Titre : Les Temps nouveaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-07-15
Contributeur : Grave, Jean (1854-1939). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34359892b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5963 Nombre total de vues : 5963
Description : 15 juillet 1909 15 juillet 1909
Description : 1909/07/15 (A15,N5). 1909/07/15 (A15,N5).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6399425d
Source : CODHOS / Centre d'Histoire Sociale du XXème siècle, 2012-83447
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
15' ANNEE. — N° 5.
France : 10 Centimes. — Extérieur : 15 Centimes
15 JUIILLET 1909.
4mo- *
POUR LA FRANCE
Un an S fr.
Six mois 1 50
Trois mois 0 75
LE NUMÉRO : 10 Centimes
Ex-Journal "LA REvOLTE"
PARAISSANT TOUS LES 15 JOURS
vec un Supplément Littéttaitte
POUR L'EXTÉRIEUR
Un an 4 fr
Six mois. 2 »
Trois mois. 1 »
LE NUMÉRO: 15 Centimes
Administration et Rédaction : 4, Rue Broca, 4. PARIS (Ve)
SOS! tM A ICJ(E
i --
biux FORMFS D'ANTIMILITARISMK, Michel Petit.
LA CITÉ DE L'ACIER, Aristide Pratelle.
CROCS ET GRIFFES.
RÉFLEXIONS SUR LA LETTRE DE NET ILAU, M. Pierrot.
AVEUX ET DOCUMENTS.
PRÉCISIONS, André Girard.
UN FA ux COYPLOT La Lutte Sociale
COMlDIE DRAMATIQUE. Michel Petit.
MOUVEMENT SOCIAL, J. S. Boudoux, Un Antimilita-
riste, Félixio.
MOUVEMENT INTERNATIONAL, R. G., Pierre Quiroule.
Jules Fontaine.
^BI.IOGRARHIE, J. Grave.
CONVOCATIONS.
PETITE GORRESPONDAKCh.
AUX CAMARADES
Absent du journal pour quelques semaines,
des commandes n'ont pas été servies. Prière
Qu" camarades de patienter. Je vais liqui-
der le retard le plus vite que je pourrais.
lieux formes (Tantimilitarisme
d Il y a deux façons de manifester son dédain
e la patrie et son horreur du militarisme ;
bs deux façons diffèrent complètement aussi
/eo par la position sociale de ceux qui les pra-
Ruent, que par leurs procédés et les inconvé-
hlents ou avantages immédiats qu'elles éom-
rtent-
f l'antimilitarisme des prolétaires se mani-
ée par des discussions entre camarades, des
e Ortations aux jeunes gens, quelques écrits,
a. des secours à ceux qui conforment leurs
, Ctes à leurs idées. L'autorité trouve dans l'iné-
d 1.11sablc code des articles lui permettant de se
1110er le droit d'emprisonner, et de réduire
la misère ces ennemis de la patrie. Cepen-
datlt l'immense majorité d'entre eux ont été
et ldats, et leurs enfants sont ou seront soldats,
Constituent la chair à canon avec laquelle
(j) Giflent les grosses fortunes des fabricants
r^n8ins de guerre et des spéculateurs en den-
es coloniales.
ioute autre est la manière des bourgeois,
geclairvoyants et habiles. Ils font dresser
dès le bas âge, les enfants de leurs domesti-
ques, de leurs fermiers, d..; leurs ouvriers et de
leurs fournisseurs à rempliravec enthousiasme
leur futur rôle de défenseurs des propriétés de
leurs maîtres.
Quant à eux, personnellement, ils n'admet-
tent le service militaire pour leurs enfants que
comme dispensés de la moitié de ce service en
durée et de la presque totalité en réalité. Les
« fils de famille » sont en quelque sorte exter-
nes à la caserne, d'où ils sortent chaque soir
pour manger en ville une nourriture plus ap-
propriée à leurs palais délicats que la viande à
soldats. Ils sont dispensés des corvées, et de
tous les travaux manuels, dont se chargent
leurs domestiques qu'on désigne, à l'armee,
sous le nom de brosseurs.
Ceux d'entre eux auxquels fait peur même
ce simulacre de service militaire, trouvent aisé-
ment, grâce à de multiples com plaisances, des
cas de réformes. Enfin ceux qu'a fanatisés, au
lycée, les chants du grand Déroulède et qui
ont quelque souplesse d'esprit, arrivent au
régiment pourvus de galons et passent, comme
officiers, quelques années, juste le temps de
laisser pousstr les moustaches et de conquérir
une riche héritière dont la dot leur permettra
désormais de mener la vie de château. Voilà
ce qui se passe en temps de paix.
En cas de guerre, tous les enfants du peuple
devront prendre les armes, et avec les enfants,
la plupart des pères. Mais les bourgeois occu-
pant des places quelconques du gouvernement,
depuis les ministres jusqu'aux gardes-champê-
tres, et tous ceux qui remplissent des fonctions
libérales, resteront dans leurs clientèles, leurs
bureaux ou leurs fauteuils, pour assurer la
mobilisation des autres et la marche'des affai-
res publiques.
Quand on lit quotidiennement des appels au
patriotisme des citoyens, des encouragements
à faire plus d'enfants pour disposer de plus de
soldats, il faut bien comprendre, que ces appels
proviennent des bourgeois qui, seuls, ont des
propriétés à défendre et des biens à sauvegar-
der, et qu'ils s'adressent seulement aux prolé-
taires dont la race n'ayant aucune valeur mar-
chande puisqu'elle ne possède rien, ne peut
prétendre à rien mieux que de servir de chair à
canon.
Cette distinction est élémentaire, facile à
saisir et s'impose dans toutes les nations.
Il faut, décidément, que les gens du peuple
soient bien bornés pour ne pas la comprendre
et ne pas s'y conformer.
Cependant, pour ce motif ou pour tout autre,
voici que même dans le peuple, la fabrique de
chair à canon ralentit sa production. D'où
rappel à ses devoirs de plus en plus énergique
de la part des possédants, qui se voient expo-
sés à manquer de chiens de garde, de rempla-
çants d'ouvriers en grève et de fusils pour
mater les révoltés des exploités.
Par une concession, dont on ne saurait trop
les remercier, les bourgeois admettent encore
que les femmes des pau/res ne tiennent pas
plus que celles des riches à passer leur existen-
ce en maternités successi ves. Mais aux moins
qu'elles élèvent ceux qu'elles ont fait, de ma-
nière à ce qu'ils deviennent de vigoureux sol-
dats !
Il est certain qu'elles ont tort de ne pas le
faire. Malheureusement il ne suffit pas de le
leur dire. Il faudrait encore leur apprendre et
leur persuader qu'un enfant qui vient de naître
craint le froid, l'air confiné et ne digère que le
lait, et encore de préférence le lait de femme.
Si les bons bourgeois allaient visiter les
régions éloignées de Paris où les paysannes
font encore des enfants régulièrement chaque
année, depuis leur mariage jusqu'au Seuil de la
vieillesse, ils comprendraient l'étonnante mor-
talité de ces petits êtres.
Ils verraient des cortèges endimanchés ame-
nant à l'église paroissiale, de plusieurs lieues
de distance, par la pluie, par la gelée, par la
neige, à travers champs ou dans des chemins
défoncés, des enfants nés depuis quelques heu-
res. Ils verraient ce cortège, après une courte
station à l'église,'en faire de beaucoup plus pro-
longées dans les diverses auberges du bourg
où l'enfant respire, après un air glacé, une
atmosphère empestée ; puis, le retour à la mai-
son et l'ivresse s'achevant dans un festin dont
le nouveau-né a sa part, sous forme de bouillie,
de soupe au vin, au cidre ou à l'eau-de-vie.
Enfin, s'ils restaient encore huit ou quinze
jours dans le pays, les bourgeois reverraient
ce même cortège rapporter à l'église le petit
enfant, cette fois, enfermé dans une caisse qui
sera religieusement et solennellement déposée
en terre, dans un trou où reposent déjà plu-
sieurs de ses aînés. Après quoi, le cortège
refera la même tournée ,des auberges, retour-
nera encore à la maison, largement ivre et
c'est en pleine ivresse que le père donnera un
remplaçant au chérubin que le bon Dieu lui a
repris.
Oh ! alors ! les cheveux des bourgeois se
dresseraient sur leur tête. Ils sont instruits, les
bourgeois, ils savent que les enfants conçus en
pleine ivresse font des imbéciles, des fous, des
infirmes, que ceux qui résistent aux mauvaises
conditions d'élevage deviennent presque fata-
lement tuberculeux et qu'en fin de compte, ces
France : 10 Centimes. — Extérieur : 15 Centimes
15 JUIILLET 1909.
4mo- *
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Administration et Rédaction : 4, Rue Broca, 4. PARIS (Ve)
SOS! tM A ICJ(E
i --
biux FORMFS D'ANTIMILITARISMK, Michel Petit.
LA CITÉ DE L'ACIER, Aristide Pratelle.
CROCS ET GRIFFES.
RÉFLEXIONS SUR LA LETTRE DE NET ILAU, M. Pierrot.
AVEUX ET DOCUMENTS.
PRÉCISIONS, André Girard.
UN FA ux COYPLOT La Lutte Sociale
COMlDIE DRAMATIQUE. Michel Petit.
MOUVEMENT SOCIAL, J. S. Boudoux, Un Antimilita-
riste, Félixio.
MOUVEMENT INTERNATIONAL, R. G., Pierre Quiroule.
Jules Fontaine.
^BI.IOGRARHIE, J. Grave.
CONVOCATIONS.
PETITE GORRESPONDAKCh.
AUX CAMARADES
Absent du journal pour quelques semaines,
des commandes n'ont pas été servies. Prière
Qu" camarades de patienter. Je vais liqui-
der le retard le plus vite que je pourrais.
lieux formes (Tantimilitarisme
d Il y a deux façons de manifester son dédain
e la patrie et son horreur du militarisme ;
bs deux façons diffèrent complètement aussi
/eo par la position sociale de ceux qui les pra-
Ruent, que par leurs procédés et les inconvé-
hlents ou avantages immédiats qu'elles éom-
rtent-
f l'antimilitarisme des prolétaires se mani-
ée par des discussions entre camarades, des
e Ortations aux jeunes gens, quelques écrits,
a. des secours à ceux qui conforment leurs
, Ctes à leurs idées. L'autorité trouve dans l'iné-
d 1.11sablc code des articles lui permettant de se
1110er le droit d'emprisonner, et de réduire
la misère ces ennemis de la patrie. Cepen-
datlt l'immense majorité d'entre eux ont été
et ldats, et leurs enfants sont ou seront soldats,
Constituent la chair à canon avec laquelle
(j) Giflent les grosses fortunes des fabricants
r^n8ins de guerre et des spéculateurs en den-
es coloniales.
ioute autre est la manière des bourgeois,
geclairvoyants et habiles. Ils font dresser
dès le bas âge, les enfants de leurs domesti-
ques, de leurs fermiers, d..; leurs ouvriers et de
leurs fournisseurs à rempliravec enthousiasme
leur futur rôle de défenseurs des propriétés de
leurs maîtres.
Quant à eux, personnellement, ils n'admet-
tent le service militaire pour leurs enfants que
comme dispensés de la moitié de ce service en
durée et de la presque totalité en réalité. Les
« fils de famille » sont en quelque sorte exter-
nes à la caserne, d'où ils sortent chaque soir
pour manger en ville une nourriture plus ap-
propriée à leurs palais délicats que la viande à
soldats. Ils sont dispensés des corvées, et de
tous les travaux manuels, dont se chargent
leurs domestiques qu'on désigne, à l'armee,
sous le nom de brosseurs.
Ceux d'entre eux auxquels fait peur même
ce simulacre de service militaire, trouvent aisé-
ment, grâce à de multiples com plaisances, des
cas de réformes. Enfin ceux qu'a fanatisés, au
lycée, les chants du grand Déroulède et qui
ont quelque souplesse d'esprit, arrivent au
régiment pourvus de galons et passent, comme
officiers, quelques années, juste le temps de
laisser pousstr les moustaches et de conquérir
une riche héritière dont la dot leur permettra
désormais de mener la vie de château. Voilà
ce qui se passe en temps de paix.
En cas de guerre, tous les enfants du peuple
devront prendre les armes, et avec les enfants,
la plupart des pères. Mais les bourgeois occu-
pant des places quelconques du gouvernement,
depuis les ministres jusqu'aux gardes-champê-
tres, et tous ceux qui remplissent des fonctions
libérales, resteront dans leurs clientèles, leurs
bureaux ou leurs fauteuils, pour assurer la
mobilisation des autres et la marche'des affai-
res publiques.
Quand on lit quotidiennement des appels au
patriotisme des citoyens, des encouragements
à faire plus d'enfants pour disposer de plus de
soldats, il faut bien comprendre, que ces appels
proviennent des bourgeois qui, seuls, ont des
propriétés à défendre et des biens à sauvegar-
der, et qu'ils s'adressent seulement aux prolé-
taires dont la race n'ayant aucune valeur mar-
chande puisqu'elle ne possède rien, ne peut
prétendre à rien mieux que de servir de chair à
canon.
Cette distinction est élémentaire, facile à
saisir et s'impose dans toutes les nations.
Il faut, décidément, que les gens du peuple
soient bien bornés pour ne pas la comprendre
et ne pas s'y conformer.
Cependant, pour ce motif ou pour tout autre,
voici que même dans le peuple, la fabrique de
chair à canon ralentit sa production. D'où
rappel à ses devoirs de plus en plus énergique
de la part des possédants, qui se voient expo-
sés à manquer de chiens de garde, de rempla-
çants d'ouvriers en grève et de fusils pour
mater les révoltés des exploités.
Par une concession, dont on ne saurait trop
les remercier, les bourgeois admettent encore
que les femmes des pau/res ne tiennent pas
plus que celles des riches à passer leur existen-
ce en maternités successi ves. Mais aux moins
qu'elles élèvent ceux qu'elles ont fait, de ma-
nière à ce qu'ils deviennent de vigoureux sol-
dats !
Il est certain qu'elles ont tort de ne pas le
faire. Malheureusement il ne suffit pas de le
leur dire. Il faudrait encore leur apprendre et
leur persuader qu'un enfant qui vient de naître
craint le froid, l'air confiné et ne digère que le
lait, et encore de préférence le lait de femme.
Si les bons bourgeois allaient visiter les
régions éloignées de Paris où les paysannes
font encore des enfants régulièrement chaque
année, depuis leur mariage jusqu'au Seuil de la
vieillesse, ils comprendraient l'étonnante mor-
talité de ces petits êtres.
Ils verraient des cortèges endimanchés ame-
nant à l'église paroissiale, de plusieurs lieues
de distance, par la pluie, par la gelée, par la
neige, à travers champs ou dans des chemins
défoncés, des enfants nés depuis quelques heu-
res. Ils verraient ce cortège, après une courte
station à l'église,'en faire de beaucoup plus pro-
longées dans les diverses auberges du bourg
où l'enfant respire, après un air glacé, une
atmosphère empestée ; puis, le retour à la mai-
son et l'ivresse s'achevant dans un festin dont
le nouveau-né a sa part, sous forme de bouillie,
de soupe au vin, au cidre ou à l'eau-de-vie.
Enfin, s'ils restaient encore huit ou quinze
jours dans le pays, les bourgeois reverraient
ce même cortège rapporter à l'église le petit
enfant, cette fois, enfermé dans une caisse qui
sera religieusement et solennellement déposée
en terre, dans un trou où reposent déjà plu-
sieurs de ses aînés. Après quoi, le cortège
refera la même tournée ,des auberges, retour-
nera encore à la maison, largement ivre et
c'est en pleine ivresse que le père donnera un
remplaçant au chérubin que le bon Dieu lui a
repris.
Oh ! alors ! les cheveux des bourgeois se
dresseraient sur leur tête. Ils sont instruits, les
bourgeois, ils savent que les enfants conçus en
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infirmes, que ceux qui résistent aux mauvaises
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