Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1932-06-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 juin 1932 15 juin 1932
Description : 1932/06/15 (Numéro 25353). 1932/06/15 (Numéro 25353).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k632913r
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2008
'*• 2&353 . St MODESTE - Le n° 0,25
LA T EMPERAT URE
: Hier, à Paris : +27». Beau temps.
Probabilités pour aujourd'hui : Beau
temps, peu nuageux.
Température : A Paris, m$xlm. + 28°.
Soleil : lev. 4 h. 48; couch. 20 h. 54.
-Lune : Pleine le 11'; Dern. Q. le 18.
Mercredi 15 Juin 1932
5
HEURES DU MATIN
Édition de Paris^
ENTRE GENÈVE ET UAUSANIVE
La convocation de la Commission
générale du désarmement
ajourné e à me date indéte rminée
M. Herriot a employé sa journée
à prendre contact avec les principaux
^ délégués étrangers
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Conversations cordiales : Mcme à l'arrêt du train, à Bellegnrtle, les deux
Premiers », en route pour Genève, avaient étc photographias ensemble
(De notre envoyé spécial)
Genève, 14 Juin. — lies milieux offi
ciels de Genève se cantonnent dans un
parti pris de réserve qui n'a rien à en
vier au prudent silence de Conrard. Les
milieux officieux, par contre, ou ceux
Que l'on entend sous cette dénomination
un peu vague « bureaux de presse » et
tous ceux qui, d'une façon générale, vi
vent dans l'ombre des négociateurs, affi
chent une souriante philosophie. Est-ce
. (à l'effet d-'mte- longue habitude/la
tournure d'esprit de gens que plus rien
n 'étonne et qui, en toutes saisons, oppo
sent aux vicissitudes du sort un inalté
rable optimisme ? Ou bien, au contrai
re, faut-il voir là un présage heureux
des négociations diplomatiques ? Dans
tous les cas, il apparaît que sur les bords
du- lac Léman le beau temps règne sur
la'nature autant que dans les esprits.
Dans la première partie de cette jour
née ensoleillée, avant que fût réuni, à
. je--heures 30, le bureau de la Oonféren-
^ ce ■ du désarmement M. Herriot a reçu
'•" 5 Ja visite de M. Politis, délégué de la Grè-
ce, et de MM. Hymans, Zaleski et Gib-
Eon, qui représentent respectivement la
. Belgique, la Pologne et les Etats-Unis à
la conférence de Genève. ,
A son tour le président du Conseil fran
çais : s'est rendu auprès de M. MacDo-
jiald et de M. Benès, ministre des Affai
res étrangères de Tchécoslovaquie et
rapporteur général de la Conférence du
désarmement.
De ces entretiens, il ressort que les
esprits sont dans la meilleure forme
possible pour amorcer la discussion. On
parle de plus en plus de l'éventualité
d'une entente. MM. Herriot et Mac Do
nald, qui ont retrouvé à Genève tant
de souvenirs qui les lient depuis 1924,
peuvent, doivent même, faire rebondir
la conférence qui languit. Cette impul
sion nouvelle, ce coup de fouet peut
être donné sous la forme d'une « initia
tive hardie ». M. MacDonald,.comme on
l'a déjà annoncé, s'apprête, en effet, à
jeter le mot « trêve » dans le débat.
Une trêve d'armements pendant dix ou
quinze ans. Pourquoi pas ? L'Italie a
bien fait accepter quelque chose de
semblable en ce qui concerne les arme
ments navals. On pourrait étendre la
mesure aux armements de terre et de
l'air.
Mais une pareille proposition porte
bussi en elle sa contradiction; Les puis
sances sont venues à Genève pour dé
sarmer. Une trêve, autant dire un statu
quo, ne ferait que prolonger une situa
tion • qui pèse si lourd, financièrement
et moralement, sur les épaules des na
tions.
M. Herriot, qui annonçait déjà, dans
sa- déclaration ministérielle, des réduc
tions des dépenses militaires, est hom-
mej.à lancer dans la balance de la con
férence, en regard de la proposition an
glaise, un projet qui serait une preuve
de notre volonté pacifique. On parle
d'une réduction de 10 % sur notre bud
get militaire, proposition qui ne serait
valable qu'à la condition que les autres
Etats acceptent d'en faire autant. Cette
volonté de désarmer serait, en tout cas,
de nature à porter un gros soulagement
dans les esprits.
Mais nous savons que les efforts du
premier ministre f*ançais porteront, en
core et surtout, sur un point : la fabri
cation clandestine des armes. Ce point
est très important, sinon .capital. Il tend
à rendre impossible la contrebande des
armes, à chasser l'hypocrisie qui se ca
che parfois sous un document officiel.
Aujourd'hui, à Genève, des hommes
de bonne volonté vont s'affronter/et se
parler franchement. Les nations ont les
yeux tournés sur cette partie du monde
où la paix est en jeu. Une fois que l'on
saura à quoi s'en tenir sur le chapitre
des armements et de la sécurité, les
chemins de Lausanne seront ouverts.
. Le travail des commissions
C'est peut-être parce qu'il se montrait
aujourd'hui avec toute sa force et dans
tout son éclat que nous fûmss appelés
à : constater, une lois de nlus ' qu'il y
avait du nouveau sous le soleil.
Après avoir discuté pendant près de
deux heures, les délégués des grandes
puissances sont repartis à 17 h. 30,
comme ils étaient venus, de la Confé
rence du désarmement. H serait injuste
cependant de dire qu'aucun résultat
n'a été acquis. Quand il n'y aurait qu'un
point, si minime soit-il, sur lequel les
nations se seraient mises, d'accord, il
faudrait s'en réjouir, et-les féliciter de
cette marque de bonne volonté-.—•»■ - •
Or, le rapport ■ de ia commission des
armes • chimiques et bactériologiques-, sur
lequel ■ aucune discussion : ne s'est - élevée,
est loin d'être une quantité négligeable,
et oeci à un double .point de vue :
d'abord en lui-même, pour la. garantie
qu'il apporte en cas .de guerre aux popu
lations civiles, — et ensuite parce que
c'est là le premier maillon d'une chaîne
appelée accord, général et définitif.
Nous allons voir maintenant comment
les opérations se déroulèrent aux bu
reaux des commissions. .
Nous avons parle tantôt de cette bon
ne humeur qui se-lisait dans les cou
loirs-sur les visages de tous ceux qui
suivirent les-négociations. Quand, à
16 h. 30; MM. Herriot, Paul-Boncour et
Henry de Jouvenel apparurent, ils pa
raissaient eux aussi d'excellente hu
meur. On les vit serrer des mains, sou
rire aux photographes, bref, répandre
autour d'eux cet optimisme communica-
tif qui rend si sympathique à tous la
délégation française. Puis, dans un
grand brouhaha de foule, dans une vi
sion mêlée de têtes, de bras qui s'agitent
et de stylos brandis, on les vit disparaî
tre dans cette salle où-de graves pro
blèmes allaient être débattus.
Et la séance ' commença. M. Hendér-
son présenta, en premier lieu les rap
ports des commissions. Celui qui traite
des armes chimiques et bactériologiques
peut être considéré comme . acquis. —
Jean Couvreur.
(Voir la suite en troisième page.)
Un projet fantaisiste
Londres, 14 Juin. — Le News-Chroni-
clc précise que le député Mac Govern
appartenant au parti travailliste indé
pendant déposera demain à la Chambre
des Communes un projet de loi tendant
à ériger l'Ecosse en République.
DANS ONE BARAQUE, AU PEUREUX
UN DÉSÉQUILIBRÉ
DÉCAPITE SON AIE
ET SE SUIC IDE
Le drame se serait déroulé
samedi soir
C'est encore.un crime effroyable de la
folie qui s'est déroulé samedi, au Per-
reux, et dont la découverte a été faite,
hier soir seulement, vers 21 heures.
Dans une baraque située 17, chemin
de l'Egalité, au Perreux, habitaient Jo
seph Morrellini, âgé de 36 ans, receveur
à la S.T.C.R.P., et son amie prénommée
Hortense, d'un an plus jeune que lui.
Hier soir, des voisins inquiets de ne
pas avoir vu le couple depuis quelques
jours frappèrent A la porte de la bara
que de boie et, n'obtenant pas de ré
ponse, prévinrent M. Masson, commis
saire de police de Nogent-sur-Marne.
Le magistrat et son secrétaire arrivè
rent peu après et firent ouvrir la porte
du logement. Un effroyable i spectacle
devait, un instant, les. faire reculer
d'épouvante. Sur un lit se trouvait le
cadavre d'une femme, la tête presque
complètement séparée du tronc. A côté
d'elle, le cadavre de l'homme, mort, d'une
balle dans la tête. . . . '
lie commissaire de police commença
Immédiatement son enquête et apprit
que, samedi soir, une violente discussion
s'était élevée — pour un motif que l'on
ignore — entre Joseph Morellini et son
amie Hortense. C'est à la suite de cette
dispute que Morellmi qui, affirme-t-on,
donnait, depuis quelque temps, dès si
gnes de dérangement cérébral, s'empa-
rant d'un rasoir, s'acharna sur la pauvre
femme et lui décolla, presque la tète.
Le criminel s'était ensuite lavé* les
mains, avait retiré, sa chemise inondée
de sang, puis s'était suicidé en.se tirant
une balle de revolver dans la tempe
droite.
Morellini était père de deux jeunes
enfants et son amie mère d'une petite
fille-de 5 ans. Les trois enfants sont en
pension.
Mrs EÂRHART
nous a quittés hier
^ Mon pUis cher désir ,est de revoir
la France », 'nous diUelte
L'aviatrice et le boxeur Carnera
(Voir l'article ^en troisième page)
Mort de M. Roulieaux-Dugage
ancien député de l'Orne
Le Mans, 14 Juin. — M. Henri Roul-
leaux-Dugage, ancien député de l'Orne,
ancien conseiller général et maire de
Rouellé, près Domfront, est décédé. Le
défunt qui était âgé de 54 ans, avait
occupé une situation politique de pre
mier plan dans l'Orne. .
Un artilleur jeté à la rivière
par son cheval
Metz, 14 Juin. — Ce matin, au cours
d'un exercice en campagne exécuté par
le 61* d'artillerie, un groupe de conduci-
teurs longeant la Seille, sur le territoire
de Magny, le cheval de l'un d'eux le dé
sarçonna et l'envoya dans la rivière où
le malheureux se noya. Malgré les efforts
de ses camarades et du chef du groupe,
à 18 heures, les recherches p.ur retrou
ver le cadavre continuaient par les soins
de sapeurs du génie. .
Le comte Uchida, ministre
des Affaires étrangères du Japon
Le comte Uchida, président de la Com
pagnie du chemin de fer du Sud mand-
chowrien, a accepté, en principe, le por
tefeuille des Affaires étrangères dans le
cabinet japonais. ■
M. Caillaux nommé président,
M. Henry Roy rapporteur
général de la Commission
sénatoriale des Finances
MM. Caillaux "et ° ïldnry Roy '
La Commission des finances du - Sé
nat s'est réunie hier , pour procéder à
l'élection 'du ^président et-du rapporteur
général' qui remplaceront MM; Jeanne-
ney devenu président, de la Haûte .As
semblée,.etAbel : Gardey devenu. minis
tre de l'Agriculture. ;
M. • Joseph Caillaux, - - ancien président
du Conseil a «été< élu à l'unanimité pré
sident .de la commission. Le rapport
général a " été confié à M. Henry Roy,
sénateur du Loiret.
M. Caillaux, - viee-président en • exer
cice .a été remplacé lui-même : par M.
Léon Perrier, sénateur de liséré,'- ;ancien
ministre. ' .- . .. . ' .- ' ■
LE PROCES DE G0RGUL0FF
ne viendrait devant les assises
de la Seine que le 11 juillet
Le premier président Eugène Dreyfus a
fait connaître' hier, qu'il ne pourrait
présider les assises de la-Seine à la date
du 7 juillet prochain.
Dans ces conditions, il,-est probable
que le procès' de Paul Gorguloff," l'as
sassin du Président Doumer, sera-appe
lé devant les jurés les 11 et 12 juillet.
La mainmise de l'Etat espagnol
snr les biens d'Alphonse XIII
Madrid. 14 Juin. — La Gaceta de-Ma
drid publie un •'décret, du .ministre, des
Finances relatif à ■ la'-, mainmise de l'Etat
sur les bieps de ■ l'ejç-roi.
LES "PROVINCES FRANÇAISES" A L'ÉLYSÉE
M. Lebrun a reçu, hier après-midi, au palais de l'Elysée, une importante
délégation de membres de l'Association des Sociétés d'Originaires des Provinces
Françaises à Paris, conduite par M. Imbert, ingénieur des mines. On voit ici le
Président Lebrun entouré de ; jolies provinciales revêtues - de leurs- pittoresques
; costumes régionaux. • '
Aux Vérités
de La Palisse
Ayant tout récemment -perdu la clef
du petit. -meuble où j'enferme mes petîts
secrets,. j'envoyai . chercher « serrurier
du voisinage. Il - vint- bientôt dans un
bruit de sonnailles.; H avalt Tair si mo
deste que jê'fus inquiet. « Diable,': pen
sai-je, ce ne doit pas êtrevùn: technicien.
Du moins, ne ressembie-t-U pas à ceux
que je-connais f » • '
Cependant) s'approchant du meuble
que je lui désignai, l'homme commença
par' le regarder ' assez longuement. Puis
il se pencha sur; la serrure et-il me pa-
rut qu'il l'auscultait. ■■■■"
— • Croyez-vous, ; lui dis-je, ■ que tous
l'ouvrirez ?— J'en ai ouvert beaucoup,
me répondit-il, mais pour celle-là je ne
sais pas. Avant, on ne sait jamais. —
De sa main lente. il cherchait dans le
trousseau cliquetant l'instrument idoine.
Il finit par en détacher un que, sans
doute, il jugea tel.
Le métier de journaliste-rend curieux.
— Pourquoi celui-ci, questionnai-je, plu
tôt qu'un autre ? — L'homme leva sur
moi des yeux clairs et certains. — Parce
que, monsieur,- votre meuble est de fa
brication provençale et d'époque r Louis
XV. Chaque pays, chaque époque a sa
serrure. — C'est, donc pour, cela -que'
d'abord vous avez regardé le'meablè ?.—
Oui, le. meuble d'abord. -Il peut; être tru
qué; Le vôtre ne l'est ' pas. -Ensuite la ser
rure. Elle - peut avoir été . changée. La
vôtre , ne l'a :pas; été.
Tout en ' parlant de la sorte, l'ouvrier
avait introduit doucement son outil dans
le pêne qu'il tâtait Et, doucement, la
porte s'ouvrit. ï . -
— Toi, - me dis-je, si je deviens ■ nn
jour ministre des Affaires étrangères, jé
te prendrai avec moi à Genève et à
Lausanne,! ■ - j i
Monsieur -de La ^Palisse. -
DEVANT LE TRIBUNAL
CORRECTIONNEL DE LYON
LOUIS DURAND
ou le nouvel Octave
et son amie Jeanne Gauthier
feront 4 ans et 2 ans de prison
Le complice Plas est condamné
à huit mois de la même peine
Epilogue de la mlrlflpe histoire
du « mort vivant »
(De notre-envoyé spécial)
Lyon, 14 Juin. —Pour un homme de
théâtre sûr de ses moyens, le comique
macabre est un filon des plus précieux.
Notre Yves Mirande national en sait
quelque chose, qui débuta, ou à peu près,
dans la carrière dramatique, par Octave
ou beaucoup de buis pour rien. Un hom
me est dans un cercueil, tout drapé de
noir, tout entouré de cierges. Une odeur
d'encens, l'humidité des larmes, traînent
encore sur la scène. On va enterrer Oc
tave. Tout à coup, li se réveiille. Le mort est
vivant, il prend conscience de sa situation
et... il en profite. Ce pourrait être un peu
effrayant. C'est d'une drôlerie irrésisti
ble. Il est vrai qu'un vaudevilliste qui
connaît toutes les ficelles du métier y a
mis la main.
Louis Durand qui comparaît aujour
d'hui devant le tribunal correctionnel de
Lyon avec son amie Jeanne Gauthier, est
un nouvel Octave. ; Seulement, c'est un
Octave malhonnête et moins drôle que
le vrai. Lui aussi connaît les ficelles.
Mais il en, a employé une de trop, qui
a cassé: 'L'Octave du théâtre avait usé
beaucoup de buis pour rien. Le buis dont
l'Octave du tribunal para sa tombe lui
rapporta 150.000 francs d'abord, une jo
lie villa ensuite à Villefranche-sur-
Saôije. — Georges Martin.
(Voir-.la* suite en quatrième page)
M. CHARLES MORICE ÉLU
président de l'Association
des Journalistes Parlementaire^
Pour remplacer M. Abel Henry, ancien
rédacteur en chef du Petit Journal, dont
le souvenir est fidèlement conservé dans
notre maison, l'As
sociation des Jour
nalistes- parlemen
taires a é.u, hie 1- ,
comme président,
M. Chartes Monce,
chef du service po
litique du Petit Pa
risien.
Les journalistes
parlementaires, en
plaçant à leur tête
M. • Ch. Morice, ont
rendu un-juste
hommage 'non seu
lement à ses bril
lantes qualités pro
fessionnelles, 1 mais
ausSi ■ au" Constant
dévouement qu'il :
n'a cessé de témoi
gner à ses confrè
res.
'. Venu; très jeune dans'la presse, M. Ch.
Morice débuta à l'Agence Havas. En
1906, .te' Petit Parisien se l'attacha com
me rédacteur parlementaire, c'est-à-dire
dans le service même dont il devait par
la suite prendre la direction.
L'un Ses titres de M. Ch. Morice à la
reconnaissance de ses confrères, c'est la
part importante qu'il a. 'prise : à la fon
dation de la Caisse-dés retraites du Petit
Parisien. H en est toujours, d'ailleurs,
l'administrateur > bénévole. L'activité du
nouveau président de la presse parle
mentaire; s'est manifestée depuis plus de
vingt-cinq ans en de nombreuses, asso
ciations où il s'est consacré à la défense
des intérêts corporatifs. M. Ch. Morice
est, entre autres, membre du Comité de
l'Association des Journalistes républi
cains. .
"Nous n'avons pas peur de la guerre T
déclare le chef national-socialiste Gregor Strasser
M. Ch. Morice .
Apres l'audience d'Hindenburg. De g. à
M. Held ; le chancelier von Papen ; MM.
(De notre correspondant, particulier)
Beïiin, 14 Juin. — Réactionnaire, ■ lê
cabinet von Papen ? Allons donc ! La
preuve qu'il ne l'est point, c'est qu'il a
choisi, pour exprimer aux foules ses con
ceptions politiques; l'organe le plus mo
derne qui soit au monde, la T. . S. F.
Puissent ces conceptions égaler en mo
dernisme leur mode d'expression. A par
tir de demain soir, tous les jours et à
tour de rôle, les barons s'en viendront
devant le microphone discourir sur ■ l'art
de gouverner. Ce sera une sorte de jour
nal officiel parlé: Judicieusement, on a
choisi l'heure ; du ■ diner. A ce moment,
tout le monde est au logis, les pieds sous
la table. De la sorte, pas une bouchée de
la pâture politique accommodée au goût
de. la journée, ne sera perdue. Les ci
toyens allemands seront bien contents,
le travail fini, d'avoir ce régal d'éloquen
ce. Naguère, on leur jouait de la musi
que, on leur chantait des petites chan
sons, on leyr donnait un peu de distrac
tion. Désormais, on leur enseignera des
choses - utiles. On leur -parlera . impôts
nouveaux, crise économique, chômage,
çorridor polonais... de quoi les mettre, en
appétit et leur préparer un sommeil ré
parateur. . -"
-Les; 'hitlériens devant le micro
"Il ;y : /âi eu ce soir répétition générale.
L'orateur, à dire vrai, ne -siège pas —
officiellement du moins — -au conseil- dii
gouvernement. Gregor Strasser, qui prit-
la-parole-devant'le microphone, est un
des chefs hitlériens. Il- passe pour être
le bras droit d'Hitler et c'est, sans con
teste, un homme éloquent. En lui don
nant l'occasion d'inaugurer officieuse
ment le-nouveau système, on a bien
marqué que les nationaiix-socialistes ont,
en toute-chose, le droit de parler les pre
miers. Il a exposé avec netteté les con
ceptions de son parti à Tégard de l'Etat.
Mcins heureux que le baron von Gayl
ministre de l'Intérieur du Reich. qui par
lera demain soir, il; a dû renonoer à ae
faire entendre des pays du Sud^ Les gou
vernements de-Bavière, de Bade et de
Wurtemberg,n'ont point autorisé, en ef
fet, la diffusion de son discours par les
postes placés sous leur contrôle. Décidé-
FORAINS ET FÊTES FORAINES
En toutes saisons, la pêche est ouverte à la Fête...
(Voir en 4' page la suite de la série de O. Fabresy
AVANT L'OUVERTURE DE LA PECHE
Comment, en plein: jour ! Et en temps prohibé ?...
' Je ne pêche pas... Je m'entraîne pour ' être en forme dimandte- !..
dr. : le chef du gouvernement bavaroii,
Bolz (Wurtemberg) et Schmidt (Bade)
ment Bavarois et consorts n'entendent
rien au progrès.
Le « socialisme » de M. Strasser
A condition qu'on ne lui parle ni, d'In
ternationalisme, ni de marxisme, -ni^de
pacifisme, Gregor Strasser est résolu
ment socialiste. Mais à tout prendre, "il
est plus nationaliste encore. Il ne - veut
rien savoir d'un gouvernement democra» '
tique et est fermement décidé à faire
tout ce qu'il faut (sans savoir exàctè--
ment quoi) pour' relever j'Allemagfre.
L'essentiel, c'est de déchirer le Traité-d«
Versailles. Cela fait, le Reich est sauvé,,
car, bien entendu, tous les ; maux'.'qUl
accablent le pays viennent de l'immo
ralité de Versailles. * : :
Certes, on s'arrangera pour -déchires?
le traité sans faire la guerre, mais ton*
de même... si c'est absolument néces
saire... eh bien, on « remettra ça »!/VoHà
bien de quoi faciliter , les travaux
Conférence du désarmement. Caff^ pour 1
les nationaux-socialistes, 11 n'y a pas .-d«
pacte Kellogg qui tienne
— Nous n'aurons pas peur d'une igueiai»,
si c'est un jour le seul moyen de dâ«n4rÂ
la liberté politique et sociale de l'AllemtU
gne », a dit J£.JStras$er...
Jean Montané.
(Voir la-suites en ^troisième .page') !
EN PASSANT PLACE MAUBERT.^
Le Grand Albert,
et Albert le Grand-
Prétendu magicien z:l
et grand savant précurseitr ;
- — .
, par A. Au gusiïn-Thierpy
: On .vendait encore dans les cam-
pagnes avant la guerre. ùn gros,petit
livre bleu. Sa méchante couverture..*
illustrée montrait un moine dans
l'attitûde d'une réflexion; profo.tidér
abimé dans ses pensées, devant : un
appareil bizarre qui voulait être.'îilii'
four - di'alchimiste. Gomine décor, uit
alambic, des creusets, des cornues,,
des matras. ' M".
Cela s'appelait : Les admirables
secrets du grand et du petit Albeffi
et se colportait en France depuis
qu'il existait des livres.' , ■ ,
C'était un - recueil : de < préceptes
d'hygiène et de recettes de santé,
mêlé de magistères, c'est-à-dire de
formules .^secrètesi -doublé; d'un traite
de la vertu des herbes, des piexres et
.de certains >animaux, d'une, noînèn-*
clature des jours heureux et. 'dfiS
jours malheureûx. ,, :
, Le .'tout, malgré son habit, attribué
à un « ancien des . âges s-, magicien
prodigieux • ayant- pénétré -le -[secret
des arcanes les plus dérobées^ '.dé-;
brouillé l'énigme de Yarchée, : à'a
principe de-la vie, de l'agent -ufilver-
sel : le grand Albert. = '
Les acquéreurs de ce bouquin mi
rifique se . trouvaient-ils bien v .dés
conseils qu'il dispensait, par exemple
afin d'éviter les coliques aux nou
veau-nés, de . leur ingurgiter une
mixture pulvérisée de sang de i cra
paud et de-mamelles de chienne; -.?.
On l'ignore.. Ce qui paraît certain^
c'est que l'acheteur ni le vendeur
du livre, confus margoulllis: deî
mèdes empruntés à la pharmacopée-
du XVI' siècle, ne soupçonnaient -la"
véritable personnalité de son- auteijx;
prétendu. i- —-
Or, on vient à Rome, de le c⊀
niser. Ni plus, ni moins : le grand
Albert n'est autre qu'Albert le
Grand, moine de Saint-Dominique,
le docteur Universel, le maître de
saint Thomas d'Aquin, l'un des" plus
puissants cerveaux qui aient honoré
l'humanité. Est-il besoin d'ajouter
qu'il est complètement étranger à la
fallacieuse pacotille débitée sous son
nom.
Albert le Grand, frère Albert, de.
Cologne, Albert de Batisbonne, Al
bert le Teutonique : ainsi, tour "à •
tour, le désignent ses contemporain^.
Un Allemand; mais de cette Allema
gne morcelée du XIII* siècle qui se-
rattache encore à ' Charlemagne .et
regrette la communauté franque. .
Originaire de Lauingen en Souabe,
il appartient à un lignage, une més-
nie de « fervêtus » redoutable sous.'
la broigne et le haubert : les comtes"
de Bolîstaëdt.
I Trop malingre pour chevaucher, : H.
i
LA T EMPERAT URE
: Hier, à Paris : +27». Beau temps.
Probabilités pour aujourd'hui : Beau
temps, peu nuageux.
Température : A Paris, m$xlm. + 28°.
Soleil : lev. 4 h. 48; couch. 20 h. 54.
-Lune : Pleine le 11'; Dern. Q. le 18.
Mercredi 15 Juin 1932
5
HEURES DU MATIN
Édition de Paris^
ENTRE GENÈVE ET UAUSANIVE
La convocation de la Commission
générale du désarmement
ajourné e à me date indéte rminée
M. Herriot a employé sa journée
à prendre contact avec les principaux
^ délégués étrangers
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Conversations cordiales : Mcme à l'arrêt du train, à Bellegnrtle, les deux
Premiers », en route pour Genève, avaient étc photographias ensemble
(De notre envoyé spécial)
Genève, 14 Juin. — lies milieux offi
ciels de Genève se cantonnent dans un
parti pris de réserve qui n'a rien à en
vier au prudent silence de Conrard. Les
milieux officieux, par contre, ou ceux
Que l'on entend sous cette dénomination
un peu vague « bureaux de presse » et
tous ceux qui, d'une façon générale, vi
vent dans l'ombre des négociateurs, affi
chent une souriante philosophie. Est-ce
. (à l'effet d-'mte- longue habitude/la
tournure d'esprit de gens que plus rien
n 'étonne et qui, en toutes saisons, oppo
sent aux vicissitudes du sort un inalté
rable optimisme ? Ou bien, au contrai
re, faut-il voir là un présage heureux
des négociations diplomatiques ? Dans
tous les cas, il apparaît que sur les bords
du- lac Léman le beau temps règne sur
la'nature autant que dans les esprits.
Dans la première partie de cette jour
née ensoleillée, avant que fût réuni, à
. je--heures 30, le bureau de la Oonféren-
^ ce ■ du désarmement M. Herriot a reçu
'•" 5 Ja visite de M. Politis, délégué de la Grè-
ce, et de MM. Hymans, Zaleski et Gib-
Eon, qui représentent respectivement la
. Belgique, la Pologne et les Etats-Unis à
la conférence de Genève. ,
A son tour le président du Conseil fran
çais : s'est rendu auprès de M. MacDo-
jiald et de M. Benès, ministre des Affai
res étrangères de Tchécoslovaquie et
rapporteur général de la Conférence du
désarmement.
De ces entretiens, il ressort que les
esprits sont dans la meilleure forme
possible pour amorcer la discussion. On
parle de plus en plus de l'éventualité
d'une entente. MM. Herriot et Mac Do
nald, qui ont retrouvé à Genève tant
de souvenirs qui les lient depuis 1924,
peuvent, doivent même, faire rebondir
la conférence qui languit. Cette impul
sion nouvelle, ce coup de fouet peut
être donné sous la forme d'une « initia
tive hardie ». M. MacDonald,.comme on
l'a déjà annoncé, s'apprête, en effet, à
jeter le mot « trêve » dans le débat.
Une trêve d'armements pendant dix ou
quinze ans. Pourquoi pas ? L'Italie a
bien fait accepter quelque chose de
semblable en ce qui concerne les arme
ments navals. On pourrait étendre la
mesure aux armements de terre et de
l'air.
Mais une pareille proposition porte
bussi en elle sa contradiction; Les puis
sances sont venues à Genève pour dé
sarmer. Une trêve, autant dire un statu
quo, ne ferait que prolonger une situa
tion • qui pèse si lourd, financièrement
et moralement, sur les épaules des na
tions.
M. Herriot, qui annonçait déjà, dans
sa- déclaration ministérielle, des réduc
tions des dépenses militaires, est hom-
mej.à lancer dans la balance de la con
férence, en regard de la proposition an
glaise, un projet qui serait une preuve
de notre volonté pacifique. On parle
d'une réduction de 10 % sur notre bud
get militaire, proposition qui ne serait
valable qu'à la condition que les autres
Etats acceptent d'en faire autant. Cette
volonté de désarmer serait, en tout cas,
de nature à porter un gros soulagement
dans les esprits.
Mais nous savons que les efforts du
premier ministre f*ançais porteront, en
core et surtout, sur un point : la fabri
cation clandestine des armes. Ce point
est très important, sinon .capital. Il tend
à rendre impossible la contrebande des
armes, à chasser l'hypocrisie qui se ca
che parfois sous un document officiel.
Aujourd'hui, à Genève, des hommes
de bonne volonté vont s'affronter/et se
parler franchement. Les nations ont les
yeux tournés sur cette partie du monde
où la paix est en jeu. Une fois que l'on
saura à quoi s'en tenir sur le chapitre
des armements et de la sécurité, les
chemins de Lausanne seront ouverts.
. Le travail des commissions
C'est peut-être parce qu'il se montrait
aujourd'hui avec toute sa force et dans
tout son éclat que nous fûmss appelés
à : constater, une lois de nlus ' qu'il y
avait du nouveau sous le soleil.
Après avoir discuté pendant près de
deux heures, les délégués des grandes
puissances sont repartis à 17 h. 30,
comme ils étaient venus, de la Confé
rence du désarmement. H serait injuste
cependant de dire qu'aucun résultat
n'a été acquis. Quand il n'y aurait qu'un
point, si minime soit-il, sur lequel les
nations se seraient mises, d'accord, il
faudrait s'en réjouir, et-les féliciter de
cette marque de bonne volonté-.—•»■ - •
Or, le rapport ■ de ia commission des
armes • chimiques et bactériologiques-, sur
lequel ■ aucune discussion : ne s'est - élevée,
est loin d'être une quantité négligeable,
et oeci à un double .point de vue :
d'abord en lui-même, pour la. garantie
qu'il apporte en cas .de guerre aux popu
lations civiles, — et ensuite parce que
c'est là le premier maillon d'une chaîne
appelée accord, général et définitif.
Nous allons voir maintenant comment
les opérations se déroulèrent aux bu
reaux des commissions. .
Nous avons parle tantôt de cette bon
ne humeur qui se-lisait dans les cou
loirs-sur les visages de tous ceux qui
suivirent les-négociations. Quand, à
16 h. 30; MM. Herriot, Paul-Boncour et
Henry de Jouvenel apparurent, ils pa
raissaient eux aussi d'excellente hu
meur. On les vit serrer des mains, sou
rire aux photographes, bref, répandre
autour d'eux cet optimisme communica-
tif qui rend si sympathique à tous la
délégation française. Puis, dans un
grand brouhaha de foule, dans une vi
sion mêlée de têtes, de bras qui s'agitent
et de stylos brandis, on les vit disparaî
tre dans cette salle où-de graves pro
blèmes allaient être débattus.
Et la séance ' commença. M. Hendér-
son présenta, en premier lieu les rap
ports des commissions. Celui qui traite
des armes chimiques et bactériologiques
peut être considéré comme . acquis. —
Jean Couvreur.
(Voir la suite en troisième page.)
Un projet fantaisiste
Londres, 14 Juin. — Le News-Chroni-
clc précise que le député Mac Govern
appartenant au parti travailliste indé
pendant déposera demain à la Chambre
des Communes un projet de loi tendant
à ériger l'Ecosse en République.
DANS ONE BARAQUE, AU PEUREUX
UN DÉSÉQUILIBRÉ
DÉCAPITE SON AIE
ET SE SUIC IDE
Le drame se serait déroulé
samedi soir
C'est encore.un crime effroyable de la
folie qui s'est déroulé samedi, au Per-
reux, et dont la découverte a été faite,
hier soir seulement, vers 21 heures.
Dans une baraque située 17, chemin
de l'Egalité, au Perreux, habitaient Jo
seph Morrellini, âgé de 36 ans, receveur
à la S.T.C.R.P., et son amie prénommée
Hortense, d'un an plus jeune que lui.
Hier soir, des voisins inquiets de ne
pas avoir vu le couple depuis quelques
jours frappèrent A la porte de la bara
que de boie et, n'obtenant pas de ré
ponse, prévinrent M. Masson, commis
saire de police de Nogent-sur-Marne.
Le magistrat et son secrétaire arrivè
rent peu après et firent ouvrir la porte
du logement. Un effroyable i spectacle
devait, un instant, les. faire reculer
d'épouvante. Sur un lit se trouvait le
cadavre d'une femme, la tête presque
complètement séparée du tronc. A côté
d'elle, le cadavre de l'homme, mort, d'une
balle dans la tête. . . . '
lie commissaire de police commença
Immédiatement son enquête et apprit
que, samedi soir, une violente discussion
s'était élevée — pour un motif que l'on
ignore — entre Joseph Morellini et son
amie Hortense. C'est à la suite de cette
dispute que Morellmi qui, affirme-t-on,
donnait, depuis quelque temps, dès si
gnes de dérangement cérébral, s'empa-
rant d'un rasoir, s'acharna sur la pauvre
femme et lui décolla, presque la tète.
Le criminel s'était ensuite lavé* les
mains, avait retiré, sa chemise inondée
de sang, puis s'était suicidé en.se tirant
une balle de revolver dans la tempe
droite.
Morellini était père de deux jeunes
enfants et son amie mère d'une petite
fille-de 5 ans. Les trois enfants sont en
pension.
Mrs EÂRHART
nous a quittés hier
^ Mon pUis cher désir ,est de revoir
la France », 'nous diUelte
L'aviatrice et le boxeur Carnera
(Voir l'article ^en troisième page)
Mort de M. Roulieaux-Dugage
ancien député de l'Orne
Le Mans, 14 Juin. — M. Henri Roul-
leaux-Dugage, ancien député de l'Orne,
ancien conseiller général et maire de
Rouellé, près Domfront, est décédé. Le
défunt qui était âgé de 54 ans, avait
occupé une situation politique de pre
mier plan dans l'Orne. .
Un artilleur jeté à la rivière
par son cheval
Metz, 14 Juin. — Ce matin, au cours
d'un exercice en campagne exécuté par
le 61* d'artillerie, un groupe de conduci-
teurs longeant la Seille, sur le territoire
de Magny, le cheval de l'un d'eux le dé
sarçonna et l'envoya dans la rivière où
le malheureux se noya. Malgré les efforts
de ses camarades et du chef du groupe,
à 18 heures, les recherches p.ur retrou
ver le cadavre continuaient par les soins
de sapeurs du génie. .
Le comte Uchida, ministre
des Affaires étrangères du Japon
Le comte Uchida, président de la Com
pagnie du chemin de fer du Sud mand-
chowrien, a accepté, en principe, le por
tefeuille des Affaires étrangères dans le
cabinet japonais. ■
M. Caillaux nommé président,
M. Henry Roy rapporteur
général de la Commission
sénatoriale des Finances
MM. Caillaux "et ° ïldnry Roy '
La Commission des finances du - Sé
nat s'est réunie hier , pour procéder à
l'élection 'du ^président et-du rapporteur
général' qui remplaceront MM; Jeanne-
ney devenu président, de la Haûte .As
semblée,.etAbel : Gardey devenu. minis
tre de l'Agriculture. ;
M. • Joseph Caillaux, - - ancien président
du Conseil a «été< élu à l'unanimité pré
sident .de la commission. Le rapport
général a " été confié à M. Henry Roy,
sénateur du Loiret.
M. Caillaux, - viee-président en • exer
cice .a été remplacé lui-même : par M.
Léon Perrier, sénateur de liséré,'- ;ancien
ministre. ' .- . .. . ' .- ' ■
LE PROCES DE G0RGUL0FF
ne viendrait devant les assises
de la Seine que le 11 juillet
Le premier président Eugène Dreyfus a
fait connaître' hier, qu'il ne pourrait
présider les assises de la-Seine à la date
du 7 juillet prochain.
Dans ces conditions, il,-est probable
que le procès' de Paul Gorguloff," l'as
sassin du Président Doumer, sera-appe
lé devant les jurés les 11 et 12 juillet.
La mainmise de l'Etat espagnol
snr les biens d'Alphonse XIII
Madrid. 14 Juin. — La Gaceta de-Ma
drid publie un •'décret, du .ministre, des
Finances relatif à ■ la'-, mainmise de l'Etat
sur les bieps de ■ l'ejç-roi.
LES "PROVINCES FRANÇAISES" A L'ÉLYSÉE
M. Lebrun a reçu, hier après-midi, au palais de l'Elysée, une importante
délégation de membres de l'Association des Sociétés d'Originaires des Provinces
Françaises à Paris, conduite par M. Imbert, ingénieur des mines. On voit ici le
Président Lebrun entouré de ; jolies provinciales revêtues - de leurs- pittoresques
; costumes régionaux. • '
Aux Vérités
de La Palisse
Ayant tout récemment -perdu la clef
du petit. -meuble où j'enferme mes petîts
secrets,. j'envoyai . chercher « serrurier
du voisinage. Il - vint- bientôt dans un
bruit de sonnailles.; H avalt Tair si mo
deste que jê'fus inquiet. « Diable,': pen
sai-je, ce ne doit pas êtrevùn: technicien.
Du moins, ne ressembie-t-U pas à ceux
que je-connais f » • '
Cependant) s'approchant du meuble
que je lui désignai, l'homme commença
par' le regarder ' assez longuement. Puis
il se pencha sur; la serrure et-il me pa-
rut qu'il l'auscultait. ■■■■"
— • Croyez-vous, ; lui dis-je, ■ que tous
l'ouvrirez ?— J'en ai ouvert beaucoup,
me répondit-il, mais pour celle-là je ne
sais pas. Avant, on ne sait jamais. —
De sa main lente. il cherchait dans le
trousseau cliquetant l'instrument idoine.
Il finit par en détacher un que, sans
doute, il jugea tel.
Le métier de journaliste-rend curieux.
— Pourquoi celui-ci, questionnai-je, plu
tôt qu'un autre ? — L'homme leva sur
moi des yeux clairs et certains. — Parce
que, monsieur,- votre meuble est de fa
brication provençale et d'époque r Louis
XV. Chaque pays, chaque époque a sa
serrure. — C'est, donc pour, cela -que'
d'abord vous avez regardé le'meablè ?.—
Oui, le. meuble d'abord. -Il peut; être tru
qué; Le vôtre ne l'est ' pas. -Ensuite la ser
rure. Elle - peut avoir été . changée. La
vôtre , ne l'a :pas; été.
Tout en ' parlant de la sorte, l'ouvrier
avait introduit doucement son outil dans
le pêne qu'il tâtait Et, doucement, la
porte s'ouvrit. ï . -
— Toi, - me dis-je, si je deviens ■ nn
jour ministre des Affaires étrangères, jé
te prendrai avec moi à Genève et à
Lausanne,! ■ - j i
Monsieur -de La ^Palisse. -
DEVANT LE TRIBUNAL
CORRECTIONNEL DE LYON
LOUIS DURAND
ou le nouvel Octave
et son amie Jeanne Gauthier
feront 4 ans et 2 ans de prison
Le complice Plas est condamné
à huit mois de la même peine
Epilogue de la mlrlflpe histoire
du « mort vivant »
(De notre-envoyé spécial)
Lyon, 14 Juin. —Pour un homme de
théâtre sûr de ses moyens, le comique
macabre est un filon des plus précieux.
Notre Yves Mirande national en sait
quelque chose, qui débuta, ou à peu près,
dans la carrière dramatique, par Octave
ou beaucoup de buis pour rien. Un hom
me est dans un cercueil, tout drapé de
noir, tout entouré de cierges. Une odeur
d'encens, l'humidité des larmes, traînent
encore sur la scène. On va enterrer Oc
tave. Tout à coup, li se réveiille. Le mort est
vivant, il prend conscience de sa situation
et... il en profite. Ce pourrait être un peu
effrayant. C'est d'une drôlerie irrésisti
ble. Il est vrai qu'un vaudevilliste qui
connaît toutes les ficelles du métier y a
mis la main.
Louis Durand qui comparaît aujour
d'hui devant le tribunal correctionnel de
Lyon avec son amie Jeanne Gauthier, est
un nouvel Octave. ; Seulement, c'est un
Octave malhonnête et moins drôle que
le vrai. Lui aussi connaît les ficelles.
Mais il en, a employé une de trop, qui
a cassé: 'L'Octave du théâtre avait usé
beaucoup de buis pour rien. Le buis dont
l'Octave du tribunal para sa tombe lui
rapporta 150.000 francs d'abord, une jo
lie villa ensuite à Villefranche-sur-
Saôije. — Georges Martin.
(Voir-.la* suite en quatrième page)
M. CHARLES MORICE ÉLU
président de l'Association
des Journalistes Parlementaire^
Pour remplacer M. Abel Henry, ancien
rédacteur en chef du Petit Journal, dont
le souvenir est fidèlement conservé dans
notre maison, l'As
sociation des Jour
nalistes- parlemen
taires a é.u, hie 1- ,
comme président,
M. Chartes Monce,
chef du service po
litique du Petit Pa
risien.
Les journalistes
parlementaires, en
plaçant à leur tête
M. • Ch. Morice, ont
rendu un-juste
hommage 'non seu
lement à ses bril
lantes qualités pro
fessionnelles, 1 mais
ausSi ■ au" Constant
dévouement qu'il :
n'a cessé de témoi
gner à ses confrè
res.
'. Venu; très jeune dans'la presse, M. Ch.
Morice débuta à l'Agence Havas. En
1906, .te' Petit Parisien se l'attacha com
me rédacteur parlementaire, c'est-à-dire
dans le service même dont il devait par
la suite prendre la direction.
L'un Ses titres de M. Ch. Morice à la
reconnaissance de ses confrères, c'est la
part importante qu'il a. 'prise : à la fon
dation de la Caisse-dés retraites du Petit
Parisien. H en est toujours, d'ailleurs,
l'administrateur > bénévole. L'activité du
nouveau président de la presse parle
mentaire; s'est manifestée depuis plus de
vingt-cinq ans en de nombreuses, asso
ciations où il s'est consacré à la défense
des intérêts corporatifs. M. Ch. Morice
est, entre autres, membre du Comité de
l'Association des Journalistes républi
cains. .
"Nous n'avons pas peur de la guerre T
déclare le chef national-socialiste Gregor Strasser
M. Ch. Morice .
Apres l'audience d'Hindenburg. De g. à
M. Held ; le chancelier von Papen ; MM.
(De notre correspondant, particulier)
Beïiin, 14 Juin. — Réactionnaire, ■ lê
cabinet von Papen ? Allons donc ! La
preuve qu'il ne l'est point, c'est qu'il a
choisi, pour exprimer aux foules ses con
ceptions politiques; l'organe le plus mo
derne qui soit au monde, la T. . S. F.
Puissent ces conceptions égaler en mo
dernisme leur mode d'expression. A par
tir de demain soir, tous les jours et à
tour de rôle, les barons s'en viendront
devant le microphone discourir sur ■ l'art
de gouverner. Ce sera une sorte de jour
nal officiel parlé: Judicieusement, on a
choisi l'heure ; du ■ diner. A ce moment,
tout le monde est au logis, les pieds sous
la table. De la sorte, pas une bouchée de
la pâture politique accommodée au goût
de. la journée, ne sera perdue. Les ci
toyens allemands seront bien contents,
le travail fini, d'avoir ce régal d'éloquen
ce. Naguère, on leur jouait de la musi
que, on leur chantait des petites chan
sons, on leyr donnait un peu de distrac
tion. Désormais, on leur enseignera des
choses - utiles. On leur -parlera . impôts
nouveaux, crise économique, chômage,
çorridor polonais... de quoi les mettre, en
appétit et leur préparer un sommeil ré
parateur. . -"
-Les; 'hitlériens devant le micro
"Il ;y : /âi eu ce soir répétition générale.
L'orateur, à dire vrai, ne -siège pas —
officiellement du moins — -au conseil- dii
gouvernement. Gregor Strasser, qui prit-
la-parole-devant'le microphone, est un
des chefs hitlériens. Il- passe pour être
le bras droit d'Hitler et c'est, sans con
teste, un homme éloquent. En lui don
nant l'occasion d'inaugurer officieuse
ment le-nouveau système, on a bien
marqué que les nationaiix-socialistes ont,
en toute-chose, le droit de parler les pre
miers. Il a exposé avec netteté les con
ceptions de son parti à Tégard de l'Etat.
Mcins heureux que le baron von Gayl
ministre de l'Intérieur du Reich. qui par
lera demain soir, il; a dû renonoer à ae
faire entendre des pays du Sud^ Les gou
vernements de-Bavière, de Bade et de
Wurtemberg,n'ont point autorisé, en ef
fet, la diffusion de son discours par les
postes placés sous leur contrôle. Décidé-
FORAINS ET FÊTES FORAINES
En toutes saisons, la pêche est ouverte à la Fête...
(Voir en 4' page la suite de la série de O. Fabresy
AVANT L'OUVERTURE DE LA PECHE
Comment, en plein: jour ! Et en temps prohibé ?...
' Je ne pêche pas... Je m'entraîne pour ' être en forme dimandte- !..
dr. : le chef du gouvernement bavaroii,
Bolz (Wurtemberg) et Schmidt (Bade)
ment Bavarois et consorts n'entendent
rien au progrès.
Le « socialisme » de M. Strasser
A condition qu'on ne lui parle ni, d'In
ternationalisme, ni de marxisme, -ni^de
pacifisme, Gregor Strasser est résolu
ment socialiste. Mais à tout prendre, "il
est plus nationaliste encore. Il ne - veut
rien savoir d'un gouvernement democra» '
tique et est fermement décidé à faire
tout ce qu'il faut (sans savoir exàctè--
ment quoi) pour' relever j'Allemagfre.
L'essentiel, c'est de déchirer le Traité-d«
Versailles. Cela fait, le Reich est sauvé,,
car, bien entendu, tous les ; maux'.'qUl
accablent le pays viennent de l'immo
ralité de Versailles. * : :
Certes, on s'arrangera pour -déchires?
le traité sans faire la guerre, mais ton*
de même... si c'est absolument néces
saire... eh bien, on « remettra ça »!/VoHà
bien de quoi faciliter , les travaux
Conférence du désarmement. Caff^ pour 1
les nationaux-socialistes, 11 n'y a pas .-d«
pacte Kellogg qui tienne
— Nous n'aurons pas peur d'une igueiai»,
si c'est un jour le seul moyen de dâ«n4rÂ
la liberté politique et sociale de l'AllemtU
gne », a dit J£.JStras$er...
Jean Montané.
(Voir la-suites en ^troisième .page') !
EN PASSANT PLACE MAUBERT.^
Le Grand Albert,
et Albert le Grand-
Prétendu magicien z:l
et grand savant précurseitr ;
- — .
, par A. Au gusiïn-Thierpy
: On .vendait encore dans les cam-
pagnes avant la guerre. ùn gros,petit
livre bleu. Sa méchante couverture..*
illustrée montrait un moine dans
l'attitûde d'une réflexion; profo.tidér
abimé dans ses pensées, devant : un
appareil bizarre qui voulait être.'îilii'
four - di'alchimiste. Gomine décor, uit
alambic, des creusets, des cornues,,
des matras. ' M".
Cela s'appelait : Les admirables
secrets du grand et du petit Albeffi
et se colportait en France depuis
qu'il existait des livres.' , ■ ,
C'était un - recueil : de < préceptes
d'hygiène et de recettes de santé,
mêlé de magistères, c'est-à-dire de
formules .^secrètesi -doublé; d'un traite
de la vertu des herbes, des piexres et
.de certains >animaux, d'une, noînèn-*
clature des jours heureux et. 'dfiS
jours malheureûx. ,, :
, Le .'tout, malgré son habit, attribué
à un « ancien des . âges s-, magicien
prodigieux • ayant- pénétré -le -[secret
des arcanes les plus dérobées^ '.dé-;
brouillé l'énigme de Yarchée, : à'a
principe de-la vie, de l'agent -ufilver-
sel : le grand Albert. = '
Les acquéreurs de ce bouquin mi
rifique se . trouvaient-ils bien v .dés
conseils qu'il dispensait, par exemple
afin d'éviter les coliques aux nou
veau-nés, de . leur ingurgiter une
mixture pulvérisée de sang de i cra
paud et de-mamelles de chienne; -.?.
On l'ignore.. Ce qui paraît certain^
c'est que l'acheteur ni le vendeur
du livre, confus margoulllis: deî
mèdes empruntés à la pharmacopée-
du XVI' siècle, ne soupçonnaient -la"
véritable personnalité de son- auteijx;
prétendu. i- —-
Or, on vient à Rome, de le c⊀
niser. Ni plus, ni moins : le grand
Albert n'est autre qu'Albert le
Grand, moine de Saint-Dominique,
le docteur Universel, le maître de
saint Thomas d'Aquin, l'un des" plus
puissants cerveaux qui aient honoré
l'humanité. Est-il besoin d'ajouter
qu'il est complètement étranger à la
fallacieuse pacotille débitée sous son
nom.
Cologne, Albert de Batisbonne, Al
bert le Teutonique : ainsi, tour "à •
tour, le désignent ses contemporain^.
Un Allemand; mais de cette Allema
gne morcelée du XIII* siècle qui se-
rattache encore à ' Charlemagne .et
regrette la communauté franque. .
Originaire de Lauingen en Souabe,
il appartient à un lignage, une més-
nie de « fervêtus » redoutable sous.'
la broigne et le haubert : les comtes"
de Bolîstaëdt.
I Trop malingre pour chevaucher, : H.
i
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