Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1906-08-23
Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 23 août 1906 23 août 1906
Description : 1906/08/23 (Numéro 3448). 1906/08/23 (Numéro 3448).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k6411697
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/11/2008
a
L'Otiest-EcIulr
tes en nombre pourtant tnnmr et les par-
tisan* ("une équitable transection, base
d'un état dr choses durable. I.a lot donne
d'une main rt relire de l'autre. Elle édicte
une n ffe.itation. mais les moyens de la
faire r-efiser sont nombreux. On ne saurait
fonder aucun -'pime durable sur une base
aussi 'ragile. A défaut de l'encyclique,
l'opinion publique eut signalé n vice a la
première nnniicnlion de la loi. Et pourquoi
toute cptte chicane entre l'Etat et l'Eglise
catholique ? Pour quelques édifices que
leur (urine méme interdit d'affe-ter à au-
tre <̃̃ so qu'au culte ? Pour :mc question
d'affertntlon qui ne peut préoccuper que
Im fM*les du culte ? Car elle n'n de valeur
que par enx. On ne reut même prétexter
en cette affaire d'un intérêt f imilaire de l'E-
tat et des communes.
Que sont devenues les églises désaffec-
tées de la Rjvoiution ? De mauvaises gran-
ges mal construites, vendues à vil prix.
Telle encore, cette chapelle eonsrrépanisfe
mins à l'encn tout récemment. oui avait
eodté une centaine de mille francs et qui
fut adjugée pour un couple de miîle francs
«ist- f:-tehore du culte.
Est-ce dans ces conditions pitoyables que
rm par .endroit atomiser n conflit t Je
b --Ai* «11 « trouvera des parlementai-
res ambitieux de tenir tdte à « Stirlo Il sur
ee chapitre, male je doute que l'opinion le*
•omnrenne et je ne serais pns surpris
Su'cIIp appréciai le rôle dos tombeurs de
tlochere comme eile appréciait jadis les
Icxnbeura de moulins à vent.
Le repos hebdomadaire
Lee boulanger*
Moulins, 22 août. La Chambre
syndicale de la boulangerie de l'Allier
a décidé qu'À partir du i" septembre
la fabrication du pain sera suspendue
du samedi soir au dimanche soir et que
le portage du pain à domicile n'aura
plus lieu le dimanche.
La Chambre syndicale des ouvriers
boularrers d'Avignon a pris la même
(décision.
'Asphyxiés an foad d'un puits
Toujours les gai délétères. Deux
victimes.
Lille, 22 août Un terrible accident
t'est produit au hameau du Bois de l'Ab-
baye, commune de Catillon, occasionnent
le mort de deux personnes très connues
dans le pays.
M. Constant Guillet faisait exécuter des
travaux dans une citerne. Après le déjeu-
ber, vers neuf heures, les ouvriers voulu-
rent se remettre à la besogne et M. Octave
Guillet fils descendit le premier. A peine
était-il arrivé au fond que des cris de dé-
tresse et des appels désespérés se faisaient
entendre. M. Guillet demanda qu'on le rc-
Biontût en toute hâte. Des gaz délétères
accumulés à la partie inférieure de l'exca-
(ration asphyxiaient le malheureux.
Aussitôt, le maçon qui dirigeait l'entre-
prise, M. Moreau, descendit, afin de porter
reoours à M. Guillet. Mais à son tour il
tomba, succombant à l'action dee gaz ir-
rpsporttbles. On parvint néanmoins à re-
monter en toute hâte la première victime
dt cet accident. Mais déjà il était trop tard.
La mon avait accompli son ouvre.
Le fils Moreau voulut lui ausslfessayer
de ramener son père à l'air et à la lumiè-
re. Mais ea généreuse tentative échoua et
11 faillit lui-même périr victime de son dé-
nouement filial Son état jusqu'à présent
est assez grave.
Un dôme0' que de M. Guillet, le nommé
Narciss&'iimpereur, qui s'était porté au se-
court -oe son maître, faillit périr lui aussi
au !ond du puits.
Il put heureusement être retiré a temps
M non état n'inspire pas d'inquiétude.
UN CANARD
Marseille, 22 aoQt On vient d'avoir la
preuve que le complot annoncé contre le
président de la République était de pure
Invention. Cyrillo n'est pas un anarchiste
et il n'a jamais reçu de paquet de poudre
en dépôt. Son innocence a été reconnue et
il n'y avait dans tout ce qui a été publié
que de l'imagination maladive.
Un officiers en conseil d'enquête
Grenoble, m août. Le lieutenant B.
comparait devant un coaseil d'enquête
résidé par M. Uustreleau, chef d'escadron
Ce gendarmerie, pour avoir porté des ao-
cusations contre ses chefs dans les Cir-
constances suivantes
Ce lieutenant ayant cru s'apercevoir
pn'un capitaine ne gérait pas régulière-
ment les ordinaires, adressa une dénoncia-
tion nun suivie d'eilet au lieutenant-colo-
nel. Le lieutenant s'adressa sans plus de
̃uccès ao général de brigade. 11 écrivit au
ministre de la guerre. On le changea de
oorpa. Le lieutenant porta alors une plain-
te formelle pour vol et complicité de vol
contre la capitaine, le chef de bataillon, le
lieutenant-colonel et le général de bri-
gade
Le ministre vient de lui répondre en le
traduisant devant un conseil d'enquête, où
p pou prouver ses dires. 11 est assisté
de Me Rivait, maire de Grenoble, avocat à
la Cour.
Le oocps du lieutenant Dejrd
Marseille, 22 août Le paquebot « Or-
léanais courrier du Brésil, est arrivé ce
inatiii, ayant a bord le corps du lieute-
nanl DegreL, chargé d'une mission d ins-
truction auprès de 1 armée brésilienne, qui
Nt assassiné lâchement à Fao-Pulo par un
eous-otli&er indigène. Les obsèques de cet
otacier auront lieu à Rousset (\ ar),
CHOSES DE LA MARINE
Justice anglaisa et justioe français*
Ainsi que nous l'avons annoncé hier,
le Conseil de guerre maritime réuni à
Portsmouth pour déterminer la respon-
sabilité encourue par le commandant
et l'officier de quart du cuirassé an-
glais a Montagu n, qui s'échoua, au
mois de mai dernier, et se perdit près
de Lundy Island, vient de rendre sa
Sentence. Le capitaine de vaisseau
Adair est sévèrement réprimandé et
mis en disponibilité. Le lieutenant Da-
than est réprimandé de méme et Rerd
en outre deux ans de grade.
En France, ces deux officiers au-
raient été sûrement acquittés. Il est,
en effet, de règle constante chez
nous que les officiers coupables d'a-
xoir perdu leur navire sont déclarés
indemnes, insi qu'il arriva tout ré-
gemment, pour ne citer que le dernier
exemple au commandant du Sully
La raison de cette pratique indul-
gente et invariable, il faut la trouver
dans la rigueur des peines qu'édicte
notre Code de justice maritime. Aux
termes de l'article 267 de ce Code, tout
officier général ou chef de division,
tout commandant coupable d'avoir
perdu un bâtiment de l'Etat placé sous
tes ordres ou d'avoir occasionné la per-
te de ce bâtiment est puni io de la
peine de mort avec dégradation mili-
taire, s'il a agi volontairement 2° de
la destitution, si le fait a été le résul-
tat de sa négligence.
Au cours de son procès devant le
Conseil de guerre de Toulon, le com-
mandant du « Sully reconnut qu'il
avait commis une double faute mau-
vais dispositif pour l'exercice de lan-
cement de torpilles qu'il se proposait
d'exécuter. et abandon de son comman-
dement au moment le plus critique.
Eh I bien, malgré ce double aveu, cet
offlcier fut acquitté, par la seule rai-
son que lea amiraux ou capitaines de
vaisseau qui avaient a le juger estimè-
rent que c'eût ét.6 ee montrer trop se-
vre à son endroit que de lui infliger la
destitution, seule peine que le Code
leur permettait d'appliquer.
Si le commandant du « Sully > eût
été un marin anglais, ses juges au-
raient pu, comme ils viennent de le fai-
re pour le capitaine du « Montagu m,
prononcer la peine de blâme et de la
mise en disponibilité, en sorte que nous
n'aurions pas vu cette bizarrerie con-
traire au bons sens d'un tribunal
renvoyant blanc oomme neige un capi-
taine avouant son impéritie d'abord et
son manque de sang-froid ensuite.
Le Code maritime anglais permettant
d'appJicruer des peines variées et gra-
duées suivant les cas, il en résulte que
les juges des Conseils maritimes peu-
vent rechercher toutes les responsabi-
lités et prononcer toutes les sanctions
nécessaires. On en a eu, il y a quelques
mois, une preuve manifeste.
Le transport « Assistance » se trou-
vait, avec une partie de l'escadre de la
Méditerranée, en mouillage devant Té-
tuan, le 14 octobre 1906, lorsqu'un vio-
lent coup de vent se leva. L' a Assis-
tance fut jetée à la côte, malgré les
efforts de son commandant. Non seu-
lement celui-ci fut sévèrement blâmé,
mais encore les commandants des qua-
tre navires de guerre mouillés sur ra-
de et les quatre officiers de quart fu-
rent déclarés coupables Qo n'avoir pas
pris toutes les mesures propres à ap-
porter un secours efficace au transport
en perdition.
Le plus ancien des capitaines de vais-
seati présents, c'estrà-ndire celui qui
exerçait le commandement du groupe,
fut démonté de son commandement,
pour avoir trop tardé à signaler aux
différents bâtiments l'ordre de pousser
les feux des chaudières en vue de.faire
marcher les machines les trois autres
capitaines reçurent un blAme. Enfin,
les quatre officiers de quart des bâti-
ments témoins de l'accident furent dé-
barqués d'office pour n'avoir.pas signa-
lé avec assez d'insistance à leurs com-
mandants l'état du temps et les dan-
gers courus par 1" « Assistance m.
En France rien de semblable ne pour-
rait se produire. Nos Conseils de guer-
re» encore une fois, acquittent tou-
jours. Placés par l'intransigeance du
Code dans l'alternative soit d'appliquer
des peines d'une trop grande rigueur,
soit d'acquitter, ils se décident immua-
blement, par humanité, par confrater-
nité d'armes, par préoccupation des
intérêts privés du commandant pour-
suivi, à prendre le parti de l'acquitte-
ment pur et simple, dût en souffrir la
logique ou même le véritable bien du
service.
Il faudrait donc que le code mariti-
me français fut modifié de manière à
fournir à nos Conseils de guerre les
moyens d'infliger des pénalités en rap-
port avec la faute commise, à l'exem-
ple de ce qui se fait en Angleterre. Les
blâmes, les mises en disponibilté, les
rétrogradations de six mois, d'une an-
née ou de deux sur la liste d'ancienne-
té sont des châtiments qui, sans briser
à jamais la carrière d'un officier, cons-
tituent pourtant des sanctions néces-
saires et équitables.
Marc LANDRY.
AUX COLONIES
M. BEAU EN FRANCE
Marseille, 22 août Le Il Tonkin n, a
bord duquel se trouve M. Beau, gouver-
neur de l'Indo-Chine, est rentré au port.
M. Beau vient en France pour la question
de l'emprunt relative a un plan de cons-
truction de canaux d'irrigation et pour cau-
ser avec M, Leygaes de différents projets
touchant la politique indigène.
MARTINIQUE
Paris, 22 août Le ministère des oplo-
nies n'a reçu aucune dépêche relative an
tremblement de terre de la Martinique.
A L'ETRANGER
La catastrophe
de Valparaiso
La reconstruction de la ville. Pas plus
de 1.100 victimee
New-York, 22 août. L'envoyé spécial
du Il -\ew York Sun n, qui est arrivé ce
mat à Valjaraiso, télégraphie
« Mardi matin, une nouvelle secousse a
presque complètement détruit la ville. Il
est impossible de donner des détails. Il
Valparaiso, 22 août. Une secousse vio-
lente s'csl fait senUr à Alxnçay (Pérou),
vendredi dernier et encore lundi.
Ijjna (Péruu), 22 noût. Une légère et
cousse s'est produite à Lima mardi matin
et un tremblement a ébranlé. hier, Huucho.
Valpur;i.., 22 août. Le gouvernement
va demander au congrès un crédit de 500
millions pour la reconstruction de Valpa-
r-iiso. Un bureau de poste a ne établi place
Victoria les lettres sont envoyées par
courrier. De grandes mesures d'hygiène
ont été prises, notamment peur l'enseve-
lissement des morts.
Les victime»
Santiago, 22 août. Le président da
conseil Tient de recevoir un rapport du
gouverneur de Valparaiso, D'après celui-
ci le nombre maximum des morts et bles-
sés serait de 300 et de 800 respectivement.
Londres, 22 août II est certain que le
lord-maire de Londres va ouvrir une gran-
de soucription pour les victimes de la ca-
tastrophe du Chili. Les sommes seront en-
voyées au maire de Valparaiso.
La banque de Mexico et Amérique du
Sud a reçu une lettre atténuant l'étendue
du désastre.
L'exode des habitants
Santiago. 22 août On annonce que
80.000 habllants de Valparaiso arrivent à
Santingo. Cent mille pdoe seront affectés
la construction de baraques pour les lo-
ger. Le gouvernement va s'entendre avec
fea gérants des compagnies, afin que les
navires se trouvant actuellement au Chili
se rendent Valparaiso pour recueillir les
indigents aui désirent émigrer.
Cette nuit, des trains spéciaux sont par-
tis conduisant des missions d'ingénieurs et
dn mMerïns dans les village-1* ruinés. La
voie ferrée est rétablie jusqu'à LJmaçhe.
1TAUB
LES INCENDIES DE L'EXPOSITION
DE MILAN
Milan, 22 août Le bruit court que
d'après l'enquête sur les incendies qui
éclatent presque journellement dans les
pavillons de l'exposition de Milan, il ne
s'agirait pas de crimes anarchistes. On au-
rait affaire une association des gardiens
de l'exposition chargés de la surveillance
nocturne. Ils s'entendaient pour provoquer
des commencements d'incendie, afin de
donner l'alarme et obtenir de forts pour-
boires. L'incendie mil a détruit le pavilinn
de l'art décoratif s'était propagé malgré
eux. Plusieurs des membres de cette asso-
ciation auraient été arrêtés.
UNE MISSION DU DUC DES ABBRUZES
Rome, 22 août. Le duc des Abruzzes
prendra, dit-on, le commandement de l'es-
cadre italienne qui se rendra il. Marseille
à l'occasion des fêtes en l'honneur de M.
Fallières. n apportera au Président de la
République une lettre de Vlctor-EmmanueL
ESPAGNS
LA GREVE MINIERE
Bilbao, 22 août. Environ 4.000 soldats
répartis sur les points stratégiques assu-
rent la sécurité de la ville. Le nombre des
grévistes dépasse 12.000 et va en augmen-
tant, malgré les efforts conciliants des au-
torités. Les propriétaires miniers demeu-
rent intransigeants et déclarent qu'il leur
est impossible de donner satisfaction aux
revendications exagérées des grévistes.
La Fédération minière a décidé de com-
mencer la grève demain.
En prévision de cette grève, qui réunirait
plus de 60.000 ouvriers, le président du
conseil a ordonné que des troupes tirées
des garnisons de Saragosse et Santander
soient dirigées sur Bilbao. D'autre part,
une escadre est attendue du FerroL
RUSSIB
POLICIER TUE PAR UNE BOMBE
Siedlce, 22 août Une bombe a été
lancée, ce matin contre M. Goloeff, chef de
la police, qui a été tué. Deux agents de po-
lice et une femme ont été blessés.
NOUVEL ASSASSINAT
Riint-Pétersbourg, 22 août. On conti-
nue il. recevoir des nouvelles de désordre
dans les provinces. A Samara, le comman-
dant d'un régiment a été assassiné chez
lui. Les meurtriers ont arrosé le cadavre
d'essence minérale et y ont mis le feu.
A Birtcheff, le gouverneur a interdit la
circulation dans les rues après huit heures
du soir.
MAROC
MORT D'UN SAVANT FRANÇAIS
Tanger, 22 août.. Un jeune savant
français, M. Georges Salmon, âgé de 28
ans, chef d'une mission scientifique au Ma-
roc, est mort ce matin des suites d'une
dyssenterie contractée il Fez, d'où il était
revenu avec des documents de la plus hau-
te importance. Cette mort mot en deuil la
colonie française de Tanger.
CUBA
LA REVOLUTION DANS LTLE
La Havane, 22 août. La nouvelle révo-
lution cubaine est maintenant un fait ac-
compli; eüe est reconnue par le gouverne-
meni américain. La situation est sérieuse,
caries chais du mouvement étaient chefs
de bandes dans la dernière insurrection
contre l'Espagne et leurs hommes faisaient
partie de guérillas dans cette même guerre.
Le gouuornement cubain a été avisé que
Le fameux général Gomez, qui ioua un rôle
éclatant dans la tutte contre l'Espagne de
1895 à 1898, est à la tête de la rébellion.
S'il en est ainsi, de graves événements
sont d craindre.
Des rumeurs auraient couru récemment?
disant que Gome: préparait une révolution
et que sa visite aux Etals-Unis l'année der-
nière avait eu pour but l'achat d'armes et
de munitions.
LA REPRESSION
La légation de la République de Cuba
communique le télégramme suivant, reçu
de son gouverneur
La llauane, 22 aopt
Le gouvernement a réprimé immédiate-
ment la révolte de quelques émeutiers dans
trois localités de la province de la Havane
et de Pinar-dcl-Rio. Le calme est absolu sur
tout te territoire de la République.
Signé Farril, secrétaire d'Elat.
Informations
W.$ L'ENSEIGNEMENT
Agrégation d'histoire
Paria 22 août. Voici les noms des can-
didata a l'agrégation d'histoire admis par
ordre de mérile Augustin Le Garet, IM-
gnagol, Georges Le Garet Braun, Denis,
Guenin Fromopt, Girard, Laroquette, Par-
naud, Clochet
MUTATIONS M. Messager, agrégé de
physique, professeur & l'école normale
d'insti uteurs de Rènnes, est nommé, à li-
tre provisoire, professeur de physlquo (2*
chuire,: 60 classe) au lycée de Brest, en
remplacement de M. Golly, nommé dans la
ln classe»
DAHS LE: ADMINISTRATIONS
CONTRIBUTIONS INDIRECTES. IL
Riou, préoosé, sans résidence fixe dama Il.
Morbinaa, est nommé commis à Lambe-
lellec, en remplacement de M. La Cleeh,
nommé commis principel à Qtiintin. M. Ga-
les, commis h Brest, est nommé à Lambe-
•ellec, en remplacement de M. Le Guillou-
ric nommé commis principal h UzeL M. Ga-
lès est remplacé par M. Guyard, commis
Chérencv-le-Héron (Manche).
PERCEPTIONS. –M. Dauxerre, percep-
teur surnnmératre d'Indre-et-Loire est nom-
mé percepteur de la Barroche (Mayenne).
DANS 'L'ARMEE
ARTILLERIE COLONIALE. Les sta-
giaires officiers d'administration de 1'* cl.
conducteurs de travaux ci-après désignés
aerviront en Cochinchine, M. Le Rorh,
de la chefferie du génie de Brest à la chef-
ferie du génie de Bref M. Le Goff, de la
chefferie de Cherbourg (n'a pas rejoint).
Revue de la Presse
Après l'encyclique
Du Réveil des Côtes-du-Nord » (M.
le Dr noyer)
S'il n'y e pas de « sociétés cultuelles Il
pour recevoir les biens de l'Eglise, eh bien
on passera ces biens sans difficultés à l'E-
tat, au département, à la commune. Ceux-
ci en laisseront la jouissance au clergé. De
ce qu'un propriétaire a le droit d'expulser
un locataire qui ne paye pas ü ne s'en
suit pas qu'il est obligé de le faire. On ne
fermera aucune église bien que la loi le
permette. Si une commune s'y décide, c'est
qu'elle sera sûre de l'approbation de ses
« paroissiens n Donc, aucun ennui.
Le clergé sera dans la situation d'un lo-
cataire qui ne paye pas son loyer, mais
qu'on garde tout de même par charité, par
pitié, ou simplement par indifférence, parce
qu'on ne trouve pas d'autre locataire et
qu'en définitive une maison habitée se dé-
grade moins qu'une maison inhabitée.
Cependant, comme il faut, pour que les
prêtres touchent les allocations accordées
par la loi, qu'ils aient le visa des Sociétés
cultuelles, celles-ci manquant, le visa de-
viendra impossible, et les allocations res-
teront dans les caisses de l'Etat. Inutile de
faire une nouvelle loi qui supprime les re-
traites et pensions déjà accordées. Ça au-
rait l'air de représailles.
La « Revtoe des Associations cultuel-
les »
Comme tous les catholiques, nous nous
inclinons devant l'autorité souveraine du
chef de l'Eglise. Mais puisqu'aucune déci-
sion ne nous interdit de lutter conformé-
ment au programme que nous nous som-
mes tracés dès le début pour obtenir par
les voies légales, une amélioration de la loi
qui permette à l'Eglise de s'en accommo-
der, nous userons de cette liberté pour
aller jusqu'au bout de notre .ache dans l'es-
prit même de l'encyclique.
Le Bulletin de la Semaine m
Le Saint-Père a fait connattre sa volonté
sur l'application de la loi du 3 décembre
1905. Les catholiques qui ont lutté jusqu'au
bout, pour éviter à notre pays les éventua-
lités de la guerre et de l'anarchie religieuse
ont repris leur conscience. Ils ne peuvent
désormais que s'incliner avec respect et
confiance devant la décision que le pape a
prtsoj en toute responsabilité et dont il
pesa dans sa sagesse toutes les consé-
quences.
Nous attendrez avec la même confiance
et dans le même esprit de soumission, com-
me 1jîj X le recommandait, les instructions
pratiques qu'il a promises pour organiser
lo culte en dehors do la loi et mnlpré lo«
épreuves qui nous menacent, nous croyons
touiours, d'une foi invincible, comme ca-
thoîiques et comme Français, à cette ré-
conciliation de l'Eglise et de notre France
moderne seule condition possible de notre
paix extérieure et de notre relèvement.
La Vie Sportive
YACHTING
régates de Paimpol
Voici les résultats des régates de dimanche
et lundi, qui ont été couruea par un temps su-
perbe. PfisuiinE Journée
Bateaux us i'êciie, au-dessous de cinq mè-
tres. 11 Jeanne, palron Loguivy 2' Caprice,
patron Richard 3" Marianne, p. Volant.
LUlLAUX PfiCllB ou BUUNAGB. De 5 à 8 mè-
tros. 1' Insulaire, p. Colin 2* Yvonne, pa-
tron Briund,
GADAURES, PU.OTKS, I.ANOOIIST1KHS, P1CH» «t BOR-
raqk. Jusqu'8 11 mètres. 1' Sirène, p. Ca-
cus t' Louist-Hlisa, p. Belleo 3" Vainqueur,
p. Floury.
Yachts. De 1 tonneaux et demi. l'
Dustu, a M. Ch. Dollet 2' Cobra, & M. P. Dol"-
Yachts. De 2 tonneaux et'demi à 10 ton-
neaux. l' Rêve, a M. Villeneuve 2* Cour-
Us, a M. Bertho.
Deuxième JourjbSb
Courss d'bnsemble. Yachts de 1 à 10 ton-
neaux Ondine & M. Servain 21 Dujïu, & M.
Ch. Dollet, 31 Cobra, a P. P. Dollet.
Bateaux NOM DE plaisance. l' Petit-Jean,
patron Chapelain, E' Vainqueur p. Floury
Petits bateaux. De 3 m. M à 5 m. 50 de
quille. l' Dedé, à M. Leroux 2* Eider,
ponts et chaussées 3' Amétie, & M. RenawH
V Aiaria, à M. Cadoret.
Régates de Concarneau
Résultats des régates de Concarneau, cou-
rues dimanche et lundi
Phkmière JOURNÉE
1' Série. 1' PtHoHus, p. Hamon f Sle·
Anne, p. Le Fillaslre 3* Rot do cœur, p. Pen-
nec a' Htrot de FacAoda, p. Duot 5' Hocha
p. Gouardet l>' tiuw de Ou nui, Q Suuin.
2' Sôrio. l' Sainte-Anne, p. bouffies 8*
Tcuiours et quand même, p.Lozlvit 3* Fleur
d- Marie, p. Guorzeder 4* Maurice, p. Guil-
lou 5' NassabielLe, p. Penglaou 6' La blar-
scillaise, p. Bodùian.
3' Série 1* Ferme de Rosiers, p. Roche-
dren 2* Rose du Liban, p. Guéhennec 3*
Notre-Dame de Gr4ces 4' Bouvet, p. GuiUou;
5' Avant-Garde, p. Pochic 6' Martyr du de-
voir, p. Gourlaouen.
4- .Série. l' N' »300, p. Cleach 8" Viens-
PiupouLe 3' Bara, p. Queleorneo 4' Tour-
d'Ivoire, p. Droalin y Pciii-Loui», p. Barguin.
Aviroi». l' Dous Ka Z' Janua Cœli 3'
Grand Bail 4' Pingouin.
Godille. l' Garrec. 2" Ancel, 8" Quelenec,
4* Brisson..
Hons sérb. 1* Eslerelu, M. Bouvals
2' Amazone, t M. Moran.
YACHTS. 1* série. Il Toinon, à M. Derrien;
2* Comète, a M. Morel.
YACHTS, 2' série. ̃ 1* Isolde, M. Jouet.
Yachts. 3' série. 1* Zigzag, t M. de Léclu-
ze 2" Saint-Cadoc, à M. de la Bouêxière.
Yachts, 4' et 5' séries. l' Yarlich, à M. Du-
eray 2" Saint-Tudy, a M. de Laubrière 8*
Satnt-Thual, & M. ChauveL
DKUXIÊMB JOURRfE
Couns* n'noMNRun. VarKch, a M. Duperray;
8* Sainl-Tudy, à M. de Laubrière r Saint-Ca-
doc, 1 M, do la BouOxIère.
Cours ds DnETAONK. l' Saint-Cadoc, & M.
de la Bouexière 8* Zigzag, t M. de Léclu».
CHOSES ÉT AUTRES
il y a un monsieur qui désir* parler
monsieur.
Je ne suis pas visible.
Gt ne fait rien, monsieur. 0*011 un vmtr
MAYENNE
Lavai
CON'StilL MUNICIPAL. Le Conseil
municipal se réunira'samedi prochain, à
huit h.eures et demie, à l'Hôtel de Ville.
ETAT-CIVIL. Uécàe. Joseph Jac-
quey mécanicien, époux de Marie Coelo,
38 ans, chemin vicinal de Changé Désirée
Collet, propriétaire, veuve de Pierre Mo-
roan, 75 ans, rue du Pont d'Avesnières
Marie Salin, snna profession, veuve de
Pierre Luinard, 76 ans, rue SainUVéné-
rand.
Meslay du Maine
INCENDIE. Dans la nuit de dimanche
& lundi, vers une heure, un incendie a
éclaté chez M. Abafour, cultiva'eur au
Carreau. Deux meules de fourrages qui ae
trouvaient dans l'aire de la ferme, repré-
sentant 22.000 kilos de foin, ont été entière-
ment brûlées. Les pompiers et les voisins
accourus ont dO borner leurs efforts à pré-
server les bâtiments de l'exploitation. A
huit heures du matin, tout danger avait
disparu.
Les pertes, par moitié pour le proprié-
taire et le fermier, sont de 8.400 francs,
cuuvertes par une assurance. Les causas
du sinistre sont inconnues.
Châtoau-Qontler
TROIS CAMBRIOLAGES. Dans la
nuit du 19 au 20 août. des cambrioleurs
ont tenté de pénétrer dans l'église de Saint-
Rémi, en essayant de forcer la porte de la
cave donnant accès à la sacristie. Malgré
de nombreuses pesées, l'huis, solidement
maintenu par des verroux et une barre de
fer. résista. Un panneau a été à demi ar-
raché et la serrure enlevée.
Les mêmes individus, sans doute, se
sont rendus, sur les Promenades, chez M.
Bardet, notaire, mais ils n'ont pu faire
sauter la porte du cabinet de l'officier mi-
nistériel.
Dans la Grande-Rue, chez M. Gautier,
boucher, ils ont ouvert la serrure de la
grille et coupé la chaîne de sûreté. Les
malfaiteurs ont emporté le tiroir-caisse
contenant seulement dix centimes et un
vieux portemonnaie vide. Le tiroir et la
chaîne ont été retrouvés rue de la Poste.
Les voleurs sont partis bredouilles.
Vers deux heures du matin, les habi-
tants domiciliés prés de l'église Saint-Rémi
ont entendu une automobile. On se deman-
de si elle ne transportait mis les miséra-
bles. On ne possède actuellement aucune
Indication sur les auteurs de ces enmbrio-
lagcs.
Louvemé
VIOLENTE RUADE. Il y a quelques
jours, M. Albert Vottier, domestique chez
J. Rubillord, cultivateur au Ronceray,
soignait les chevaux à l'écurie, lorsque l'un
d'eux lui décocha uno violente ruade. Au
coup, il roula sur le sol et perdit connais-
sance.
On transporta le blessé sur son lit. M.
le docteur l'erron d'Argenlré, mandé pour
lui donner des soins, constata que Motlier
avait des contusions il. la tête et une plaie
assez grave au bas-ventre.
La Haye-Pesnel
UN CADAVRE SUR LA BOUTE. La
Hnye-Pesnel a été quelque temps sous le
coup d'une grosse émotion on parlait de
crime, de meurtre, voire même d'assassi-
nat.
Les langues allaient bon train bref,
l'affaire fit tnnt de tapage qu'hier le par-
quet d'AvrancUcs se rendit sur les Leux
pour procéder à une enquête.
Des déclarations qui semblunt contradic-
toires, dos individus qu'on avait cru voir
fuir et se cacher quand les gendarmes vou-
lurent les interroger une première fuis, un
homme ivre qui tombe de sa voilure et se
tue, voilà les données sur lesquelles l'ima-
gination populaire avait brodé un crime
luunstruoux. En râalitô, tout, se résume il.
ceci
Un charretier, M. Bontemps, avait bu,
en compagnie de quelques camarades, les
frères Legouin et TuaI. Après aovir pris
une consommation à l'auberge Guérin, ils
se mirent en route. Bontemps, vaincu par
l'ivresse, se coucha dans sa voiture.
Les attelages demeurèrent alors sous la
direction d'Albert Segouin. Or, Segouin
n'a rien vu et cependant on a retrouvé le
cadavre de Bontemps sur la route.
L'enquête du juge d'instruction d'Avran-
ches éclaircira cette affaire.
MANCHE
Le tramway électrique d'Avrandus
Les inconvénients du nittoresque. Le
ïeratil^ par un tramwav électrique.
Les conditions de l'établissement.
0 Ir. 10 pour monter, 0 Ir, 10
pour uescendre. Atten-
tion aux autos
Il était réservé au maire actuel d'Avran-
ches, l'honorable M. Chevrel, de conduire
il. exécution ce projet depuis si longtemps
conçu.
Et avec lui, les choses ne traînent pas.
Ce matin même les ouvriers ont donné
le premier coup de pioche sur le terrain
en bas du Tertre, où doit s'édifier l'usine,
et le premiar février prochain, au plus
tard, le tramway grimpera la côte.
Si la construction de ce tramway est
agitée depuis si longtemps, c'est que l'uti-
lité ou plutôt la nécessité en est démon-
trée jusqu'à l'évidence.
Tout le monde sera donc d'accord pour
en célébrer l'inauguration, oubliant dans
un jour de fête les querelles intestines qui
mettent aux prises les diverses tractions
politiques de notre cité.
11 est peu de touristes qui ne connais-
sent Avranches-la-Coquette, comme l'ap-
pellent, avec un juste orgueil, us habi-
tants.
Assise au haut d'une colline escarpée,
parée de fleurs, de bouquets d'arbres, d'u-
ne élégance sans cesse renouvelée, Avran-
ches est, eu quelque sorte, l'introductrice
des voyageurs au Mont-Saint-Michel. Mais
la coquetterie qui lui a fait dresser ca
tente, au naut d'un rocher, ne va pas sans
quelque inconvénient.
La Compagnie de l'Ouest n'a pas osé ten-
ter l'ascension du Tertre, qui u une pente
de 14 0/0, et les trains débarquent voya-
geurs et. marchandises a plus de deux ki-
fométres de la ville.
On me dira que, pour raccourcir la dis-
tance, je peux monter le Terlre. C'est vrai,
mais les jambes les plus robustes hésitent
& en tenter l'ascension plusieurs fois par
jour.
La municipalité l'avait si bien compris,
que naguère, dans le liane de la colline,
elle traça un chemin de communication.
qui, prenant naissance sur la route natio-
nale, condutt par une pente quelque peu
adoucie, à la ville d'Avranches.
Mais la longueur de la route et l'âpreté
du chemin n'en demeure pas moins, pour
le commerce local et pour les touristes
qui constituent, pour notre petite ville, la
principale source de richesses, une geno
considérable.
Avranches, a l'exemple de Dinard, a sa
1 colonie d'étrangers qui séjournent souvent
des semestres entiers nous leur devions
bien, en échange de l'argent qu'ils don-
nent à notre commerce, un tramway élec-
trique.
Un tramway électrique & Avranches,
olté de 7.000 habitants 1.
> floua n'avons plus rien a envier au
Mans, à Angera, à Rennes, Lorient, à
Brest.
Primitivement, on avait parlé d'Installer
un tramway h crémaillère qui, hardiment,
sans détour, se serait jeté sur la colline,
en faisant l'ascension, en coupant au plus
court.
Mais le tramway à crémaillère, c'est la
panne perpétuelle.
U s'agissait, en effet, de rien moins que
de monter un chemin aussi à pic, sinon
plus, que la rue da Mont-Saint-Michel.
Donc, à ce premier projet. on en a subs-
titué un autre plus pratique, et voila com-
ment a été conçu le tramway électrique.
A droite de la gare, an pied du Tertn,
dans un immense terrain vague, on va
construire l'usine.
Point de frais inutiles. Ne demandes
donc point des travaux et des ornemente
d'architecture pour une immense bâtissa
qui se cache derrière un rocher et qui,
pour lui faire face, n'a que les wagons dis-
grAcieux et 1a gare sans distinction de la
Compagnie de l'Ouest
La consiruction de cette usine a été
confiée à l'importante maison de GranviK
le que dirice M. Ravoim, l'un des membres
les plus influents do eyndicat patronal du
bâtiment du port normand.
Elle commence aujourd'hui les travaux.
Le njvmler novembre prochain et!» devra
les livrer a forploitation. Dent mois et de-
mi ont paru suffisants pour édifier les ba-
timenfs de l'usine de novembre février
on procédera à leur aménagement
On a décrit trop souvent l'intérieur d'une
station électrique, ponr que le la renouvel-
le fcf. Comme partout, nous y trouvons la
salle des chaudières, la salle des machi-
nes et la ealle des accumulateurs.
Pour éviter des dépenses, on ent souhai-
té pouvoir utiliser une chute d'eau four-
nissant la force motrice mnts tint psnoir
doit être abnndonnô de ce eoiA. C'est donc
la vapeur qui fournira la force motrice.
Pendant que l'entreprise Ravous exécu-
tera les travaux qui lui ont été confiés, on
procédera à la po^-e de la vnie et la plan-
tation des poteaux destinés à soutenir le
fil où le trollpy viendra prendre contact.
Le devis de l'ensemble de ces travaux
dépassera 400.000 francs. Si l'on en retran-
che une subvention de 100.000 francs votée
par la municipalité d'Avranches, il reste
300.000 francs à la charge du département
de la Mnnrhe.
Le tramway électrique de ln ville d'A.
vrauohea fait en effot partie d'un roseau
de tramways d'intérêt local voté par le
Conseil général de notre département, et
dont la construction est évaluée à 17 mil-
lions.
Il est môme probable que tous ces tram-
ways, appelés à un succès certain, don-
neront des bénéfices, que la Compagnie
concessionnaire parlnyera, suivant une
formule à nrréter, avec le Département.
Mais, pour que ces bénéfices se réali-
sent, deux conditions sont nécessaires le
un tracé de lignes, qui rendent réellement
des services 20 une très grande pruden-
ce dana l'établissement dus prix de trans-
port.
ches puralt heurenx. Passant devant la ga-
re, il emprunte ensuite l'avenue de la nae
re, pour gagner ensuite le Cimetière catho-
liquc. Là existera la bifurcation où le con-
ducteur tournera son trulley, pour per-
mettre au wattman de gagner ensuite la
ville.
La bifurcation du cimetière a été choisie
non pas en rnison du cimetière même,
mnis parce qu'elle s'imposait dans cet en-
droit.
Dans de grandes villes, en effet, Rennes
par exemple, où la mortalité atteint un
chiffre élevé, et dont les cimetières snnt
très éloignés du reste de l'agglomération,
ils deviennent assez naturellement le point
terminus des tramways.
U ne pouvait en être de mémo à Avran-
ohoo. Ce u"esi pas il Ull que les enterre-
ments et les visites au cimetière ne seront
pas une source précieuse de receites pour
la Compagnie du tramway électrique.
Maintenant, quels seront les tarifs des
prix de transport ?
Le coté financier est toujours le plus dé-
licat dans toutes les questions et nous nouj
garderons bien de prendre parti dans le
débat qui s'élèvera l'occasion du prix du
ticket.
Une fois de plus nous entendrons les ar-
guments de ooux qui pensent qu'il faut se
contenter d'un tout petit bénéfice pour ven-
dre beaucoup. Mais la Compagnie du
tramway électrique d'Avranches a ..pensé
que la prudence lui interdisait de s'avan.
cer trop loin dans ootte voie, et elle a fixd
comme il suit le prix du transport
(;Il! Ville il Avnmdies aller, 0,25
aller et retour (utilisées dans la même jour-
née), 0.30. Descenfe, 0.10.
Un mot d'explication sur la différence de
tarif qui existe entre la montée et la des-
cenle. Pour revernir de la ville a Ia gare,
le wattman n'aura qu'a serrer lo ireio,
sans qu'il soit dépensé de forre électrique
il est donc tout naturel que la Compagnie
ne prenne, dans ce ras, que 0 fr. 10.
Reste à savoir le trajet qu'on pourra el-
fectuer pour 0 fr. 25.
Plus haut, nous avuns dit que le tram-
way bifurquait au cimetière pour gagner
la ville. Il s'engage ensuite dans la prmci-
pale rue, dite rue de la Constitution, em-
prunte ensuite le boulevard, pour joindre
la gare du tramway de Saint-James, soit
un parcours de 4 kilomètres environ.
La largeur des rues traversées par la
tramway semble devoir faire écarter la
fréquence des accidents, encore que de la
gure au haut de la rue de la Constitution,
les automobiles qui suivent ce parcours,
pour gagner le Mont-Saint-Michel, se
comptent, chaque jour d'été, par centai-
nes.
Les automobilistes voudront bien se
montrer prudent on peut même dire
qu'ils sont obligés de l'être, en raison des
tournants dangereux et des pentes brus-
ques qui, ti>t la gare au bas de l'Ur sont
nombreux.
Puis une surprise. Ce matin, on me
disait qu'un prix fort avait été fixé, pour
qu'il ne puisse jamais être élevé niais
ou garde l'espoir que tes recettes effectués
permettront, dans un avenir prochain, de
le diminuer.
Alors, tout le moude sera content.
ACCIDENT D'AUTOMOBILE. Un an-
cien sous-ofilcier, pensionné de l'Etat, \L
Brion, du bourg do Marcé, était venu hier
à Avranches.
Il passait à Pont-Gilbert, près du passa-
ge à niveau, quand, devant lui, arrivèrent 4
une automobile et un lourd camion chargé
de gratis
Elira) es par 1 automobile, tes chevaux
du camion rirent un brusque écart M.
Brion fut renversé et blessé à la tigure.
Les personnes qui se trouvaient daxa
l'automobile lui donnèrent des soins et
l'emmenèrent chez les amis qu'il était
vcuu visiter rue de Lille.
Ce premier accident fut suivi d'un se-
cond. Un cycliste qui arrivait ap méuu
instant fut 'heurté par les chevaux de
camion et à n'avait eu la présence d'se-
prit de s'accrocher aux ridelles de la vol»
turf' il était écrasé.
il eut 1 heureuse chance déenupper a
une mort certaine, mais sa bicyclette, lais-
sée à terre, fut hroyée par le camion.
Val Saint-Père
11 UN'AUÙlDEiNT Uk. MINE.. Un pi libla
accident a est produit, dans l'après-nuai
d hier, à la carrière du Bois-Guêra, qu'ex-
ploite M. Lbérissé.
Deux ouvriers de cet entrepreneur bonr.
L'Otiest-EcIulr
tes en nombre pourtant tnnmr et les par-
tisan* ("une équitable transection, base
d'un état dr choses durable. I.a lot donne
d'une main rt relire de l'autre. Elle édicte
une n ffe.itation. mais les moyens de la
faire r-efiser sont nombreux. On ne saurait
fonder aucun -'pime durable sur une base
aussi 'ragile. A défaut de l'encyclique,
l'opinion publique eut signalé n vice a la
première nnniicnlion de la loi. Et pourquoi
toute cptte chicane entre l'Etat et l'Eglise
catholique ? Pour quelques édifices que
leur (urine méme interdit d'affe-ter à au-
tre <̃̃ so qu'au culte ? Pour :mc question
d'affertntlon qui ne peut préoccuper que
Im fM*les du culte ? Car elle n'n de valeur
que par enx. On ne reut même prétexter
en cette affaire d'un intérêt f imilaire de l'E-
tat et des communes.
Que sont devenues les églises désaffec-
tées de la Rjvoiution ? De mauvaises gran-
ges mal construites, vendues à vil prix.
Telle encore, cette chapelle eonsrrépanisfe
mins à l'encn tout récemment. oui avait
eodté une centaine de mille francs et qui
fut adjugée pour un couple de miîle francs
«ist- f:-
Est-ce dans ces conditions pitoyables que
rm par .endroit atomiser n conflit t Je
b --Ai* «11 « trouvera des parlementai-
res ambitieux de tenir tdte à « Stirlo Il sur
ee chapitre, male je doute que l'opinion le*
•omnrenne et je ne serais pns surpris
Su'cIIp appréciai le rôle dos tombeurs de
tlochere comme eile appréciait jadis les
Icxnbeura de moulins à vent.
Le repos hebdomadaire
Lee boulanger*
Moulins, 22 août. La Chambre
syndicale de la boulangerie de l'Allier
a décidé qu'À partir du i" septembre
la fabrication du pain sera suspendue
du samedi soir au dimanche soir et que
le portage du pain à domicile n'aura
plus lieu le dimanche.
La Chambre syndicale des ouvriers
boularrers d'Avignon a pris la même
(décision.
'Asphyxiés an foad d'un puits
Toujours les gai délétères. Deux
victimes.
Lille, 22 août Un terrible accident
t'est produit au hameau du Bois de l'Ab-
baye, commune de Catillon, occasionnent
le mort de deux personnes très connues
dans le pays.
M. Constant Guillet faisait exécuter des
travaux dans une citerne. Après le déjeu-
ber, vers neuf heures, les ouvriers voulu-
rent se remettre à la besogne et M. Octave
Guillet fils descendit le premier. A peine
était-il arrivé au fond que des cris de dé-
tresse et des appels désespérés se faisaient
entendre. M. Guillet demanda qu'on le rc-
Biontût en toute hâte. Des gaz délétères
accumulés à la partie inférieure de l'exca-
(ration asphyxiaient le malheureux.
Aussitôt, le maçon qui dirigeait l'entre-
prise, M. Moreau, descendit, afin de porter
reoours à M. Guillet. Mais à son tour il
tomba, succombant à l'action dee gaz ir-
rpsporttbles. On parvint néanmoins à re-
monter en toute hâte la première victime
dt cet accident. Mais déjà il était trop tard.
La mon avait accompli son ouvre.
Le fils Moreau voulut lui ausslfessayer
de ramener son père à l'air et à la lumiè-
re. Mais ea généreuse tentative échoua et
11 faillit lui-même périr victime de son dé-
nouement filial Son état jusqu'à présent
est assez grave.
Un dôme0' que de M. Guillet, le nommé
Narciss&'iimpereur, qui s'était porté au se-
court -oe son maître, faillit périr lui aussi
au !ond du puits.
Il put heureusement être retiré a temps
M non état n'inspire pas d'inquiétude.
UN CANARD
Marseille, 22 aoQt On vient d'avoir la
preuve que le complot annoncé contre le
président de la République était de pure
Invention. Cyrillo n'est pas un anarchiste
et il n'a jamais reçu de paquet de poudre
en dépôt. Son innocence a été reconnue et
il n'y avait dans tout ce qui a été publié
que de l'imagination maladive.
Un officiers en conseil d'enquête
Grenoble, m août. Le lieutenant B.
comparait devant un coaseil d'enquête
résidé par M. Uustreleau, chef d'escadron
Ce gendarmerie, pour avoir porté des ao-
cusations contre ses chefs dans les Cir-
constances suivantes
Ce lieutenant ayant cru s'apercevoir
pn'un capitaine ne gérait pas régulière-
ment les ordinaires, adressa une dénoncia-
tion nun suivie d'eilet au lieutenant-colo-
nel. Le lieutenant s'adressa sans plus de
̃uccès ao général de brigade. 11 écrivit au
ministre de la guerre. On le changea de
oorpa. Le lieutenant porta alors une plain-
te formelle pour vol et complicité de vol
contre la capitaine, le chef de bataillon, le
lieutenant-colonel et le général de bri-
gade
Le ministre vient de lui répondre en le
traduisant devant un conseil d'enquête, où
p pou prouver ses dires. 11 est assisté
de Me Rivait, maire de Grenoble, avocat à
la Cour.
Le oocps du lieutenant Dejrd
Marseille, 22 août Le paquebot « Or-
léanais courrier du Brésil, est arrivé ce
inatiii, ayant a bord le corps du lieute-
nanl DegreL, chargé d'une mission d ins-
truction auprès de 1 armée brésilienne, qui
Nt assassiné lâchement à Fao-Pulo par un
eous-otli&er indigène. Les obsèques de cet
otacier auront lieu à Rousset (\ ar),
CHOSES DE LA MARINE
Justice anglaisa et justioe français*
Ainsi que nous l'avons annoncé hier,
le Conseil de guerre maritime réuni à
Portsmouth pour déterminer la respon-
sabilité encourue par le commandant
et l'officier de quart du cuirassé an-
glais a Montagu n, qui s'échoua, au
mois de mai dernier, et se perdit près
de Lundy Island, vient de rendre sa
Sentence. Le capitaine de vaisseau
Adair est sévèrement réprimandé et
mis en disponibilité. Le lieutenant Da-
than est réprimandé de méme et Rerd
en outre deux ans de grade.
En France, ces deux officiers au-
raient été sûrement acquittés. Il est,
en effet, de règle constante chez
nous que les officiers coupables d'a-
xoir perdu leur navire sont déclarés
indemnes, insi qu'il arriva tout ré-
gemment, pour ne citer que le dernier
exemple au commandant du Sully
La raison de cette pratique indul-
gente et invariable, il faut la trouver
dans la rigueur des peines qu'édicte
notre Code de justice maritime. Aux
termes de l'article 267 de ce Code, tout
officier général ou chef de division,
tout commandant coupable d'avoir
perdu un bâtiment de l'Etat placé sous
tes ordres ou d'avoir occasionné la per-
te de ce bâtiment est puni io de la
peine de mort avec dégradation mili-
taire, s'il a agi volontairement 2° de
la destitution, si le fait a été le résul-
tat de sa négligence.
Au cours de son procès devant le
Conseil de guerre de Toulon, le com-
mandant du « Sully reconnut qu'il
avait commis une double faute mau-
vais dispositif pour l'exercice de lan-
cement de torpilles qu'il se proposait
d'exécuter. et abandon de son comman-
dement au moment le plus critique.
Eh I bien, malgré ce double aveu, cet
offlcier fut acquitté, par la seule rai-
son que lea amiraux ou capitaines de
vaisseau qui avaient a le juger estimè-
rent que c'eût ét.6 ee montrer trop se-
vre à son endroit que de lui infliger la
destitution, seule peine que le Code
leur permettait d'appliquer.
Si le commandant du « Sully > eût
été un marin anglais, ses juges au-
raient pu, comme ils viennent de le fai-
re pour le capitaine du « Montagu m,
prononcer la peine de blâme et de la
mise en disponibilité, en sorte que nous
n'aurions pas vu cette bizarrerie con-
traire au bons sens d'un tribunal
renvoyant blanc oomme neige un capi-
taine avouant son impéritie d'abord et
son manque de sang-froid ensuite.
Le Code maritime anglais permettant
d'appJicruer des peines variées et gra-
duées suivant les cas, il en résulte que
les juges des Conseils maritimes peu-
vent rechercher toutes les responsabi-
lités et prononcer toutes les sanctions
nécessaires. On en a eu, il y a quelques
mois, une preuve manifeste.
Le transport « Assistance » se trou-
vait, avec une partie de l'escadre de la
Méditerranée, en mouillage devant Té-
tuan, le 14 octobre 1906, lorsqu'un vio-
lent coup de vent se leva. L' a Assis-
tance fut jetée à la côte, malgré les
efforts de son commandant. Non seu-
lement celui-ci fut sévèrement blâmé,
mais encore les commandants des qua-
tre navires de guerre mouillés sur ra-
de et les quatre officiers de quart fu-
rent déclarés coupables Qo n'avoir pas
pris toutes les mesures propres à ap-
porter un secours efficace au transport
en perdition.
Le plus ancien des capitaines de vais-
seati présents, c'estrà-ndire celui qui
exerçait le commandement du groupe,
fut démonté de son commandement,
pour avoir trop tardé à signaler aux
différents bâtiments l'ordre de pousser
les feux des chaudières en vue de.faire
marcher les machines les trois autres
capitaines reçurent un blAme. Enfin,
les quatre officiers de quart des bâti-
ments témoins de l'accident furent dé-
barqués d'office pour n'avoir.pas signa-
lé avec assez d'insistance à leurs com-
mandants l'état du temps et les dan-
gers courus par 1" « Assistance m.
En France rien de semblable ne pour-
rait se produire. Nos Conseils de guer-
re» encore une fois, acquittent tou-
jours. Placés par l'intransigeance du
Code dans l'alternative soit d'appliquer
des peines d'une trop grande rigueur,
soit d'acquitter, ils se décident immua-
blement, par humanité, par confrater-
nité d'armes, par préoccupation des
intérêts privés du commandant pour-
suivi, à prendre le parti de l'acquitte-
ment pur et simple, dût en souffrir la
logique ou même le véritable bien du
service.
Il faudrait donc que le code mariti-
me français fut modifié de manière à
fournir à nos Conseils de guerre les
moyens d'infliger des pénalités en rap-
port avec la faute commise, à l'exem-
ple de ce qui se fait en Angleterre. Les
blâmes, les mises en disponibilté, les
rétrogradations de six mois, d'une an-
née ou de deux sur la liste d'ancienne-
té sont des châtiments qui, sans briser
à jamais la carrière d'un officier, cons-
tituent pourtant des sanctions néces-
saires et équitables.
Marc LANDRY.
AUX COLONIES
M. BEAU EN FRANCE
Marseille, 22 août Le Il Tonkin n, a
bord duquel se trouve M. Beau, gouver-
neur de l'Indo-Chine, est rentré au port.
M. Beau vient en France pour la question
de l'emprunt relative a un plan de cons-
truction de canaux d'irrigation et pour cau-
ser avec M, Leygaes de différents projets
touchant la politique indigène.
MARTINIQUE
Paris, 22 août Le ministère des oplo-
nies n'a reçu aucune dépêche relative an
tremblement de terre de la Martinique.
A L'ETRANGER
La catastrophe
de Valparaiso
La reconstruction de la ville. Pas plus
de 1.100 victimee
New-York, 22 août. L'envoyé spécial
du Il -\ew York Sun n, qui est arrivé ce
mat à Valjaraiso, télégraphie
« Mardi matin, une nouvelle secousse a
presque complètement détruit la ville. Il
est impossible de donner des détails. Il
Valparaiso, 22 août. Une secousse vio-
lente s'csl fait senUr à Alxnçay (Pérou),
vendredi dernier et encore lundi.
Ijjna (Péruu), 22 noût. Une légère et
cousse s'est produite à Lima mardi matin
et un tremblement a ébranlé. hier, Huucho.
Valpur;i.., 22 août. Le gouvernement
va demander au congrès un crédit de 500
millions pour la reconstruction de Valpa-
r-iiso. Un bureau de poste a ne établi place
Victoria les lettres sont envoyées par
courrier. De grandes mesures d'hygiène
ont été prises, notamment peur l'enseve-
lissement des morts.
Les victime»
Santiago, 22 août. Le président da
conseil Tient de recevoir un rapport du
gouverneur de Valparaiso, D'après celui-
ci le nombre maximum des morts et bles-
sés serait de 300 et de 800 respectivement.
Londres, 22 août II est certain que le
lord-maire de Londres va ouvrir une gran-
de soucription pour les victimes de la ca-
tastrophe du Chili. Les sommes seront en-
voyées au maire de Valparaiso.
La banque de Mexico et Amérique du
Sud a reçu une lettre atténuant l'étendue
du désastre.
L'exode des habitants
Santiago. 22 août On annonce que
80.000 habllants de Valparaiso arrivent à
Santingo. Cent mille pdoe seront affectés
la construction de baraques pour les lo-
ger. Le gouvernement va s'entendre avec
fea gérants des compagnies, afin que les
navires se trouvant actuellement au Chili
se rendent Valparaiso pour recueillir les
indigents aui désirent émigrer.
Cette nuit, des trains spéciaux sont par-
tis conduisant des missions d'ingénieurs et
dn mMerïns dans les village-1* ruinés. La
voie ferrée est rétablie jusqu'à LJmaçhe.
1TAUB
LES INCENDIES DE L'EXPOSITION
DE MILAN
Milan, 22 août Le bruit court que
d'après l'enquête sur les incendies qui
éclatent presque journellement dans les
pavillons de l'exposition de Milan, il ne
s'agirait pas de crimes anarchistes. On au-
rait affaire une association des gardiens
de l'exposition chargés de la surveillance
nocturne. Ils s'entendaient pour provoquer
des commencements d'incendie, afin de
donner l'alarme et obtenir de forts pour-
boires. L'incendie mil a détruit le pavilinn
de l'art décoratif s'était propagé malgré
eux. Plusieurs des membres de cette asso-
ciation auraient été arrêtés.
UNE MISSION DU DUC DES ABBRUZES
Rome, 22 août. Le duc des Abruzzes
prendra, dit-on, le commandement de l'es-
cadre italienne qui se rendra il. Marseille
à l'occasion des fêtes en l'honneur de M.
Fallières. n apportera au Président de la
République une lettre de Vlctor-EmmanueL
ESPAGNS
LA GREVE MINIERE
Bilbao, 22 août. Environ 4.000 soldats
répartis sur les points stratégiques assu-
rent la sécurité de la ville. Le nombre des
grévistes dépasse 12.000 et va en augmen-
tant, malgré les efforts conciliants des au-
torités. Les propriétaires miniers demeu-
rent intransigeants et déclarent qu'il leur
est impossible de donner satisfaction aux
revendications exagérées des grévistes.
La Fédération minière a décidé de com-
mencer la grève demain.
En prévision de cette grève, qui réunirait
plus de 60.000 ouvriers, le président du
conseil a ordonné que des troupes tirées
des garnisons de Saragosse et Santander
soient dirigées sur Bilbao. D'autre part,
une escadre est attendue du FerroL
RUSSIB
POLICIER TUE PAR UNE BOMBE
Siedlce, 22 août Une bombe a été
lancée, ce matin contre M. Goloeff, chef de
la police, qui a été tué. Deux agents de po-
lice et une femme ont été blessés.
NOUVEL ASSASSINAT
Riint-Pétersbourg, 22 août. On conti-
nue il. recevoir des nouvelles de désordre
dans les provinces. A Samara, le comman-
dant d'un régiment a été assassiné chez
lui. Les meurtriers ont arrosé le cadavre
d'essence minérale et y ont mis le feu.
A Birtcheff, le gouverneur a interdit la
circulation dans les rues après huit heures
du soir.
MAROC
MORT D'UN SAVANT FRANÇAIS
Tanger, 22 août.. Un jeune savant
français, M. Georges Salmon, âgé de 28
ans, chef d'une mission scientifique au Ma-
roc, est mort ce matin des suites d'une
dyssenterie contractée il Fez, d'où il était
revenu avec des documents de la plus hau-
te importance. Cette mort mot en deuil la
colonie française de Tanger.
CUBA
LA REVOLUTION DANS LTLE
La Havane, 22 août. La nouvelle révo-
lution cubaine est maintenant un fait ac-
compli; eüe est reconnue par le gouverne-
meni américain. La situation est sérieuse,
caries chais du mouvement étaient chefs
de bandes dans la dernière insurrection
contre l'Espagne et leurs hommes faisaient
partie de guérillas dans cette même guerre.
Le gouuornement cubain a été avisé que
Le fameux général Gomez, qui ioua un rôle
éclatant dans la tutte contre l'Espagne de
1895 à 1898, est à la tête de la rébellion.
S'il en est ainsi, de graves événements
sont d craindre.
Des rumeurs auraient couru récemment?
disant que Gome: préparait une révolution
et que sa visite aux Etals-Unis l'année der-
nière avait eu pour but l'achat d'armes et
de munitions.
LA REPRESSION
La légation de la République de Cuba
communique le télégramme suivant, reçu
de son gouverneur
La llauane, 22 aopt
Le gouvernement a réprimé immédiate-
ment la révolte de quelques émeutiers dans
trois localités de la province de la Havane
et de Pinar-dcl-Rio. Le calme est absolu sur
tout te territoire de la République.
Signé Farril, secrétaire d'Elat.
Informations
W.$ L'ENSEIGNEMENT
Agrégation d'histoire
Paria 22 août. Voici les noms des can-
didata a l'agrégation d'histoire admis par
ordre de mérile Augustin Le Garet, IM-
gnagol, Georges Le Garet Braun, Denis,
Guenin Fromopt, Girard, Laroquette, Par-
naud, Clochet
MUTATIONS M. Messager, agrégé de
physique, professeur & l'école normale
d'insti uteurs de Rènnes, est nommé, à li-
tre provisoire, professeur de physlquo (2*
chuire,: 60 classe) au lycée de Brest, en
remplacement de M. Golly, nommé dans la
ln classe»
DAHS LE: ADMINISTRATIONS
CONTRIBUTIONS INDIRECTES. IL
Riou, préoosé, sans résidence fixe dama Il.
Morbinaa, est nommé commis à Lambe-
lellec, en remplacement de M. La Cleeh,
nommé commis principel à Qtiintin. M. Ga-
les, commis h Brest, est nommé à Lambe-
•ellec, en remplacement de M. Le Guillou-
ric nommé commis principal h UzeL M. Ga-
lès est remplacé par M. Guyard, commis
Chérencv-le-Héron (Manche).
PERCEPTIONS. –M. Dauxerre, percep-
teur surnnmératre d'Indre-et-Loire est nom-
mé percepteur de la Barroche (Mayenne).
DANS 'L'ARMEE
ARTILLERIE COLONIALE. Les sta-
giaires officiers d'administration de 1'* cl.
conducteurs de travaux ci-après désignés
aerviront en Cochinchine, M. Le Rorh,
de la chefferie du génie de Brest à la chef-
ferie du génie de Bref M. Le Goff, de la
chefferie de Cherbourg (n'a pas rejoint).
Revue de la Presse
Après l'encyclique
Du Réveil des Côtes-du-Nord » (M.
le Dr noyer)
S'il n'y e pas de « sociétés cultuelles Il
pour recevoir les biens de l'Eglise, eh bien
on passera ces biens sans difficultés à l'E-
tat, au département, à la commune. Ceux-
ci en laisseront la jouissance au clergé. De
ce qu'un propriétaire a le droit d'expulser
un locataire qui ne paye pas ü ne s'en
suit pas qu'il est obligé de le faire. On ne
fermera aucune église bien que la loi le
permette. Si une commune s'y décide, c'est
qu'elle sera sûre de l'approbation de ses
« paroissiens n Donc, aucun ennui.
Le clergé sera dans la situation d'un lo-
cataire qui ne paye pas son loyer, mais
qu'on garde tout de même par charité, par
pitié, ou simplement par indifférence, parce
qu'on ne trouve pas d'autre locataire et
qu'en définitive une maison habitée se dé-
grade moins qu'une maison inhabitée.
Cependant, comme il faut, pour que les
prêtres touchent les allocations accordées
par la loi, qu'ils aient le visa des Sociétés
cultuelles, celles-ci manquant, le visa de-
viendra impossible, et les allocations res-
teront dans les caisses de l'Etat. Inutile de
faire une nouvelle loi qui supprime les re-
traites et pensions déjà accordées. Ça au-
rait l'air de représailles.
La « Revtoe des Associations cultuel-
les »
Comme tous les catholiques, nous nous
inclinons devant l'autorité souveraine du
chef de l'Eglise. Mais puisqu'aucune déci-
sion ne nous interdit de lutter conformé-
ment au programme que nous nous som-
mes tracés dès le début pour obtenir par
les voies légales, une amélioration de la loi
qui permette à l'Eglise de s'en accommo-
der, nous userons de cette liberté pour
aller jusqu'au bout de notre .ache dans l'es-
prit même de l'encyclique.
Le Bulletin de la Semaine m
Le Saint-Père a fait connattre sa volonté
sur l'application de la loi du 3 décembre
1905. Les catholiques qui ont lutté jusqu'au
bout, pour éviter à notre pays les éventua-
lités de la guerre et de l'anarchie religieuse
ont repris leur conscience. Ils ne peuvent
désormais que s'incliner avec respect et
confiance devant la décision que le pape a
prtsoj en toute responsabilité et dont il
pesa dans sa sagesse toutes les consé-
quences.
Nous attendrez avec la même confiance
et dans le même esprit de soumission, com-
me 1jîj X le recommandait, les instructions
pratiques qu'il a promises pour organiser
lo culte en dehors do la loi et mnlpré lo«
épreuves qui nous menacent, nous croyons
touiours, d'une foi invincible, comme ca-
thoîiques et comme Français, à cette ré-
conciliation de l'Eglise et de notre France
moderne seule condition possible de notre
paix extérieure et de notre relèvement.
La Vie Sportive
YACHTING
régates de Paimpol
Voici les résultats des régates de dimanche
et lundi, qui ont été couruea par un temps su-
perbe. PfisuiinE Journée
Bateaux us i'êciie, au-dessous de cinq mè-
tres. 11 Jeanne, palron Loguivy 2' Caprice,
patron Richard 3" Marianne, p. Volant.
LUlLAUX PfiCllB ou BUUNAGB. De 5 à 8 mè-
tros. 1' Insulaire, p. Colin 2* Yvonne, pa-
tron Briund,
GADAURES, PU.OTKS, I.ANOOIIST1KHS, P1CH» «t BOR-
raqk. Jusqu'8 11 mètres. 1' Sirène, p. Ca-
cus t' Louist-Hlisa, p. Belleo 3" Vainqueur,
p. Floury.
Yachts. De 1 tonneaux et demi. l'
Dustu, a M. Ch. Dollet 2' Cobra, & M. P. Dol"-
Yachts. De 2 tonneaux et'demi à 10 ton-
neaux. l' Rêve, a M. Villeneuve 2* Cour-
Us, a M. Bertho.
Deuxième JourjbSb
Courss d'bnsemble. Yachts de 1 à 10 ton-
neaux Ondine & M. Servain 21 Dujïu, & M.
Ch. Dollet, 31 Cobra, a P. P. Dollet.
Bateaux NOM DE plaisance. l' Petit-Jean,
patron Chapelain, E' Vainqueur p. Floury
Petits bateaux. De 3 m. M à 5 m. 50 de
quille. l' Dedé, à M. Leroux 2* Eider,
ponts et chaussées 3' Amétie, & M. RenawH
V Aiaria, à M. Cadoret.
Régates de Concarneau
Résultats des régates de Concarneau, cou-
rues dimanche et lundi
Phkmière JOURNÉE
1' Série. 1' PtHoHus, p. Hamon f Sle·
Anne, p. Le Fillaslre 3* Rot do cœur, p. Pen-
nec a' Htrot de FacAoda, p. Duot 5' Hocha
p. Gouardet l>' tiuw de Ou nui, Q Suuin.
2' Sôrio. l' Sainte-Anne, p. bouffies 8*
Tcuiours et quand même, p.Lozlvit 3* Fleur
d- Marie, p. Guorzeder 4* Maurice, p. Guil-
lou 5' NassabielLe, p. Penglaou 6' La blar-
scillaise, p. Bodùian.
3' Série 1* Ferme de Rosiers, p. Roche-
dren 2* Rose du Liban, p. Guéhennec 3*
Notre-Dame de Gr4ces 4' Bouvet, p. GuiUou;
5' Avant-Garde, p. Pochic 6' Martyr du de-
voir, p. Gourlaouen.
4- .Série. l' N' »300, p. Cleach 8" Viens-
PiupouLe 3' Bara, p. Queleorneo 4' Tour-
d'Ivoire, p. Droalin y Pciii-Loui», p. Barguin.
Aviroi». l' Dous Ka Z' Janua Cœli 3'
Grand Bail 4' Pingouin.
Godille. l' Garrec. 2" Ancel, 8" Quelenec,
4* Brisson..
Hons sérb. 1* Eslerelu, M. Bouvals
2' Amazone, t M. Moran.
YACHTS. 1* série. Il Toinon, à M. Derrien;
2* Comète, a M. Morel.
YACHTS, 2' série. ̃ 1* Isolde, M. Jouet.
Yachts. 3' série. 1* Zigzag, t M. de Léclu-
ze 2" Saint-Cadoc, à M. de la Bouêxière.
Yachts, 4' et 5' séries. l' Yarlich, à M. Du-
eray 2" Saint-Tudy, a M. de Laubrière 8*
Satnt-Thual, & M. ChauveL
DKUXIÊMB JOURRfE
Couns* n'noMNRun. VarKch, a M. Duperray;
8* Sainl-Tudy, à M. de Laubrière r Saint-Ca-
doc, 1 M, do la BouOxIère.
Cours ds DnETAONK. l' Saint-Cadoc, & M.
de la Bouexière 8* Zigzag, t M. de Léclu».
CHOSES ÉT AUTRES
il y a un monsieur qui désir* parler
monsieur.
Je ne suis pas visible.
Gt ne fait rien, monsieur. 0*011 un vmtr
MAYENNE
Lavai
CON'StilL MUNICIPAL. Le Conseil
municipal se réunira'samedi prochain, à
huit h.eures et demie, à l'Hôtel de Ville.
ETAT-CIVIL. Uécàe. Joseph Jac-
quey mécanicien, époux de Marie Coelo,
38 ans, chemin vicinal de Changé Désirée
Collet, propriétaire, veuve de Pierre Mo-
roan, 75 ans, rue du Pont d'Avesnières
Marie Salin, snna profession, veuve de
Pierre Luinard, 76 ans, rue SainUVéné-
rand.
Meslay du Maine
INCENDIE. Dans la nuit de dimanche
& lundi, vers une heure, un incendie a
éclaté chez M. Abafour, cultiva'eur au
Carreau. Deux meules de fourrages qui ae
trouvaient dans l'aire de la ferme, repré-
sentant 22.000 kilos de foin, ont été entière-
ment brûlées. Les pompiers et les voisins
accourus ont dO borner leurs efforts à pré-
server les bâtiments de l'exploitation. A
huit heures du matin, tout danger avait
disparu.
Les pertes, par moitié pour le proprié-
taire et le fermier, sont de 8.400 francs,
cuuvertes par une assurance. Les causas
du sinistre sont inconnues.
Châtoau-Qontler
TROIS CAMBRIOLAGES. Dans la
nuit du 19 au 20 août. des cambrioleurs
ont tenté de pénétrer dans l'église de Saint-
Rémi, en essayant de forcer la porte de la
cave donnant accès à la sacristie. Malgré
de nombreuses pesées, l'huis, solidement
maintenu par des verroux et une barre de
fer. résista. Un panneau a été à demi ar-
raché et la serrure enlevée.
Les mêmes individus, sans doute, se
sont rendus, sur les Promenades, chez M.
Bardet, notaire, mais ils n'ont pu faire
sauter la porte du cabinet de l'officier mi-
nistériel.
Dans la Grande-Rue, chez M. Gautier,
boucher, ils ont ouvert la serrure de la
grille et coupé la chaîne de sûreté. Les
malfaiteurs ont emporté le tiroir-caisse
contenant seulement dix centimes et un
vieux portemonnaie vide. Le tiroir et la
chaîne ont été retrouvés rue de la Poste.
Les voleurs sont partis bredouilles.
Vers deux heures du matin, les habi-
tants domiciliés prés de l'église Saint-Rémi
ont entendu une automobile. On se deman-
de si elle ne transportait mis les miséra-
bles. On ne possède actuellement aucune
Indication sur les auteurs de ces enmbrio-
lagcs.
Louvemé
VIOLENTE RUADE. Il y a quelques
jours, M. Albert Vottier, domestique chez
J. Rubillord, cultivateur au Ronceray,
soignait les chevaux à l'écurie, lorsque l'un
d'eux lui décocha uno violente ruade. Au
coup, il roula sur le sol et perdit connais-
sance.
On transporta le blessé sur son lit. M.
le docteur l'erron d'Argenlré, mandé pour
lui donner des soins, constata que Motlier
avait des contusions il. la tête et une plaie
assez grave au bas-ventre.
La Haye-Pesnel
UN CADAVRE SUR LA BOUTE. La
Hnye-Pesnel a été quelque temps sous le
coup d'une grosse émotion on parlait de
crime, de meurtre, voire même d'assassi-
nat.
Les langues allaient bon train bref,
l'affaire fit tnnt de tapage qu'hier le par-
quet d'AvrancUcs se rendit sur les Leux
pour procéder à une enquête.
Des déclarations qui semblunt contradic-
toires, dos individus qu'on avait cru voir
fuir et se cacher quand les gendarmes vou-
lurent les interroger une première fuis, un
homme ivre qui tombe de sa voilure et se
tue, voilà les données sur lesquelles l'ima-
gination populaire avait brodé un crime
luunstruoux. En râalitô, tout, se résume il.
ceci
Un charretier, M. Bontemps, avait bu,
en compagnie de quelques camarades, les
frères Legouin et TuaI. Après aovir pris
une consommation à l'auberge Guérin, ils
se mirent en route. Bontemps, vaincu par
l'ivresse, se coucha dans sa voiture.
Les attelages demeurèrent alors sous la
direction d'Albert Segouin. Or, Segouin
n'a rien vu et cependant on a retrouvé le
cadavre de Bontemps sur la route.
L'enquête du juge d'instruction d'Avran-
ches éclaircira cette affaire.
MANCHE
Le tramway électrique d'Avrandus
Les inconvénients du nittoresque. Le
ïeratil^ par un tramwav électrique.
Les conditions de l'établissement.
0 Ir. 10 pour monter, 0 Ir, 10
pour uescendre. Atten-
tion aux autos
Il était réservé au maire actuel d'Avran-
ches, l'honorable M. Chevrel, de conduire
il. exécution ce projet depuis si longtemps
conçu.
Et avec lui, les choses ne traînent pas.
Ce matin même les ouvriers ont donné
le premier coup de pioche sur le terrain
en bas du Tertre, où doit s'édifier l'usine,
et le premiar février prochain, au plus
tard, le tramway grimpera la côte.
Si la construction de ce tramway est
agitée depuis si longtemps, c'est que l'uti-
lité ou plutôt la nécessité en est démon-
trée jusqu'à l'évidence.
Tout le monde sera donc d'accord pour
en célébrer l'inauguration, oubliant dans
un jour de fête les querelles intestines qui
mettent aux prises les diverses tractions
politiques de notre cité.
11 est peu de touristes qui ne connais-
sent Avranches-la-Coquette, comme l'ap-
pellent, avec un juste orgueil, us habi-
tants.
Assise au haut d'une colline escarpée,
parée de fleurs, de bouquets d'arbres, d'u-
ne élégance sans cesse renouvelée, Avran-
ches est, eu quelque sorte, l'introductrice
des voyageurs au Mont-Saint-Michel. Mais
la coquetterie qui lui a fait dresser ca
tente, au naut d'un rocher, ne va pas sans
quelque inconvénient.
La Compagnie de l'Ouest n'a pas osé ten-
ter l'ascension du Tertre, qui u une pente
de 14 0/0, et les trains débarquent voya-
geurs et. marchandises a plus de deux ki-
fométres de la ville.
On me dira que, pour raccourcir la dis-
tance, je peux monter le Terlre. C'est vrai,
mais les jambes les plus robustes hésitent
& en tenter l'ascension plusieurs fois par
jour.
La municipalité l'avait si bien compris,
que naguère, dans le liane de la colline,
elle traça un chemin de communication.
qui, prenant naissance sur la route natio-
nale, condutt par une pente quelque peu
adoucie, à la ville d'Avranches.
Mais la longueur de la route et l'âpreté
du chemin n'en demeure pas moins, pour
le commerce local et pour les touristes
qui constituent, pour notre petite ville, la
principale source de richesses, une geno
considérable.
Avranches, a l'exemple de Dinard, a sa
1 colonie d'étrangers qui séjournent souvent
des semestres entiers nous leur devions
bien, en échange de l'argent qu'ils don-
nent à notre commerce, un tramway élec-
trique.
Un tramway électrique & Avranches,
olté de 7.000 habitants 1.
> floua n'avons plus rien a envier au
Mans, à Angera, à Rennes, Lorient, à
Brest.
Primitivement, on avait parlé d'Installer
un tramway h crémaillère qui, hardiment,
sans détour, se serait jeté sur la colline,
en faisant l'ascension, en coupant au plus
court.
Mais le tramway à crémaillère, c'est la
panne perpétuelle.
U s'agissait, en effet, de rien moins que
de monter un chemin aussi à pic, sinon
plus, que la rue da Mont-Saint-Michel.
Donc, à ce premier projet. on en a subs-
titué un autre plus pratique, et voila com-
ment a été conçu le tramway électrique.
A droite de la gare, an pied du Tertn,
dans un immense terrain vague, on va
construire l'usine.
Point de frais inutiles. Ne demandes
donc point des travaux et des ornemente
d'architecture pour une immense bâtissa
qui se cache derrière un rocher et qui,
pour lui faire face, n'a que les wagons dis-
grAcieux et 1a gare sans distinction de la
Compagnie de l'Ouest
La consiruction de cette usine a été
confiée à l'importante maison de GranviK
le que dirice M. Ravoim, l'un des membres
les plus influents do eyndicat patronal du
bâtiment du port normand.
Elle commence aujourd'hui les travaux.
Le njvmler novembre prochain et!» devra
les livrer a forploitation. Dent mois et de-
mi ont paru suffisants pour édifier les ba-
timenfs de l'usine de novembre février
on procédera à leur aménagement
On a décrit trop souvent l'intérieur d'une
station électrique, ponr que le la renouvel-
le fcf. Comme partout, nous y trouvons la
salle des chaudières, la salle des machi-
nes et la ealle des accumulateurs.
Pour éviter des dépenses, on ent souhai-
té pouvoir utiliser une chute d'eau four-
nissant la force motrice mnts tint psnoir
doit être abnndonnô de ce eoiA. C'est donc
la vapeur qui fournira la force motrice.
Pendant que l'entreprise Ravous exécu-
tera les travaux qui lui ont été confiés, on
procédera à la po^-e de la vnie et la plan-
tation des poteaux destinés à soutenir le
fil où le trollpy viendra prendre contact.
Le devis de l'ensemble de ces travaux
dépassera 400.000 francs. Si l'on en retran-
che une subvention de 100.000 francs votée
par la municipalité d'Avranches, il reste
300.000 francs à la charge du département
de la Mnnrhe.
Le tramway électrique de ln ville d'A.
vrauohea fait en effot partie d'un roseau
de tramways d'intérêt local voté par le
Conseil général de notre département, et
dont la construction est évaluée à 17 mil-
lions.
Il est môme probable que tous ces tram-
ways, appelés à un succès certain, don-
neront des bénéfices, que la Compagnie
concessionnaire parlnyera, suivant une
formule à nrréter, avec le Département.
Mais, pour que ces bénéfices se réali-
sent, deux conditions sont nécessaires le
un tracé de lignes, qui rendent réellement
des services 20 une très grande pruden-
ce dana l'établissement dus prix de trans-
port.
ches puralt heurenx. Passant devant la ga-
re, il emprunte ensuite l'avenue de la nae
re, pour gagner ensuite le Cimetière catho-
liquc. Là existera la bifurcation où le con-
ducteur tournera son trulley, pour per-
mettre au wattman de gagner ensuite la
ville.
La bifurcation du cimetière a été choisie
non pas en rnison du cimetière même,
mnis parce qu'elle s'imposait dans cet en-
droit.
Dans de grandes villes, en effet, Rennes
par exemple, où la mortalité atteint un
chiffre élevé, et dont les cimetières snnt
très éloignés du reste de l'agglomération,
ils deviennent assez naturellement le point
terminus des tramways.
U ne pouvait en être de mémo à Avran-
ohoo. Ce u"esi pas il Ull que les enterre-
ments et les visites au cimetière ne seront
pas une source précieuse de receites pour
la Compagnie du tramway électrique.
Maintenant, quels seront les tarifs des
prix de transport ?
Le coté financier est toujours le plus dé-
licat dans toutes les questions et nous nouj
garderons bien de prendre parti dans le
débat qui s'élèvera l'occasion du prix du
ticket.
Une fois de plus nous entendrons les ar-
guments de ooux qui pensent qu'il faut se
contenter d'un tout petit bénéfice pour ven-
dre beaucoup. Mais la Compagnie du
tramway électrique d'Avranches a ..pensé
que la prudence lui interdisait de s'avan.
cer trop loin dans ootte voie, et elle a fixd
comme il suit le prix du transport
(;Il! Ville il Avnmdies aller, 0,25
aller et retour (utilisées dans la même jour-
née), 0.30. Descenfe, 0.10.
Un mot d'explication sur la différence de
tarif qui existe entre la montée et la des-
cenle. Pour revernir de la ville a Ia gare,
le wattman n'aura qu'a serrer lo ireio,
sans qu'il soit dépensé de forre électrique
il est donc tout naturel que la Compagnie
ne prenne, dans ce ras, que 0 fr. 10.
Reste à savoir le trajet qu'on pourra el-
fectuer pour 0 fr. 25.
Plus haut, nous avuns dit que le tram-
way bifurquait au cimetière pour gagner
la ville. Il s'engage ensuite dans la prmci-
pale rue, dite rue de la Constitution, em-
prunte ensuite le boulevard, pour joindre
la gare du tramway de Saint-James, soit
un parcours de 4 kilomètres environ.
La largeur des rues traversées par la
tramway semble devoir faire écarter la
fréquence des accidents, encore que de la
gure au haut de la rue de la Constitution,
les automobiles qui suivent ce parcours,
pour gagner le Mont-Saint-Michel, se
comptent, chaque jour d'été, par centai-
nes.
Les automobilistes voudront bien se
montrer prudent on peut même dire
qu'ils sont obligés de l'être, en raison des
tournants dangereux et des pentes brus-
ques qui, ti>t la gare au bas de l'Ur sont
nombreux.
Puis une surprise. Ce matin, on me
disait qu'un prix fort avait été fixé, pour
qu'il ne puisse jamais être élevé niais
ou garde l'espoir que tes recettes effectués
permettront, dans un avenir prochain, de
le diminuer.
Alors, tout le moude sera content.
ACCIDENT D'AUTOMOBILE. Un an-
cien sous-ofilcier, pensionné de l'Etat, \L
Brion, du bourg do Marcé, était venu hier
à Avranches.
Il passait à Pont-Gilbert, près du passa-
ge à niveau, quand, devant lui, arrivèrent 4
une automobile et un lourd camion chargé
de gratis
Elira) es par 1 automobile, tes chevaux
du camion rirent un brusque écart M.
Brion fut renversé et blessé à la tigure.
Les personnes qui se trouvaient daxa
l'automobile lui donnèrent des soins et
l'emmenèrent chez les amis qu'il était
vcuu visiter rue de Lille.
Ce premier accident fut suivi d'un se-
cond. Un cycliste qui arrivait ap méuu
instant fut 'heurté par les chevaux de
camion et à n'avait eu la présence d'se-
prit de s'accrocher aux ridelles de la vol»
turf' il était écrasé.
il eut 1 heureuse chance déenupper a
une mort certaine, mais sa bicyclette, lais-
sée à terre, fut hroyée par le camion.
Val Saint-Père
11 UN'AUÙlDEiNT Uk. MINE.. Un pi libla
accident a est produit, dans l'après-nuai
d hier, à la carrière du Bois-Guêra, qu'ex-
ploite M. Lbérissé.
Deux ouvriers de cet entrepreneur bonr.
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