remplacée par celle d'une paire d'hélices.
Jusqu'à ces derniers temps, nous nous heurtions à l'insuffisance de légèreté des
moteurs ; mais, depuis les merveilleux moteurs légers produits de l'automobile moderne,
la question de la puissance motrice est victorieusement résolue.
Malheureusement la seconde difficulté, et la plus grande, celle de l'équilibre et de la
conduite matérielle des appareils, est bien loin de l'être.
Or, la solution dépend pour la plus large part des organes de conduite, ainsi que de
l'apprentissage du pilote.
On a beaucoup parlé ces temps derniers des expéri.ences que les freres W ri.ght « au-
raient » faites en Amérique.
Quoiqu'ils aient toujours opéré dans le plus grand secret, il y a assurément une part de
vrai dans ce qu'on raconte.
D'autre part, il paraît se confirmer de plus en plus que leur grand secret est dans le
maniement de leurs appareils auxquels ils travaillent d'ailleurs depuis 6 ans.
C'est ainsi qu'ils sont arrivés à apprendre, petit à petit, « le difficile métier d'oiseau ».
Tout nous porte à croire, cependant, que leur appareil n'est pas définitivement au point,
et ne pourra débarquer en France avant de longs mois.
Il est donc encore temps pour nous, de rattraper la légère avance que les Américains
ont pu prendre.
Nous avons, en effet, des moteurs meilleurs et plus légers que les - leurs, et une pleiade
de savants spécialistes qui ne demandent qu'à marcher, pour peu qu'on les encourage.
Il faudrait trouver, pour l'aviation, un ou plusieurs Mécènes, plus avides de gloire que
de bénéfices pécuniaires, et faisant, pour elle, ce que M. Deutsch de la Meurthe et les
frères Lebaudy ont fait pour le ballon dirigeable..
Ne pourrait-on fonder, en faveur de l'aviation, un très gros prix en espèces, assez
important pour que le chercheur qui le gagnera ait la certitude d'être, ainsi, largement
indemnisé de ses dépenses ?
� Il existe, à l'heure actuelle, un prix Deutsch-Archdeacon de 50.000 francs pour le pre-
mier expérimentateur qui parcourra, avec un « plus lourd que lair ., un kilométré en
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